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Muséum folie

Extraits

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Psychologie, psychanalyse

Martin l'archange

"Le 15 janvier 1816, sur les deux heures et demie après midi, un petit laboureur du pays de Gallardon, à quatre lieues de Chartres, nommé Thomas-Ignace Martin était dans son champ, occupé à étendre du fumier, quand se présenta devant lui un homme de cinq pieds un ou deux pouces, vêtu d'une redingote de couleur blonde, ayant sur sa tête un chapeau à haute forme". Puis l'apparition s'évanouit comme si elle eût fondu en l'air.
Ainsi commence l'affaire Martin. Trois mois plus tard, le paysan visionnaire est reçu au Palais des Tuileries par Louis XVIII. Le message de l'Archange restera secret jusqu'à la mort du roi mais non l'entrevue qui devient l'objet de bien des rumeurs, l'espoir de nombre d'intrigues, le germe contagieux d'une folie d'apparitions et de prophéties. Se saisissant aujourd'hui de cette affaire, un historien et un psychanalyste construisent par lettres un véritable roman policier qui fait surgir de l'ombre de multiples personnages, protagonistes visibles ou cachés, qui suscite aussi des questions toujours actuelles comme celle-ci : une croyance peut-elle n'être pas délirante ? Premier dossier complet sur l'affaire Martin, ce livre est aussi la preuve que la méthode historique la plus scrupuleuse et l'interprétation psychanalytique la plus risquée peuvent sans concessions mutuelles converger dans le dévoilement du sens latent, extraordinairement complexe, d'une énigme - ou d'un fait divers.

09/1985

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Théâtre

Le favori

Si l'on accepte qu'un homme exerce le pouvoir absolu, il faut en bonne logique accepter d'être un esclave absolu. Mais cette acceptation doit être délibérée et non pas résignée, même si la procuration que tous accordent à un seul, avec le sentiment de s'incarner en lui, fait que tous se corrompent avec lui, deviennent criminels avec lui, sombrent avec lui dans la folie - s'il se prend pour Dieu, par exemple. A la limite, on se donnera la mort en chantant s'il l'exige, ou bien, comme Héraclius le castré, on flairera sa porte avec délices quand il recevra une femme dans son lit, ou bien encore, comme Maximus le favori, on lui prostituera son épouse. L'action se passe à Rome sous Valentinien III, en 455. Mais elle pourrait se passer ailleurs et en tout autre temps. Le processus déshonorant, déshumanisant de l'asservissement resterait le même : il s'agit toujours d'une complicité du coeur, d'une démission de l'âme et d'un pari stupide, à tous les sens du terme, puisque aussi bien, ici, c'est le "brave cheval" qui mise aveuglément sur son cavalier, alors même que celui-ci a perdu les étriers. La pièce est fortement sculptée, éloquente quand il le faut, suggérée quand il y suffit, toujours nourrie d'une riche et complexe substance qui est la pantelante, la pitoyable, la perfectible nature humaine.

12/1965

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Littérature française

Le déclin des jours

Pascal raconte sa réclusion dans la grande maison de Marlemont entre un père tyran muet, la gouvernante Margrede qui l'enferme chaque soir dans sa chambre, et sa mère agonisante qu'on l 'empêche d'aller voir. Son crime : il a aimé Isabelle qllelque temps plus tôt, on l'a séparé d'elle et elle s'est noyée dans l'étang. Mais le jour où il parvient à voler un livre à ses bourreaux, le voici sauvé : il tue Margrede. La même nuit sa mère meurt et il fuit à travers le parc, rencontre près de l'étang un inconnu qui prétend le connaître et l'engage à écrire un livre pour être sauvé de lui-même et de son mythe. Car Pascal a inventé son drame et, pour en sortir, il en créera un autre, puis un autre encore, obsédé par le désir de retrouver un centre pour son esprit obturé par l'interdit d'une mémoire qui cherche à le maintenir dans les ténèbres de la folie. Mais si la lumière ne se fait que lentement et symboliquement à travers le livre auquel le jeune homme veut donner naissance pour briser le mur qui le sépare des réalités, elle touchera sa conscience au moyen d'un étrange souvenir : celui d'un petit garçon (lui) qui, autrefois et ailleurs, s 'est brisé le crâne, en tombant dans la cour de récréation de son école.

08/1966

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Science-fiction

De profundis

Dans la ville-monde d'Olig, le tocsin a sonné qui annonce sa fin prochaine. Les Grands Conseillers sont inquiets : parviendront-ils à sauver l'humanité en lui rendant sa splendeur passée ? Alors eux-mêmes pourront reconquérir le statut céleste dont ils ont été déchus suite à leur rébellion. Pour avoir offert aux hommes l'intelligence, ces brillants esprits subissent l'infâme exil de l'incarnation. La philosophie, la science, l'art, la folie, le plaisir des sens sont autant de voies à explorer afin de reconquérir la félicité perdue. Mais la noirceur de leur humanité les entraîne vers l'humiliation, la torture, le cannibalisme et les déviances sexuelles... L'arbre inconnu découvert par les Voyageurs semble leur ouvrir de nouvelles perspectives vers la grandeur à laquelle ils aspirent. Et si Socrate, Jésus, Faust, Rimbaud, Léonard de Vinci, Mozart, Diogène avaient été ces fameux anges déchus dont parlent les anciens récits ? Sous des pseudonymes que le lecteur avisé se plaira de reconnaître, ils explorent ici les ressources de leur génie pour découvrir le sens de l'existence et recouvrer leur sublime majesté. Conte philosophique, métaphore ésotérique de cette quête de l'absolu, uchronie pré-apocalyptique inspirée de la Grèce antique, riche de références et de citations, De Profundis se propose de rassembler les différents chemins par lesquels les hommes tentent de s'extraire de leur médiocrité, abordant ce qu'aurait pu être l'existence terrestre avant la (ré)apparition d'Adam et Eve.

