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La Seconde Guerre mondiale. Jour J

Extraits

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Sciences historiques

Deux guerres totales 1914-1918 1939-1945. La mobilisation de la nation

Le XXe siècle a été celui de la guerre totale. Cet ouvrage décrit la mobilisation des hommes dans la Grande Guerre, le fanatisme technologique de la guerre moderne et la mobilisation économique de l'arrière. Les auteurs évoquent le développement économique, "pourquoi les riches ont gagné", et situent la contribution décisive des entreprises et des entrepreneurs, notamment français, Ace à l'effort de guerre. La guerre est une source inégalée d'innovation technique, comme le montre l'étude de cas emblématiques : la chimie, la construction navale aux Etats-Unis et au Canada, la production aéronautique japonaise, la production d'armement terrestre en Italie. Cette mobilisation entraîne la nécessité de nouveaux outils pour gérer l'action du temps de guerre. La nouvelle donne administrative et organisationnelle est ainsi retracée à travers les exemples de la logistique militaire et des chemins de fer, de la recherche opérationnelle de la statistical branch et de la coordination des administrations civiles. Au-delà de la dimension militaire, ce livre constitue un apport décisif à la connaissance des guerres globales du XXe siècle.

02/2012

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Policiers

Lumen

Dans la Pologne que l’armée allemande envahit durement en 1939, l’assassinat de la mère Kazimierza, religieuse connue pour ses dons de prophétie, pourrait mettre le feu aux poudres. Un duo improbable enquête : Martin Bora, officier du renseignement allemand, et le père Malecki, américain, prêtre à Chicago, envoyé par le Vatican. Deux hommes honnêtes dans une période de l’histoire où le mépris de l’individu est de rigueur. Confronté avec horreur au comportement assassin des troupes de son pays, Martin Bora est coincé entre la loyauté et un idéal humaniste, qui l’amène à apprécier la discussion, pas toujours facile, avec le père Malecki. Le couvent abrite-t-il des résistants, les sœurs leur apportent-elles de l’aide ? Les prophéties gênaient-elles l’occupant dans sa propagande ? Et la belle actrice Ewa Kowalska, qui ne laisse pas indifférent un Martin Bora éloigné de son épouse et dont le couple bat de l’aile, quel jeu joue-t-elle exactement ? “Lumen Christi adjuva nos” - plus que jamais la devise de la mère Kazimierza est de mise. Intrigue politique, thriller psychologique et mystère religieux tout à la fois, ce premier volet des enquêtes de Martin Bora dans les années troubles de la Seconde Guerre mondiale est une réussite incontestable.

01/2012

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Histoire et Philosophiesophie

La méthode Coué. Histoire d'une pratique de guérison au XXe siècle

Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en " mieux. " C'est ainsi qu'Emile Coué (1857-1926), pharmacien de son état, préconisait à chacun de s'adresser à lui-même pour commencer la journée. Autour de lui, un nouveau réseau de praticiens se développe dans les années 1920, héritier de l'hypnose thérapeutique, mais affirmant désormais le rôle central du sujet dans sa cure. Avant de faire son entrée dans le langage courant, victime de discrédit, la méthode Coué connut des heures de gloire entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. La réputation internationale de Coué (véritable vedette aux Etats-Unis), l'attrait exercé par sa méthode auprès des anciens combattants, des milieux évangéliques et du public féminin, le regard plutôt bienveillant que porte sur elle la médecine: autant de réalités qui ne laissent pas a posteriori de surprendre, tout autant que l'accueil que lui réserve la psychanalyse naissante, ou les liens tissés avec des figures et des organisations du nationalisme conservateur français. En s'appuyant sur une confrontation de la méthode Coué avec l'histoire sociale, politique, religieuse et médicale, en la resituant dans un moment clé de l'histoire des psychothérapies, Hervé Guillemain analyse les ressorts d'un succès et les raisons d'un déclin.

01/2010

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Documentaires jeunesse

1914-1918

Pour les Européens d'aujourd'hui, la Première Guerre mondiale reste l'un des événements majeurs du siècle et, en même temps, l'un des plus difficiles à comprendre, au point qu'il paraît parfois absurde. Depuis l'assassinat de Sarajevo jusqu'au défilé de la victoire, à Paris, le 14 juillet 1919, Michel Winock a choisi de raconter et d'expliquer cette guerre sous tous les angles possibles. Les grandes phases militaires, de la guerre de mouvement en 1914 à l'affrontement interminable des tranchées, sont présentes. On découvrira aussi les épisodes de la guerre psychologique, l'héroïsme des enfants et des femmes, la mobilisation des énergies qui transforment ce combat européen en une guerre mondiale. On comprendra enfin le caractère particulier de 1914-1918, le courage des soldats, à Verdun ou sur la Somme, leur ténacité dans l'enfer quotidien de la boue des tranchées et des bombardements, leur lassitude parfois et leur acharnement qui ont tenu quatre ans l'Europe en haleine. Grâce à une iconographie riche et souvent rare, ainsi qu'à un ensemble de cartes exceptionnel, Michel Winock, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, spécialiste de l'histoire du XXe siècle, fait découvrir de manière originale l'histoire de ces 52 mois qui ont changé le siècle.

