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Littérature française

Les chambres du désert

Descendant d'une famille de Katowice, Andrzej était né quarante-cinq ans plus tôt ; très vite, quelque chose de pervers s'était introduit dans son esprit le laissant, dès l'enfance, splendide et ravagé. Son fameux " génie ", il le devait aux émanations méphitiques qui s'élevaient de son être. " Tout ça finira en queue de poisson, Jérémie. Mes nerfs sont en lambeaux. Écoute ! Tu entends le vent ? Bientôt, il m'emportera. Pfft ! plus d'Andrzej Rawicz. Disparu ! " Rien ne démentit cette prophétie. Le vent l'emporta. Mais quel vent ? C'est ce que Sonia voulait savoir. Peut-être pensait-elle que, complice, j'entretenais avec son frère disparu un contact secret. Folle ! Assez folle pour ordonner à Jérémie, son ancien amant, de tout plaquer et de partir à la recherche d'Andrzej au bout du monde. On ne résiste pas à Sonia, cantatrice éblouissante et belle de son étrange infirmité. En lui cédant, Jérémie, compositeur accusé de plagiat et mis au ban par ses pairs, imagine échapper à ses propres désillusions. C'est à Coober Pedy, capitale mondiale de l'opale, que l'attend son destin. Au cœur de ce désert australien suffocant, seuls les puits de mines aménagés en habitations retiennent ombre et fraîcheur. Concussion, rivalités politiques, dépravation ou crime, la liberté là-bas porte le nom d'opale et se gagne au prix du sang. Dans ce paradis noir chacun succombe à ses hantises, fût-ce l'attirance de la mort.

08/2002

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Histoire de France

Mémoires. Tome I, 1464-1474

Comme l'exprime le Prologue, les Mémoires de Commynes étaient destinées, dans l'esprit de leur auteur, à servir de matériau à l'archevêque de Vienne, Angelo Cato, pour une histoire de Louis XI qu'il se proposait d'écrire en latin. Commynes se borne donc à consigner des souvenirs. De là le caractère très libre de sa rédaction. L'oeuvre se compose de deux parties : l'une, comprenant les livres I à VI, se rapporte au règne de Louis XI ; l'autre, comprenant les livres VII et VIII et présentée comme une suite de la première, se rapporte au règne de Charles VIII. La qualité littéraire de ses Mémoires a assis rapidement l'autorité de Philippe de Commynes. Cette autorité se justifie par une sincérité qui paraît constante, par un goût de l'analyse psychologique qui nous vaut les révélations les plus pénétrantes sur la mentalité des personnages, par un sens du pittoresque capable de donner aux épisodes une fraîcheur de coloris incomparable, enfin par une connaissance directe, étendue, profonde des hommes et des choses. Commynes lui-même est bien de son temps. Son esprit, aussi "subtil" que celui de Louis XI, se meut à travers les intrigues compliquées de ses contemporains. Il nous donne, par cela même, plus qu'aucun autre témoin, la sensation exacte du croisement incessant de ces "marchés" , de ces "besognes" , dont se tisse la trame de la politique quattrocentiste, aussi bien au pays de Commynes qu'au pays de Machiavel.

01/1981

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Cinéma

Tout Just. Souvenirs

" Le plus innocent d'entre nous, du moins en apparence, était ce jeune homme frêle, séduisant, rieur, qui semblait curieux de tout et de tout le monde, qui se présenta à nous en énonçant très fort, avec un faux accent américain, ce prénom venu d'ailleurs : "Just", qu'il prononçait, et c'est ce qui me faisait sourire, "Djust". Ses mémoires, que le lecteur va découvrir, témoignent de cette curiosité et de cette fraîcheur d'esprit qui n'appartiennent qu'à Jaeckin. C'est un incroyable chemin à travers les années 60, 70 et plus, puisque, c'est la chance des gens d'images (photographe ou metteur en scène), Jaeckin a rencontré et observé une humanité créatrice et diverse, allant de Polanski à Jane Fonda, du couple Lazareff aux producteurs de Hollywood, se déplaçant, à la vitesse qui était la sienne, de la photo au cinéma, de la peinture à la sculpture, sans jamais perdre le petit recul nécessaire afin de ne pas être dupe de ce qu'il faisait, ce qu'il était. Ainsi l'épisode du film Emmanuelle, ses aventures en Thaïlande lors du tournage, sa fausse carrière américaine, toutes les leçons qu'on peut tirer d'une expérience à laquelle rien ne l'avait préparé, sinon sa grande disponibilité, son sens de l'image, son goût du risque, son talent multiple, constituent autant de moments savoureux, contés avec simplicité, modestie, humour et sens de la précarité de toutes choses. "

01/2006

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Critique littéraire

ESSAIS

"En choisissant, parmi les essais que j'ai publiés au cours d'une bonne trentaine d'années, ceux qu'il fallait réimprimer, le me suis fait un principe d'exclure tout ce qui, pouvais-je penser, si je l'écrivais maintenant, se traduirait par une autre façon de voir. Que j'aie détesté ceci, aimé cela, n'a rien changé à l'application de ce principe. Certaines attaques, reproduites ici après tant d'années, visent des cibles qui pourront sembler mineures aujourd'hui. Mais j'eusse ressenti leur omission comme une lacune grave. On doit juger un homme à ses inimitiés autant qu'à ses amitiés." Ainsi prévenu par Graham Greene lui-même en tête de ce recueil, le lecteur peut partir à l'aventure à travers le livre : il est assuré d'y trouver un jardin de délices spirituelles, plein de jugements savoureux et d'humour succulent - plein de surprises aussi. On ne peut que lui laisser le bonheur de découvrir, aux tournants de sa promenade, l'acuité du regard que Graham Greene a posé sur les événements de notre monde comme sur de grandes figures aussi diverses que Bernanos, Mauriac, Chesterton, Pie XII, Jean XXIII, Castro, Ho Chi Minh, Simone Weil, Henry James et tant d'autres. Et les années ni le siècle ne font rien à l'affaire : tout garde sa fraîcheur et reste d'une actualité hors du temps.

