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André Gide, Marcel Coppet

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Critique littéraire

André Gide, Jean Amrouche. Correspondance 1928-1950

Composée de près de 150 lettres échangées entre 1928 et 1950, cette correspondance s'est développée principalement à partir de 1943, date à laquelle Jean Armouche, ayant conquis à Tunis l'amitié de Gide devient l'un de ses interlocuteurs privilégiés. Une première période permet surtout de faire connaissance avec Amrouche, ce Kabyle qui vient à Gide sans rien renier de sa culture, et qui espère même la développer au contact de l'influence française. La seconde période (120 lettres entre 1943 et 1950) constitue un document d'histoire littéraire, dans la mesure où la fondation de l'Arche en 1943 va d'abord unir les efforts des deux hommes à Alger, puis entraîner Amrouche dans le maquis éditorial parisien. L'autre grande affaire de ces relations est la préparation, puis la réalisation des entretiens radiophoniques, Amrouche inventant un genre qui allait être sa plus belle réussite. De façon plus discrète se révèle une dimension historique : après les démêlés de Gide avec les communistes, c'est Amrouche qui se trouve de plus en plus écartelé entre son amour de la culture française et sa fidélité à ses origines. Au total, c'est un dialogue complet qui s'établit, donnant à la figure du dernier Gide un éclairage nouveau en la replaçant dans l'atmosphère de l'après-guerre.

11/2010

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 3, Le centenaire

Après un ensemble d'études sur Les débuts littéraires, d'André Walter à L'Immoraliste (I, 1969) et la Correspondance Gide-Mauriac (II, 1970), le troisième Cahier André Gide publie l'ensemble des communications présentées lors des "Rencontres André Gide" , colloque qui s'est tenu en octobre 1970 au Collège de France. Ces études, nombreuses et diverses, dues à des spécialistes venus du monde entier, sont ici précédées d'un panorama des manifestations qui ont marqué, en France et à l'étranger, le centenaire de Gide, ainsi que de deux textes inédits de Marguerite Yourcenar et du grand poète serbe Dusan Matic.

05/1972

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 10, Correspondance André Gide et Dorothy Bussy Tome 2, Janvier 1925 - Novembre 1936

Lors d'un séjour à Cambridge en 1918, Gide fait la connaissance de Dorothy Bussy, soeur de Lytton Strachey, qui vit pour la plus grande part de l'année dans le midi de la France avec son mari, le peintre Simon Bussy. Elle tombe aussitôt amoureuse de l'auteur déjà célèbre, mais à peu près inconnu du public anglo-saxon, et se propose comme traductrice de ses oeuvres en anglais. Dès lors s'établit entre eux une correspondance régulière, brûlante du côté de la femme déjà mûre (elle a cinquante-trois ans à l'époque de la rencontre, Gide va en avoir cinquante), beaucoup plus réservée du côté de l'écrivain, qui a conscience de la valeur exceptionnelle de son amie, mais ne peut répondre à sa passion. Ces lettres constituent un extraordinaire document psychologique et culturel, qui met en lumière certains mécanismes du comportement gidien à l'égard d'une femme, en même temps qu'il dessine avec précision la silhouette des amis communs et la courbe de leur activité intellectuelle. Ce tome II contient les lettres de janvier 1925 à novembre 1936, autrement dit du départ pour le Congo au retour de l'U.R.S.S. Le premier volume avait révélé aux lecteurs français la personnalité de celle qu'ils connaissaient seulement comme l'auteur d'Olivia. Avec les années, la passion de Dorothy Bussy s'est faite plus lucide, mais elle sait ce qu'auront eu d'unique ses rapports avec Gide, en dépit des désillusions.

