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Philosophie

OEUVRES. Tome 2

"Presque à chaque phase de ce livre, la gravité et l'enjouement se donnent tendrement la main", dira Nietzsche du Gai Savoir, par lequel s'ouvre ce second volume de ses oeuvres autorisées. Grave et enjoué, Le Gai Savoir chante la "grande santé" de l'intellect, qui se gausse de tout ce qu'on a tenu jusqu'alors pour "bon, intangible, divin", la prétendue morale surtout, "refuge des faiseurs de nuées", et avec elle ces endémies qu'on appelle compassion, abnégation et amour indifférencié du prochain. Repris sur le mode lyrique dans Ainsi parlait Zarathoustra, ce sont là les principaux thèmes qui vont désormais occuper la pensée de Nietzsche jusque dans ses derniers livres, achevés au seuil de la folie, où "le marteau parle" en brisant les idoles, pour préparer une "inversion de toutes les valeurs". Comme dans le premier volume de cette édition, nous avons repris le texte, révisé par Jacques Le Rider et Jean Lacoste, des premières traductions françaises de Nietzsche, parues au tournant du siècle dernier. Les textes sont éclairés par des notices et des notes traduites et adaptées de l'édition allemande des Oeuvres due à Peter Pütz, professeur à l'université de Bonn. Une préface de Philippe Raynaud replace Nietzsche dans la tradition philosophique dont il fut autant l'héritier que le critique radical, tandis que, dans une postface, Georges Liébert étudie les rapports passionnés que Nietzsche entretint toute sa vie avec la musique, à la fois comme compositeur et comme philosophe. Le lecteur trouvera enfin dans ce volume un index des noms et des notions, établi par Jacques Le Rider et Jean Lacoste, et qui est le premier de ce genre à paraître en France. GEORGES LIEBERT.

03/2000

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Droit

L'Etat inachevé. La question du droit dans les pays arabes

Le rapport au droit est le grand impensé des sociétés arabo-musulmanes. Non qu’elles ignorent le droit, bien au contraire : ce sont les sociétés les plus juridicisées qui soient. Mais celui qu’elles respectent n’est en rien une instance autonome, séparée et distincte d’autres instances : il n’est perçu qu’à travers la religion, sous la forme de la charia, réceptacle de la foi, de la morale, des moeurs et du droit. L’islam entretient un rapport très particulier au temps qui situe son avenir dans le passé, où un modèle idéal est censé s’être réalisé au cours de la période prophétique. Le dogme d’un Coran incréé exclut toute historicisation : la loi est valable en tout temps et en tout lieu, l’oeuvre des jurisconsultes se bornant à découvrir dans le Texte la norme qu’ils énoncent. Parce que la théologie rationnelle a très tôt été supplantée par un courant anticolonialiste, la raison autonome et législatrice s’est effacée au profit d’une raison instrumentale dédiée à la seule compréhension du Texte. L’idée de nation ne s’est pas non plus acclimatée. Manquent dès lors à l’appel les fondements mêmes de la démocratie, le contrat social et ses corollaires, la liberté adjointe à l’égalité. En se mettant à l’abri des évolutions, les sociétés arabes se sont empêchées de construire l’État de droit et d’instaurer la démocratie. C’est en cela que leur État reste inachevé. Sa construction dépendra en grande partie de leur capacité à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur passé. Sans doute est-ce là le véritable enjeu des révolutions arabes de 2011.

10/2011

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Religion

Et l'homme créa les dieux. Comment expliquer la religion

Là où il y a des hommes, il y a des dieux, des ancêtres, des esprits, des sorcières et des démons. D'un bout à l'autre de la Terre, du bocage normand à la brousse africaine, des hauteurs de l'Himalaya aux confins du Pacifique, on retrouve le même cortège bigarré de croyances et de pratiques dont la finalité et la cause restent somme toute obscures. Car, au fond, s'il y a partout de la religion, sait-on pourquoi il en est ainsi ? Dans cet ouvrage novateur, Pascal Boyer résout l'énigme en l'abordant sous trois angles différents. D'abord, les résultats de l'ethnographie moderne démontrent l'étonnante diversité des religions humaines mais aussi l'existence, sous ce foisonnement, de thèmes récurrents, de caractéristiques universelles. Ensuite, les sciences du cerveau, qui ont connu une véritable révolution au cours des trois dernières décennies, permettent de comprendre comment se forment les croyances religieuses. Enfin, le renouvellement de la réflexion darwinienne appliquée au cerveau permet d'inscrire le phénomène religieux dans l'histoire de notre espèce. C'est parce que nous sommes dotés d'un certain type de cerveau, fruit dune certaine évolution, que la religion existe. Mais c'est seulement en s'intéressant au détail des résultats décrits ici par Pascal Boyer que l'on pourra mesurer la force de cette assertion. Car cette approche permet non seulement de comprendre enfin pourquoi la religion existe, mais aussi pourquoi elle entretient un rapport particulier avec la mort et la morale, pourquoi il y a des rituels, pourquoi il existe des institutions et des doctrines, et pourquoi la force de ces croyances est telle qu'elles peuvent pousser les hommes au don de soi - mais aussi à l'intolérance et au fanatisme.

11/2001

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Philosophie

Jean-Jacques Rousseau et les passions. Colloque des 28 et 29 septembre 2012

Porté par les villes d'Enghien-les-Bains et de Montmorency dans le Val-d'Oise, ce colloque s'inscrit dans le cadre des nombreuses manifestations organisées pour le Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. En lien avec l'exposition Rousseau, passionnément présentée au Musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency, du 9 juin au 9 décembre 2012, ce colloque explore le thème des passions dans la vie et l'oeuvre du Citoyen de Genève. Il a été conçu par le Comité scientifique du musée. Après l'ouverture de ces deux journées exceptionnelles par François Detton, maire de Montmorency, vice-président de la Communauté d'agglomération de la Vallée de Montmorency, et Philippe Sueur, maire d'Enghien-les-Bains, vice-président du Conseil général du Val-d'Oise, carte blanche a été donnée à l'invité d'honneur Pierre Bergounioux, pour évoquer Jean-Jacques Rousseau. Sous la forme d'un exposé magistral intitulé Tous les hommes... l'écrivain a brossé une fresque historique allant de la naissance de l'écriture à l'avènement du cogito cartésien, et de l'émergence du courant libéral anglo-saxon à la passion de l'égalité portée par Rousseau jusqu'aux idéaux de la Révolution française. Des universitaires et chercheurs ont ensuite apporté leur éclairage sur les passions de Rousseau qui, loin de les congédier au nom de la raison, leur accorde une place fondamentale. Les thèmes de la vérité, la nature, la botanique, la musique, l'amour, les plaisirs et la morale sont autant de motifs qui s'inscrivent dans son système de pensée et investissent ses écrits. Cet ouvrage témoigne de la richesse des différentes interventions. Il rend compte également de l'actualité de la pensée d'un philosophe majeur du siècle des Lumières.