01/1975

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Littérature française

La danse d'une vie

On retrouve la story de Carole le jour de son embauche dans la rame de métro qui l'emmenait de chez ses parents à l'Opéra. Elle allait déménager sous peu mais attendait la fin de sa période d'essai pour ne pas prendre un risque financier inutile et avoir à s'organiser sur deux fronts : le travail et sa vie au quotidien, les courses sans parler du ménage, de l'entretien du linge, etc... Elle n'avait pas une grande habitude de toutes ces choses indispensables dont elle ne s'était jamais vraiment occupée et préférait prendre son élan ! Son coeur battait très fort ; sans savoir, ni s'expliquer pourquoi, il aurait fallu peu de choses pour qu'elle fasse demi-tour et rentre se cacher sous les draps. C'était la première fois qu'elle avait autant peur. Ce matin inoubliable, elle changea au moins quatre fois de tenue sous le regard intraitable de Juliette qui, vers la fin des essayages, commençait à s'énerver. Elle avait peur que Carole soit en retard dès le premier jour et qu'elle se fasse marquer au fer rouge d'une très mauvaise impression. Au final, Carole jeta son dévolu sur un ensemble en soie sauvage abricot, ceinturé. Il était complété par des accessoires couleur caramel, chaussures compensées à hauts talons et sac à main classique ; le mois de mai resplendissait ! Le soleil jetait un voile plus qu'agréable sur la fraîcheur du matin.

06/2023

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Dessin

Dessins français du XIXe siècle. Fondation Custodia

La Fondation Custodia met en lumière son propre fonds en proposant un florilège de ses dessins français du XIXe siècle à l'automne 2022. L'exposition Dessins français du XIXe siècle de la Fondation Custodia présente des oeuvres d'artistes majeurs de l'art français (Ingres, Delacroix, Corot, Rosa Bonheur) et remet à l'honneur des talents célèbres en leur temps, injustement oubliés de nos jours (Achille Benouville, Eugène Buttura, Lionel Le Couteux) ou totalement méconnus (Caroline Defontenay, Charles Eustache). Les feuilles sont dévoilées ici suivant un fil chronologique qui souligne tour à tour diverses thématiques : l'observation naturelle au début du siècle (Michel Mandevare, Jean Antoine Constantin), la variété des techniques, le sentiment romantique, le réalisme du milieu parisien (Auguste Péquénot, Gabriel Prieur), la fraîcheur de coloris des aquarellistes (Paul Huet, Henri Harpignies), l'inventivité et la poésie des artistes du milieu du siècle (Gavarni, Gustave Doré) et les impressions lyriques des plus modernes (Pierre Prins, Auguste Cabuzel). Ce survol du siècle est ponctué de focus sur des artistes dont la Fondation conserve un ensemble important, tels que François Marius Granet, Eugène Isabey ou encore les frères Flandrin. Le catalogue comprend près de 150 oeuvres, choisies parmi les quelque 1800 feuilles du fonds XIXe de la Fondation Custodia (carnets d'esquisses compris), qui rendent compte de la grande qualité de cette collection, éclectique et cohérente, héritière des goûts de son créateur.

11/2022

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Poésie

Le Cycle des pigeons

Le Cycle des pigeons est un recueil court écrit en vers libres. Les poèmes évoquent Paris, sous la pluie ou le matin au printemps, à hauteur d'étudiant, d'enfant, de pigeon, de buveur de café, de serveur, de promeneur, de liseur de journal, de mangeur de croissant, etc. . C'est une rêverie sur la matière, la densité de la vie, sur ce qui en elle pèse son poids de fraîcheur, ce qui en fait cette vie-là et non je ne sais quoi de vaguement semblable mais sans fond, sans bord, sans grumeau, sans pluie, sans bogue et sans terrasse de café. Ce qui pèse ici (le grain) tient par exemple à une déclinaison de gris, aux nuages, aux toits, aux plumes, à la fumée, à la buée mais aussi à des lumières assez chaudes. C'est un mélange de lumière, d'eau, de gris, de vert, de pierre, de roucoulement, de terrasse, de bicyclette, de journal, de jardin, d'escalier et de rue en pente. J'ai écrit ce livre en pensant à des êtres aimés - des amis, des parents - parce que nous avons partagé ce monde de matinées grises, de printemps, de pigeons, de café, d'enfance, de temps qui flotte. Finalement, qui connaît, qui mesure la place occupée par toutes les bordures, les arrière-fonds, les chansons diffusées au comptoir, l'odeur des marronniers au mois d'avrilA ?

11/2023

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Littérature française

Quelque chose a été perdu…

Arrière les gougnafiers, cagots, râleurs, caganostres, cabots, grenouilleux du village, elle est là Jynn, fragile et majestueuse, elle a la fraîcheur et la grâce de ses 12 ans, sa seule présence nous apaise, elle panse nos plaies, c'est tout ce qu'elle sait faire. Quant à son ami, Nynn, un jeune paysan, il n'est pas dans la parlotte, sa force lui vient de sa profonde connaissance de la nature, avec laquelle il vit en symbiose depuis toujours. Alors qu'ils explorent un château abandonné qui fut le siège de la Kommandantur, nos deux jeunes adolescents sont pris à partie par les hommes de main d'anciens caciques de l'Occupation. Ceux-ci cherchent désormais à les faire taire à jamais. Pourquoi ? Ont-ils mis à jour des documents secrets compromettants ? Le trésor des nazis ? Les incidents sanglants se multiplient, l'affaire prend une ampleur inédite, on dépêche les plus fins limiers de l'investigation policière, férus de psychanalyse, l'arme suprême. Tous les regards se tournent vers ce village plein de vie, avec ses personnages truculents, hauts en couleur, au visage profondément labouré par les cicatrices des deux guerres, aux réactions parfois inattendues... nos grands-parents ! Jynn et Nynn, si jeunes, mais intrépides et malicieux, alliés de la nature, amis des animaux, armés de leur force exclusivement mentale, réussiront-ils à en finir avec les fantômes du passé ? Pour un monde meilleur.

