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Monsieur Sauvage

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Divers

Gaspard et la marmite magique

A quoi sert une marmite de compote magique à notre époque ? Un jour, Gaspard croise le chemin d'un vieux magicien un peu désemparé. Le vieil homme lui fait don d'une marmite un peu spéciale. Une marmite... de compote magique ! Cette vieille casserole transformée en arme aussi improbable que redoutable va donner une idée au petit garçon : devenir un super-héros et sauver l'Humanité ! Entouré de sa bande de copains qui se sont inventés de sacrés déguisements pour l'occasion, Gaspard doit cependant se rendre à l'évidence. Il n'y a aucun crime à combattre dans leur petit village de 328 habitants... Peut-être qu'à "Nouillorque" , il y aurait de quoi faire ! Pourtant, la terre va bientôt se mettre à trembler... est-ce un séisme, les activités de la mine qui reprennent ou une chose monstrueuse tapie là sous la terre ? Nos trois amis vont découvrir un secret bien caché sous la surface depuis des années, un secret qui dépasse largement leur imagination et qui serait lié au vieil homme triste... D'ailleurs ce monsieur a-t-il toujours été triste ? Quelle est son histoire et pourquoi cette marmite s'est-elle retrouvée entre les mains de Gaspard ? Après R. U. R et le soulèvement des robots, la jeune prodige tchèque Katerina Cupová revisite, avec beaucoup de fantaisie, un conte traditionnel en bande dessinée de super-héros rural et loufoque ! Avec son inventivité narrative et son style graphique coloré, l'autrice nous offre un album drôle et décalé, qui reste un régal tout public, que l'on aime ou non la compote.

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Littérature française

Histoire de la grandeur et de la decadence de cesar birotteau. Scenes de la vie parisienne

" Durant les nuits d'hiver, le bruit ne cesse dans la rue Saint-Honoré que pendant un instant ; les maraîchers y continuent, en allant à la Halle, le mouvement qu'ont fait les voitures qui reviennent du spectacle ou du bal. Au milieu de ce point d'orgue qui, dans la grande symphonie du tapage parisien, se rencontre vers une heure du matin, la femme de monsieur César Birotteau, marchand parfumeur établi près de la place Vendôme, fut réveillée en sursaut par un épouvantable rêve. La parfumeuse s'était vue double, elle s'était apparu à elle-même en haillons, tournant d'une main sèche et ridée le bec de canne de sa propre boutique, où elle se trouvait à la fois et sur le seuil de la porte et sur son fauteuil dans le comptoir ; elle se demandait l'aumône, elle s'entendait parler à la porte et au comptoir. Elle voulut saisir son mari et posa la main sur une place froide. Sa peur devint alors tellement intense qu'elle ne put remuer son cou qui se pétrifia : les parois de son gosier se collèrent, la voix lui manqua ; elle resta clouée sur son séant, les yeux agrandis et fixes, les cheveux douloureusement affectés, les oreilles pleines de sons étranges, le coeur contracté mais palpitant, enfin tout à la fois en sueur et glacée au milieu d'une alcôve dont les deux battants étaient ouverts. La peur est un sentiment morbifique à demi, qui presse si violemment la machine humaine que les facultés y sont soudaine- ment portées soit au plus haut degré de leur puissance, soit au dernier de la désorganisation... . ".

02/2023

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Biographies

A la recherche de Céleste Albaret. L’enquête inédite sur la captive de Marcel Proust

Longtemps encore, le nom de Céleste Albaret sera associé à celui de Marcel Proust, qui la nommait "mon amie de toujours" et lui avait déclaré : "Sans vous, je ne pourrais plus écrire". Entrée à son service en août 1914, elle y restera jusqu'au dernier souffle de l'écrivain. Si la légende dorée de "la servante au grand coeur" est bien connue, l'histoire de la véritable Céleste, muse et inspiratrice, demeurait inédite. Le hasard - ou est-ce la providence ? - a décidé de la rencontre improbable entre cette belle jeune femme tout juste arrivée de sa Lozère natale et "Monsieur Proust" . Entre eux, le coup de foudre est immédiat, la fascination réciproque . Plus rien ne pourra les séparer : Céleste sera de tous ses jours et ses nuits, de tous ses secrets ou presque... En 1922, la mort de Marcel la laisse comme apatride, étrangère parmi les siens, incapable de s'adapter à la vie ordinaire. Elle deviendra la témoignante, incarnation de l'écrivain dès les années 50 pour tous les aficionados. S'appuyant sur des archives originales et sur l'abondante correspondance proustienne, Laure Hillerin a mené une enquête rigoureuse et fouillée. Pas à pas, elle fait revivre l'héroïne, vive, nature, dont le quotidien avec Proust sera l'un des temps forts du récit ; la biographe bouscule les stéréotypes pour dessiner le portrait d'une femme étonnante, un portrait d'autant plus nécessaire qu'il participe d'une extraordinaire aventure humaine : l'écriture de la Recherche, oeuvre majeure du XX ? siècle. Après la comtesse Greffulhe, l'ombre des Guermantes, voici, enfin retrouvée, Céleste "Albaretine" ...

02/2024

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Littérature française

Papi Mariole [EDITION EN GROS CARACTERES

" Benoit Philippon excelle dans le comique de situation, alternant scènes renversantes et répliques percutantes. En tout point réjouissant". Le Parisien WE "Accrochez-vous à vos bretelles, ça va valser". "Bon sang de bon soir, mais qu'est-ce que je fous là ? " A l'entrée du périph, un vieux monsieur, peignoir en velours et chaussons en peluche effilochés, se répète inlassablement cette question. Echappé de son Ehpad, Mariole, tueur à gages, ne se souvient plus de rien, sauf d'une chose : il lui reste une mission à accomplir. Seul problème, il ne sait plus laquelle. Mathilde, elle, se bourre d'anxiolytiques pour oublier. Victime de revenge porn, jetée en pâture sur les réseaux sociaux, elle se dit que le plus simple est peut-être d'en finir... à moins de faire équipe avec le vieil amnésique venu à sa rescousse : en l'aidant à retrouver la mémoire, Mathilde pourrait se payer une revanche en or. Après le succès de Mamie Luger, Benoît Philippon nous embarque dans un trip fantasque, drôle et bouillonnant. Célia (L'ombre du vent, Niort) : "Je l'aime, je l'aime, je l'aime. C'est touchant, c'est drôle, ça balance. J'ai ri aux punchlines (...) Je me mets à pleurer en disant que je peux pas les laisser (...)". Aurèle (Médiathèque de l'Astrolabe, Figeac) : "Quelle prouesse d'écrire un livre qui explose dans tous les sens, qui soit fin, qui évoque des sujets graves et qui fasse rire, qui donne envie de mordre sans être méchant, qui soit loufoque tout en étant tendre". Céline (Cultura Niort) : "Jubilatoire. Un roman noir, lumineux, féministe, engagé, drôle et émouvant. Des personnages inoubliales".

