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Critique littéraire

Historique personnel

Il s'agit d'un africain moderne qui fait un break à la fleur de l'âge pour se situer. Il explique comment il est né, comment il vit et comment il mourra. C'est une réalité dure qu'il libère sur un PC. Il sait que le monde a besoin de confidences. C'est une histoire intime que beaucoup peuvent avoir comme propre histoire. " Mon enfance fut un attrape-nigaud car je mettais rarement le nez dehors. On m'a enfermé dans un placard. J'ai encaissé des coups de poings. Quand l'heure de dormir venait, j'étais pourchassé par un fou. Plusieurs autres nuits suivantes, j'étais pourchassé par le même fou dans le même cauchemar ".

02/2014

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Littérature française

Le flamant rose et le petit bois

Je ne me rappelle pas avoir vu mon père avant l'âge de onze ans sauf à de rares occasions. D'un seul coup, j'ai vu ce type arriver à table tous les soirs du moment où nous avons déménagé dans la maison qu'il avait décidé de faire construire ; ma mère n'avait pas eu grand-chose à dire dans ce choix, comme d'habitude. Pourtant, nous étions souvent ensemble durant toutes ces premières années dans l'appartement des Rives du Lac. Le lac était à deux kilomètres. Un petit étang artificiel créé par la ville quelques années auparavant où des pêcheurs esseulés s'évertuaient à sortir du gardon. Mais je n'existais pas pour lui. J'étais sa chose. On ne parle pas aux choses. On leur passe à côté sans rien leur dire. On ne les touche surtout pas. Mon frère, lui, recevait des hurlements et des claques. Il existait. Durement. Il ne s'en est jamais remis, je crois. Il est aujourd'hui sous neuroleptique et somnifère. Comme moi. S'il ne prend pas ses médicaments, il entend des voix, qui lui disent de faire des choses. Je crois qu'il est schizophrène, mais il ne faut pas le dire. C'est un secret de famille, il ne faut pas en parler. Il y a beaucoup de secrets dans notre famille. Comme dans toutes les familles ?

02/2021

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Littérature française

Virage à 360°. L'art d'être soi

" Ereintée et à bout de souffle, je n'avais plus qu'une seule envie, celle d'atteindre le fameux point de non-retour, m'obligeant à reconsidérer l'existence... dans son intégralité. " Après une enfance qui m'a laissé un fort goût de liberté, je me suis vue, comme tout un chacun, dans l'obligation de me conformer à une vie correspondant aux attentes multiples de part et d'autre, et cela au détriment de ma véritable nature... et notamment au prix de la perte progressive de cette liberté fondamentale, éprouvée lors de ma prime jeunesse. Vide de moi, la mort dans l'âme, le corps a fini par me lâcher à son tour. Ce jour où tout a basculé, je me suis trouvée devant une question fondamentale : " Comment vivre dans ce monde, défini tel qu'il l'est, en y retrouvant un certain équilibre ? " J'ai toujours su, au plus profond de moi, que la vie n'était pas " mal faite ", qu'elle avait un sens au-delà de " l'apparent tout et n'importe quoi " qui s'y passe. Enfermée dans ce corps arrivé aux limites du supportable, " ce que j'étais alors devenue à mon insu, par la force des choses ", s'est mis dans l'idée de relire son " monde ", à la lumière de la conscience s'éveillant peu à peu.

11/2021

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Littérature française

La femme qui tuait avec les sentiments

« Marie-Hélène n'était pas spécialement belle, avec sa figure de vieille aigrie. Mais elle avait un joli corps, bien conservé et épilé, qu'elle proposait de me livrer directement chez moi, à Marseille... Je ne savais pas que j'allais rencontrer celle que les journaux nommeront quatre ans plus tard :"Marie-Hélène, la tueuse par les sentiments". Je devais être la dernière victime d'une longue liste, mais cela, elle ne le savait pas encore. Pour le moment, je n'étais qu'une proie de plus à son tableau de chasse. Ce qu'elle ignorait, c'est que j'avais des compétences spéciales, fruit d'une longue et intense expérience de la vie. » « La Femme qui tuait avec les sentiments », ou le portrait d'une manipulatrice de haute volée par l'une de ses victimes qui pensait avoir rencontré celle avec qui avancer dans la vie... Mensonges et adultères, faux-semblants et trahisons... Les preuves s'ajoutent aux preuves au fil de ce récit-réquisitoire, à mi-chemin entre l'exutoire et le cri de colère. Porté ainsi par une écriture forte, intraitable, intransigeante, ce texte à charge où se côtoient le sulfureux et le terrible, où se croisent le feu et la glace, dessine dans le même temps le profil d'un homme blessé et désenchanté.

