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Raoul Whitfield

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Sciences historiques

Monuments par défaut. Architecture et mémoire depuis la Shoah

Dans cette réflexion sur l'architecture et la mémoire depuis la Shoah, Adachiara Zevi nous propose une histoire des monuments "par défaut ". La mémoire du pire, observe-t-elle, peut difficilement s'accommoder des qualités généralement attribuées à la monumentalité - unicité, statisme, hiératisme -, en un mot de l'impassibilité. Toute la question est alors de savoir quelle architecture, quel art inventer devant un tel défi. Adachiara Zevi montre que la mémoire, c'est l'architecture : la "monumentalité" doit se mettre à l'épreuve de ce qu'elle commémore, et ouvrir l'espace éthique de l'introspection et du souvenir. Il faut permettre à la mémoire de répondre à deux impératifs essentiels : n'être pas inerte et comme à distance de nous, et, par suite, respecter et interroger le passé pour y puiser la forme du présent. L'auteur décrit et analyse comment cette mémoire s'est incarnée depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. L'ouvrage, richement illustré, conduit le lecteur dans les mémoriaux du monde entier - de Rome à Jérusalem, de Washington à Paris, de Berlin à Turin ou à Milan, et jusque sur les Stolpersteine, ces "pierres d'achoppement" enfoncées dans le sol devant les derniers domiciles des victimes du nazisme. Cette histoire de l'architecture contemporaine en lien avec l'après-Shoah éclaire d'un jour inédit les différentes étapes de ce que Raul Hilberg, le grand historien de la destruction des Juifs d'Europe, appelait "la politique de la mémoire". Il propose ainsi une remarquable interprétation de tendances majeures de l'art contemporain.

10/2018

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Poésie

En attendant Ulysse - Esperando a Ulises. Anthologie poétique - Antología poética

Selon le poète chilien Raúl Zurita, la poésie de María Elena Blanco "? se situe bien au-dessus de la pluralité des tendances qui, du baroque de Lezama à l'anti-poésie de Nicanor Parra, ont prédominé dans la poésie en espagnol au cours des dernières décennies [... ], tout en les réinventant dans un agencement textuel où les échos, les résonances internes, les contrepoints atteignent une virtuosité qui touche à la maîtrise, sans jamais tomber dans le vice de l'abstraction ? ". Pour sa part, Manuel Vázquez Portal, poète et critique cubain, met en relief son "? évocation d'une Ithaque où elle n'a ni attendu ni tissé, mais dont elle s'est échappée pour inventer sa propre odyssée ? ". Mabel Cuesta, poète et professeure cubaine, souligne aussi cette vocation du voyage qui, "? en même temps qu'elle se rattache à la tradition littéraire la plus ancienne, elle se prête ici à la tentative ontologique de reconstruire l'être dispersé et toujours nostalgique de l'Eden perdu ? ", une démarche que la critique et professeure cubaine Ana María Hernández qualifie de "? voyage initiatique ? ". Et William Navarrete, poète et romancier cubain résidant à Paris, conclut que "? de tout ce cosmopolitisme, qui a été aussi sa propre vie et sa richesse, Blanco sort renforcée. Son vers devient une symphonie multiple et sa voix résonne dans nos propres souvenirs et lectures. La lire, c'est découvrir derrière chaque strophe une histoire savante, un voyage incessant entre le passé et le présent, un geste de modestie et, surtout, d'une très sobre élégance ? ".

04/2024

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Girls

L'éclosion 2. A chaque battement de coeur

"Est-ce que c'est normal de retrouver sa maison avec une fenêtre brisée, un homme nu sur le sofa et son chat coincé dans le lave-vaisselle ? " La vie de Clémentine semble se paver sous ses pieds : toujours enthousiaste, s'épanouissant dans un métier qu'elle aime aux côtés de ses meilleurs amis et vivant désormais sous son propre toit, l'extravertie de la bande a tout pour être heureuse. Seulement... Un jour, elle retrouve un inconnu saoul entré par effraction chez elle. Alors qu'il décuve, elle apprend qu'il aété récemment jeté à la rue par ses parents et qu'il se retrouve sans domicile. Emportée par sa générosité, elle lui propose d'habiter chez elle le temps qu'il trouve un emploi et puisse se payer son propre appartement. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que ce jeune homme répondant au nom de Thomas va chambouler tout son quotidien. Thomas est à la fois d'une timidité maladive et d'une froideur hostile ; autrement dit, il est aux antipodes de Clémentine. Leur relation forcée ne peut qu'être vouée à l'échec. Surtout lorsque l'ex de Clémentine refait brusquement surface, après des années de silence, bien décidée à reconquérir le coeur de sa belle. La vie nous pousse à faire des choix. Et parfois, en dépit de toute notre bonne volonté, on se retrouve à faire les mauvais... "Je suis tombée amoureuse de toi, et je pense que jamais je n'aimerai quelqu'un comme je t'aime toi. Parce que cet amour, je l'ai construit pierre par pierre, brique par brique, et désormais, rien ne peut jamais le détruire. Je l'ai édifié en dépit de toutes les bombes que l'univers a essayé de poser dessus et, au final, je ne regrette rien. Parce que tu me rends heureuse".

10/2021

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Actualité politique France

Surf

Journal de crises au coeur du pouvoir. " En cette nuit du 14 mars 2020, veille du confinement général, dans la salle Jean-Dausset du ministère, les fortes personnalités et les gros caractères qui se font face n'ont pas tous basculé, pas encore. Si chacun a compris qu'il est vain de livrer une bataille dont l'issue vient d'être rendue publique par le chef du gouvernement, je perçois le malaise, voire la colère monter chez certains. Au cours d'une pause, je m'approche de l'un d'eux, que je connais bien, qui travaille sous ma direction. Je le sens particulièrement tendu, effaré. Lui ne comprend pas. La seule bascule qu'il pressent est celle de notre pays dans le chaos. "Mais enfin, c'est du délire, ce qui se passe, vous devenez tous dingues et toi, tu en rajoutes, tu les pousses au crime ! Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de faire ? me dit-il. - ; Nous n'avons pas le choix. J'ai vu ce qui se passe en Italie, je vois ce qui monte de nos hôpitaux. Nous n'avons pas le choix. ' " Des Conseils de défense et de sécurité nationale aux rencontres avec les familles des victimes, du personnage Didier Raoult à la campagne de vaccination, des antivax aux centaines d'heures de débat parlementaire, Olivier Véran témoigne, avec réalisme et humilité, de ses victoires et de ses doutes, de ses fiertés et de ses remises en question. Son récit révèle en détail le quotidien d'un ministre de la Santé devenu porte-parole du gouvernement et de ses équipes au coeur de la gestion des crises, dans l'ombre des fureurs médiatiques et loin des procès d'intention. Il témoigne par-dessus tout des combats d'une vie, conjugués à ceux de tout un pays.

