Recherche

Amazighe

Extraits

ActuaLitté

Histoire ancienne

Les paysages gravés du Haut-Atlas marocain. Ethnoarchéologie de l'agdal

Le Haut-Atlas est la chaîne la plus élevée d'Afrique du Nord, avec une dizaine de sommets dépassant les 4000 mètres d'altitude, dont le célèbre mont Toubkal (4165 mètres). Le massif n'a pourtant jamais constitué un véritable obstacle au peuplement humain. Bien au contraire, il représente un lieu privilégié de rencontre, un trait d'union entre Méditerranée et Sahara, comme le montre l'expression rupestre. Les paysages gravés du Haut-Atlas sont des alpages de haute montagne, situés à plus de 2000 mètres d'altitude. Les sites rupestres se concentrent à proximité des dépressions et des prairies humides, des sources et des bergeries occupées aujourd'hui par les pasteurs transhumants. Et depuis plus de quatre millénaires, une relation étroite entre art rupestre et transhumance pastorale est observée. Les alpages de l'Atlas illustrent, en outre, la continuité d'une pratique communautaire originale - l'agdal - qui exprime les valeurs cardinales de la société pastorale amazighe Dans ces hauts lieux, le partage des ressources entre les différents groupes d'éleveurs repose sur de nombreux rites et croyances. Ces paysages culturels sont cependant fragiles et menacés par les activités de l'homme moderne. Ils sont pourtant les garants d'une longue histoire qu'il devient aujourd'hui nécessaire de préserver et de protéger, si l'on souhaite qu'ils continuent à raconter.

10/2018

ActuaLitté

Linguistique

Les Marocains et leurs langues . Ce que parler quatre ou cinq langues veut dire

Quelle langue parle-t-on au Maroc ? La question paraît anodine. La réponse, pourtant, est loin d'être évidente, tant il y a de langues dans ce pays. Chacune a un rôle bien spécifique mais toutes définissent des projets identitaires bien distincts, qui peuvent être antagonistes. L'auteur analyse chacune d'elles non sur le plan linguistique, qui n'est pas l'objet du livre, mais sur la place qu'elles occupent dans la société marocaine et dans la politique de l'Etat marocain. Au Maroc, on parle l'arabe, bien sûr, mais celui-ci se décline en différentes versions, dialectale ou classique - et tous les intermédiaires -, entre lesquelles l'intercompréhension n'est pas toujours assurée, mais une partie des Marocains s'exprime aussi en berbère (ou amazighe), langue qui possède plusieurs variantes régionales. Le français, voire l'espagnol, hérités de la colonisation, et même aujourd'hui, l'anglais, occupent toujours au Maroc une position incontournable... Ainsi, le jeune Marocain est confronté dès son plus jeune âge à cette surabondance linguistique avec laquelle il devra se débrouiller selon ses aspirations, ses études, sa classe sociale, la région où il vit... Cet empilement de langues est le fruit d'une multitude d'influences culturelles accumulées au cours de 2000 ans d'Histoire et entre lesquelles les Marocains n'ont pas encore su faire des choix définitifs.

04/2023

ActuaLitté

Japon

Tokyo pop city guide

Pensé autant comme un guide que comme un petit livre à feuilleter chez soi, le Tokyo Pop City Guide sera dans tous les cas le parfait compagnon pour goûter à l'atmosphère si particulière de la capitale japonaise. Cafés, restaurants, librairies, disquaires, cinéma ou ma-gasins de jouets, c'est plus d'une cinquantaine d'adresses qui sont ici répertoriées. Ajoutez à cela quelques films et mangas qui sauront vous accompagner à la décou-verte de Tokyo, ou pour mieux prolonger un précédent voyage. Le Tokyo Pop City Guide ne vous quittera plus !

04/2021

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Les nouvelles Fourberies de Djeha (l'autre Nasr Eddin Hodja)

Dans la continuité de travaux sur le personnage de Nasr Eddin Hodja et ses sources, depuis Esope voire des mythes babyloniens, en passant par Le Pogge, Bonaventure des Périers, le Roman de Renart ou autres fabliaux médiévaux, ainsi que par une répartition géographique (qui va au-delà de l'Empire d'Alexandre, puisqu'il est populaire même aux Etats-Unis ! ), principalement dans l'Est de l'Europe et le pourtour méditerranéen, je me suis arrêté aujourd'hui au Maghreb. La 1ère partie de cet ouvrage consiste en la réédition du livre d'Auguste Mouliéras, Les Fourberies de Si Djeh'a, paru en 1892. Dans la 2nde partie, dont l'ouvrage reprend le titre, on trouvera des anecdotes ou contes glanés de-ci de-là. Principalement tiré du folklore berbère (ou amazigh), toute la côte nord de l'Afrique est balayée, avec les différentes dénominations : Djeha, Jeha, Joha, Djouha, Jha... On y découvre un héros multiforme, tour-à-tour naïf, érudit, ou fourbe ; cette dernière dimension semblant ici prépondérante.

