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Olivier Salon

Extraits

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Essais - Témoignages

Embrouilles dans l'assiette et le verre. Les imbroglios juridico-alimentaires, culinaires et gastronomiques

POINTS FORTS : Cet aspect "piquant" auquel on ne s'attend pas est illustré par une quarantaine d'exemples (parmi les plus cocasses du genre) ; selon un style mêlant sérieux et humour, gommant l'aspect souvent "indigeste" des normes juridiques. Prendre le contrepied et montrer que, parfois, le droit lui-même, contribue, peu ou prou, à embrouiller mangeurs et buveurs.

02/2024

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Ecriture, lecture

Mes coloriages magiques Simon. Spécial Lettres - Moyenne Section

Apprends à reconnaître les lettres avec Simon Et deviens aussi fort que Superlapin ! Muni de tes plus beaux feutres ou crayons, colorie le dessin selon le code couleur. Fais apparaître Simon et ses amis, Et apprends à : - Distinguer différents symboles - Identifier plusieurs graphies de lettres (majuscules et minuscules) - Reconnaître des syllabes et des mots Conforme au programme

02/2024

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Histoire internationale

La diaspora palestinienne

La naissance d'une entité politique, foyer central où sera satisfaite l'aspiration des Palestiniens à l'autodétermination, implique de porter un regard nouveau sur des communautés installées depuis cinquante dans une psychologie du provisoire. Si l'Etat en gestation apparaît comme une réduit national, la diaspora palestinienne devra, selon l'auteur, s'organiser et intérioriser sa dispersion.

06/1997

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Revues

Regards N° 56, hiver 2021 : La gauche grand-remplacée, chronique d’une capitulation

Ce numéro explore le postulat selon lequel il faut se protéger face à la mondialisation. La crise sanitaire a accentué l'idée de la frontière comme protection. Pourquoi on a tout planté depuis vingt ans ? Comment la gauche s'autocensure ? Pourquoi elle n'assume pas/plus d'être de gauche ? Comment la gauche s'est fait voler la laïcité ?

01/2022

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Poésie

Demain manager

Demain manager est un guide pratique simple et efficace vous permettant de vous évaluer sur les éléments fondamentaux du management. Il est destiné à tous : étudiant, enseignant, manager en devenir ou expérimenté souhaitant réinterroger son action. Cet ouvrage vous invite à appréhender le métier de manager selon quatre notions : la sélection, l'animation, la passion et la négociation.

01/2023

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BD jeunesse divers

Ma vie plus verte. Des astuces et des recettes qui font du bien à la planète !

Un jour, ils ont un déclic et décident d'agir pour rendre leur vie plus verte. Mais pas question de se mettre la pression : limiter le gaspillage et les emballages, fabriquer soi-même ses bonbons, son sapin de Noël, son savon, créer son potager et faire pousser des courges éponges, ça peut être un jeu d'enfant !

05/2023

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Littérature française

L'Or et le Sel

Une famille est obligée de céder à un affairiste hâbleur et pressant "la maison", un castel hanté par la figure aventureuse d'une grand-mère mythique, un lieu où s'est thésaurisée la mémoire familiale, un trésor sensible et capiteux qui rayonne de salons en corridors, se tapit sous les piles de linge, jusqu'aux recoins des greniers.

05/2023

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Critique littéraire

Le Persiles décodé. Ou " la Divine Comédie " de Cervantes

En tête de la seconde partie du Quichotte, publiée en 1615, Cervantes annonce qu'il est en train de terminer l'œuvre la plus importante jamais écrite en espagnol : le Persiles. Gravement malade, il le finit quelques jours avant sa mort, en 1616. Publié en 1617, ce livre sera effectivement celui de ses ouvrages qui aura le plus de succès au moment de sa première publication. Mais depuis le début de l'exégèse cervantiste, les interprètes déclarent leur désarroi : Ouvrage difficilement compréhensible selon Mayans (1737), indigne de l'auteur selon Bouterwek (1804), issu " d'une absolue ignorance " quant aux contrées où il place l'histoire selon Sismondi (1813), la condamnation atteint son apogée quand le " pape " de la critique espagnole, Menéndez Pelayo, dénonce, en 1882, le Persiles comme produit de " débilité sénile ". Cette appréciation qui sous-tend les interprétations jusqu'à nos jours incita une exégèse catholique à s'emparer du Persiles pour le déclarer ceuvre d'un Cervantes repenti qui -de ses positions érasmistes détectables dans le Quichotte- serait revenu au sein de l'église tridentine. La lecture précise du texte faite par Michael Nerlich révèle un des cas les plus incroyables de cécité collective devant un texte issu du dialogue avec Dante. Poème en prose d'une extrême précision, condamnation historique-philosophique de l'Église Catholique contre-réformiste et de la monarchie espagnole engagée à ses côtés, précipitant le pays dans l'abîme, le Persiles n'est pas un produit de " débilité sénile ", mais le grand texte dont Cervantes parle en 1615. C'est ce qui explique aussi son succès au moment de sa parution : il faudra donc ré-écrire l'histoire de la littérature.