09/2022

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Actualité médiatique internati

La peste de la corruption

Le Dr. Judy Mikovits, virologue, diplômée de biologie moléculaire (University of Virginia et George Washington University), se bat depuis des années contre les multinationales pharmaceutiques. Dans ce livre qui est devenu un succès instantané aux Etats-Unis, elle dénonce la collusion des médecins, des laboratoires et des gouvernements qu'elle accuse de tricheries pour mieux vendre leurs vaccins et médicaments le plus cher possible, même lorsqu'ils sont inefficaces. Le monde des grands laboratoires s'est retourné contre Judy Mikovits quand elle a commencé à dénoncer l'usage de tissus d'animaux dans les recherches de médicaments qui finissaient par déclencher des nouvelles vagues de maladies chroniques, comme par exemple l'autisme ou le syndrome de la fatigue chronique. Elle raconte ici toutes les tricheries et corruptions qu'elle a pu observer au cours de ses 35 années de carrière auprès du Dr Ruscetti (l'un des fondateurs du champ rétrovirologie humaine), et ce qu'elle a vu dans les laboratoires privés et publics. Il s'agit d'une chronologie dévastatrice qui est illustrée par exemple par la guerre que les médias et les médecins (payés par les grands laboratoires) livrent au Pr Didier Raoult et à son médicament qui non seulement guérit la très grande majorité des malades du Covid19, mais surtout pour quelques petits euros. Ce qui n'est pas du goût de ces mêmes grands laboratoires pharmaceutiques. A l'heure de la pandémie qui oblige la population mondiale à porter des masques pour un virus venant d'un laboratoire, la lecture de ce livre est vitale, comme le recommande d'ailleurs le Pr Luc Montagnier, car elle permet au lecteur de prendre conscience de ce qui se passe derrière les rideaux de ces grands laboratoires.

03/2021

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Littérature française

L'Edit de Mantes

Eté 2027. La France, accablée par une chaleur que rien ne semble pouvoir tempérer, s'embrase. Le pays, fortement communautarisé et dirigé par une classe politique à bout de souffle, bascule dans le chaos. Sur fond de querelles de pouvoir et d'islam conquérant, émeutes et exode des populations "de souche" menacent l'unité de la République. Alors, pourquoi ne pas négocier à Mantes un nouveau concordat avec la religion musulmane ? Mais comment en est-on arrivé là ? Qui se cache derrière la mystérieuse signature 1212IV revendiquant les meurtres d'imams modérés ? Et qui donc attise la rébellion ethnicoreligieuse qui met en ébullition la France toute entière ? C'est ce que va essayer de découvrir le commissaire Raoul Lelièvre, le chef de la section antiterroriste de la crim', un flic à l'ancienne qui s'attache les services d'un grouillot de la presse régionale et coureur de jupons invétéré, Grégoire Deupartou. De Mokhtar-Maurice Massoud, le maire de Saint-Denis aux dents longues et aux moeurs dissolues, aux prédicateurs fanatiques acoquinés à des sicaires brutaux, en passant par cette bien singulière Milady voilée, les suspects ne manquent pas. Et s'il ne fallait pas plutôt les chercher du côté de cette Ligue des Vieux Habitants ? Ceux qui s'opposent aux oummanistes n'avaient-ils pas intérêt eux-mêmes à engendrer le chaos ? Roman d'anticipation haletant, à la fois cruel et haut en couleur, l'Edit de Mantes est un ouvrage riche en références historiques et politiques qui passionnera tous ceux qui s'inquiètent des remises en cause incessantes de la laïcité à la Française et des coups portés à l'unité nationale. Il est une alerte et c'est sûrement ce qui rend cette fiction réaliste. Le polar d'anticipation qu'il faut lire pour imaginer les dangers de partition qui menacent notre pays si les Français ne réagissent pas. L'Edit de Mantes se situe dans la grande tradition des polars politiques et d'anticipation. Il décrit une France confrontée dans dix ans au risque d'éclatement dû aux tensions communautaires d'éléments islamistes de notre population, soucieux d'établir un pouvoir religieux. Ce livre se lit d'une traite car il possède non seulement toutes les qualités du polar de bonne facture mais aussi parce qu'il repose sur une solide documentation. On peut dire dans conteste qu'il faut lire ce livre pour imaginer les dangers de partition de la France qui s'annoncent si les politiques et les Français ne réagissent pas.

11/2016

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Poésie

Le tartare de pangolin

D'un virus à l'autre. De 1986 à 2024 . Des années SIDA aux années COVID. Le Tartare de pangolin nous immerge en milieu hospitalier et nous livre une version de plus, parfaitement imaginaire, de l'origine de la pandémie. La version d'un chirurgien qui pendant deux ans a eu le temps de compter les vagues, qui s'est souvenu des petites histoires hospitalières du monde d'avant et qui a imaginé la possible débandade sanitaire de demain. Le résultat : neuf histoires courtes comme autant de tours génoises jalonnant un parcours hospitalier long de quarante ans. Le Tartare de pangolin est le deuxième ouvrage de Laurent Dugué. Son premier roman 8 rue Raoul Berton retrace les souvenirs de son enfance. Dans ce recueil de nouvelles, il parle de son métier de chirurgien, depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui. "J'ai dépassé le stade de la colère". Laurent Dugué me parle dans les couloirs des urgences avant de remonter à l'étage dédié à la chirurgie viscérale et digestive. C'était en octobre dernier. Ce "dépassement" se retrouve dans le ton de ses nouvelles où l'indignation fait place au risible, à la farce. Il est difficile aujourd'hui d'ignorer que l'hôpital va mal. Le Tartare de pangolin fait sienne cette information pour aller chercher non pas la cause ou les coupables, mais les effets sur les êtres. L'écriture fluide accélère la bascule de personnages ordinaires à l'extraordinaire. Le récit nous sidère. On commence à lire, à ne pas vouloir y croire. Et c'est le ton de la farce, a fortiori dans les situations graves, qui donne une force démultipliée à la réalité. Comme s'il fallait dépasser la gravité, le sérieux du réel pour l'envisager pleinement. Les nouvelles ne sont pas toutes réalistes mais elles ont cette sincérité si chère aux écrivains lorsqu'ils vous présentent un monde qu'ils connaissent, absolument vrai. On touche alors à une forme de vérité d'une tout autre vitalité, qui invite à rire plutôt qu'à pleurer. 6 Le métier de Laurent Dugué l'a évidemment confronté à des situations extrêmes. Nul doute qu'il s'en soit nourri. Mais encore faut-il réussir à le représenter par l'écriture. C'est ce qu'il fait, magistralement. Le récit est alors une bouffée d'oxygène, même lorsque les moments liés à la mort sont difficiles à soutenir. Là encore, la colère laisse place à l'amour inconditionnel du vivant. Emilie Deleuze

