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Balde mariama Samba

Extraits

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Musique, danse

Gallotta. Souvenirs obliques d'un chorégraphe

A la fin des années soixante-dix, à la tête d'une bande de jeunes gens déraisonnables, d'une horde d'interprètes chorégraphiquement incorrects, d'une famille artistique recomposée, d'une tribu de survivants, un jeune homme qui n'a pas encore trente ans fait irruption dans le champ chorégraphique français. Il s'exprime par images poétiques, invente à la fois sa vie et sa danse, sa vie avec Mathilde Altaraz, sa danse à partir d'un maître rêvé, Nijinski, et d'un autre bien réel, rencontré à New York, Cunningham. Vingt-cinq années plus tard, grâce à une trentaine de chorégraphies, Jean-Claude Gallotta et son Groupe Emile Dubois ont écrit quelques pages essentielles de l'histoire de la danse contemporaine (Ulysse, Daphnis é Chloé, Yves P., Mammame, Docteur Labus, Trois Générations...). Ce livre est fait de ces pages-là. Où l'on voit le chorégraphe, toujours attaché à "délivrer la danse de la chorégraphie", continuer à la débarrasser, au fil des années, de ses autres peaux inutiles, de ce qui l'habille, de ce qui la cache, de ce qui l'altère, de ce qui l'endommage, de ce qui la truque, mais aussi de ce qui l'embellit à trop peu de frais, de ce qui la décore, de tout ce qui pourrait la faire entrer dans l'esthétique trop benoîtement admise par l'époque. Où l'on voit Jean-Claude Gallotta tendre vers une danse à mains nues : nuls autres moyens que l'espace, nul autre décor que des corps, nul autre sujet que le vivant.

11/2005

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Histoire de France

Bayard

Personnage légendaire, Bayard, modeste gnetilhomme provincial, est d'abord un témoin de son époque. Contemporain de Léonard de Vinci, de Luther et de Christophe Colomb, il a vécu dans une Europe en pleine transformation à l'heure où se mettent en place les organes de l'Etat moderne et où la vieille gentilhommerie voit s'amenuiser les bases de son pouvoir. Bayard et ses compagnons sont ainsi au contact de deux mondes. Par sa naissance, par son éducation, par ses premières campagnes, le bon chevalier est encore tout pénétré d'un idéal humain fait de bravoure individuelle, du respect des règles du combat, de vertus chrétiennes. En même temps, bon gré mal gré, il participe au nouvel art de la guerre qui s'esquisse : il accepte de se mettre à la tête de gens de pied, sait utiliser l'artillerie et il lui arrive de ruser pour tromper l'ennemi. Et, symboliquement, c'est une balle d'arquebuse tirée par un simple soldat qui l'abat, chevalier terrassé par l'arme de l'avenir. Car Bayard est en son temps un personnage anachronique. C'est ce qui le rend si attachant et parfois si émouvant. Le génie de ses premiers biographes qui ont fait de lui l'exemple du " gentil chevalier ", conforme en tous points à un idéal nobiliaire, a permis à tout un groupe social de se reconnaître en lui au moment même où son destin historique s'achevait. Et sans doute est-ce parce qu'il apparaissait comme le héros d'un monde révolu que sa mémoire a traversé les siècles.

03/1987

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Cinéma

Je me souviens... 500 anecdotes de tournage

Je me souviens. Je me souviens de quoi ? Ah oui, je me souviens que l'éditeur de ce présent ouvrage m'a demandé d'écrire un petit texte de présentation. Sachant que l'éditeur n'est autre que le jeune frère de l'auteur (onze ans de différence), l'auteur se souvient de pas mal de trucs, dont celui-ci : Quand l'éditeur avait cinq ans, j'en avais donc seize. Je me souviens que j'organisais des compétitions de pénos. Chacun à son tour dans les buts. Le premier qui arrive à dix. Mon truc, c'était de mener genre 7-0. Puis de le laisser me remonter, voir me dépasser. Donc à 8/7 pour lui, je repasse devant… 9/8… balle de match… Et finalement il gagne ! Il ne s'est jamais rendu compte de rien, et je n'ai jamais osé lui avouer la vérité. Je sais ce texte va être un choc. En même temps, on s'en fout un peu, puisque les "Je me souviens" parlent de cinéma. Par exemple, souvenirs de ''Delicatessen'', l'histoire passionnante d'un boucher dont le lit grince. ''La Cité des enfants perdus'', où l'on apprend qu'il est sain de laisser les enfants roter après avoir mangé du cervelas. ''Alien, resurrection'', drame oedipien, ''Amélie Poulain'', l'histoire d'un nain de jardin qui mange des framboises au bout de ses doigts, si je me souviens bien. Encore que. Bref, plus de 500 "Je me souviens" plus sérieux que ceux-ci. Encore que…

04/2018

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Critique littéraire

Promenades littéraires en Gâtinias

Une première Histoire littéraire du Gâtinais, enrichie de textes d'auteurs et de nombreuses illustrations. Mais aussi un libre choix de promenades en terroir gâtinais, du Moyen Age à nos jours, sur les traces d'un écrivain. Grandes randonnées avec Guillaume de Lorris, Mme de Sévigné, Colette ou encore Hervé Bazin... chemins de découverte avec nos compatriotes Louis Veuillot, Marcel Béalu et Jean Joubert...
et même quelques chemins de traverse ou sentiers battus avec Molière, le Marquis de Sade, Jean Cocteau et bien d'autres... Au total : - Un répertoire d'une centaine d'écrivains (répartis en 22 chapitres) - L'évocation d'une soixantaine de lieux (villes - villages...) situés autour de Montargis, de Nemours à Gien, de la Forêt d'Orléans à Courtenay. Daniel Plaisance manifeste à la fois une solide érudition, un goût pour l'anecdote révélatrice et une maîtrise du récit.
Jean JOUBERT (Préface) Une balade en Gâtinais aussi distrayante qu'instructive qui fleure bon l'amour du terroir et des "enracinés"". Roland DUVAL (L'Eclaireur du Gâtinais) Une fois refermé, Promenades littéraires en Gâtinais est de ces livres qui ne vous lâchent pas comme ça. Il vous laisse un peu comme au retour d'un voyage, la tête remplie d'images, de mots et de savoir Michèle LIGNEAU (La République du Centre) Véritable document de référence, cet ouvrage devrait séduire plus d'un lecteur, en lui offrant des heures savoureuses en compagnie de quelques illustres écrivains de notre région.
(Le Courrier du Loiret) Une vaste source d'informations pour tout historien, écrivain ou tout amoureux des livres (Reflets du Loiret)