12/2005

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Critique littéraire

Un amour de Kessel

Grand reporter, romancier adulé, Joseph Kessel, Jef pour ses amis, collectionnait les aventures, comme s'il était incapable de rompre avec les femmes aimées. Germaine Sablon fut l'une d'elles et, peut-être, celle qui l'a le plus inspiré. Soeur du crooner Jean Sablon, Germaine est déjà une vedette du music-hall quand elle croise l'écrivain dans un cabaret de Pigalle en 1935. Le coup de foudre est immédiat. Leur relation, qui durera presque dix ans, débute dans le Paris de l'entre-deux guerres, sur fond de jazz, de vodka et d'opium. A l'épreuve de la guerre, l'idylle prend un nouveau tour. Refusant la débâcle, la jeune femme s'engage la première dans la Résistance, avant d'y introduire Kessel. En zone libre, le couple aide réfugiés et combattants de l'" armée des ombres ", jusqu'à être à son tour contraint de fuir la France occupée. Tous deux, dans un périple éprouvant, rejoignent le Portugal, puis Londres et le général de Gaulle. Mêlant passion amoureuse et grande Histoire, Dominique Missika, avec le talent qu'on lui connaît, fait revivre ces amants magnifiques dont la complicité a donné naissance au Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française écrit par Kessel et son neveu Maurice Druon en 1943. Germaine Sablon, dont Cocteau disait " c'est un coeur qui chante ", fut la première à l'enregistrer. Dominique Missika est historienne. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la France pendant l'Occupation, dont L'Institutrice d'Izieu (Seuil, 2014) et Les Inséparables, Simone Veil et ses soeurs (Seuil, 2018).

06/2020

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Musicologie

L'origine française du Requiem de Mozart

Selon la conviction de l'auteur, Mozart cite en permanence, dans son Requiem, le Faux-bourdon du Dies irae parisien entendu lors des funérailles de sa mère à l'église Saint-Eustache en 1778. Il existe selon Paul Bardon, une correspondance très précise entre cette Messe des morts et le chef-d'oeuvre de Mozart. Pour l'auteur, le Faux-bourdon du Dies irae est constamment cité dans l'oeuvre ultime du Maître et repris dans quantité de tonalités. En 1953, Paul Bardon appartient au pupitre des petits sopranos maîtrisiens de la cathédrale d'Angers qui doivent interpréter, fréquemment, en grégorien, les chants de la Messe des morts dans leur intégralité. Plus tard, devenu responsable de la musique liturgique dans deux églises parisiennes, il dirige de nombreuses fois le Requiem de Mozart. Un soir de mai 2001, l'auteur comprend comme dans un flash, qu'il existe un lien secret entre le Faux-bourdon du Dies irae et le Requiem mozartien. En explorant les deux oeuvres, il découvre que ce ne sont pas sept notes mais vingt-cinq notes du Faux-bourdon qui reviennent fréquemment dans le Requiem et c'est pour lui, l'amorce d'une nouvelle approche du chef-d'oeuvre. Mais il faut comprendre comment fonctionne le Faux-bourdon du Dies irae et approfondir la lecture personnelle qu'en a fait Mozart. C'est alors que le destin vient en aide à l'auteur, par d'autres voies. Par une démonstration très précise, l'auteur prouvera également que Süssmayr, élève de Mozart, n'a pas composé la fin de l'oeuvre, selon la croyance populaire mais l'a simplement transcrite.

09/2021

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Sciences de la terre et de la

Bêtes et Hommes

Les animaux ont bien changé. Bien sûr on pourrait penser que ce sont nos façons de les voir qui changent. Ce qui voudrait dire qu'il n'y a que nous qui changeons : nous serions les seuls à avoir une histoire, les animaux n'y seraient que les figurants. Or, une autre version semble aujourd'hui pouvoir compliquer cette manière de raconter, une version qui suggère que les animaux changent comme nous et parfois avec nous. Selon qu'elles sont protégées ou chassées, les loutres peuvent être diurnes ou nocturnes. Selon qu'ils entretiennent ou non des relations de paix avec les humains, les corbeaux sont anthropophiles ou très sauvages. Le chien peut se transformer en une sorte de jouet à ressort dans l'expérience de Pavlov ou devenir le compagnon le plus inventif dans une relation qui fait le pari de son intelligence. Selon les situations qu'on leur propose, voire les questions qu'on leur adresse, les animaux pourront ou non déployer certaines compétences. De même qu'ils pourront ou non obtenir que l'on prenne en compte ce qui importe pour eux. Ces situations dans lesquelles humains et animaux entrent en relation sont multiples. Elles vont des pratiques des éleveurs à celles des scientifiques, du vivre ensemble avec les animaux familiers aux difficultés de cohabitation avec les espèces protégées. Chacune d'elles décline des interrogations, des exigences et des difficultés particulières. Mais une question commune les traverse : avec qui voulons-nous vivre et comment ? Les illustrations de ce livre, oeuvres de plasticiens, photographes et vidéastes, témoignent des multiples manières qu'ont les artistes contemporains d'entrer en relation avec les animaux.