12/2014

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Littérature française

Isvor, le pays des saules

Revenant dans sa Roumanie natale, la princesse Bibesco trace le portrait d'un pays avec ses coutumes, ses légendes et ses travaux saisonniers. "Isvor m'a été inspiré par la vie quotidienne des villages, par les rites traditionnels observés dans leur existence millénaire, par les paysans de ce domaine forestier de la montagne où j'étais venue vivre. Ce livre était fait de notes que j'avais prises au jour le jour ; il ne contenait pas une seule histoire qui ne fut vraie, un seul épisode inventé", confiera-t-elle plus tard. Avec délicatesse et précision, l'auteur décrit les jeux des enfants le long des routes, les femmes aux champs, les mariages, les rituels de la mort. On découvre ainsi l'intimité d'une société rurale attachée à ses pratiques ancestrales. Guidée par Outza, une vieille paysanne, Marthe Bibesco nous raconte la vie simple et profonde de son peuple qui a conservé des habitudes héritées du temps des Romains : "Eux aussi comme moi, furent des étrangers venus d'ailleurs, obéissant à une loi mystérieuse." "Comment ne pas aimer la Roumanie après Isvor ?" écrivait Rainer Maria Rilke. Le général de Gaulle avait fait savoir qu'il appréciait fort le livre de cette cosmopolite éclairée. Quant à son compatriote Mircea Eliade, il voyait en la princesse Bibesco le "modèle exemplaire d'une Européenne de l'avenir".

02/2013

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Littérature étrangère

Talgung

" Au début, je pensais qu'ils m'avaient abandonnée. Pendant la guerre, la nourriture valait cher et la vie des hommes rien. C'était l'époque où le père d'une famille pauvre pouvait abandonner son enfant sur le bord de la route pour avoir une bouche de moins à nourrir [ ... ]. C'est ensuite que je me suis dit que je m'étais perdue moi-même. Bien sûr, j'avais des parents et aussi une grande sœur [ ... ]. Fatiguée de l'attendre toute la journée dans l'indifférence, j'ai commencé à faire un pas, puis deux pas pour voir ce qu'il y avait au prochain coin de rue. Après quelques pas, je me suis sentie désorientée, mais plus je voulais revenir sur mes pas, plus je m'éloignais encore. " Dans les années quatre-vingt, dans le sud-ouest de la Corée, la jeune Insil, chassée de son village natal, Taigung, perdu au sein des monts Chiri, est inexorablement poussée vers une fin tragique... A travers quatre-vingt-six chapitres, comme autant de micro-nouvelles, l'auteur tour à tour lyrique, ironique, tendre et cruel dresse le tableau de la société coréenne contemporaine ; celui de la confrontation entre une logique bouddhiste implacable et une fulgurante réussite économique substituant à ses valeurs l'hypocrisie et les folies dévastatrices du règne de l'argent et du pouvoir.

02/2001

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Littérature étrangère

La fille du partisan

Elle se tenait au coin de la rue, comme si elle faisait mine d'attendre quelqu'un. Elle portait une minijupe et des bottes à talons, et son visage était outrageusement maquillé. Je me souviens d'un rouge à lèvres couleur lilas, mais il est possible que je l'aie inventé par la suite... J'ai dit " Vous travaillez ? " Elle m'a dévisagé d'un air perplexe et puis elle a compris et fini par éclater de rire : " Oh, a-t-elle fait, vous pensez que je suis une fille de mauvaise vie ! " J'étais atterré et je me suis mis à bafouiller : " je suis désolé, je ne savais pas, oh mon dieu, je suis tellement désolé... " A partir du jour où son chemin croise celui de Roza, plus rien ne sera jamais comme avant pour Chris, qui s'ennuie tellement clans son travail, son foyer, son quotidien. Il va se laisser charmer, envoûter, subjuguer par ce que, jour après jour, elle va lui raconter. Elle est serbe et sa vie n'a été que violence, aventures et malheurs. Elle a été enlevée, violée, elle s'est enfuie, elle a aimé, elle a vécu cent vies... Mais dit-elle la vérité ou s'agit-il d'une extraordinaire affabulatrice, une Shéhérazade moderne qui s'amuse ? Qui est donc Roza, finalement ?

01/2009

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Encyclopédies de poche

Sacha Guitry. L'homme-orchestre

" Turbulent, touche-à-tout, d'une impatience folle et dévorant la vie -du reste convaincu que rien n'est impossible - et parfois, j'en conviens, me croyant tout permis -sans volonté suivie, sans ambition réelle et pas persévérant - opposant une force d'inertie déplorable aux choses qui m'ennuient -mais faisant toujours passer le bonheur des autres avant le mien- me sacrifiant sans le savoir, ou bien alors pour mon plaisir -négligeant ma santé jusqu'à la compromettre- prodigue, je m'en flatte, mais incapable de faire un pas par intérêt -et travaillant quinze heures par jour, comme si ce n'était pas permis- tel est l'homme que j'étais ". Sacha Guitry, cet immense travailleur à la facilité légendaire, fut tout à la fois auteur dramatique et comédien, metteur en scène et cinéaste, écrivain et poète, moraliste et mémorialiste, dessinateur et journaliste, collectionneur acharné et pamphlétaire courageux. De ses premiers succès théâtraux à ses ultimes films, Olivier Barrot et Raymond Chirat reviennent sur le parcours de cet homme-orchestre et font revivre l'esprit de celui qui avait la prétention de " ne pas plaire à tout le monde ". Son père Lucien Guitry, ses cinq femmes, ses 124 pièces, ses 36 films, ses dessins, ses manuscrits. Photos de plateau, programmes, affiches, caricatures, portraits : 130 documents pour illustrer tout l'art de Sacha Guitry