08/2023

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Europe

Le guide du tourisme et des loisirs ferroviaires

Ce guide du tourisme et des loisirs ferroviaires, édité par La Vie du Rail, est une invitation qui vous est lancée à redécouvrir la France en la parcourant en train. Pour chacune des treize régions de l'Hexagone, il vous prend par la main pour vous emmener vers votre destination, en roulant aussi souvent que possible sur des rails. Quelles sont les principales villes desservies par le train ? Comment pourrez-vous bénéficier des meilleurs tarifs pour vos déplacements dans la région visitée ? Quels sont les sites touristiques incontournables accessibles en train ou par les transports publics ? Quels sont ceux qui combleront de bonheur les amateurs de chemins de fer ? Chaque région est présentée d'un point de vue touristique et ferroviaire. Trains historiques, vélorails, réseaux de trains miniatures, jardins, musées... site par site, toutes les richesses, toutes les activités et les curiosités ferroviaires de chacune des régions, vous sont dévoilées et font l'objet d'une description complète. Plus de 700 suggestions de visites à proximité vous sont proposées. Comment se déplacer, les bons plans, où manger, où dormir ? Dans ce guide abondamment illustré par des photos en couleurs et des cartes, Thierry Pupier nous dévoile pour la première fois toutes les informations pratiques pour se déplacer et voyager dans toute la France en prenant le train. Mises à jour sur le site web d'Aiguillages, le compagnon de voyage de cet ouvrage, elles garderont toute leur fraîcheur.

08/2021

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Poésie

Maîtres et maisons de thé. Suivi de (Poste restante)

Un fragment de cosmogonie, ce poème. Les noces parfumées de Plénitude et de Vacuité. Où l'invité au terme de ce transit des corps et des coeurs devient un Transi d'amour qui ne redoute plus la solitude. A ce stade presque final, il a parfaitement perçu que "chaque geste de la cérémonie est plus le trou que la maille du filet" et que l'attend ici l'ultime trinité : Silence. Vacuité. Immobilité. Ce n'est que là, à cet instant, au coeur de cette Chambre, devenue non seulement alcôve mais tabernacle de l'amour, qu'il pourra enfin percevoir, à la fois sublime et narquois, le clin d'oeil de l'éternité (Jacques Lacarrière). Une écriture qui ne se soucie pas de ses traces, une étreinte qui ne serre pas, une "attente détachée", "une technique sans conscience", une vie sans entraves, un art sans art : rien ne pèse en ce livre, rien ne limite. Il ne définit pas. Maîtres et maisons de thé : comment ne pas songer au Tao, au Zen surtout ? A la cérémonie du thé, certes, au rituel des bouquets, des jardins et du tir à l'arc. Mais ce que l'Orient nous suggère, nous aurions tendance à en tirer un savoir pour l'illustrer. A quoi bon ? Le savoir alourdit, qui nous oblige à choisir l'idée, l'ombre, aux dépens du réel, la fraîcheur, la clarté (Pierre Dhainaut).

03/2019

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Antiquité - Essai

Le livre des mythes. La mort d’Adonis, Prométhée et Pandore, Orphée, Apollon et Daphné, Perséphone, Icare…

De même qu'un enfant tend les mains pour attraper les rayons du soleil, pour saisir ce qui, d'après ses yeux, est à portée de mains, ainsi, à travers les âges, les hommes ont tendu leurs mains dans un effort acharné pour connaître leur Dieu. Et parce que ce n'est que par l'humain que le divin est sondable, les anciens peuples de la terre firent des dieux leurs héros et souvent les dotèrent d'autant de vices que de vertus. Ainsi, nous trouvons les anciens mythes classés en mythes du Soleil et mythes de l'Aube, mythes de la Terre et de la Lune, mythes du feu et du vent, jusqu'à ce que, comme l'a justement observé l'un des plus grands penseurs : "Si vous prenez la rime de Marie et son petit agneau, et appelez Marie le Soleil et l'agneau la Lune, vous obtiendrez des résultats étonnants, tant en religion qu'en astronomie, quand vous découvrirez que l'agneau suivit un jour Marie à l'école... " Compilés et rédigés par l'historienne et spécialiste de l'histoire grecque, Jeanne Lang, les récits inclus dans ce livre allient de magnifiques recherches très agréables à lire à la fraîcheur et à l'originalité de chaque histoire facile à contempler, et qui s'apprécie aisément, peu importe que vous étudiiez les lettres classiques ou que vous soyez passionné de mythologie ancienne.