12/2006

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Romans historiques

Le fracas des hommes

Le Fracas des hommes est le récit de la tourmente qui emporta la Belle Époque et précipita les hommes, les femmes et les enfants dans le fracas de la Grande Guerre. 1909, Louis Tréhen, jeune interne en médecine, descend du train gare Montparnasse, débordant d’enthousiasme. Il s’apprête à découvrir Paris, et ses deux visages : les éclats de la Ville lumière et l’ombre de Belleville. Louis va rencontrer une galerie de personnages hauts en couleur, nouer amitiés et liaisons à l’hôpital où il étudie, ainsi que dans son quartier, et être conforté dans sa vocation de médecin. 1919, Louis est immobilisé dans une gangue de zinc à l’hôpital maritime de Berck-sur-Mer. Parti au front pour soigner les soldats, il a connu la souffrance des hommes. À son tour, il a été touché lors d’un bombardement et attend que la douleur s’endorme et que son état s’améliore. Difficile pour un médecin d’ignorer ses symptômes : pour s’en détacher, il entreprend d’écrire et de lire à ses compagnons d’infortune le récit de ses plus belles années. Là où la vie aurait mieux fait de s’arrêter. Dans ce roman initiatique écrit à quatre mains, Maryse Rivière et Bernard Marc entremêlent l’histoire de ces deux Louis : le premier, jeune et heureux, le second, broyé par la guerre. Ils nous entraînent dans un Paris pittoresque, celui d’Apollinaire et de la bande à Bonnot, pour nous faire partager le destin malheureux de ces sacrifiés de l’aube du XXe siècle.

02/2011

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Policiers

Terminus Ararat

" Lors du prochain Déluge, seuls les Enfants du Seigneur seront sauvés. Alors venez nous rejoindre, venez retrouver la Paix parmi nous ! " Le Déluge ? L'Arche de Noé ? Clovis Narigou, ex-journaliste devenu berger dilettante, ne songe qu'à vivre peinard dans ses collines de l'Estaque, à l'écart du monde et de ses travers, seulement entouré de ses chèvres et de ses amis. Repas sous la tonnelle, rougets grillés, rosé bien frais et galline avenante. Tel aurait dû être le programme de cette fin d'été, si l'ami Raf, flic de son état, n'était pas passé par là avec ces histoires abracadabrantes. Cette secte qui envahit Marseille et déstabilise la jeunesse, un gosse enlevé par on ne sait qui, un archéologue obligé d'escalader l'Ararat... Bref une histoire à dormir debout " Clo, il faut que tu m'aides, avait soufflé le flicaillon " ! Et c'est reparti. Des ruines d'Aphrodisias aux musées d'Istanbul, de l'ancienne Arménie aux pentes de l'Ararat, Clovis se retrouve, sans bien comprendre pourquoi, aux prises avec une bande de cinglés aux ordres de puissants créationnistes venus d'outre-atlantique ! Mais alors l'Arche de Noé ? Le Déluge... ? Dans ce 10e opus, Maurice Gouiron, très à l'écoute de l'actualité internationale, pourfend ces " nouveaux croyants " curieux conseillers du président de l'un des plus grands Etats du monde, qui tentent, non seulement de nous foire prendre nos vessies pour des lanternes, mais encore de renvoyer Darwin à ses chères études... L'enjeu ? La domination idéologique du Monde, tout simplement.

10/2006

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Histoire internationale

Moi, Nadia, femme d'un émir du GIA

Celle qui se dissimule, dans ce récit, sous le nom de Nadia, tombe amoureuse d'un jeune homme turbulent, chapardeur et coureur. Elle l'épouse, mais, entre-temps, Ahmed est devenu un islamiste radical, membre puis bientôt " émir " local du GIA, l'organisation responsable des massacres qui ensanglantent l'Algérie. Ce qu'elle raconte, après que son mari a été tué dans un accrochage avec l'armée, c'est sa vie de " mère des croyants ", en réalité cantinière et bonne à tout faire d'une bande terroriste, fuyant bientôt de planque en planque. C'est aussi la vie au jour le jour d'un village des environs d'Alger, dont la population, d'abord favorable aux " barbus ", finit par se retourner contre eux, excédée par leur sauvagerie. C'est l'imprévisible transformation d'un petit voyou en tueur fanatique. C'est, enfin, le jeu de cache-cache tragique et marqué en même temps, de part et d'autre, par un amateurisme assez stupéfiant, auquel se livrent forces gouvernementales et islamiste. A la mort de son mari, Nadia, à la fois complice et victime, hésitera entre tristesse et soulagement : " Heureuse d'être sortie du cauchemar dans lequel je vivais, j'aurais pour autant souhaité que ma vie d'épouse ne se termine pas de cette manière. Que le père de mon fils, avec qui je n'avais vécu que trois mois, et que j'avais aimé passionnément, ne finisse pas jeté, corps sans tête, dans un ravin de la Mitidja. "