10/2007

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Actualité et médias

Charlot déprime. Suivi d’Un rêve de Charlot

Comment parler du mouvement des gilets jaunes ? Qu'en voir au-delà des images diffusées comme de ses a priori ? Quel soutien lui apporter, si soutien il y a lieu ? C'est pour répondre à ces questions que Grégoire Bouillier, au plus fort de la mobilisation, a suivi les manifestations sur les Champs-Elysées. Entre gaz lacrymogènes, rencontres fumeuses et mal aux pieds, son reportage gonzo ne décrit pourtant que la moitié de la vérité. Car deux jours plus tard, il fait un rêve, dans lequel ce qu'il a vécu du côté de l'Arc de triomphe se trouve à la fois transfiguré et élucidé. Dès lors, un autre récit devient possible. Un récit ayant valeur d'engagement, puisque la littérature se veut ici la continuation de la politique par un autre moyen. "C'était là, bien visible, imparable. Le secret de mon rêve. Son message même. Qui résonnait follement avec ce qui se passait en France. Avec toute cette histoire des gilets jaunes. Avec une saloperie si bien établie que personne ne la remarque à force de l'avoir intériorisée. Voici que je savais tout à coup pourquoi j'étais allé sur les Champs-Elysées, l'autre samedi. Je voyais l'image dans le chaos. L'explication qui manquait. Je n'avais plus aucun doute. J'avais trouvé les mots pour le dire."

03/2019

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Famille

La trame conjugale. Analyse du couple par son linge, 2e édition

La trame conjugale n'était pas mon premier livre, mais ce fut celui qui me fit connaître. Immédiatement, il fit parler, beaucoup. Mon analyse du couple par le linge faisait rire. Plus grave, une fraction minoritaire du mouvement féministe, tenante d'une analyse en termes de guerre des sexes, vit en moi un ennemi de la cause des femmes. D'abord parce que j'étais un homme, tout simplement. Ensuite et surtout, parce qu'en analysant les processus qui reproduisent durablement l'inégalité (c'est ce qui est au centre de ce livre), j'insiste sur la mémoire historique qui pousse les femmes à agir malgré elles. Certains lecteurs pressés pourraient y voir une preuve de la différence de nature entre hommes et femmes (différence irrémédiable, pouvant alimenter les critiques contre la "théorie du genre"). Or c'est de tout le contraire qu'il s'agit. La marche vers l'égalité dépend moins à mon avis d'une guerre des femmes contre les hommes que d'un combat intérieur des uns et des autres contre la part d'eux-mêmes qui résiste. Les hommes doivent se faire violence pour prendre en charge davantage ces tâches ménagères qui ne les motivent guère. Et les femmes doivent se faire violence également, pour accepter que la vaisselle ou le repassage ne soient pas faits comme elles rêveraient qu'ils le soient. Jean-Claude Kaufmann

04/2022

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Littérature française

La famille de Pantin

"Cet hier qui ne m'appartient pas me manque parfois comme s'il était le mien. Il est vrai que je suis une nostalgique de la nostalgie. C'est un spleen qui me vient depuis la nuit des temps, peut-être inscrit dans mes gènes. Ma gorge se noue et les larmes affleurent quand j'entends de la musique arabe, du flamenco, du fado, du rebetiko, du kletzmer. Je regrette les lieux où je n'ai pas vécu, les époques où je n'étais pas née, les pays que je ne verrais pas, ceux où je ne reviendrai plus, les bons moments qui s'enfuient, tous ces mondes révolus que je ne connais que par le cinéma, par mes lectures ou par les souvenirs que j'emprunte. Toutes ces villes aussi d'où les Juifs ont presque disparu, Alexandrie, Berlin, Istanbul, Cracovie, Odessa, Bagdad, Saint-Pétersbourg, Vienne... Et Tunis avant notre départ". Dans ce récit puissant et mélancolique, Michèle Fitoussi dresse un portrait magnifique de ceux qu'elle appelle sa "famille de Pantin" . Oncle Pap, Tante Pim, Sarah, Albert et les autres, parents, cousins ou grands-parents de l'autrice, revivent leurs destins d'exilés sous sa plume tendre. A travers eux, c'est l'histoire de tous les Juifs de Tunisie qui est convoquée, afin que demeure, toujours, une trace de leur passage.

03/2023

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Théâtre

Portrait d'une sirène. Trois contes : Princesse de pierre ; Rouges dents ; Carrosse

Il était une fois, quelqu'un était là, quelqu'un en colère, quelqu'un était malheureux. Quelqu'un n'est plus là. Quelqu'un n'existe plus.