04/2024

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Littérature française

La Sarcelle Bleue. .

"C'était l'heure où, sur toute la surface de la France, le fonctionnaire s'évanouit, et l'homme s'épanouit. Le déclin du soleil brise des milliers de chaîne% qui se renouent au matin. Le conservateur du musée se retira dans un coin de la salle, pour changer sa veste de travail contre une redingote noire qui dessinait son torse maigre, se coiffa d'un chapeau de paille à bords plat% et prit une canne de buis à gros noeuds. Pendant ces préparatifs, Claude s'était approché de l'aquarelle pendue près de la fenêtre. elle représentait, à demi caché dans les roseaux d'un étang, un chasseur qui rabattait son arme après avoir tiré. le canon fumait encore. un oiseau fuyait, déjà très loin, rasant la nappe daire de l'eau. _ Tiens ! dit Claude, quel est cet oiseau bleu que le chasseur vient de manquer ? M. Maldonne se détourna vivement, sans prendre le temps de passer la dernière manche de sa redingote. _ Bah ! répondit-il, peu importe ! des oiseaux bleus, il yen a de beaucoup d'espèce% des perruche% par exemple, des colibris... _ Ce n'en est pas un, assurément. on dirait plutôt un canard ? Ne trouvez-vous pas ? _ Venez, monsieur ! dit M. Maldonne en s'avançant et, légèrement embarrassé : la peinture ne doit pas avoir grand intérêt pour vous, c'est un souvenir, un cadeau d'ami... venez. Claude jeta un dernier coup d'oeil sur le chasseur malheureux, qui lui parut, en ce moment, ressembler au conservateur du musée, et, traversant le laboratoire, descendit l'escalier " René Bazin, dans La tutelle bleue.

01/2024

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Faits de société

Quartier nord

Le portail a crissé, et Zoubir est entré dans mon jardin comme une anomalie : que venait faire sa silhouette de sumo-prolo entre les roses trémières et la haie des voisins ? Je lui ai collé l'étiquette, comme un réflexe : " quartier Nord ". " Un jeune est mort sur le chantier d'insertion de la Citadelle. Allah yarahmo. La Mairie a tout fait pour étouffer l'affaire. Et pourquoi ce silence ? Parce que le gamin, là, un Noir, c'était un fils de rien. " Ensemble, avec Zoubir, nous allons donc enquêter sur cet " accident ", et cette histoire va nous mener vers d'autres histoires, de came, de boulot, de pognon, de logement, de folie, d'intérim, de prison, de résignation, deux années d'errance avec Monsieur Rabi, président burlesque d'une association de rapatriés, avec Rodrigue, ex-détenu qui patauge dans les " biz ", avec Djouneïd, parachutiste au grand cœur, avec Zoubir, mon héros, lui qui s'allonge sur mon canapé comme sur un divan, qui raconte tout, du pâté qu'il dégustait " fanatiquement " enfant à son retour vers un islam " naïf ". Aux côtés de ces Valeureux, j'ai recherché des " missions " chez Manpower, un terrain pas trop en pente pour le pavillon rêvé, j'ai fréquenté la salle de muscu, épongé des dettes chez Finaref, réclamé des F4 à l'OPAC, servi de chauffeur pour récupérer des malades à l'hôpital psychiatrique et pour revendre de l'héroïne au détail et en semi-gros. Au fil de cette épopée de proximité, l'injustice sociale - souvent discrète, invisible à qui ne la subit pas - s'incarne dans des visages, des récits pleins de rage et de joie.

03/2006

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Littérature française (poches)

Le médecin de campagne. suivi de La confession inédite

" Monsieur, quand je vins m'établir ici, je trouvais dans cette partie du canton une douzaine de crétins, dit le médecin en se retournant pour montrer à l'officier les maisons ruinées. La situation de ce hameau dans un fond sans courant d'air, près du torrent dont l'eau provient des neiges fondues, qui privé des bienfaits du soleil, n'éclaire que le sommet de la montagne, tout y favorise la propagation de cette affreuse maladie. Les lois ne défendent pas l'accouplement de ces malheureux, protégés ici par une superstition dont la puissance m'était inconnue, que j'ai d'abord condamnée, puis admirée. Le crétinisme se serait donc étendu depuis cet endroit jusqu'à la vallée. N'était-ce pas rendre un grand service au pays que d'arrêter cette contagion physique et intellectuelle ? Malgré son urgence, ce bienfait pouvait coûter la vie à celui qui entreprendrait de l'opérer. Ici, comme dans les autres sphères sociales, pour accomplir le bien il fallait froisser, non pas des intérêts, mais, chose plus dangereuse à manier, des idées religieuses converties en superstition, la forme la plus indestructible des idées humaines. Je ne m'effrayai de rien. " Mais ce roman de 1833 n'est pas simplement le récit d'un homme qui consacre sa vie au bonheur d'un village, un rénovateur qui donne à Balzac l'occasion d'analyser le développement rural et d'inscrire en son livre une certaine utopie. Le Médecin de campagne est aussi une histoire privée, celle précisément du docteur Benassis, prise entre un début malheureux et une fin prématurée.