01/1981

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Critique littéraire

Correspondance (1890-1943)

Nul lecteur du Journal d'André Gide n'ignore le nom de Marcel Drouin (1871-1943) : il y est souvent cité avec ferveur et y apparaît comme l'un des plus anciens et intimes amis de l'auteur des Nourritures terrestres, avec Pierre Louÿs et Léon Blum, et avant même Paul Valéry, leurs amis communs. Gide a été immédiatement fasciné par les capacités intellectuelles de son ami normalien, futur professeur à qui d'abord tout réussit (major à Ulm, major à l'agrégation) et au contact duquel il se sent exalté et comme sublimé, si différent soit-il de lui-même. Drouin est aussi le seul philosophe du groupe des "pères fondateurs" de La NRF, où sa culture très diversifiée, sa connaissance de la civilisation allemande et la sûreté de son jugement vont faire autorité. Aux côtés et par l'intermédiaire de son ami et bientôt beau-frère André Gide - dont il va épouser en 1897 la cousine germaine Jeanne Rondeaux, soeur de sa propre femme Madeleine -, Marcel Drouin devient l'un des critiques littéraires importants de La Revue blanche, de L'Ermitage, puis de La NRF à ses débuts. Avec Gide, il échange alors de nombreuses lettres où s'affinent les stratégies éditoriales et s'expriment des jugements multiples qui permettent d'imaginer la richesse des très nombreux entretiens qu'ils ont ensemble, à chaque période de vacances à Cuverville, où s'élaborent des oeuvres travaillées ou corrigées en commun. Ainsi ces lettres nombreuses qui témoignent d'une amitié durable, malgré des hauts et des bas inévitables, sont traversées de questions hautement sensibles : la relation de l'écrivain à la réalité, l'affaire Dreyfus et l'antisémitisme, la liberté de moeurs et l'aveu d'homosexualité, la position des intellectuels face aux totalitarismes... Elles offrent également des vues émouvantes et souvent tendres sur la vie au jour le jour d'une famille singulière et chérie, dont Gide a dit à plusieurs reprises qu'elle n'était nullement visée par le fameux : "Familles je vous hais ! "

11/2019

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 8, Correspondance 1892-1939

"Vers la fin de sa vie, c'était en 1938, Jacques-Emile Blanche répondait ainsi à une enquête des Nouvelles littéraires sur l'art épistolaire : "La correspondance fut la grande affaire de ma vie. Et j'estime que l'art épistolaire est le genre littéraire le plus important." Il a écrit des milliers de lettres, presque autant qu'André Gide, aux personnalités les plus diverses, françaises et étrangères, pendant près de soixante ans. Excepté les missives adressées à Marcel Proust, à François Mauriac, et quelques autres figurant en appendice des livres de souvenirs de Blanche, la plus grande partie de cette correspondance est inédite. Il reste enfin à déterminer la juste place qui revient à ce livre dans la littérature épistolaire de la première moitié du XXe siècle. On serait tenté de prime abord de comparer ces lettres aux missives échangées entre Gide et Rouveyre. Ce dernier ne fut-il pas lui aussi un peintre-écrivain ? Mais là s'arrête la ressemblance. Alors que celles-ci portent presque exclusivement sur les oeuvres des deux partenaires, sur leur amitié, puis sur ce qui les sépara si douloureusement, celles-là me paraissent ouvrir largement sur le monde et, partant, offrir au lecteur un champ de réflexions plus vaste. En somme, je ne vois guère de correspondances de cette période ayant de profondes analogies avec ce volume. Ce qui peut-être caractériserait le plus exactement les pages que l'on va lire, ne serait-ce pas qu'André Gide et Jacques-Emile Blanche se présentent également à nous comme des êtres de dialogue ? Et cette ouverture sur les autres nous permet de mieux comprendre et de mieux aimer l'époque dont elles restituent de nombreux visages." Georges-Paul Collet.

02/2011

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Critique littéraire

Si le grain ne meurt d'André Gide

Un essai : Etude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Un dossier : Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Un ouvrage efficace, élégant.

