Recherche

Albert Camus ou La naissance d'un romancier (1930-1942)

Extraits

ActuaLitté

Biographies

L'enfance d'Albert Camus

Comment la personnalité de Camus s'est-elle forgée ? Comment est née en lui sa vocation d'écrivain ? Où puise-t-elle la force des ressorts de sa pensée, qui a guidé toute une génération ? Quelle sorte d'enfant était-il ? Quel rapport entretient-il avec l'enfance ? Aurélie Palud nous convie à une enquête passionnante à travers la vie et les textes de Camus. Un père absent, un milieu pauvre, une maisonnée féminine où la seule présence masculine est celle des oncles, tous les ingrédients de la sensibilité de Camus sont là. Un pupille de la nation, boursier au lycée jusqu'à la "khâgne africaine", celle d'Alger, une vie de petit blanc au contact des Arabes du quartier, tous les ingrédients de son attention aux autres sont en germe dans son enfance. On suit Albert à travers les lectures qui l'ont imprégné, comme celle de Gide, et les enseignants qui l'ont marqué, en particulier le philosophe Jean Grenier. Aussi à travers ses premières conquêtes féminines, notamment sa "Nadja", Simone Nié, qu'il a enlevée à l'un de ses meilleurs amis et qui deviendra sa première femme. Le récit se termine sur la relation qu'il a bâtie avec ses propres enfants, fruits de son union avec sa seconde femme, Francine Faure.

06/2023

ActuaLitté

Autres philosophes

L'abécédaire d'Albert Camus

De Camus, Hannah Arendt disait en 1952 qu'il était " sans aucun doute pour le moment le meilleur homme en France " parmi ses pairs qu'elle trouvait " tout juste supportables ". Comment expliquer un jugement aussi tranché à l'encontre d'un milieu intellectuel où l'écrivain algérois côtoyait pourtant Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty ou encore Georges Bataille ? C'est que l'auteur de L'Homme révolté a su incarner, à une époque d'extrême polarisation du débat d'idées, le difficile équilibre de la nuance. Sa lucidité, dont son ami Char disait qu'elle est la blessure la plus rapprochée du soleil, face à la réalité de l'idéologie totalitaire et son refus obstiné de céder aux sirènes du manichéisme ont fait de lui un penseur souvent caricaturé et incompris. Les Justes, Lettres à un ami allemand, Le Mythe de Sisyphe, La Chute... A l'heure de l'immédiateté numérique et de la polémique permanente, il importe plus que jamais d'entendre cette pensée exigeante, tendue comme un fil d'Ariane entre des extrêmes mortifères.

06/2023

ActuaLitté

Biographies

Dictionnaire amoureux d'Albert Camus

Mohammed Aïssaoui s'est construit avec l'oeuvre d'Albert Camus. Il nous livre ici " son " Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le coeur et l'esprit, qui console des chagrins du monde. Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs. J'ai longtemps pensé que j'étais le seul être au monde à connaître Albert Camus, à le comprendre, et qu'il n'écrivait que pour moi : c'est mon père, mon frère, mon professeur, mon ami. Il me console des chagrins du monde. Avec lui, je ne me sens jamais seul. Je le comprends mieux que personne, et les autres ne peuvent pas vraiment le comprendre - ils n'ont pas vécu ce que lui et moi avions vécu... La pauvreté, la mère analphabète qui ne lira jamais les livres que l'on a écrits, la honte, la condescendance, l'écartèlement entre notre milieu d'origine et celui auquel nous avons accédé - le vertigineux écart social. Mais aussi le douloureux écartèlement entre deux pays, deux mondes : la France et l'Algérie. Je croyais que Camus avait pris sa plume pour me dire, " tu vois, tu n'es pas seul ". Plus tard, j'ai compris que Camus n'était pas qu'à moi ! On est quelques milliers, quelques millions même, à l'aimer. Quelqu'un qui élargit le coeur et l'esprit. De toute ma vie de journaliste, le moment le plus fort a été la rencontre avec Catherine Camus, à Lourmarin, dans le Lubéron... rue Albert-Camus... Je la considère comme ma soeur, et même comme ma petite soeur malgré ses quelques années de plus que moi. Alors, ce Dictionnaire amoureux, je ne pouvais pas le faire sans elle, sans sa complicité. Je la remercie, ici, pour sa générosité. Et son hospitalité. Lors d'une rencontre, je lui pose une question, à propos du Dictionnaire. Sans trop d'espoir, je lui demande s'il y a des mots qu'elle a envie de voir dans ce livre, des mots auxquels on ne s'attend pas ou même des mots qui pour son père seraient incontournables ? Bingo : elle me répond : " Il y a les dix mots préférés de papa ! " Ce Dictionnaire amoureux - donc totalement subjectif - est enfin le livre de la gratitude, de la reconnaissance et du partage. Je remercierai tous les spécialistes qui m'ont permis de voir des choses que je n'avais pas vues ou pas comprises