11/2022

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Littérature française

Messieurs les ronds-de-cuir. Un roman de Georges Courteline

Messieurs les ronds-de-cuir (sous-titré Tableaux-roman de la vie de bureau) est un roman de Georges Courteline paru en 1891 et 1892 dans L'Echo de Paris, et en librairie en 1893, avec une préface de Marcel Schwob. En 1911, Robert Dieudonné et Raoul Aubry en tirent une pièce de théâtre, représentée au théâtre de l'Ambigu-Comique le 4 octobre 1911. Un premier film de même nom, en 1936, est l'adaptation du roman au grand écran, avec Yves Mirande à la réalisation. En 1959, Henri Diamant-Berger adapte le roman au cinéma avec le même titre, où jouent les acteurs Pierre Brasseur , Noël-Noël, Lucien Baroux. Le téléfilm français Messieurs les ronds-de-cuir de Daniel Ceccaldi, réalisé en 1978, porte lui aussi sur le roman de Courteline. L'expression "rond-de-cuir" qui désigne non plus seulement le coussin mais un bureaucrate ou un employé de bureau a été popularisée d'abord par ce roman de Courteline. Fonctionnaire au ministère des Cultes où il s'ennuya ferme pendant quatorze ans tout en pratiquant assidûment l'absentéisme, s'assurant la complicité d'un expéditionnaire qui le déchargeait d'une grande partie de son travail, Courteline mit à profit son sens de l'observation et de la dérision pour écrire ce tableauroman, géniale peinture satirique et caustique de la vie de bureau et des turpitudes administratives. Employé à la direction des Dons et Legs, Lahrier a pris l'habitude de s'absenter une fois par semaine sans que "l'Administration, bonne bête, eût l'air de s'en apercevoir" . Or, un jour de printemps, l'atmosphère joyeuse de la ville l'ayant peutêtre retardé plus qu'à l'accoutumée, son chef de bureau, M. de La Hourmerie, s'avise de le tancer vertement, à propos précisément de ses absences. Sauvé de l'ire de son supérieur par l'arrivée inopinée du conservateur du musée de VanneenBresse auquel on fait croire que son dossier est en passe d'être réglé alors qu'il a été perdu, Lahrier va retrouver dans l'atmosphère poussiéreuse de ces bureaux confinés son visàvis Soupe, baderne bougonne et obtuse, mais aussi Ovide, le garçon de bureau, Chavarax, aigri dans l'attente bilieuse d'un poste de souschef, l'expéditionnaire Sainthomme se surchargeant de travail dans l'espoir toujours déçu d'obtenir les palmes académiques, le souschef Van der Hogen, cloporte dénicheur de dossiers caducs et rédacteur d'invraisemblables rapports, enfin l'employé Letondu dont le comportement bizarre vire peu à peu à la folie...

02/2023

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Sociologie

Une Presse nationale de combat (1960-197...)

Vaincus d'une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s'imposa aux partisans de l'Algérie française : obtenir l'amnistie des prisonniers de l'OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général " Moi ". Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D'où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l'auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l'inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique... Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois ! D'activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume... Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire. Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L'ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu'ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu'il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d'un Parti - mais Français toujours ! - avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques. C'était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n'allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant... Un temps où apparaissaient avant de s'imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon... Une presse nationale de combat (1960-197...) est une ode au militantisme d'une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale... qui ne se fera qu'à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n'avait que trop longtemps attendu!!

08/2010

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Histoire internationale

Les mythes fondateurs du Parti Apriste Péruvien. Sociohistoire de la culture politique d'un parti latino-américain (1923-1980)

Le Parti Apriste Péruvien (PAP) est traditionnellement considéré comme la plus importante organisation politique au Pérou et comme l'un des plus anciens partis latino-américains. Son nom est associé à l'Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine (APRA) dont il constitue une émanation depuis sa fondation en 1930. Son passé anti-impérialiste, son programme d'intégration latino-américaine ou le rayonnement de son chef historique, Victor Raúl Haya de la Torre, sont autant d'éléments qui lui confèrent une place de choix dans l'histoire du xxe siècle. Perçu comme une formation hiérarchisée et disciplinée, le PAP a fabriqué tout au long de son histoire une série de mythes fondateurs qui lui ont permis de faire face à de nombreux aléas (coups d'État, exils, répression, désengagements militants, décès de ses principales figures, rivalités internes). À partir des perspectives ouvertes par la sociohistoire du politique et par l'histoire des partis politiques comme entreprises culturelles, l'étude des origines du PAP (révolution mexicaine de 1910, réforme universitaire de 1919, trajectoire personnelle de Haya de la Torre, émergence de l'APRA, etc.) sert de révélateur à un processus complexe de construction militante. Les témoignages et les récits de ses principaux dirigeants, tout comme leurs correspondances dans le temps de l'exil, offrent de nombreuses sources pour l'analyse de la fabrication d'une politisation partisane destinée à la légitimation de l'aprisme au niveau national et international. L'étude des mythes politiques apristes permet alors de comprendre la diversité des répertoires mobilisés par le parti et les stratégies employées pour s'adapter continûment aux transformations successives du champ politique péruvien au xxe siècle.

05/2014

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Histoire de France

Jean Bichelonne, un polytechnicien sous Vichy (1940-1944). Entre mémoire et histoire

Ecrire une biographie de Jean Bichelonne demande tout d'abord de se débarrasser des certitudes assénées depuis soixante-dix ans à l'égard de l'un des polytechniciens les plus doués de sa génération. Reconnu pour son esprit presque anormal par sa puissance de travail et sa mémoire exceptionnelle, il dirige en septembre 1939, le cabinet de Raoul Dautry, au ministère de l'Armement. Il fait alors transporter en Grande-Bretagne le stock d'eau lourde. Cet épisode relativement méconnu s'avérera déterminant pour la suite du conflit. La trajectoire de Jean Bichelonne rejoint celle des technocrates, ces hauts fonctionnaires ou cadres dynamiques du secteur privé qui avaient " pantouflé ", issus des mêmes Grandes Ecoles et des mêmes Grands Corps. Avant la guerre, ces inspecteurs des Finances, ces polytechniciens, ces centraliens avaient participé à des colloques communs, s'étaient retrouvé dans des cénacles choisis tels X-Crise, Redressement français, Les Nouveaux Cahiers, ou Ordre nouveau. Bon nombre de ces technocrates se retrouvent à Vichy, convaincus de pouvoir réaliser leurs idées d'avant-guerre. Bichelonne est l'un d'entre eux. Persuadé qu'il est possible de réformer et de créer une "nouvelle société", il est surtout hanté, devant la situation économique et sociale de la France occupée, par l'idée de sauver l'essentiel en France sur le plan de la production, des machines et des hommes. Choisi avant tout pour ses compétences et non pour ses prises de position politiques, il agit essentiellement pour défendre les intérêts de la France. Nommé secrétaire général au Commerce et à l'Industrie sous la direction de René Belin (1940), puis ministre de la Production industrielle d'avri11942 à 1943, Bichelonne est notamment l'initiateur de l'accord conclu avec Albert Speer pour effectuer en France la production de guerre destinée au Reich, et limiter le nombre des départs en Allemagne. C'est au cours d'une opération chirurgicale pratiquée en Allemagne, par un médecin SS, qu'il trouva la mort le 21 décembre 1944, de manière assez mystérieuse. Au total, cette biographie permet de reconstituer le parcours atypique d'un homme exceptionnel, confronté à la tragédie de l'Histoire. C'est aussi une plongée dans une intelligence hors norme, rapide, précise, à l'incontestable efficience technique mais qui, aux prises avec l'énormité des événements, ne parvient pas à déployer un regard lucide sur son époque. Basé sur une documentation d'archives très riche, cet ouvrage propose notamment une réflexion sur le rôle des technocrates et celui de Bichelonne en particulier, en période de crise et de guerre. Son histoire nous en dit long sur l'évolution de l'historiographie concernant Vichy et la collaboration avec l'Allemagne nazie.