02/2005

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Littérature française

La Symphonie pastorale. Un roman d'André Gide

Ue pasteur recueille une jeune orpheline d'environ quinze ans, aveugle et, semble-t-il, totalement dépourvue d'intelligence. Il se consacre à l'éducation de l'enfant, dont il note les progrès dans son journal. Il lui apprend la beauté du monde dont la Symphonie pastorale de Beethoven, écoutée avec la jeune fille lors d'un concert, lui fournit la métaphore. Grâce aux soins attentifs du pasteur qui, se justifiant par la parabole de la brebis égarée, lui consacre plus de temps et d'attention qu'à ses propres enfants, l'aveugle, nommée désormais Gertrude, fait de rapides et spectaculaires progrès...

01/2023

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Littérature française

Les Nourritures terrestres. Un essai d'André Gide

Les Nourritures terrestres est une oeuvre littéraire d'André Gide, publiée en 1897, évoquant le désir et l'éveil des sens. Cette oeuvre de jeunesse, longuement mûrie, est celle d'un "convalescent [... ] qui embrasse la vie comme quelque chose qu'il a failli perdre" . Ni roman, ni essai, ni long poème en prose, cette oeuvre inclassable est un peu tout cela à la fois. Dans les huit livres qui la composent, le narrateur, se réclamant d'un maître appelé Ménalque, s'adresse à un disciple qui répond au nom biblique de Nathanaël et qui représente le lecteur virtuel du texte. Le propos de l'ouvrage est donné dès l'Avertissement qui précède le premier livre : "Que mon livre t'enseigne à t'intéresser plus à toi qu'à lui-même, puis à tout le reste plus qu'à toi". Puis, dans l' "Envoi" qui clôt le texte, l'auteur donne à son disciple ces ultimes conseils : "Nathanaël, à présent, jette mon livre. Quitte moi. [... ] Ne t'attache en toi qu'à ce que tu sens qui n'est nulle part ailleurs qu'en toi-même, et crée de toi, impatiemment ou patiemment, ah ! le plus irremplaçable des êtres". Ce livre exalté, sensuel et lyrique célèbre la vie, la nature et le désir.

02/2023

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Genres et mouvements

Le groupe de Coppet et la mort

Le Groupe de Coppet entretient une relation particulière avec la mort. Sa situation historique, qui l'inscrit à une époque de violentes fractures, fait de ses protagonistes les témoins, les acteurs et les penseurs d'une séquence politique dominée par les guerres et les exécutions, aussi bien sous la Terreur que sous l'Empire napoléonien. La mort suscite, à Coppet, de profondes angoisses dont plusieurs oeuvres témoignent de façon exemplaire : des Inhumations précipitées de Suzanne Necker aux Réflexions sur le suicide de Germaine de Staël, en passant par l'agonie d'Ellénore dans Adolphe de Benjamin Constant. L'expérience funèbre nourrit chez ces auteurs une réflexion soucieuse d'envisager toute la complexité de la mort : les vertus du suicide, l'hypothèse d'un au-delà et la profondeur métaphysique de l'existence.

06/2021

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Littérature étrangère

Marcel

Au début des années 1970, un petit garçon est élevé par ses grands-parents dans un village de Flandre où les vieilles rancunes sont tenaces, la guerre mal digérée. La grand-mère du garçon partage son temps entre son métier de couturière et sa passion pour les morts : derrière les vitres de l'armoire du salon, elle range et époussette sa galerie de photos des défunts de la famille. Parmi cette collection, le portrait de Marcel, décédé quelques dizaines d'années plus tôt sur le front de l'Est, fascine particulièrement l'enfant. Qui est donc ce Marcel, cette ombre omniprésente qui plane sur le petit garçon et tout son entourage ? À mesure que le récit avance, une pesante atmosphère de non-dits s'installe le garçonnet regarde avec sa naïveté d'enfant cet univers feutré où une douloureuse histoire familiale affleure sans cesse.