06/2014

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Philosophie

Les déséquilibres de l'amour. La genèse du concept de perversion sexuelle, de la Révolution française à Freud

Depuis Foucault, l'histoire de la perversion sexuelle est hantée par deux grands mythes : les théories psychiatriques qui l'ont façonnée seraient le cache-misère pseudo-savant d'une morale répressive ; et, en pratique, l'homosexualité aurait été sa cible essentielle, voire son paradigme. Ces mythes, Julie Mazaleigue-Labaste les déconstruit ici radicalement. Elle s'appuie à cette fin sur une série d'archives inédites, complétées d'analyses épistémologiques pointues. Elle réhabilite l'aliénisme français de la première moitié du 19e siècle. Car le concept de perversion n'est pas, comme on l'a dit, le fruit tardif de la psychiatrie et de la sexologie allemande d'avant Freud. Et elle conteste vigoureusement le privilège de l'homosexualité, recentrant le débat sur le sadisme. On découvrira ainsi comment, loin de résulter uniquement d'une farouche volonté de normalisation des amours déviantes, la notion de "perversion sexuelle" est devenue logiquement nécessaire au sein de la rationalité médico-psychologique, mais aussi bien en droit. Car son histoire s'enracine dans un problème qui nous reste à charge : celui du rapport du sujet à ses actes (les contrôle-t-il ? Et si non, en est-il alors encore l'auteur, ou la victime ?), problème dont psychiatres, psychologues, criminologues, sexologues et magistrats ont tenté de démêler l'écheveau à même la chair et les corps. Coupeurs de nattes et violateurs de tombes, atroces dépeceurs de petits bergers et pauvres collectionneurs de mouchoirs furent alors emportés, tous ensemble, dans un tourbillon de théories de plus en plus sinistres. Julie Mazaleigue-Labaste apporte ainsi une contribution majeure à l'anthropologie de nos sociétés. Comment le Mal y a-t-il été naturalisé ? Comment la sexualité y est-elle devenue un problème de psychologie ? Comment, enfin, notre pensée s'est-elle enrichie de la dimension du fantasme ?

11/2014

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Philosophie

Elévations sur les mystères. Méditations et autres textes

Ses contemporains virent en Bossuet (1627-1704) une figure tout droit sortie des temps héroïques de l'Eglise, capable de conjuguer action politique, direction spirituelle, développement de la pensée et culture des arts et lettres. Si le XVIIIe siècle put se sentir écrasé par son autorité et sa stature tant morale que spirituelle, le XIXe puisa chez lui une certaine idée de la grandeur française, dont il demeure une des incarnations les plus emblématiques. Ce volume rassemble des oeuvres majeures, indisponibles depuis le XIXe siècle, de celui qui fut non seulement un grand écrivain, mais aussi un homme de grande influence auprès du pouvoir monarchique. Les Elévations sur les mystères et les Méditations sur l'Evangile manifestent une sensibilité frémissante. Dans ce commentaire de la Bible qui sollicite à chaque page le coeur et l'intelligence, l'érudition est d'autant mieux présente qu'elle reste imperceptible, entièrement coulée dans la maturité d'un vieil homme au sommet de son art. Le Carême de Saint-Germain témoigne du génie oratoire de Bossuet à travers un cycle complet de sermons prononcés devant la cour de Louis XIV. L'éloquence sacrée y revêt une signification politique évidente. Le souci de rappeler aux rois leurs devoirs se lit encore dans les Lettres à Louis XIV et les Sentences pour Mgr le Dauphin, destinées à Monseigneur dont Bossuet était le précepteur. L'Exposition de la doctrine catholique illustre la manière originale dont il s'adressa aux protestants, précurseur en cela d'un dialogue religieux fondé sur la connaissance mutuelle. Enfin, les Poésies, composées à la fin de sa vie, laissent apparaître un Bossuet intime, très différent de l'éclat coutumier de sa phrase et de ses concepts.

02/2017

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Ethnologie

Par-delà nature et culture

Seul l'Occident moderne s'est attaché à classer les êtres selon qu'ils relèvent clos lois de la matière ou des aléas des conventions. L'anthropologie n'a pas encore pris la mesure de ce constat : dans la définition même de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle -. elle perpétue une opposition dont les peuples qu'elle étudie ont fait l'économie. Peut-on penser le monde sans distinguer la culture de la nature ? Philippe Descola propose ici une approche nouvelle des manières de répartir continuités et discontinuités entre l'homme et son environnement. Son enquête met en évidence quatre façons d'identifier les " existants " et de les regrouper à partir de traits communs qui se répondent d'un continent à l'autre : le totémisme, qui souligne la continuité matérielle et morale entre humains et non-humains ; l'analogisme, qui postule entre les éléments du monde un réseau de discontinuités structuré par des relations de correspondances ; l'animisme, qui prête aux non-humains l'intériorité des humains, mais les en différencie par le corps ; le naturalisme qui nous rattache au contraire aux non-humains par les continuités matérielles et nous en sépare par l'aptitude culturelle. La cosmologie moderne est devenue une formule parmi d'autres. Car chaque mode d'identification autorise des configurations singulières qui redistribuent les existants dans des collectifs aux frontières bien différentes de celles que les sciences humaines nous ont rendues familières. C'est à une recomposition radicale de ces sciences et à un réaménagement de leur domaine que ce livre invite, afin d'y inclure bien plus que l'homme, tous ces " corps associés " trop longtemps relégués dans une fonction d'entourage.