09/2015

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Sciences historiques

Les Baux en Provence. Notice historique sur la ville et sur la Maison des Baux

A la fin du Xe siècle, Pons le Jeune, seigneur des Baux, tenait un rang distingué parmi les puissants de Provence qui avaient profité de l'apathie de Raoul, roi d'Arles, pour s'émanciper et fortifier leurs domaines. La puissance de sa dynastie s'agrandit ensuite par son alliance avec des maisons souveraines. Lorsque la Provence se couvrit de troupes armées au XIIe siècle, tout ce que ces contrées méridionales comptaient d'illustres familles se rangea sous la bannière de Barcelone ou sous la comète à seize rayons d'argent en champ de gueule, blason de la maison princière des Baux. Cette guerre augmenta l'importance des Baux. Les populations environnantes se groupèrent autour du château, pour se protéger mais aussi pour partager ses privilèges. Il en résulta une grande bourgade qui prit bientôt le titre de ville et s'entoura de remparts. Les princes de Baux devinrent alors une puissance formidable. Ils étaient maîtres de soixante-dix-neuf villes, bourgs ou châteaux qui furent appelés les Places baussenques et qui étaient libres de tout péage ou impôt. Leur nombre aurait pu être augmenté si, dit-on, la famille n'avait pas attribué à la combinaison des chiffres 7 et 9 une influence magique. Les souvenirs de guerre ne sont cependant pas les seuls qui s'éveillent au nom des Baux. Les troubadours venus d'Espagne et d'outre-mer étaient accueillis et fêtés à leur cour ; ils s'en retournaient comblés de présents et magnifiquement vêtus. Certains connurent un destin particulier. Fouquet, surnommé de Marseille, poète provençal, se rendit agréable à Bérald, prince des Baux et s'éprit de son épouse, Adélasie, pour laquelle il chanta de fort belles choses sans toutefois se déclarer. A la mort de la belle et de tous les princes qui l'avaient protégé, il se fit moine de l'ordre de Cîteaux et devint archevêque de Toulouse. Un autre poète, Guilhem de Cabestan, s'éprit de Bérangère des Baux à qui il inspira une passion si vive qu'elle lui administra un philtre d'amour qui le fit tomber en convulsion. Le troubadour, guéri de son amour, adressa ses hommages à Tricline Carbonnelle, dame de Roussillon. Le mari, brutal et jaloux, prit ombrage de cette passion partagée et fit servir au dîner de son épouse le coeur de l'amant qu'il avait tué de ses propres mains. Les belles lettres et les études scientifiques étaient également cultivées dans la maison des Baux, par Béral, seigneur de Marseille. Sa lecture de nombreux livres arabes sur l'astrologie le rendit superstitieux : il mourut à la suite de l'émotion que lui causa l'apparition d'oiseaux noirs alors qu'il dînait.

09/2014

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Littérature française

Mon Amour, Mon Geôlier

"Le luxe et le faste sont dépouillés de tous leurs secrets ce soir, en ces lieux où les mariés reçoivent leurs convives. Au milieu du dôme vitré tenant lieu de plafond pend un immense luminaire en cristal. Tout scintille dans cette salle circulaire, au centre de laquelle trône une magnifique jardinière de quartz rose soutenue par deux cupidons nus, débordant de fleurs fraîchement coupées. Les reflets de l'argenterie, le scintillement des verres, la pure blancheur des nappes créent un contraste stupéfiant avec les murs d'où pendent de lourds rideaux de velours, d'un rouge teinté de blanc. Les visages transpirent de bonheur, de joies, même hypocrites. Cependant, toutes les émotions ne se confondent pas en contentement. Celui-là, assis au fond, ne sait comment cacher sa rage. S'il est là, c'est uniquement pour faire plaisir à son cousin qui s'est jeté la tête la première dans un mariage précoce. Le visage livide, assis seul à sa table un verre à la main, il se saoul pour n'avoir pas pu empêcher cette mascarade. Cette femme est intéressée, il le sait. Il sait aussi que l'argent des Duncan n'appartient pas qu'à Gail. Il est lui aussi héritier et se doit de se méfier des vautours comme cette femme qui célèbre ce soir sa victoire. D'où la connaît-il ? L'on ne prend pas pour épouse une femme que l'on ne connaît pas. Trois mois. Cela suffit-il pour un engagement à vie ? L'intuition. Il y en a de ceux qui ont un bon flaire. Et le petit cousin de Gail, de cinq ans de moins que lui, n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire. Toutefois, il faut savoir se taire et observer... Guetter le moment propice... Mais, sous l'emprise de l'alcool, certaines personnes n'arrivent pas à faire taire leur colère, à se contrôler surtout... De ces attitudes qui peuvent coûter cher".

