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Ahlam Mosteghanemi

Extraits

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Urbanisme

Barzakh ou l'entre deux mondes. L'imaginal de la Médina de Tunis

Ce livre se veut une exploration des pratiques de l'habiter au sein de la Médina de Tunis. En effet, il nous révèle que ces pratiques quotidiennes ont pour support l'espace architectural, des lieux physiquement et matériellement définis. Mais nous supposons que, grâce à l'imagination créatrice, un dédoublement de ces lieux s'opère. Ce dédoublement se produit par le biais d'un modèle imaginal qui influence au quotidien toutes les pratiques sociales et spatiales. Ce modèle imaginal est le point de confluence, le Barzakh, des systèmes de représentations symboliques, de la vision du monde, de la cosmogonie, du religieux, etc. Afin de décrire ce qui est entendu par l'imaginal en terre d'Islam, Gilbert Durand emploie les termes suivants : "la culture islamique, où depuis treize siècles l'imaginaire est placé au centre, au carrefour où s'échangent le sensible et le sens". A ses yeux, toute la pensée musulmane repose sur ce lieu médian où l'âme puise le sens qui ordonne les choses. Ce lieu privilégié, couramment nommé par les mystiques de l'Islam alam al-mithal, est le monde des révélations spirituelles, et toute image, tout symbole, gravite autour de ce monde intermédiaire. Mircea Eliade qualifie le profil similaire de l'habitant de la Médina d'homo religiosus. Il considère que le propre de ce profil - proche de la philosophie platonicienne - c'est qu'il appuie le moindre de ses actes sur une Idée transcendante, dont la pérennité lui garantit l'"efficacité".

06/2021

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Poésie

Au-delà des vers, l'amour...

Au-delà des vers, l'amour ? est un voyage dans la vie qui naît et, sans cesse, renaît dans l'intimité vibrante et absconse du temps, de la pierre, de la nature et de l'homme ; des textes célébrant l'amour, vantant ses lueurs, invoquant ses thaumaturges : l'amour sublime unissant deux jeunes gens de confessions juive et musulmane ; le zellige fassi, un art ancestral marocain aux mille symboles ; un timonier appelé au secours d'un amour vacillant sous l'effet de l'infortune ; Baucis et Philémon dans la béatitude de l'amour simple mais vrai sous les auspices de Mars et Jupiter ; une institutrice de village, au crépuscule d'une longue vie dédiée à l'enseignement, fait ses adieux à ses jeunes élèves ; Slat Al Fassiyine, la plus vieille synagogue de Fès ; puis Jbal Alam, ce mont du nord marocain, qui se lia d'amitié avec un maître mystique du XIIIe siècle, vivant et trépassé? Fadil Mance est diplômé en sciences et en droit. Physicien, il travaille dans le domaine de la physique subatomique. Il a publié plusieurs recueils de poésie et a contribué à des anthologies poétiques, françaises et internationales. Il est membre de plusieurs sociétés des lettres, d'art et de poésie. Sa poésie a été récompensée par des prix dont le Grand Prix des Lettres 2021 de la Société académique Arts-Sciences-Lettres et des diplômes d'honneur de la Société des Poètes Français.

06/2023

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Histoire internationale

Eichmann au Caire. Et autres essais

Adolf Eichmann était l'un des organisateurs des camps de concentration nazis. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a réussi à échapper aux Alliés et s'est installé en Argentine où il a vécu sous une fausse identité jusqu'en 1960, avant d'être kidnappé par des agents du Mossad israélien. Conduit secrètement en Israël, il a aussitôt été jugé, condamné à mort et exécuté, le 31 mai 1962. A l'époque, l'affaire Eichmann a eu un retentissement considérable et l'on sait que Hannah Arendt lui a consacré un ouvrage devenu rapidement un classique de la philosophie politique, Eichmann à Jérusalem ou la banalité du mal. Le premier article de ce livre traite de la réception de cet événement dans le monde arabe, et plus précisément en Egypte. Le choix de ce pays n'est évidemment pas anodin. En effet, sous la direction de Nasser, c'était le porte-drapeau du nationalisme arabe, le champion de la lutte contre Israël, et il n'était pas rare en Europe et aux Etats-Unis de lire dans la presse des articles l'assimilant au fascisme, et même au nazisme. Or, Gilbert Achcar, se fondant sur la couverture du procès Eichmann par le quotidien officieux Al-Ahram, alors dirigé par le confident de Nasser, Muhammad Hassanayn Haykal, a régulièrement dénoncé autant les crimes nazis que l'usage qui en a été fait par la propagande israélienne pour justifier l'expulsion des Palestiniens et le déni de leurs droits nationaux. Dans les deux autres articles, l'auteur revient sur son ouvrage Les Arabes et la Shoah, qui, à sa parution en 2010, a suscité de furieux débats tant aux Etats-Unis et en Israël qu'au Liban et dans d'autres pays du monde arabe. ?? ?? ?? ??

09/2012