05/1999

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Littérature française

La petite fille sur la banquise

" J'ai neuf ans. Un dimanche de mai, je rentre seule de la fête de l'école, un monsieur me suit. Un jour blanc. Après, la confusion. Année après année, avancer dans la nuit. Quand on n'a pas les mots, on se tait, on s'enferme, on s'éteint, alors les mots, je les ai cherchés. Longtemps. Et de mots en mots, je me suis mise à écrire. Je suis partie du dimanche de mai et j'ai traversé mon passé, j'ai confronté les faits, et phrase après phrase, j'ai épuisé la violence à force de la nommer, de la délimiter, de la donner à voir et à comprendre. Page après page, je suis revenue à la vie. " Quand ses parents la trouvent en pleurs, mutique, Adélaïde ignore ce qui lui est arrivé. Ils l'emmènent au commissariat. Elle grandit sans rien laisser paraître, adolescente puis jeune femme enjouée. Des années de souffrance, de solitude, de combat. Vingt ans après, elle reçoit un appel de la brigade des mineurs. Une enquêtrice a rouvert l'affaire dite de l'électricien, classée, et l'ADN désigne un cambrioleur bien connu des services de police. On lui attribue 72 victimes mineures de 1983 à 2003, plus les centaines de petites filles qui n'ont pas pu déposer plainte. Au printemps 2016, au Palais de justice de Paris, au côté de 18 autres femmes, Adélaïde affronte le violeur en série qui a détruit sa vie. Avec une distance, une maturité et une finesse d'écriture saisissantes, Adélaïde Bon retrace un parcours terrifiant, et pourtant trop commun. Une lecture cruciale.

03/2018

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Lecture 9-12 ans

Les dragons de Nalsara Tome 1 : Le troisième oeuf

Trois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortirTrois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortir. De peur qu'il ne meure, elle casse la coquille. Apparaît une petite créature bien vivante, mais fragile, qui ne ressemble pas du tout à un dragon... Cham, subjugué par les dragonneaux, négocie le droit de s'en occuper. Antos est ravi, mais il ignore que Cham ne compte pas exercer son métier. Lui, il veut devenir dragonnier ! Il va même jusqu'à chevaucher son petit dragon préféré à qui ¿ chose interdite ! ¿ il a donné un nom. Mais bientôt, il est temps que les dragonneaux partent au palais pour être élevés par leurs dragonniers. Nyne, elle, ne se sépare plus de son protégé. Se doutant qu'il s'agit d'une créature marine, elle le baptise Vag, comme une vague. Un jour qu'ils se promènent, l'inévitable se produit : Vag s'enfuit dans la mer. Or, quelques temps plus tard, une nuit, quelque chose appelle Nyne sur la plage... Vag est revenu, et il est gigantesque ! C'est en réalité un Elusim, une créature marine qui sauve les marins en détresse.

06/2008

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Autres collections (6 à 9 ans)

Les dragons de Nalsara Tome 1 : L'île aux dragons

Trois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortirTrois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortir. De peur qu'il ne meure, elle casse la coquille. Apparaît une petite créature bien vivante, mais fragile, qui ne ressemble pas du tout à un dragon... Cham, subjugué par les dragonneaux, négocie le droit de s'en occuper. Antos est ravi, mais il ignore que Cham ne compte pas exercer son métier. Lui, il veut devenir dragonnier ! Il va même jusqu'à chevaucher son petit dragon préféré à qui ¿ chose interdite ! ¿ il a donné un nom. Mais bientôt, il est temps que les dragonneaux partent au palais pour être élevés par leurs dragonniers. Nyne, elle, ne se sépare plus de son protégé. Se doutant qu'il s'agit d'une créature marine, elle le baptise Vag, comme une vague. Un jour qu'ils se promènent, l'inévitable se produit : Vag s'enfuit dans la mer. Or, quelques temps plus tard, une nuit, quelque chose appelle Nyne sur la plage... Vag est revenu, et il est gigantesque ! C'est en réalité un Elusim, une créature marine qui sauve les marins en détresse.

05/2023

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Littérature française

Belvédère. En attendant le greffeur

Comment parler d'une quête de sens, sans tomber dans un cliché ? En traquant l'absurde et en contaminant le tragique par l'humour, par exemple. Il y a bien le projet de construction d'un belvédère, voire de deux. Voilà notre fil conducteur. Chaque ouvrage est commandité dans une parcelle d'espace-temps distincte ; celle de l'Europe d'aujourd'hui et celle d'antan - ère où l'on commença à dompter la nature pour la tenir à carreau dans des jardins d'agrément. L'élite ayant envie de cultures exotiques, le métier de greffeur est en vogue. On s'extasie devant les végétaux édéniques, et par hantise de Satan, on réfute l'humain en montant des bûchers. De nos jours, nous fétichisons le sauvage à travers un proclamé retour aux sources, tout en dénaturant les corps avec un scalpel, par hantise de la décrépitude. Chaque époque se heurte à ses propres démons et à ses paradoxes. Mettons-les en conjonction pour en faire émerger un relief saisissant. A cet effet, un personnage énigmatique entre en scène : Evrard, pilier des estaminets pragois, adepte du culte du pain d'épices, amateur de tirades intellectuelles, interprète à tendance spéculative et peut-être aussi le Greffeur qui se fait attendre. A l'autre bout de la toile, face à l'écran d'ordinateur, se trouve sa correspondante, Nela, la narratrice. Tchèque, naturalisée française, adepte de la fuite, amatrice d'aquarelles, interprète à tendance sarcastique, elle est la conscience de ce livre, figure de l'exil intime et des solitudes partagées. Le pouvoir et les limites de la langue sont leur sujet de discussion favori. En filigrane des destins de tous les protagonistes apparaît un motif immuable, celui de la rencontre qui divise le temps en un avant et un après. Comment parler d'une quête de sens, sans tomber dans un cliché ? En traquant l'absurde et en contaminant le tragique par l'humour, par exemple. Il y a bien le projet de construction d'un belvédère, voire de deux. Voilà notre fil conducteur. Chaque ouvrage est commandité dans une parcelle d'espace-temps distincte ; celle de l'Europe d'aujourd'hui et celle d'antan - ère où l'on commença à dompter la nature pour la tenir à carreau dans des jardins d'agrément. L'élite ayant envie de cultures exotiques, le métier de greffeur est en vogue. On s'extasie devant les végétaux édéniques, et par hantise de Satan, on réfute l'humain en montant des bûchers. De nos jours, nous fétichisons le sauvage à travers un proclamé retour aux sources, tout en dénaturant les corps avec un scalpel, par hantise de la décrépitude. Chaque époque se heurte à ses propres démons et à ses paradoxes. Mettons-les en conjonction pour en faire émerger un relief saisissant. A cet effet, un personnage énigmatique entre en scène : Evrard, pilier des estaminets pragois, adepte du culte du pain d'épices, amateur de tirades intellectuelles, interprète à tendance spéculative et peut-être aussi le Greffeur qui se fait attendre. A l'autre bout de la toile, face à l'écran d'ordinateur, se trouve sa correspondante, Nela, la narratrice. Tchèque, naturalisée française, adepte de la fuite, amatrice d'aquarelles, interprète à tendance sarcastique, elle est la conscience de ce livre, figure de l'exil intime et des solitudes partagées. Le pouvoir et les limites de la langue sont leur sujet de discussion favori. En filigrane des destins de tous les protagonistes apparaît un motif immuable, celui de la rencontre qui divise le temps en un avant et un après.