09/2005

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Sociologie

Ce qui circule entre nous. Donner, recevoir, rendre

La pensée dominante assure que ce qui circule entre les hommes se définit essentiellement par l'échange marchand. Or le lien social n'est pas seulement fait de calculs et d'intérêts réciproques. Fondateur de la pensée libérale, Adam Smith l'avait pressenti il y a deux siècles, et avançait le concept de sympathie, puissant ressort de l'action humaine que les neurosciences mettent aujourd'hui en évidence. Plus tard, c'est Marcel Mauss qui posera les bases théoriques d'une véritable pensée du don. Sur le bénévolat, le don d'organes, certes; mais aussi sur la famille, l'art, la justice et même, pourquoi pas, la rationalité instrumentale; sur la théorie des jeux et l'analyse stratégique, que nous apprend aujourd'hui ce modèle du don ? Pourquoi le don est-il toujours et partout présent ? Même quand, apparemment, il n'a plus de raison d'être, nous constaterons qu'il est là, malgré tout. Car le don ne se réduit pas à la bienveillance qui fonde la morale, ni à la pitié ou la compassion de Schopenhauer décriée par Nietzsche. Le don est dangereux, comme le rappelle ce mot de Confucius: "Pourquoi m'en veux-tu autant? Je ne t'ai pourtant rien donné." Le don fait appel à une multitude de "passions": honneur, prestige, image de soi... En se bornant à étudier la seule circulation marchande, les théoriciens du libéralisme occultent tout un pan de la réalité sociale et contribuent, sans le vouloir, à la désespérance générale. Fruit de dix années de recherches, cet ouvrage, en s'intéressant aux échanges humains qui ne passent pas par le marché ou la redistribution publique, veut nous aider à mesurer les limites de la mondialisation marchande.

04/2007

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Religion

Le mariage et les fondements de la vie conjugale

Le mariage est un signe et un bienfait de Dieu le Très-Haut. Il est aussi le moyen idéal d'accroître et perpétuer l'espèce humaine. Le Coran et la Tradition prophétique ont exposé avec force détails les règles inhérentes au mariage et aux relations au sein du couple, permettant ainsi aux gens de réaliser le but véritable du mariage. Le Messager de Dieu était lui-même un modèle tant pour celui qui se marie que pour celui qui donne à marier. Cependant, nombre d'époux se font mutuellement du tort, car ils ignorent les règles de leur religion, se détournent de la Tradition (Sunna) et de la morale du noble Messager, et imitent obtusément le modèle occidental dont la faillite est avérée. C'est pourquoi se multiplient les désaccords au sein du couple qui perd ainsi le bienfait que représentent la tendresse et la compassion dont Dieu l'a comblé. Le présent livre a pour objet les relations conjugales. Y sont détaillés aussi bien les règles qui doivent éclairer fiancés et époux dans leur cheminement que les aspects importants de la vie conjugale : La demande en mariage, l'établissement de l'acte de mariage, les modalités de la fête, les rapports sexuels, la grossesse, mais aussi la polygamie, les droits de chacun des deux époux, les causes de la discorde au sein du couple, ainsi que moult autres aspects. Le but de cet ouvrage est d'initier les femmes et les hommes qui envisagent le mariage à ce qui leur permettrait de fonder leur couple sur des bases solides, et d'aider les époux à améliorer leur vie de couple et à observer l'excellence et la gentillesse dans leurs rapports mutuels.

07/2011

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Cinéma

Les yeux de la momie. L'intégrale des chroniques de cinéma. Précédé de 57 notes sur le cinéma

L'intégrale des chroniques de cinéma parues dans Charlie hebdo (1979-1982) "Tous les journalistes sont des menteurs et des putes" , rappelle Manchette en conclusion des chroniques de cinéma hebdomadaires qu'il publia dans Charlie hebdo de 1979 à 1982 sous le titre "Les yeux de la momie" . Rien d'étonnant donc à ce que ses textes - virulents, érudits, ludiques et caustiques - ne ressemblent en rien à des critiques culturelles à visée promotionnelle. Partant de la devise situationniste que "l'Art est mort" et que le chant du cygne du cinéma fut déjà atteint avec Citizen Kane, Manchette ne dénigre pas pour autant de nouveaux réalisateurs prometteurs (Spielberg, Fassbinder, Pialat, Carpenter, Zulawski...), voire de gouleyantes séries B. C'est néanmoins à travers ses analyses passionnées de classiques (Lang, Hitchcock, Kurosawa, Cassavetes...) qu'il délivre toute la lucidité érudite de son regard sur l'objet cinématographique, vu comme "reflet de notre temps" . Quant à ses détestations, elles donnent lieu à de jubilatoires massacres en règle où l'humour féroce de l'auteur se laisse libre cours (au point de réintituler un temps sa chronique "L'aveugle au pistolet"). On n'avait jamais lu de telles chroniques littéraires et "vagabondes" de cinéma (on y parle en effet aussi de livres ou de critique sociale), drôles et profondes, où le plaisir d'écriture d'un grand styliste se mêle à l'amour intime de son sujet, pour le plus grand bonheur du lecteur. "Manchette nous laisse une masse de critiques où le nom des films importe peu. On peut remplacer les titres. Restent son jugement, son discernement, sa lucidité, sa pénétration, sa morale qui s'appliquent à tout. Une philosophie". (extrait de la préface de Gébé)

05/2020

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Littérature française

Mon amie Valentine

Hors Claudine, il n'est pas de personnage qui soit réapparu aussi longtemps dans l'œuvre de Colette que " mon amie Valentine ". Elle a accompagné l'écrivain pendant près de vingt ans. Certains des textes courts où elle apparaissait ont été insérés par Colette dans des recueils variés, un grand nombre étaient restés oubliés dans les journaux où elle les avait publiés. Le présent volume réunit donc pour la première fois les trente textes où intervient " mon amie Valentine ". Créée par l'écrivain à un moment où celle-ci se trouvait par son divorce mise au ban de la société qui avait été la sienne, Valentine représente la " bonne moralité ". Elle permet à son interlocutrice de se défendre et de réagir aux jugements dont on l'accable. La narratrice - Colette, bien sûr - expose ainsi sur un mode humoristique sa conception de l'amour et du mariage (" L'amour n'a rien à voir avec la vie en commun, - au contraire, il en meurt la plupart du temps "), de la nudité au théâtre dont elle est une des premières représentantes (" [Vous qui] sortez du bain, à Trouville, les pointes des seins visibles sous le maillot de soie tendu, [ne me convaincrez pas] que la peau de mes reins ou de ma hanche puisse être plus tentante et plus secrète que celle de ma main ou de mon mollet "), de la morale dont elle refuse les attendus (" Ah ! que le rôle d'accusée est plus facile ! Je m'y complais, je m'y carre, je m'enfonce au plus moelleux de mes fautes, et Valentine manque d'assurance pour venir m'en déloger ")... Mon amie Valentine constitue l'un des livres les plus toniques et les plus réjouissants qui soient nés sous la plume de la " piquante " Colette.

