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Guyane

La Guyane entre Terre et Mer

La Guyane c'est avant tout, un trésor de biodiversité. Il y a par exemple autant d'espèces de fourmis sur un seul arbre de la forêt amazonienne que dans toute la Grande-Bretagne. On recense 4 fois plus d'espèces d'amphibiens en Guyane que dans toute la France continentale ; idem pour les reptiles (dont font partie les tortues, les caïmans et les lézards). Quant aux oiseaux, on en compte 700 espèces, bien plus que l'Europe entière. Voilà pour la Faune. Pour la Flore, c'est encore plus impressionnant. Selon le WWF, "En moyenne, on retrouve dans 1 hectare de forêt guyanaise plus d'espèces de plantes que dans l'ensemble de l'Europe continentale" . Voilà de quoi faire saliver les amateurs de belles balades, curieux du vivant, passionnés de la nature qui nous entoure. Au cours des 23 balades que comporte ce guide, vous découvrirez quelques-unes des plantes et espèces d'animaux, spécifiques de cette région. Il est tout à fait possible de marcher en Guyane en toute autonomie si on suit les chemins de ce guide qui vos emmène sur les plages, dans les marais, dans les savanes, sur les îles et au coeur de la forêt équatoriale. La Guyane, c'est aussi une partie de notre histoire. Celle du bagne notamment avec les affaires Dreyfus ou Seznec et les évasions de Papillon. C'est aussi la quête de l'or. Le littoral guyanais se laisse ainsi découvrir au fil de 23 balades à la recherche d'un patrimoine naturel et historique unique. L'application mobile vous suit sur le chemin. SURVOLEZ les balades en 3D

03/2023

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Croatie

Croatie + Mostar et Kotor. Edition 2023-2024

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Fascinante transition entre Europe centrale et Méditerranée, carrefour de cultures diverses, la Croatie est multiple. Avec ses criques paradisiaques, ses côtes constellées d'îlots, ses parcs naturels et ses villes au patrimoine époustouflant, ce pays ne laisse personne indifférent. Dans Le Routard Croatie, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir le pays à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (parcourir Gradec, la ville haute de Zagreb, qui garde l'atmosphère des villes d'Europe centra, se laisser envoûter par les sons produits par l'orgue maritime de Zadar, Kor ula, assister à un spectacle de moreska, la danse des épées...), des visites (admirer la splendeur baroque de Vara din, petite ville dont l'unité architecturale est remarquable, visiter Rovinj, le bijou de l'Istrie, à Pore , adorable petite ville d'Istrie, visiter la basilique euphrasienne et admirer ses mosaïques byzantines...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 50 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir la Croatie hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Renaissance

Le rêve brisé de Charles Quint

Ambitions et limites du maître de l'empire " où le soleil ne se couchait jamais ". Marignan, 1515. François Ier est le grand vainqueur de cette mémorable bataille, et son succès érige la France en première puissance européenne. Mais en quelques années, l'équilibre des pouvoirs se renverse totalement : en 1519, Charles Quint ravit le trône impérial au roi de France et, en 1525, il le bat à Pavie et le fait prisonnier. Dès lors, plus rien ne semble s'opposer à ce que l'empereur victorieux devienne le maître absolu de toute l'Europe. Son ambition est désormais simple : revenir à une parfaite unité chrétienne en restaurant un empire universel sur le continent. S'appuyant sur une historiographie renouvelée, cet ouvrage passionnant éclaire d'un jour nouveau son véritable dessein politique, et montre qu'il s'est joué en trois temps. De 1525 à 1529, le Habsbourg s'évertue à ravaler définitivement la France (ce qu'il parvient à faire lorsque le roi Très Chrétien perd la bataille de Landriano). De 1529 à 1540, l'héritier des rois Catholiques touche son espoir du doigt car le Saint Empire rayonne sur l'Europe, et semble alors capable de rétablir durablement la paix. Mais de 1540 à 1545, l'empereur, malade et vieillissant, s'enlise dans divers conflits (Allemagne, Turquie, etc.) et ne parvient pas à endiguer les guerres de religion qui ne cessent de prendre de l'ampleur. Avec le talent narratif qu'on lui connaît, Guillaume Frantzwa analyse la façon dont le rêve impérial paraît triompher, avant d'être définitivement battu en brèche durant la deuxième moitié du règne de Charles Quint. Une synthèse essentielle.

09/2022

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Autres

Habermas, l'européen cosmopolite et historien de la pensée post-métaphysique

En s'opposant rigoureusement aux nationalistes et aux souverainistes de tout bord, Jürgen Habermas, disciple d'Adorno et fondateur de la "seconde génération" de l'Ecole de Francfort, a pendant les dernières décennies et surtout depuis le Traité de Maastricht, enrichi les débats de la philosophie politique contemporaine par un grand nombre de contributions et de réflexions sur l'Europe et l'idée européenne qui sont l'objet de la première partie de cet ouvrage. Dans ces écrits, il esquisse non seulement l'utopie concrète d'une Europe d'Etats post-nationaux, reliés entre eux par une Constitution européenne garantissant les libertés, la justice et l'Etat de droit, mais il plaide aussi en même temps pour une "conscience européenne" ayant la vocation de substituer les traditionnelles convictions et consciences identitaires des nations. Il s'agit de substituer progressivement, l'Etat-nation traditionnel républicain, devenu de plus en plus "obsolète", par une Union européenne devenue une union d'Etats "post-nationaux". Simultanément, Habermas se fait aussi l'avocat d'un renouveau de la démocratie, de plus en plus menacée par les populismes et les régressions anti-démocratiques constatées dans les pays néo-libéraux à représentation parlementaire indirecte, qui ne peut se faire que par la participation directe des citoyens à la gestion des affaires de la cité. Dans la seconde partie de l'ouvrage, l'auteur analyse en profondeur, en les résumant, les travaux et recherches récents consacrés par Habermas, ce penseur rationaliste et cosmopolite très inspiré par Emmanuel Kant, à la pensée post-métaphysique, à la philosophie de la religion et aux effets produits, dans l'histoire de l'Occident, par la tension permanente entre foi et savoir.