12/2018

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Géographie

Carnet 9. Allemagne & Varia

"Marburg - grès rouge - bois - Entre la Lahn & la Schwalm (Fulda), ni mgnes ni tunnels, mais pays très boisé peu habité. Cassel et Wilhelmshöhe jolie vallée de la Fulda jusqu'au bassin de Münden. Prairies de la vallée de la Leine ; on ramasse les foins, beaucoup de femmes travaillent ; aspect gai de la campagne. Hannover - 12-13 7bre, t.à.f. en plaine - type de gde ville du Nord ; beaux quartiers neufs." telle est donc la matière de ce livre : la notation à l'état sauvage dans la plus civilisée des attitudes. Un voyageur visite un pays alors ennemi, nous sommes en 1885-1886, et il note ce qu'il voit et ce qu'il devine il se déplace en train, il cherche à comprendre, à caractériser, il est en route aussi vers lui-même et vers le très grand géographe qu'il sera, qu'il est déjà sans doute. Des circonstances d'écriture et des raisons d'être de ce Carnet 9 consacré principalement à l'Allemagne et prélevé dans le corpus des 33 carnets de Paul Vidal de la Blache conservés à la bibliothèque de l'Institut géographique national, le commentaire critique attentif et précis de Marie-Claire Robic et Jean-Louis Tissier répond, et c'est ainsi une très précieuse archive qui nous est transmise avec un soin extrême, et qui nous procure la surprise de pouvoir lire aussi ces traces d'une pensée en devenir comme une sorte de poème matériel porté par la joie de nommer.

12/2019

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Littérature française

Quand l'oiseau est près de mourir...

"Quand l'oiseau est près de mourir... son chant devient triste", continuait Confucius. Par cette métaphore le sage chinois s'adressait à l'homme capable de modifier son destin. Mais le monde d'aujourd'hui (qui a perdu un tiers de ses piafs) nous conduit aussi à la lire au premier degré. Avec un titre pareil, on s'en doute, ce livre donne à l'écologie une place centrale : celle qu'on ne lui a pas donnée dans nos sociétés. Monocultures forestières, grands projets inutiles, inconséquence criminelle des pêches industrielles, écrémage des requins, disparition des forêts primaires, faune himalayenne en sursis face aux pouvoirs corrompus d'Asie centrale, braconnage internationalisé des espèces animales emblématiques d'Afrique... sont des menaces d'une actualité brûlante, auxquelles l'auteur s'est trouvé confronté lors de ses missions en différents "points chauds" de biodiversité du globe. N'en déplaise aux sceptiques de tous poils, l'évolution angoissante de l'incidence des actions de l'homme nous projette à toute vitesse vers ce futur que nous redoutons : une planète dénaturée léguée à des Sapiens atrocement lésés par leurs égoïstes ancêtres aveugles et sourds en leur temps aux signaux d'alarme d'un climat et d'une biosphère en souffrance. Ce livre comporte dix-neuf nouvelles, témoignages, contes, fictions (anticipations ? ) qui ballotent et secouent, mais qui dans le ciel d'orage d'un monde sauvage qui disparait, laisse subsister des bribes d'espoir, comme des cailloux lancés dans les rouages d'une mécanique infernale en train de nous précipiter dans la 6ième extinction.

10/2019

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Animaux, nature

Faune

Pourquoi faut-il lire Faune ? Parce que dès les premières lignes, s'ouvre l'un des domaines qui nous fascine depuis toujours : l'esprit animal. Comment vit, pense, réagit un animal ? Quelles sont ses stratégies de chasse, d'alliance, de trahison ? Qui sommes-nous par rapport à lui ? Et c'est grâce à la rencontre d'un "personnage" étrange, riche, complexe, mystérieux et "fantastique" qui vit caché au coeur de la jungle, que se pose la question de la valeur de la vie qui nous entoure, de la beauté et de la diversité de notre monde. Pas de répit pour cette aventure. La nature et l'homme vont s'affronter, s'allier ou s'aimer, nous plongeant bien évidemment dans un questionnement sur nous-mêmes. A lire donc pour l'évasion, au sens propre, mais aussi intérieure... Résumé : Clarisse Berger étudie la biologie, sans trop de conviction. Elle perçoit, sans vraiment l'identifier, qu'un malaise trouble son existence. Quand on lui offre, grâce à ses talents de photographe, la possibilité de se joindre à une expédition scientifique au coeur de la Guyane, elle n'hésite pas une seule seconde et se lance dans l'aventure. Sur place, malgré les difficultés qu'impose cette contrée sauvage, les découvertes se succèdent et se transforment en rencontres surprenantes, aux frontières de l'imaginable. C'est ainsi que ce voyage devient initiatique, profond, et remet en question les certitudes de Clarisse. On ne sort pas indemne du coeur de la jungle, où la Vie lutte pour se perpétuer sous des formes extraordinaires, féroces et souvent inattendues !