11/2021

ActuaLitté

Matières enseignées

Enseigner les langues à l'école publique au Maroc. Construction des savoirs, identités et citoyenneté

Au Maroc, les débats autour des politiques linguistiques et des langues nationales ou étrangères - arabe, amazigh, français, anglais et espagnol - mobilisent des débats identitaires passionnés. Dans un contexte de tensions entre savoirs locaux et savoirs mondialisés, ces débats se font au nom de valeurs sociétales et civilisationnelles antagonistes. Grâce à une immersion ethnographique de longue durée à l'intérieur d'établissements scolaires publics, du primaire au lycée, en milieux urbain, rural et montagnard, l'ouvrage dresse un état des lieux des politiques linguistiques éducatives et des débats sociétaux autour des langues à l'école. Il invite à suivre les parcours personnels et professionnels d'enseignants de langues, à observer leurs pratiques d'enseignement dans les classes et les modalités de construction des savoirs selon la langue enseignée. Dans une approche socio-anthropologique, il montre comment les idéologies linguistiques véhiculées par les programmes et les manuels y sont interprétées, et quelles formes de savoirs, d'identités et de citoyenneté sont valorisées auprès des élèves. Des pistes de réflexion sont enfin proposées pour tenter de "désidéologiser" l'enseignement des langues et d'atténuer les souffrances liées à leur apprentissage.

02/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Matoub Lounès. La fin tragique d'un poète

Matoub Lounès est ce poète-chanteur visionnaire qui s'était opposé à l'islamisme, aux militaires et à toutes les injustices. Il avait défendu les opprimés à travers les quatre coins du monde. Sa riche carrière artistique a duré 20 ans. Ses assassins qui courent toujours lui ont ôté la vie le 25 juin 1998. Le procès de ses tueurs n'a pas eu lieu. Ce récit revient sur les conditions de son assassinat, vingt ans après, pour situer les responsabilités des uns et des autres, devant l'Histoire. Mais c'est avant tout le portrait de cet homme généreux, talentueux et sincère qui est ici dressé. Celui qui a passé son enfance sur les hauteurs majestueuses de sa Kabylie natale a parcouru bien des pays pour dire et chanter sa culture, ses valeurs et ses multiples quêtes. Jamais il n'a triché, jamais il ne s'est laissé faire, son courage est devenu légendaire. Aujourd'hui il est un symbole pour tous les Amazighs du monde ; son portrait est brandi dans toutes les manifestations dans les pays d'Afrique du nord, du Maroc jusqu'à l'oasis de Siwa en Egypte. Une rue de Paris, dans le 19e arrondissement porte désormais son nom.

06/2018

ActuaLitté

Littérature française

Le dernier chant des insoumises

Après s'être heurtée pendant vingt ans à une âpre résistance aux portes du Tafilalet, l'armée coloniale française au Maroc investit, à partir de 1930, les derniers territoires des "hommes libres", les Amazighs Aït-Atta. A 17 ans, Saïd, recueilli par le cheikh vénéré d'une tribu résistante, s'est alors trouvé face à son destin, pris dans la tourmente de l'Histoire avec les siens, dont le souvenir ne le quittera plus : sa bienaimée Zahra, son ami, l'irréductible Ameur, la farouche Tousha, qui rejoindra les "amazones" au combat, les fidèles Ijjou et Abicha… Aujourd'hui âgé et aveugle, il raconte à son jeune fils adoptif l'histoire de ces femmes et hommes fiers et insoumis, menacés d'être anéantis par des forces, des traîtrises et des ambitions les dépassant, qui puiseront dans leurs ultimes ressources pour tenter de conjurer la défaite, jusqu'au mythe ancien de l'enfant sauveur, avec l'avènement de Yidir. Le dense récit de Saïd convoque d'illustres et tragiques épisodes de l'Histoire, la prise de Rissani en 1932, puis la bataille du Bou-Gafer dans le massif du Saghro, comme il dévoile les secrets jusqu'alors inavoués de sa vie d'homme faillible ou héroïque, et projette le lecteur dans une émouvante épopée intimiste du temps de la résistance berbère.