11/2020

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Musées français

Musée Fabre. Guide des collections, 2e édition revue et augmentée

Initié par la Société des beaux-arts à la fin du XVIIIe siècle, le musée de Montpellier vit le jour en 1795, à la faveur de la Révolution française qui fit émerger l'idée du musée public fondé sur l'humanisme des Lumières. Mais c'est en 1825, avec le don par François-Xavier Fabre de sa collection, que le musée prit toute son ampleur. Ce peintre montpelliérain, élève de David et lauréat du prix de Rome, vécut durant près de trente ans en Italie où il se constitua une vaste collection de peintures et de sculptures avant d'en faire don à sa ville natale. Cet ensemble d'oeuvres de l'école française et italienne, de la Renaissance au XVIIIe siècle, fut complété en 1836 par le legs d'Antoine Valedau de tableaux du Siècle d'or flamand et hollandais. En 1868 puis 1877, Alfred Bruyas amateur montpelliérain passionné par l'art de son temps, offrit au musée près de deux cents peintures et dessins réalisés par les plus grands artistes du XIXe siècle, Delacroix et Courbet au premier chef. La donation par Pierre et Colette Soulages en 2005 d'un riche ensemble de toiles représentatives de sa carrière est le point d'orgue de cette tradition de dons illustres. Ce guide a pour ambition de proposer une approche renouvelée de ce fonds, grâce à la présentation, aux côtés des peintures les plus célèbres, d'oeuvres nouvelles, acquises depuis les années 2000. Il invite à suivre un parcours dans cette foisonnante collection, à la découverte de l'histoire de l'art européen, de la Renaissance à nos jours, grâce à un florilège d'oeuvres de Véronèse, Rubens, Poussin, Zurbarán, Greuze, Houdon, David, Ingres, Delacroix, Courbet, De Staël, Soulages et des représentants du groupe Supports/Surfaces, tout en mettant à l'honneur un bel ensemble d'artistes natifs de Montpellier : Bourdon, Ranc, Raoux, Vien, Cabanel, Bazille. Bioulès, et bien d'autres.

07/2021

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Littérature française

Et qu'importe la révolution ?

Dans le matin qui hésite encore sur la conduite à tenir, elle pense que tous les mots laissés en jachère, dans un coin de la vie, finissent par croître librement, sauvagement parfois, pour mener en secret une vie de vauriens, toujours prêts à resurgir au détour d'une route faussement éclairée par la neige qui vient. Sur le bras du fauteuil en rotin, sa robe rouge pend, abandonnée, misérable. Au-dessus du petit bureau, le portrait de Fidel semble la dévisager, sans vergogne. La lettre de Ruben est toujours sur la table près de la fenêtre qui donne au sud. Elle l'a relue, ces jours derniers, plusieurs fois. Elle en connaît maintenant le rythme et le souffle. Lorsqu'elle l'a découverte, elle s'est sentie comme une écolière qui reçoit ses premiers mots d'amour. 25 novembre 2016. Raúl Castro annonce la mort de son frère. Depuis le plateau ardéchois, Jeanne sent le vent du passé raviver la flamme de ses idéaux. Lorsque la lettre d'un ancien camarade, amour de jeunesse inachevé, fait surgir les souvenirs, un puissant désir d'avenir la submerge. Depuis les roches brûlantes de Cassis, Ruben a trouvé la force d'écrire, lui qui ne sait plus rien d'elle depuis si longtemps. En dépit des convictions qui les ont amenés à se rencontrer et à s'aimer, c'est le départ de Jeanne pour Cuba qui a scellé leur éloignement. A moins que ce ne soit le refus de Ruben de la suivre, horrifié à l'idée de retrouver les drapeaux sanglants, lui qui a dû fuir l'Espagne franquiste. Mais peu importent les révolutions, seules leurs retrouvailles comptent car tout reste à vivre.

08/2019

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Réalistes, contemporains

C'est aujourd'hui

Une trilogie inédite, en un seul volume, réalisée entre 2016 et 2019 par un Carlos Giménez toujours actif et débordant de projets. Elle met en scène un dessinateur vieillissant, alter ego de l'auteur, qui s'interroge sur la mort, ce qu'il a fait et ce qu'il laissera aux générations futures. Carlos Giménez a conquis les lecteurs avec la série Paracuellos, où il racontait son enfance dans un orphelinat sous la dictature du général Franco. En accueillant un nouvel auteur de 81 ans dans son catalogue, Futuropolis se plait à rappeler que la bande dessinée n'est plus réservée qu'aux jeunes de 7 à 77 ans. Dans le premier récit (Chrysalide), l'oncle Pablo (double de papier de l'auteur) dialogue avec son âme soeur Raúl. Ce récit parle de crise, de la façon dont cela nous affecte en termes économiques et moraux. S'ensuit une longue série de réflexions - et d'incompréhensions - sur les misères de la création et les limites de la vieillesse. Dans le second (Un chant de Noël), l'oncle Pablo, à la veille de Noël, veut rester seul et surtout ne pas participer aux célébrations sentimentales et familiales de cette fête, tel un nouveau Ebenezer Scrooge. Il ignore que les trois esprits de Noël vont lui rendre visite, comme chez Dickens, pour le forcer à raconter son passé, son présent et son avenir. Dans le dernier (C'est aujourd'hui) est le testament artistique de Carlos Giménez, son grand album autobiographique sur la fin de la vie. C'est aussi l'une de ses bandes dessinées les plus expérimentales. A cette occasion, l'oncle Pablo, le protagoniste des deux chapitres précédents, racontera sa propre mort à la première personne, dans un dialogue serein et de bonne humeur avec lui-même.

11/2022

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Philosophie

Visite dans l'Hadès

La façon singulière dont il traite son objet et sa qualité littéraire font de ce livre tout autre chose qu'un livre de plus sur la Shoah. Sa publication vient, en outre, enrichir la connaissance que le public français a de l'oeuvre d'Anders. La traduction de Besuch im Hades permet de faire connaître une autre partie de ce qu'Anders appelait son "encyclopédie du monde apocalyptique", sur les camps d'extermination nazis. Ce texte, paru en Allemagne à la fin des années soixante-dix et inédit en français, est une tentative originale et courageuse de compréhension et d'interprétation des deux événements essentiels du XXe siècle que sont "Auschwitz" et "Hiroshima". A la différence d'Hannah Arendt (Les Origines du totalitarisme, 1951) ou de Raul Hilberg (La Destruction des Juifs d'Europe, 1961), Visite dans l'Hadès parle des camps d'extermination sans en parler. Anders évoque, à travers les exemples de ses parents ou d'Edith Stein, la volonté d'assimilation des Juifs allemands avant 1933, en expliquant les effets de la Shoah sur la ville et la région de Wroclaw, mais il évoque cela indirectement. Le propos est de mieux décrire l'état d'esprit dans lequel se trouvaient les Juifs allemands que les nazis ont projetés d'exterminer, ainsi que les effets de la Shoah sur la ville et la région de Wroclaw. La qualité scientifique et la dimension incontournable de cet ouvrage se trouve dans la confrontation de la philosophie andersienne à la Shoah, ainsi que dans la quête sentimentale et personnelle de l'auteur. Sa qualité littéraire tient au style d'Anders qui confirme une fois de plus qu'il est non seulement un grand philosophe, mais également un grand écrivain.