08/2004

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Philosophie

Les passions

Les passions, objet de tant de réflexions de l'Antiquité, à l'époque classique, ont été passablement délaissées par la modernité mais connaissent aujourd'hui un regain d'intérêt très vif, tant de la part de la philosophie que des sciences. Il s'agit ici de mêler les analyses classiques et les études les plus récentes pour une compréhension approfondie de cette dimension capitale de l'homme qu'est l'affectivité. Analyse de la notion : Cette étude considère l'histoire du mot et de ses usages ainsi que celle de ses termes satellites, distingue entre quatre grandes régions de l'affect (émotions, sentiments, passions, tonalités affectives), et s'interroge sur la catégorisation et l'ordonnancement en système de ces états affectifs complexes et mouvants. Elle traite ensuite de la nature des passions, des parts respectives du corps et du jugement, du rôle de la culture et de la question très disputée de leur rationalité. Elle envisage enfin le rapport des passions et de la morale et les liens complexes qui unissent les passions aux vices et aux vertus. Étude de textes : Sont commentés quatre textes phares qui jalonnent l'histoire du traitement philosophique du sujet : un passage des Tusculanes de Cicéron qui, sur fond de la théorie stoïcienne des passions, envisage les moyens de les éradiquer ; un extrait des Questions disputées sur la vérité de saint Thomas où se précise la conception de la nature des passions comme mouvement de l'âme sensitive, qui fera autorité jusqu'à la fin du XVIIe siècle ; un article du Traité des passions de Descartes qui pose la question des parts respectives de l'âme et du corps dans les passions ; un texte de Hume extrait du Traité de la nature humaine dans lequel est abordée la question de leur rationalité.

02/2004

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Littérature française

Loin des mosquées

Turc grandi en Belgique, Evren achève à Cologne de brillantes études de comptabilité. Hébergé chez son oncle, ce garçon de vingt et un ans, encore chaste et au visage ingrat, s'éprend de sa cousine, la belle et sensuelle Derya. Rentré en Belgique, Evren fait part aux siens de sa décision : il va épouser Derya. Une délégation familiale se rend donc en Allemagne pour demander la main de la jeune fille. Mais les choses ne tournent pas exactement comme prévu : Derya éconduit Evren. Outragés par cette humiliante fin de non-recevoir, les parents d'Evren cherchent un nouveau parti pour leur fils et choisissent Yasemin, une paysanne anatolienne de seize ans, vive et dégourdie, qu'Evren connaît à peine. Les noces ont lieu, et le jeune couple apprend peu à peu à s'apprivoiser. Jusqu'au jour où Derya, dont Yasemin ignore l'existence, débarque à l'improviste en Belgique. Quel secret cache le voyage de Derya ? Qui est véritablement Evren, ce grand garçon obéissant et en apparence si maladroit ? À quel jeu dangereux se livre Yasemin ? Quels rôles viennent jouer dans cette histoire René, voisin de la famille d'Evren et croque-mort de son état, et Marcel, son colocataire, attardé mental qui passe ses journées à visionner les enquêtes de l'inspecteur Colombo ?... Raconté du point de vue des principaux protagonistes, Evren, Derya, Yasemin et René, soumis, chacun à sa manière, au respect des traditions et aux caprices du destin, Loin des mosquées s'apparente à une tragédie antique. À travers l'évocation des mariages arrangés, Armel Job livre ici un conte à la morale subtile sur le combat courageux des femmes pour le droit à la dignité, à l'égalité et à la liberté.

02/2012

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Histoire de France

Les chrétiens contre la guerre d'Algérie

André Mandouze et Robert Barrat, Louis Massignon et Henri Marrou, Anne-Marie Chaulet, Francine Rapiné et Elia Perroy, les abbés Boudouresques et Robert Davezies, Scotto et Berenguer : qui se souvient du rôle de ces catholiques, et de tant d'autres militants plus obscurs, contre la guerre d'Algérie, contre la colonisation et la torture ? La prise de conscience de certains fut très précoce : des textes publiés dès novembre 1954 en témoignent. D'autres élevèrent la voix contre la torture au moment où la gauche française, avec le gouvernement du socialiste Guy Mollet, donnait les pouvoirs spéciaux à l'armée pour conduire la guerre en Algérie, par tous les moyens. Les témoignages des jeunes militants d'Action catholique, des séminaristes et des jeunes prêtres, "appelés" ou "rappelés" en Algérie, sur les exactions devenues systématiques contre la population musulmane autant que les combattants du FLN, suscita une protestation morale et un malaise dans l'opinion française dont on ne saurait sous-estimer les conséquences à moyen terme. Il fallait en finir avec cette guerre. Certains, laïcs et prêtres, s'engagèrent même plus loin, en France comme en Algérie, en faveur des musulmans pourchassés par la police. Qu'on ne s'illusionne pas : la grande masse des catholiques fut divisée comme le reste de l'opinion et, hors les grandes voix du cardinal Liénart, Prélat de la Mission de France, et de Mgr Duval, à Alger, les autres évêques, divisés eux aussi, ne firent guère preuve de courage pour donner des consignes claires à leurs fidèles. Cet ouvrage n'est pas une histoire des chrétiens dans la guerre d'Algérie. On a voulu faire entendre la voix de ceux qui s'engagèrent, en donnant à lire des textes aujourd'hui peu accessibles, et même quelques inédits.

06/2012

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Histoire internationale

Un journal une aventure(des relations avec le pouvoir ici et...)

Charles Gombault a été un témoin privilégié de toute une époque de la presse, celle des grands quotidiens : Paris-Soir avant la guerre, puis France-Soir. Georges Gombault, le père de Charles, était un célèbre journaliste parlementaire qui avait travaillé avec Clemenceau. Charles débute vers 1927 dans de petits journaux, et apprend son métier en passant d'une rubrique à l'autre. Il vit l'aventure de Paris-Soir, avec Jean Prouvost, et s'y lie avec Pierre Lazareff. En juin 1940, il gagne Londres. Il participe à la création d'une équipe qui publie le journal France, quotidien destiné aux Français libres, et aux exilés belges, polonais, hollandais... Mais qui aura parfois des rapports difficiles avec de Gaulle et son entourage. Au retour, c'est France-Soir, dont il deviendra plus tard rédacteur en chef, puis directeur, aux côtés de Pierre Lazareff. Le livre de ce témoin est émaillé de portraits et d'anecdotes. Mais Charles Gombault s'attache surtout à révéler l'art, la manière et la morale qui devraient présider à la confection d'un grand journal d'information. Il démonte, en s'appuyant sur des exemples précis, le fonctionnement de France-Soir dans sa grande époque : le travail des reporters et des correspondants à l'étranger, celui des hommes du desk. A propos d'un événement historique, l'assassinat de Kennedy, il fait l'anatomie du journal de ce jour-là et analyse la façon dont cette information a été traitée. Nourri de faits, petits et grands, et de leçons à méditer, l'ouvrage de Charles Gombault démontre qu'une presse indépendante est indispensable à la démocratie et que l'encre d'imprimerie reste une des meilleures défenses de la liberté.