06/2022

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Mondes fantastiques

Le livre des destins Tome 3 : Entre ombres et lumières

"Alors nous leur donnons rendez-vous sur le champ de bataille ! " L'heure de l'ultime affrontement a sonné. Revenu de son voyage par-delà la Cordillère, et accompagné de ses nouveaux alliés, Yava s'apprête à affronter l'Empereur des Songes. Mais l'emprise de ce dernier s'étend désormais sur une grande partie du continent, et sa conquête ne cesse de se poursuivre... L'Alaness et son alliance ont le plus grand mal à le repousser, d'autant que les rangs de l'ennemi paraissent quasiment invincibles. Le seul espoir de l'arrêter réside dans les secrets que détient le mystérieux livre des Destins. Pourtant, nul ne semble capable de le déchiffrer... Yava a beau être l'élu de la prophétie, sera-t-il capable de mettre fin à l'invasion de l'Empereur ? Dernier tome de la trilogie "Le Livre des Destins, Entre ombres et lumière" marque le moment de la révélation des mystères accumulés dans les ouvrages précédents. Le récit va mener les protagonistes à la dernière bataille contre leur ennemi : celle qui scellera le sort de tout un continent. Ana Sanchez-Ortiz écrit depuis l'âge de sept ans. Elle est déjà lauréate de plusieurs concours de nouvelles. A onze ans, elle commence l'écriture de sa trilogie Le Livre des destins, dont l'aventure s'achève avec ce troisième tome. Intrigue, fraîcheur et divertissement sont les maîtres-mots de cet ouvrage fantastique original, écrit par un auteur en devenir.

05/2021

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Littérature française

Sur les rails de la liberté. Journal intime

"On m'a retrouvée bébé sur les rails d'un chemin de fer à Calcutta. Parents inconnus. A trois ans, une famille belge m'adopte. Lorsque je perds ma nouvelle mère, à l'aube de mes vingt ans, je replonge dans les douleurs de l'abandon de ma prime enfance." Qu'est-ce qui fait que parfois le train de la vie trace son chemin à pleine vitesse, sûr de lui, comme le TGV à 300 km/h, et que d'autres fois, il prend plus de 5 heures pour franchir 80 kilomètres, comme le Toy Train en Inde ? Pourquoi aussi certains trains déraillent-ils et d'autres pas ? Pourquoi des vies sont-elles si difficiles, jalonnées de tant d'épreuves ? Pourquoi un tel s'en sort et l'autre pas ? Mystères de la vie ! En recontactant une partie d'elle enfouie depuis l'enfance, Ania découvre, à l'aube de la trentaine, ses capacités, sa force intérieure et sa féminité. C'est cette deuxième naissance en tant que femme épanouie que son histoire relate. Sur les rails de la liberté est écrit avec la fraîcheur et la légèreté d'un journal intime, sans faux-semblants ni fausses pudeurs, en toute simplicité. Ania y partage ses émotions à chaud, dans le vif de l'action, comme si c'était une histoire live. Elle ne manque cependant pas d'y apporter un regard introspectif honnête qui apporte la lumière de la sagesse sur son parcours.

07/2014

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Sciences politiques

La révolution fut une belle aventure. Des rues de Berlin en révolte aux mouvements radicaux américains (1918-1934)

Gamin révolté des rues du Berlin de l'après-Grande Guerre, Paul Mattick commence par s'engager dans le mouvement spartakiste avant de devenir communiste antibolchevique. Au coeur des années de feu de la révolution allemande (1918-1924), il nous raconte son incroyable parcours, entre action directe et répression, illégalisme et clandestinité. Le reflux du mouvement révolutionnaire et la montée en puissance des forces autoritaires -stalinisme et nazisme-, le poussent, comme tant d'autres, à l'émigration. Aux Etats-Unis, il s'engage aux côtés des IWW et d'autres groupes radicaux, puis il participe au grand mouvement des chômeurs des années 1930 où se mêlent bobos, syndicalistes et révolutionnaires. Il nous plonge dans ces moments d'intense agitation sociale, aujourd'hui méconnus. La belle aventure, ce fut, d'un continent à l'autre, la traversée des années bouillonnantes de "l'âge des extrêmes". Paul Mattick la raconte avec une sagacité qui laisse toute la place à ses camarades de lutte, à ses ennemis aussi, aux débats d'idées qui accompagnent toujours l'action, à la rencontre des ouvriers radicaux avec les avant-gardes artistiques de l'époque, expressionnistes et dadaïstes. Ce témoignage exceptionnel restitue l'ambiance de mondes disparus secoués par le puissant désir d'une société libérée de l'exploitation. Désir qui court au fil de ces pages et qui est, lui, d'une fraîcheur et d'une actualité saisissantes.

10/2013

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Livres 3 ans et +

Walé, tailleur à toute heure

Walé est tailleur, et la journée que nous allons passer avec lui s'annonce chargée en visites et en travaux : demain c'est le mariage de Issouf son ami le tapissier. Ah ! j'oubliais, il y a en plus la finale des petits footballeurs du quartier qui méritent bien un maillot tout neuf pour l'occasion. Dans la lignée de Cocorico, poulet Piga, Chez Adama, mécanique générale et Moi, j'attendais la pluie, voici Walé, tailleur à toute heure. Dans ce nouvel album de Véronique Vernette, ce sont les petites choses du quotidien qui font histoire, comme dans les trois livres précédemment cités. Son style graphique, tout en gardant ce qui le caractérise, évolue à chacune de ses parutions. Ici, la technique à l'encre donne toute sa fraîcheur aux dessins et côtoie de grands portraits au trait sur fond de tissus africains. Ces mêmes tissus sont à la fois source de matière pour l'image et source d'inspiration pour l'auteur. Les illustrations proposées combleront à coup sûr le lecteur par leur richesse de détails et leur rythme tout au long de la lecture. Alternance de plans larges, de plans plus serrés et de portraits, la variation des points de vue et l'apparition de certaines images surréalistes placent tour à tour le lecteur dans la rue, dans l'atelier et parfois même dans la tête de Walé, le tailleur.