01/2003

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Littérature française

Marcel

Dans un petit village, Rodemack, qui tente tant bien que mal de rester indépendant de ses voisins puissants, naît un enfant, tellement différent des autres enfants du village. Pendant qu'ils choisissent de passer leur temps à jouer, Marcel préfère passer ses journées à l'église, il veut apprendre à lire et à écrire pour être prêtre quand il sera grand. Sa volonté est de ne pas suivre les pas de son père, ni ceux de la majeure partie des hommes du village, qui cultivent des terres pour le compte de leur seigneur Frédérich. Le petit garçon rêve de vivre libre, il ne veut appartenir à personne. Ses choix, qui seront soutenus par ses parents, lui ouvrent des mondes dont personne à Rodemack ne soupçonnait l'existence. Ces choix l'emmènent jusqu'en Andalousie, où il apprendra tellement de choses, et finira par revenir dans son village plus savant que jamais. Marcel ne cesse de surprendre tout le monde, ses parents seront tellement fiers de lui. Ce roman est un voyage civilisationnel, à travers l'Europe Occidental du XIe siècle, avec toutes ses contradictions. Marcel, sans le savoir, était la voix de la sagesse de ce monde.

06/2022

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Littérature française

André

Au début des années 1830, dans le Berry, André de Morand, jeune homme au caractère doux et craintif, fils d'un châtelain autoritaire et borné, s'éprend d'une jeune ouvrière en fleurs artificielles, Geneviève. D'un tempérament également doux et vertueux, Geneviève est néanmoins pragmatique et intelligente, et vit en marge de la société des grisettes de la ville. Leur amour, d'abord placé sous le signe du secret, est bientôt rendu impossible par le père d'André, qui rejette Geneviève et renie son fils. D'apparence simple, l'intrigue d'André déjoue les stéréotypes du roman sentimental. En faisant d'André un personnage faible et indécis, et en lui opposant une Geneviève incarnant l'Artiste authentique, George Sand déploie dans ce roman tout en sensibilité les grands sujets qui feront son oeuvre : l'éducation, l'égalité sociale, et l'égalité entre les sexes. Préface, notes et dossier de Marie Baudry.

03/2023

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Critique Roman

Le Thésée d'André Gide. Entre tradition et innovation

En réincarnant la mythologie antique au xxe siècle, le Thésée d'André Gide révèle un ensemble de techniques novatrices. Cet ouvrage interroge l'esthétique gidienne telle qu'elle se présente dans ce récit testamentaire.

02/2022

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Lycée parascolaire

3 Journaux intimes. Jules Renard, André Gide, Catherine Pozzi

Connaissez-vous un confident qui ne dit rien mais retient tout, qui jamais ne se déplace mais toujours vous attend ? Jules Renard, André Gide et Catherine Pozzi, trois fortes personnalités du début du vingtième siècle, l'ont trouvé et aujourd'hui vous pouvez le rencontrer... En ouvrant leur journal, plongez dans l'intimité de ces trois êtres tour à tour drôles et tourmentés, attachants et désespérés. Vous découvrirez aussi de manière originale une période du passé bien agitée, une autre façon de se plonger dans l'histoire ! L'accompagnement critique revient d'abord sur l'histoire et la singularité d'un genre littéraire problématique. chaque Arrêt sur lecture vient ensuite éclairer de manière biographique et historique les pages des trois journaux regroupées en trois thèmes : " Un journal pour se dire ", " Un journal pour dire les liens affectifs ", " Un journal pour dire ce que l'on voit ". Enfin une réflexion stylistique et de nombreux exercices permettent un entraînement solide à l'épreuve anticipée de français du baccalauréat.