11/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Albert Camus, fils d'Alger

Pour la première fois, une biographie s'attache à éclairer le génie d'Albert Camus par le génie de sa terre natale, l'Algérie, et celui de sa ville tant aimée, Alger, sans lesquelles, disait-il, il ne pouvait pas vivre... L'Algérie est l'espace tout entier de son imaginaire et de son engagement. Avec le temps, le conflit et l'exil, elle est même devenue une sorte d'Eden illuminant cette part intime qu'il appelait "obscure" et dont il regrettait, un an avant sa mort, qu'elle ne fût pas davantage perçue. Il fallait un autre fils d'Alger pour comprendre cette dimension sensible de l'écrivain. Alain Vircondelet a grandi dans un quartier populaire, il a fréquenté les mêmes écoles, les mêmes plages, les mêmes lieux qu'Albert Camus. Grâce à son ample connaissance de l'oeuvre, il raconte la douleur de l'exil et la nostalgie d'un pays devenu mythique, lieu de refuge et de consolation.

06/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

L'Etranger d'Albert Camus

Un essai Etude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Un dossier Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Une iconographie Des illustrations nombreuses et variées proposent une interprétation visuelle originale. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

01/1992

ActuaLitté

Histoire de France

Journal. 1939-1940

Roland de Margerie est issu d'une famille qui sert l'Etat depuis plusieurs générations. Son père, ambassadeur, avait épousé la sœur du célèbre dramaturge Edmond Rostand. II entre au cabinet de Paul Reynaud, le président du Conseil, au début de la Seconde Guerre mondiale. Son Journal inédit apporte un témoignage au jour le jour sur la période qui a mené à la défaite de la France. De son poste d'observation unique, il montre les impréparations, les incertitudes, les dissensions au sein même du gouvernement. Tout le monde est là, Reynaud bien sûr, sa nuisible maîtresse Hélène de Portes, le général Weygand, Pétain et Laval, mais aussi, et peut-être avant tout, le général de Gaulle. C'est Margerie que Paul Reynaud charge de le présenter à Winston Churchill. Ainsi se mettent en place les premiers éléments de la tragédie qui va suivre. Ce document exceptionnel révèle le dernier grand mémorialiste de l'époque.

06/2010

ActuaLitté

Théâtre

Octobre (1932-1936)

"C'est le moment de faire son théâtre soi-même !" écrit Prévert en 1931. La joyeuse équipe de la rue du Château a quitté domicile ; le compagnonnage surréaliste a vécu ses plus riches heures. Face à la crise et à la misère du prolétariat, contre la corruption des élites et la montée des nationalismes, le temps est à l'action militante. Et c'est sur la scène, au plus près des mouvements prolétaires et de ceux qui les soutiennent, que Prévert donne alors le meilleur de lui-même, avant que le cinéma ne l'occupe plus encore. Les cinq années qui précèdent l'avènement du Front populaire seront, pour Prévert et ses amis, celles du théâtre révolutionnaire, où la bouffonnerie est politique et la farce, féroce dénonciation. Antimilitarisme, anticléricalisme, antiparlementarisme, antifascisme... le ton est plus que radical. Mais l'imagination a sa place et souvent, à la manière poétique de Prévert, la "vie des rêves fait irruption ". Le groupe Octobre est l'une de ces troupes de théâtre amateur fédérées par le parti communiste, constituées dans le prolongement de l'agit-prop soviétique. Le groupe de Prévert, par la force de ses textes et la créativité débridée qui le caractérisent, devient vite le plus en vue du mouvement. Son originalité le conduit même jusqu'à Moscou, au printemps 1933, où la troupe jouera devant Staline - malgré les trotskistes de la bande ! - quelques pièces de son répertoire. Répertoire que Prévert, bien plus tard, reprendra partiellement dans ses recueils poétiques, à l'image de La Bataille de Fontenoy ou de La Pêche à la baleine. Ce recueil rassemble les textes de Prévert écrits pour Octobre : sketches et saynètes, chœurs parlés et chansons ; la plupart sont rares ou inédits. L'actualité des temps troublés qui les virent naître y est partout présente. C'est, au-delà du guignol et de l'épaisseur du trait, Prévert et son époque qui s'y trouvent réunis, à grand bruit. Comme écrira Antonin Artaud à propos d'Octobre, qu'il admirait beaucoup, "l'humour de Jacques Prévert signale que la vie de l'époque est malade".