09/2019

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Littérature française

Cercles de feu

Trois hommes marchent dans un brûlé de pins gris. Ils cherchent des morilles de feu, ces champignons élusifs qui font l'objet d'une intense convoitise et fructifient là où un an plus tôt rageaient des brasiers dévastateurs. Loin dans le nord du Québec ou de l'Ontario, ils ratissent d'immenses territoires désolés en guettant dans la suie les signes du mycélium. Quand enfin surgissent les mille têtes argentées, ils se consacrent des jours durant au labeur pénible et exaltant de la cueillette. Ils aimeraient se croire seuls ; ils ne le sont pas. Car ici se croisent une faune de petits criminels et d'ermites, attirés par l'illusion de la vie sauvage ou l'appât du gain. Très vite les forces de l'entropie se manifestent. Cartes et GPS égarent les hommes et les rejettent contre des barrières d'épinettes noires, des torrents, des marécages. L'épuisement et les blessures les guettent. Pour échapper au désastre, ils devront comprendre une fois pour toutes que nulle créature n'est autosuffisante. Ouvre sur la puissance de la nature et les dérives d'hommes livrés à leurs obsessions, Cercles de feu tient du western nordique et du road novel. Thierry Dimanche puise à même son expérience de la mycologie et de la forêt, et fait résonner, dans ce roman qui évoque La bête lumineuse et Le trésor de la Sierra Madre, les voix de trois compagnons d'infortune à la poursuite d'un objet qui se dérobe pour mieux les révéler.

01/2021

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Récits de voyage

Passage en Alaska

"La mer me fait peur", avoue Jonathan Raban, navigateur hors pair, et c'est ce mélange d'angoisse et de fascination qui fait le prix de ce livre. A peine installé à Seattle, il décide de rejoindre à la voile Juneau, en Alaska : mille six cents kilomètres d'un entrelacs d'îles et de canaux aux eaux tourbillonnantes, traversés de courants dangereux, empruntés pourtant depuis des temps immémoriaux. Ici s'est épanouie la culture du canoë des peuples autochtones, avec leurs fabuleux masques peints, leur iconographie complexe, leurs histoires de dieux sous-marins aussi néfastes que retors. Trappeurs et autres coureurs des bois eurent tôt fait de s'engouffrer dans le sillage des premiers explorateurs, eux-mêmes bientôt suivis par des colons, des missionnaires, des anthropologues et des pêcheurs dont les histoires, les rêves, les conflits hantent parfois chaque pouce de terrain. Est-ce par nécessité de faire le point que Raban a levé l'ancre ? Ou bien par besoin de s'immerger dans l'énigme de la mer, d'en recueillir l'écho dans les mythologies et les arts indiens, dans les journaux du capitaine Vancouver, dans la poésie et la peinture, dans la physique des vagues. Peu à peu, cette aventure dans le "Grand Dehors", au coeur de la nature sauvage, entraînera l'auteur dans des eaux plus profondes, plus sombres, plus personnelles qu'il ne l'avait imaginé, quand un drame imprévu bouleversera le déroulement du voyage et le précipitera dans une exploration des replis les plus secrets du coeur de l'homme.

05/2019

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Littérature française

Reprends ton souffle

Jusque sur le toit du monde, Emma n'a pas froid aux yeux ! Altitude, performance sportive, recherche du plaisir comme de la vérité, elle s'engage corps et âme pour résoudre à la fois son équation personnelle et un suspens qui nous laisse le souffle court. Comment Sophie Charraz a-t-elle trouvé la mort au Manaslu il y a plus de vingt ans, tandis que son mari redescendait vivant de ce 8 000 himalayen ? C'est taraudé par cette question que leur fils Matthieu, star de l'ultra-trail et des sports extrêmes, se retrouve au Pakistan pour tenter la première descente en snowboard du K2. Au camp de base du deuxième plus haut sommet du monde, une communauté improbable d'âges, de nationalités, expériences et de motivations hétéroclites, évolue en un huis-clos qui échauffe les esprits. En altitude, les alpinistes s'épuisent sur les pentes de la redoutable " montagne sauvage " en attendant l'annonce du beau temps qui autorisera l'effort ultime. Leur succès ou leur perte peut dépendre des prévisions météo... Emma, la séduisante et émancipée compagne de Matthieu participe à l'agitation de ce microcosme. Un terrain d'étude rêvé pour cette sociologue, elle-même amatrice de running ! La prise de risques n'est-elle pas son sujet de thèse ? Et l'exultation du corps sa recherche personnelle ? Elle n'hésite pas à s'exposer ni à poser les questions dérangeantes en remuant le passé. Enfin une héroïne moderne au centre d'une histoire de montagne !

05/2019

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Poésie

Du monde entier au coeur du monde

Comme l'indique Claude Leroy avec une réjouissante exactitude dans son introduction aux Poésies complètes, "poète, Cendrars n'aimait pas le genre poète". Car il était de ceux qui vivent la poésie avant de l'écrire, de ceux qui ne se contentent pas d'un destin sur le papier. "Cendrars, précise Claude Leroy, a voulu être celui par qui la modernité arrive - comme un scandale permanent. C'est le profond aujourd'hui qu'il s'attache à célébrer dans son jaillissement, sa profusion, ses rebonds et ses surprises. Les merveilles du monde moderne ne sont plus au nombre de 7 pour celui qui en connaît 700 ou 800 autres qui naissent et meurent chaque jour. Alors que tout change autour de lui, comment le poète - conscience de son temps - ne se tiendrait-il pas aux antipodes de l'unité ? Ne pas se ressembler aura été pour Cendrars une règle de vie autant qu'un impératif d'écriture. Etonnant paradoxe : si le ton Cendrars est reconnaissable entre tous, il n'existe pas pour autant de poème à la Cendrars. Entre le petit nombre de poèmes qu'il a signés et leur extrême diversité, le contraste touche au plus grand écart. Dès qu'une forme risque de tourner à la formule, par volonté ou par contrainte, le poète rompt avec soi-même". Et Cendrars d'affirmer : "Toute vie n'est qu'un poème, un mouvement. Je ne suis qu'un mot, un verbe, une profondeur, dans le sens le plus sauvage, le plus mystique, le plus vivant".