09/1998

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Critique littéraire

Jean Giono, le vrai du faux

Beaucoup de contrevérités ont été proférées sur le comportement de Jean Giono durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait, hélas, participé à la Première. Son pacifisme viscéral .l'a conduit à des écarts que certains lui ont reprochés. Quand on repense au massacre universel de 14-18, on peut comprendre qu'il ne tenait pas à ce que la France reprenne les armes. Giono n'a pas collaboré. Certains habitants de Manosque et des écrivains comme André Chamson et Aragon ont alimenté les ragots. Sans apporter la moindre preuve. A contrario, on connaît les témoignages authentifiés de ses amis résistants en sa faveur. C'est d'ailleurs au " Contadour ", propriété de l'écrivain et de son ami Lucien Jacques, qu'a été organisé le premier maquis armé des Basses-Alpes. Ce livre raconte notamment les petites erreurs de Giono qui, pour nourrir sa famille et ses amis, a donné quelques textes romancés à des revues douteuses. Mais sans une seule ligne concernant la politique de l'époque. Ce que révèle ce document, c'est la volonté farouche de l'écrivain de sauver des vies. Grâce à Sylvie Giono, sa fille cadette, et à Jacques Meny qui gère la mémoire écrite de l'auteur dans la maison du " Pares ", Eugène Saccomano tente de reconstituer cette période délicate d'une vie. Pendant les cinq années du conflit, l'écrivain s'intéressera surtout à sa passion : la littérature. Et un nouveau Giono naîtra dans l'après-guerre, celui du " Hussard ".

08/2014

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Histoire de France

Réseaux de résistance SOE. Sologne, Berry, rives de Loire

Le 6 mai 1941, le premier agent radio du Special Operations Executive était parachuté dans le nord de l'Indre. Ce fut le départ d'un courant continu d'interventions d'envoyés de Londres pour qui le département allait servir de plaque tournante à une coopération étroite entre la Résistance française et ses alliés d'outre-Manche. L'auteur évoque ici les activités de ces agents qui ont agi dans un secteur concernant une partie du Berry, la vallée du Cher, la Sologne ainsi que les rives de la Loire. Dans ce contexte s'inscrit l'itinéraire opérationnel du réseau Adolphe qui, avec plus de deux cents agents, faisait partie intégrante du réseau interrégional Prosper dont l'action s'étendait sur une quinzaine de départements dans le nord et le centre de la France. Leurs membres ont conjugué l'efficacité dans l'action et les vicissitudes d'une fin tragique. D'autres intervenants ont continué la lutte dans cet esprit de coopération, désormais symbolisé par le mémorial de la section F du SOE, érigé à Valençay en 1991. Près de sept décennies se sont écoulées depuis la guerre mais le sort du réseau Prosper suscite toujours l'intérêt des historiens, tant en Angleterre qu'en France. Correspondant de presse pendant vingt-neuf ans, Yves Chauveau-Veauvy s'est intéressé à des faits d'histoire contemporaine, notamment ceux relatifs aux retombées régionales de la seconde guerre mondiale.

01/2012

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Littérature anglo-saxonne

Cérémonie

Tayo, un jeune Indien du Nouveau-Mexique, revient de la Seconde Guerre mondiale hanté par la mort de son cousin et l'âpreté des combats contre les Japonais dont il a été prisonnier. Son retour sur la réserve de Laguna Pueblo ne fait qu'accroître son sentiment d'aliénation, car pour Tayo comme pour nombre des siens, l'amour de sa terre porte en lui la honte de l'avoir perdue à jamais. Tandis que certains vétérans se refugient dans l'alcool ou la violence, Tayo s'interroge sur le véritable sens de son mal. Sa quête, qui le ramène aux croyances et aux traditions de son peuple, prend alors la forme d'une cérémonie, seule voie pour retrouver la lumière. Publié pour la première fois en 1977, Cérémonie a imposé Leslie Marmon Silko comme l'une des plumes majeures de la Renaissance indienne, aux côtés de James Welch, N. Scott Momaday et Louise Erdrich. Aujourd'hui réédité dans une traduction révisée et enrichi d'un avant-propos inédit, ce roman, qui puise aux sources de la mythologie amérindienne, continue de nous bouleverser. Puissant et poétique, il fait entendre la voix de tout un peuple pour en célébrer la force qui l'anime depuis toujours.

11/2022

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Littérature française

Le châtelain de Trani

Lorsqu’il arrive à Torre del Maglio, ancienne commanderie templière des Pouilles appartenant à la famille Tagliamonte, Pascal Condé, professeur d’histoire médiévale à l’université d’Angers, se trouve immédiatement plongé dans le mystère des origines du christianisme, ramené d’Orient par les Templiers au lendemain de la Première Croisade et qui pourrait bouleverser toute la connaissance de l’histoire médiévale… Pourtant, à quelques jours de l’ouverture d’un congrès où se réuniront les médiévistes de toute l’Europe, la mort brutale d’un universitaire italien a mis une jeune femme déterminée sur la piste de ce secret, dont elle comprend la portée, mais qui scellera brutalement son destin. Mais un autre mystère rôde autour de l’antique demeure : un drame obscur, dont le vieux comte Tagliamonte conserve le souvenir douloureux, qui puise sa source dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale et que le vieil homme devra, finalement, révéler au prix d’une souffrance intense… Dans ce roman, qui a pour cadre le sud de l’Italie, l’auteur – que ses origines familiales paternelles rattachent aux anciennes familles souveraines calabraises et siciliennes, tandis que ses origines maternelles le rattachent aux familles nobles du Limousin ayant participé aux premières Croisades – mêle histoire chrétienne, histoire templière et cruauté des destins humains.