06/2007

ActuaLitté

Littérature française

Journal 1940-1950

Romancier, essayiste, pasticheur, mais aussi dessinateur et homme d'esprit, Philippe Jullian (1919-1977) a laissé plusieurs oeuvres qui font les délices des connaisseurs, comme son Dictionnaire du snobisme ou sa biographie d'Oscar Wilde. Ce que l'on ignorait, c'est qu'il avait tenu un journal intime. De sa jeunesse à Bordeaux durant la Deuxième Guerre mondiale aux brillantes années parisiennes de ses débuts, voici un document essentiel : autobiographie, recueil de mots d'esprit, galerie de portraits... Des gens du monde aux gens de ballet, des Anglais de Paris aux Parisiens anglophiles, c'est le tableau d'une époque.

04/2009

ActuaLitté

Littérature française

Romans. 1932-1934

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

ActuaLitté

Littérature française

Correspondance (1932-1960)

Le dialogue commencé, au Grand Lycée d'Alger, au mois d'octobre 1930, entre Albert Camus et Jean Grenier n'a été interrompu, trente ans plus tard, qu'à la mort du plus jeune. L'originalité de cette correspondance tient à la relation des interlocuteurs, d'ancien disciple à maître. D'où, chez l'un, malgré les progrès de l'âge, et dans un échange devenu celui de l'amitié, l'exigence déférente et l'abandon de l'adolescence, et, chez l'autre, l'attention, la vigilance et un soutien sans concession. Une lumière nouvelle est ainsi répandue sur les choix et l'attitude des deux écrivains, leur réaction à l'histoire et, pour Albert Camus, l'élaboration de son oeuvre. Si Jean Grenier reste discret sur ses propres ouvrages, ce que ses lettres révèlent de la légèreté de son écriture, de la profondeur de sa pensée, de sa liberté surtout permet d'entrevoir le secret d'une oeuvre dont la véritable importance peut être dissimulée par la subtile ironie et le refus d'insistance.

02/1981

ActuaLitté

Critique littéraire

Albert Camus, citoyen du monde

La pensée de Camus est nourrie d'expériences qui jalonnent sa vie et son oeuvre : les lieux, l'amitié, le langage, la guerre, l'histoire, l'amour. Ces étapes aboutissent à ce que Camus appelle le "royaume", lieu toujours menacé, où les hommes, en lien avec d'autres, peuvent vivre, aimer, sentir, admirer, créer. Cet album retrace l'itinéraire de l'exposition "Albert Camus, citoyen du monde", qui aura lieu du 5 octobre 2013 au 4 janvier 2014, à la Cité du livre d'Aix-en-Provence.

10/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire de la 1re division blindée polonaise (1939-1945). L'odyssée du phénix

La 1re division blindée polonaise s'est illustrée pendant la bataille de Normandie, mais sa carrière est beaucoup plus longue. Ce livre couvre donc des épisodes méconnus : - la création de la 10e brigade en Pologne (1937) - la campagne de Pologne (1939), et l'évacuation en France - la campagne de France (1940), et l'évacuation en Grande-Bretagne - la création de la 1ère DB polonaise en Grande-Bretagne (1942) - la campagne militaire en Europe du Nord-Ouest (1944-1945) - l'occupation en Allemagne et la dissolution de l'unité (1947)

02/2019

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Journaux. 1912-1940

Lorsque Stefan Zweig rédige au Brésil, peu avant son suicide, le testament spirituel du Monde d'hier, il ne dispose plus de ces journaux rédigés à différentes périodes de sa vie. En contrepoint au superbe tableau autobiographique, ceux-ci nous livrent sans apprêts, au jour le jour, les réactions et les pensées de l'écrivain. Ce sont d'abord Vienne et Paris à la veille de la Grande Guerre : les succès littéraires, l'amitié de Rolland, de Rilke, de Verhaeren, les aventures amoureuses multiples et sans lendemain. Puis viennent la révolte et l'écœurement devant " l'immense absurdité du massacre ". Ensuite, dans l'Europe en lambeaux où montent les périls du nazisme, nous voyons le pessimisme et l'angoisse d'un homme de plus en plus solitaire qui, de l'Angleterre au Brésil et à New York, cherche un havre qu'il désespère de trouver. Sans cesse abandonnés et repris, ces journaux nous permettent une approche intime et souvent poignante de l'auteur du Joueur d'échecs.