02/2021

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Papauté

Pie VII

Le pape qui résista à Napoléon Ier. Depuis la biographie publiée à la fin des années 1950 par Jean Leflon, aucun ouvrage scientifique n'a été consacré la vie de Pie VII, pape de 1800 à 1823. Tous nos contemporains le connaissent pourtant au moins de vue puisqu'il est figuré bénissant Napoléon 1er dans le fameux tableau de Jacques-Louis David, qui représente le monarque en train de couronner Joséphine, le 2 décembre 1804. Moine bénédictin ouvert aux Lumières, évêque de Tivoli puis d'Imola, cardinal proche de Pie VI, Barnabé Chiaramonti dut faire face durant son épiscopat à l'invasion française en Italie de 1796-1797. Devenu pape, après avoir conclu le concordat de 1801, il tint tête à Napoléon pour préserver l'indépendance spirituelle de la papauté, ce qu'il paya d'un long exil à Savone puis à Fontainebleau (1809-1814). Sa résistance à l'Empereur et les voyages qui lui firent traverser la France à plusieurs reprises lui valurent, après la chute de l'aigle impérial, une renommée immense et sans précédent en Europe. Cette biographie, en s'appuyant sur les nombreux travaux scientifiques des dernières décennies et sur des sources originales, renouvelle l'image de ce pape qui fut aussi celui de la première (1801-1809) et de la seconde Restauration romaine (1814-1830). Pie VII présente en résumé une figure à la fois vigoureuse et modérée dont les décisions, en ce qui concerne les rapports du Saint-Siège avec les puissances civiles et séculières de l'Europe, ont joué un rôle déterminant dans l'histoire du XIXe siècle. La biographie de référence.

04/2022

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Géopolitique

Le combat de l'Ukraine

Ce 24 février 2022 l'Ukraine fait irruption dans la conscience occidentale. L'invasion de son territoire par les troupes russes suscite une résistance héroïque qui force le respect. Mais le philosophe de Kiev Constantin Sigov nous alerte : c'est le sort de l'Europe qui est en jeu ! Il s'agit de reconnaître que la guerre en Ukraine est un avatar de la tragédie qui, au XXème siècle, a soumis le peuple russe au joug du totalitarisme soviétique avec son cortège de mensonges et de crimes. Elle est le retour de ce que le maître actuel du Kremlin s'emploie à refouler. Constantin Sigov a scruté, au long de la décennie passée, le lent dégagement qui s'opérait dans son pays, pour sortir des ornières du soviétisme. Relire les textes qu'il écrivit alors, comme le propose ce volume, c'est prendre la mesure d'une continuité. Celle des événements, puisque l'invasion russe a commencé avec l'annexion de la Crimée et la guerre du Dombas. Celle de la force de résistance des Ukrainiens, car le présent plonge ses racines dans le combat pacifique qui animait, en 2013, les foules réunies sur la place du Maïdan. Plus largement, aujourd'hui comme hier, on meurt en Ukraine pour la liberté contre l'asservissement des consciences, pour la vérité contre le mensonge. En un mot, qui fut le mot d'ordre de la révolution de 2013, on meurt pour la dignité. Oui, le combat actuel sur le flanc est de l'Europe déborde résolument le sol ukrainien. La visée de ces pages est de le faire reconnaître en proposant au lecteur un exercice de mémoire et de clairvoyance.

01/2023

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Actualité médiatique France

Grandeur et décadence de la maison Lagardère

Lagardère. Un nom mythique. Un patronyme français aussi célèbre que Dassault et Michelin. Matra n'est qu'une petite entreprise d'armement quand Jean-Luc Lagardère en prend les rênes en 1963. Le capitaine d'industrie côtoie les hommes politiques les plus influents, du gaulliste Georges Pompidou au socialiste Pierre Mauroy. Il enchaîne les succès. Les victoires de Matra aux 24 heures du Mans, Europe 1, naguère première radio de France, l'acquisition d'Hachette, la création d'EADS, maison mère de l'avionneur européen Airbus... . Puis vient le temps des revers. Echec de la privatisation de TF1, fiasco du club de foot du Racing, faillite de la chaîne La Cinq... Et dans la famille Lagardère, vie privée et professionnelle s'entremêlent, se confondent. Quand l'héritier Arnaud Lagardère sombre dans le coma après un accident de voiture sur les routes normandes, en 1981, son père négocie avec les socialistes la nationalisation de Matra. L'empire bascule en 2003 à la mort brutale de Jean-Luc Lagardère. Son fils, élevé selon les "Mémoires pour l'instruction du Dauphin" écrites par Louis XIV, prend sa suite. Il se désengage d'EADS et de la presse, investit dans le sport... Sans grand succès. Il rencontre sa deuxième femme, Jade, un mannequin de près de trente ans plus jeune que lui. On le dit dilettante. On prédit sa chute car il croule sous les dettes. Face aux attaques, Arnaud Lagardère sauve sa peau grâce à deux milliardaires, Bernard Arnault et Vincent Bolloré, qui lorgnent sur les dernières pépites du groupe : Hachette, Paris Match, Europe 1. La fin de l'illustre maison familiale semble proche...

02/2022

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Ouvrages généraux

L'année du Roi 1848. Léopold 1er, l'apogée d'un règne

Au moment où l'Europe se perd en révolutions et où les trônes s'effondrent (France, Autriche, Prusse...), la Belgique rayonne et Léopold 1er, oncle de la Reine Victoria, prodigue ses conseils. Son prestige est grand, à tel point qu'il est pressenti pour prendre la tête de la Confédération germanique, mais il préférera rester à la tête de son pays dont la Constitution devient un modèle. 1848. La révolution, en février, chasse Louis-Philippe de son trône. Dans la foulée, les autres monarchies européennes vacillent. C'est le " printemps des peuples " qui s'étend de l'Allemagne à l'Italie, en passant par l'empire des Habsbourg. Celui qui menait la diplomatie européenne au nom des monarchies et du conservatisme, Metternich, est chassé et condamné à s'exiler honteusement. Au milieu de la tourmente, la Belgique, indépendante depuis seulement dix-huit ans, donne l'exemple étonnant d'un pays en paix, jouissant des libertés qu'une constitution libérale lui procure et mettant en oeuvre des réformes sociales inédites. Un pays où bals et réceptions à la Cour de Bruxelles sont l'exception brillante en Europe. Un homme personnifie cet Etat et le défend avec sagesse et ténacité´ : le roi Léopold Ier, qui usera de toute son influence et de son volumineux carnet d'adresses pour maintenir la Belgique dans la voie de la prospérité et lui éviter l'annexion par la France comme l'auraient souhaité plusieurs figures marquantes de la IIe République. Au milieu du long règne de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, roi des Belges, 1848 est sans conteste l'année du roi.