03/1982

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Musique, danse

ARRAU PARLE. Conversations

"Il y a deux ans, Claudio Arrau fêtait à la fois ses quatre-vingts ans et ses soixante-quinze ans de carrière avec un marathon pianistique sans précédent : les Beethoven les plus scabreux et les Liszt les plus lourds en une même soirée. Il y a un secret derrière cette énergie enthousiaste, et cette jouvence. La même année, des entretiens conduits par le journaliste new-yorkais Joseph Horowitz paraissaient en Amérique et livraient une partie du secret. Arrau parlait. Ce livre est d'abord et de toute façon celui d'un témoin majeur de notre siècle : né au Chili, mais formé à Berlin depuis ses huit ans, Arrau a vécu en Européen, en artiste, en témoin partial, passionné et lucide le fabuleux foisonnement culturel de la république de Weimar, stoppé par la montée du nazisme. Il a confronté ses blocages d'enfant prodige transplanté, couvé, devenu adulte et déchu de son auréole, à cette arme spirituelle neuve, la psychanalyse. C'est un homme guéri, mais qui regarde en face ses démons, qui nous parle. Comment s'étant conquis lui-même, il a dû conquérir l'Amérique, alors vendue aux virtuoses secs qui semblaient marcher à l'électricité ; comment il s'accommode depuis trois quarts de siècle de ce piano au bout de ses doigts qui n'est pour lui que comme un membre de plus ; comment l'angoisse, la peur de perdre se sont transmuées pour lui en jubilation tellurique, en joie de jouer et, presque, de jouir : au-delà de tout le paysage culturel qui s'anime, qu'on aurait pu croire austère, ce qui saisit le lecteur de ces entretiens c'est, conquise, ascétique et rayonnante, inattendue et salubre, une moderne (et très antique) morale du plaisir". André Tubeuf.

10/1985

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Religion

TERRES FERTILES POUR L'EVANGILE. Essai d'ajustement des pratiques ecclésiales aux promesses d'une culture nouvelle

Hier, les chrétiens occidentaux n'ont pas réagi de la même façon à la victoire des valeurs modernes sur celles de l'ancienne culture. Aujourd'hui, ils ne réagissent pas de la même façon à la relativisation des valeurs modernes par d'autres valeurs. Résultat : les Eglises chrétiennes occidentales sont marquées par un pluralisme interne. Ce pluralisme ne compromet pas nécessairement la joie de la rencontre de Dieu en Jésus-Christ, ni le rayonnement de ses témoignages personnels. Mais, faute d'espaces et de procédures favorisant un dialogue franc et libre, ouvert et confiant, il affecte inévitablement la possibilité d'un témoignage collectif signifiant par sa cohésion. Il freine l'acclimatation rapide de nouvelles promesses dans les représentations et les pratiques ecclésiales. Il provoque ainsi une rupture de tradition entre générations. Il gêne l'invention de gestes prophétiques collectifs, indiquant un dépassement possible des exigences de la morale commune. Les Eglises du Christ ne peuvent pas s'accommoder de cette situation. Elles sont invitées à contribuer plus activement à la construction persévérante d'un monde plus juste et plus fraternel, et à attester à l'intérieur de cet effort que l'amour est plus fort que l'échec ou la mort. Pour y parvenir, il leur revient de reconnaître leurs différentes familles spirituelles, et d'instaurer les espaces et les procédures de dialogue qui font aujourd'hui défaut. Il leur incombe aussi de repréciser, comme au Concile de Jérusalem, les exigences minimales de leur communion. Toute la question est de savoir comment. L'hypothèse de travail ici présentée n'a pas la prétention de vider cette question. Elle se propose seulement comme une pièce à casser, à modifier ou à compléter en Eglise. Dans la conjoncture, rien n'est pire qu'un silence résigné.

11/1998

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Ethnologie

LA GUERRE DES REVES. Exercices d'ethno-fiction

Un nouveau régime de fiction s'instaure. Il affecte la vie sociale au point de nous faire douter de la réalité. Les reportages télévisés prennent des allures de fictions et celles-ci miment le réel. Des idylles se nouent sur Internet où l'on dialogue avec des interlocuteurs sans visage. Insensiblement, nous passons au " tout fictionnel ". Aux médiations, qui permettent le développement de l'identité, la prise de conscience de l'altérité et des liens sociaux, se substituent les médias de la solitude. La vision des désastres planétaires est désormais soumise au caprice de la télécommande. Ces nouveaux partages entre le réel et la fiction conditionnent aussi la circulation entre l'imaginaire individuel (le rêve), l'imaginaire collectif (les mythes, les rites, les symboles) et l'oeuvre de fiction. Dans ce livre, Marc Augé rappelle la menace que fait peser, sur toute vie sociale, la confusion de ces trois pôles distincts de l'imaginaire. Chaque culture institue des frontières spécifiques entre le rêve, la réalité et la fiction. Toute société suppose de ne pas identifier le modèle et la réalité. Dans son ethno-fiction, parcourant l'Europe et les Etats-Unis, l'Afrique et l'Amérique latine, l'ethnologue nous conduit aux sources de toute anthropologie sociale. Celle-ci a pour objet, à travers l'étude des institutions et des représentations, la compréhension des relations entre les uns et les autres. Pour Marc Augé, La Guerre des rêves a commencé. Nous n'en voyons pas toujours clairement les tenants et les aboutissants. Sans être fatale l'explosion " fictionnelle " est désormais possible. La catastrophe serait de comprendre trop tard que, si le réel est devenu fiction, il n'y a plus d'espace possible pour la fiction, ni pour l'imaginaire. Pour conclure, l'auteur nous invite à une " morale de la résistance ".