03/2015

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Sciences historiques

Souvenirs d'Alsace-Lorraine (1870-1923)

Fils du chancelier qui dirigea les destinées de l'Allemagne de 1894 à 1900, le prince Alexandre de Hohenlohe-Schillingsfürst (1862-1924) fut un témoin privilégié et avisé du destin du Reichsland Elsass-Lothringen, cette terre d'Empire fruit de la conquête de 1870. Son indépendance de vue et son aplomb se retrouvent dans les pages qu'il consacre à l'Alsace-Lorraine dans ses propres Souvenirs. Des souvenirs où l'ancien député et fonctionnaire impérial ne fait mystère ni de sa francophilie (ami de la France "tant que faire se peut"), ni de son aversion pour le conservatisme prussien. On ne lira qu'avec plus d'intérêt ces pages grosses de nostalgie, desquelles émerge le regret d'une soudure "germano-alsacienne-lorraine" en bonne voie, sinon achevée, au seuil de la Première Guerre mondiale. Tant d'efforts de part et d'autre, réduits à néant par la folie guerrière d'une poignée, nous dit-il. A aucun moment, il ne masque les erreurs de l'administration impériale. Il n'en conteste pas moins l'image réductrice du fonctionnaire allemand colonialiste. Son témoignage avait-il une chance d'être entendu ? Dès avant 1914, il s'était prononcé en faveur de la constitution du Reichsland Elsass-Lothringen en Etat neutre autonome assortie d'un référendum d'autodétermination. La France victorieuse de 1918 priva les Alsaciens-Lorrains du droit de disposer d'eux-mêmes.

10/2012

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Non classé

Madame guyon (1648-1717) un nouveau visage

Ce livre est né d'un scandale. La figure de Madame Guyon croise - et, aux dires de certains, perturbe - le destin des plus grands, à la Cour et dans l'Eglise, à la fin du XVIIe siècle. Elle a été "brouillée" , trahie, salie, par des rumeurs, des suspicions, des calomnies, des violences, sur lesquelles les historiens même passent parfois très vite. L'auteur tente de reprendre à nouveaux frais l'examen de ce dossier. Le retour critique au texte de la Vie de Madame Guyon par elle-même, la découverte et l'exploitation de manuscrits inédits, permettent de restituer à ce visage sa force mystérieuse et sa puissance d'interrogation. Au milieu des tensions qui précèdent la naissance du siècle des Lumières, l'itinéraire de cette simple et grande femme prend un relief singulier. Face à la rationalité montante du "cogito" cartésien, elle offre le visage d'une folie attestant la rationalité plus essentielle d'un volo, divin et humain à la fois. Dans l'opacité d'une société occupée à se donner le spectacle d'un ordre établi, elle traduit l'urgence de la communication spirituelle. Dans un paysage de débris et de ruines, elle en appelle à celui dont toute existence croyante développe le procès, Dieu. Condamnée au silence, elle fait trace dans l'histoire. Sans doute indique-t-elle la région en laquelle se fonde la dignité humaine et où elle reconnaissait la révélation centrale du Verbe.

01/1989

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Littérature française

Obrazets 53-8 - Specimen 53-8

Etabli dans un manoir en Suisse, l'éminent Docteur Debrodevski, généticien de renom et spécialiste en biologie moléculaire, poursuit avec son équipe de scientifiques des recherches très secrètes pour le compte de la Russie un ambitieux programme destiné à créer l'homme de demain : le projet Obrazets. Cet Homo-Futura aurait pour destin de remplacer à terme les hommes sur terre, mais aussi et surtout de les supplanter dans la course pour la conquête spatiale. Un malheureux concours de circonstance va soudainement bouleverser ces recherches, mettant en péril non seulement dans un premier temps l'environnement immédiat du manoir mais également l'avenir du Docteur, déjà étroitement surveillé sur place par des gardes du corps pour le moins imposants. Loin des préoccupations de son père, sa fille unique, Annushka est amoureuse de Petit Paul son petit voisin et camarade d'école. D'une façon très pure et instinctive, les enfants savent parfois vivre très jeunes de véritables histoires d'amour dignes de contes de fée, submergés par des sentiments très purs dépassant de loin les amitiés habituelles. Tous deux dans leur huitième année seront témoins d'événements dus à la folie du monde qu'ils auront quelques difficultés à comprendre, leur univers d'enfants en sera bouleversé et ils mesureront trop tôt le vide que provoque l'absence de l'autre. Une histoire d'amour trop pure et trop fragile au milieu du fracas d'un monde effrayant, en plein déclin, celui du XXIe siècle.

12/2017

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Critique littéraire

Journal. Tome 2, 1919-1936

Ici commence, en juillet 1919, le véritable Journal de Roger Martin du Gard : entrepris au sortir de la guerre, sans aucune intention de publication, pour faire pièce au néant en gardant trace des événements d'une vie privée, ce document retrace l'itinéraire d'un homme simple, épris d'ordre, de raison , d'équilibre, et requis par l'ardeur de son imagination autant que par les exigences de sa curiosité bouillonnante. Ces deux tendances contradictoires gouvernent tour à tour les pages tendues de ce Journal, dominé par la dialectique de la passion et de la lucidité. Attentif à ne jamais être dupe, des autres comme de lui-même, Roger Martin du Gard s'est condamné à beaucoup souffrir, à la fois dans ses engagements affectifs, dans ses rapports avec autrui, dans ses réflexions sur "le monde comme il va" et dans ses ambitions de créateur. On voit ici comment s'édifie l'une des oeuvres fortes de notre premier demi-siècle, comment elle rend compte du tragique de l'individu écrasé par le devenir fatal du collectif, et comment la volonté têtue de refuser l'abdication, les compromissions aventureuses, les bassesses, finit par triompher de l'absurde en plaidant pour l'homme. Témoignage pittoresque, émouvant ou tendre sur ses contemporains, sur la vie intellectuelle et sur l'histoire au quotidien, ce Journal, sans le vouloir, définit aussi peu à peu un art de vivre au milieu des périls et de la folie.