06/2024

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Revues Ethnologie

Ethnologie française N° 2, juin 2023 : Qu'est-ce qu'un drapeau

Fondée par Jean Cuisenier en 1971, Ethnologie française est depuis ses débuts le porte-parole de la recherche en train de se faire, comme le témoin des débats contemporains de l'anthropologie de la France, des pays francophones et depuis une quinzaine d'années de l'Europe. Elle dialogue avec les disciplines voisines, histoire, sociologie. L'élaboration de chaque numéro est confiée à un rédacteur invité ". Celui-ci oeuvre à la présentation de travaux d'anthropologie, ou issus des disciplines voisines - sociologie et histoire - qui éclairent un thème singulier. Chaque numéro spécial éclaire une thématique particulière en s'appuyant sur des enquêtes de terrain. Chaque livraison comprend aussi des varias, des articles spontanément soumis à la rédaction. Les articles sont évalués de façon anonyme par deux relecteurs choisis au sein du comité, ou en fonction de leurs compétences dans le domaine traité. Ouvrant ses pages à des auteurs étrangers (un tiers des articles parus), la revue a une vie et une visibilité au-delà de l'Hexagone. De plus, elle centre chaque année un de ses numéros sur un pays d'Europe. Ethnologie française est une revue de référence dans les sciences sociales francophones. Grâce aux articles publiés depuis plus de quarante ans, elle est à la fois une mémoire de la recherche, un lieu d'ouverture à des thèmes émergents. Elle accueille des chercheurs confirmés et des jeunes en cours de formation. Elle participe à l'animation des débats de la discipline. Revue de la société d'Ethnologie Française publiée avec le concours de l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS, du Centre National du Livre et de l'université de Paris Ouest Nanterre La Défense.

08/2023

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Romans historiques

Pierre de scandale. Le roman de Calvin

Un Français âgé de vingt-sept ans arrive un jour de l'année 1536 à Genève, ville que l'on dit la plus sale et la plus paillarde d'Europe. Son nom: Jean Calvin. Avant d'en devenir le maître, il livre une lutte à mort contre les ennemis de l'intérieur, ceux-là même qui l'ont accueilli, et contre ceux de l'extérieur, parmi lesquels ses anciens amis catholiques qui tentent de l'anéantir. Pour cela, ces derniers possèdent une arme de destruction massive: la peste. Car cette Cité de Dieu, Jérusalem nouvelle, devient le havre de ces hérétiques que l'on appelle "protestants". Si Calvin crée pour eux une ville cosmopolite, pour beaucoup de Genevois il reste "le Français", un étranger, un homme à abattre, pourfendeur de leurs libertés et juge de leur quotidien, qui leur impose jusqu'à la couleur des vêtements et la forme des chaussures. Désormais, catholiques et protestants forment deux blocs qui se font face. Dans un camp comme dans l'autre, il y a des excommuniés, des résistants. L'âpre théorie des guerres de religion peut commencer de dévaster l'Europe. On sait qu'en France le protestantisme restera la religion d'une élite de vaincus. De son enfance à son apogée, Calvin raconte l'Histoire qu'il traverse et celle qui le traverse. Il livre ses choix, ses doutes, ses moments de grâce et de courroux, avec la cadence folle d'un homme à la fois offensif et bienveillant, impétueux et sensible. Un récit historique, familier et violent, où Nicolas Buri dépeint des personnages saisissants d'humanité.

03/2009

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Romans historiques

D'or, de sang et de soie

Un nom sème encore l'effroi quinze siècles plus tard... Attila. Venu des confins de l'Asie, il n'était pas le sauvage qu'on imagine. Un pillard, un formidable pillard, qui va voir son aura pâlir sur les Champs Catalauniques. Lui-même ne croit plus en son étoile lorsqu'il fuit devant Rome, alors que l'objet de son ambition est à portée de main. Il ravage tout le nord de l'Italie et rentre en son ordou, en Pannonie. Ce sera sa dernière soirée de gloire parmi son peuple, sa dernière nuit d'amour qui aboutira à une mort étrange. Et à son enterrement grandiose et secret. Que vont devenir ses fidèles et sa multiple descendance ? Que va devenir la princesse Khazar qui a partagé sa couche lors de cette nuit tragique ? Jeune et aventurière, elle va créer la surprise. Il lui faudra une main de fer pour mener, dans la steppe déserte, une horde qu'elle construit patiemment, à l'écart, dans les plaines du nord de l'Europe. Alors, grossie de milliers d'âmes, elle déferlera sur le sud, vers la Khazarie. Dans ce monde en gestation, où le nomade brandit encore le fer et le feu, quel est l'objectif de cette femme, Orca, Khanoun de l'Orkastan, écartelée entre raffinement et sauvagerie ? Vers quel destin enverra-t-elle sa fille Gegheen Tsets et son fils Svarog ? De la Hongrie, dans le centre de l'Europe, aux confins de l'Inde et de la Chine, le quotidien de trois générations d'hommes, de femmes de pouvoir, balayé par la haine, l'amour, la trahison, l'ambition.

09/2015

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Tourisme étranger

Dictionnaire amoureux des îles

Un Dictionnaire amoureux qui marie l'Odyssée et le plus contemporain de notre actualité, Thomas More et les archipels menacés par le réchauffement climatique. On vagabonde, on rêve, on frissonne, on se souvient. Les îles pourraient bien être chemins de vérité. Ce n'est pas parce qu'il a bourlingué, du Groenland à la Polynésie, du Japon au Chili, qu'Hervé Hamon est un collectionneur de cartes postales. Et ce n'est pas parce qu'il aime naviguer que les cocotiers et le sable blanc le fascinent. L'île, avant l'île, c'est le voyage vers l'île. Avec tous les imaginaires inimaginables. Celui du conquérant, de l'exilé ou du migrant, du naturaliste ou du missionnaire, du négrier ou du pirate, celui du déporté, celui de qui se rêve roi d'un monde pur. Celui qui quitte une île pour une autre. Les îles ne sont pas des navires à l'ancre mais des montagnes émergées, quand bien même elles ne dépassent que de quelques mètres. Elles sont la plaque sensible de notre monde cerné d'eau, elles racontent nos convoitises, nos guerres, nos croyances, nos espoirs. Elles nous parlent d'écologie et de mondialisation autant que de distinction et de solitude. Pas étonnant que la littérature s'en soit emparée. Melville aux Marquises, Hugo à Guernesey, Tchékov à Sakhaline, Perec à Ellis Island, Albert Londres à l'île du diable, Soljenitsyne à Solovki, Dumas à If, Césaire ou Glissant à la Martinique, et ainsi de suite. Ce dictionnaire amoureux va de Fred et de Philémon sur le A d'océan Atlantique, à Robinson sur Juan Fernandez (où Defoe, du reste, n'a jamais mis les pieds).