01/2001

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Toulouse 1940-1944

Jean Estèbe s'est appuyé sur une documentation largement inédite comprenant quelques sources allemandes surprenantes et des rapports clandestins de la Résistance pour étudier, sous des optiques variées, l'histoire de Toulouse au temps de Vichy et de l'occupation. Il évoque la vie quotidienne des Toulousains, l'évolution de l'opinion publique, le comportement de l'administration, de la presse, de l'Eglise, de la police et des acteurs économiques, l'activité de la Résistance, des partis collaborationnistes, de la Milice et de la Gestapo, et enfin le climat conflictuel de la Libération. Au passage, l'auteur égratigne certaines idées reçues et présente des perspectives nouvelles. Ce sont quatre ans de la vie d'une grande ville de la zone libre, d'une ville qui, par conséquent, à la différence de Bordeaux, sa voisine, n'a été occupée par les Allemands qu'à partir de novembre 1942. Ce ne fut naturellement pas sans incidence sur l'évolution des mentalités, des attitudes et des conditions d'existence.

02/2022

ActuaLitté

Résistance

Résistantes. 1940-1944

Coédition Gallimard/Ministère des Armées

09/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Auschwitz. 1940-1945

Vite construit en 1940 en adaptant et en agrandissant une caserne de l'armée polonaise, Auschwitz est transformé en moins de deux ans en camp de concentration et en centre de mise à mort principalement destiné aux Juifs d'Europe, mais aussi aux Tsiganes, aux prisonniers de guerre soviétiques sur lesquels ont été expérimentés les premiers gazages et aux déportés jugés trop faibles pour travailler. Après des recherches dans les archives du Musée d'Auschwitz, à l'aide de témoignages et en dialoguant avec les études des historiens les plus qualifiés, Frediano Sessi reconstitue la vie quotidienne dans ce complexe de terreur sans pareil comprenant le camp principal (Auschwitz I), Birkenau (Auschwitz II) et Buna-Monowitz (Auschwitz III). Cette étude, à la fois détaillée et accessible à tous les publics, répond aux exigences fixées par Primo Levi : chaque homme est tenu de savoir qu'Auschwitz a existé et ce qui y a été perpétré, car si comprendre est impossible, connaître est nécessaire.

03/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Mon cher Albert. Lettre à Albert Camus

Sur le quartier de Belcourt à Alger où Camus a vécu, la rue de Lyon où il habitait, les bancs de l'école communale, les séances de cinéma dominicales, et les matchs de foot où le futur écrivain tenait le poste de gardien de but, on n'avait recueilli jusqu'ici que des témoignages lacunaires. En réalité, on connaît de la jeunesse de Camus que ce qu'il en a raconté lui-même dans Le premier homme. Pour avoir été voisin rue de Lyon, son camarade d'école, et l'avoir ainsi fréquenté de dix à dix-huit ans, Abel Paul Pitous (1913-2005), son exact contemporain, gardait des images précises de cette époque. Son témoignage, que l'on vient de retrouver, consigné dans les années soixante-dix, ressucite donc pour la première fois non seulement les lieux de l'enfance de Camus, mais aussi un peu de la vie des gens qui l'entouraient et qui comptèrent tant pour lui : sa mère, son oncle sourd et muet, son instituteur, et cette flopée de copains tous passionnés de football. Autant de souvenirs qui restituent aujourd'hui d'une manière formidablement proche et touchante le climat dans lequel Camus a grandi et s'est émancipé.