08/2019

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Littérature étrangère

La tombe est dans la cerisaie. Journal du camp de Mikhaïlovka (1942-1943)

Le Journal du peintre Arnold Daghani, La tombe est dans la cerisaie, a été publié en roumain en 1947. Il parait pour la première fois en français dans une traduction de l'allemand et du roumain de Philippe Kellmer — ami d'enfance de Paul Celan —, l'un des rares compagnons de déportation de Daghani ayant survécu. Ce livre constitue un témoignage essentiel de la déportation des Juifs de Bucovine et de Bessarabie en Transnistrie, région d'Ukraine annexée parla Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. Il s'agit d'un document décisif mettant ajour l'un des aspects de la Shoah aujourd'hui encore largement méconnu. Arnold Daghani y évoque le camp de Mikhailovka entre 1942 et 1943, où ont été assassinés, parmi mille autres victimes juives, les parents de Paul Celan et la poétesse Selma Meerbaum. Il fait partie des multiples lieux de déportation installés le long du Boug, fleuve d'Ukraine dont le territoire était occupé par les Allemands. Le Journal d'Arnold Daghani, qui livre des données factuelles terrifiantes, est écrit sur un ton qui confère au Mal l'aspect d'une banalité absolue aux conséquences quotidiennes implacables. Il se termine parle récit haletant de l'évasion de Daghani et de sa femme, Anisoara.

11/2018

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Géographie

Peurs dans la ville. Urbanisme et sécurité dans l'agglomération lyonnaise XIXe-XXIe siècle

Ce livre met en lumière les effets des préoccupations sécuritaires sur la conception, la gestion et l'usage des espaces urbains. Effectué par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs lyonnais, ce travail renouvelle l'approche des problèmes de la ville sécuritaire. Il est issu d'une recherche coordonnée par le géographe Jacques Comby. L'agglomération lyonnaise, terrain d'étude, est précurseur en matière de prévention des risques. Cette étude porte sur plusieurs siècles et multiplie les approches, en tenant compte de toutes les échelles et de tous les lieux de l'agglomération : des immeubles aux quartiers et espaces verts, du centre-ville aux banlieues. La première partie est consacrée aux études historiques, du début du XIXe siècle à la Première Guerre mondiale ; la seconde traite des pratiques récentes, de 1960 à nos jours. La troisième partie se penche plus particulièrement sur les parcs et les jardins entre 1850 et aujourd'hui. Cette analyse riche d'enseignements, montre que les préoccupations sécuritaires ont un impact non seulement sur les aménagements urbains, mais aussi sur le phénomène urbain dans son ensemble. Elle montre aussi combien il est indispensable de convoquer les sciences humaines et sociales dans toute leur diversité, pour traiter ce sujet, au-delà de réponses purement technicistes.

06/2015

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Sciences historiques

Mémoires de guerre. Tome 1, Une jeunesse volée

C'est en Allemagne, au début des années 1920, au sein d'une famille de fervents catholiques hostile à Hitler, que naît Aloysius Pappert. Alors que l'idéologie nazie est en plein essor, il regarde, impuissant, son pays basculer dans l'un des plus grands totalitarismes de l'histoire. Comme nombre d'Allemands, Aloysius devra interrompre ses études et connaîtra, dès l'âge de 17 ans, les rigueurs des services du travail, en territoire russe occupé, avant d'affronter la réalité de la guerre proprement dite, en France, en Italie et enfin sur le front de l'Est où il sera fait prisonnier par l'Armée rouge. Dans le premier tome de ses Mémoires de guerre qui courent jusqu'au 8 mai 1945, il offre un témoignage de premier plan sur la Seconde Guerre mondiale, celui d'un homme qui ne partageait pas les desseins des maîtres de l'Allemagne d'alors. L'oppression croissante du régime nazi sur les soldats et les civils, la honte et la défaite morale qui s'annonce sont déjà perceptibles. Mais comme l'écrit l'abbé Pierre-Hervé Grosjean dans sa préface, son attachement au catholicisme l'aide à tenir en dépit des épreuves : "Ce qui me touche le plus dans le récit d'Aloysius Pappert : la foi simple, confiante, absolue d'un jeune de 20 ans qui se retrouve au coeur de l'enfer sur terre. Cette espérance nourrie par la certitude que Dieu est là, que jamais Il ne nous abandonne".