04/2012

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Histoire de France

Mémoires. Tome II, 1474-1483

Comme l'exprime le Prologue, les Mémoires de Commynes étaient destinées, dans l'esprit de leur auteur, à servir de matériau à l'archevêque de Vienne, Angelo Cato, pour une histoire de Louis XI qu'il se proposait d'écrire en latin. Commynes se borne donc à consigner des souvenirs. De là le caractère très libre de sa rédaction. L'oeuvre se compose de deux parties : l'une, comprenant les livres I à VI, se rapporte au règne de Louis XI ; l'autre, comprenant les livres VII et VIII et présentée comme une suite de la première, se rapporte au règne de Charles VIII. La qualité littéraire de ses Mémoires a assis rapidement l'autorité de Philippe de Commynes. Cette autorité se justifie par une sincérité qui paraît constante, par un goût de l'analyse psychologique qui nous vaut les révélations les plus pénétrantes sur la mentalité des personnages, par un sens du pittoresque capable de donner aux épisodes une fraîcheur de coloris incomparable, enfin par une connaissance directe, étendue, profonde des hommes et des choses. Commynes lui-même est bien de son temps. Son esprit, aussi "subtil" que celui de Louis XI, se meut à travers les intrigues compliquées de ses contemporains. Il nous donne, par cela même, plus qu'aucun autre témoin, la sensation exacte du croisement incessant de ces "marchés" , de ces "besognes" , dont se tisse la trame de la politique quattrocentiste, aussi bien au pays de Commynes qu'au pays de Machiavel.

01/1965

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Critique littéraire

Lettres à Germaine Lucas-Championnière

Les jeunes gens se sont rencontrés en juin 1919 à un concert Koubitzky, salle Gaveau. L'armistice conclu, Dos Passos est à Paris en attendant sa démobilisation. Il a vingt-trois ans et profite de l'euphorie artistique qui règne dans la capitale au lendemain de la guerre. Passionnée de musique comme lui, excellente pianiste, Germaine Lucas-Championnière est une jeune femme de vingt-quatre ans issue d'une vieille famille de la noblesse vendéenne. Elle vit en dilettante, fréquentant des artistes et cultivant la mondanité. Le lendemain du concert, Dos Passos est invité à prendre le thé chez elle. Ils parlent musique, Germaine se met au piano, et une question anodine sur Darius Milhaud amorce une correspondance de cent soixante lettres, échangées pour la plupart entre 1919 et 1929. Au cours de cette décennie, Dos Passos est sur la route : Espagne, Portugal, Iran, Irak, Syrie, Algérie, Maroc, Mexique, Russie... À chaque halte, il envoie un mot, un dessin, une carte postale ou une longue lettre. Attaché à la légèreté qu'ils entretiennent à deux, il écrit là où on ne l'attend pas : avec beaucoup de fraîcheur, il décrit et raconte, témoignant d'une grande attention aux paysages, aux décors, aux ambiances, au pittoresque et à la drôlerie de certaines situations. Sans inhibitions, il croque dans la langue française comme dans la musique et dans les paysages. Il impose son style et nous charme.

10/2007

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Littérature française

Contes de Birmanie

Il existe mille manières d'approcher une culture, un peuple, une civilisation. L'une des plus anciennes est le conte, qui plonge ses racines au plus profond de l'âme humaine. Récit au-delà des âges, il transmet l'essentiel des valeurs d'un peuple, dans un langage simple et accessible, porté par un imaginaire poétique souvent plein de charme. Les contes présentés dans cet ouvrage démontrent l'attachement du peuple birman aux valeurs morales enseignées par le bouddhisme. Ils proposent, avec une fraîcheur et une naïveté vivifiantes, des repères aux personnes aux prises avec les inévitables rivalités, les conflits de loyauté et autres tracasseries du quotidien. Le rythme, les images utilisées, leur simplicité, sont autant d'aspects qui donnent à ces histoires leur force et leur capacité à émouvoir, et qui enchantent l'esprit. L'ouvrage dont sont tirés ces textes est le Thoudamma Sâri Dammazat, l'un des nombreux recueils de décisions plus ou moins fabuleuses, attribuées à des rois, des juges ou des princesses du temps passé. Ces contes étaient encore utilisés à la fin du 19e siècle par les tribunaux pour rendre leurs verdicts; les juges devaient alors "s'inspirer de la plus pure équité". Quant aux nat, ces êtres surnaturels, bienfaisants ou cruels, très familiers des Birmans et qui apparaissent souvent dans ces fables, ils sont l'une des nombreuses survivances des cultes animistes. Les illustrations originales de ce livre sont l'oeuvre d'Amélie Strobino, une jeune et prometteuse dessinatrice genevoise.

03/2012

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Histoire de France

Correspondance (829-886). Tome II, 847-862

Loup appartient à la génération qui se forma dans les écoles nées du grand mouvement de la renaissance carolingienne. Avide d'acquérir sans cesse de nouvelles connaissances, de posséder des manuscrits qui pourraient lui livrer des textes meilleurs ou des ouvrages inconnus de lui, sollicitant des uns et accordant aux autres des consultations érudites, il nous fait assister à l'immense effort de son siècle pour sauver la civilisation latine. Théologien remarquable, il nous entraîne à sa suite dans les milieux ecclésiastiques qu'agitaient les querelles dogmatiques. Abbé d'une communauté de soixante-douze membres, toujours sur la brèche pour la défense des droits de l'Eglise, il nous livre des documents de première main sur les rapports de l'Eglise et de l'Etat, comme aussi sur les menus faits de la vie conventuelle dans un monastère important. Fidèle d'un prince qu'il sert de son mieux, il nous conserve dans toute leur fraîcheur les impressions d'un contemporain sur les événements publics, comme sur les intrigues du palais ou sur la misère des temps ; et le jugement qu'il porte sur les faits ou sur les hommes, même entaché de parti pris, n'est jamais indifférent à l'histoire. Souvent encore une brève mention, quelquefois une simple allusion enrichissent notre connaissance de faits qui, sans lui, seraient restés dans l'oubli, ou d'aperçus qui éclairent des événements connus.