09/1998

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Littérature étrangère

Le noir entre les étoiles

"A la fois un garçon et une légende : tu avais dix-sept ans lorsqu'une balle de calibre . 22 t'a scindé en deux. Dans un des deux mondes, celui qui gravite autour de ton lit d'hôpital, tu es devenu le Martyr de Bliss, Texas. Tu t'es changé en un spectre qui flotte au-dessus de la population clairsemée de ta ville natale dévastée, porteur tour à tour d'espérance, de désespoir et de consolation. " Dix ans après une terrible tuerie dans son lycée, Oliver Loving est toujours plongé dans un coma profond. Brisée par le drame, sa famille s'est désunie : son père, Jed, un artiste raté, a trouvé refuge dans l'alcool, et sa mère, Eve, s'obstine à garder espoir, refusant e son fils soit débranché. Quant à Charlie, leur cadet qui se rêve écrivain, il a quitté le Texas pour vivre librement son homosexualité à New York et fuir l'ombre pesante de son grand frère. Mais lorsqu'un nouvel examen révèle chez Oliver les signes d'une activité cérébrale, tous trois se retrouvent à son chevet, dans l'espoir d'avoir enfin une réponse à toutes leurs questions. Après le succès d'Histoire de l'oubli, Stefan Merrill Block signe un roman bouleversant sur la famille, la fin de vie et la résilience. Alternant subtilement les points de vue, Le noir entre les étoiles interroge de manière intime l'expérience du traumatisme et aborde une question essentielle : qu'est-ce qu'une vie digne d'être vécue ?

02/2020

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Littérature française

Ma part de Gaulois

C'est l'année du baccalauréat pour Magyd, petit Beur de la rue Raphaël, quartiers nord de Toulouse. Une formalité pour les Français, un événement sismique pour l'"indigène". Pensez donc, le premier bac arabe de la cité. Le bout d'un tunnel, l'apogée d'un long bras de fer avec la fatalité, sous l'incessante pression énamourée de la toute-puissante mère et les quolibets goguenards de la bande. Parce qu'il ne fait pas bon passer pour un "intello" après l'école, dans la périphérie du "vivre ensemble" — Magyd et ses inséparables, Samir le militant et Momo l'artiste de la tchatche, en font l'expérience au quotidien. Entre soutien scolaire aux plus jeunes et soutien moral aux filles cadenassées, une génération joue les grands frères et les ambassadeurs entre familles et société, tout en se cherchant des perspectives d'avenir exaltantes. Avec en fond sonore les rumeurs accompagnant l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, cette chronique pas dupe d'un triomphe annoncé à l'arrière-goût doux-amer capture un rendez-vous manqué, celui de la France et de ses banlieues. Avec gravité et autodérision, Ma part de Gaulois raconte les chantiers permanents de l'identité et les impasses de la république. Souvenir vif et brûlant d'une réalité qui persiste, boite, bégaie, incarné par une voix unique, énergie et lucidité intactes. Mix solaire de rage et de jubilation, Magyd Cherfi est ce produit made in France authentique et hors normes : nos quatre vérités à lui tout seul !

08/2016

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Littérature française (poches)

Autobiogre d'A.M. 75. Précédé de Hervé et suivi de Mê

"L'Autre, nous y voilà, non à lui introduits il faudrait donc le prendre, sans cesse (ré-création), tout en lui attiré (refus du gouffre, vertige) à sa surface, qui se dépose sur mon cerveau, autre rideau du bal, voile qu'on écarte, l'Autre est tenture, est voilure, Femme, âme, HAM (Autobiogre), l'Autre est non-être, moins général moins vague que soi : je La veux, Elle est Etre, qui est cette Annie B que précéda (sans l'informer ?, décuplement et non duplication) la microannie de Gabès, découverte par H-L des années après, voire décennies, je la perçois complète l'annie petite, l'enfant, mais non l'a-b de Saint-Hilaire, dont m'apparut la haute apparition fugace, série discontinue d'intervalles brefs. Je répéterai jusqu'à plus soi(f) : j'AiMe. Si je parle, Elle trAMée (hymne, hymen, u u v), à toute mon oeuvre, c'est de l'Etre (de l'Autre) que je traître. A-M se détache du fond, qui est au fond du tableau, qui est le cadre du tableau, qui n'est pas le tableau. Dans la BANDE, A-M a un statut privilégié ; toutefois, il ne s'agira jamais que d'une ouvre d'art, parce que je suis un artiste et que les artistes ne font que des ouvres d'art (parfois dédiées à Gertrude Stein, dont l'influence fut nulle sur moi). Nos caractères sont différents, et nos sexes. Je n'ai pas cherché à réduire tes traits. Je les ai peints".

10/2013

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Critique littéraire

Anthologie des dystopies. Les mondes indésirables de la littérature et du cinéma

Dictatures totalitaires, règne des écrans, apocalypses nucléaires, rébellion des machines, catastrophes climatiques, famines poussant à l'anthropophagie, abrutissement des masses par le consumérisme ou par le jeu, eugénisme, clonage... Depuis plus de cent ans, la dystopie s'est montrée d'une inventivité fascinante dans l'imagination de futurs malheureux. Grimaçante antinomie de l'utopie, le genre a obtenu ses lettres de noblesse avec des classiques reconnus comme Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, avant de conquérir l'espace littéraire, cinématographique et télévisuel. Car nul mieux que lui n'a su dévoiler et exacerber les angoisses de notre présent face aux bouleversements de la modernité. Tous les dilemmes que pose l'intelligence artificielle n'ont-ils pas déjà été anticipés par Philip K. Dick et Blade Runner (Ridley Scott)? Ceux soulevés par la vidéosurveillance et le fichage des citoyens par 1984 de George Orwell et Black Mirror ? Quant à la série des Mad Max de George Miller, n'annonce-t-elle pas les risques que fait courir à notre société une pénurie des énergies fossiles ? Cette anthologie sans équivalent s'attache à couvrir toutes les facettes de ce genre protéiforme et omniprésent. Sous la plume alerte de l'écrivain de science-fiction qu'est Jean-Pierre Andrevon, ce sont des centaines de futurs potentiels qui se révèlent, au travers d'oeuvres incontournables ou méconnues. Autant de récits qui interrogent les frontières morales et politiques de l'humanité et son rapport aux limites environnementales de notre planète.