11/2019

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Lecture 9-12 ans

Cassidy Blake Tome 1 : Chasseuse de fantômes

Levez le voile... le monde des fantômes vous attend de l'autre côté ! Depuis que Cass a failli se noyer (bon, d'accord, en fait elle s'est vraiment noyée - mais elle n'aime pas y penser), elle a le pouvoir de soulever le voile qui sépare le monde des vivants de celui des morts, et de s'y aventurer. Son meilleur ami est d'ailleurs... un jeune fantôme, Jacob. On peut donc le dire : elle vit environnée de choses étranges. Mais ce n'est que le début ! Car, quand ses parents se voient confier le tournage et la présentation d'une émission télévisée sur les villes les plus hantées du monde, toute la famille prend pour l'été la direction d'Edimbourg, en Ecosse. Caves, châteaux et passages secrets, la ville semble regorger de fantômes à chaque coin de rue ! Mais, pour la première fois, Cass rencontre une fille qui possède le même don qu'elle... et comprend peu à peu qu'elle a beaucoup à découvrir sur son étrange capacité. Saura-t-elle démêler le mystère de ses pouvoirs avant de croiser le chemin d'un spectre mal intentionné ? Victoria Schwab, auteur prodige, imagine, avec l'originalité et le talent qu'on lui connaît, la plongée d'une petite équipe de héros atypiques dans les mystères d'une ville fascinante, et se délecte à nous donner la chair de poule !

01/2020

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Littérature française

L'animal classique

L'animal classique a tout d'un animal comme les autres. Les heures sombres s'écoulent, mais il est là, aux aguets, dans une tension extrême... En un jaillissement, tout vient à lui, tout lui apparaît avec limpidité. Il n'a pas besoin de penser, sa respiration est plus intense, plus vraie. C'est comme si tout venait au monde en un instant. Ce qu'il fait avec les fragments qu'il capture : il les lie entre eux. C'est de cela que naissent, en même temps qu'en sont données leurs proportions, les pensées qui, pour cette fois, lient au lieu d'extraire. C'est l'enchantement de la cristallisation d'une pensée pure, formelle, tout droit sortie d'un corps d'animal classique, dont la vie ne se résume pas à survivre selon ses moyens de défense, mais à tenter d'égaler la vie elle-même à chaque instant, comme tout autre animal le ferait. Nous nous voyons comme l'animal intelligent. Nous sommes en fait l'animal de la peur qui, pour sa défense, possède la mémoire qui nous éloigne du tout instinct, mais donne lieu à un inévitable et menaçant retour sur soi. Il reste à en faire le compte en effet. Ici, le paradoxe grandit et laisse place à un enchantement : à mesure que l'on avance dans la connaissance, les abstractions perdent leur sens, et laissent place à l'emportement. La vraie vie est ici, en acte, enfin !

10/2020

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Théâtre

Le Libraire de Molière

Il est des vies qui ressemblent des romans. C'est le cas pour le libraire Jean Ribou, né sous Richelieu et mort l'aube du XVIIIe siècle Détaillant sur le quai des Augustins, il possède un caractère bien trempé et le sens de l'initiative. Il entre dans l'Histoire en dérobant Les Précieuses ridicules de Molière, contraignant l'écrivain à publier son premier livre. Le forban du quai récidive en sortant Le Cocu imaginaire, au nez et à la barbe du comédien. Perquisitions et procès s'en suivent. Ce ne sont que les prémisses d'une aventure jalonnée de nombreux rebondissements. Un des plus surprenants est le retour en grâce de Ribou auprès de Molière, qui en fait son débiteur exclusif a partir de 1666, et l'éditeur du Misanthrope, de L'Avare et de Tartuffe. L'intrigue, qui réserve bien d'autres surprises, nous fait découvrir la relation du grand acteur avec ses livres, l'actualité des nouveautés littéraires, les lieux de vente de Paris, les stratégies publicitaires, les complicités commerciales, les réseaux de distribution, la police et les geôles de la Bastille. Les heurs et malheurs de Jean Ribou sont autant d'occasions de mieux connaître le négoce du livre au temps de Louis XV. Pourtant, jusqu'ici, pas la moindre étude avait été consacrée au libraire de Molière. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui relate sa cardère, établit son catalogue, et fournit toutes les archives retrouvées.

01/2022

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Littérature française

Le meilleur de la vie

Un groupe d'enfants dont on ne saurait mieux définir l'âge qu'en disant qu'ils se trouveront bientôt au seuil de la puberté. Aucun meneur de jeu. Le jeu, à l'intérieur de ce petit groupe, tous le mènent. D'une façon générale, l'auteur de ces pages ne nomme jamais personne et dit "nous". Cet être collectif, cette compagnie de garçons pleins de vivacité, de curiosité et d'imagination possède un domaine aux ressources infinies : un canton du midi de la France, situé loin des axes de circulation, oublié, et où la nature a souvent conservé un caractère sauvage. Le village qui en est le centre vit refermé sur ses traditions, ses secrets et ses rêves auxquels n'est pas étranger le lyrisme propre aux habitants de cette région. Au cours d'aventures singulières, parfois cocasses, les jeunes garçons découvriront peu à peu le monde des adultes dans lequel ils sont impatients de prendre pied. En même temps, animés par une sensualité encore confuse, ils auront tiré de la nature où ils connaissent une sorte de liberté animale tout ce qu'elle peut fournir à des êtres qui gardent la fraîcheur et l'ingéniosité de l'enfance. Le meilleur de la vie se trouve être ainsi le livre d'une exploration. Le monde naturel y révèle ses aspects inconnus ou oubliés, sa lumière, et derrière les amusantes péripéties du récit se développe un poème.