05/2014

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Histoire internationale

Cuba : une utopie cauchemardesque. Derrière le mythe, un demi-siècle de tyrannie castriste

Le voyage de François Hollande à La Havane et sa jubilation à parader avec Fidel Castro rappellent la fascination de la gauche française pour la " belle révolution " . Le président a oublié sa tribune de 2003, où il définissait le régime castriste comme un " pouvoir personnel, voire familial " avec " l'arsenal complet d'une dictature " . Le passage du pouvoir de Fidel à Raùl Castro, à partir de 2006, est venu parfaire la tyrannie dynastique. Bien avant Hollande, nombreux sont ceux qui ont chanté le LiderMâximo. Déçus par le communisme à la soviétique, ils trouvent à Cuba une révolution fraternelle, sensuelle et joyeuse. Même si la réalité n'a rien à voir avec cette image, car dès la prise du pouvoir, le nouveau régime fusille à tout va, les prisons se remplissent d'opposants, sans que le processus démocratique annoncé ne voie le jour. Pourtant cinéastes, acteurs, musiciens, sportifs, animateurs télé et quantité de célébrités avaliseront les fables de la révolution cubaine ; de Gérard Philipe à Jean-Paul Sartre, de Jack Lang à Jean-Luc Mélenchon, de Diego Maradona à Laurent Ruquier... Rares sont ceux qui aux charmes tropicaux ont préféré la vérité, qui ont dénoncé les emprisonnements, les jugements iniques, la chasse aux homosexuels, la censure, le rationnement, la misère, qui ont aidé les exilés, qui ont alerté sur les milliers de fugitifs, les balseros, noyés ou mitraillés par les garde-côtes. Aujourd'hui Barack Obama parle de lever l'embargo américain, sans avoir obtenu, en échange, le moindre gain démocratique. La normalisation des relations diplomatiques a eu pour premier effet le retour du glamour et des top-models... Le but visé ne serait-il pas de faire de Cuba une destination touristique privilégiée, un paradis sexuel, en somme, mais toujours communiste ?

10/2015

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Essais

Peaux de vaches. Avec 1 DVD

" Ce que le cinéma français compte de plus précieux est moins à trouver dans sa tradition que dans sa capacité à produire des objets à part, des comètes vouées à ne traverser son ciel qu'une seule fois. Ce fut le cas pour Peaux de vaches, premier long métrage tourné par une jeune femme de 28 ans, Patricia Mazuy, sorti en 1989, resté invisible pendant 32 ans. Une belle restauration le ramène sur les écrans. Il ne faut pas le rater, le recul n'ayant fait que renforcer sa nouveauté, sa posture revêche, sa promesse encore vive. [...] La cinéaste s'en remet à une inspiration libre, une grande syncope stylistique soutenue par les accords dissonants du folk hanté de Theo Hakola. [...] Le motif est inséparable d'une expérience physique, comme dans cette scène où éclate la violence des deux frères se battant dans la boue, et se retrouvant maculés d'une couleur grisâtre qui estompe leurs différences. Peu à peu, l'objet du film se précise : l'éclosion d'un sentiment que personne n'avait vu venir, comme une fleur sur un tas de fumier. Ce geste d'amour pur porte un nom : la poésie, la grande, tout simplement. " Mathieu Macheret, Le Monde Le Blu-ray / DVD Peaux de vaches de Patricia Mazuy 1989, 88 minutes + sous-titres anglais, STME et AD Scénario et réalisation Patricia Mazuy Production Titane - Jean-Luc Ormières Image Raoul Coutard / Son Jean-Pierre Duret Musique Theo Hakola avec Sandrine Bonnaire, Jean-François Stévenin, Jacques Spiesser, Salomé Stévenin, Laure Duthilleul, Jean-François Gallotte, Pierre Forget, Yann Dedet Ivres, les frères Roland et Gérard Malard ont mis le feu à la ferme du second, provoquant la mort d'un vagabond caché là. Dix ans plus tard, Roland sort de prison et retourne chez Gérard, qui est marié à Annie avec qui il a une petite fille, Anna. L'arrivée de Roland bouleverse leur vie... Bonus Des taureaux et des vaches De Patricia Mazuy (documentaire, 1992, 56 min.) L'élevage bovin laisse de moins en moins de place au hasard ou à l'empirisme. Tout en mettant l'accent sur les rapports que l'éleveur entretient avec ses vaches, Patricia Mazuy nous entraîne avec humour sur le grand carrousel de la sélection animale et de la recherche de la performance. Colin-Maillard De Patricia Mazuy (documentaire, 1982, 14 min.) Avec Auguste Mazuy et Marthe Mazuy Entre l'Ain et la Saône-et-Loire, un pays dépeuplé où il y a encore des sorciers... et les grands parents de la réalisatrice. Le livre Photographies du tournage de Peaux de vaches par Claudine Doury " Une moissonneuse-batteuse et une ensileuse ", récit de la réalisation du film par Patricia Mazuy " Que faire de la campagne au cinéma ? " entretien entre Patricia Mazuy et Serge Daney " Les plus beaux westerns ont un côté Antonioni, " entretien entre Patricia Mazuy et André S. Labarthe

06/2022

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Histoire internationale

L'ascension et la chute de Bachir Gemayel. Les secrets de l'enlisement d'Israël dans le bourbier libanais

De nombreux ouvrages ont été écrits sur la première guerre du Liban qui a éclaté en été 1982. "? L'ascension et la chute de Bachir Gemayel - Les secrets de l'enlisement d'Israël dans le bourbier libanais ? " a vu le jour à la suite des critiques que cette guerre a soulevées en Israël et au-delà de ses frontières. Il traite principalement du personnage de Bachir Gemayel, commandant de la milice chrétienne et presque président et de son rôle dans la prise de position des chrétiens, leur influence sur l'état libanais et leur relation avec Israël. Gemayel était un personnage charismatique. Il connaissait de près la classe dirigeante israélienne : le Premier ministre Begin, le ministre de la Défense Sharon, le chef d'Etat-Major Eitan ("? Rafoul ? ") ainsi que nombre de généraux et autres officiers de Tsahal qu'il appelait par leurs prénoms. Certains étaient tombés sous son charme. Il réussit à entraîner à sa suite un nombre non négligeable d'Israéliens, parmi lesquels des hommes du "? Mossad ? " qui l'admiraient. Au cours des années qui ont précédé la première guerre du Liban, l'Etat d'Israël a porté une attention particulière aux différentes factions chrétiennes du Liban, et principalement à la communauté Maronite. Ce fort intérêt pour les chrétiens ne leur laissait que peu d'attention, voire pas du tout, pour les autres communautés ethniques et sectaires au Liban. Le manque d'informations relatives aux chiites du Liban ne concernait pas uniquement les services des renseignements israéliens. Les recherches académiques n'étaient pas non plus particulièrement fructueuses. A la veille de la première guerre du Liban, il existait peu d'études pouvant apporter un peu de lumière sur cette obscurité. Israël s'est enfoncé dans le bourbier libanais pendant 18 ans et a mené une lutte désespérée contre le Hezbollah - milice chiite constituée par les iraniens sur le sol libanais. Après de longues effusions de sang, Israël a été forcé, sous la puissance des tirs du Hezbollah, de se retirer pour la première fois d'un territoire qu'il avait conquis à un pays arabe.