11/1993

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Littérature érotique et sentim

Will You Play ?

Les règles sont faites pour être brisées... Alors que sa carrière de galeriste démarre à peine, Dawn rencontre l'homme idéal. Celui qui va l'aimer, la faire se sentir unique et combler toutes ses attentes. Sauf qu'en trouvant l'amour, elle a l'impression d'avoir perdu Garrett, son meilleur ami. Celui qui a grandi à ses côtés, qui partageait avec elle le goût du danger, des paris insensés, et qui apportait le brin de folie qui donnait du sens à sa vie... Garrett n'en revient pas. Dawn en couple ? Avec ce type ? Monsieur Parfait a beau cocher toutes les cases, il n'a pas la moindre idée du diamant brut qu'est sa meilleure amie... Mais si Dawn ne voit pas que ce type est fade et banal, que peut-il y faire ? Rien. A part trouver, lui aussi, une copine. De préférence une qui causera à Dawn la même peine que celle qu'il ressent... Car tout ça n'est qu'un jeu, non ? A propos de l'auteur Grande dévoreuse de livres, Alicia Garnier a fondé en 2011 la chaîne BookTube à succès " Moodytakeabook " , dans laquelle elle dispense ses conseils littéraires à une grande communauté de fans. Entrepreneuse et future réfléxothérapeute, Alicia vit dans les Hautes-Pyrénées et partage son temps libre entre lecture, yoga et ses chats. Elle se lance à son tour dans l'écriture avec ce premier roman, Will You Play ? publié chez &H.

03/2019

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Science-fiction

Le berceau de Zachary

14 novembre 2122 : le gouverneur Mac Alistair, est élu président des Etats Unis d'Amerique. Le pays se transforme en état policier. 7 décembre 2141 : naissance du bloc Amerika. 15 février 2152 : assassinat du président du bloc Amerika. Le 3 mai 2160, la CIA assassine Hyppolite Vostok, le président russe. La guerre est déclarée. Washington, Minneapolis, San Francisco et Seattle sont rayés de la carte. Un hiver atomique recouvre les deux tiers de la planete. Il durera trois ans. Janvier 2161 : les armées asiatiques débarquent sur le sol américain, aidés des premiers bio-bots. 13 janvier 2178 : dernière bataille du conflit. 2200 : superbabyboom. Apparition des premiers mutants sur le territoire américain. 2203 : réouverture des projets spaciaux, fiancés par la suite par de grands groupes privés. 12 janvier - 24 novembre 2253 : Concile de Vatican IV. Apparition du christianisme réunifié. Le pape Jean XXVII réunit l'ensemble des croyances chrétiennes : c'est le grand retour de la Religion sur le devant de la scène. 7 Octobre 2002 : Los Angeles se separe du continent. Abandonnée, elle est surnommée "L'ile de poussière". 2010-2100 : signature du traité de l'est. La chine et le japon fusionnent, le bloc Asia est né. 18 novembre 2075 : l'US Air Force prend le contrôle de la nasa. 25 ans après, retour de l'homme sur la lune. Première base scientifique permanente. Christian Aubin nous présente une fresque grandiose qui s'étale sur plusieurs millénaires, et nous conte la folie des hommes.

03/2019

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Policiers

L'ombre de la brume

Dans une région marquée par les éléments, de nombreux événements font perdre la tête aux différents habitants... Les monts d'Arrée. Lieu prestigieux bâti par une force naturelle puissante où la beauté, l'harmonie, le calme régénérateur ne sont perturbés que par la violence épisodique et habituelle des éléments. Après les grandes souffrances des siècles passés, les hommes qui vivent ici ont enfin trouvé un équilibre. Rien ne semble pouvoir ébranler cet univers paisible et laborieux, habité de légendes miraculeusement héritées d'une culture orale disparue. Rien... sauf des petits vols insignifiants qui commencent à entamer la stabilité apparente d'une famille, et pas n'importe laquelle? : celle du médecin du village. Rien... sauf des disparitions de personnes au sein de cette même famille, qui se fissure. Rien... sauf d'ignobles lettres anonymes qui font éclater un scandale plongeant dans l'angoisse le petit hameau de Saint-Cadou, jusque-là havre de quiétude. Le comble est atteint lorsque l'on prétend que le monstre de l'Elorn, diable ou phénoménal sanglier carnivore, sort de sa retraite infernale pour établir la justice?! Alors la peur ancestrale de l'obscur, de l'inexplicable s'installe profondément chez les hommes des monts d'Arrée... D'étranges disparitions et des lettres anonymes intriguent le médecin du village, qui décide de mener l'enquête. Dans une ambiance savamment construite, l'auteur nous immerge au coeur de la folie et de la peur des hommes.