03/1964

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Romans historiques

La Promesse de l'anneau

Ce roman historique nous entraîne dans l'époque tourmentée des Templiers, au XIVe siècle. Dans un contexte de curée des Templiers ordonnée par le pape Clément V va avoir lieu le Concile de Vienne en 1311. Son enjeu est de taille puisqu'il s'agit de condamner tous les hérétiques de l'Ordre du Temple. Les deux personnages principaux sont Pierre, évêque, et Guilhem, jeune clerc. Tous deux se rendent au Concile et appartiennent aux Templiers. Le lecteur suit leur périple à travers la France, au cours duquel ils traversent des villages décimés par la peste, croisent ermites et bandits de tout poils, font face à d'obscurs complots et traquenards ourdis par tous ceux qui souhaitent détruire les templiers. Au cours de leur épopée, Ghuilem est initié au secret de l'emplacement des reliques de Myriam, qui a reçu l'enseignement de Jésus et à qui il est apparu lors de sa résurrection. La détention des reliques permettrait à celui qui les possède de revendiquer le pouvoir et de devenir chef légitime de l'Église et de la France. Le secret des reliques sera-t-il sauvegardé ? Un roman historique d'initiation et d'aventure, à la fois épopée romanesque d'une grande précision historique et subtile entrée dans la spiritualité chrétienne. L'auteur restitue l'époque de la France des Templiers avec une vraie réussite, à travers des personnages attachants.

02/2012

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Littérature étrangère

Chowringhee

Quand le jeune Sankar, commis d'avocat au chômage, trouve du travail à l'hôtel Shahjahan situé près de la grande esplanade de Calcutta nommée Chowringhee, il ne se doute pas que toute son existence tournera bientôt autour des vies qui se croisent dans cet établissement de luxe, véritable ville dans la ville de la mégapole indienne, au lendemain de l'indépendance du pays. D'abord homme à tout faire, il vit sur place, sur le toit de l'hôtel. Il grimpe vite les échelons, naviguant entre l'énigmatique directeur Marco Polo, qui cherche désespérément sa femme disparue afin de pouvoir divorcer, et le méticuleux réceptionniste Bose dont il devient l'ami. Il se retrouve ainsi au centre de mille intrigues, témoin de petites et de grandes trahisons, et observateur discret mais perspicace des hôtes de l'établissement. Mais lorsque ses deux protecteurs quittent l'hôtel, l'un pour s'installer en Afrique avec sa fiancée qu'il ne peut épouser en Inde, l'autre pour se marier avec une hôtesse de l'air, rencontrée à l'hôtel bien sûr, sa vie prend un autre tournant, sur l'esplanade Chowringhee. Chowringhee possède l'énergie narrative d'un grand roman choral, mettant en scène des morceaux de vie, des personnages tragiques, d'autres comiques, tout autant qu'un regard délicat sur la comédie humaine universelle. Une découverte majeure d'un auteur injustement oublié en Occident.

06/2013

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Psychologie, psychanalyse

ALCOOL ET ALCOOLISME. Pratiques et représentations

Boire de l'alcool est une activité qui organise un mode de relations aux autres. La vie sociale abonde en occasions de boire. Boire permet la transition entre des espaces et des temps sociaux différents : les passages du lieu public, anonyme, à la sphère privée et intime, les passages du temps de travail à celui du repos, de l'ordinaire à l'exceptionnel, se produisent le plus souvent autour des rituels et des lieux de consommation d'alcool. Ainsi, le discours sur l'alcool est le plus souvent un discours sur la société. Acte individuel et fait social, l'usage de l'alcool s'insère dans des pratiques et des valeurs collectives, des limites socialement établies. Celui qui franchit ces limites s'expose à la réprobation, voire à la répression légale dès lors qu'il peut représenter un danger pour le corps social. Parler de consommation normale d'alcool, du bien-boire, est une autre façon de parler des valeurs qu'une société se donne. Dans cette perspective, le regard porté sur la personne considérée comme alcoolique possède une double fonction : il distingue, il évalue. Il définit les éléments de stigmatisation de l'alcoolique et en même temps, il juge et construit le portrait physique et moral du " buveur normal ". L'ivrogne et l'alcoolique restent des figures honteuses cristallisant des peurs contemporaines, servant de contre-modèles dans la représentation d'une société rassurante et intégratrice.

06/1998

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Histoire et Philosophiesophie

Genèse et développement d'un fait scientifique

Publié en allemand en 1934, Genèse et développement d'un fait scientifique est l'un des textes les plus importants jamais écrit en épistémologie. Avec lui, Ludwik Fleck (1896-1961) inaugure ce qu'on appelle aujourd'hui la sociologie ou l'histoire sociale des sciences et entreprend d'élaborer une théorie de la connaissance qui sera reprise dans les années 1960-1970 par Thomas Kuhn. A partir du cas idéalement complexe de l'histoire de la syphilis et, plus particulièrement, de la " réaction " de Wassermann, l'auteur élabore une vision extrêmement originale de l'activité de recherche et de la production de nouveaux savoirs scientifiques. Fort de sa propre expérience de bactériologiste et d'immunologiste, Fleck montre que les " faits scientifiques " sont construits par des groupes de scientifiques qui définissent autant de " collectifs de pensée ". Chaque collectif possède un " style de pensée " spécifique, avec des normes, une conceptualisé et des pratiques particulières. Fleck s'intéresse au fonctionnement du collectif ; à l'incommensurabilité des faits scientifiques produits par différents collectifs, aux conséquences de cette incommensurabilité, ainsi qu'aux transformations des styles de pensée. La pensée riche et complexe qu'il propose intègre des analyses qui, portant aussi bien sur la psychologie des chercheurs que sur leurs techniques matérielles ou sociales, s'intéressant à la recherche médicale comme aux conditions de l'élaboration d'une théorie de la connaissance, rendent compte de la réalité de la production des savoirs scientifiques au moment où émergent les technosciences.