02/2020

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Sociologie

Le roman de Canal +

Ce roman vrai raconte la prodigieuse aventure de Canal+ : la chaîne d'une génération formée dans les turbulences de mai 1968, sûre d'elle-même et de sa puissance, qui a accaparé les médias de l'instantané radio d'abord, télévision ensuite -, a nourri sa créativité d'alcool, de cannabis puis, lorsque l'argent s'est mis à couler à flots, de cocaïne. Une génération fatiguée de ses propres succès, de ses propres excès et qui, comme les précédentes, doit céder la place, poussée par une autre, moins chaleureuse, plus efficace. Quoi de commun entre la culture rock, cool, déjantée de la bande de copains - Lescure, De Greef, Thoulouze, Berger... - et cette d'un Jean-Marie Messier qui, venant de la banque Lazard, va transformer la vieille et poussiéreuse Compagnie générale des eaux en machine à produire dans le monde des images, de la musique et des rêves ? Comment passe-t-on de mai 68 à la World Company Vivendi Universal ? Valérie Lecasble nous dévoile les coulisses d'un véritable lieu de pouvoir : Le Roman de Canal+ se lit comme un thriller politico-financier. Options stratégiques, ruses, complots, mutineries, conseils d'administration piégés tout y est raconté à travers portraits, anecdotes, dialogues et enquêtes, qui donnent à ce livre un rythme et une densité exceptionnels. On y croise des politiques et des capitaines d'industrie; des saltimbanques et des géomètres ; des juges et des flics ; du cinéma et de la réalité. Bref, on y lit le roman de la France contemporaine en prise avec la mondialisation.

10/2001

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Cinéma

Peter Greenaway

Peter Greenaway est un cinéaste singulier. Il confie volontiers que seule la peinture lui semble digne du visible. Quant au langage, cette autre passion, il n'en connaît pas meilleur usage que littéraire. On demandera... le cinéma ? Entre le dire et le voir, un quelque chose hybride. D'où vient cependant qu'avec Meurtre dans un jardin anglais, Z.O.O. et le ventre d'un architecte, Greenaway nous offre un cinéma insolite, inactuel... et d'une grande séduction ? Cet artiste raffiné, hautement exigeant, fait songer à un prodigieux faussaire. Peintre ou écrivain, reporter ou naturaliste, logicien ou philosophe, il épouse et emporte toutes ces formes, sans jamais se réduire à aucune. En surgissent des visions déroutantes, finement ordonnées, qui invitent l'oeil et l'esprit à se porter ailleurs, hors des contrées du seul cinéma. En premier lieu vers la musique... celle de Michael Nyman. Le musicien nous dit les relations toutes particulières qui l'unissent aux images de Greenaway. Vers la peinture également, la plus classique... la plus moderne dont le cinéaste se sent le très jeune héritier. Vers la philosophie enfin, puisqu'en ses films se joue la plus sérieuse des pensées... proliférante, serpentine et joyeuse. Mais on ne pouvait se contenter d'une parole "sur" une oeuvre en devenir. Comme une bande-image, en entrelacs des textes, Peter Greenaway a monté les photos qui composent ce livre. Il nous raconte son histoire, une histoire, en images autonomes, énigmatiques et immobiles... en attente d'un regard qui viendrait les animer... Moteur donc...

03/1987

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Littérature française

Sous le ciel des hommes

Rien ne semble pouvoir troubler le calme du grand-duché d'Eponne. Les accords financiers y décident de la marche du monde, tout y est à sa place, et il est particulièrement difficile pour un étranger récemment arrivé de s'en faire une, dans la capitale proprette plantée au bord d'un lac. Accueillir chez lui un migrant, et rendre compte de cette expérience, le journaliste vedette Jean-Marc Féron en voit bien l'intérêt : il ne lui reste qu'à choisir le candidat idéal pour que le livre se vende. Ailleurs en ville, quelques amis se retrouvent pour une nouvelle séance d'écriture collective : le titre seul du pamphlet en cours – Remonter le courant, critique de la déraison capitaliste – sonne comme un pavé dans la mare endormie qu'est le micro-Etat. Subtile connaisseuse des méandres de l'esprit humain, Diane Meur dévoile petit à petit la vérité de ces divers personnages, liés par des affinités que, parfois, ils ignorent eux-mêmes. Tandis que la joyeuse bande d'anticapitalistes remonte vaillamment le courant de la domination, l'adorable Hossein va opérer dans la vie de Féron un retournement bouleversant et lourd de conséquences. C'est aussi que le pamphlet, avec sa charge d'utopie jubilatoire, déborde sur l'intrigue et éclaire le monde qu'elle campe. Il apparaît ainsi au fil des pages que ce grand-duché imaginaire et quelque peu anachronique n'est pas plus irréel que le modèle de société dans lequel nous nous débattons aujourd'hui.

08/2020

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Sociologie

Discriminations territoriales. Entre interpellation politique et sentiment d'injustice des habitants

En 2009, la ville de La Courneuve interpelle la HALDE et l'opinion publique sur la "discrimination territoriale" qu'elle subit. En 2014, la refonte de la politique de la ville donne l'occasion d'inscrire un vingtième critère de discrimination prohibé par la loi dans la législation française, le "lieu de résidence" . Cet ouvrage propose de retracer l'émergence dans le débat public de cette idée de discrimination territoriale et de rendre compte du dialogue entre la recherche et le monde politique auquel elle a donné lieu. Les contributions présentent des situations contrastées en France et à l'étranger au regard des politiques publiques, et les réponses des habitant ? e ? s. Au-delà de la Seine-Saint-Denis qui a été son berceau, comment cette idée de discrimination territoriale est-elle comprise et réappropriée en France par les acteurs du territoire ? A quoi fait-elle écho en Allemagne, en Afrique du Nord, aux Caraïbes ou au Canada ? Mobilisée pour interroger les refus de service de prestataires privés autant que les inégalités de desserte par les équipements publics, renvoie-t-elle à des droits individuels ou à des situations collectives d'injustice spatiale ? De quelles inégalités ce vocabulaire permet-il de parler, et en quoi peut-il constituer un levier d'interpellation des politiques publiques ? Le territoire cristallise-t-il ou sert-il de paravent commode à d'autres formes de discriminations ? Ce volume apporte les éclairages de multiples champs disciplinaires (géographie, sciences politiques, économie, sociologie...) et d'acteurs politiques sur ces questions.