11/2020

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Critique littéraire

Flaubert

Je porte en moi la mélancolie des races barbares, avec ses instincts de migrations et ses dégoûts innés de la vie, qui leur faisait quitter leur pays, pour se quitter eux-mêmes. Dans cette déclaration de Gustave Flaubert (1821-1880), qu'y a-t-il de vrai ? Le migrant, à part le grand voyage en Orient et quelques escapades en Bretagne, en Angleterre ou en Corse, a surtout vécu dans le "trou" qu'il s'est "creusé" à Croisset, sa demeure normande, où il écrit son ouvre et où il meurt foudroyé. Peut-on se fuir soi-même, bien qu'on professe la poétique de l'impersonnalité ? Peut-on lâcher son siècle ? Le détester, oui, lui préférer une Antiquité imaginaire, certes, mais Flaubert, comme tout le monde, est entraîné dans les tourbillons du temps. Son ouvre portera cette double marque : le rêve carthaginois d'un monde flamboyant à jamais disparu mais recréé et la peinture vengeresse du siècle de Monsieur Prudhomme et du pharmacien Homais. Michel Winock porte un regard d'historien sur cette vie tout entière vouée à la littérature. Il raconte l'enfance créative de l'écrivain, le suit dans ses pérégrinations de jeunesse, décrit ses amours tumultueuses, l'accompagne dans les salons parisiens et met en scène sa ferveur dans l'amitié - Maxime Du Camp, George Sand, les Goncourt, Zola, Daudet, Maupassant, Tourgueniev... Son dégoût proclamé de la vie, Flaubert ne l'a transcendé ni par l'expérience amoureuse (somme toute décevante), ni par la foi en Dieu (il est incroyant), ni par quelque idéal politique (scepticisme revendiqué), mais par la religion de l'Art, dont il fut un pèlerin absolu.

03/2013

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Histoire de France

Hexagone. Sur les routes de l'Histoire de France

Le principe de ce livre est de suivre, du VIe siècle avant Jésus-Christ à nos jours, les mouvements des peuples qui se sont peu à peu rassemblés, autour d'une idée qui deviendra la France. « Les routes de l'histoire de France » : 26 itinéraires que nous suivons, au fil des siècles, comme une véritable épopée. Tout commence par une histoire d'amour entre le chef des Phocéens débarqué dans le Sud pour y créer des comptoirs de commerce et la fille du chef des Segobriges, qui vivent à cet endroit. Résultat : au lieu d'une guerre, un mariage… et la construction de Marseille, première ville de ce que deviendra la Gaule… À propos, saviez-vous que ce sont les Romains qui nous ont baptisés Gaulois ? « Galli, Galli ! » hurlaient-ils quand Brennus, venu de l'Yonne avec ses guerriers celtes, mettait le feu à leur cité au IVe siècle av. J.-C. Et à propos de Celtes, saviez-vous qu'un trésor celtique inestimable, découvert récemment, est enterré en Bourgogne ? Et qu'à la même époque, il y avait un trafic formidable sur la Seine, les bateaux transportant le précieux étain venu de Cornouailles ? Voilà qui attirait de multiples tribus gauloises, en quête de nouvelles richesses ! Ainsi suivons-nous les migrants, sur les routes de l'étain, de l'ambre, du sel et du fer… Lorànt Deutsch le baladin se promène avec jubilation dans toutes les époques, conteur inspiré mais aux sources sérieuses (dûment répertoriées à la fin de l'ouvrage). Nous voyons Charles Martel vaincre les Arabes à Poitiers… pour récupérer l'Aquitaine, Louis XIV traverser son royaume avec un orchestre qui lui interprète la musique de Lully ; nous perçons les secrets des citadelles cathares, et de La Rochelle se proclamant État protestant. Nous assistons à la naissance du chemin de fer, qui fit abandonner l'entretien des routes… sauvées par le vélo et l'automobile ! Chaque siècle apporte ses villes-étapes, ses événements et leurs traces palpables. Avec Lorànt Deutsch, empruntez les voies romaines, les fleuves et les chaussées de monsieur Mac Adam, et savourez les découvertes d'un parcours qui, peu à peu, prend la forme de l'Hexagone.

09/2013

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Histoire internationale

L'Afrique, enjeu de l'histoire. Afrocentrisme, Eurocentrisme, Sémitocentrisme

L'Afrique, enjeu de l'histoire: Afrocentrisme, Eurocentrisme, Sémitocentrisme et les deux ouvrages précédents Tarana ou l'Amérique précolombienne: un continent africain et Bakari II 1312, Christophe Colomb 1492 à la rencontre de l'Amérique appartiennent à une même trilogie. Ils prennent en compte les acquis exposés dans La révolution ramakushi ou l'archéologie linguistique et culturelle de la préhistoire spirituelle et intellectuelle de l'humanité sur la planétarisation récurrente de la terre opérée par la navigation transocéanique et la mondialisation à partir des XIIIe-XVe siècles, d'une histoire partagée de l'humanité. Il s'agit de travaux qui portent, en particulier, sur le passé des civilisations et des navigations nilo-transatlantiques. Celles-ci ont commencé à prendre forme dès la préhistoire, sous l'action des navigateurs et migrants natifs africains, qui ont emprunté les corridors balisés par les vents et courants du Nord et du Sud équatorial, menant des côtes africaines aux terres de l'Outre-Atlantique et du Pacifique américain. Ces civilisations maritimes se révèlent aujourd'hui, des deux côtés de l'océan, à travers des réseaux portuaires, des zones de débarquement, des aires de peuplement, des métropoles spirituelles et politiques, des espaces de pouvoir royal et impérial parfaitement identifiés, grâce à une archéologie linguistique et culturelle, systématiquement mise à jour pour la première fois. C'est grâce à ces données et à la problématique qu'elles justifient que s'organisent ici la lecture critique et le débat continué sur l'appropriation de l'Histoire que réouvrent un certain nombre de publications dont: Black Athena: The Afroasiatic Roots of Classical Civilization de Martin Bemal ; Black Athena Revisited, édité par Rogers Mac Lean et Mary Lefkowits et publié en 1996, par Chapel Hill, à Londres ; Afrocentrism: Mythical Pasts and Imagined Homes de Stephen Howe, publié à Londres en 1990; Afrocentrismes: L'histoire des Africains entre Egypte et Amérique édité par J. P. Chrétien, E-X Fauvelle-Aymar et H Perrot. Cette controverse qui peut paraître obsolète est un phénomène dormant, qui se réveille par intermittence. Les données inédites qui sont avancées dans ce livre et la trilogie à laquelle il appartient, visent à élargir les perspectives.

05/2010

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Poésie

La source de lumière

Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d'art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živancevic nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l'intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence. Stavroula Bellos. Nina Živancevic poursuit dans son nouveau recueil de poésie La source de lumière le chemin de ses receuils précédents mais avec cette fois-ci avec un souffle politique semblable à celui d'Allen Ginsberg (dont elle fut l'assistante). En sa qualité de poète transnationale, elle évoque sa vie à Paris, marquée par la réalité française concernant la situation des migrants tout en se souvenant de son passé à Belgrade et de la Yougoslavie et de ses guerres civiles. Elle nous parle aussi de New York, des Etats-Unis confrontés à la question de la gentrification, mais aussi des évènements en Syrie et en Afghanistan. Nous sommes enfin émerveillés par ses pensées sur la Grèce Antique, sur les philosophes comme Nietzsche, Freud, Hannah Arendt, etc. Biljana D. Obradovi ? . Parfois poésie dit ‘didactique', parfois poésie-essai, parfois poésie d'images, parfois poésie du quotidien, presque toujours poésie dédiée à d'autres - l'écriture comme conversation, réponse, ouverture d'un dialogue futur. Cette compilation de textes par l'auteure Nina Zivancevic reflète une vie de rencontres intellectuelles, de rencontres produites à travers la musique (Lou Reed et John Cage) et des livres (Walter Benjamin ou de Kafka). Ses poèmes nous ouvrent sa porte, nous invitent à entrer et à voir et revoir ce que les livres, la musique, la cuisine, l'art plastique et les idées d'autres artistes ont légué à la poésie contemporaine. Jennifer K Dick. Illustration de couverture : Mihailo Stanisavac