08/2007

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Psychologie, psychanalyse

Le prénom. Pour une clinique du prénom à l'exemple du "yin" au Sud du Bénin

Un mot est mis sur une histoire et un prénom est donné pour une vie. Prénommer un enfant, ce n'est pas simplement lui donner un prénom, mais lui offrir un support qui lui servira d'objet d'étayage. Cet ouvrage sur le prénom s'inscrit dans une recherche clinique autour du projet parental et de l'identité subjective. Il explique l'implication psychique des parents dans l'attribution du prénom et éclaire le projet parental - celui qui attend l'enfant, le support de ses identifications et sa construction psychique. Le lecteur pourra voyager à travers une civilisation du Sud du Bénin qui retrace le parcours d'un prénom avant d'être donné tout en comparant ces usages avec celles d'autres cultures. Le prénom est le point de départ pour effectuer un voyage anthropologique où il est important de le comprendre non seulement selon son aspect clinique et subjectif pour celui qui le porte, mais aussi selon une réciprocité entre le parent attribuant le prénom et celui qui l'incorpore. Cette lecture est accessible à tout public et fera réfléchir sur soi et le projet familial. A travers des cas cliniques et des situations de la vie quotidienne, l'auteur a montré l'importance du prénom pour la vie psychique, familiale et sociale de l'individu. Il fera également partager de manière vivante l'expérience de la psychologie acquise et pratiquée au Bénin. Le travail de réflexion sur le prénom est, selon l'auteur, un moyen favorisant le sevrage, mais aussi permettant à l'individu d'accéder au désir et ainsi, à l'autre.

01/2013

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Philosophie

Les origines de la postmodernité

La notion de postmodernisme n'a jamais véritablement fait irruption dans le débat théorique français. Après l'acte fondateur lyotardien, et en grande partie à cause de lui, elle n'a plus guère servi que de simple marqueur culturel : une oeuvre, un édifice, un motif théorique se sont ainsi vu qualifiés de " postmodernes ", pour vanter, ou au contraire stigmatiser, leurs attributs formels ou leur propension au " relativisme ". Et la fin des grands récits " est devenue la formule magique censée exprimer la vérité de notre temps. Pour mettre enfin un terme à ces usages stériles, Les Origines de la postmodernité retrace l'histoire de cette notion, depuis les milieux de l'avant-garde littéraire de l'Amérique hispanique dans les années 1920, jusqu'aux courants post-marxistes européens, avec Lyotard à Montréal en 1979, puis Habermas à Francfort en 1980. En 1982, à New York, Fredric Jameson lui fait subir une mutation fondamentale : désormais, le postmodernisme désignera l'hypothèse d'une rupture épochale. Selon Perry Anderson, Jameson est ainsi celui qui a su montrer la cohérence globale de notre époque globalisée, dont la caractéristique majeure tient, selon lui, à la subordination tendancielle de la culture à la logique d'accumulation du capital. La sphère esthétique, par laquelle s'appréhende le monde, est ainsi, selon Jameson, massivement colonisée et aujourd'hui incapable de trouver l'espace dans lequel continuer d'exprimer une transgression ou de tendre vers une alternative. Le postmodernisme, tel que le présente dans ce livre Perry Anderson, confine au système parfait, un système en mesure d'intégrer à la logique de sa perpétuation ses propres " dysfonctionnements ".

04/2010

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Histoire de France

Les Harkis. Mémoires sans issue

Dans cette chronique obsédante, de domination et d’irresponsabilité, de traîtrise et d’abandon, d’ostracisme et d’exil, de racisme et d’humiliation, Vincent Crapanzano se penche sur l’histoire de ce quart de million de supplétifs algériens qui ont combattu aux côtés des Français dans différentes unités durant la guerre d’Algérie. Après l’indépendance, en 1962, ils furent pour la plupart désarmés et renvoyés dans leur village par leurs officiers. Dénoncés comme traîtres par les Algériens, trahis par les Français, beaucoup d’entre eux furent emprisonnés, sauvagement torturés et exécutés sous les yeux de l’armée française qui avait consigne de ne pas intervenir. L’estimation du nombre de victimes varie de 150 000 selon les Harkis à 75 000 à 100 000 selon les Algériens. Les quelque 40 000 d’entre eux qui réussirent à fuir l’Algérie furent cantonnés dans des villages isolés et dans des camps, parfois pendant seize ans. Selon l’auteur, les Harkis y sont devenus une population à part : ghettoïsée par la France (et l’Algérie) mais aussi emmurée dans le silence. Les enfants de Harkis souffrent de cette double blessure : celle qu’ils ont eux-mêmes endurée et celle produite par le silence de leurs pères. Plus qu’un simple retour sur le sinistre passé des Harkis et leur difficile présent, cette enquête ethnographique nourrit une puissante réflexion sur la façon dont les enfants portent la responsabilité des choix de leurs parents, dont l’identité personnelle est façonnée par les forces impersonnelles de l’histoire et dont la violence elle-même s’insinue dans chaque aspect de la vie humaine.

09/2012

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Etudes et pratiques profession

Pharmacie clinique et dispositifs médicaux

Selon la définition de l'ANSM un dispositif médical correspond à tout instrument appareil équipement matière produit (à l'exception des produits d'origine humaine) y compris accessoire et logiciel utilisé seul ou en association à des fins médicales chez l'homme et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques immunologiques ou métaboliques. Pharmacie clinique et dispositifs médicaux sous l'égide de l'Association nationale des enseignants de pharmacie clinique (ANEPC) détaille ainsi les enjeux des dispositifs médicaux la réglementation qui les régit les biomatériaux qui les constituent l'approche clinique des différents dispositifs selon le type de prise en charge. Livre de référence et outil de travail précieux cet ouvrage propose une approche par pathologies classées par systèmes selon un plan précis : - L'encadré ' points clés ' expose l'essentiel du chapitre ; - les généralités regroupent la physiopathologie et les dispositifs médicaux utilisés dans la pathologie ; - les critères de choix et la stratégie thérapeutique sont développés en fonction de la sévérité de la pathologie du terrain et des éventuels traitements associés ; - l'optimisation thérapeutique concerne les posologies l'administration (voies d'administration conseils incompatibilités) les mises en garde les précautions d'emploi et la prévention de l'iatropathologie (prévention des risques majeurs et des effets indésirables) ; - enfin un ou plusieurs cas cliniques accompagnés de questions générales permettent d'appliquer les connaissances acquises. Les réponses sont accompagnées de commentaires reprenant les points importants du chapitre. Cet ouvrage s'adresse aux pharmaciens d'officine et hospitaliers aux étudiants en pharmacie aux médecins amenés à prescrire ou à utiliser des dispositifs médicaux aux personnels de laboratoire ainsi qu'aux industriels les fabriquant.