02/2017

ActuaLitté

Ethnologie

Mimétisme des corps et conquête des âmes. Les photographies des missionnaires d'Afrique (Kabylie, Aurès, Sahara XIXe-XXe siècles)

A la fin du XIXe siècle, les Missionnaires d'Afrique privilégient certaines régions de l'Algérie coloniale pour s'y implanter et amorcer la conquête des âmes d'un continent encore peu connu. Quels regards sur l'autre et sur soi offrent les nombreuses photographies qu'ils réalisent dès leur installation en Kabylie, dans l'Aurès et au Sahara ? Le point de vue qui sous-tend cette écriture visuelle est ici interrogé, s'appuyant à la fois sur les images et sur les écrits des missionnaires pour mieux saisir le contexte de production de leurs extraordinaires clichés. Les photographies, présentées en huit cahiers thématiques, introduisent le lecteur dans le domaine du sensible. Ce que ne disent pas les textes et que révèle l'iconographie est d'abord l'impact puissant des emprunts réciproques qui remodèlent les corps et l'apparence vestimentaire. La stratégie de fusion des Pères Blancs avec l'environnement humain autochtone les a amenés à "changer d'allure" autant que la population qu'ils voulaient convertir. Suivant l'expansion de leur congrégation, les Missionnaires d'Afrique ont diffusé et finalement mondialisé le costume amazigh des hommes, en particulier le burnous, tandis que les populations qui l'avaient créé y ont en partie renoncé au profit des vêtements manufacturés, cousus et ajustés à la mode occidentale ou orientale.

10/2017

ActuaLitté

Sociologie

Noirs au Maghreb. Enjeux identitaires

Si le Maghreb est souvent considéré comme en marge de l'Afrique - bien que le Sahara n'ait jamais été infranchissable - son appartenance à ce continent fantasmé est aujourd'hui largement interrogée. Cet ouvrage questionne l'africanité du Maghreb dans ses multiples expressions. Historiques : à contre-pied des historiographies nationales, une histoire transafricaine révèle un background commun, dont l'Islam peut être l'emblème, ou de larges points de divergences à l'instar de la traite transsaharienne. Anthropologiques : les liens établis entre une appartenance au monde arabo-musulman, les ressources amazighes (berbères) et une marge identitaire imaginée dans l'Afrique subsaharienne. Politiques : les évolutions du panafricanisme, les revendications socio-politiques en Mauritanie. Sociologiques : l'explosion d'une présence africaine, notamment dans le cadre des mobilités et des migrations qualifiées de la Banque Africaine de Développement (BAD) vers la Tunisie. Les textes ici proposés entraînent le lecteur dans le paradoxe de la "question noire" maghrébine entre cosmopolitisme et ségrégation : les actuelles patrimonialisations de "traditions à traits africains" (gnawa, stambeli) ou la mise en spectacle d'une "culture" noire spécifique, l'histoire et la culture partagée avec l'Afrique, les enjeux de l'identité nationale, le traitement politique des "minorités", être de couleur "noire " au Maghreb. Enfin et en filigrane, émerge un questionnement sur le traitement différentiel réservé aux populations noires, laissant place à un débat sur le racisme, au miroir des situations américaines et européennes.

12/2012

ActuaLitté

Sociologie

L'Afrique du Nord, Berceau des Berbères

Les Berbères (Imazighen, Amazigh au singulier) constituent le peuple le plus ancien d'Afrique du Nord, leur langue (tamazight), depuis la haute antiquité a eu à côtoyer les langues des différents peuples qui se sont successivement installés en Afrique du Nord. Les Africains du Nord d'aujourd'hui, dans leur culture et leur organisation sociale sont les héritiers d'une riche Histoire millénaire pleine de rebondissements. Les Berbères sont un groupe ethnique autochtone d'Afrique du Nord. Aussi connus dans l'Antiquité sous les noms de Libyens, Numides, Maures, Gétules, Garamantes. Ils furent notamment impliqués au cours de leur Histoire dans les guerres puniques, la conquête romaine, la christianisation, l'invasion vandale, la conquête arabe et l'islamisation. Durant l'ère hellénique, ils étaient appelés "Libyens " (ou " Libyques ") et leur terre "Libye ", connue aujourd'hui sous le nom de Libye antique. Leur terre s'étendait des Iles Canaries (à l'ouest du Maroc actuel) à l'ouest de l'Egypte antique (l'oasis de Siwa), et de la mer Méditerranée au fleuve Niger en Afrique de l'Ouest. Historiquement, ils parlaient des langues berbères, classées dans la branche berbère de la famille chamito-sémitique ou afro-asiatique. Aujourd'hui, la majeure partie des Berbères vit en Afrique du Nord : on les retrouve au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Niger, au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Egypte, mais aussi aux Iles Canaries.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