04/1997

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Littérature française

Arban

Arban, à 23 ans, au seuil de la carrière, se présente comme un produit acceptable pour la société. A cause de la guerre il n'a pas été soldat. Il a choisi un métier, celui de son père, industriel. Il a condamné son célibat depuis les dernières vacances, où il a rencontré une jeune fille, Louise, avec quelque idée de derrière la tête. Alors ? Tout est normal ? Quel est le grain de sable qui coince la machine, qui enraye le mécanisme ? Ce grain de sable s'appelle Francis. C'est un garçon de quinze ans vers lequel un sentiment assez inexplicable entraîne Arban. Arban essaye de comprendre. Il demande de l'aide. Mais qui peut l'aider ? Dans la vie de chaque jour, les mots que l'on emploie ou les gestes que l'on fait sont incapables d'exprimer la réalité. Il cherche des frères et ne trouve que des comparses. En particulier son ami Singleteers, à qui il se confie et dont il ne tire que des conseils trop raisonnables pour être suivis. De même l'abbé Charmoy, son ancien directeur, ne soupçonne en rien la vraie nature du problème qui l'agite. L'abbé défend la religion comme s'il s'agissait de son pain quotidien, la morale, parce que c'est son métier, l'existence en homme déjà vieux qui n'a plus rien à perdre. Arban quittera Louise. Francis disparaît. Arban reste seul. Mais grâce à l'irruption dans sa vie d'un sentiment qui n'a pas trouvé sa place parmi ses autres sentiments, il a découvert la différence qu'il y a entre les faux semblants et la réalité, la liberté et le conformisme.

05/1954

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Autres langues

Brève histoire du roman chinois

Luxun (Lu Hsün, 1881-1936), par son talent d'écrivain autant que par son inflexible rigueur morale, domine de sa stature considérable toute la littérature chinoise de la première moitié du XXe siècle. Elaboré à partir de cours professés dans les années vingt à l'université de Pékin, voici le premier, et magistral, essai sur l'histoire de la littérature de fiction en Chine : genre des plus vastes, dont le développement et les ramifications sont étudiés ici depuis les anciens mythes et légendes, en passant par les historiettes fantastiques des Six Dynasties, les nouvelles et contes en prose classique des Tang, jusqu'aux récits, histoires et contes en langue vulgaire des époques Song et Yuan et aux grands romans des Ming et des Qing. Ecrit en langue classique, cet ouvrage, que son auteur considérait avec une mélancolique humilité comme un simple jalon pour de futurs chercheurs, devint rapidement un classique auquel tous les spécialistes continuent à se référer. Cela tient sans doute au fait qu'il fut pensé et rédigé de l'intérieur par un écrivain aussi perspicace qu'exigeant, par un pionnier, qui consacra des années de sa vie à étudier ou à traduire les œuvres d'autrui, et qui fut lui-même grand découvreur et " repêcheur d'épaves " de la littérature des siècles passés. Aussi Luxun, servi par une culture et une mémoire confondantes, n'eut-il qu'à suivre son instinct et son goût, et son livre est-il une passionnante mise en perspective des richesses vivantes, vers ou proses, classiques ou populaires, d'un patrimoine immense ! Indispensable aux étudiants, ce livre, dont l'attrait est encore accru par des extraits abondants et variés de différentes époques, est traduit pour la première fois en français.

10/1993

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Sociologie

Marcher !

... Ce livre, c'est donc " Marcher ! ". Il regroupe de nombreux acteurset témoins des évènements actuels. Des photographes, qui aujourd'hui constituent une avant-garde visuelle et documentaire du peuple en mouvement. Ils nous donnent ici un aperçu de leur ample et constant travail de capture des vérités fugaces d'un événement sismique, d'une société en ébullition révolutionnaire. Leur apport est essentiel car ils mettent à jour, chacun avec son talent propre, la dimension esthétique du mouvement populaire. Dans ce volume, encore plus divers que les précédents, aussi bien dans la forme que dans le fond, on trouvera des éclairages utiles à l'appréhension de la révolution en cours ainsi que des éléments pour une réflexion sur l'avenir immédiat, des analyses juridiques, politiques, psychologiques... On y voit aussi des sources et des affluents brûlants de ce grand fleuve d'aujourd'hui, majestueux de sagesse, de lucidité, de colère pacifiqueet de détermination. Il y a aussi des témoignages émouvants de la symbiose, malgré l'exil, des Algériens, parties de la totalité de ce vaste mouvement populaire. La poésie, qui est d'une certaine façon au coeur-même de " Nous autres "et de notre démarche morale, politique et intellectuelle, transparaît à travers tout l'ouvrage, mais, à l'occasion, elle s'affirme en tant que telle, à la fois éclatante et subtile. Enfin, nous ne sommes pas peu fiers que ce volume de " Nous autres ", se rapprochant un peu plus des expressions émanant du mouvement populaire, sur les pancartes des manifestants, leurs slogans, leurs chants, réunisse, comme à l'occasion de " Travailler ! " des textes et des photographies, mais aussi que les textes y figurent dans leurs différentes langues originales d'écriture, française, arabe, derja ou anglaise.

05/2019

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Sciences politiques

Thématiques. Tome 2

Capitalisme Mondialiste de modèle Libéral, Néo-Nazismes colonialistes, Anthropophagies sociales de groupes et de groupements : Elles débutent dans le rapport Hommes-Femmes : Je disais "Guide" en matière de Guide de cursus de l'Histoire humaine, débutant dans le devoir de guider l'autre dans son atteinte du plaisir et la conclusion de la rencontre, déterminante des hasards salvateurs de l'humanité et de son Histoire. Faut-il que les femmes émancipent, éduquent, jusqu'à leurs propres prétendants, afn de se les assimiler, à leur propre atteinte de la satisfaction, intellectuelle, sexuelle, morale. Et lorsque l'Homme ne parvient ni à jouir, ni à obtenir consentement au plaisir obligatoire imposé à la femme, il fait appel au Toubib, Ancien OAS fanatique de Tortures de Guerre d'Algérie, Ancien Nazi années 50-2000, descendant convaincu de Collaborateurs Nazis, qui plus fort que lui et loi, la soigne. La défl ; orer des opérations cérébrales, somatiques, des plus jouissives pour lui et le futur amant initiateur des plaisirs de cette dépravation de rites orgiaques cannibales à chamaniques, ineff ; able de jouissances sataniques collectives et communes, à défl ; oration corrective publique et privée de la future, violemment haïe, éprouvée d'épreuves les plus rudes à ardues, rossée, violée, violemment vidée de ses fèces, aff ; amée, assoiff ; ée, amaigrie et violemment déshydratée, excitée puis promise à son excision, partielle pour les plus chanceuses, dans l'incurie citadine et rurale des plus insolubles à absolues auprès des autorités complices des faits dignes de Haute Faille. Puis à eux tous, ils peuvent, enfn, la prostituer (cf. vidéo de Lady Gaga). Vous aurez trouvé alors, un mec, un mac. Ses gorilles videurs. Dans ces milieux-là, cela ne pardonne pas.