04/2023

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Véhicules

Les trains racontés aux enfants

Au fil des rails, embarquez dans un fascinant voyage ferroviaire tout autour du monde ! De nos jours, les trains sont synonymes de grande vitesse et d'écologie, car il s'agit du mode de transport motorisé le moins polluant. Le train ne sert pourtant pas seulement à aller vite en polluant peu. Il évoque d'abord un certain mode de vie. Si, au XIXe siècle, le train a bouleversé la vie quotidienne et l'économie de pays comme l'Angleterre, la France ou les Etats-Unis, aujourd'hui encore il est associé aux longs trajets, aux découvertes, et même à un véritable art de voyager. L'histoire du train est longue et riche, depuis les rails dans les galeries des mines et les premières locomotives à vapeur jusqu'au Shinkansen, au TGV et au Maglev. Le train a même ses propres mythes sur presque tous les continents : l'Orient-Express, la 220 et la conquête de l'Ouest, le Transsibérien... Selon le mode de locomotion - vapeur, diesel ou électricité -, selon le type de wagon - des wagons en bois aux palaces des trains de luxe -, selon l'étendue des pays et la durée des trajets, le train appelle des univers riches et variés, pour toutes sortes de passagers et de rêveurs. Ce sont ces trains d'inventeurs, d'ingénieurs, de travailleurs comme de voyageurs au long cours, de romanciers ou de cinéastes, que nous partons découvrir. Des premières locomotives anglaises jusqu'aux trains magnétiques, en passant par les wagons Pullman ou les trains à crémaillère, un captivant beau livre photo pour parcourir deux siècles d'histoire, passer des fleuves et franchir des montagnes sur tous les continents !

01/2022

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Actualité et médias

Génération offensée. De la police de la culture à la police de la pensée

"C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, et censurer nos échanges démocratiques. Une peste de la sensibilité. Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, exige, menace, et fait plier. Au Canada, des étudiants exigent la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de "s'approprier" la culture indienne. Aux Etats-Unis, la chasse aux sorcière traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives, de Flaubert à Dostoïevski. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des "micros-agression" , au point d'exiger des "safe space". Où l'on apprend en réalité à fuir l'altérité et le débat. Selon l'origine géographique ou sociale, selon le genre et la couleur de peau, selon son histoire personnelle, la parole est confisquée. Une intimidation qui va jusqu'à la suppression d'aides à la création et au renvoi de professeurs. La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture tourne à la police de la pensée. Le procès en "offense" s'est ainsi répandu de façon fulgurante. "L'appropriation culturelle" est le nouveau blasphème qui ne connaît qu'une religion : celle des "origines"." C. F. Sans jamais vouloir revenir à l'ancien temps, Caroline Fourest trace ici une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage culturel.

02/2020

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Musées français

L' oeil vérité. Le musée au second degré

L'oeil vérité Le musée au second degré Parcours de la collection du MAC VAL 256 pages 190 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, sous jaquette toilée Textes : Marie Castaing, Florence Cosson, Béatrice Joyeux-Prunel, Céline Latil, Anaïs Linares, Ilan Michel, Margaut Segui, Nicolas Surlapierre Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-17-8 Office : 18 août 2023 15 euros Sous le signe de Gérard Genette et de son ouvrage Palimpsestes. La littérature au second degré (1982), cette nouvelle présentation de la collection du MAC VAL a souhaité répondre à une demande : l'envie de retrouver des oeuvres qui, pour la plupart, n'avaient pas été montrées depuis l'ouverture du musée en 2005. Il est rapidement apparu qu'il était possible d'écrire à partir d'elles, selon une unité de temps et de lieu, une histoire de l'art contemporain en France. Tous les artistes qui ont participé de cette histoire ne sont pas forcément conservés au musée, toutefois les principaux s'y retrouvent. Entre la première oeuvre de ce parcours et la dernière, il est également possible de voir que la distinction entre art moderne et contemporain ne s'est pas faite immédiatement, contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l'art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945. Cette nouvelle présentation est aussi le récit d'une distinction et d'une construction critique et historienne. Il s'avère qu'en suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture, et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis. Ce n'est donc plus simplement des notions historiques ou chronologiques, mais une nouvelle relation aux problématiques. Dans le sillage de l'exposition mythique Responsive Eye (1965) ou plus proche de celle L'oeil moteur (2005), plutôt que de structurer l'accrochage de la collection en donnant le nom des mouvements, l'oeil a été choisi comme dénominateur commun : l'oeil retors, l'oeil abusé, l'oeil imprévisible, l'oeil attendri, l'oeil pilote... Chaque partie de l'exposition sera ponctuée de contrepoints qui, parallèlement au profil historique, affirmeront que ce ne sont pas les oeuvres qui sont post-modernes mais l'accrochage qui assume son caractère presque citationnel. Il essaye de reconstituer ce que pourrait être désormais un musée d'art contemporain modèle, une sorte de "musée témoin" , vestige d'une histoire de l'art clé en main. Commissariat général : Nicolas Surlapierre. Exposition au MAC VAL à partir du 8 juin 2023. Avec les oeuvres de Gilles Aillaud, Arman, Geneviève Asse, Martin Barré, Robert Breer, Anne Brégeaut, Joël Brisse, Camille Bryen, Marie-Claude Bugeaud, Pierre Buraglio, Daniel Buren, Pol Bury, César, Jacques Charlier, Roman Cieslewicz, Delphine Coindet, Emile Compard, Olivier Debré, Jean Degottex, Despatin et Gobeli, Daniel Dezeuze, Erik Dietman, Robert Doisneau, Jean Dubuffet, François Dufrêne, Erro, Sylvie Fanchon, Jacques Faujour, Philippe Gronon, Raymond Hains, Jean Hélion, Christian Jaccard, Alain Jacquet, Asger Jorn, Raymond Hains, Hans Hartung, Ladislas Kijno, Jacqueline Lamba, Alberto Magnelli, Robert Malaval, Alfred Manessier, Bernard Moninot, Jacques Monory, Bernard Pagès, Gina Pane, Pavlos, Bruno Peinado, Daniel Pommereulle, André Raffray, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Judit Reigl, Germaine Richier, Willy Ronis, François Rouan, Sarkis, Peter Saul, Jean-Claude Silbermann, Jesus Rafael Soto, Daniel Spoerri, Peter Stämpfli, Takis, Marino di Teana, Hervé Télémaque, Luis Tomasello, Geer van Velde, Claude Viallat, Jacques Villeglé, Sabine Weiss...