05/2008

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Histoire de France

Allons enfants de la patrie. Génération Grande Guerre

On croit avoir tout dit des acteurs de la Grande Guerre, son cortège de poilus, de femmes à l'arrière,de gueules cassées... Et pourtant il est un autre groupe, souvent négligé, qui fut durablement marqué par le conflit : les enfants. Qu'ils en aient été victimes, orphelins, occupés, blessés parfois, traumatisés ou même épargnés, ils portent sur cette période un regard singulier et méconnu. A l'appui de journaux intimes, de dessins, de correspondances et d'enquêtes orales, Manon Pignot part à la recherche de cette voix de l'enfance, jusque-là inouïe. Dans la lignée de la micro-histoire, elle tente une exploration de l'intime, qui se révèle riche d'enseignements sur le monde de l'enfance, bien sûr, mais aussi sur les adultes qui l'entourent : des éducateurs, des parents - et surtout des pères. Car avec l'éloignement et le danger, un sentiment paternel jusque-là plutôt sous-jacent éclate au grand jour - et ouvre un nouvel éventail de relations parentales qui gagneront en proximité et tendresse tout au long du XXe siècle. Avec finesse, Manon Pignot montre que la Grande Guerre contribua à faire émerger une véritable voix enfantine. Sans être uniforme, elle possède néanmoins une singularité qui permet de parler à son propos de la naissance d'une nouvelle " génération " - la première du XXe siècle. En repartant aux sources de l'enfance, c'est à une histoire inédite du siècle que s'essaie Manon Pignot.

01/2012

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Lecture 9-12 ans

Batras. L'enfant d'acier

Batras, l'enfant d'acier, est tendre. Il a très bon coeur et possède une force prodigieuse. Seulement, il déteste l'injustice. Si quelqu'un se moque des autres, il entre dans des colères terribles. Il punit les monstres et les géants. Il met une joyeuse pagaille au Paradis. Car Batras a son secret : il veut retrouver sa mère, la merveilleuse Ranette qu'il n'a jamais vue. Les héros et les dieux ne naissent pas comme tout le monde. C'est du dos de son père que jaillit le jeune Batras - une grenouille prodigieuse qui devient enfant d'acier. Roi de son pays, ce turbulent et très gentil héros se trouve doté d'une force herculéenne qu'il met au service du bien... sauf lorsqu'il entre en de volcaniques colères, ce qui lui arrive car il est très susceptible et prompt à se mettre en fusion. Surtout lorsque l'on se moque de ses parents. Les géants l'apprendront à leurs dépens. Mais les anges du Ciel auront aussi quelques démêlés avec l'enfant d'acier qui viendra semer la pagaille jusque dans le bureau de saint Pierre. Il faudra que Dieu intervienne... La plupart des éléments de ce conte sont empruntés à des mythes et récits recueillis dans le Caucase par le grand historien et linguiste Georges Dumézil. Ils permettent au dessinateur Emmanuel Pierre de renouer avec les maîtres-illustrateurs de contes, d'Arthur Rackham à Ralph Steadman en passant par Topor.

10/2019

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Esotérisme

Le coeur quantique. Quand l'amour frappe à la porte de votre âme

Peut-on espérer vivre une relation amoureuse durable, en faisant appel aux lois des mathématiques et de la physique quantique ? Le coeur physique possède-t-il des capacités inexplorées pour se connecter à son âme soeur ? Comment exploiter les lois de l'univers quantique et percevoir ainsi la vraie réalité de notre monde amoureux et de notre pouvoir d'attraction ? Après plus de quinze années de recherches dans ce domaine, Christophe Jacob, diplômé en psychologie, thérapeute et médium, vous propose de découvrir quel impact la physique quantique peut avoir dans notre relation amoureuse et son devenir. C'est "par hasard" qu'il a découvert la protéodie et l'épigénétique, lui ayant permis de valider auprès de centaines de personnes un outil appelé Connexance, véritable "ovni" dans l'univers des sciences nouvelles et du développement personnel. Dans ce livre, vous découvrirez comment l'utiliser ainsi que de nombreux conseils et exercices pratiques pour vous reconnecter à votre intuition, à votre être profond, et attirer ou renforcer l'amour dans votre vie. En suivant cette méthode, étape par étape, vous comprendrez que la solitude n'est pas une fatalité et que les schémas d'échecs répétitifs ne sont que de faux regards posés sur ce que nous sommes vraiment : des êtres d'amour au coeur quantique, qui ne demandent qu'à se révéler. Une méthode quantique de reconnexion au coeur pour trouver son âme soeur ou vivre sa relation de couple en harmonie...