04/2019

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Critique littéraire

Bernard-Marie Koltès

L'écriture, la pensée et la vie de Bernard-Marie Koltès (1948 – 1989) sont liées dans un pacte qu'il forgea à vingt ans devant un théâtre de Strasbourg et qui jamais ne sera rompu : être soi-même l'auteur de sa vie. Il ne possédait qu'une morale : celle de la beauté. Et qu'une loi : le désir. On connaît de Koltès la trajectoire fulgurante : la rencontre avec Chéreau au début des années 1980, les pièces jouées à Nanterre-Amandiers, la reconnaissance publique et critique. On sait aussi combien cette oeuvre a pu donner l'image de son temps. On sait moins combien cette vie aura surtout été ailleurs, qu'elle s'est jouée dans les confins de cités perdues, entre le delta du Niger, au coeur de la jungle du Guatemala et de ruines précolombiennes, ou près d'un lac Maya, sur les docks abandonnés de New York, et dans les nuits de Salvador de Bahia. Suivre Koltès dans ses voyages, ce n'est pas chercher à retracer un itinéraire seulement, mais vouloir approcher les termes du pacte : ailleurs, il chercha les renversements où toujours se donner naissance ; ailleurs, il s'inventa des noms, marcha sur les traces de Rimbaud, de Dostoïevski ou de Faulkner ; ailleurs, il se mit en quête de frères et puisa des forces dans des figures de pur désir : James Dean, Bruce Lee, Bob Marley. Raconter la vie de Koltès, c'est tâcher d'écrire ainsi cette autre vie qui s'est écrite dans ce désir de se vouloir autre et dont ses pièces portent la trace. C'est tenter d'approcher l'oeuvre et la vie ensemble puisqu'elles sont l'une par l'autre la réécriture.

02/2018

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Science-fiction

Créatures. Anthologie des Imaginales 2018

Golem aux multiples visages (L'Homme d'argile) ou intelligence artificielle en quête de soi (La Machine différente), FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes (Le Nid de la Sphinge) ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu'il a combattus (Casser la coquille), alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée (Une petite fleur) ou colonie humaine résistant aux extraterrestres (La Traductrice et les monstres), les récits proposés par les quatorze auteurs de l'anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu'une créature peut en cacher une autre (En commençant par la faim). Entre lieu étrange (Pied d'ombre) et futur inquiétant (Desdemona), univers parallèles (Les Portes du monde) et île mythique (Légende du premier monde), mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde (La Sixième victime), Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre (Les Rêves de Venn Colomax). Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d'Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s'interroger au final sur ce qui définit l'humain - et donne sens à nos vies. Partenaire de longue date des Imaginales, Mnémos publie chaque année l'anthologie officielle du festival des mondes imaginaires d'Epinal. Anthologiste, directrice de collection, rédactrice en chef de la revue Galaxies de 1996 à 2007 (ce qui lui a valu le Grand Prix de l'imaginaire en 2000), Stéphanie Nicot compte parmi les meilleurs spécialistes des littératures de l'imaginaire. Elle assure depuis sa création, en 2002 à Epinal, la direction artistique du festival Imaginales. Les auteurs : Claire & Robert BELMAS, Fabien CERUTTI, Jean-Laurent DEL SOCORRO, Jean-Claude DUNYACH, Estelle FAYE, Fabien FERNANDEZ, Olivier GECHTER, Anthelme HAUCHECORNE, Gabriel KATZ, Helene LARBAIGT, Patrick MORAN, Adrien TOMAS, Jean-Louis TRUDEL, Elisabeth VONARBURG.

06/2018

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Littérature française

Cendres

Le châtiment de Lucie, ils seraient légion à le justifier au nom des privations, des peurs et des humiliations qui furent le quotidien de quatre années de malheurs... Malheurs dont on s'accorde à penser que Lucie a été grandement préservée en servant chez les Morel (depuis quinze ans, ce qui laisse supposer la confiance et l'estime en lesquelles ses patrons la tenaient ; on peut même dire qu'elle est des leurs, comme un chien appartient à la maisonnée et en quelque façon ressemble à son maître.) Au final, il est clair que Lucie est coupable de trahison. Et ce ne sont pas les exemples de la trahison de Lucie qui font défaut : elle a trahi en acceptant pour salaire l'argent des collabos, elle a trahi en acceptant leurs menus cadeaux quand tant d'autres se voyaient rationnés ou privés, elle a trahi en leur léchant les bottes à longueur de journée, elle a trahi en récurant leurs chiottes... Celle qu'on va tondre, c'est la bonniche des collabos ! Et tous ceux qui sont là, sur la place du Marché à présent inondée de soleil, et que l'évocation d'un tel monstre révulse, attendent de la tonte de Lucie la manifestation d'une justice exemplaire. On peut supposer que ceux qui ne voient pas les choses de cette façon ont jugé préférable de rester chez eux et qu'ils ne sont guère nombreux. Et puis c'est une fête ! Tout ce qu'il y a de plus légitime. Quatre ans qu'on n'a pas fait la fête dans ce pays ! Et il ne sera pas dit que le petit chef-lieu de canton n'aura pas sa tondue, lui aussi !

06/2018

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Poésie

Comme une promesse d'éternité. Oeuvres poétiques complètes

Bernard Mazo s'en est allé pour des vacances sans retour le 7 juillet 2012, sur une plage de la Méditerranée. Cette mer qu'il avait franchie une première fois, à l'âge de vingt ans, avec tant d'autres de sa génération, pour un séjour forcé dans les Aurès. A cet exil en une contrée qui n'était pas la sienne, il survécut grâce à la poésie et à la lecture des poètes, mais il en revint à jamais marqué par la dimension tragique et absurde de l'existence. Dès lors, il éleva sa désespérance à la hauteur d'une morale. La poésie avait sauvé Mazo. Elle ne pouvait donc être que fraternelle. Et il se fit passeur de poètes, collaborant à nombre de revues dans lesquelles il rédigea des centaines de chroniques sur ses grands aînés comme sur ses contemporains. Le tout couronné par une magistrale biographie de Jean Sénac - l'Algérie encore - parue au lendemain de son départ. Ce qui n'empêcha pas Mazo de construire une oeuvre poétique personnelle profonde et d'une grande cohérence dans laquelle, usant d'une langue toujours plus dépouillée, il ne cessa de questionner l'énigme essentielle. S'il n'approcha que tangentiellement - car elle demeure à jamais inatteignable - de l'obscure vérité, du moins fit-il la démonstration que l'homme, par essence foudroyé, par l'écriture se maintient debout. Avec l'amicale collaboration des poètes Jean Orizet, Max Alhau, Jean Poncet et Hamid Tibouchi, c'est toute l'oeuvre poétique de Mazo, dont la rédaction s'étala sur près d'un demi-siècle, qui est rassemblée et présentée ici. Afin qu'elle poursuive sa vie féconde, comme une promesse d'éternité.