10/2006

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Littérature française

Ainsi parlait André Gide. Dits et maximes de vie

En 2019 le plus grand journal luxembougeois titrait : " Relecture d'un classique à l'ère du #metoo : faut-il bannir l'oeuvre d'André Gide ? " Les Nourritures terrestres, parues en en 1897, ont été dans une époque encore étroitement conformiste un évangile de libération : " Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité. " En plein symbolisme, Gide invitait avec une force inouïe, à revenir au naturel et à la vie authentique. Qui est André Gide ? Le Journal le montre tout à la fois sincère, esthète, immoraliste, nomade, engagé, pervertisseur. Gide préfère l'inquiétude à toute forme de tranquillité morale ou intellectuelle : " Je ne suis qu'un petit garçon qui s'amuse, écrit-il, – doublé d'un pasteur protestant qui l'ennuie. " Comme Montaigne, il n'est que mouvement : " Tour à tour je ressemble et diffère. " Gide place la sincérité au sommet de toutes les vertus. Elle est à la racine de toute morale authentique : " Ne pas se soucier de paraître. Etre seul est important. " Gide vit jusqu'au bout cette exigence comme un drame, dont le noeud se situe en lui-même. La matière de la création littéraire gidienne est constamment faite de problèmes moraux. Ceux-ci en sont " l'étoffe ", mais ils sont subordonnés à l'art : " Ne prendre chacun de mes livres que pour ce qu'il est : une oeuvre d'art. " Cinq ans avant sa mort, il écrit dans son Thésée : " Il m'est doux de penser qu'après moi, grâce à moi, les hommes se reconnaîtront plus heureux, meilleurs

05/2022

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Critique littéraire

L'écriture du jour. Le Journal d'André Gide

Le Journal de Gide a quelque chose de fondateur en ce qu'il réalise comme aucun autre ce qui fait la loi même de cette pratique qu'est l'Écriture du jour. Ni autoportrait, ni autobiographie, ni confession qui sont des entreprises de rétrospection, le Journal traque et dessine dans la trivialité fragmentée des jours, une trace singulière de soi à même le Réel. En ce sens, l'écriture du jour est la tentative de se dépendre de toutes les doxa tout en s'y affrontant : les discours du Monde, comme les discours du Moi ; mais c'est également le lieu où s'éprouve au présent l'authenticité de la parole dans ses engagements les plus exclusifs : l'amour, le mysticisme, le politique. Si Gide a pu passer pour le premier des Modernes grâce aux innovations formelles de son œuvre romanesque, son Journal extrait de lui un visage plus secret, plus fascinant et moins saisissable : celui du premier des Maîtres que le vingtième siècle ne cessera, au travers de ses lecteurs les plus attentifs (Sartre, Blanchot, Camus, Barthes, Lacan...), de vouloir ressaisir. Ce livre a obtenu lors de sa première publication en 1985, le Grand Prix de la Critique.

01/2001

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Critique littéraire

André Gide. Un album de famille, avec 1 DVD

L'histoire commence dans le salon du poète Francis Vielé-Griffin, en 1899, lorsque le jeune auteur de Paludes, André Gide, rencontre le peintre Théo Van Rysselberghe et sa femme Maria. C'est le début d'une grande et belle amitié, qui trouvera un prolongement familial quand André et Elisabeth Van Rysselberghe, fille de Théo et Maria, choisiront de donner naissance à un enfant, hors de toute union officielle. Leur fille, Catherine, naît le 18 avril 1923. L'identité de son père n'est connue que de quelques initiés ; et Catherine, elle-même, l'ignore jusqu'à l'âge de treize ans. Mais elle sera, avec sa grand-mère Maria - la " Petite Dame " -, le témoin privilégié de ce " climat " familial somme toute si cher à l'auteur des Nourritures terrestres. Cet album de souvenirs, commenté par Catherine Gide, trace ainsi les contours étendus, mais choisis, de cette singulière famille. Voici des lieux aimés et des figures amies, des bonheurs simples, des souvenirs de voyages et de rencontres, qu'évoque par ailleurs, avec le même naturel, la fille d'André Gide et d'Elisabeth Van Rysselberghe, dans le film documentaire que Jean-Pierre Prévost a joint à cet album.