09/2019

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Ecrits sur l'art

Dépassons l'anti-art

Acteur et témoin de plusieurs mouvements expérimentaux d'après-guerre, dont ceux du surréalisme-révolutionnaire et de Cobra, historien des arts impliqué dans l'histoire qu'il raconte, théoricien emporté cependant à l'écart de la théorie par sa fidélité à la confusion des sensations immédiates, telles sont les facettes de Christian Dotremont que révèlent ses nombreux écrits sur l'art, la littérature et le cinéma. A leur lecture, c'est d'abord comme si on déroulait plusieurs fils de noms, qui retracent certaines constellations artistiques et intellectuelles majeures de son époque, dans ce qu'elles eurent de tumultueux et de vivant. On croise ainsi, évoquées à travers leurs oeuvres comme à travers leur existence quotidienne, de grandes figures du milieu artistique belge, tels René Magritte et son "? anti-peinture ? " traversée d'humour et de poésie, ou Raoul Ubac et la "? forêt de formes ? " de ses photographies, mais aussi du surréalisme parisien, tels Paul Eluard accomplissant sa "? grande tâche lumineuse ? " dans la nuit de 1940, Nush Eluard servant du porto rue de la Chapelle, ou Pablo Picasso dans son atelier rue des Grands-Augustins, occupé à faire du café et à dessiner sur des pages de vieux journaux, en ces temps de pénurie de papier. On croise également des personnages plus inattendus, comme Gaston Bachelard, lecteur des Chants de Maldoror, Jean Cocteau, "? délégué de l'autre monde ? ", ou Jean-Paul Sartre, travaillant frénétiquement à sa table du Dôme, et s'interrompant pour lire avec bienveillance les poèmes que lui soumet jeune Christian Dotremont. Mais celles et ceux dont il esquisse les portraits les plus denses, ce sont les artistes de Cobra, qui de 1948 à 1951 fut "? une somme de voyages, de trains, de gares, de campements dans des ateliers ? ", une manière de travailler en "? kolkhozes volants ? ", entre Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. Entre autres, sont évoqués avec une finesse critique particulière Asger Jorn, qui avec ses toiles "? sème des forêts ? " à l'écart des dogmes, Pierre Alechinsky, dont la peinture est "? comme un coquillage où s'entend l'orage ? ", Egill Jacobsen, inventant des "? masques criants de vérité chantée ? ", Erik Thommesen, dont les sculptures sont "? un grand mystère trop émouvant pour être expliqué? ", ou Sonja Ferlov, qui réconcilie "la pierre et l'air" ... Dans les textes qu'il consacre à ses amis et amies artistes, on retrouve la musique et les images obsédantes qui travaillent aussi sa poésie, telle l'image de la forêt, pour dire chaque fois les surgissements de la trame illisible du monde qui le fascinent. Artiste révolutionnaire, déçu pourtant par l'étroitesse des conceptions esthétiques communistes, il se fait théoricien d'un art du non-savoir, contre la propension à ordonner et à policer du "? réalisme-socialiste ? ". Il s'agit avant tout pour lui de ne pas trahir "? toutes ces confuses sensations que nous apportons nuit et jour ? ". Cela, seule une écriture affirmant sa dimension graphique le peut vraiment. Lignes discursives et lignes expressives doivent être pensées et tracées ensemble, comme en attestent ses logogrammes ou les "? peintures-écritures ? " de Cobra. A ses yeux, l'écrivain est un artiste, voire un artisan ? ; les gestes de sa main sont ce qui compte avant tout. Ses écrits sur l'art manifestent sa volonté de réconcilier la dimension intellectuelle et la dimension matérielle de l'écriture, le verbe et l'image, de même, dit-il, que sont réconciliés la création et l'interprétation dans le jazz. Ainsi l'écrivain doit-il être, selon ses termes, "? spontané" et "sauvage ? ".

10/2022

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Humour

Les cahiers d'Esther Tome 6 : Histoires de mes 15 ans

Esther entre en 3ème ! C'est l'année de ses 15 ans. Elle se paie des délires de ouf avec ses meufs Eva et Léa, organise sa grande soirée d'anniversaire (avec, oui, de l'alcool) et crée (enfin) son profil Instagram, qui attire immanquablement les psychopathes. Puis tout est chamboulé par l'arrivée du coronavirus, qui était censé être une grippette... La série Les Cahiers d'Esther s'inspire des histoires vraies d'une adolescente. Riad Sattouf a prévu de raconter la vie d'Esther jusqu'à ses 18 ans. Esther entre en troisième ! C'est l'année de ses 15 ans. Elle est en couple avec Abdelkrim (c'est privé, désolé), se paie des délires de ouf avec ses meufs Eva et Léa, se prend la tête avec des redoublantes trop féminines, organise sa première grande soirée d'anniversaire (avec de l'alcool, oui de l'alcool), expérimente la cigarette et crée (enfin) son profil Instagram, qui attire immanquablement les psychopathes. Puis tout est chamboulé par l'arrivée du coronavirus, qui était censé être une grippette... C'est le confinement. Entre ses cours en visio, son père stressé par la pénurie de masques et de gel hydroalcoolique, sa mère en télétravail et son frère complotiste fan de Didier Raoult, le quotidien d'Esther est bouleversé... Mais pleine d'optimisme, elle imagine son " monde d'après ". LA SERIE La série Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux. Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums. Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte. La série Les Cahiers d'Esther est adaptée par Riad Sattouf en dessin animé. Les deux premières saisons ont été diffusées sur Canal+ et sont disponibles sur YouTube Prix Max und Moritz 2018, Prix de bande dessinée le plus ancien et le plus prestigieux du monde germanophone