03/2017

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Littérature étrangère

Je t'ai vu pleurer

Le récit d'Immanuel Mifsud se présente comme l'adresse d'un fils au père mort. Le narrateur évoque un homme dur et malmené par l'existence, qu'il aura pourtant vu pleurer deux fois dans sa vie. Cet homme - le père donc - vient d'un milieu populaire très pauvre, si pauvre qu'il parcourait souvent les rues de La Vallette avec une seule chaussure aux pieds alors qu'il était enfant. Il parvient toutefois à se faire enrôler dans l'armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale grâce à sa bonne maîtrise de l'anglais. Il est grièvement blessé pendant les bombardements de Malte par les troupes allemandes et italiennes, mais il revient de la guerre en héros et c'est dans cette obsession de la virilité qu'il règne alors sur sa famille, en imposant une discipline de fer à ses enfants. Le narrateur est ainsi renvoyé à sa faiblesse, en permanence, car il a tendance à pleurer facilement... Ce portrait d'un père marqué par la guerre au point de ne pas trouver sa place dans l'intimité de sa famille et dans la vie ordinaire est d'une grande justesse. Au fil des pages d'un récit résolument non-linéaire, le texte fait une large place à l'histoire de Malte, dans une tonalité toujours très poétique. Tout en nous donnant un texte fortement empreint des particularités du patrimoine et de la culture maltaises, Mifsud parvient à émouvoir le lecteur par une vision très belle et universelle de la relation père-fils.

05/2016

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Actualité médiatique internati

Traces de l'enfer

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76. 000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2. 500 seulement en sont revenus... Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia étaient tous très jeunes. Comme des dizaines de milliers d'autres enfants, ils pensaient que la France les protégerait. Mais les lois antisémites, les rafles et les arrestations sont venues dessiner les contours monstrueux de la Shoah en France. Arrêtés puis déportés, ils sont revenus, vivants, mais traumatisés à jamais. Tout au long de témoignages bouleversants, ils disent l'enfer de ces années, la peur, la douleur incommensurable de la déportation et de la disparition de leurs proches. Mais ils racontent aussi le courage d'hommes et de femmes qui les ont aidés, soutenus et parfois sauvés. Avec pudeur et émotion, ils évoquent le retour, la difficulté du deuil, l'impossible reconstruction. Chacun avec leur mots, ils accomplissent la mission sacrée qu'on leur a confiée à Auschwitz, Buchenwald, Bergen-Belsen : raconter. Pour que les voix de ces millions d'hommes et de femmes ne s'éteignent pas totalement. Pour qu'un jour on n'assassine plus les hommes pour ce qu'ils sont. Pour que nul n'oublie, jamais. Préface de Georges Bensoussan, historien et responsable du Mémorial de la Shoah.

01/2022

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Religion

Ecartez de nous la tentation de haine. Journal, poèmes et lettres (1941-1946)

Ni un roman, ni un essai, ni une chronique... Couvrant la période de 1941 à 1946 voici le journal authentique et les poèmes écrits par une jeune étudiante française de famille juive et chrétienne, à Paris et en Normandie. De dix-sept à vingt-deux ans, elle a écrit ces pages qui font écho à ses activités, à ses émotions, à celles de ses amis, et qui témoignent de sa foi pendant la Seconde Guerre mondiale. Cachant jusqu'en 1942 les aspects les plus noirs de l'Occupation - parce qu'elle a peur - elle se contente de relater le plus calmement possible les petits faits de sa vie quotidienne (un exposé d'histoire à préparer pour la Sorbonne, la police allemande dans le métro, la cueillette des mûres dans un chemin forestier...). Jusqu'en 1942, Dieu paraît absent et l'angoisse est cachée. Mais dès que l'étreinte et l'horreur de l'Occupation nazie s'amplifient, Dieu devient le premier interlocuteur. Les cris et les silences étouffés deviennent des flammes dans des pages presque mystiques. Au lendemain de son baptême dans la nuit de Noël 1943, elle quitte Paris sous une fausse identité, et c'est près de Nemours, travaillant dans une maison-refuge d'enfants de la banlieue parisienne bombardée, qu'elle verra les premiers tanks du débarquement et dansera avec les soldats américains. Enfin, en 1945, elle tente un retour à une vie qui ne pourra plus jamais ressembler à celle d'avant-guerre.

06/2011

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Histoire internationale

Mercenaires, anarchistes et bandits en révolution. Des étrangers sur la terre du Mexique 1910-1917

L'histoire de la Révolution mexicaine se résume pour beaucoup à ses emblèmes, Pancho Villa et Emiliano Zapata, figures mythiques, mélanges de folklore et d'aventure. Pourtant, le conflit qui a secoué le pays entre 1910 et 1917 fera un million de morts, et préfigure par certains aspects la Première Guerre mondiale tant par les techniques employées que par le jeu des grandes puissances. Une révolution populaire qui se déroule aux portes des Etats-Unis, un voisin agressif, qui n'hésitera pas à intervenir : Pershing, Eisenhower ou MacArthur y feront leurs premières armes. Phénomène national, alimenté par les profondes divisions sociales et les antagonismes régionaux, la Révolution mexicaine n'ignore pas l'étranger : dans ce pays divers, vivent des dizaines de milliers d'immigrés de toutes origines (Américains, Chinois, Japonais, Français). Beaucoup sont liés à l'Europe, et notamment à la France. Mercenaires, diplomates, hommes d'affaires ou employés, mais aussi militants, anarchistes et bandits y jouent un rôle important, souvent méconnu. Situer ces étrangers dans le conflit, c'est revoir la Révolution mexicaine sous un nouvel angle, résolument mondial.