09/2021

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Essais

Migration africaine (psychothérapie, transe médiumnique et réflexions)

Si la société africaine était idéale, nous ne serions peut-être pas des migrants. Mais dans nos villages, contrairement à ce qui se passe dans notre pays d'accueil, les vieux sont prêts à donner plus de sens à notre histoire. Or l'histoire, elle aussi, fait partie d'un héritage légitime que chacun devrait revendiquer. Alors, le respect naturel de l'aîné et celui des vieux en particulier, permet aux plus jeunes de reconnaître leur place ainsi que la fonction qui leur est assignée. Il devient plus facile de respecter l'autorité de ceux qui sont appelés a indiquer les limites à ne pas dépasser. Ainsi, chacun joue son rôle pour le mieux, ce qui garantit la sécurité de l'ensemble et renforce le pouvoir de l'union. Les gestes inconséquents sont passablement limités, dans la mesure où les vieux et les personnes idoines, selon le cas, garantissent les normes dans chaque domaine. Si tout le monde protégaient des valeurs comme celles-là, elles mériteraient plus que certaines vieilles bâtisses dont on troque l'euthanasie contre de grosses sommes d'argent, le titre de patrimoine de l'humanité. Oui, la reconnaissance et le respect du rôle de chacun devraient faire partie des patrimoines de l'humanité. Et là, le primitif risque d'avoir raison. " Méfieuh Meido Hermine " Quand ceux qui se disent civilisés perdront leur âme en gagnant le monde, viendra le jour où ils se précipiteront d'aller la chercher chez ceux qu'ils avaient de tout temps traités de primitifs. " Alexandre Almeida A propos des meugnissies, guérisseurs au parcours chamanique : " Pourtant, personne n'a jamais prétendu que tous les fous africains deviennent des guérisseurs, ni que tous les guérisseurs africains sont des anciens fous. Comme partout, il existe plusieurs classes de guérisseurs. Mais, je tiens à souligner ici que chaque personne est unique. Et dans un cadre propice, les expériences initiatiques contribuent, à leur manière, à valoriser la particularité de l'intéressé. Elles lui confèrent la force de se démarquer et d'assumer son destin à partir d'une nouvelle base. Le mérite de ce genre de prise en charge est sa fonctionnalité sur mesure. " Félicité Filliez

07/2021

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Sociologie urbaine

Sans-abris au coeur de la ville. Rendre visible, comprendre, alerter pour réagir

Cet ouvrage témoigne d'une volonté de transmettre un regard, de faire connaître, de rendre visible les invisibles de la rue. Il ne s'agit pas d' une enquête sociologique, ni d'un reportage, mais de l'observation du réel, appuyée par l'expérience d'un engagement dans une action collective de plusieurs décennies. Mais au-delà de rendre visible l'auteur contribue à produire la connaissance indispensable pour peser sur les orientations politiques et les décisions qui en découlent. L'engagement des associations, des militants, des riverains parfois et des personnes concernées est le plus souvent, dans un dialogue avec les pouvoirs publics, à l'origine de la construction des réponses possibles. Il y en a de nombreuses, souvent entravées par des questions partisanes, parfois par des prises de position idéologiques, comme celle qui considère que chaque action positive en faveur des exclus et des étrangers serait source d'appel d' air. Une posture qui permet de nier que la " crise des migrants " est en réalité la crise de l' accueil. C'est l'absence de connaissance qui empêche d' ancrer la lutte contre le mal logement dans une dimension transversale, à l'heure où elle devrait s'inscrire dans un mouvement et une volonté globale de résolution des crises des institutions, psychiatriques, judiciaires, pénitentiaires et de la protection sociale... Les réponses relèvent le plus souvent du bon sens et de l'intérêt général : utiliser les friches et la vacance immobilière pour ne pas gaspiller des moyens, élaborer des réponses en direction des enfants et de leurs mères, mettre en service un habitat temporaire digne et de qualité pour attendre des jours meilleurs. Les réalisations prennent de plus en plus une place dans la Cité, et c'est bien. Certes, il reste beaucoup à faire. L'imagination des associations, trop souvent contraintes dans une multiplication d'appels à projets élaborés de manière administrative ou technocratique, mérite d' être encouragée. La reconnaissance de la réalité de la rue est indispensable et doit être le préalable à l' affirmation collective d' une volonté de changements réels vers plus de justice sociale.

11/2023

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Histoire internationale

Tarana ou l'Amérique précolombienne un continent africain

Tarana ou l'Amérique précolombienne, un continent africain, comme Bakari II (1312) et Christophe Colomb (1492) à la rencontre de l'Amérique publié en 1992 et L'Afrique, Enjeu d'Histoire, appartiennent à une même trilogie. Celle-ci porte principalement, et de propos délibéré, sur la planétarisation de la Terre, la mondialisation de l'Histoire, sur le passé des civilisations et des navigations nilo-transatlantiques permanentes. Elles ont commencé à prendre forme dès la Préhistoire, sous l'action des navigateurs et migrants natifs africains qui empruntent les corridors balisés par les vents et courants du Nord et du Sud Équatorial, menant des côtes africaines aux terres de l'Outre-Atlantique et du Pacifique américain. Ces civilisations maritimes se révèlent aujourd'hui, sous nos yeux, des deux côtés de l'Océan, à travers la géographie historique encore omniprésente et l'onomastique des noms yoruba, mandeng, lebu wolof, bantu, namib, numides, méditerranéens, ghanawa, soninke, tunca, inca, kumashi, akan, de territoires et de populations ; la cartographie des réseaux portuaires utilisés, des zones de débarquement, des aires de peuplement, des métropoles spirituelles et politiques, des espaces de pouvoir royal et impérial, parfaitement identifiés, grâce à une archéologie linguistique et culturelle, systématiquement mis à jour pour la première fois. La publication de la Révolution Ramakushi ou l'Archéologie linguistique et culturelle de la Préhistoire spirituelle et intellectuelle de l'Humanité, dont les découvertes alimentent la trilogie nilo-transatlantique, constituait une invite à inventer non seulement la Préhistoire ou l'Antiquité, mais " une nouvelle Histoire ", libérée des préoccupations et des dérives idéologiques qui l'obscurcissent. Tarana ou l'Amérique précolombienne, un continent africain renouvelle et refonde par ses découvertes un chapitre important de l'Histoire. Il marque une rupture définitive avec un américanisme qui a longtemps récusé ses origines véritables, du fait des enjeux que porte son histoire, depuis la conquête à partir de la fin du XVIe siècle des terres d'Outre-Atlantique par les nations et les migrations européennes. Ceci dit, cet ouvrage relève dans les faits et les intentions, par-delà les remises en question et la refondation qu'il suggère, d'une approche qui, d'un point de vue de l'histoire comme science, convie au seul débat de rigueur.