03/2019

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Beaux arts

Bloodlines, les liens du sang. L'histoire de Zhang Xiaogang, des débuts à 1996

Le 5 février 1989 l'Exposition d'art moderne chinois ("China/Avant-Garde Exhibition") ouvrit ses portes au Musée d'Art national de Chine à Pékin. Zhang Xiaogang fut mécontent du sort réservé à ses oeuvres et à celles de ses amis lors de cet événement ; il sentait la montée de l'utilitarisme et du cabotinage dans les cercles avant-gardistes. Il continuait de croire aux valeurs acquises dans sa jeunesse et en particulier depuis sa sortie de l'Institut, mais dans cette période de remous, les gens perdaient peu à peu intérêt pour les idées qui lui tenaient à coeur. De retour à Chengdu, il écrivit à son ami et confident Mao Xuhui pour lui faire part de ce qu'il ressentait à propos de cette expérience : Nous vivons à une époque où règnent la folie et la vacuité ! En voyant nos collègues si nerveux à la grande exposition d'art moderne, je sentais quelque chose que je n'arrivais pas à dire et je ne crois pas que c'était de la timidité mais en ce qui me concerne je me sentais isolé. Je trouve que nous ne cadrons pas avec ces simples "destructeurs", avec ces forcenés du nihilisme, avec ceux qui cherchent à éloigner l'art de l'âme et à le rapprocher d'un style visuel et des gens qui ont de l'argent. Zhang Xiaogang - Lettre à Mao Xuhui, 17 mars 1989 -

05/2018

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Littérature française

Une trace dans le ciel

Elle s'efforce de vider son esprit. D'oublier ce qu'elle sait. Ce qu'elle a vécu ces derniers jours, ces derniers mois. Elle doit tout effacer. Tout sauf l'enfance, la jeunesse, l'amour, les défis, la folie, ce qui, d'elle, leur sera pour toujours inaccessible. Ce qui la rend invulnérable. Arrêtée par la Gestapo, en mars 1944 pour ses activités de résistante, une femme tente, dans la solitude de sa cellule, de surmonter sa peur pour affronter l'épreuve de la détention et des interrogatoires, d'accepter la perspective de sa propre mort tout en gardant intactes sa détermination et sa foi en l'avenir. Aviatrice célèbre pour avoir, dans les années trente, battu de nombreux records internationaux, elle se remémore son enfance, les moments heureux de son existence, les êtres qu'elle a aimés, les exploits accomplis, puisant dans ce passé et dans la résurgence d'émotions anciennes la force dont elle a besoin. Ce roman est inspiré de la vie de Maryse Bastié, une héroïne de l'aviation, de la résistance à l'occupant et de la cause des femmes, qui a relevé tous les défis de son temps et mené tous les combats pour la liberté. C'est aussi un formidable témoignage de cette époque où des fous volants, de Mermoz à Hélène Boucher, ont laissé, souvent au péril de leur vie, des traces dans le ciel, ouvrant ainsi la voie à l'aviation moderne.

05/2017

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Littérature étrangère

Je me tuerais pour vous et autres nouvelles inédites

Ce sont bien sûr ses cinq romans, dont le mythique Gatsby le magnifique, qui ont assuré à Francis Scott Fitzgerald une popularité inégalée à travers le monde. Mais son oeuvre, représentative de la génération perdue, est aussi composée d'un nombre très important de nouvelles, ce qui a permis à Fitzgerald de compter dans la vie littéraire de la première moitié du XXe siècle aux Etats-Unis qui favorisait la forme courte à travers les nombreuses revues qui en assuraient la publication. Dans ce contexte, dix-neuf nouvelles inédites du grand auteur américain viennent d'être retrouvées : des textes courts qui apparaissent comme un magnifique approfondissement et prolongement de toutes les questions déjà présentes dans son oeuvre. L'ambition sociale, le contraste entre riches et pauvres, la solitude des gens simples ou célèbres dans un monde menacé par la crise, l'univers du sport et celui des jeux, Hollywood et ses moeurs, mais aussi la maladie et la folie sont quelques-uns des thèmes qui émergent à la lecture des textes réunis dans le présent volume. Fitzgerald met en scène des êtres perdus, des âmes en quête d'amour ou de reconnaissance, il parle de miracles ou de misère avec une grande empathie pour ses personnages, et toujours avec ce talent inégalé pour capter une ambiance en quelques mots, installer un décor en quelques lignes, et viser toujours juste pour atteindre l'infiniment humain.

03/2017

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Littérature étrangère

Randall

Que ce serait-il passé si Damien Hirst n'avait jamais existé ? Si le jeune artiste britannique le plus célèbre et le plus influent avait été quelqu'un d'autre ? Et s'il avait été plus talentueux, plus provocateur, plus scandaleux et beaucoup, beaucoup plus drôle ? C'est ce qu'imagine Randall, formidable premier roman campé dans le Londres des années 1990, de la " Cool Britannia ", et de l'émergence des " Young British Artists ". En retraçant la trajectoire de son héros éponyme -un subversif et génial artiste contemporain-, l'intrigue se noue autour de la découverte, par la veuve et le meilleur ami de Randall, des années après sa mort, d'une cache de dessins et peintures pornographiques qui compromettent l'ensemble des acteurs du monde de l'art et de la finance de l'époque. Alors que les deux protagonistes tentent de prendre une décision - que faire de ces brûlots estimés à des millions de dollars et qui révolutionneront sans aucun doute l'histoire de l'art contemporain ? - on suit par flashbacks l'ascension fulgurante de l'artiste, depuis son diplôme d'école d'art jusqu'aux somptueuses expos financées par de richissimes banquiers de la City. C'est une plongée dans un moment clé de l'histoire de l'art, relaté avec humour et cruauté. En toile de fond, la folie financière contemporaine et l'explosion d'une société où ne fait plus sens que ce qui s'achète, et s'achète cher.