01/1964

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Religion

La pleine conscience en action

Parmi les nombreux livres qui nous expliquent pourquoi, sur quoi et comment méditer, La Pleine Conscience en action est une pièce maîtresse qui allie simplicité et profondeur, sollicitude et pragmatisme. Ce passionnant traité montre à ceux qui se croient incapables de méditer qu'ils ont en eux un potentiel vaste et inné : " Vous pourriez parfois avoir des difficultés à le voir, mais vous aussi vous êtes parfait – excellent en fait ", affirme Trungpa Rinpoché. Par ces mots, il ne cherche pas à dorloter notre ego, mais à nous faire prendre conscience de la présence en chacun de nous de la " nature de bouddha ", la nature fondamentale de notre esprit. Que vous soyez un " rhinocéros " qui préfère méditer seul, ou un " perroquet " qui affectionne la méditation en groupe (selon les termes de l'auteur), vous trouverez dans cet ouvrage les instructions bienveillantes dont vous aurez besoin pour laisser transparaître et rayonner votre qualité fondamentale de bonté, envers vous-même et envers tous les êtres. " Sans la compassion, nous dit Trungpa Rinpoché, la méditation ne peut absolument pas être transférée à l'action. " Matthieu Ricard Préface de Matthieu Ricard Chögyam Trungpa (1939-1987), héritier authentique de la tradition " véhicule adamantin " du Tibet, est l'un des premiers maîtres à avoir enseigné le bouddhisme tibétain aux Occidentaux. Un maître à part, qui s'est immergé dans la vie occidentale et a diffusé un enseignement radical, à la fois provocateur et d'une fraîcheur incomparable. Ses livres sont publiés au Seuil.

04/2018

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BD tout public

Dans l'infini

Savants géniaux propulsés à travers le temps et l'espace, voitures volantes et dinosaures monstrueux : Dans l'Infini (1906), Le Savant Diplodocus à travers les siècles (1912) et Dans la planète Mars (1915) sont les trois récits du dénommé G.Ri qui composent ce recueil. De son vrai nom Victor Mousselet (1853-1940), G.Ri dessine dans la presse pour enfants dans le premier tiers du vingtième siècle. Il y crée avec bonheur des mondes fabuleux aux paysages grandioses, peuplés de créatures féroces et d'extraterrestres en tous genres : la fantaisie débridée de ses univers n'a pas d'égal à cette période en Europe. Cité par Vercors et Saint-Ogan parmi les lectures marquantes de leur enfance, G.Ri n'a pourtant jamais été publié en album de son vivant, le conduisant peu à peu à l'oubli. Sa biographie tient en peu de lignes, sa bibliographie complète reste à établir, mais la fraîcheur, l'ingéniosité et la beauté de ses histoires nous poussent à rééditer ces pages sans plus attendre, associés pour l'occasion aux éditions de la BNF. Héritier de Jules Vernes, de Méliès ou de Robida, G.Ri fait partie des premiers pionniers d'un genre qui fera plus tard les beaux jours de la bande dessinée : le Science-Fiction. Amateurs de L'Incal, fans de Laureline, nostalgiques des Pionniers de l'Espérance, ne boudez pas votre plaisir : vous avez devant vous une nouvelle Terra Incognita à découvrir.

11/2017

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Littérature française

Venise, aller simple

" En 2002, pour les besoins d'un roman, j'ai inventé un personnage d'intervieweur. Comme à l'époque je faisais de la radio, on a vite fait de confondre le vrai intervieweur avec le faux. Pourtant, mon rapport à la radio n'avait pas grand-chose à voir avec celui décrit dans le roman. C'est peut-être ce qui m'a conduit, des années après, à vouloir retrouver ce personnage. Ne serait-ce que pour clarifier les choses. Ca tombait bien, il venait de mettre un terme à son aventure radiophonique et disposait donc de la distance et de la disponibilité nécessaires à une vue plus juste de ce qui avait été la passion de sa vie. En même temps, il devait tenter de substituer d'autres passions (pourquoi pas un grand amour ?) à celle dont il devait à présent faire le deuil. Comment allait-il s'accommoder de son infortune ? Un aller simple pour Venise, si possible en belle compagnie, pourrait-il combler l'immense vide ouvert devant lui ?" Angela est une des figures féminines de ce roman, avec d'autres, une serveuse de café, une violoncelliste, qui inspirent rêveries et fantasmes chez le narrateur, qui a pour habitude et presque obsession de noter ses sensations, sentiments et observations dans un carnet, sous la forme de brefs fragments ciselés comme des tweets poétiques. Un livre qui renverse le crépuscule en aube, pleine de fraîcheur et d'espoirs.

01/2016

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Romans historiques

Les Grands romans d'Alexandre Dumas : Les mousquetaires. Vingt ans après. Les trois mousquetaires

" Les trois Mousquetaires ", " Vingt Ans après ", " Le Vicomte de Bragelonne " sont beaucoup plus que des romans : ils constituent notre seule épopée, suite d'actions héroïques étonnantes qui blasonnent ce que l'on pourrait appeler la " mythologie française " dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître, trahi quelques fois, mais traduit pourtant. Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, s'ils n'ont réussi, à eux quatre, qu'à mettre au monde un enfant romanesque trop faible et trop sentimental, sont cependant les véritables pères de la France. Nous sommes tous de leur engeance. Aussi l'édition de la suite des " Mousquetaires " que nous avons conçue ressortit-elle du devoir filial : ce n'est pas une 1002e édition, c'est un essai obstiné de restituer la fraîcheur des textes : la relecture des manuscrits a permis de rétablir tel chapitre oublié, tel passage amoral censuré ; la correspondance, les articles de journaux de l'époque éclairent la genèse de l'œuvre ; enfin, une annotation essentielle qui s'appuie sur des dictionnaires critiques recensant personnages et personnes cités en facilite la parfaite compréhension. Dumas, à l'extrême fin de sa vie, s'inquiétait de la postérité de son œuvre : " Crois-tu qu'il restera quelque chose de moi ? " demandait-il à son fils. " Tu peux être tranquille, il restera beaucoup de toi ", lui répondait celui-ci. Cent vingt ans plus tard, nous faisons la même réponse, nous, les autres fils d'Alexandre Dumas. CLAUDE SCHOPP.