01/2021

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Littérature française

Maux d'amour

L’écriture est un questionnement permanent où les questions sont parfois plus intéressantes que les réponses. Face à la perte d’un amour, l’auteur, creuse le passé qui le retient et le harcèle. Il est celui qui s’interroge, se cherche, se trouve et qui, en tout cas, ne voudrait plus s’égarer. Des dialogues viennent heurter une solitude pour en apaiser les effets. Au travers d’une échappée due à une persécution professionnelle, pour avoir dénoncé les réseaux, créateurs d’injustices, l’avocat un temps défroqué, use des voyages pour rebondir, et tente de mettre en lumière les beautés et les laideurs de la rencontre amoureuse. Il relate la magie que procure la femme aimée, de Marie à Athéna, à Élodie... jusqu’à l’inverse d’un possible pour Christina, l’handicapée interdite d’amour, qui draine son passé au travers sa terrible souffrance et des remugles de la seconde guerre mondiale qui, pour ne pas désespérer totalement, mise sur la réincarnation. Toute rupture amoureuse, aussi douloureuse soit-elle, ne doit jamais conduire au suicide. L’auteur constate in fine la suprématie du site des rencontres sur le hasard et la constante chez l’être d’une aptitude à aimer.

12/2019

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Esotérisme

L'invisible, ça saute aux yeux ! Soigner les vivants comme les morts : l'incroyable destin d'une infirmière médium

"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" a écrit Rimbaud, mais la destinée vous joue parfois des tours qui vous obligent à le devenir. Adolescente débordant d'humour et d'énergie, marie-France Cazeaux-Le Corre découvre un jour qu'elle n'est pas comme les autres : elle a des visions durant lesquelles des défunts lui apparaissent et lui confient des messages d'une précision confondante. Les premières manifestations de ce don la terrorisent. Est-elle en train de devenir folle ? ne supportant plus de rester seule avec ses questions et ses angoisses, elle décide de se confier à son père. Loin d'être surpris, ce-dernier lui raconte alors avoir été lui-même témoin d'un phénomène inexplicable durant la Seconde Guerre mondiale et lui révèle que certains membres de sa famille possèdent des "talents secrets"... Ce livre retrace la vie d'une femme au grand coeur sollicitée par l'invisible, une infirmière médium qui, pour aider les autres, a dû apprendre à maîtriser ses visions et à canaliser sa peur de l'au-delà. Elle nous raconte aujourd'hui son histoire, étayée par des témoignages extraordinaires de scientifiques, d'artistes, de familles a priori incrédules, et nous fait partager quelques-unes de ses plus belles rencontres entre ciel et terre.

09/2018

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BD tout public

La patrouille du Caporal Samba. Le tirailleur et les cigognes

La patrouille du Caporal Samba va livrer son premier combat aérien piloté par le jeune et intrépide Lieutenant Georges-Marie Guyemer (1894-1917), héros légendaire de l'aviation française durant la première guerre mondiale.

05/2010

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Littérature anglo-saxonne

Le traducteur des lettres d'amour. Edition

Après avoir passé la Seconde Guerre mondiale dans un camp d'internement, Aya Shimamura, jeune fille de 13 ans, et son père ont deux choix possibles : partir à l'est des Rocky Mountains ou être déportés au Japon. Ils choisissent de déménager au pays du Soleil levant, mais une fois à Tokyo, ville complètement dévastée par la guerre, le père d'Aya peine à trouver du travail, et Aya elle-même, née et élevée à Vancouver, est harcelée à l'école car étrangère. A 12 ans, Fumi Tanaka a un problème : sa soeur adorée, la très belle Sumiko, a disparu. Déterminée à la retrouver, Fumi demande de l'aide à Aya : le Général MacArthur, qui supervise l'Occupation du Japon par les Américains, a encouragé les citoyens japonais à lui écrire pour lui faire part de leurs problèmes. Ensemble, les deux adolescentes écrivent au Général et remettent leur missive au Caporal Matt Matsumoto, un GI sino-américain, traducteur de ces lettres de gratitude, de supplication, de rage, de plainte voire d'adoration qui arrivent par milliers. Mais les semaines passent, sans nouvelles de Matt. Les fillettes décident donc de prendre l'affaire en mains et s'aventurent dans le monde trouble du marché noir, au sein du dangereux quartier de Ginza... Elles ne savent pas que leur professeur, Kondo Sensei, travaille la nuit, au clair de lune, en tant que traducteur de lettres d'amour, et qu'il détient la clé du retour de Sumiko.

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Littérature anglo-saxonne

Le traducteur des lettres d'amour

Après avoir passé la Seconde Guerre mondiale dans un camp d'internement, Aya Shimamura, jeune fille de 13 ans, et son père ont deux choix possibles : partir à l'est des Rocky Mountains ou être déportés au Japon. Ils choisissent de déménager au pays du Soleil levant, mais une fois à Tokyo, ville complètement dévastée par la guerre, le père d'Aya peine à trouver du travail, et Aya elle-même, née et élevée à Vancouver, est harcelée à l'école car étrangère. A 12 ans, Fumi Tanaka a un problème : sa soeur adorée, la très belle Sumiko, a disparu. Déterminée à la retrouver, Fumi demande de l'aide à Aya : le Général MacArthur, qui supervise l'Occupation du Japon par les Américains, a encouragé les citoyens japonais à lui écrire pour lui faire part de leurs problèmes. Ensemble, les deux adolescentes écrivent au Général et remettent leur missive au Caporal Matt Matsumoto, un GI sino-américain, traducteur de ces lettres de gratitude, de supplication, de rage, de plainte voire d'adoration qui arrivent par milliers. Mais les semaines passent, sans nouvelles de Matt. Les fillettes décident donc de prendre l'affaire en mains et s'aventurent dans le monde trouble du marché noir, au sein du dangereux quartier de Ginza... Elles ne savent pas que leur professeur, Kondo Sensei, travaille la nuit, au clair de lune, en tant que traducteur de lettres d'amour, et qu'il détient la clé du retour de Sumiko.