01/2016

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Littérature française

L'exil qui a volé mon enfance

Le 6 avril 1994, le président rwandais H. Juvénal est assassiné. Dès le lendemain, le Rwanda se réveille dans un bain de sang, saisi par une folie meurtrière qui coûtera la vie à plus d'un million de personnes. C'est le début de ce que la communauté internationale nommera plus tard le génocide rwandais. Alexis avait neuf ans pendant la guerre. Lui, qui n'était qu'un enfant, dut fuir pour survivre. Il a marché, comme tant d'autres, dans les montagnes, forêts et marais, sur près de 4 000 kilomètres, du Rwanda jusqu'à Brazzaville. Il a vécu dans les camps de réfugiés de Kashusha, Tingi-Tingi, Loukolela, Ndjoundou, devant s'adapter sans cesse aux conditions de vie, au contexte local, aux possibilités d'apprentissage... Il a vu les tueries, la sauvagerie des hommes, leur violence. Connu la peur, l'angoisse, la séparation, la souffrance. Ce livre est le cri d'un enfant de neuf ans que l'errance a fait disparaître trop tôt. Il est aussi le témoignage d'un adulte sur la cruauté de la guerre. Cette voix qui s'élève aujourd'hui refuse de remuer le couteau dans une plaie à peine cicatrisée. Non, il s'agit ici de témoigner pour ajouter une autre page à l'histoire. Témoigner pour condamner la guerre. Témoigner au nom des Tutsis et Hutus, peu importe, mais témoigner pour nous exhorter à la reconstruction d'un monde meilleur, un monde sans haine ni conflit.

10/2015

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Récits de voyage

Un course à quatre. Cinq jours au travers de la Suisse centrale en 1865

En été 1865, deux étudiants lausannois, Marc Dufour et Gabriel de Rumine, au destin hors du commun, voyagent quelques jours en Suisse centrale avec leurs amis Gustave et Anatole. Le tourisme dans les Alpes est alors en plein essor. C'est Marc qui rédige le récit de leur excursion. Sa spontanéité et sa culture lui inspirent, comme à ses compagnons, des commentaires critiques et pleins d'humour, tant sur les touristes rencontrés que sur l'accueil que leur réservent les autochtones. L'édition de ce manuscrit, établie et annotée par Geneviève Heller et Catherine Saugy, est illustrée de croquis de l'auteur ainsi que de vues de l'époque. Une course à quatre offre au lecteur de partager le regard à la fois émerveillé et sans concession de quatre jeunes gens de qualité. Dénué de toute réserve convenue, l'ouvrage apporte un éclairage aussi savoureux qu'original sur les conditions de voyage et le tourisme en Suisse au milieu du XIXe siècle. "Quand les hôteliers oberlandais ont bien barricadé leurs cascades et leurs rochers pour ne les laisser voir qu'aux élus, qu'ont-ils fait ? Ils ont [...] dégoûté les étrangers, indigné leurs compatriotes, et se sont fait une réputation de pingres et de fesse-mathieu des mieux méritées. Qui ne passe devant ces misérables écrans sans se dire en levant les épaules: "Quelle folie !"A quand une paroi de planches qui dissimule la Jungfrau ?"

03/2012

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Romance sexy

Nuits de feu ; Séances coquines ; Désir sous contrat

Nuit de feu, Jennifer LaBrecque Tessa sait que Clint, le guide dont elle a loué les services, n'est pas un homme pour elle. Il appartient à une communauté dont les règles sont claires : ses membres ne doivent en aucun cas avoir de relation avec une étrangère. Et pourtant... Tessa sait qu'elle ne résistera pas au charme de cet homme si sexy... Séances coquines, Rhonda Nelson Stella, créatrice de la lingerie la plus audacieuse du moment, aimerait avoir le courage d'assouvir les fantasmes qu'elle imagine lorsqu'elle dessine ses dessous sexy. Mais dès qu'elle est en présence d'un homme, sa confiance l'abandonne. Aussi finit-elle par décider de se lancer dans une séance photo en petite tenue ! Mais quand elle rencontre Sam, elle comprend qu'il va lui être très difficile de se mettre à nu devant un homme comme lui... Désir sous contrat, Jo Leigh Responsable marketing d'une grande firme de cosmétiques, Jessica s'apprête à lancer une nouvelle ligne de maquillage. Ce qui signifie une semaine de folie à New York ! Tout irait bien si son patron ne s'obstinait à la poursuivre de ses assiduités. Jessica déniche alors un homme sexy pour jouer le rôle de son fiancé. Dan ne demande pas mieux que de l'escorter. Mais ce qu'il veut, c'est comprendre les femmes et avoir accès à ses pensées les plus... intimes. Romans réédités

12/2022

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Cancer

Celles qui ne meurent pas

Anne Boyer vient d'avoir 41 ans lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein. Poétesse, mère d'une jeune fille de 14 ans, elle doit suivre une chimiothérapie extrêmement lourde et subir une double mammectomie. Mais plus que le témoignage poignant d'une femme face à la maladie, Celles qui ne meurent pas est un véritable cheminement littéraire, philosophique et politique qui prend racine dans l'Antiquité avec Aelius Aristide, sophiste grec hypocondriaque, et se prolonge avec une réflexion sur la douleur et les traitements médicaux. Puis, au fil des pages, nous plongeons avec Anne Boyer dans la folie de l'information immédiate et quasi-infinie produite par notre monde ultra-connecté, ainsi que dans les affres d'une société capitaliste qui a envahi les systèmes de santé et rationalise à outrance l'intimité des malades. Un modèle qui nourrit toujours plus les inégalités liées au genre, à la couleur de peau, et aux origines sociales. Celles qui ne meurent pas est le récit d'un esprit cultivé, délicat, confronté à l'épuisement du corps. Il s'agit d'un ouvrage inclassable - entre parcours intime, critique littéraire, pamphlet et échappée poétique - déjà considéré comme un classique de la littérature sur la maladie, au même titre que les oeuvres de Susan Sontag ou de Joan Didion. Celles qui ne meurent pas a été récompensé par le très prestigieux Prix Pulitzer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy

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Policier-Espionnage

Glacé

Le commandant Martin Servaz se voit confier l'enquête la plus étrange de toute sa carrière : les ouvriers d'une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d'un cheval, accroché à la falaise d'une vallée encaissée des Pyrénées. L'ADN d'un criminel interné à l'asile proche est retrouvé sur le corps du cheval... et quelques jours plus tard, le premier meurtre a lieu. Aidé par la capitaine de la gendarmerie Irène Ziegler, il va devoir mettre fin aux agissements d'un criminel diabolique. Dans une vallée encaissée des Pyrénées, au petit matin d'une journée glaciale de décembre, les ouvriers d'une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d'un cheval, accroché à la falaise. Ce même jour une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée quand l'ADN d'un des détenus les plus notoires de l'asile, Julian Hirtmann, accusé d'avoir tué et violé plusieurs femmes, est retrouvé sur le corps du cheval... et quelques jours plus tard, le premier meurtre a lieu. Une histoire sombre de folie et de revanche semble alors se dérouler. Le commandant Martin Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l'enquête la plus étrange de toute sa carrière. Aidé par la capitaine de la gendarmerie Irène Ziegler, il doit utiliser toutes leurs compétences pour résoudre ce mystère et mettre fin aux agissements d'un des criminels les plus diaboliques qui soit.

09/2022

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Divers

Banana Sioule Tome 1 : Helena

Première règle de la sioule : il n'y a pas de règles. La sioule. De toutes les disciplines internationales, c'est la plus violente, la plus dangereuse... mais aussi la plus médiatique. Ce cocktail brutal de rugby et de dodgeball fidélise des millions de téléspectateurs à chaque match et les réseaux sociaux s'enflamment pour les joueurs qui sont des stars internationales. Du fin fond de sa campagne, Hélèna est bien loin de s'intéresser à toute cette folie. Lorsqu'elle n'aide pas son père à la ferme familiale, elle part camper en bord de mer avec ses amis. La vie est paisible ici. Couper du bois, s'occuper des vaches blessées, les séances de baignade avec Manille et les autres... Voilà le quotidien d'Héléna qui aime ce pays dans lequel elle a grandi... Mais son père rêve d'un autre destin pour elle : il n'est pas question qu'elle passe sa vie à nettoyer la bouse ! Un jour qu'elle prend l'air près de la falaise, une balle en cuir égarée déclenche en elle quelque chose de neuf. Quelques coups d'épaules plus tard, c'est la révélation... . et si son avenir était à l'Ecole Supérieure de Sioule ? Rien n'est gagné. Pour se faire une place dans ce milieu ultra-testostéroné il va falloir jouer des coudes... ou des phalanges ! Michaël Sanlaville (Lastman) écrit sa lettre d'amour au shônen avec cette nouvelle série sportive et détonante !

03/2022

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Terrorisme

Paris-Bruxelles, au coeur des attentats

Intimiste et précis, sans pathos ni effets, ce témoignage bouleversant au coeur des attentats de Bruxelles ouvre des pistes de réflexion sur la violence et la mort. 22 mars 2016, aéroport de Bruxelles. Janet Winston-Young et son mari Fred se trouvent dans la file d'enregistrement de la Delta Airlines lorsque, à quatre mètres, un kamikaze déclenche froidement sa bombe. " Je suis en train de mourir " se dit Janet avant de perdre conscience. Plus tard, elle ouvre les yeux au milieu du carnage. Elle est l'une des survivantes, Fred aussi. Sa rencontre avec la mort qu'elle a frôlé, avec la malveillance et la folie des humains soulèvent en elle des questions d'ordre existentiel, qui mettent à l'épreuve sa conception du monde, de l'homme et de Dieu. Pour tenter d'apporter des réponses à ses interrogations, l'auteure retrace le parcours des terroristes et montre les liens étroits entre les attentats de Paris et ceux de Bruxelles, jusqu'en Syrie. Aujourd'hui, la violence et la mort rôdent à l'échelle planétaire dans un monde fragilisé par une pandémie. La succession de faits nouveaux ainsi que les procès qui se succèderont en 2021-2022 en France et en Belgique ne laissent entrevoir aucun répit. Intimiste et précis, sans pathos ni effets, ce témoignage bouleversant ouvre des pistes de réflexion sur la violence et la mort. Un livre pétri d'humanité et résolument porteur d'espérance.

03/2021

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Littérature française

L'écrivain, comme personne

Exercice d’introspection morale et visionnaire, L’écrivain, comme personne est le dernier livre de Patrick Kéchichian. Il y cerne la tension entre l’"inconnaissance" des origines, les "taiseuses dérives" de l’adolescence et la fragile "loi d’équilibre" de la vie adulte, toujours menacée par l’"ivresse de l’effacement". "Si je me confesse aujourd’hui, si je développe et retourne comme un gant ma petite histoire intime, ce n’est pas à voix basse, feutrée, confortablement installé dans mon boudoir, en robe de chambre, mais en la hurlant, comme l’assoiffé couvert de cendres qui court, nu, éperdu, dans le désert." Depuis l’espace du dedans jusqu’au loi de l’hospitalité, en passant par les sentiments de désespoir et d’imposture, la tentation de la folie, la double conversion bienfaisante à la langue française et à la foi catholique, le dépôt des armes sociales, Patrick Kéchichian met à nu sa conscience et son "insolvabilité psychique" : "Par la reconnaissance du mal, la voie était donc ouverte au bien." Prisant un style pesé au trébuchet et non dénué d’auto-dérision, il dévoile l’axe de sa démarche : "Je ne suis pas fou". Et pose la question qui embrasse tout : "Comment, en un seul geste, donner et recevoir ? Parler et écouter ? Lire et écrire ?" Après avoir creusé de ses propres mains son abîme, il accède enfin, en écrivain, à cette "mince barrière de mots et d’intuitions, d’espérance. De larmes."