10/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Exode. De l'Espagne franquiste aux camps français (1939-1940)

" Allez, allez... " furent souvent les premiers mots que les centaines de milliers d'Espagnols passant la frontière dans ces jours de " la Retirada " de l'hiver 1939 reçurent en guise d'accueil de la part des gendarmes et militaires français chargés de les canaliser. Condamnée à l'exode pour échapper à l'étau des troupes franquistes et à leur féroce répression, cette immense cohorte d'hommes, de femmes et d'enfants fut parquée dans des camps matérialisés par des barbelés jetés en travers des plages du Roussillon. Remei Oliva en faisait partie. Elle raconte comment elle dut brutalement abandonner sa maison de Badalona pour se réfugier dans une France qui la jeta sur la plage d'Argelès-sur-Mer. Elle témoigne de ses 15 mois de souffrances dans les camps d'Argelès et de Saint-Cyprien, humanisés par le chaleureux séjour à la maternité d'Elne pour la naissance de son fils Ruben. Elle relate le sable et le vent, la gale et les poux ; l'indifférence des uns et la générosité solidaire des autres ; le désarroi face à l'impossibilité de comprendre les ordres des surveillants ; l'angoisse de ne rien savoir ni du lendemain, ni même du présent alors que la guerre s'est arrêtée en Espagne pour mieux se propager en France et en Europe. Son témoignage est nécessaire, parce que nous ne devons pas oublier les événements de cette époque, mais aussi pour notre vigilance aujourd'hui. Des " camps de concentration " - selon les termes alors employés par l'administration française - de 1939 aux " centres de rétention " de 2009, des Républicains espagnols " indocumentados " aux sans-papiers expulsés chaque jour, le récit de Remei Oliva nous invite à ne pas avoir la mémoire courte.

01/2010

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Camps d'internement en France, 1939-1940. La drôle de guerre des "indésirables" français

En période de crise, certains pans de la société sont toujours suspectés par les pouvoirs en place d'être des ennemis potentiels : à cause d'un engagement politique, où même leur non-engagement peut devenir suspect, en raison d'une appartenance à une nation ennemie, etc. En France, pendant la drôle de guerre, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique et de la dissolution du Parti communiste, le gouvernement Daladier décide d'éloigner du front et des usines de la banlieue muge des "indésirables français" estimés dangereux pour la Défense nationale et la sécurité publique. Ainsi, plus de 1 000 militants communistes, élus, syndicalistes ou anarchistes sont internés dans des camps de la région parisienne (Roland-Garros, Bailler-en-France, ferme Saint-Benoît...). La plupart sont ensuite mobilisés dans cinq formations militaires spéciales, les Compagnies spéciales de travailleurs militaires, puis sont affectés à des travaux de génie civil dans les Alpes. D'autres indésirables politiques, non mobilisés, sont envoyés à l'île d'Yeu. Pour "nettoyer la capitale", le préfet et le gouverneur militaire de Paris internent administrativement d'autres suspects civils, des réservistes, des repris de justice ou des gens sans aveux dans des forts de la région parisienne (batterie de l'Yvette et fort de Vaujours). Ce livre rassemble des textes, des témoignages et des photographies parfois inédits sur cet aspect méconnu de la Seconde Guerre mondiale en France.

06/2021

ActuaLitté

Amérique centrale

La révolution mexicaine. 1910-1940

1910 marqua le début de la Révolution mexicaine. De cette guerre civile qui ensanglanta le Mexique sont restés dans les mémoires les noms de protagonistes légendaires, Emiliano Zapata et Pancho Villa, et la lutte des paysans en armes pour le partage des terres. Jean Meyer démontre que cette révolution fut d'abord politique, sans revendications sociales. Les insurrections qui secouèrent le pays - de la chute de Porfirio Díaz à la mise en oeuvre de la réforme agraire dans les années 1930, en passant par la guerre des Cristeros (1926-1929) - aboutirent au démantèlement de l'ancien régime et à la construction progressive de l'Etat mexicain moderne. Au fil des pages, Jean Meyer raconte l'histoire tumultueuse et passionnante du Mexique de 1910 à 1940.

05/2023

ActuaLitté

Philosophie

La naissance du " phénomène Sartre ". Raisons d'un succès, 1938-1945

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Paul Sartre prend la figure du " grand intellectuel français ". Mais cette consécration ne surgit pas du néant, elle s'était préparée sous l'Occupation et même avant. Ses œuvres romanesques, ses pièces de théâtre, ses écrits philosophiques fascinent une certaine jeunesse intellectuelle qui fait de Sartre, dès l'automne 1943, son maître à penser. La presse constate un " phénomène Sartre " dont une équipe pluridisciplinaire s'emploie ici à rendre compte et à dégager la genèse.