10/2016

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Critique littéraire

Jacques Prévert en vérité

" Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ", " T'as de beaux yeux, tu sais ! ", " Souviens-toi Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là ", " Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi "... Ces répliques et ces vers flottent dans toutes les mémoires. Mais on ne sait pas toujours qu'ils sont de Prévert, ni quel homme fut l'auteur, avec Paroles, du plus grand succès de la poésie française. Né, il y a mi siècle, aux franges un peu bohèmes de la bourgeoisie, ce Parisien typique, " anar " et élégant, gouailleur et lyrique, commença par exercer divers petits métiers tels qu'employé, fort peu modèle, aux magasins du Bon Marché. Un temps compagnon de route des surréalistes, rue du Château puis des communistes, avec la troupe théâtrale du Groupe Octobre, la notoriété lui vint au cinéma, où, associé à Marcel Carné, il signa le scénario et les dialogues de plusieurs chefs-d'œuvre : Drôle de drame, Le jour se lève, Les Visiteurs du Soir, Les Enfants du paradis... En 1945, Paroles, recueil de poèmes publiés au hasard des revues, lui vaut de devenir poète de l'après-guerre. Rebelle aux appartenances et aux mots d'ordre, Prévert fut cependant l'homme des amitiés. Elles tissent son existence : de Marcel Duhamel, le créateur de la Série Noire, et Yves Tanguy à Picasso, Yves Montand, Simone Signoret. Et, autant que son histoire, c'est celle de la " bande " dont il était l'éblouissant animateur qu'Yves Courrière fait revivre dans une biographie foisonnante.

01/2000

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Littérature française

Antoine, le p'tit paysan qui rêvait de voler !

Antoine Delorme est né le 31 juillet 1944, de "père inconnu" . Ce même jour et presque à la même heure, l'avion d'Antoine de Saint-Exupéry s'abîmait en mer au large de Marseille, la Seconde Guerre mondiale n'étant pas encore finie. Comment imaginer que cette tragique disparition aurait une influence sur l'avenir d'un garçon, né dans la quasi-indifférence au sein d'une famille de paysans modestes ? Une synchronicité troublante qui va bouleverser le destin incroyable de cet enfant ! Antoine grandit chez ses grands-parents à la ferme. Lors d'une balade sur un vieux vélo rafistolé avec son oncle, il découvre, à l'instar de Saint-Exupéry, un petit terrain d'aviation. Souvent il y revient et, pendant des heures, reste les yeux fixés sur les avions évoluant autour de la piste. Captivé, comme Saint-Exupéry devenu son idole, il rêve d'être aviateur. Son rêve d'aviation saura-t-il surmonter les lourdes contraintes familiales et sociales ? Son opiniâtreté sera-t-elle la plus forte ? Enfin, le "p'tit paysan" deviendra-t-il aviateur ? Michel Fontaine a publié plusieurs articles et récits de voyages, dont le dernier livre très apprécié, Les piroguiers du ciel, récit de sa participation, en qualité de pilote bénévole, à des raids humanitaires en Afrique. Passionné d'aviation et admiratif de Saint-Exupéry, il nous présente un roman émouvant et palpitant, où la puissance du rêve se heurte à l'incontournable mur de la réalité. Le plein d'émotions et de sensibilité !

10/2020

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Théâtre

La moitié du ciel et nous

La Moitié du ciel et Nous fait suite à la rencontre à Berlin d'Armand Gatti et d'Ulrike Meinhof, journaliste et fondatrice de la Fraction Armée Rouge (plus connue en France sous le nom de "Bande à Baader"). Au Forum Theater de Berlin, Armand Gatti et un groupe de comédiens décident de fabriquer un objet théâtral solidaire. La création débute en 1974, au moment du troisième mouvement de grève de la faim des membres de la Fraction Armée Rouge, dont le noyau dur a été arrêté en 1972. Alors qu'Ulrike Meinhof et plusieurs de ses camarades sont incarcérés, Gatti écrit cette pièce avec elles, par l'intermédiaire de leurs avocats. En décembre 1974, un mois avant la première de la pièce, Jean-Paul Sartre rencontre Andreas Baader à la prison de Stammheim et dénonce publiquement leurs conditions de détention en isolement sensoriel. Gatti et le groupe du Forum Theater décident alors de réécrire complètement le texte qui dénonce, dans sa nouvelle version, le sort réservé aux femmes militantes. Il s'agit donc d'un livre hommage : hommage aux femmes qui "portent la moitié du ciel" si l'on en croit le proverbe chinois, y compris celles qui prirent part à la tourmente révolutionnaire et envers lesquelles l'opinion publique, la presse et la justice de l'époque ont été impitoyables ; hommage à ce texte original longtemps disparu et retrouvé à la bibliothèque universitaire de Paris 8 ; hommage encore au regretté Armand Gatti, poète, journaliste et homme de théâtre dont la trace lumineuse accompagnera longtemps plusieurs générations d'acteurs et de spectateurs.

11/2017

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Littérature étrangère

Je ne suis pas ce corps

"Je suis un voyageur de commerce, un barde itinérant, un reporter en quête d'une happy end. Je suis la voix du récit". Lequel récit concerne trois hommes, quatre femmes, de la drogue et un cadavre. Ce qui est une façon de le résumer. Une autre, moins spectaculaire, serait de dire qu'il touche au problème du Corps et de l'Ame ou du corps-et-âme, ou du corps contre l'âme. Quand on prend le mot corps ainsi et qu'on en fait un problème philosophique, on se retrouve avec une autre sorte de cadavre sur les bras. Comment l'éviter ? Un des trois héros est professeur de philosophie, sa femme s'est convertie au soufisme - la tension provoquée par cette divergence de voies sera révélée - sa maîtresse est aussi son assistante à l'Université. Le professeur de philosophie abordant "la dichotomie du Corps et de l'Ame" et le détective de la brigade des stupéfiants annonçant "Nous ramenons le corps" trouvent le moyen de se rencontrer quelque part. Le policier veut résoudre l'énigme du crime, le philosophe veut percer le mystère de la vie et de la mort. Tous deux parlent pour nous. Voilà le corps, coincé entre le rocher et le tronc du Manuka, les yeux au ciel, contourné et submergé par l'eau fraîche et claire du ruisseau. Le policier veut savoir comment c'est arrivé et qui est responsable. Le professeur demande comment cette chose qui était telle est devenue non telle, comment est-elle devenue cette masse silencieuse, biodégradable, en route vers le néant ?