03/2010

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Littérature française

Naufrage

« On aurait voulu que je dise, je le sais bien, on aurait voulu que je dise : Tu ne mourras pas, je te sauverai. Et ce n'était pas parce que je l'aurais sauvé en effet, pas parce que j'aurais fait mon métier et que j'aurais fait ce qu'il fallait : envoyer les secours. Pas parce que j'aurais fait ce qu'on doit faire. On aurait voulu que je le dise, au moins le dire, seulement le dire. Mais moi j'ai dit : Tu ne seras pas sauvé. »

En novembre 2021, une tragédie maritime secoue la Manche : un bateau de migrants sombre, entraînant la mort de 27 personnes. Malgré des appels de détresse, aucun secours n'est envoyé par le centre de surveillance. Vincent Delecroix s'empare de cet événement réel pour tisser une fiction qui explore les thèmes du mal et de la responsabilité collective. Le roman se concentre sur une opératrice du centre de surveillance, mettant en lumière sa propre détresse lors de cette nuit fatidique.

Ce livre ne se contente pas de raconter un événement tragique, il sert également de réflexion sur les dilemmes moraux auxquels sont confrontés ceux qui sont en position de pouvoir, mais qui échouent à agir. L'opératrice du centre, personnage central de cette histoire, devient le symbole de toute une société qui, elle aussi, a peut-être fait naufrage cette nuit-là en ne venant pas en aide à ceux qui en avaient désespérément besoin.

Vincent Delecroix utilise la littérature comme un outil pour humaniser les statistiques et les gros titres, donnant un visage et une profondeur à des figures souvent réduites à de simples numéros dans les rapports d'incident. Le roman pose des questions dérangeantes sur la valeur de la vie humaine et sur la manière dont les systèmes en place peuvent échouer à protéger les plus vulnérables.

En somme, cette œuvre de fiction sert de miroir à une réalité troublante, tout en offrant une plateforme pour discuter des questions morales et éthiques qui entourent les crises humanitaires. Elle nous pousse à réfléchir sur notre propre rôle dans les tragédies collectives et sur les choix que nous faisons, consciemment ou non, qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices.
 

08/2023

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Littérature étrangère

La rivière des femmes. Nouvelles hui

Les six nouvelles de ce recueil, trois écrites par Li Jinxiang, les trois autres par Shi Shuqing, racontent les vies des Hui, le vécu sans gloire des gens de peu, paysans fidèles à leur terre ou migrants égarés à la ville ; le " guerre et paix " du quotidien : gagner son riz, vivre l'amour, vivre la mort. Ce sont autant d'histoires de gens modestes, des histoires simples, douloureuses ou amères, parfois douces, que la trépidation de la grande Chine du capital et des progrès économiques du XXIe siècle ne viennent pas bousculer. Ici l'on vit simplement dans de petits villages le long de la grande rivière Qingshui. Ici l'on vit des jours difficiles, des drames, on rêve de vivre mieux en allant s'embaucher à la grande ville. Ces nouvelles évitent de prendre en compte les événements politiques nationaux, se gardent d'aborder les problèmes sociaux et se caractérisent par l'évocation de la vie quotidienne, portant un regard plein de tendresse fraternelle sur ces gens de loin, loin de nous mais aussi des succès tapageurs de Pékin ou Shanghai. Li Jinxiang, dans une postface d'août 2009 à un recueil de ses nouvelles, résume parfaitement : " Les deux rives de la Qingshui sont majoritairement habitées par les Hui, une nationalité aussi isolée qu'est la rivière. Leur vie est âpre, bien plus âpre que l'eau de la rivière. De la terre jaune, sèche et maussade, ne sortent que peu de récoltes, et l'air aussi est sec, si bien que même en creusant un grand trou profond, on ne puise pas beaucoup d'eau. Les hommes comptent sur la rivière, mais elle est âpre, on ne peut pas la boire, on ne peut pas non plus en arroser les terres. Et pourtant, dans cette région reconnue comme inhospitalière, ces gens, les Hui, ont continué de vivre, se sont multipliés et, dans les plus extrêmes difficultés sachant retenir ce qu'il y avait de mieux, ils ont laissé s'épanouir les éclats les plus resplendissants de la vie. Tout cela, mélancolique, tendre ou lucide est devenu matériaux pour ma création. "

03/2012

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Sciences historiques

Itinéraires d'internés du camp de Gurs (1939-1945)

En Béarn, de 1939 à 1944, de la Guerre d'Espagne à la IIe Guerre Mondiale, comme l'a écrit Robert Badinter "le camp de Gurs, honte de la France, qui a successivement concentré toutes les désespérances, opprimé toutes les libertés". Créé à l'origine pour les basques d'Euskadi, 60 559 hommes, femmes et enfants connaîtront ses barbelés. 3 907 internés seront déportés. Son histoire va de Guernica à Auschwitz. Dans ses 382 sordides baraques et leurs 18 500 "places", se côtoient soldats républicains, Brigades internationales, réfugiées étrangères, familles espagnoles, juifs allemands, Lorraines de Moselle, résistants français, gitans. Ils parlent de faim, de froid, de boue, d'angoisse. Il y a des évasions, des sauvetages, des déportations... Mais aussi de la solidarité, du dévouement (notamment CIMADE, Quakers, OSE, Secours suisse). Cet ouvrage livre des destins en ces années où la mort rôdait, témoignages au plus près des évènements. De 1936 à 1945, les Républicains espagnols sont sur tous les fronts de guerre, du Rio de Oro saharien à l'Ebre, la Retirada les menant aux camps d'internement français. Volontaires dans l'armée française en 1939, ce sera Narvik, la défaite de 1940 et pour certains, le camp de Mauthausen. Guérilleros et brigadistes initient la résistance. D'autres rejoignent la France Libre, présents à Bir-Hakeim et premiers à libérer Paris avec les FFI. Des aviateurs connaîtront le ciel en feu de l'URSS, allant jusqu'aux steppes mongoles. Cette saga des Républicains, "Toujours vaincus, jamais défaits", délibérément oubliée en France et en Espagne, est ici résumée. Automne 2015, les vagues de réfugiés, de migrants, rappellent celle des 500 000 Espagnols républicains en février 1939. L'insertion des étrangers est une question universelle et de tous les temps. L'Amicale du camp de Gurs, créée en 1980, association qui s'obstine à faire connaître le plus grand des camps d'internement français de 1939 à 1944. Elle honore toutes les mémoires, rappelant les causes qui ont mené à la victoire des idéologies fascistes et nazies dans les années 30 et défendant les principes démocratiques, les Droits humains.