07/2023

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Littérature étrangère

Le bosquet

En trois tableaux et trois voyages, ce roman dessine des itinéraires italiens, loin des sentiers battus. Le premier trajet qu'emprunte la narratrice, seule, avait été planifié à deux. Mais M. , l'être aimé, est décédé deux mois plus tôt. Nous sommes en janvier, et les brumes enveloppent les collines autour d'Olevano, près de Rome, où une maison avait été louée par le couple. La narratrice a emporté quelques vêtements du défunt, mais on lui dérobe la valise juste avant son arrivée. Elle essaie de prendre ses marques malgré tout, se promène dans les oliveraies, va jusqu'au cimetière de la petite commune, se renseigne sur les gens enterrés sur place. Un autre souvenir d'Italie lui revient. Elle est adolescente, son père est amoureux de la langue italienne et du pays. Une effrayante dispute entre ses parents précède alors un incident sur la plage, quand le père nage si longtemps et si loin de la côte que tout le monde le croit noyé. La petite fille pense qu'elle devra rester en Italie et se débrouiller avec les quelques mots que le père lui a appris... Puis la narratrice adulte entreprend un autre voyage en explorant la région du delta du Pô. Elle cherche le jardin des Finzi-Contini à Ferrare, longe des canaux déserts et découvre des stations balnéaires abandonnées. Elle visite une nécropole étrusque, et devant les mosaïques de Ravenne, repense à son père et à ses explications. Les choses rapportées, les anecdotes et péripéties se déploient sous nos yeux dans des nuances infinies pour dire les couleurs, les odeurs d'un bosquet, d'une colline, d'une plage, d'un canal, d'un olivier, du ciel. En creux, ce texte d'une infinie richesse, sublimant les paysages et les lieux traversés par une langue inouïe de précision, raconte le deuil, l'absence et l'amour.

02/2020

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Droit

Les langues régionales et la construction de l'Etat en Europe. Actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC-Centre d'excellence Jean Monnet

La problématique des langues régionales est d'autant plus délicate à saisir au sein d'une République dont le récit peut notamment se faire par le prisme jacobin. A l'heure d'une éventuelle révision constitutionnelle qui devrait permettre à la notion de différenciation de pénétrer le texte suprême, il est pertinent de s'interroger sur les éléments qui font, précisément, de la diversité une richesse républicaine et non un élément à combattre. La question du traitement des langues régionales, au coeur d'un colloque qui s'est tenu en juin 2018 à l'Université Toulouse Capitole et dont les actes sont réunis dans le présent ouvrage, est de ceux-ci. Comment, en Europe, les Etats considèrent-ils les langues régionales qui coexistent avec leurs langues nationales officielles ? Comment établir la frontière entre l'épanouissement et la sauvegarde ? Comment sauver une langue qui se meurt ? Par la permission ou la contrainte ? Dans la création de programmes scolaires bilingues ou la co-officialité ? Quels sont les modèles de reconnaissance possibles ? Dans quelle mesure ces revendications linguistiques pèsent-elles dans la rhétorique partisane ? Est-ce la question de la langue qui cristallise le plus les revendications dites identitaires, met le feu aux poudres des canons autonomistes et indépendantistes ? Existe-t-il, en Europe, une problématique commune de ce lien entre langues régionales et pouvoir étatique ou des multitudes si complexes qu'elles empêchent la comparaison rigoureuse ? Autant de questions que plusieurs auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents ont souhaité soulever dans cet ouvrage. Avec les contributions de Hubert Alcaraz, Itziar Alkorta Idiakez, Jordan Arlettaz, Patxi Baztarrika Galparsoro, Joxerramon Bengoetiea, Véronique Berthe, Philippe Blacher, Romain Colonna, Alain Di Meglio, Olivier Dubos, Eugène F-X. Gherardi, Jean-Eric Gicquel, Victor Guset, Christian Lagarde, Philippe Martel, Lluis Medir, Paolo Passaglia.