11/1991

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Critique littéraire

Egérie. Corerspondance 1853-1868

La pensée philosophique et religieuse d'Henri-Frédéric Amiel, professeur de philosophie à l'Académie de Genève, a sans doute fait davantage l'objet d'études que sa vie sensuelle et sentimentale. La correspondance inédite présentée ici, éclairée par le célèbre journal intime, révèle de manière éclatante toute la " science des vibrations amoureuses " des confidentes et adoratrices de l'écrivain. Louise Wyder, " Égérie ", est l'une d'entre elles. Proche ou lointaine, elle a accompagné Amiel pendant près de trente-trois ans. Depuis leur rencontre à Berlin en 1848, les sentiments de l'écrivain envers la jolie institutrice ont passé par toutes les métamorphoses : amitié, amouritié, presque engagement, refroidissement, regain d'affection, souvenir ému. Amiel n'a jamais oublié " la petite fée de Glion ", celle qui lui est apparue un jour, sur les pentes des prairies de Jaman, comme la personnification de la beauté, de la jeunesse et de l'amour. Le moment le plus important de leur relation fut probablement les dix-sept jours passés en tête-à-tête à Glion, au cours de l'été 1854. Il n'est point d'endroit plus édénique que ce village qui surplombe Montreux, d'où le lac Léman se laisse admirer dans toute sa beauté. De l'idylle est née cette correspondance d'une fraîcheur digne des plus grands romantiques. L'Age d'Homme a aussi publié l'édition intégrale du Journal intime d'Henri-Frédéric Amiel, en douze volumes.

09/2004

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Histoire de France

Mémoires. Tome III et dernier, 1483-1498

Comme l'exprime le Prologue, les Mémoires de Commynes étaient destinées, dans l'esprit de leur auteur, à servir de matériau à l'archevêque de Vienne, Angelo Cato, pour une histoire de Louis XI qu'il se proposait d'écrire en latin. Commynes se borne donc à consigner des souvenirs. De là le caractère très libre de sa rédaction. L'oeuvre se compose de deux parties : l'une, comprenant les livres I à VI, se rapporte au règne de Louis XI ; l'autre, comprenant les livres VII et VIII et présentée comme une suite de la première, se rapporte au règne de Charles VIII. La qualité littéraire de ses Mémoires a assis rapidement l'autorité de Philippe de Commynes. Cette autorité se justifie par une sincérité qui paraît constante, par un goût de l'analyse psychologique qui nous vaut les révélations les plus pénétrantes sur la mentalité des personnages, par un sens du pittoresque capable de donner aux épisodes une fraîcheur de coloris incomparable, enfin par une connaissance directe, étendue, profonde des hommes et des choses. Commynes lui-même est bien de son temps. Son esprit, aussi "subtil" que celui de Louis XI, se meut à travers les intrigues compliquées de ses contemporains. Il nous donne, par cela même, plus qu'aucun autre témoin, la sensation exacte du croisement incessant de ces "marchés" , de ces "besognes" , dont se tisse la trame de la politique quattrocentiste, aussi bien au pays de Commynes qu'au pays de Machiavel.

01/1965

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Littérature française

L'Or des rivières

Revenant au pays comme chaque année pour visiter sa mère. Nimrod emprunte aux premières lueurs de l'aube les ruelles ocre de son quartier d'antan. Par-delà les années la vieille dame n'a pas bougé, et pour son fils exilé, voyageur lettré de passage en ce monde dont elle préserve l'intemporelle réalité, un sentiment soudain se précise : "C'est ma mère qui invente ce pays. Comme j'ai mis longtemps pour formuler cette idée. Elle est si simple pourtant. Dépouillé depuis toujours de la moindre de mes richesses, surtout lorsque j'ai eu dix-neuf ans - qui est l'âge de la guerre civile -, le pays ne cesse de me piller. Ma mère incarne ce dénuement. Aux poètes tchadiens - présents et à venir - je dédie cette par-celle de nudité que même la fraîcheur matinale dé-daigne désormais. Il faut beaucoup d'imagination pour lui trouver un attribut maternel. C'est mon rôle à moi qui suis poète. Ma mère invente le Tchad." A partir de ce subtil hommage, Nimrod déploie, dans une succession de tableaux, des récits dans lesquels il réenchante les bonheurs passés, évoque les rares moments de partage avec son père, grand absent de sa vie, et revient aux origines de son tempérament contemplatif, comme si dans l'enfance il percevait déjà l'inévitable départ et dès lors s'efforçait de préserver en lui un refuge aux dimensions de l'univers : la poésie est fille de mémoire.