03/2006

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Littérature française

La passion selon Charles-Henri Rapin ou le roman de soi

"Elle se demande où tu puises tant d'énergie pour toujours t'en aller "chanter", selon l'expression d'un de tes amis ? D'où vient cette envie de porter sans cesse la "bonne nouvelle", enseigner, t'adresser à un public que tu cherches à convaincre, à charmer aussi, être en représentation. Devant le constat de tant d'appétence à t'approcher des gens, elle se trouve soudainement taciturne, sauvage et solitaire à aligner des mots sur son ordinateur, seule dans sa chambre d'un hôtel parisien. Mais avec toi, elle a pris goût aux inventaires. Elle fait la liste des congrès où tu es invité, elle compte tes conférences données, tes articles publiés, tes prix reçus comme autant d'indicateurs de ta générosité. Avec toi, elle n'en finit pas de faire le tour de la terre". La passion selon Charles-Henri Rapin ou le roman de soi est une biographie du gériatre Charles-Henri Rapin (1947-2007), effectuée à partir d'entretiens biographiques. Sa personnalité charismatique permet à l'auteure de mener une réflexion sur le moteur d'une passion pour le développement des soins palliatifs et la réduction de la douleur, l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées et de la justice sociale. La biographie de Charles-Henri Rapin se double d'une fiction qui questionne le travail biographique, exercice périlleux où la biographe court toujours le risque de se perdre entre la réalité et la fiction, entre la personne et son personnage, entre la mémoire et l'histoire.

06/2012

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Guides étrangers

Argentine

Contrée du bout du monde, ignorée des civilisations durant des millénaires ; terre nouvelle, révélée au 16e siècle par le navigateur-explorateur Juan de Solis ; territoire conquis par les Espagnols avides d'or et d'argent ; terroir apprivoisé par les viticulteurs jésuites ; nation libérée par le héros de l'indépendance, le General José de San Martin ; pays peuplé par des Européens en quête d'une vie nouvelle ; Etat écrasé pendant 2 siècles par les caudillos, les tyrans et autres dictateurs... La Argentina, dont l'histoire s'est écrite dans l'espérance et le sang, dévoile un peuple fier, chaleureux et haut en couleur qui chante toujours les rêves d'Evita. D'Ushuaia, ville du bout du monde sur l'australe Tierra del Fuego, à Cordoba, seigneuriale cité à l'exceptionnel patrimoine colonial ; des harems de vigognes du Noroeste aux immenses troupeaux de moutons de Patagonie ; de l'Aconcagua, le colosse de l'Amérique, aux Cataratas del Iguazu, merveille naturelle caracolant au coeur de la forêt Atlantique ; de San Ignacio Mini, impressionnants vestiges de l'empire jésuite en Mesopotamia, à la Reserva Natural Peninsula Valdés, site fréquenté par les manchots de Magellan, les otaries et les baleines franches... le pays de feu et de glace attisera vos rêves d'aventure, votre passion de l'histoire, de l'art et de l'architecture et éveillera votre amour de la nature et de la vie sauvage. Trente-sept pages pour tout savoir sur les formalités, les transports, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, etc.

10/2015

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Littérature étrangère

Le roman égyptien

Autoportrait avec famille, Le Roman égyptien rejoue comme aux dés les pérégrinations des Castil, originaires d'Egypte et auparavant d'Espagne, et encore avant, de la sortie biblique d'Egypte. Sauf que les ancêtres bibliques d'Orly Castel-Bloom ne sortent pas d'Egypte : ils y restent et forment une tribu sauvage, autochtone, qui oublie son judaïsme. Quant aux Castil d'Espagne, ils restent eux aussi sur place et se convertissent pour échapper à l'Inquisition, leur fille devenant même porchère pour donner le change. Plus tard, la famille quitte l'Egypte avec un mouvement de jeunesse sioniste ouvrier et rejoint un kib-boutz en Israël, dont elle sera expulsée aussi pour excès de jusqu'au-boutisme stalinien... 'issue de ces trois expulsions historiques dont elle est le fruit, la narratrice n'a pas de nom, pas d'identité, elle est l'aînée, "la grande fille", "la grande", en quête permanente d'une place dans le monde. La romancière explose ici la narration classique façon puzzle, pour mieux dire les éparpillements de l'âme et le poids de l'hérédité. Entre montagnes russes et kaléidoscope d'images et d'émotions, le roman - comme la famille - fait rhizome : les souvenirs qu'on se transmet sous forme d'histoires confinant au légendaire deviennent le limon d'un roman familial aussi constitutif que destructeur et c'est dans ce corps à corps acharné avec un passé lourd de blessures mais traversé d'éclats de rire qu'Orly Castel-Bloom déchaîne une singularité radicale aux résonances universelles.

09/2016

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Lecture 9-12 ans

Le Gardien des tempêtes Tome 1

Chaque génération, un Gardien des tempêtes est choisi par l'île d'Arranmore. Son devoir est de protéger à tout prix la puissante magie de l'île, car elle est le dernier rempart contre les forces obscures qui menacent le monde. Qui sera le prochain élu ? Fionn Boyle aurait préféré rester à Dublin plutôt que de passer ses vacances avec son agaçante grande soeur chez leur énigmatique grand-père, Malachy. Pourtant, à peine le garçon de onze a-t-il débarqué sur l'île d'Arranmore que d'étranges incidents s'enchaînent... Il découvre bientôt que l'endroit est magique et que son grand-père est le Gardien des Tempêtes. Mais le temps est venu pour le vieil homme de passer le relais, et l'île est sur le point de choisir un nouveau Gardien. Alors que la lutte pour devenir l'élu s'engage, les profondeurs d'Arranmore s'agitent. Attendant son heure depuis des siècles, une présence maléfique prête à tout pour raviver les feux d'une guerre ancestrale a été réveillée par l'arrivée de Fionn... "Magique en tout point". Eoin Colfer, auteur de la série "Artemis Fowl" (Gallimard Jeunesse) "Si envoûtant et sauvage qu'on a l'impression d'être emporté par la mer". Katherine Rundell, auteure de "Coeur de loup" (Gallimard Jeunesse) "Drôle, sombre, et d'une beauté flamboyante". Kiran Millwood Hargrave, auteure de "La Fille d'encre et d'étoiles" (Michel Lafon) "Un conte chaleureux débordant de magie, d'amitié, et d'humour". Alex Bell, auteur de la série "Le club de l'ours polaire" (Gallimard Jeunesse)