12/1993

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Ecrits sur l'art

L'Arche Titanic

Nous sommes le 5 novembre 2019 et je m'apprête à passer la nuit seul dans la Grande Galerie de l'Evolution du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Cette perspective est-elle si effrayante ? Je n'ai pas l'intention de laisser ma peau aux taxidermistes du muséum ! Ils ont assez à faire avec l'éléphant de mer. Je suis sans doute le seul de la bande au contraire qui ne risque rien dans les heures à venir. Sont réunies ici les conditions de la plus parfaite sérénité. Ces toisons soyeuses, ces pelages, ces peluches... n'est-ce pas ce qui depuis toujours rassure l'enfant craintif dans le grand vide noir de la nuit ? Cette nuit dans la grande galerie, Eric Chevillard la passera plus précisément dans la salle des espèces disparues et menacées. Et si triste est le constat du regroupement de ces deux populations, le lieu, effrayant, exotique, fantasmagorique est plus que propice à l'écriture. De déambulations en contemplations, l'auteur en vient à s'imaginer sauveur de ces mondes perdus. S'ensuivent des pages sublimes et virevoltantes dans lesquelles il tente de faire revenir à la vie des animaux disparus, notamment un oeuf de vorompatra, , grand émeu volatilisé depuis trois siècles, uniquement par la force d'invocation d'un poème. Car " Pour ressusciter les espèces éteintes, mieux que l'incertain clonage cellulaire, ne serait-il pas judicieux de s'en remettre à la poésie ? " Emporté par l'incroyable élan de ce livre et par une langue ailée, le lecteur émerveillé ne pourra que tomber d'accord.

01/2022

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Divers

Les mots se mangent

Si les mots se mangent c'est parce qu'ils sont drôlement appétissants ! Embarquez dans l'aventure avec Daniel Pennac et Florence Cestac. Si les mots se mangent c'est parce qu'ils sont drôlement appétissants ! Pour manger, on dit aussi... goûter, grignoter, picorer, becqueter, croquer, gober, déguster, boulotter, bouffer, dévorer, baffrer, et cetera. Eh bien, nous affirmons que les mots se mangent, se goûtent, se grignotent, se picorent, se becquettent, se croquent, se gobent, se dégustent, se boulottent, se bouffent, se dévorent, se baffrent... . et même s'etcétérasent. Bon appétit, mangeurs de mots ! LA PRESSE EN PARLE : " Pennac-Cestac unis pour le meilleur, le rire, l'humour et la langue française. Il ne peut y avoir un plus beau mariage pour jouer sur les sens. " Ligne claire Les auteurs Daniel Pennac : écrivain français reconnu, auteur de livres pour la jeunesse et de séries à succès telles que la Saga Malaussène, Chagrin d'école, Kamo, L'oeil du loup, ou encore le Journal d'un corps. Brisant les codes classiques de la littérature, il a reçu de nombreux prix pour l'ensemble de ses oeuvres. Florence Cestac : grand nom de la bande dessinée et fondatrice des éditions Futuropolis en 1975. Travaillant aussi bien pour un public enfantin (Mickey avec Les Déblok) qu'adulte (Le démon de midi), elle ne change pas pour autant de style visuel, ses personnages à gros nez étant reconnaissables du premier coup d'oeil. En 2000, elle fut le Grand Prix du Festival d'Angoulême.

11/2022

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Romans de terroir

L'auberge de l'Eventre-Loup

L'Auberge de l'Eventre-Loup Roger Royer Au sortir de l'Occupation, le village de Vlaniac vit une période trouble entre une guerre pas encore terminée et une paix qui n'ose pas encore dire son nom. Jeff Sagnal, le propriétaire de l'Auberge de l'Eventre-Loup, un établissement isolé et rustique, aime à cultiver son apparence sauvage et solitaire. Contre toute attente, une nouvelle clientèle va pourtant défiler à l'auberge : une "espionne" franco-russe, une Parisienne cultivée et énergique accompagnée de sa soeur fantasque, puis une bande de zazous en quête de sensations fortes. Autant de personnalités insolites qui vont attendrir le coeur de l'aubergiste au point de bouleverser son quotidien... Le village serait-il en mesure de supporter une transformation de ses habitudes ? Que venait-elle faire ici, à Vlaniac ? Pour les autochtones, c'était aussi incompréhensible que d'aller pêcher le goujon dans un bénitier. Elle n'aurait pas été russe, oui, à la rigueur, mais là... Il s'échafauda les hypothèses les plus farfelues. D'abord, quel était son passé ? Qu'elle fût de mauvaise vie vint en tête. Une femme qui venait se mettre au vert quelque temps, envoyée par son souteneur ? Mais ceux qui l'avaient approchée le jour du marché étaient d'un avis contraire. Ils y voyaient tout l'inverse, une femme volontaire, de haute moralité. C'était le grand écart entre deux "qualités" extrêmes. Ainsi, les problèmes du bourg furent relégués à l'arrière-plan, car désormais "la Russe" prit toute la place...