09/2010

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Critique littéraire

Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l'homosexualité

Il y a un paradoxe Corydon. André Gide estimait qu'il n'avait jamais été plus utile au progrès de l'humanité qu'en écrivant ces dialogues socratiques sur la pédérastie. Mais, à ne considérer que ce texte, se risquerait-on aujourd'hui à accompagner le " contemporain capital " dans un tel jugement ? Et pourtant, qui peut nier l'importance de ce geste trop oublié : publier Corydon ? L'essai de Monique Nemer explore la portée et les enjeux de la prise de parole gidienne sur l'homosexualité, non au seul plan de l'histoire littéraire mais à celui, plus large, de l'histoire des mentalités. Quels en furent le contexte, les motivations et les prolongements, publics et privés... et partant, quelle en fut la radicale singularité ? Avec la publication, en 1924, de Corydon et, en 1926, de Si le grain ne meurt, ses Mémoires, Gide fut bien le premier grand écrivain européen à faire ce qu'il est convenu d'appeler désormais son coming out. Ce que n'ont fait ni Wilde ni Proust, ni Cocteau ni Montherlant. Car Gide, lui, a choisi de dire et de se dire, à la première personne. Et de mettre en jeu sa notoriété et son autorité dans ce qui, plutôt qu'un aveu, était l'énoncé d'un fait qu'il voulait indéniable, au revers de toutes les coalitions assujettissant les homosexuels à une triple obligation de mutisme, d'invisibilité et de négation d'eux-mêmes. Pourquoi a-t-on gardé si peu de mémoire de ce combat intellectuel, moral et finalement politique ? Il faut rendre justice à la cause comme à la constance de celui qui la défend : le " droit de cité " pour l'homosexualité, et de citoyenneté pour l'homosexuel.

10/2006

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Critique Théâtre

André Gide et le théâtre. Un parcours à retracer

L'absence d'un véritable succès pour la dramaturgie de Gide n'est qu'une raison supplémentaire pour réfléchir à son rapport au théâtre. La richesse de ses échanges avec plusieurs générations d'écrivains et de gens de la scène permet d'élargir nos connaissances sur les arts du spectacle dès la fin du XIXe siècle.

05/2021

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Critique

L'écriture d'André Gide (2. méthodes et discours)

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

04/2024

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Critique

L'écriture d'André Gide (1. genèses et spécificités)

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

04/2024

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Tome 1, Les cahiers de la Petite Dame, Notes pour l'histoire authentique d'André Gide, 1918-1929

Son amitié avec l'auteur des Nourritures terrestres avait déjà vingt ans lorsque Mme Théo Van Rysselberghe entreprit, le 11 novembre 1918, de consigner au jour le jour tout ce dont elle était témoin, tout ce qu'elle pouvait savoir des propos, des pensées et des actes de Gide : son entourage, la genèse de ses oeuvres, ses prises de position, sa vie intime... Jusqu'aux dernières heures de la vie de l'écrivain, et à son insu, elle emplit ainsi dix-neuf épais cahiers de "Notes pour l'histoire authentique d'André Gide". Leur publication constitue un événement qui n'a guère d'équivalents dans l'histoire des lettres : on évoquera les ouvrages de Boswell sur Johnson ou d'Eckermann sur Goethe, mais que, par leur seule ampleur, laissent loin en deçà Les Cahiers de la Petite Dame, où, durant un tiers de siècle, quotidiennement, dits, gestes et images d'André Gide ont été enregistrés par un témoin privilégié, à la fois le plus proche et celui dont l'acuité d'observation, la rigueur dans l'expression et une lucidité intellectuelle et affective sans complaisance faisaient le génie propre. Document capital sur Gide et son temps, ces Cahiers sont aussi l'oeuvre d'un authentique écrivain, riche de vie, de chaleur et d'intelligence.