12/2019

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Sports

Bad boys du rugby

Les joueurs et les histoires les plus dingues de l'histoire du rugby C'est sa faute, au rugby, de s'être toujours présenté comme " un sport de voyous pratiqués par des gentlemen ". Parce que depuis, ceux qui le pratiquent hésitent parfois entre les deux personnages, et certains ont une fâcheuse tendance à basculer plutôt du côté obscur. Dans cet ouvrage figurent toutes les fortes têtes et les têtes brûlées qui font aussi l'âme de ce jeu. Y sont présentés sans ambages leurs casiers judiciaires, parfois lourds, mais aussi les arguments de leur défense. Car les fortes têtes peuvent avoir un grand coeur. Quant aux têtes brûlées, ce sont ces joueurs, pas forcément " virils " qui n'ont jamais pu obéir à d'autre loi que la leur... Les joueurs inscrits sur ce tableau d'honneur (ou d'horreur) ont en tout cas suffisamment marqué les esprits pour être pour la plupart affublés d'un sobriquet qui résume leur tempérament : l'Animal (Sébastien Chabal), l'Exécuteur (Bakkies Botha), le Patron (Gérard Cholley), la Griffe (Peter Clohessy), Terminator (Jerry Collins), le Duc (Amédée Domenech), la Bête de Béziers (Alain Estève), le King (Barry John), Ferengi (Martin Johnson), le Sultan (Jean Sébédio), le Pin (Colin Meads), le Massif Central (Olivier Merle), Rapetou (Vincent Moscato), le Chiropracteur (Brian Lima), Ramsès (Michel Palmié), Casque d'Or (Jean-Pierre Rives), le Duc de Fer (Barry Windsor), le Pépé du Quercy (Alfred Roques) et quelques autres encore... dont Ernesto " Che " Guevara, que ses coéquipiers de Rosario avaient surnommé " Le Furieux ". Sont aussi racontés par le menu les matches les plus violents de l'histoire comme les troisièmes mi-temps mémorables et les coups de folie de ces barjots du rugby.

10/2020

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Critique littéraire

Raskar Kapac : L'anthologie Tome 2

Les premières années furent celles des horizons lointains. Rappelez-vous : Raskar Kapac, gazette artistique et inflammable, était partie sillonner les espaces les plus inaccessibles. Entre 2016 et 2017, elle est allée s'exiler sur l'île engloutie de Mû aux côtés de Corto Maltese, elle est revenue d'entre les morts en suivant les pas sanglants de Guillaumet dans les Andes, elle a traqué avec Henry de Monfreid les peuplades perdues du Yémen et de l'Ethiopie... Les deux années qui suivirent - réunies intégralement dans cette seconde Anthologie -, furent pour Raskar celles des marges. Ce fut l'époque où la momie ne fréquenta que les damnés, les caraques et les inadaptés. De Fellini à Kazantzaki, de Blaise Cendrars à Tabarly, de Drieu à Antonin Artaud ; c'est un équipage hétérodoxe qui a composé avec maestria les dix derniers numéros de Raskar Kapac. Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou, Patrick Tabarly, Benoît Heimermann, Christiane Rancé, Sylvain Tesson, Julien Hervier, Pierre Adrian, Charles Gonzalès, Stéphane Barsacq, Frédéric Beigbeder, Gabriel Matzneff et tant d'autres plumes ont aidé à la résurrection des grands artistes et des aventuriers, authentiques phares pour notre temps. Dans ce nouveau volume, se succèdent des textes variés, des entretiens exclusifs, des photographies ainsi que de nombreux dessins inédits. Alors en route pour un ultime voyage à bord du Transsibérien ! La momie attise la locomotive et, à sa suite, cahote le fabuleux wagon des artistes et des hors-la-loi ! Les trois fondateurs, Maxime Dalle, Yves Delafoy et Archibald Ney, sont de jeunes mousquetaires de vingt-cinq ans et plus, unis par des passions singulières : l'amour des livres "brûlants" et des chairs voluptueuses, l'amitié virile, et une sympathie inextinguible pour les causes perdues.

11/2020

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Gestion

Vers un management humain ?

Comment transformer l'organisation et les institutions du travail, ainsi que leur gestion, de manière soutenable pour tous ? Comment concilier des impératifs d'efficience, dans le respect des personnes ? Et si la gestion des "ressources" humaines n'était plus à la hauteur de ces défis ? Et si l'heure d'un Management Humain était arrivée ? Avec les contributions de MICHEL AJZEN I MARIE ANTOINE I ANGELO ANTOLE I BAUDUIN AUQUIER I OLIVIER CHAVANNE I MARINE DE RIDDER I CATHERINE DUJARDIN I FABRICE ENDERLIN I CHLOE JACQUEMIN I EVELYNE LEONARD I GUY MARCHAL I PATRICK MARICHAL I PIERRE MELON I ANNE ROUSSEAU I MARIE SCHILTZ I FLORENCE STINGLHAMBER I LAURENT TASKIN I LAURIANNE TERLINDEN I CHRISTINE THIRAN Les entreprises, leur management et leurs travailleurs font face à des enjeux difficiles : transitions énergétiques, sociale, technologique. Alors qu'il faut aller "plus vite" et faire preuve d' "agilité" , il semble aussi qu'il faille plus que jamais retrouver du sens, dans et par le travail. Comment transformer l'organisation et les institutions du travail, ainsi que leur gestion, de manière soutenable pour tous ? Comment concilier des impératifs d'efficience, dans le respect des personnes ? Et si la gestion des "ressources" humaines n'était plus à la hauteur de ces défis ? Et si l'heure d'un Management Humain était arrivée ? Praticiens du management (responsables d'entreprise, des ressources humaines et experts) et chercheurs ont accumulé une expérience et des connaissances d'une grande valeur pour répondre à ces questions. Dans cet ouvrage, qui est le fruit d'une expérience collaborative unique entre l'Université et l'Entreprise, ils livrent, ensemble, les enseignements d'une décennie de pratique et de recherches sur ces sujets.