04/2016

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Littérature étrangère

Séjour au Nevada

Un écrivain basque s'installe à Reno (Nevada) avec sa famille, d'août 2007 à juin 2008. Ce voyage fait suite à une invitation qu'il a reçue de la part du Centre d'Etudes basques qui lui a proposé une résidence d'écriture d'un an. Cette destination peut sembler assez inattendue de prime abord, mais la ville de Reno occupe une place centrale dans l'histoire de l'immigration basque. De nombreux habitants de cette région ont en effet quitté leur terre d'origine pour les Etats-Unis au début du XXe siècle. Ils se sont massivement installés dans le Nevada pour y élever du bétail. Si le narrateur-écrivain ne compte aucun de ces migrants parmi ses ancêtres, il conserve toutefois quelques souvenirs éloignés en lien avec le Nevada : il se souvient notamment d'un de ses voisins d'enfance, un boxeur qui avait gagné un combat mémorable dans le Nevada... Séjour au Nevada est composé comme un journal, le narrateur nous livrant ses impressions et ses aventures jour après jour. Qu'il s'agisse de sa propre expérience professorale ou de l'intégration de ses enfants dans l'école locale, c'est le sentiment d'un décalage culturel, d'une certaine forme de solitude qui émerge. Une forme d'angoisse augmentée par la présence d'un serial killer qui terrorise la ville et ses environs... Au-delà de la dimension diariste, la force de ce texte tient au fait qu'il entremêle brillamment des détails réels extrêmement précis et des rêves, des souvenirs. A cet égard, la description qu'il propose des paysages arides et hostiles du désert, parallèlement à celle des bâtiments exubérants et lumineux des casinos de la ville de Reno est une façon de ramener le lecteur aux paysages plus personnels et intimes de la région basque. Constitué de nombreuses histoires autour d'une histoire principale, Séjour au Nevada est un ouvrage plein d'esprit et d'humour qui marque un tournant dans l'oeuvre de Bernardo Atxaga. Soulignant la rareté et l'importance de chaque expérience de vie, Atxaga s'attache également à mettre en évidence l'écart entre deux cultures, rappelant ainsi la nécessité d'une curiosité, d'une ouverture aux autres.

05/2016

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Travail social

Le travail de la relation. La recherche en travail social & santé dans les sciences de l'éducation

Cet ouvrage rassemble une partie des actes du colloque TRESSE - La recherche en Travail Social et Santé dans les Sciences de l'Education, qui s'est tenu au Centre International de Recherche Normand en Education et Formation (CIRNEF) de l'Université de Rouen du 30 juin au 2 juillet 2021. Le travail social et la santé sont d'abord des champs de pratiques marqués par la diversité de leurs publics, de leurs acteurs, de leurs activités professionnelles, de leurs cadres épistémologiques, institutionnels et politiques. Ces deux champs sont traversés par des enjeux de pratiques, de formation mais aussi de recherche qui s'articulent à des champs d'investigation déjà anciens ou d'actualité très forte en sciences de l'éducation et de la formation : pratiques et recherches cliniques, éducation inclusive, éducation thérapeutique du patient, formation professionnelle et pratiques d'évaluation... Dans la période récente, plusieurs phénomènes ont contribué à renforcer les liens entre la recherche en travail social et en santé dans les sciences de l'éducation et de la formation. Tout d'abord, les approches socioéconomiques (pour le travail social) et biomédicales (pour la santé), souvent fortement présentes dans ces deux champs, semblent rencontrer des limites dans le traitement des problématiques sociales et sanitaires les plus récentes. Ce contexte a d'une part favorisé le déploiement d'innovations pédagogiques et de modalités d'accompagnements éducatifs spécifiques, par exemple en ce qui concerne les troubles mentaux ou psychosociaux, ou sur un autre registre, dans le cadre de l'accueil des migrants. D'autre part il a conduit à identifier de nouvelles questions de recherche nécessitant d'autres approches épistémologiques et théoriques, particulièrement lorsqu'elles se rapportent à l'analyse de l'activité et des apprentissages. L'objectif de cet ouvrage consiste donc à procéder à une vaste recension des travaux et dispositifs scientifiques dédiés aux domaines du travail social et de la santé dans les sciences de l'éducation et de la formation, afin d'en interroger les contenus, les articulations, les orientations et les modes de diffusion ; puis partant des matériaux ainsi recueillis, d'en dégager les traits saillants et d'en structurer les perspectives de recherche pour les années à venir.

02/2024

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Sciences politiques

Blum le magnifique. Du Juif "Belle Epoque" au leader socialiste

Le 13 février 1936, la voiture de Léon Blum est attaquée par des nationalistes d'extrême droite à sa sortie de la Chambre des députés. "A mort Blum ! " hurle la foule. Il est roué de coups et n'évite le lynchage que grâce à l'intervention de la police et de passants qui ont accouru. Trois mois plus tard, la France se donne, en toute connaissance de cause, un président du Conseil juif et socialiste. On est là au coeur de la grandeur et du mystère français. A celui-ci s'ajoute un mystère Léon Blum. Comment ce jeune homme délicat, ami de Proust et de Gide, qui ne rêvait que de littérature, s'est-il transfiguré en leader politique, héritier et successeur de Jaurès, faisant face à Lénine au faîte de sa puissance, et se préparant à l'impensable exercice socialiste du pouvoir ? Frédéric Salat-Baroux offre un portrait inédit et passionnant, tout à la fois psychologique, intellectuel et politique, du grand homme d'Etat. Il replace son parcours dans celui d'une génération de juifs européens, entre littérature et socialisme, et éclaire cette passion juive pour la France, dont Léon Blum est le plus brillant et le plus émouvant représentant. A travers le récit de ces années d'apprentissage fondatrices, c'est un tableau de cette "Belle Epoque" si mal nommée que dresse l'auteur. Une Belle Epoque qui aura été le ferment des tragédies du XXe siècle.