12/1996

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Critique littéraire

Ecrire à Coppet. Nous, moi et le monde

Depuis quelque temps, le Groupe de Coppet réuni autour de Mme de Staël au début du XIXe siècle fait l'objet d'un intérêt grandissant. On regarde volontiers désormais le petit bourg tranquille au bord du lac Léman comme un lieu symbolique où l'on pourrait situer les sources intellectuelles de débats qui nous agitent aujourd'hui : l'unité et la diversité de l'Europe, la place de l'homme dans le temps historique, le rapport entre les individus et le corps social ou, en d'autres termes, la question de la liberté individuelle - pour se restreindre à quelques exemples. Ce ne sont pourtant pas ces idées qui sont directement mises en discussion dans ce livre. Il s'agit plutôt de décrire l'environnement culturel de leur émergence comme de leur interprétation ultérieure, et d'analyser les processus de mise en forme qui conditionnent rigoureusement l'expression des idées. En amont de l'idée propre à circuler, il y a les ressources et les contraintes du langage, le poids des modèles préconstruits et des lieux communs, l'instabilité, les contradictions et les doutes du sujet de la parole. Ecrire à Coppet, c'est conjuguer les délicates exigences de tous ces paramètres.

06/2002

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Littérature française (poches)

La Porte étroite

La porte était close. Le verrou n'opposait toutefois qu'une résistance assez faible et que d'un coup d'épaule j'allais briser... A cet instant j'entendis un bruit de pas ; je me dissimulai dans le retrait du mur. Je ne pus voir qui sortait du jardin ; mais j'entendis, je sentis que c'était Alissa. Elle fit trois pas en avant, appela faiblement : - Est-ce toi Jérôme ?... Mon cœur, qui battait violemment, s'arrêta, et, comme de ma gorge serrée ne pouvait sortir une parole, elle répéta plus fort : - Jérôme ! Est-ce toi ? A l'entendre ainsi m'appeler, l'émotion qui m'étreignit fut si vivre qu'elle me fit tomber à genoux.

05/1998

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Littérature française (poches)

Souvenirs de la cour d'assises

Fasciné par la machine judiciaire comme par les aperçus des replis de l'âme humaine que lui apporte son expérience de juré, l'écrivain André Gide assiste pendant plusieurs semaines à divers procès : affaires de moeurs, infanticide, vols...

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Musique, danse

Notes sur Chopin

"J'ai passé avec Chopin plus d'heures que je n'en ai passé avec aucun auteur ", confiait André Gide à une jeune pianiste en janvier 1951. Pianiste lui-même, et fin musicologue. l'écrivain avait à cour de restituer Chopin à ses contemporains. tant il sentait que l'interprétation qu'en donnaient certains virtuoses de son temps en voilait les accents singuliers et contrevenait à son chant le plus intime. Il fallait revenir aux oeuvres. à leurs "intentions". C'est comme critique qu'il choisit de faire part de sa "lecture" de Chopin, en proposant un fructueux rapprochement entre le compositeur des Scherzos et le poète des Fleurs du Mal. Gide se souvenait de ses années de jeunesse. où Baudelaire et Chopin étaient tenus l'un et l'autre pour infréquentables, et leurs ouvres pour également "malsaines". Mais qu'avaient-elles vraiment en commun qui pût laisser craindre un tel ravissement des esprits? N'était-ce pas à leur égale perfection que l'on devait ce "secret d'émerveillement auquel l'âme aventureuse s'expose sur des chemins non tracés d'avance"? II s'agissait dès lors que les interprètes ne vinssent pas gâter, par trop d'assurance. la " révélation " Chopin. cette pure disponibilité à l'inouï que recèle l'écriture. Les Notes sur Chopin ont paru en 1931 dans La Berne musicale.