11/2019

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Histoire de France

De Gaulle, les services secrets et l'Algérie

Le général de Gaulle a-t-il utilisé avec " intelligence " les services secrets français, après son retour au pouvoir en 1958 ? La guerre d'Algérie aurait-elle pu être abrégée ? Le terrorisme de l'OAS aurait-il pu être neutralisé à temps ? Un acteur capital a suivi au quotidien cette tragédie. Conseiller pour la sécurité et le renseignement à Matignon de 1959 à 1962, Constantin Melnik était au coeur du secret d'Etat, désigné par la presse de cette époque comme " un des hommes les plus influents de France ". Auteur de plusieurs récits romancés, il tombe aujourd'hui le masque, pour livrer toute sa vérité. Il raconte les exploits du SDECE infiltrant le FLN, les écoutes téléphoniques du président tunisien Bourguiba, les opérations du service " action ", mais aussi l'ouverture de négociations secrètes avec le FLN, bien avant les accords d'Evian. Gaulliste de raison, " débarqué " sans ménagement ni parachute en 1962, Constantin Melnik s'exprime sans langue de bois sur les ineffables " compagnons " du Général, un entourage qu'il décrit avec férocité comme versant, en temps de crise, dans la tragi-comédie. Mal entouré, dédaignant l'apport des " services ", l'ancien chef de la France libre aurait-il, en fin de compte, échoué en Algérie ? L'issue tardive du conflit algérien est-elle la face sombre du lumineux 18 juin ? Le témoignage de Constantin Melnik est pour la première fois soumis à la critique d'historiens, qui ont confronté son récit aux archives de Michel Debré (Olivier Forcade) et qui l'interrogent sans complaisance en s'appuyant sur des travaux universitaires récents (Sébastien Laurent). Jugement impitoyable sur le pouvoir en France, De Gaulle, les services secrets et l'Algérie est un ouvrage novateur, tant par sa forme historique, 4ue par son contenu abrasif.

06/2010

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Littérature étrangère

L'invention de la Vénus de Milo

L'invention de La Vénus de Milo. Comment un marbre antique découvert par hasard dans le champ d'un paysan grec, brisé en deux morceaux de surcroît, est devenu l'un des symboles majeurs de l'art occidental, voilà l'enjeu de cette enquête menée tambour battant. Au printemps 1820, il y avait foule dans la petite île cycladique de Milo : Olivier Voutier, aspirant de la Marine française nostalgique de l'empereur, fut le premier à dessiner le fascinant visage de la statue, à qui il donna les traits de la femme de ses rêves, épouse du consul local. Dumont d'Urville, le futur explorateur de l'Océanie, n'eut aucun scrupule à s'attribuer la paternité du croquis et de la découverte du marbre, tant il rêvait d'en faire hommage à son roi Louis XVIII. C'était sans compter avec le comte de Marcellus, le futur secrétaire de Chateaubriand, alors en poste à l'ambassade de Constantinople. Les notables locaux ne restèrent pas inactifs, et moins encore les pilleurs d'antiques ottomans. Au cœur de ces rebondissements sentimentaux, politiques et diplomatiques, s'inscrit pourtant la question principale : celle de l'identité de la statue. Que Voutier se soit écrié " ma Vénus ", devant la pureté et le mystère de ses traits ne constitue en rien une preuve... et jamais on ne retrouva la main gauche censée tenir la pomme de discorde, attribut de la déesse de l'amour ! Takis Théodoropoulos, dont l'iconoclaste ironie n'épargne aucun des acteurs impliqués dans cette affaire, montre ici avec brio que la Vénus de Milo fut l'invention paradoxale que tout le monde attendait. Produit d'une sensibilité néoclassique alors en vogue, elle contribua à renforcer les valeurs dont nous sommes encore les héritiers, à l'heure où triomphe la culture des musées.