01/2021

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Beaux arts

Renaissance en région Centre-Val de Loire

Riche d'un héritage artistique exceptionnel (Amboise, Chambord, Blois, Chaumont-sur-Loire, Chenonceau, Azay-le-Rideau...), le Val de Loire est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Parce que le mouvement intellectuel et artistique de la Renaissance s'y est exprimé avec une grande vitalité, la Région Centre-Val de Loire célèbre en 2019 le cinq-centième anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, le début de la construction du château de Chambord et l'esprit d'innovation propre ce moment de notre histoire où se sont retrouvés les plus beaux esprits créatifs de l'art et des sciences. Ce livre invite le lecteur à redécouvrir cet héritage à travers le regard des photographes de l'Inventaire général qui ont constitué le plus important fonds photographique professionnel consacré au patrimoine en région Centre-Val de Loire. Offrant parfois un regard inattendu sur certains sites phares (Blois, Chambord, château de Diane de Poitiers à Anet, château de Châteaudun, tour du choeur de la cathédrale de Chartres, hôtel Lallemant à Bourges), ce livre présente également des oeuvres moins connues mais de grande qualité grâce ses six parcours en Beauce, Perche, Berry, Touraine, Blésois, Gâtinais, Sologne. Sensible à cette beauté, l'écrivaine Léonor de Récondo s'en est inspirée pour lui dédier un texte inédit. Un clin d'oeil au vocabulaire descriptif de l'architecture et du mobilier vient, de temps à autre, surprendre le lecteur.

05/2019

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Gestion

La destruction de l'humain : panser ou repenser le coaching

Le coaching aussi... L'impérialisme de la gestion étend son emprise sur le monde. La vérité, même celle de la calculabilité généralisée, ne fait plus sens, elle s'invente autant que de besoin : c'est l'ère des vérités alternatives. Lorsque tous les repères se brouillent, lorsque seuls, le profit, la croissance, le pouvoir font sens, comment ne pas s'interroger sur les finalités du coaching dans les entreprises ? Le grand déni de l'accompagnement réside dans l'occultation du fond sur lequel il se déroule : fond idéologique, fond social historique, fond psychologique. Ce fond "oublié" s'appelle "le collectif". C'est lui qu'il s'agit de penser comme une dynamique permanente des désirs et des engagements au sein d'une organisation elle-même prise dans son propre fond. Comment sortir du coaching "performatif" dont l'objectif est d'amener un collaborateur à réaliser, de fait, le désir de sa direction, pour accéder à un coaching "éthique", au sens d'Aristote, celui d'aider la personne à dévoiler cette part de liberté qui l'ouvre à l'impossible, au radicalement autre, au plaisir de l'inattendu. Dans ce livre je n'ai d'autre ambition que d'ouvrir le lecteur à des pistes de réflexion en interrogeant ce que "avoir à être humain", ce que rencontrer, ce que travailler veulent dire : comprendre n'est pas un acte intellectuel mais une conversion du regard qui libère la véritable efficience.

01/2021

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Psychologie, psychanalyse

L'enfant et le savoir. D'où vient le désir d'appendre ?

À l’échec scolaire on répond par des réformes, des classes de rattrapage. Rarement le problème est pris d’où il naît : de ce qui chez l’enfant rend l’apprentissage possible – son désir de savoir. Martine Menès nous explique comment apparaît et s’entretient le désir d’apprendre. Car il a une histoire, qui accompagne les grandes étapes du développement psychique de l’enfant. Et si l’instabilité, l’inhibition, l’angoisse, le doute excessif, viennent le troubler quand l’enfant veut mettre à l’oeuvre le comportement et les compétences indispensables à l’étude, c’est souvent que le cours cette histoire a été contrarié. Les non-dits, les secrets de famille peuvent inhiber le fonctionnement intellectuel, voire le pousser vers l’interdit de savoir. Le besoin de dépendance infantile, le refus des limites, la peur de l’abandon ou de la perte d’amour peuvent empêcher d’accéder à ces rencontres avec la règle, avec les manques, avec la solitude, qui sont les contraintes naturelles de l’apprentissage. Au moment où la pédagogie se replie sur elle-même en cherchant à tout expliquer par le manque de connaissances, quand ce n’est pas par les défaillances organiques ou génétiques, Martine Menès ouvre des pistes particulièrement intéressantes pour relancer la réflexion sur l’aide qui doit être proposée à ceux qui acceptent mal de recevoir des autres – car apprendre, c’est aussi, et peut-être d’abord cela.

09/2012

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Sciences historiques

Volontaires pour l'usine. Vies d'établis (1967-1977)

Avant et après Mai 68 ils furent quelques dizaines, puis presque un millier, à quitter leur famille, à abandonner leurs études, pour partir travailler en usine. Ils renonçaient à leur statut d'intellectuel, choisissaient de vivre aux côtés des ouvriers, insufflant l'idée révolutionnaire dans les usines. Ils s'inspiraient des recommandations du président Mao Tse Toung qui prônait de " descendre de cheval pour cueillir les fleurs ". On les a appelés " les établis ", un terme mystérieux qui, au fil des années, ne disait quasiment plus rien à personne alors que j'avais passé mon enfance parmi eux. Lorsque j'ai commencé à partir à la recherche de ceux qui s'étaient établis, j'avais leur âge : celui de leur départ en usine. C'était pour moi la première tentative de réconciliation avec le passé militant de mes parents dont je ne connaissais que les désenchantements. Au fil des récits, au rythme des paroles recueillies, je découvrais les références, les aspirations et les désillusions d'une époque où l'engagement était total. Je pensais alors que si je parvenais à bien comprendre cette histoire, la mienne ferait sens. J'ignorais encore qu'après les parents il me faudrait aller chercher leurs enfants dans un autre récit, écrit vingt ans plus tard, pour enfin avoir le sentiment que les petits cailloux ramassés en chemin toutes ces années m'avaient permis de trouver ma propre route.

05/2010

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Critique littéraire

Berl, un juif de France

" Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal... La terre, elle, ne ment pas... " : cette sentence lapidaire qu'Emmanuel Berl (1892-1976) cisela pour le compte du maréchal Pétain, en juin 1940, est inscrite dans l'Histoire. Et elle se dresse, comme un emblème infamant, au-dessus de l'existence d'un écrivain qui, pourtant, reste le symbole de l'intelligence et de la liberté de l'esprit. Comment, en effet, un brillant intellectuel juif, parent et disciple de Bergson, interlocuteur privilégié de Proust, ami de Barbusse, confident d'Edouard Herriot, intime de Malraux autant que de Drieu La Rochelle, en vint-il à accompagner le pétainisme et à lui donner ses lettres de noblesse ? Ce même Berl avait pourtant étonné Paris avec un pamphlet " révolutionnaire ", Mort de la pensée bourgeoise, puis dirigé Marianne, hebdomadaire iconoclaste de centre gauche. Et n'était-il pas, avant guerre, de toutes les provocations, de tous les modernismes ? Ce sont donc la genèse et l'histoire de cette " dérive " - dont il est d'autres exemples - qui sont revisitées dans cette biographie. Louis-Albert Revah s'y est efforcé de saisir, d'un même mouvement, l'homme charnel - amoureux de " Sylvia ", mari de la chanteuse Mireille - et l'idéologue mêlé aux grands débats de son temps. Et il suit, pas à pas, ce " juif de France " qui, instruit par les épreuves, céda, sur le tard, la place à un sage voltairien et à un écrivain aussi audacieux que classique.

02/2003