04/2001

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Une enfance en Charente. 1940-1947

C'était en Charente, dans le village de mon enfance niché au creux de l'une des boucles du fleuve, durant les années troubles de l'Occupation. Nous étions cinq. Cinq comme les doigts de la main. Il y avait Mimi, Laure et Josette que les garçons, pour la faire bisquer, appelaient Chaussette. Une pour cinq. Cinq pour une ! Nous ne faisions rien les unes sans les autres. Solange, Mimi, moi et les autres. Mon histoire est celle d'une bande de garnements et d'une fille de la campagne qui vivent sans doute leurs plus belles années d'insouciance au milieu des vignes… et de la guerre.

06/2018

ActuaLitté

Religion

Une enfance catholique. 1920-1940

" Les images religieuses de mon enfance, les enseignements reçus, même ceux auxquels je n'adhère plus, ont donné un certain poids à ma vie, comme le lest déposé dans un bateau peut entraver ou retarder sa marche en avant, mais aussi l'aider à ne pas chavirer lorsque viennent les tempêtes, et à se redresser après le coup de fouet des grosses vagues. J'ai essayé parfois de me délester. J'ai pris de l'eau. J'ai aussi souffert. Au total, je ne regrette pas le poids de cette enfance religieuse. " Jacques de Chalendar a voulu revivre la formation catholique qu'il a reçue enfant et adolescent entre les deux guerres, il y a plus de soixante ans. Souvenirs du cycle liturgique de Noël, de la Passion et de Pâques. Images de l'Histoire sainte et de l'Evangile, de l'Eglise, de ses sacrements et de ses rites. Vision de Jésus, de Marie et de Dieu, de la mort et de l'au-delà. Il n'a pas voulu se limiter à un récit biographique, il a essayé d'identifier dans cette formation héritée du XIXe siècle ce qui lui semble aujourd'hui dépassé, désuet, voire mortifère, et ce qui est devenu - ou redevenu - vivant pour lui à l'aube du nouveau millénaire.

08/2000

ActuaLitté

Romans, témoignages & Co

Les papillons bleus. 1940-1942

Les Allemands déclarent la guerre à la France, et très vite les premiers réfugiés surgissent dans le village où vivent Philippe et son meilleur ami Félix. Alors que Philippe et ses parents recueillent une famille juive en exil, dont la jeune Esther, Félix aide son père qui, propriétaire d'une scierie, s'accommode de l'occupation. Bravant les autorités allemandes, Philippe va intégrer la résistance et suivre les traces de son père.

07/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

La guerre du désert. 1940-1943

La guerre menée dans le désert du printemps 1940 à l'été 1943, de la Libye à l'Egypte, du Maroc à l'Algérie et à la Tunisie, a longtemps été réduite à l'affrontement entre Rommel et Montgomery, à la geste française de Bir Hakeim et au débarquement de novembre 1942. Comme si, en somme, la victoire des Alliés s'était surtout jouée ailleurs, dans les neiges de Stalingrad et le bocage de Normandie. Pour la première fois, les meilleurs spécialistes internationaux, réunis par Nicola Labanca, David Reynolds et Olivier Wieviorka, se penchent sur ce théâtre d'opérations pour le réinsérer dans les vastes horizons de la Seconde Guerre mondiale et étudier tout ce qui Fait sa spécificité. Envisageant la guerre du désert dans sa pluralité, ils abordent des terres jusqu'alors inconnues et n'hésitent pas à briser quelques légendes, dont celle de la prétendue "guerre sans haine" menée notamment par le chevaleresque "Renard du désert". Cette guerre du désert retrouve ainsi la place qui lui revient dans l'historiographie et dans la mémoire de la Seconde Guerre mondiale : assurément l'une des toutes premières.

03/2019

ActuaLitté

Ouvrages généraux

1939 - 1940, regards d'enfants

Souvenirs recueillis auprès de personnes ayant vécu la guerre de 1939 - 1945 - De belles histoires à partager...