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Littérature française

Nuits d'Achille

Achille est en fête. Au coeur du quotidien d'un club des franges parisiennes, il donne ses jours et ses nuits à l'accélération joyeuse d'une bande d'amis gravitant autour d'une gare désaffectée : la Station. Pris dans le tourbillon des nuits sans fin en petite couronne, Achille survole sa vingtaine dans l'épiphanie d'une jeunesse hautaine et brûlante. Il s'adonne avec la même intensité rageuse au travail, à la danse, à la drogue et à l'excès et célèbre l'hyperactivité souveraine du surhomme jusqu'à ce qu'au lendemain d'une nuit trop forte son corps ne s'écroule sous lui. Commence alors pour lui une longue période d'immobilisation, plâtré, au sixième étage sans ascenseur d'un immeuble toisant Paris depuis les hauteurs de Belleville. Ejecté du tumulte festif, il en éprouve le manque, contraint au ralentissement. Récits revenus d'after, photographies, la fête trouve vers lui mille chemins pour persister. Peu à peu, il capitule : Achille remonte la pente en conviant à son chevet amis et connaissances, autant de figures de ses nuits dont les récits lui donnent à vivre une fête par procuration qu'il convoque comme la fiction totalisante d'une génération venue trouver dans la nuit les utopies qu'elle ne voit pas éclore au jour. Au bout du tunnel, et alors que ses visions des nuits de noce ont pris l'épaisseur du mythe, il compte les derniers jours qui le séparent encore de ses premiers pas. Et de son premier trajet vers la fête. Crédits photographiques : Cha Gonzalez, Abandons

02/2021

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Indépendants

Archéologie d'un vol

Archéologie d'un vol raconte l'échec d'un hold-up, mais depuis le début. Quatre amateurs préparent le braquage d'une banque. Pour qu'il y ait une banque, il a d'abord fallu un bâtiment, de l'argent, des chiffres, l'écriture, la propriété, la parole, la confiance, de la place. Pour un braquage il faut du matériel : des cordes à noeuds, des briques de mur, des sandwiches, des polyèdres réguliers, du miel, un panier en osier, un boomerang, des porte-bonheur - mais les objets, comme les mots et les êtres, sont chargés et ont des histoires. On y parlera forcément de magnétisme, de météo, d'astronomie, de géoglyphes, de la construction de la Grande Muraille de Chine, d'alchimie et de terrains vagues, toutes choses bien utiles dans la préparation d'un vol, mais surtout comme ressources face à la calamité. Archéologie d'un vol décrit les rencontres fertiles entre tous ces éléments. C'est une histoire qui commence il y a plus de 5000 ans et qui essaie de se terminer bien, dans un futur proche et local, rebondissant sur un échec annoncé qui se transformera en nouvel envol. C'est un carnet de rendez-vous, vous êtes cernés. Thomas Gosselin est une des voix les plus originales de la bande dessinée contemporaine. Chacun de ses livres, qu'il en soit l'auteur complet ou "juste" le scénariste, présente systématiquement un foisonnement d'idées, une érudition et une exigence qui en font des oeuvres à nulles autres pareilles.

02/2022

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Dans le var (2e ed)

Cap au sud pour découvrir le département du Var en famille, en 28 balades enrichies de pages thématiques sur l'histoire, les paysages, la faune et la flore. Le département est réputé pour l'éclat de ses rivages invitant à la baignade et pour les spécificités de son climat exceptionnel. Il l'est un peu moins pour le pittoresque et la beauté de ses randonnées s'immisçant parmi la pinède ou la garrigue. La situation géographique du Var permet de pratiquer la randonnée pédestre tout au long de l'année, pour peu que l'on sache sélectionner les itinéraires en fonction de la période. S'il n'est pas recommandé de crapahuter dans l'arrière-pays ou dans les massifs par les fortes chaleurs d'été, en revanche, il est très agréable de partir à la découverte de ces secteurs le reste de l'année. En période estivale, lorsque le soleil plombe le département, l'exploration des rives de la Méditerranée est une option judicieuse et intéressante. Le grand nombre de sentiers sur le littoral permet de combiner agréablement baignade et marche sans pour cela trop souffrir de la chaleur. Et il ne faut pas oublier les environs des petits villages et villes caractéristiques pour leur riche passé historique, ou les plages réputées, ou les ruelles et maisons typiques, ou les vestiges romains et les bonnes choses à déguster. Pour chaque balade, un QR-Code permet de télécharger la trace gps pour suivre l'itinéraire à l'aide d'un smartphone.

02/2022

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Critique littéraire

La France et l'Algérie en 1962. De l'histoire aux représentations textuelles d'une fin de guerre

1962-2012. Cinquante ans ont passé depuis les accords d’Evian, la proclamation de l’indépendance de l’Algérie et la fin de celle qu’en France on appelle désormais officiellement la « guerre d’Algérie ». Car si du côté algérien il fut très vite question de guerre (« Guerre de libération nationale »), dans l’Hexagone, on préféra longtemps évoquer les « événements d’Algérie ». Guerre dite « sans nom », au moins du côté français, elle n’a en revanche jamais été sans mots. Au contraire, de part et d’autre de la Méditerranée, des voix se sont élevées pendant mais aussi après ces combats d’une rare violence, pour témoigner, interroger et transmettre. Ces voix, les universitaires et les chercheurs dont les contributions sont réunies dans ce volume les analysent à travers des textes variés : journaux mais aussi – et surtout – oeuvres littéraires diversifiées tant dans leurs genres (poésie, théâtre, roman, littérature de jeunesse, bande dessinée, témoignage) que dans leurs dates de publication (de 1962 à aujourd’hui). Une spécificité de taille a cependant orienté la constitution des corpus d’étude : celle de ne retenir que des textes qui accordent à l’année 1962 une place de choix, de manière à proposer des lectures novatrices et fermement problématisées autour d’une date fondamentale de cette guerre en particulier et de l’Histoire du XXe siècle en général. Comment cette année résonne-t-elle dans les oeuvres ? Parallèlement à son déroulé, que disent-elles de 1962 ? Quel sens lui donne-t-on dans l’un et l’autre pays ? Pour quels imaginaires et pour quelle(s) mémoire(s) ?