06/2018

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Littérature française

Les mauvais lieux de Paris. Suivi des Nouveaux mauvais lieux de Paris

De "mauvais lieux", jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Epoque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons doses et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power. Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des "mauvais lieux" s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un "mauvais lieu" : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée. Partant du principe selon lequel "le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour", c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. A l'heure de l'Internet, ce récit dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale – paraît aussi moite que rafraîchissant... Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au "trou des Halles" donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

05/2017

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Actualité et médias

Un printemps russe

Le traitement systématiquement négatif de la Russie dans les médias français et occidentaux est indiscutable : corruption, guerres dans le Caucase, atteinte aux droits de l'homme, opposition politique interdite, attentats à Moscou, discothèques qui brûlent, démographie qui s'effondre, minorités sexuelles menacées... Même lorsque la Russie mène seule une guerre juste en Syrie contre ce danger pour la France qu'est l'Emirat islamique, comme les derniers attentats nous l'ont démontré, les médias s'en prennent au Kremlin qui serait une menace pour la paix et la sécurité. Ce traitement médiatique n'est pas le fruit du hasard. Il est en réalité l'une des facettes de la guerre totale menée contre la Russie renaissante. Une guerre qui monte en intensité au même rythme que le réveil russe bouscule l'agenda voulu par des élites occidentales souhaitant imposer à la Russie, comme à l'Afrique ou l'Amérique du Sud, une occidentalisation forcée sous domination morale, politique, économique et spirituelle américaine. Une guerre qui traduit l'emprise quasi totale sur le monde médiatique, politique et intellectuel français d'une nouvelle idéologie, l'atlantisme, cette variante européenne du néoconservatisme américain. Notre pays doit briser cette dynamique qui l'engage sur une trajectoire extrêmement risquée pouvant mettre en péril sa sécurité et même son existence. La France doit ressurgir par une nouvelle trajectoire stratégique et historique qui lui permette d'initier son retour dans l'histoire. Elle pourrait pour cela prendre modèle sur la Russie dont chacun pensait, au coeur de cet hiver 1999, qu'elle était au bord de la disparition, alors que le pays allait, au contraire, connaître une incroyable renaissance, que l'on peut qualifier de printemps russe.

05/2016

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Romans de terroir

Un été, puis un autre

Plein été ! Un bel été du tout début des années 1950. Jacques, élève officier radio arrive en permission dans le village proche des bords de Loire où sa mère s'est retirée. Après la rupture de ses fiançailles, il a besoin de réfléchir sur son avenir, au-dessus duquel plane l'éventualité d'un départ pour l'Indochine. Monique a dix-huit ans. Fille d'agriculteurs très attachée à sa famille, elle aspire cependant à quitter le travail de la terre, pour trouver un emploi en ville ou peut-être même dans la capitale, afin de vivre comme Paulette, une mère de famille parisienne qui vient en vacances chaque année, et qui la fascine. Entre Jacques et Monique naîtra une grande passion, qui laisse entrevoir à la jeune fille la possibilité de réaliser son rêve. Mais la lointaine guerre d'Indochine aspirera Jacques à elle. Qu'adviendra-t-il après son départ ? Les intrigues de la tante de Monique en vue de la marier au fils d'un châtelain - un intellectuel sans vocation précise mais qui héritera un jour de la fortune de son père - aboutiront-elles ? En tout état de cause, Monique dispose d'une force de caractère qui devrait lui permettre d'éviter le sort d'Yvette, sa meilleure amie, que la pesanteur des moeurs et de la morale d'alors chassera vers la région parisienne. Près de trente de personnages secondaires constituent la toile de fond de cette fresque sociale, l'un d'eux - un improbable chauffeur de taxi - sera le «go between» entre les quatre lieux principaux où se déroule l'action : le village ; la petite ville du bord de Loire ; le chef-lieu du département ; le manoir du châtelain, et sera l'involontaire messager du destin qui brusquera le dénouement.

06/2015

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Histoire de France

La lumière après les ténèbres. Le lac Majeur après Auschwitz-Birkenau

Ce récit de la déportation à Auschwitz d'une jeune fille juive de bonne famille, âgée de moins de vingt ans, s'étend du printemps 1944 au printemps 1945. C'est-à-dire depuis son arrestation à Paris par la police française jusqu'à sa libération dans une Allemagne livrée au chaos et à son rapatriement en France en avril-juin 1945. Dès les premières pages, on est pris par cette écriture à la fois modeste et authentique qui témoigne de manière poignante de l'immense souffrance de la déportation et du génocide. A côté de tant de récits de survivants, celui-ci frappe par sa simplicité, sa sincérité, sa rigueur psychologique et morale. Evitant toute enflure, l'auteur décrit successivement son itinéraire de Paris à Auschwitz, la vie au camp, les circonstances qui lui ont permis de survivre en échappant aux sinistres «sélections», ses compagnes de malheur et l'amitié qui les lie entre elles — un facteur essentiel de leur survie —, puis l'évacuation d'Auschwitz et les terribles marches de la mort vers divers camps de Silésie, de Saxe ou de Brandebourg, enfin l'errance entre troupes russes, débris allemands et prisonniers français libérés dans l'univers hallucinant de l'Allemagne année zéro. Il s'agit donc 1à d'un document d'une qualité rare. On en admirera la précision, érayée par les notes prises au retour de la déportation, ainsi que la justesse de ton, d'autant que dans son récit l'auteur a gardé la fraîcheur de ses dix-neuf ans. Bref, un livre qui, loin de faire double emploi avec les innombrables témoignages déjà publiés, aide à mieux comprendre et à mieux sentir la tragédie du génocide dans les ténèbres du III` Reich.

06/2015