04/2024

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Historique

Isidore et Simone. Juifs en résistance

Isidore Adato aurait rêvé n'être qu'un Français, un fonctionnaire, un fils, un mari et un père. Mais la "petite" histoire de ce fils d'immigrés ottomans et juifs a été percutée par le tourbillon de la "grande" Histoire. Mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, Isidore est exclu de la fonction publique par les lois antisémites du régime de Vichy, en 1940. Victor Adato, le père d'Isidore, est interné à Drancy après avoir été arrêté. Un an plus tard, la mère et le petit-frère d'Isidore sont arrêtés et déportés sans retour vers Auschwitz. Les parents de Simone, femme d'Isidore, connaîtront le même destin en 1943. Face aux persécutions antisémites, Isidore et Simone ont caché leurs deux filles dans un couvent de l'Aveyron. Quand Simone rejette les avances de son employeur, ce dernier la dénonce comme juive. Le couple entre en clandestinité et s'engage au maquis en 1944. Isidore est au maquis de Vabre. Les maquisards de Vabre attaquent un train allemand et libèrent Castres en août 1944. Isidore s'engage ensuite pour la Libération de la France, dans la Première armée, se bat dans les Vosges et en Alsace et termine la guerre en Allemagne. Redevenu civil, Isidore a retrouvé sa femme et ses filles. La famille s'attache un but : vivre. Un enfant naît. Simone meurt. Isidore se tait. L'histoire d'Isidore est celle d'une transmission entre une grand-mère et son petit-fils. Cachée pendant la guerre, la fille d'Isidore a raconté certains éléments du parcours familial à son petit-fils devenu journaliste, Simon Louvet, scénariste de cette bande dessinée.

10/2023

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Critique littéraire

Georges Perec. Une vie dans les mots

Qui est Georges Perec ? C'est pour répondre à cette question que le traducteur anglais de La Vie mode d'emploi s'est mis en quête de celui qui est, pour beaucoup, l'écrivain le plus novateur de sa génération. La biographie riche et élégante de David Bellos est la première étude aboutie de l'œuvre diverse de Perec. Elle dresse le portrait d'une personnalité angoissée, drôle, formidablement douée, et qui en dépit de sa touchante modestie réussit à s'imposer comme l'un des romanciers européens les plus importants de ce siècle. L'histoire commence dans une famille juive, en Pologne, avant la Première Guerre mondiale. Le commerce de la perle fine, la France sous l'Occupation, la Shoah, la grandeur et la décadence des intellectuels de l'après-guerre, les voyages en Yougoslavie, Tunisie, Italie, Australie, la guerre d'Algérie, les milieux de la neurophysiologie, de l'édition, de la radio, de la télévision et du cinéma tissent la toile de fond d'une vie marquée par les bouleversements de l'Histoire. Georges Perec connut des débuts difficiles mais Fascinants. Puis vint la gloire, avec Les Choses, et la rencontre étonnamment féconde avec l'OULIPO, l'Ouvroir de Littérature Potentielle. Son œuvre se place résolument en marge, ou plutôt en avance sur son temps. Cette biographie, fruit de nombreuses années de recherches, véritable roman d'une vie consacrée à la réinvention de l'écriture, est tout à la fois une chronique scrupuleuse, une interprétation sensible, un récit divertissant autant qu'émouvant.

02/2002

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Religion

Le sourire de Satoko. L'ange des chiffonniers

La guerre prend fin. Tokyo est dévastée. Le 10 mars 1945, les B-29 du général américain Le May bombardent la capitale. On parle de cent trente mille morts, presque autant que pour le bombardement de Dresde à peine un mois plus tôt. Traumatisée par la pauvreté de l'après-guerre, Satoko Kitahara, riche jeune fille de l'aristocratie japonaise, après un brillant cursus universitaire, quitte tout et se fait chiffonnière parmi les chiffonniers. En dépit des réticences familiales, elle est baptisée en 1951. Atteinte par la tuberculose, elle meurt dans la Cité des Fourmis, à l'âge de vingt-neuf ans. Artisane héroïque de la réconciliation entre les différentes classes sociales et les religions du Japon, son rayonnement ne cesse de grandir. Alors que beaucoup de livres sont consacrés au théâtre européen des deux guerres mondiales, cette biographie offre un éclairage nouveau et indispensable sur la guerre du Pacifique, entre les Etats-Unis et le Japon. Eclairage également sur la culture japonaise Shinto, particulièrement raffinée, qu'une conversion radicale au christianisme n'a pas reniée. Un récit documenté, humain, spirituel, bouleversant.