12/2013

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Littérature étrangère

Le fils de Tarzan

Paru en feuilleton en 1915 puis en livre en 1917, The Son of Tarzanest le quatrième tome du monumental Cycle de Tarzan qui comprend pas moins de 26 tomes ! Sa première publication en français date de 1936. L'enfant d'homme élevé par Kala la guenon, après être devenu Tarzan, seigneur des singes et de la jungle, a re-couvré sa véritable identité : Lord Greystoke. Il a épousé Jane, la jeune fille qu'il a connue dans la jungle et qu'il aime. D'elle il a eu un fils, Jack, qu'il a sauvé du sort tragique que lui réservaient Rokoff et Paulvitch, ses deux irréductibles ennemis dans les précédentes aventures. Rokoff a succombé sous les crocs et les griffes de Sheeta, la fidèle panthère, et Paulvitch ne vit plus que pour assouvir sa vengeance. Il tente d'attirer le fils de Tarzan hors de Londres, mais le jeune homme, avec l'aide d'Akut, le grand anthropoïde que Paulvitch produit dans les foires, déjoue le complot. Jack et Akut fuiront ensemble vers la sauvage jungle africaine où Tarzan a été élevé. Là, le garçon devra apprendre à connaître et à comprendre les grands animaux. Il devra aussi affronter les dangers que son père a connus avant lui. Et c'est en tant que Korak-le-Tueur, presque aussi redoutable que Tarzan lui-même, qu'il arrachera à une bande de pillards arabes la jeune Meriem dont il s'éprendra. Dès lors, il découvrira que les pièges de la jungle ne sont rien en comparaison de ceux que tendent les hommes...

10/2019

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Actualité et médias

Fort-Chirac

Ils s'y sont cassé les dents, les Séguin, Balladur, Pasqua, Madelin ou Léotard qui voulaient " tuer " Chirac et le confiner dans son placard doré. Furieux de la débâcle de 1997, ils lui déniaient le droit d'être leur chef et de se représenter en 2002. Mais dans ce Fort-Chirac désert, où errait un Président dépressif, s'est alors dressée une équipe d'irréductibles, décidée à se battre. Trois mousquetaires qui ne doutent ni d'eux ni de leur héros, un Chirac pas toujours à la hauteur. Contre Séguin et ses pareils qu'il faut mettre au pas, le combat commence, avec Villepin, le Connétable, Claude Chirac, la conseillère en image, et Bernadette, l'épouse à la longue mémoire. Tous au service d'un Président assez désemparé pour avouer à Jospin que la droite est pitoyable. Aux régionales de 1998, l'Elysée finance deux candidats afin d'éliminer le " traître " Balladur et le " détesté " Léotard. Un bon début, mais rien n'est simple pour un Chirac qui s'est tiré une balle dans le pied : Pasqua l'accuse de forfaiture ; le Front national, même en crise, veut sa perte ; Jospin lorgne son fauteuil ; la droite reste une pétaudière ; et des juges d'instruction rôdent autour de l'Elysée. Pourtant, à l'aube de 1999, Chirac croit de nouveau en sa bonne étoile... Confidences des acteurs de la comédie du pouvoir, récits des manœuvres, des coups tordus et des trahisons, c'est le combat de Chirac pour regagner le temps et le terrain perdus.

01/1999

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Littérature étrangère

Le sosie d'Adolf Hitler

Hitler est-il réellement mort en se tirant une balle dans la tête ou s'est-il empoisonné au cyanure ? L'identification de son corps n'a pu se faire que sur la base de ses dents - des prothèses, en grande partie. Et si ces prothèses étaient des faux ? s'est demandé Luigi Guarnieri, sachant que le Führer avait fait recruter et former à son image plusieurs "doublures" susceptibles de le remplacer en cas de nécessité. A commencer par le musicien incompris qui est au centre de ce récit : Mario Schatten, piégé dans une abominable machination. A la poursuite d'une vérité qui ne cesse de se dérober, l'agent secret américain Gren***** est chargé, durant une enquête qui dure plus de quinze ans et qui le conduit d'un bout à l'autre du monde - en Allemagne et en Autriche, en Argentine et en Italie, au Paraguay et en Suisse -, de faire la lumière sur la mort de Hitler, et sur ses circonstances. Il retrouvera ainsi la dentiste personnelle du Führer, et Egon Sommer, l'élégant directeur du département H, spécialisé en fabrication de fausses pistes... Entre les atmosphères crépusculaires de la fin du Reich et les haciendas d'Amérique latine où se cachent encore d'anciens nazis, Luigi Guarnieri, en mêlant avec une habileté consommée faits réels et péripéties imaginaires, nous pro- pose une réflexion sur l'Histoire, qui est en grande partie un récit, une narration subjective, quand ce n'est pas, parfois, une superbe invention.

02/2017

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Fantastique

Immonde !

Qui sème le vent récolte la tempête. Morterre est une petite ville industrielle terne et isolée, habitée majoritairement par les employés de l'Agemma, une entreprise d'extraction de minerais radioactifs. Jonas et Camille, deux adolescents de 17 ans, vivent depuis toujours dans cet endroit qu'ils rêvent de quitter. En attendant, ils patientent en regardant des nanards horrifiques surannés. Absorbés par leur propre passivité, ils ne prêtent pas attention à l'étrange disparition d'un employé de l'Agemma. Dans le même temps, une nouvelle élève débarque de Paris. Elle s'appelle Nour et n'a pas l'intention de croupir dans l'ennui. Elle pousse Jonas et Camille à explorer la ville et ses alentours. Au cours d'une excursion nocturne, ils découvrent ensemble un homme au visage malade, défiguré par de terribles excroissances. Cet homme, c'est l'employé disparu de l'Agemma. Que lui est-il arrivé ? Pourquoi reste-t-il caché ? Est-ce que l'Agemma est impliquée ? Pour sa nouvelle bande dessinée, Elizabeth Holleville nous plonge dans une oeuvre marquée par son affection pour Black Hole de Charles Burns, E. T. de Spielberg ou The Thing de John Carpenter. Un thriller fantastique, drôle et horrifique pour une histoire palpitante traversée de thématiques multiples. De la pollution, au chantage à l'emploi en passant par la découverte adolescente de la sexualité, Elizabeth Holleville livre un roman graphique ambitieux d'une grande maturité. A noter que Timothé Le Boucher réalisera un fan art spécialement pour l'album.

01/2022