07/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Bil Spira. De Vienne-la-Rouge aux camps d'internement français

Bil Spira est un caricaturiste connu en Autriche au début des années trente. Ces pages fourmillent de ses dessins ou caricatures d'Autriche aux camps d'internement français. Exilé en France après l'Anschluss, il va connaître divers lieux de captivité dès l'automne 1939. Sont présentés ses dessins de presse publiés en Autriche dans le journal social-démocrate Arbeiter-Zeitung (1932-1934), et ses dessins réalisés dans les camps (1939-1942) et pour la première fois nous découvrons La Chanson de Damigny, pastiche musical écrit par Bil Spira au camp de Damigny avec son ami Maximilian Schulz et Ernst Engel. Un choix de ses Méritoires évoque la période des internements, puis sa déportation et sa libération. Des extraits d'une interview de Bil Spira avec le président de la Fondation Varian Fry narrent l'exode de juin 1940, la fabrication de faux papiers à la demande de Varian Fry, responsable du Comité de Secours Américain. Cet épisode sera interrompu brutalement par l'arrestation de Bil Spira, son internement dans le camp répressif du Vernet-d'Ariège, puis sa déportation vers les camps nazis en septembre 1942. Après avoir survécu à l'évacuation de Buchenwald en avril 1945, il sera rapatrié après la Libération en France, où il demeurera jusqu'à sa mort en août 1999. Le livre se termine par un chapitre dédié à l'" histoire postale " des camps qui documente les camps d'internement français à travers le courrier écrit par les internés ou adressé aux internés.

05/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Premier Homme d'Albert Camus

"Quand Camus mourut dans un accident d'auto, le 4 janvier 1960, on trouva à proximité du véhicule le manuscrit inachevé d'un roman autobiographique de cent quarante-quatre pages, Le Premier Homme. En tête, Camus avait inscrit une dédicace à sa mère illettrée : "Intercesseur : Vve Camus. A toi qui ne pourras jamais lire ce livre". La première partie du roman retrace une "recherche du père". A quarante ans, Jacques Cormery (masque transparent de l'auteur) se rend en effet sur la tombe de son père, Henri Cormery, tué au début de la guerre de 14-18 et enterré à Saint-Brieuc. Jacques prend alors brusquement conscience qu'il est aujourd'hui plus âgé que ne l'était son père au moment de sa mort. Cette révélation bouleverse en lui l'ordre du temps. A l'image des colons qui l'avaient précédé en Algérie, Henri Cormery était le "premier homme" ; Jacques, à son tour, devient le "premier homme". Faute de témoignages suffisants, cette "recherche du père" se révélera décevante. Mais elle permettra à Jacques de recomposer l'univers de son enfance, de confesser ses fautes à sa mère, et d'ouvrir son esprit et son coeur à un passé lointain, celui des premiers temps de la colonisation. Jamais, depuis sa première oeuvre, L'Envers et l'Endroit (1937), Camus ne s'était livré avec autant d'intimité sur lui-même et sur ses proches". Pierre-Louis Rey.

02/2008

ActuaLitté

Critique littéraire

Le "journalisme moral" d'Albert Camus

Le journalisme fut la passion mais aussi l'arme d'Albert Camus pour un monde plus juste, plus clément pour l'homme. De ses premiers écrits pour "Alger Républicain" et "Le Soir Républicain", à ses appels à la résistance au nazisme dans le "Combat" clandestin, à ses éditoriaux flamboyants puis de plus en plus désenchantés dans Combat de l'après-guerre, aux derniers textes qu'il écrit pour "L'Express", il eut pour souci constant de mettre en évidence un positionnement éthique constant.

05/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Lire les Carnets d'Albert Camus

Albert Camus a vingt-deux ans quand il commence à écrire régulièrement dans ses "Cahiers" ; il ne cessera pas jusqu'à sa mort. Il en préparait alors la publication ; elle sera posthume, sous le titre de Carnets. Ces textes, aussi inclassables que divers (laboratoire de l'oeuvre, "choses vues", notes de lectures, impressions de voyages, réflexions philosophiques et, de plus en plus vers la fin de sa vie, notations intimes) sont souvent cités ; ils n'avaient jamais été étudiés en tant que tels. Ils le sont ici, par des chercheurs d'horizons divers, qui interrogent les modalités et les enjeux de cette écriture très spécifique. Les Carnets prennent ainsi toute leur place dans l'oeuvre camusienne, dont ils mettent au jour les ressorts secrets. Au coeur de cette écriture fragmentaire, l'exigence artistique de Camus est aussi manifeste qu'ailleurs ; et c'est à ses Carnets qu'en 1937 - il a alors vingt-quatre ans - il confie sa certitude, qui ne se démentira pas : "Écrire, ma joie profonde !". Lire les Carnets se révèle indispensable pour qui veut vraiment connaître Camus...

02/2012