06/2011

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Sciences historiques

Joseph Aletti. Le temps des palaces à Vichy

Voyage à travers une période brillante de l'histoire de Vichy de 1900 à 1939 qui commence avec : - une biographie de Joseph Aletti considéré comme la "personnalité" de Vichy entre 1901 et 1938. Enfance exceptionnelle à la cour du comte de Chambord, adolescence au Collège Stanislas à Cannes, Joseph Aletti, très bon élève, se destinait à Saint-Cyr. Par les caprices de l'Administration et de l'Histoire, il va devenir un maître de l'hôtellerie de luxe et créer un empire hôtelier. Il dirigea les cinq palaces de Vichy ; à Menton, l'Orient-Palace et l'hôtel Impérial ; à Nice, l'hôtel Ruhl et des Anglais, le Négresco et le Majestic ; à Paris, le Claridge. Il construisit le Palais de la méditerranée, à Nice ; le casino de Juan-les-Pins et, à Alger, l'hôtel Aletti une des plus belles réalisations françaises outre-Méditerranée. Suivi de : - l'histoire des cinq palaces de Vichy : Le Parc, le Majestic, le Carlton, le Thermal et le Ruhl. Et qui se termine par : - une présentation de chacun des 239 hôtels officiellement présents à Vichy à la veille de la seconde guerre mondiale. Cinq palaces et 239 hôtels en 1939, pour une station touristique d'à peine vingt cinq mille habitants...

02/2017

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Littérature française

Le quatrième, un homme bien secret

L'auteur célèbre l'histoire d'une longue amitié entre un Bourguignon, Philippe, un Français d'Algérie, Julien, un Allemand, Heinrich, tous nés au début de la Seconde Guerre Mondiale, que le hasard et non la nécessité a réuni. Un quatrième personnage, Gaetano, singulièrement discret sur son origine, se joint à eux par accident, puis participe à leurs joyeuses équipées occasionnelles, chacune limitée en durée à quelques jours. Leurs professions, leurs lectures, leurs expériences leur donnent une image partagée de la société dans laquelle ils vivent, image qui nourrit leurs débats contradictoires et souvent facétieux de réunion en réunion. Mais qui est vraiment ce quatrième ? Au fil du récit, les indices s'accumuleront pour qu'enfin, au dernier chapitre, une lumière très attendue mais encore toujours bizarrement ambigüe se fasse sur la personnalité et l'origine des dons surprenants de Gaetano. Jean Gobert, né en 1941 à Alger. Etudes d'ingénieur à Alger et à Paris suivies par des études universitaires à Chicago. De retour en Europe, employé par une grande compagnie internationale allemande à Munich jusqu'à l'âge de la retraite. Il est marié depuis plus de cinquante ans à une Berlinoise, autrefois professeur d'allemand à l'Institut Goethe, maintenant retraitée elle aussi.

05/2021

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Histoire internationale

Le blanc soleil des vaincus. L'épopée sudiste et la guerre de Sécession (1607-1865)

Dans l'aube dorée du 12 avril 1861 éclate le premier obus de la guerre de Sécession. De part et d'autre, on croit à une guerre courte, fraîche et joyeuse. Ce conflit durera quatre ans. Ce sera le plus sanglant de toute l'histoire américaine. Les pertes seront supérieures d'un tiers à celles des Américains durant la Seconde Guerre mondiale, 618. 000 contre 417. 000, pour une population sept fois moins nombreuse. En 1861, les Etats-Unis ne forment pas une seule nation, mais deux qui sont parfaitement distinctes, le Sud et le Nord. Tout les oppose : le peuplement, les traditions, la civilisation, le climat, l'économie. L'histoire que conte Dominique Venner est celle de la naissance de la nation sudiste, puis de sa résistance à l'agression du Nord industriel, et enfin celle de son meurtre délibéré. C'est l'histoire vraie d'Autant en emporte le vent. On y retrouve les blanches plantations assoupies dans leur écrin de magnolias, les champs de coton et la douceur de vivre, les gentlemen raffinés et les jeunes filles en crinoline. On assiste au calvaire du Sud, Gettysburg, Atlanta, Appomatox. La résolution de Jefferson Davis, le génie militaire du général Lee, la fougue de Stonewall Jackson ou de Beauregard, l'audace des forceurs de blocus, la témérité des raids de cavalerie, l'héroïsme des femmes sudistes ne pourront rien contre la supériorité écrasante du Nord et sa volonté de conquête. Le Sud, moins peuplé que la Suisse d'aujourd'hui, succombera sous le nombre, mais son rêve assassiné continue de vivre dans le coeur des hommes généreux.

12/2015

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Cinéma

L'histoire-caméra

L'histoire a toujours fasciné le cinéma. En témoigne, depuis les origines, l'attirance des metteurs en scène pour les reconstitutions historiques. Très vite, également, elle s'est invitée dans les images, transformant les films en archives visuelles du XXe siècle. Ces deux mouvements - l'histoire reconstituée et l'histoire surgissant à l'écran - manifestent la rencontre du cinéma et de l'histoire : le cinéma donne une forme à l'histoire, laquelle, en retour, y inscrit son empreinte comme sur une plaque sensible. Le septième art aurait-il une dimension historique intrinsèque ? La réponse d'Antoine de Baecque est sans équivoque : " La forme cinématographique est de part en part historique, et le cinéaste, doté de son outil, l'histoire-caméra, un historien privilégié. " Le cinéma moderne d'après la Seconde Guerre mondiale incarne l'irruption de cet " âge de l'histoire " dans la vision des films. Il fournit à lui seul toute la matière de ce livre : les œuvres des années 1950, confrontées en regards caméra au traumatisme de la mort de masse ; celles de la Nouvelle Vague, quand le style se fait trace du mal-être de la jeunesse sur fond de guerre d'Algérie ; les films " démodernes " du cinéma russe d'après le communisme ; le cinéma hollywoodien contemporain, où se reflètent les fictions maîtresses du 11-Septembre. S'y ajoutent les mises en forme de Sacha Guitry, filmant l'histoire de France en son château, de Jean-Luc Godard, qui fait resurgir l'histoire dans la mémoire muséale du siècle, et de Peter Watkins, qui la traque comme un reporter de guerre.