06/2021

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

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Philatélie

A la pointe de l'art. Le timbre, un geste d'artiste

L'exposition intitulée " A la pointe de l'art " sera la troisième exposition temporaire du musée depuis sa réouverture. Au coeur de cette exposition se trouve le timbre-poste ; en effet, les collections philatéliques constituent le fonds le plus important du musée. Cependant, le sujet de l'exposition portera moins sur les aspects techniques du timbre que sur la création de l'oeuvre à proprement parler. En effet, en plus d'être une estampe, le timbre reste l'une des plus petites surfaces de création qui existent au monde mais aussi l'une des plus diffusées. Aussi, les dessins originaux et les poinçons gravés d'artistes seront au coeur du propos. En plus des timbres eux-mêmes, le musée conserve dans le cadre du dépôt obligatoire des archives du timbre-poste français des milliers de pièces témoignant du processus créatif conduisant à l'émission d'un timbre : les esquisses et dessins préparatoires, les épreuves d'impression, essais de couleurs ou poinçons gravés. L'idée première est de démontrer que, bien que le timbre soit une oeuvre de commande régie par un cahier des charges strict, la place accordée au geste de l'artiste reste très présente. Le parcours de l'exposition sera ainsi ponctué de neuf portraits de dessinateurs, graveurs, peintres, illustrateurs, tous créateurs de timbres et ayant des carrières artistiques et parcours très différents. C'est une manière pour le Musée de La Poste de valoriser la création philatélique et de l'ancrer dans le vaste domaine de l'histoire de l'art. A côté des peintures d'Henry Cheffer ou estampes de Pierre Albuisson, le visiteur découvrira les gravures héraldiques de Sarah Bougault, les sculptures de Jacques Jubert, les peintures sur ivoire de Pierrette Lambert, les bandes dessinées de Pierre Forget, l'univers fantastique de Thierry Mordant et Ciou, ainsi que le monde foisonnant de détails et d'histoires de Jean Delpech. Le timbre-poste est une surface de création à la fois unique et pour autant connue de tous. Ce support artistique voyage et nous fait voyager. Depuis les années 1960, la série artistique, imaginée par André Malraux pour mettre l'art à portée de tous les Français, a su s'imposer et c'est donc tout naturellement que certains des plus grands artistes se sont approprié le timbre-poste pour nous proposer de merveilleuses créations. Tomi Ungerer, Victor Vasarely, Raoul Ubac, Jean-Michel Folon, Salvador Dali, Roger Bezombes et bien d'autres se sont prêtés à l'exercice et le résultat est toujours impressionnant. Le Musée de La Poste est le musée d'entreprise du Groupe La Poste consacré à l'histoire postale et à la philatélie française. Ouvert en 1946, il a connu deux sites dans Paris. Le musée actuel est situé au 34 boulevard de Vaugirard (Paris 15e) depuis 1973. Reconnu Musée de France, le musée a été fermé pendant plusieurs années pour rénovation complète de ses espaces avec notamment pour objectif une accessibilité totale aux personnes en situation de handicap. Il a rouvert ses portes au public en novembre 2019. Le Musée de La Poste est un lieu de présentation, de conservation et de diffusion du patrimoine postal. Il est centré sur l'Ecrit, l'Histoire et la Culture. Des bottes de sept lieues aux héros de l'Aéropostale, en passant par le panorama des 150 ans du timbre-poste en France, ses collections racontent une histoire, non seulement celle d'une entreprise mais aussi celle de la France au quotidien. Le musée conserve et expose sur plus de 1000 m, le patrimoine historique, artistique, philatélique et scientifique constitué par des pièces aussi diverses que les premières cartes des routes de poste, des uniformes de facteurs, des maquettes d'artistes, des timbres-poste, des objets populaires et enfin une collection de mail art et d'art postal.

05/2021

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XVIIe siècle

Loin de Rome

En 1655, dans une Rome en chantier que la peste menace, le grand peintre Andrea Sacchi, à qui des dessins furent volés, ne parvient pas à terminer la décoration de l'église Saint-Louis des Français commanditée pour le cardinal Mazarin. Battista Passerotti, un ancien élève retrouve dans un couvent les dessins volés par une prostituée convertie... Battista Passerotti, qui avait voulu devenir peintre après qu'une femme lui eut fait découvrir la grande peinture, mais que Sacchi avait renvoyé de son Académie, s'efforce sans succès d'écrire des Vies de peintres, domaine réservé de l'académicien Bellori. Quand il apprend que son ancien maître ne peint plus, Battista voit une occasion de se venger et sortir de l'obscurité dans laquelle il se débat. Se frayant un chemin entre les décombres des travaux que le pape Alexandre dirige du haut du Quirinal, tandis que son neveu cruel aux mains baguées noue des intrigues contre le cardinal Barberini commanditaire de Sacchi, Battista surprend le grand peintre se plaignant aux fresques de Raphaël du Vatican, saoul dans d'une taverne, et fumant du chanvre dans son atelier au lieu de peindre, autant d'aberrations qui finissent par s'expliquer par la perte des dessins qui lui auraient été volés. Décidé à retrouver ces dessins, Battista se met en chasse. Une ancienne maîtresse du fougueux Bernin qui l'avait défigurée, et qui est devenue marchande d'art réputée ; Matilda qui fait le négoce de la peinture et de son corps ; Serafino gamin des rues qui connaît Rome comme sa poche ; Salvator Rosa peintre fantasque des Sorcières ; Stalone, ancien compagnon de l'Académie Sacchi, un géant ; Giorgio, un petit chien qui manque se faire écraser par un carrosse, mais que Battista sauve in extremis au début du récit, sont autant de personnages qui accompagnent cet ancien élève du collège des jésuites dans sa quête. Battista finit par retrouver les dessins que Sacchi dans un couvent où les avait emportés la Cucchiarina, une prostituée convertie qui les avait volés pour le compte d'Agostino Tassi, violeur d'Artemisia Gentileschi et concurrent de Sacchi pour la décoration de l'église Saint-Louis des Français. La Cucchiarina n'était pas seule, Battista apprend alors la vérité sur la femme qui lui avait fait découvrir la grande peinture, et la raison pour laquelle Sacchi l'avait renvoyé de son Académie. Si Battista est dévasté, les confessions de Sacchi, à commencer par son vrai nom que Bellori ne connaît même pas, devraient lui permettre d'écrire un ouvrage riche en détails inédits sur le grand peintre, qu'il croit revenu à sa décoration. Mais ce n'est pas le cas. Alors, poursuivant plus avant son enquête, attiré par une lueur rouge vers laquelle il avait vu Sacchi se diriger, Battista descend dans les égouts souterrains de Rome. Dans une salle d'eau convertie en théâtre où la Transfiguration de Raphaël est projetée sur le mur, autour d'un feu de sorcières qui s'agitent frénétiquement sous l'oeil jubilant de cardinaux amis du neveu du pape, hilare, et de Rosa qui peint à une vitesse folle, apparaît Sacchi, chevelure dénouée, chevauchant une tortue géante, agitant un balai et hurlant le nom de Raphaël. Battista veut fuir, mais un coup sur la tête lui fait perdre conscience. Il ne la retrouvera que sur la barque pilotée par Rosa qui lui évite de justesse d'avoir la jambe happée par la pince d'un homard géant jailli des eaux noires. Exténué, hébété, Battista erre dans Rome où la peste commence à sévir. Tiré d'un évanouissement fatal par Giorgio qui lui mordille le bras, il finit par s'enfuir dans les Marches, loin de Rome, où le poursuit l'énigme du secret qu'il y a découvert.

12/2023