05/2019

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Critique littéraire

L'oeuvre et ses techniques

Cet ouvrage constitue l'une des études de référence sur Le Misanthrope de Molière. La comédie y est non seulement analysée en elle-même (personnages, portée morale et philosophique, écriture, caractérisation du comique) mais replacée dans son contexte biographique. Il y a une "histoire" du Misanthrope, qui contribue aussi à sa juste compréhension. Ignorer le théâtre de Molière avant cette pièce, méconnaître les sources ou encore la vie sentimentale de Jean-Baptiste Poquelin jusqu'à la représentation du 4 juin 1666, serait se condamner à livrer une étude biaisée et partiale de l'oeuvre. Molière a laissé plusieurs pièces aussi célèbres, et à juste titre, que Le Misanthrope. Mais celui-ci, avoue René Jasinski, possède "une place privilégiée. Sans lui manquerait une sorte de clef de voûte à la littérature universelle, à l'esprit humain. Par une incomparable technique, il s'affirme comme une des réussites les plus parfaites de l'art classique (...). Nul chef-d'oeuvre ne prête plus à la méditation et au rêve par la séduction des personnages, l'éternelle actualité de ses problèmes, l'ampleur même des discussions qu'il a suscitées et qui désormais font corps avec lui. Oui, Le Misanthrope est un chef-d'oeuvre unique. Dans la variété de l'univers moliéresque on peut en préférer d'autres selon l'humeur et l'occasion : c'est à lui qu'invinciblement on revient toujours, avec le plus d'émotion".

01/1957

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Tourisme France

Sites et monuments remarquables de Côte-d'Or

Les guides régionaux de Bourgogne : Au carrefour de la Méditerranée et de l'Europe Centrale, la Bourgogne est une terre d'histoire forgée dans une nature très variée allant des monts du Massif Central aux plateaux du bassin parisien et aux vignobles de la Côte-d'Or. La région possède un patrimoine extraordinaire que la série "guides régionaux" vous font découvrir en feuilletant les pages de livres, guides qui vont enrichir vos excursions et vos bibliothèques. Ces guides vous emmènent dans les villages, villes, pays et la région. Parce qu'ils sont écrits par les gens du terroir, ils regorgent d'informations inédites. Le département de la Côte-d'Or : Dijon, la capitale des Ducs et métropole régionale, a rayonné sur le département, le fleurissant au gré d'une histoire exceptionnellement riche, de châteaux, abbayes, viaducs, églises, maisons fortes... Plus loin, Beaune est devenue la capitale mondiale des vins... Mais il y a tant d'autres sites que l'auteur nous invite à découvrir : des grandes forêts du Châtillonnais où la Seine prend sa source aux pâturages de l'Auxois, et partout, la vigne donne sa couleur au département : l'Or. Philippe Ménager nous emmène à la découverte des trésors d'architecture et de nature : plus qu'un livre à lire, il nous apporte un vrai compagnon de voyage qui vous aidera à savourer les délices de nos plus beaux sites et monuments.

03/2012

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Littérature étrangère

Le voyage de cent pas

Une fable contemporaine cocasse et délicieuse. « Cet adolescent maigrichon possède ce petit quelque chose qu’on ne rencontre qu’une fois par génération. C’est un chef né. Un artiste. » Ainsi débute l’ascension d’Hassan Haji, gourmet improbable du roman picaresque de Richard Morais. Vif, débordant de couleurs, de saveurs et d’arômes, Le Voyage de cent pas est une friandise succulente dans laquelle s’incorpore une réflexion sur la famille, l’immigration et les mystères du bon goût. Né au-dessus du petit restaurant de son grand-père à Bombay, Hassan grandit dans les senteurs de curry, entre les promenades dans les marchés aux épices et l’initiation à la bonne chère en compagnie de sa mère. Mais une tragédie pousse les siens vers l’exil. Direction l’Angleterre, d’abord, et, par la force des choses, la France et Lumière, un petit village du Jura que la famille Haji prend d’assaut en ouvrant une gargote en face d’un respectable restaurant, celui de Mme Mallory, chef émérite. Une guerre culturelle et culinaire s’ensuit, jusqu’à ce que Mme Mallory accepte de prendre sous son aile le jeune Hassan, lequel finira par emprunter un chemin qui le mènera à Paris, vers de nouvelles aventures… Cent pas, c’est la courte distance qui sépare le boui-boui familial de l’établissement deux étoiles. Une vie sera nécessaire à Hassan Haji pour les parcourir.

02/2011

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Littérature française

Le Collier de Nina K.