L'Intruse

"Zennou dirigeait la grande demeure avec un savoir-faire accompli. Elle pensait à tout, réglait tout, de la simple facture aux questions les plus diverses. D'une perspicacité étonnante, développée en elle par un sens aigu de l'observation, elle se posait en sérieuse concurrente dans les parties d'échecs et était capable de donner du fil à retordre au maître de céans, lui qui se targuait d'être un redoutable adversaire en la matière. Véritable cordon bleu, elle congédiait la cuisinière lorsqu'il recevait ses amis et se mettait derrière les fourneaux pour confectionner les mets les plus succulents qui subjuguaient les convives. Les années passant et la vie s'écoulait sans encombre jusqu'au jour où, occupée à préparer le matériel du patron pour son golf hebdomadaire, elle fut interrompue par le concierge qui vint lui annoncer qu'une jeune femme, se disant sa nièce, voulait la voir..." Ce roman qu'on peut intituler aussi : Un trio sous haute tension, est une oeuvre existentielle marquée du sceau de l'universalité où le lecteur est confronté à l'éternel conflit entre le bien et le mal, la fidélité et la trahison, la satisfaction et le remords... Dans son analyse du comportement humain, l'auteur tisse sa trame pour introduire le lecteur dans la vie intime de ses personnages, à travers un récit où, paisiblement, cohabitent, chevauchent et se recouvrent les cultures arabe, amazigh et aussi française, dans un pays pluriel, tolérant et ouvert.

04/2013

ActuaLitté

Algérie

La question kabyle dans le nationalisme algérien 1949-1962. Comment la crise de 1949 est devenue la crise "berbériste"

Cet ouvrage porte notamment sur deux aspects et deux moments de la lutte des nationalistes algériens pour l'indépendance de leur pays. L'un, longtemps ignoré, se rapporte à la crise dite "berbériste" de 191,9, au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA), suscitée par la définition même de la nation algérienne. L'autre, connu mais sous-analysé, sinon mal compris, à la montée en puissance de la Wilaya 3 et de son chef, Belkacem Krim, au sein du FLN et de l'ALN, pendant la guerre d'indépendance. L'étude n'oublie pas pour autant la période intermédiaire (1950-1954), carrément négligée jusqu'ici et en conditionne pourtant la préparation, avec ses conséquences à l'échelle de la nation tout entière. Mais au-delà de cet objet direct, qui se suffit à lui-même, ce travail apporte une contribution importante à la compréhension de deux questions plus larges : celle de l'émergence d'un mouvement identitaire amazigh, y inclus sa dimension kabyle : celle de la gestion de "l'ethnicité" par le nationalisme radical algérien, en de ça et au-delà de la guerre d'indépendance. L'auteur met au jour et en perspective de multiples faits ignorés, souvent incompris, tant des services de renseignement civils et militaires, que des acteurs en conflit, et des historiens eux-mêmes. Avec une préface d'Omar Cartier et une postface de Mohammed Harbi ce livre ouvre la voie à de nouveaux débats. il constitue une contribution originale à l'histoire politique de l'Algérie, notamment par l'attention portée aux questions régionales dans l'ensemble algérien.

02/2021

ActuaLitté

Romans historiques

Jugurtha

Le roi Jugurtha a été décrit par les Romains, ses ennemis jurés et autres médiocres thuriféraires, dont les plus connus Salluste et Tite-Live qui ont été maladroitement repris par les non moins célèbres chroniqueurs grecs Appien et Plutarque, comme un guerrier sans scrupules, rusé et sanguinaire. Il aura fallu attendre plus de deux millénaires pour enfin pouvoir lire la version imaginée dans ce nouveau livre dédié à sa mémoire, et relatée par l'un de ses plus proches, son ami Aspar, qui nous a fidèlement retracé la véritable histoire sur la personnalité hors norme de ce grand souverain numide, petit-fils du roi Massinissa. Ce long récit est instructif à plus d'un titre pour tout potentiel lecteur, notamment les Amazighs, ces descendants des Numides, qui vont y découvrir l'émouvante et triste enfance d'un prince adultérin honni par les siens, la pénible et dramatique ascension au sein de son fief familial royal très hostile, mais aussi l'extraordinaire épopée de sa lutte acharnée afin de garder son peuple toujours libre, et vivant dans un royaume numide unifié et indéfiniment indépendant. Ce contexte d'extrême complexité l'a amené d'abord à s'opposer farouchement à toutes les velléités intérieures de partage du royaume, et ensuite à devoir livrer un combat sans merci contre l'envahisseur romain qui voulait en faire un vassal assujetti et placide. Sa chute déchirante, due aussi à de la haute trahison ayant sévi tant dans les rangs de son armée que chez son beau-père Bocchus 1er, son nouvel allié, est en outre littéralement décrite à propos de cet homme exceptionnel qui fut l'un des plus grands rois combattants de tous les temps.