04/2023

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Fantasy

Le jeu des couronnes Tome 1 : De miel et de cendres

Toute sa vie, elle a cherché à prouver sa valeur et à être acceptée auprès des siens. Mais pour sauver son peuple, elle va devoir abandonner tout ce pour quoi elle s'est battue tant d'années. Orpheline. Formée au combat. Conditionnée depuis toujours à craindre le pouvoir de l'Autre Monde. Secrètement amoureuse d'un homme qui ne veut pas de moi. Je ne suis qu'Alli, l'orpheline mi-faë, mi-humaine, mais la vie commence enfin à me sourire. Il n'aura fallu que vingt-quatre ans. Quand l'Autre Monde, le royaume ancestral des faës, s'effondre, nous empêchant tous d'y accéder, je suis la seule à savoir qui est responsable de sa destruction. Ce secret me coûtera la vie si je n'agis pas au plus vite. Désormais coupés de leur lien avec ce monde, les faës sont frappés par une vague de folie dévastatrice. Pour sauver mon peuple, je n'ai d'autre choix que de m'enfuir et quitter tout ce que j'ai gagné à la sueur de mon front. Si je ne parviens pas à découvrir comment un simple toucher a pu anéantir cette magie ancestrale, une existence entière passée à me battre pour prouver ma valeur n'aura servi à rien. Je dois éclaircir le mystère de la chute de l'Autre Monde. Tout en étant pourchassée par l'homme à qui mon coeur appartenait autrefois.

04/2023

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Fantastique

Iruene

Alex, jeune publicitaire parisien, est réveillé toutes les nuits par de terribles cauchemars. Transporté à La Palma, dans les îles Canaries, il devient Bencomo, jeune guerrier du peuple Guanche à l'époque du déferlement des conquistadors espagnols. Son peuple compte sur lui, mais pourra-t-il changer le passé ? Alex est un habitué des soirées branchées, bien dans son époque. Pourtant, depuis des mois, sa vie se dérègle. Quand il s'endort, il fait d'épouvantables cauchemars dans lesquels il est poursuivi par un démon, au milieu d'un paysage de mer et de montagne. De plus en plus isolé, incapable de travailler ou de penser à autre chose qu'à ces visions angoissantes, il est au bord de la folie et aucun médecin ne semble en mesure de l'aider. En analysant ses rèves, et à l'aide d'indices trouvés dans son sommeil, il parvient à situer le lieu géographique de ses cauchemars : il s'agit de La Palma, une île volcanique située dans l'archipel des Canaries. Ces cauchemars sont une sorte d'appel : La Palma abritait autrefois une population autochtone dont il ne subsiste à notre époque que quelques vestiges. La population "Guanche" a été envahie, puis anéantie par les conquistadors au XVe siècle. Pourtant, un héros nommé Bencomo a vaillamment résisté aux envahisseurs espagnols. Il a disparu dans des circonstances mystérieuses et tout un peuple l'appelle, à travers les âges. Mais Alex est-il Bencomo et peut-on changer l'Histoire ?

03/2022

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Fantasy

Le Sang des Parangons

Le monde des hommes est en train de s'effondrer. Quelques royaumes ont déjà disparu à jamais, engloutis par le sol qui s'ouvrait sous leurs cités, réduits en cendres par la lave et les flammes qui composent désormais leur seul paysage. Et toutes les prières, tous les sacrifices, semblent incapables d'y remédier. L'humanité assiste, impuissante, à son crépuscule. Une dernière chose doit cependant être tentée. Une folie, à la hauteur de cette situation désespérée. Chaque nation, chaque territoire a ainsi désigné son champion. Certains sont des sages, des savants, ou des dévots. D'autres sont des mercenaires, des aventuriers, des guerriers ou des chevaliers. Et il se trouve même des rois et des reines... Ils ne se connaissent pas, ils ont parfois des intérêts contraires, mais ils ont été réunis pour former le groupe des parangons. Une escouade d'exception, forte de plusieurs dizaines de personnes, et dont la mission représente la dernière chance de survie de leurs peuples respectifs. Ensemble, ils vont devoir pénétrer la montagne sacrée, siège du palais souterrain des dieux. Et s'ils parviennent jusqu'aux éternels, malgré les dangers légendaires que renferme cet endroit, ils devront les convaincre de sauver leur monde agonisant. En les suppliant... ou bien en les défiant, si nécessaire. Mais combien de parangons verront leur sang versé sur le chemin, pour permettre aux autres de continuer ? En restera-t-il un seul, qui pourra prouver que l'humanité mérite vraiment d'être sauvée ?