04/2010

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Pléiades

Souvenirs et voyages

Ce volume rassemble deux types d'écrits apparemment distincts, mais tous deux expression d'un passé recomposé, vécu sur-le-champ ou après coup comme un présent mémorable, comme la découverte d'une vérité dont Gide se sent le devoir de témoigner. D'une part, les ouvres proprement autobiographiques. Si le grain ne meurt d'abord, mise en lumière des composantes du roman familial et individuel de Gide, chronique de l'itinéraire initiatique de son enfance et de son adolescence, qui le mène conjointement à la découverte de son homosexualité et à son mariage avec sa cousine, et aussi texte-clef pour la compréhension de ses romans. Puis, au fil de textes à redécouvrir, l'évocation d'anecdotes ponctuelles, d'expériences particulières, de rencontres marquantes. D'autre part, les récits de voyage à proprement parler : Voyage au Congo, Le Retour du Tchad, Retour d'U. R. S. S., etc., livres qui donnèrent à Gide toute sa stature d'intellectuel engagé. Ainsi soit-il, enfin, ouvrage posthume auquel Gide travaillait encore quelques jours avant sa mort, vagabonde au gré de l'affleurement des souvenirs de toute une vie, librement associés et traduits dans une langue qui, au moment même où le corps fait défaut, échappe, comme en se jouant, à l'emprise du temps : « Ma propre position dans le ciel, par rapport au soleil, ne doit pas me faire trouver l'aurore moins belle. »

02/2001

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Théâtre

Arden de Faversham

André Gide s'est toujours intéressé à la traduction de grands auteurs. Son oeuvre de traducteur va de Conrad à Tagore, de Pouchkine à Shakespeare. Il tenait que, pour devenir écrivain, il fallait avoir traduit des auteurs étrangers. Son entreprise la plus étrange est sans doute celle qui concerne Arden de Faversham, tragédie anonyme de 1592 tirée d'un fait divers aussi réel que les noms des personnages, et qui fut attribuée à tous les grands auteurs élisabéthains, Shakespeare en tête. Pourquoi une pièce anonyme ou apocryphe plutôt qu'un autre Shakespeare ? André Gide souligne à plusieurs reprises le caractère très "curieux" de Pieuvre et y voit une parodie de drame bourgeois : un notable est assassiné par l'amant de sa femme et par celle-ci, qui emploient des tueurs à gages C'est la première tragédie familiale anglaise, les caractères sont brutaux et puissants, la pièce montre une grande connaissance du coeur humain. Dans sa traduction, André Gide déploie des qualités de concision, de fermeté, d'élégance et de clarté. Il allège, condense, clarifie et, surtout, il a le sens du théâtre et s'adapte à l'avance à la scène. Ses metteurs en scène préférés, un Copeau, un Barrault, n'ont qu'à s'emparer de son texte, à défaut d'Artaud, qui y avait d'abord songé.

04/2019

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Littérature française (poches)

Journal. Une anthologie (1889-1949)

" Le Journal d’André Gide peut être considéré comme la pièce maîtresse de l’écrivain. Texte original, transgressif à plus d’un titre par rapport à la morale courante, les tabous de la sexualité, les idées reçues, les lieux communs, les idéologies, la religion, à la fois sérieux et drôle, grave et léger, rapide et lent, il reste d’une ampleur et d’une amplitude insoupçonnées. Cette anthologie, qui se réclame de l’art de la réduction cher aux compositeurs, a pour but de rendre l’une et l’autre, quintessenciées." Peter Schnyder C’est la première fois qu’ est réalisée une anthologie du Journal d’André Gide. Plus de 3 000 pages en Pléiade réduites à quelques 400. Cette édition se fonde sur les volumes parus en 1946 et en 1954. « Il ne faut jamais lire les phrases du journal de Gide comme si c’étaient de simples constations, fussent-elles à l’indicatif : ce sont des voeux, des prières, des commandements, des hymnes, des regrets, des blâmes. » Sartre « Une oeuvre d’art […] une création. » Georges Simenon

02/2012

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Littérature française

La symphonie pastorale [EDITION EN GROS CARACTERES

Ce grand roman d'André Gide traite du conflit entre morale religieuse et force des sentiments. Fin du XIXe siècle, Gertrude, jeune orpheline aveugle vit dans un total dénuement. Livrée à elle-même, sans soins ni éducation, elle est recueillie à la mort de sa grand-mère par un pasteur et sa femme, en Suisse, où elle vit avec leurs cinq enfants. Grâce à son nouvel environnement, Gertrude s'ouvre à la vie et prend même goût à l'étude. Mais peu à peu, le pasteur et son fils Jacques tombent tous deux amoureux de la jeune femme...