06/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Juif berbère d'Algérie. Itinéraire (1933-1963)

Né en 1933 dans une famille juive d'Algérie, l'auteur parle de son enfance marquée par les lois antijuives de Vichy. Devenu un indigène et chassé de l'école française, il poursuit avec sa mère institutrice, sa scolarité dans une école juive de Tiaret, jusqu'à la fin de l'Algérie pétainiste. En 1945, la victoire des Alliés n'efface pas Dresde, Hiroshima, Sétif et Guelma, et l'Holocauste. Jacques Simon passe à Alger ses "bacs" et devient trotskyste pour combattre l'antisémitisme, produit de la putréfaction du mode de production capitaliste. L'étudiant à Paris suit la crise du MTLD et après le congrès d'Hornu s'engage en Algérie dans le combat du MNA pour une Assemblée constituante. Retour en France, fin 1955, il milite au PCI et dans le syndicat algérien l'USTA. Mobilisé, témoin à Alger de la "révolution du 13 mai, le tribunal militaire d'Alger le condamne et l'expédie dans une section spéciale à Ben Zireg (Sahara). Libéré en 1960, il est meurtri par l'abandon de l'Algérie au FLN, l'exode massif des Européens et le massacre des harkis. Journaliste à Alger en 1963, l'instauration d'un régime policier à coloration islamique l'effraie. En 1980, il soutient le printemps berbère, dirige avec Ali Mécili Libre Algérie et passe un doctorat d'histoire avec une thèse sur Messsali Hadj. A la suite de rencontres, de réflexions sur son vécu, d'articles et des 25 livres écrits, l'auteur estime que le judaïsme qui fut, depuis Carthage une composante de l'identité berbère, ne peut disparaître. C'est pourquoi il a rejoint le combat libérateur actuel des peuples berbères en défendant dans le congrès amazigh (CMA) les valeurs universelles du judaïsme.

11/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le combat des racines Tome 1

" A cette fleur qui a poussé sur un champ radioactif, à cette lionne dont on a voulu limer les griffes, indomptable et incontrôlable. Son arme a toujours été son cartable, son éducation scolaire. Depuis toute petite assoiffée de romans et de Baudelaire, cette femme c'est ma mère que je découvre en lisant, car vous pouvez le comprendre, ce genre d'êtres ne délivre ses sentiments qu'en écrivant. Parfois, la froideur peut être mal comprise, mais dessous ce bloc de glace se cache une femme dont l'Algérie est éprise : C'est la rébellion, la dissidence, de quoi faire jalouser son Ex la France, de quoi faire réfléchir quelques internationales instances. Sur le plan de l'homme ou de la femme, bien plus qu'une espèce animale, un être doué de raison et de tort qui pour goûter au parfum de la liberté affronterait la mort, la faim et le froid, suivant ainsi sa propre loi, celle du ça, du moi et du surmoi, à savoir celle de l'inconscience, pourtant la seule à se rebeller contre l'injustice et l'indifférence, et cette héroïne, dont on est vite accro, a fait ce choix de s'attacher à sa liberté comme à un velcro, se mettant ainsi tout le monde à dos. Mieux vaut vivre reine déchue qu'entourée d'hypocrites courtisans. Plutôt que d'être une sédentaire dépressive qui se contente d'une tisane pour goûter à l'ivresse de la vie, elle a préféré être une gitane qui rit, qui danse, un Amazigh, un insoumis ! Cette femme à elle seule c'est l'Algérie entière qui s'est auto détruite. En raison de sa beauté et sa générosité, elle ne savait pas compter quand elle aimait. Elle a laissé place à ses fossoyeurs, menteurs et voleurs lui manger son coeur. Puissiez-vous tout comme je l'ai fait, vous réfugier dans ce journal qui a mis tant d'années à sortir. Vous y sentir comme dans votre maison, et par dessus tout, ouvrir votre coeur ainsi que de nouveaux horizons ! "

03/2020