10/2019

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Littérature française

Vendredi ou les limbes du Pacifique

L'île déserte du Pacifique et le XVIIIe siècle forment le cadre traditionnel de cette histoire librement empruntée à Daniel Defoe. Parce qu'il refuse d'abord d'assumer sa solitude et ne songe qu'à partir, Robinson est menacé par la déchéance et la folie. Puis il se ressaisit et entreprend de coloniser l'île, comme une possession anglaise. Non content de cultiver la terre et de domestiquer quelques chèvres, ce puritain avare et méthodique creuse des viviers, crée des rizières, accumule des provisions énormes, construit des édifices publics, promulgue des lois, un code pénal... La survenue de Vendredi paraît d'ailleurs justifier cette construction délirante : il va être le sujet de l'île, devenant tour à tour soldat, enfant de chœur, laquais, etc. En réalité, le sauvage répugne à cet ordre minutieux et ses bévues finissent par provoquer une catastrophe qui détruit l'œuvre de Robinson. Ils repartent tous deux à zéro, mais désormais, c'est Vendredi qui mène le jeu. Robinson se déshumanise peu à peu et prend le parti des éléments. Administrateur et cultivateur, il s'oppose désormais au fantasque Vendredi, comme l'homme de la terre s'oppose à un être aérien. Puis sous l'influence de son compagnon, il se transforme en héros solaire. Sa sexualité notamment subit des métamorphoses successives de plus en plus surprenantes. Le sens du travail, le nudisme, la spéléologie, les bains de soleil, le colonialisme, le racisme, les innovations sexuelles, autant de préoccupations d'aujourd'hui que l'auteur a insérées et brillamment illustrées dans le mythe éternel de Robinson Crusoé.

03/1967

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BD jeunesse

Les Aventures de Lucky Luke d'après Morris Tome 7 : La terre promise

Enfin le grand retour de Lucky Luke ! Dans La Terre Promise, Jul et Achdé ont assigné une mission rocambolesque à l'éternel justicier. Lucky Luke doit escorter toute une famille de juifs d'Europe de l'Est à peine débarqués du bateau à Saint Louis jusqu'aux confins de l'Ouest sauvage ! Jusqu'alors, l'homme qui tire plus vite que son ombre avait déjà côtoyé de sacrés originaux. Un prince russe dans Le Grand Duc, un aristocrate anglais dans Le Pied-Tendre, un psychanalyste viennois dans La Guérison des Dalton... Mais lorsque son copain Jack-la-Poisse le supplie de s'occuper de ses parents (à qui il n'a pas osé avouer qu'il était cow-boy et qui le croient avocat à New-York), Lucky Luke n'écoute que son coeur. Avec un grand-père religieux obsédé du shabbat, une mamma décidée à gaver Lucky Luke de carpe farcie, une jeune fille prude qui cherche le mari idéal (avocat ou médecin, mais bon, cow-boy ça va aussi), et un gamin turbulent plus intéressé par le Far-West que par sa Bar Mitsvah, le voyage promet d'être long. Desperados, joueurs de poker, attaques d'indiens féroces (la tribu des "Pieds Noirs" a mauvaise réputation), tout l'univers de Lucky Luke va être confronté à ce choc des cultures. Mais à la fin du voyage, c'est autant notre cow-boy solitaire que sa nouvelle famille d'adoption qui auront appris à surmonter les épreuves et les préjugés.

11/2016

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Policiers

Il reste la poussière

Argentine, plateaux de la Patagonie. Une steppe infinie, balayée par des vents glacés. C'est là que Rafael, dix ans, grandit dans une famille haineuse. Sa mère s'est endurcie autour d'un secret qu'elle a su garder mais qui l'a dévorée de l'intérieur : une nuit, elle a tué leur ivrogne de père et a coulé son cadavre dans les marais. Depuis, elle fait croire que son mari les a abandonnés, et mène son maigre élevage de moutons et de boeufs d'une main inflexible, écrasant ses quatre garçons de sa dureté et de son indifférence. Mais depuis, aussi, les aînés détestent leur plus jeune frère, né après la disparition du père, et en ont fait la cible de leurs jeux brutaux. Alors Rafael, seul au monde, ne vit que pour son cheval et son chien. Voilà longtemps qu'il a compris combien il était inutile de quémander ailleurs un geste d'affection. Dans ce monde qui meurt, car les petits élevages sont peu à peu remplacés par d'immenses domaines, la révolte est impossible. Et pourtant, un jour, le jour le plus sauvage et le plus douloureux de la vie de Rafael, quelque chose va changer. Le jeune garçon parviendra-t-il à faire sauter l'étau de terreur et de violence qui le condamne à cette famille ? Avec ce roman sombre, planté dans une nature hostile et sublime, Sandrine Collette explore les relations familiales impossibles, et la rédemption, ou non, d'un petit garçon qui a gardé son humanité.

01/2016

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Littérature française

La route des clameurs

"Un matin, mon papa a fait apparaître un grand tableau vierge qu'il avait soigneusement caché dans la maison. Il connaît sa maison plus que quiconque au monde, mon papa. Il a donc sorti son tableau avec des pinceaux et des boîtes de peinture. Il s'est installé dans la rue, devant notre maison. Il s'est mis à crayonner, à peindre. Il avait presque les yeux fermés. Les gens qui passaient s'arrêtaient pour le regarder comme on regarde un animal sauvage au zoo, qui tourne en rond dans sa cage en fer, qui rugit en vain sa colère. Même moi qui suis son fils, je ne comprends rien à ce qu'il était en train de dessiner. Il a travaillé toute une journée ainsi. C'est à la nuit tombante que j'ai vu enfin surgir de ses pinceaux un vieux cochon..." On est au Mali, dans un sanglant bouillon d'intolérance, sous la férule des islamistes conduits par le calife Mabu Maba dit Fieffé Ranson Kattar Ibn Ahmad Almorbidonne, et aux prises avec la férocité des gamins imams. Un artiste peintre, par ailleurs ancien condisciple du faux calife, est pris dans les nasses de l'obscurantisme. On détruit sa famille, on détruit son atelier, ses tableaux et ses sculptures partent en fumée. Seule lui reste encore sa tête pleine d'ironie pour tenir tête aux envahisseurs, inoubliable figure de notre époque plombée de fanatismes, père à la fierté frêle et ulcérée, artiste à l'humour ravageur, homme à la dignité désemparée et exemplaire... C'est un enfant qui raconte.