" Mon collier a une histoire extraordinaire ", se plaisait à dire Nina Kandinsky, la veuve du célèbre peintre, avant d'être assassinée dans son chalet de Gstaad, en Suisse... Un bijou au passé fabuleux, M. Michel en connaît un, lui aussi, celui que son père avait possédé un temps, lorsqu'ils vivaient à Pondichéry. Un sublime collier de diamants et de rubis birmans, objet de toutes les convoitises mais source de malheur. Or ce joyau, que M. Michel n'avait pas revu depuis son enfance, réapparaît soudain dans son petit atelier d'orfèvrerie du XV' arrondissement, à Paris. Hanté par les funestes légendes du passé, il n'a alors qu'une idée en tête, s'en débarrasser au plus vite. Dès lors, la vie calme et bien rangée de M. Michel bascule, et ce célibataire solitaire est entraîné malgré lui aux quatre coins de la capitale, entre le Paris des artistes, des bourgeois et des commerçants, et le quartier de la nuit, Pigalle, où il rencontrera l'amour. Mais échappera-t-il à la malédiction du collier ? Une chose est sûre, les morts mystérieuses et les assassinats ne vont pas tarder à se multiplier... et certains pourraient bien chercher à revendre le collier à une certaine Nina K. Dans une écriture subtile et avec un art manifeste du suspense, Yves Aubin livre une comédie savoureuse mêlant fiction et réalité, intrigues et coups de théâtre jubilatoires sur fond de légendes indiennes.

05/2006

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Théâtre

Vesterne

C'est une histoire qu'on nous raconte. Elle se passe à Longyearbyen, ville la plus septentrionale d'Europe, sur l'île du Spitzberg, dans l'archipel du Svalbard. On nous apprend que sept personnes sont rassemblées là, dans une petite maison, réunies par les liens de la famille ou les hasards du voyage. On nous parle d'une femme éplorée, d'un ours polaire colérique, d'une grand-mère nostalgique du IIIe Reich, d'un prix Nobel d'économie en pull-over, de deux banquiers français à la retraite, et d'un brillant neurologue bibliomane. Dans la pièce bien chauffée qui les accueille, protégée du froid et de la nuit polaire par une immense baie vitrée, le temps défile et s'étire, à la fois interminable mais toujours surprenant. Patiemment, on nous raconte comment, emprisonnés dans ce paysage glacial, ils s'observent, se toisent, se confient, supposent, complotent. plaisantent, s'affrontent, rêvassent, éprouvent des désirs et des rancoeurs, et caetera. Chacun d'eux a son idée pour organiser l'action des hommes, par le travail ou le divertissement. Chacun est persuadé qu'il possède les clés de la société idéale, celle qui ferait le bonheur de tous. Mais, même s'ils sont aveuglés par leurs idées, ils se demandent de quoi demain sera fait. C'est une histoire qui se déroule au début du XXIe siècle, avec des êtres et des préoccupations de cette époque.

02/2020

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Beaux arts

Lettres. A Marthe Arnaud, Jacques Putman, Françoise Porte

Né en Hollande en 1895, mort en 1981 à Grimaud près de Saint-Tropez, Bram van Velde a produit une oeuvre solitaire, en marge de tous les mouvements et de tous les groupes, une oeuvre peu abondante mais d'une richesse chromatique et d'une unité formelle rares. Les lettres ou simples billets recueillis ici couvrent la seconde moitié de sa vie, à partir du tournant biographique de 1936 - année de la mort de son épouse, la peintre allemande Lilly Klöker avec qui il vivait depuis 1929 -, et de son rapatriement d'Espagne en France. Ecrites en français, elles s'adressent essentiellement à trois destinataires privilégiés: Marthe Arnaud, sa compagne, Jacques Putman, collectionneur et ami, et Françoise Porte, épouse de ce dernier et amie. Ces documents nous sont d'autant plus précieux que, comparé à d'autres artistes majeurs du vingtième siècle, Bram van Velde s'est peu exprimé sur sa vie ou sur son art. Ayant jusqu'alors vécu dans un environnement germanique, Bram ne possède pas parfaitement la langue française, aussi sa parole paraît se raréfier. Le choix d'une autre langue, avec la part d'inconnu que cela signifie, travaille son expression écrite de manière si singulière, au cours de cette nouvelle phase de sa vie, qu'elle en tire une force étonnante en même temps que le propos se réduit à son énoncé le plus quotidien, le plus tendu et le plus obstiné dans la difficulté dé dire et de créer.

10/2012

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Littérature étrangère

Quelques notes sur les papillons tropicaux

"Il serait difficile de trouver un premier recueil de nouvelles aussi ambitieux et puissant que celui de John Murray. Ces huit nouvelles sont si variées dans les origines ethniques, familiales et sociales de leurs personnages, si provocatrices dans les idées qu'elles développent, et si généreusement empreintes d'une culture éclectique et cosmopolite que dire de cet auteur qu'il possède un talent prodigieux serait en deçà de la réalité". Joyce Carol Oates John Murray a longtemps été médecin avant de se consacrer à la littérature. Quelques notes sur les papillons tropicaux, le premier livre de cet auteur américain d'origine australienne, est riche de cette expérience au plus près de la condition humaine. Qu'il s'agisse d'un chirurgien vieillissant qui utilise la collection de papillons tropicaux de son grand-père pour tenter de comprendre son propre passé, d'un jeune homme hanté par la mort accidentelle de son père qui se lance à l'assaut de l'Himalaya ou d'une équipe de médecins américains confrontés à l'horreur au Rwanda, les personnages de John Murray pourraient à eux seuls fournir matière à plusieurs romans. La famille, l'identité, le deuil, la mémoire... dans une langue élégante, qui allie la tension narrative à la densité émotionnelle, Murray explore les recoins des existences. Et, au-delà de la fiction, il porte regard d'une extrême profondeur sur la vie et sur le monde.

08/2005