08/2022

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Théâtre

Théâtre complet

On sait que le romancier péruvien Mario Vargas Llosa découvre très tôt son penchant pour le genre dramatique et la scène. Dès vingt ans, il rejoint une troupe de comédiens du Théâtre Universitaire de Lima et, à vingt-cinq ans, il écrit sa première pièce, La Fuite de l'Inca (1952), un titre aujourd'hui disparu de sa bibliographie officielle. Quelques années plus tard, il devient l'auteur (et parfois le metteur en scène) de cinq pièces majeures - La demoiselle de Tacna, Kathie et l'hippopotame, La Chunga, Le Fou des balcons, Jolis yeux, vilains tableaux - dans lesquelles il explore d'une façon très particulière certains thèmes de son univers romanesque, tels que le machisme, la force du souvenir, la folie ou le pouvoir de l'art. Comme il l'explique dans une postface, sa rencontre avec Alessandro Baricco et la découverte de la Scuola Holden à Turin furent des moments clés dans le développement récent de sa dramaturgie. Cette double expérience l'a amené à réécrire de grands classiques et à proposer des versions théâtrales du célèbre recueil oriental Les mille et une nuits et de l'épopée grecque Odysseus et Pénélope. Au pied de la Tamise, qui met en scène un moment particulier dans la vie d'un transsexuel, ferme ce volume. Elle vient couronner soixante ans de passion pour un genre dont on n'a pas encore reconnu suffisamment l'importante dans la trajectoire de Mario Vargas Llosa.

10/2011

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Littérature française

L'homme qui attend à l'abribus. Ou un certain chemin de l'exil

Ce roman, conte merveilleux, à la fois réaliste, caustique, se révèle bel et bien un conte philosophique à la portée universelle. L'auteur s'empare des problématiques de l'exil d'une manière plutôt singulière. Il suit l'itinéraire compliqué d'un émigré martiniquais Juste Patient, agent de la RATP "mis en congé", qui à la suite d'une série de malentendus plus ou moins cocasses se retrouve interné dans un asile d'aliénés. Il s'ensuit toute une psychanalyse de l'homme, de ses peurs et de ses angoisses. La soi-disant folie de Juste Patient est un miroir où se reflète celle de la société occidentale aux normes implacables qu'elle impose dans ses cités jusqu'aux terres françaises d'Amérique. D'où l'échec du retour thérapeutique de Patient au pays. Fou de la Joséphine de Napoléon Ier, statufiée au centre de Fort-de-France, il l'outrage bien avant la vague de déboulonnages qui ont abattu les statues des héros de l'Occident. Un constat cinglant : le Martiniquais reste un exilé même dans son propre pays. La critique acerbe de l'auteur, souvent ponctuée d'un humour désopilant qui nous ramène à notre humanité, n'est jamais gratuite. L'humour et surtout la poésie apparaissent ici pour notre héros comme des armes miraculeuses qui finiront par triompher de l'adversité des ignorances et des indifférences. Diana Rey-Hulman et José Robelot.

04/2021

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Rêves

Sur le chemin des rêves

Une source de réponses et d'inspiration extraordinaire, un laboratoire à ciel ouvert. Flo Delavega, aussi timide qu'audacieux, a connu la lumière telle que peu de personnes la connaîtront un jour, remplissant les salles de concert les plus conséquentes avec son acolyte Jérémy Frérot... jusqu'à se perdre en cours de route et tout stopper net du jour au lendemain. Il rencontre alors le silence, tel que peu d'entre nous l'expérimenterons, passant d'un extrême à l'autre : de la folie médiatique à la vie en autonomie en plein coeur de la forêt. Ombre et lumière se tutoient et le conduisent à quitter l'état de somnambule, esclave des sortilèges du mental et des peurs qui en découlent, à celui de funambule cultivant la pleine présence et l'intelligence du coeur. Au programme, rites de passage, introspection, déconstruction des schémas destructeurs et ouverture à la spiritualité grâce aux messages de son guide, celui qu'il aime appeler le " maître des Rêves ". "Le jour où j'ai rencontré mon guide, mon "maître des Rêves" comme j'aime à l'appeler, j'ai su qu'il me faudrait un jour parler de lui, de son existence, de ses messages, de la voie qu'il a ouverte sous mes yeux, à moi qui n'aurais encore jamais imaginé cela il y a quelques années. Puisse-t-il vous inspirer et vous réconforter vous aussi, ou puisse-t-il vous encourager à chercher votre propre écho". Flo DELAVEGA

10/2022

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Beaux arts

Crime et châtiment

Crimes, prisons, décapitations, autant de thèmes qui parcourent en tous sens l'art depuis la Révolution française et ses premières tentatives d'abolir la peine de mort. Qu'il soit politique ou crapuleux, le crime de sang décuple par l'image sa puissance fantasmatique sur nous. Car la violence, même si elle n'est pas assortie de l'expression du plaisir, en apporte au spectateur, quelle que soit sa répulsion première. Des représentations littérales aux allégories de toutes sortes, la peinture confirme à foison cette ambiguïté fondamentale: des pendus de Victor Hugo à La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime de Pierre Paul Prud'hon. De nouveaux thèmes s'imposent à l'imaginaire, telle la femme criminelle. Stigmatisée par Jacques Louis David, réhabilitée par Paul Baudry puis noircie à nouveau par Edvard Munch, Charlotte Corday rejoint ainsi les figures du mythe. Se pose aussi la question des rapports entre folie, génie et crime, des prisonniers d'Eugène Delacroix à ceux d'Egon Schiele. Les plus grands artistes sont ceux chez qui la représentation exaspérée du crime ou de la peine capitale aboutit au saisissement maximum, de Francisco Goya et Théodore Géricault à Edgar Degas, Pablo Picasso, Otto Dix, George Grosz. Paria social, monstre conscient ou tueur irresponsable, le criminel a toujours fait débat. De même, son châtiment. Il n'est pas de meilleur miroir de l'homme et de l'art modernes.

03/2010