09/2014

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Littérature française

Les Terres blanches

L'été 1936, les premiers congés payés... Thomas, 23 ans, revient en vacances sur ce plateau couvert de landes et de bruyères où ses parents l'avaient envoyé, à l'âge de neuf ans, faire une cure de bon air et reprendre des forces dans une famille de paysans. Très ému, le jeune homme sait qu'il va retrouver la fille de ces derniers, sa cadette de quelques années, pour laquelle il avait éprouvé son premier amour d'enfant. Rien n'a changé. Ni le pays, toujours aussi sauvage et beau, avec ses sources, ses tourbières et ses pierres levées, ni la blonde et tendre Rosalie, devenue une séduisante jeune femme. Et l'amour ne demande qu'à reprendre vie. Seulement voilà, il y a aussi Agnès, une sauvageonne brune de leur âge, qui rêve mariage à n'importe quel prix pour fuir le pays. La venue du jeune Parisien ne serait-elle pas pour elle un signe de la providence ? Dès lors, elle est prête à tout pour ensorceler le garçon et le ravir à sa rivale. Mais les esprits de la lande et des Terres blanches veillent. Entre désir violent et amour sincère, eux seuls, l'heure venue, pourront séparer le bon grain de l'ivraie. Après Les Remous de la Dordogne, Le Val des perce-neige et La Neige des agneaux, Marie-Pierre Vincent nous offre ici une poignante histoire d'amour avec, à la clé, comme dans ses précédents romans, des paysages splendides à perte de vue.

01/2009

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Littérature étrangère

Salman le solitaire Tome 2 : La grotte

Bien que deuxième tome de la trilogie de Salman le solitaire, La grotte est un roman en soi : celui de la peur. Salman a pris la fuite après avoir assassiné son père adoptif, Ismaïl agha ; il ne revient plus que pour de brèves incursions, mais la terreur qu'inspire le parricide est partout : dans le village, dans la nature sauvage et grandiose qui l'entoure, et jusque dans les villes les plus proches, colportée par des rumeurs invérifiables, mais rappelée aussi par des horreurs bien réelles, cadavres crucifiés ou décapités, chatons et chevaux égorgés, autant de signaux que Salman adresse au petit Moustafa, dont les camarades partagent l'épouvante. Et tout cela amplifié par les rodomontades des aventuriers picaresques qui viennent proposer leurs services à la veuve d'Ismaïl agha, la belle Ziro, pour lui extorquer ses dernières pièces d'or ou la demander en mariage. Brave Petit Poucet perdu entre tous ces indices, et qui apprend très tôt la veulerie des adultes, Moustafa se bat avec tout son courage contre les dangers qu'il voit surgir partout. Mais lorsque le monde autour de lui devient trop menaçant, c'est dans la grotte, pourtant le symbole même de la peur avec ses chauves-souris, qu'il ira se réfugier. Comme dans la plupart des romans de Yachar Kemal, les principaux personnages du livre sont des enfants, avec leur fraîcheur, leurs amitiés, leurs rapports avec la nature, leur univers de mythes et de rêves. Un roman où l'autobiographie a joué un grand rôle.

04/1992

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Sports

Chevaux d'aventure. Rencontres autour du monde

Nul n'a voyagé à cheval autant qu'elle. Nul ne connaît mieux qu'elle la planète équestre : des pampas argentines aux déserts australiens, des hauteurs himalayennes aux profondeurs des canyons américains, des savanes d'Afrique aux steppes d'Asie centrale, de l'Ethiopie à l'île de Pâques, Anne Mariage a parcouru en selle les cinq continents. C'est une randonnée en immersion dans la nature sauvage qui a fait basculer sa vie. Après avoir commencé à enseigner les lettres, Anne choisit de changer de métier et décide de ne plus vivre qu'à cheval. Désireuse de partager sa passion, elle crée en 1972 un concept de voyages qu'elle appellera "Cheval d'Aventure". Ce sera vite le rendez-vous des cavaliers en quête de découvertes, un groupe d'amis, "presque une tribu", dira un habitué. Elle leur propose des randonnées aux quatre coins du monde. En quarante ans, Anne Mariage entraînera ainsi dans d'inoubliables chevauchées des milliers de cavaliers unis par le même amour de découvertes authentiques. En une trentaine de chapitres, elle raconte ici ces voyages qui ont été pour elle et ceux qui l'accompagnaient l'occasion de découvrir chaque fois des paysages inconnus, des races de chevaux et des techniques équestres différentes, mais aussi et surtout de nouvelles personnes et d'autres cultures. Aussi cet ouvrage est-il à la fois un recueil de belles histoires pour rêver d'évasions lointaines ou de rencontres émouvantes et un extraordinaire atlas mondial de peuples cavaliers.

10/2017

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Développement durable-Ecologie

Ceci n'est pas un dauphin. Manifeste pour une reconnaissance juridique du monde vivant

Ce livre repose sur un constat : quels que soient les dossiers et les commissions auxquels Planète-Vie a participé durant ces vingt dernières années, les intérêts économiques ont toujours primé sur la protection des animaux. Certes, des textes de loi existent, mais ils sont limités dans leur portée et les moyens pour les faire appliquer manquent. L'homme est ainsi devenu responsable du zoocide le plus important que la Terre ait jamais connu : chaque année, 60 milliards d'animaux domestiques sont tués dans nos élevages industriels, près de 1000 milliards dans l'écosystème marin, et 30 % des espèces de la faune sauvage devraient disparaître d'ici 2050... La situation qui prévaut pour les cétacés et les delphinariums en est un exemple flagrant. Ce système aveugle, dénué de route forme d'éthique ou de compassion, repose sur un fait juridique : l'animal est une "chose", relevant de la catégorie juridique du mobilier, et ce dans la plupart des ordres juridiques du monde. Or, si nous voulons réellement respecter la nature et les animaux, nous devons leur reconnaître une identité et des droits. Prenant le dauphin comme ambassadeur, ce manifeste vibrant, appuyé par le monde artistique et de nombreuses associations, est un appel adressé à l'Homme et plus particulièrement à ses représentants politiques. Accordez au monde vivant une catégorie juridique propre et indépendante de celles de l'humain et du mobilier, avec à la clé des droits qui permettront de changer leur destin. Et le nôtre, car tout est lié.

01/2019