04/2010

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Exégèse

Moi, l'âne de Jérusalem

Où l'on suit le Christ à Jérusalem à travers les yeux du jeune âne qui le porte lors de son entrée triomphale. Un point de vue extérieur, sur le mode de la fable, qui donne à considérer les événements successifs de la semaine sainte d'une autre manière. Pourquoi Jésus choisit-il d'entrer triomphalement à Jérusalem sur le dos d'un ânon ? Les gens savants, et Matthieu le premier, diront qu'il fallait accomplir la prophétie de Zacharie. Certes ! Mais n'est-ce pas aussi pour souligner cette ambiguïté : que ces acclamations de victoire, cette exaltation populaire marquent en fait le début d'une semaine à la fin de laquelle la mort semble avoir le dernier mot ? Ce texte court sur le mode de la fable ou du conte part de cette réflexion. Il adopte le point de vue du jeune âne qui n'a rien demandé mais que Jésus envoie quérir pour entrer dans Jérusalem. Les Evangiles abandonnent généralement l'ânon une fois Jésus entré dans la ville. L'auteure, elle, choisit de rester avec lui et se glisse dans les pas de l'animal qui, ignorant la portée de ce qui se trame, va suivre le Christ tout au long de ces jours décisifs, l'observer et le décrire. Un regard poétique et candide sur la semaine sainte, qui renouvelle notre approche, et nous en restitue la fraîcheur et les enjeux.

03/2023

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Poésie

Poésie la vie entière. Oeuvres poétiques complètes

René Guy Cadou a 100 ans. Entrée dans la postérité, son oeuvre est aujourd'hui un incontournable de la poésie française du XXe siècle. Publié pour la première fois chez Seghers en 1977, l'imposant volume de Poésie la vie entière rassemble tous les grands recueils de René Guy Cadou, dont La Vie rêvée, Pleine Poitrine, Le Coeur définitif, Hélène ou le règne végétal et Les Amis d'enfance. Tous font jaillir une poésie empreinte de modestie, proche de la nature et nourrie d'un lyrisme singulier, reflétant les émotions suscitées par les manifestations de la vie quotidienne. Loin des formalistes ou des modes parisiennes, Cadou trace son chemin à l'ombre des bancs de l'école où il fut élève et instituteur, et du pays de Brière si cher à son coeur. Celui qui a chanté Hélène, " ce grand tapage matinal qui m'éveillait ", porte un message universel, intemporel : " Je parle pour des jeunes gens et pour des hommes de tous âges. Je parle de ce qui m'arrive. Je parle du monde absous par sa colère... " Lumineuse et simple, son oeuvre reste marquée par la mort, celle qui rôle et fauche les résistants sous l'Occupation, celle qui menace le bonheur fragile et viendra le cueillir dans sa 31e année. " Je cherche surtout à mettre de la vie dans mes poèmes, à leur donner une odeur de pain blanc, un parfum de lilas, la fraîcheur d'une tige de sauge. "

06/2023

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Littérature française

La bonne gosse, Acte 1. Une enfance au théâtre des Grands

Dans le regard et les mots d'une enfant de six ans, l'acte 1 dévoile les vicissitudes d'une famille d'Alsace-Lorraine, chancelante d'une guerre à une autre. Une histoire agitée, vibrante et vivante, excessivement secrète, silencieuse. Une histoire à deux niveaux, sur la scène et en coulisse, un brin théâtrale. Confrontée au silence officiel, la gamine soupçonne le délabrement de ces héros mutiques de l'après-guerre et s'agace de leur silence obstiné. Elle porte sur tous un regard fait de naïveté, de fraîcheur et de colère aussi, de tristesse et de tendresse souvent. Parce que ça intéresse beaucoup la Petite, cette histoire qui n'est pas pour les enfants. Alors, elle surveille tout. Mine de rien, c'est bavard une émotion. Un non-dit aussi, c'est bavard. Et la gosse a déjà compris qu'elle était réellement sale cette guerre que les grands sont censés avoir gagnée. Elle est certaine aussi qu'il y a quelque chose de caché, un secret. Alors, elle reste là, en embuscade, à surveiller les murmures, les regards et les grimaces égarés. Elle les tient à l'oeil, les Grands ; ceux qui mentent. A la fin de ce premier acte qui engage un récit en 9 actes, toutes les pièces sont posées sur l'échiquier familial et la partie va pouvoir commencer. Acte 1 : une enfance au " Théâtre des Grands " (1963) paru en 2021 ; revu, augmenté et réédité en 2022 par Attramenta

06/2022

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Essais biographiques

Journal de Marie Bashkirtseff

Commencé en 1873, le "Journal" autobiographique de Marie Bashkirtseff se poursuit jusqu'à sa mort en 1884. Dès les premières pages, on surprend l'extraordinaire vie intérieure de cette enfant de treize ans qui, déjà mûre, aborde avec une simplicité pensive les problèmes les plus graves. Puis le tableau s'enrichit d'instantanés sur son existence de jeune fille cosmopolite belle, riche, libre et courtisée, artiste cultivée à l'esprit vif et brillant, amie des écrivains et des peintres, voyageant partout en Europe. Elle séjourne avant tout à Nice qu'elle adore et décrit admirablement, mais aussi à Rome, Naples, Florence, Paris, Saint-Pétersbourg, etc. , entre deux passages au domaine familial de Gavrontsi (Russie). Elle dresse les portraits de ses contemporains et de ses amis, rend compte de ses études et de ses lectures, confie ses révoltes, ses ambitions artistiques, ses rêves de gloire. Elle relate aussi ses histoires sentimentales avec des courtisans qu'elle rejette les uns après les autres. Mais sous ce voile de vie mondaine, apparait cependant une personnalité complexe, ardente et inquiète, où la passion pour l'art revêt la plus grande importance. Phtisique, elle sent déjà qu'elle n'aura pas le temps de mûrir sa recherche. Elle se débat contre l'idée de la mort, ne veut rien perdre de ce que la vie peut donner. Aussi intelligente et lucide qu'ingénue, elle confie à ce journal intime une expérience vécue avec la plus grande fraîcheur d'âme.

03/2023