05/2008

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Littérature française

Pour ce qu'il me plaist. Jeanne de Belleville, la première femme pirate

Qui était Jeanne de Belleville, la première femme pirate ? Fille d'un riche seigneur, elle épouse le baron breton Olivier de Clisson. Condamné pour une supposée haute-trahison sur ordre du roi Philippe VI, il est décapité en 1343 ; sa tête est empalée à l'entrée du château des ducs de Bretagne, tandis que son corps est exposé au gibet de Montfaucon. Les biens de Jeanne de Belleville sont confisqués. Indignée par cette injustice, Jeanne prend la mer. Elle la prend positivement. Elle arme des navires qu'elle jette sur les fleuves de France et sur la côte atlantique pour nuire aux intérêts français. La première femme pirate a pris le large. Quelques mois lui suffisent pour faire régner la terreur. Quelques mois pour devenir "la lionne sanglante" - le plus frappant des surnoms que son courage lui ait valu. Dévastant et pillant les navires qui croisent sa route, Jeanne de Belleville devient une légende. Pourchassée sans relâche par la flotte de Philippe VI, son ennemi juré, elle finit par se rendre en Angleterre. Le roi Edouard III l'accueille comme un membre de sa famille. Jeanne se remarie avec un lieutenant anglais et veut partir à la reconquête de ses terres, pour que flotte encore sur la Bretagne le blason des Clisson. Dernière étape de l'odyssée d'une femme devenue pirate. Revenue en France, elle meurt de vieillesse, à l'âge de 59 ans. Laure Buisson est allée à la recherche de sources inédites en France et en Angleterre sur ce personnage fascinant. A son impeccable travail d'historienne, elle greffe son art de romancière qui nous permet de sentir au plus près ce qu'était la vie d'une femme au Moyen-Age - la vie de cette femme, Jeanne de Belleville : intrépide, intransigeante, passionnée, et auprès de qui bien des féministes modernes pourraient prendre des leçons.

04/2017

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Policiers

Régression

Ils sont prêts. Ils reviennent d'un lointain passé, d'une époque glorieuse. Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d'or. Ils viennent sauver la terre, et les hommes qui peuvent encore l'être. Pour les autres, ils n'auront aucune pitié. L'heure du Grand Retour a sonné... et, pour le commandant Marc Brunier, celle de son ultime enquête. Une chasse à l'homme exceptionnelle à travers le monde et les âges. 36 000 ans avant Jésus-Christ. Une famille résiste au froid au fond d'une grotte de la péninsule Ibérique quand des hommes font irruption et massacrent les parents. Fascinés par la peau claire et les yeux bleutés du fils, les assaillants l'épargnent et l'enlèvent. 14 février 2020, Corse. Vannina Aquaviva, capitaine de gendarmerie à la section de recherche d'Ajaccio, découvre un charnier dans une grotte de Bonifacio. De son côté, la police retrouve un coeur en décomposition au pied d'un olivier millénaire du site préhistorique de Filitosa. Des scènes de crime similaires apparaissent sur d'autres sites de la préhistoire en Espagne puis en Angleterre. Les premières analyses de la police scientifique sont stupéfiantes. Quelle est cette créature meurtrière dotée de capacités sidérantes ? Aux confins de l'Europe et jusqu'à la Russie des goulags et de Tchernobyl, une chasse à l'homme exceptionnelle commence à travers le monde et les âges, où l'on croise Homère, Socrate et son disciple Platon, Jésus et l'apôtre Jean, mais aussi Rabelais, Nietzsche ou encore le terrifiant Heinrich Himmler. Quel secret remontant à nos origines partagent tous ces hommes ? Après des millénaires de silence, une révélation est en passe de bouleverser l'équilibre même de l'espèce humaine...

10/2019

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Tourisme étranger

Berbères

« Tout mon être était d’Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C’est à quarante-cinq ans passés que j’ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d’amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d’entreprendre le voyage, j’ai voulu récapituler ce que je savais. J’ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n’avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m’avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots. » C’est effectivement à un « beau voyage » que nous convie Éric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s’en amuse l’historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d’où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l’Afrique noire, de l’Inde aux contrées nordiques… De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, accompagné par les superbes photographies d’Olivier Martel, Éric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l’argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés… Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu’il a racontée dans ses deux ouvrages L’homme qui m’aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel. Il évoque finalement le rôle important (et généralement tu par les médias) des Berbères dans les récentes révolutions arabes, surtout en Libye.

10/2012

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Sciences historiques

Le monde de l'Angle. Voix paysannes 1915-2020, avec 1 Clé USB

L'Angle est le nom d'un lieu-dit d'altitude de la commune du Mont-Dore, en Auvergne. Ce bout de terre a été acquis en 1932 par Blaise Legay (1897-1972) et son épouse Anaïs. Le buron qui s'y trouvait à l'origine est devenu une ferme-auberge, aujourd'hui tenue par Virginie et Alexandra, leurs arrière-petites-filles, et les parents de celles-ci, Jean-François et Maryse. Le livre s'ouvre par un document rare : le carnet de Blaise, qu'il a titré Souvenirs et récits de mes pèlerinages à Vassivière. Rare, ce carnet l'est par sa richesse documentaire, sa force littéraire et l'étendue de la période sur laquelle il court : plus d'un demi-siècle, de 1915 à 1967. Coutumière des lieux, l'historienne Corinne Legoy, disciple d'Alain Corbin, a recueilli entre 2016 et 2019 les paroles des descendants de Blaise qui témoignent de leur passé et de leur quotidien, de leurs rêves et de leurs fatigues. Ainsi se tisse l'histoire du monde de l'Angle. Ainsi s'entendent des vies paysannes, souvent méconnues, oubliées ou tues. Deux "films sonores" (50' chacun, 2020) accompagnent et prolongent le livre, Aux quatre coins de l'Angle et Dans les pas de Blaise et des sangliers. Une autre manière - par l'ouïe, un sens guère sollicité pour "voir" - d'appréhender le monde de l'Angle, ses gens et ses bêtes, ses bâtiments et ses machines, ses entours enneigés et venteux. Le réalisateur Philippe Busser fait oeuvre pionnière avec ces saisissantes créations sonores au service d'un livre. On y entend les comédiens Monique Brun et Olivier Perrier lire des extraits du carnet de Blaise.

10/2020

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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017