10/2008

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Littérature française

Les sirènes du Pacifique

A deux cents mètres du rivage, la troupe dispersée commença de plonger. Tête en avant, comme des cormorans. Un court instant les jambes s'agitaient hors de l'eau, puis les pieds offraient brièvement leur dessous clair, deux mouettes blanches qui s'ébrouent, avant de s'enfoncer et disparaître. Contempler de loin les allées et venues de leurs mamans au travail fascinait les fillettes. Yumi suivait des yeux les plongeuses qui refaisaient surface, une main brandissant, vertical, leur outil. Cette lame de fer terminée en crochet servait à attraper oursins et gastéropodes. Yumi vit sur l'île Toshijima, au Japon. Sa mère est une ama. Cette activité consiste à plonger en apnée en eaux profondes pour recueillir ormeaux, huîtres et autres coquillages très prisés des Japonais. Dévolu aux femmes selon une tradition millénaire, ce métier dangereux leur confère une aura indéniable. Sur les traces de sa mère, Yumi veut donc devenir une ama respectée. Bientôt, Yumi rencontre l'amour en la personne de Ryo, l'instituteur : le bonheur semble à sa portée. Hélas, la Seconde Guerre mondiale éclate, Ryo est mobilisé et disparaît... Yumi doit se résoudre au mariage arrangé avec Hajime. A travers le destin de Yumi et son initiation au métier d'ama, Cédric Morgan propose aussi un tableau du Japon et de ses traumatismes : le départ des hommes à la guerre, la reddition humiliante, les non-dits autour des bombes atomiques, et l'entrée dans une certaine "modernité".

04/2021

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occupation

Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

Le témoignage de Robert Hébras, dernier témoin de la tragédie d'Oradour Le 10 juin 1944, lorsqu'une unité de la Waffen SS investit Oradour-sur-Glane, Robert Hébras a l'insouciance d'un jeune homme loin de la guerre, tout à son match de foot du lendemain. L'histoire en décidera autrement. En ce sombre samedi, dans le paisible village de Haute-Vienne, les soldats allemands vont commettre le plus grand massacre de civils de la Seconde Guerre mondiale : 643 morts dont plus de 450 femmes et enfants enfermés dans l'église en flammes. Seule une poignée de personnes réchapperont de cet enfer, dont Robert Hébras. Près de quatre-vingts ans après les faits, le drame résonne toujours en lui. Dans les ruines du village, il emmène Agathe, sa petite-fille, dès son plus jeune âge, et lui raconte Oradour. Sa jeunesse, sa mère et ses soeurs perdues dans l'église, et cette journée tragique dans chaque détail mais dont le récit est nécessaire à la sauvegarde de la mémoire. Robert Hébras est un témoin essentiel, marqué à jamais par la folie de la guerre, mais aussi porté par le besoin de transmettre, inlassablement, son histoire aux générations futures. Pour ne jamais oublier. Biographie Après des études de littérature et de journalisme à Paris, Mélissa Boufigi a été journaliste au Parisien près d'une dizaine d'années avant de rejoindre la rédaction d'Ouest-France il y a deux ans. C'est lors d'un reportage à Oradour-sur-Glane, en 2020, qu'elle fait la rencontre de Robert Hébras et de sa petite-fille, Agathe.

06/2022

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Littérature française (poches)

Les cerfs-volants

Pour Ludo le narrateur, l'unique amour de sa vie commence à l'âge de dix ans, en 1930, lorsqu'il aperçoit dans la forêt de sa Normandie natale la petite Lila Bronicka, aristocrate polonaise passant ses vacances avec ses parents. De-puis la mort des siens, le jeune garçon a pour tuteur son oncle Ambroise Fleury dit " le facteur timbré " parce qu'il fabrique de merveilleux cerfs-volants connus dans le mon-de entier. Doué de l'exceptionnelle mémoire " historique de tous les siens, fidèle aux valeurs de " l'enseignement public obligatoire ", le petit Normand n'oubliera jamais Lila. Il essaie de s'en rendre digne, étudie, souffre de jalousie à cause du bel Allemand Hans von Schwede, devient le secrétaire du comte Bronicki avant le départ de la famille en Pologne, où il les rejoint au mois de juin 1939, juste avant l'explosion de la Seconde Guerre mondiale qui l'oblige à rentrer en France. Alors la séparation commence pour les très jeunes amants... Pour traverser les épreuves, défendre son pays et les valeurs humaines, pour retrouver son amour, Ludo sera toujours soutenu par l'image des grands cerfs-volants, leur symbole d'audace, de poésie et de liberté inscrit dans le ciel.

03/2014