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André Frappier

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Histoire de France

Le Senlisien René Charpentier, la Résistance en toute humilité

Les Résistants senlisiens, placés sous la houlette d'André Décatoire, réalisèrent une quinzaine de sauvetages de soldats alliés et plus particulièrement d'aviateurs dont les bombardiers et chasseurs touchés en combat par la Luftwaffe devaient être évacués de toute urgence... Perdus dans la nature avec l'ennemi nazi aux trousses, ces précieux aviateurs, à la formation très longue et coûteuse, étaient absolument nécessaires pour obtenir la victoire finale. Ils devaient être très vite récupérés afin qu'ils puissent retrouver leurs escadrilles et reprendre le combat. Recueillir ces jeunes hommes fut une des tâches principales du Groupe Décatoire, rôle dévolu essentiellement au tandem René Charpentier et Jules Fossiez qui, au prix de risques certains, périlleux, mortels, réussiront à soustraire des griffes nazies une dizaine de ces indispensables combattants de l'air. Après une halte dans la planque du "Secours National" , ils les convoyèrent puis les passèrent dans un deuxième temps à des gens de réseaux d'importance nationale comme "Bourgogne" , "Comète" ou "Shelburn" . Les Résistants senlisiens furent efficacement aidés, relayés, par Marguerite Gronier, responsable du "Secours National" du Maréchal Pétain ! Sous ce couvert, furent hébergés, derrière les hauts murs de la rue du Châtel, des relais d'évasion difficilement décelables mais dont la situation demeurait toutefois précaire compte tenu de l'occupation très dense des armées nazies dans la région de Creil et Senlis. Ce livre évoque le parcours de l'un des fers de lance du Groupe des résistants senlisiens : René Charpentier. Il n'avait pas encore 19 ans au début de 1943 quand il choisit d'entrer dans la Résistance. Cependant en 2014, toujours aussi modeste, René Charpentier souligne bien que son tandem avec Jules Fossiez n'était pas seul mais qu'il était soutenu par un Groupe soudé et actif dans les tâches à accomplir...

09/2014

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Histoire de France

Corap. Bouc émissaire de la défaite de 1940

Fin mai 1926, la photo du colonel Corap fait la une des journaux. Véritable héros national, il vient, après un raid audacieux dont il a pris l'initiative, de capturer Abd el-Krim, mettant ainsi fin à la guerre du Rif. Quatorze ans plus tard, le 22 mai 1940, toute la presse reparle de Corap, désormais général d'armée, mais le ton a changé du tout au tout. En effet, la veille, lors d'un discours au Sénat, le président du Conseil Paul Reynaud a flétri son nom et l'a désigné à la vindicte publique comme responsable de la percée allemande dans les Ardennes. Issu d'un milieu très modeste, André Corap est un élève surdoué qui entre et sort en tête de Saint-Cyr, le plus jeune de sa promotion. Il est brillant, audacieux, et toute sa carrière n'est qu'une suite de réussites. Promu général en 1929, il est d'abord chef d'état-major du général Weygand, puis commande successivement la division d'Alger et les troupes du Maroc. En 1937, il est placé à la tête de la 2e région militaire à Amiens, où il prépare du mieux possible la guerre qu'il voit venir et annonce depuis longtemps. A l'automne 1939, il prend le commandement de la 9e armée, la mène à la bataille en mai 1940 entre Namur (Belgique) et Charleville-Mézières, ses unités disparates et mal équipées ne faisant pas le poids face aux corps blindés de la Wehrmacht. Qui était-il vraiment ? La France a-t-elle perdu la guerre de 1940 à cause de lui ? Quelles responsabilités porte-t-il ? Cette première biographie du général Corap, souvent cité mais en réalité méconnu, répond à ces questions, tout en ouvrant de larges pans inédits de l'histoire politico-militaire de la première moitié du XXe siècle.

06/2017

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Critique Poésie

Mes sept familles

Sept familles ? Ce sont celles que Jacques Réda reconnaît ici comme autant de familles d'adoption car elles auront littérairement nourri et édifié l'auteur de L'Herbe des talus. Sept familles ? Ce sont celles de sept écrivains, plus ou moins de la génération de son propre père, et qu'a connus l'auteur, comme on dit, de leur vivant. Le directeur de la NRF qu'il fut de 1987 à 1996 est devenu leur ami et il propose ici, comme une reconnaissance de dette, à la fois de parlants portraits et, pour chacun d'eux, une des poétiques des plus pointues, une esthétique des plus justes qui leur ait jamais été consacrées. Car Jacques Réda -on l'oublie trop souvent si on ne l'ignore pas - est l'un des lecteurs les plus fins qu'a connus la littérature française de notre époque. Sept familles ? Il s'agit, dans l'ordre alphabétique, de celles de Jean Follain, d'André Frénaud, de Lorand Gaspar, de Jean Grosjean, de Louis Guillaume, de Francis Ponge, de Jean Tardieu - et puisqu'il faut toujours qu'une pièce rapportée élargisse heureusement chaque famille, au risque de faire mentir notre titre : de l'impayable Raymond Queneau. Les lecteurs auront ainsi la chance de redécouvrir des auteurs essentiels pour la compréhension de l'histoire littéraire de la fin du XXe et du début du XXIe siècle et - clé unique pour la compréhension de son oeuvre- de la bibliothèque intime de Jacques Réda. Jacques Réda est né le 24 janvier 1929 à Lunéville. Du même auteur, les éditions Fario ont publié dans la collection Théodore Balmoral, Le Chant du possible, écrire le jazz, en 2021 et avec Alexandre Prieux, Entretien avec Monsieur texte en 2020.

11/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

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Histoire du droit

Observations pour les héritiers et représentans du sieur Gressier, défendeurs. contre P.-E. de Fontanieu, chevalier de l'ordre militaire de Saint Louis, demandeur

Observations pour Louis-Alexandre Armand Géneau de Mieurle. Marie-Joseph-Antoinette Géneau. Le sieur du Wicquet de Rodlingen, pere & tuteur du sieur de Wicquet de Rodlingen, son fils, & de la dame Le Parc d'Herlen, & la Dame Avise, veuve du sieur Mutinot de La Maçonnerie, mere & tutrice de la demoiselle Mutinot, sa fille ; tous héritiers & représentans du sieur Géneau de Formanoir, & de dame Catherine Le Camus, son épouse. Adrian-François-Joseph-Marguerite de Tutil, chevalier, seigneur de Guémy, Bouquinkam, Asdantan, & autres lieux, & Marie-Marguerite Caroline de Tutil de Guémy. Jeanne-Antoinette Le Gressier, veuve de Philippe-Jean-Baptiste Jacquemin, seigneur d'Haulieu, ecuyer conseiller-sécretaire du Roi, & Philippe-Jean-Baptiste Jacquemin, ecuyer, seigneur de Château-Renaud, leur fils. Et Jeanne-Marie-Magdelaine-Antoinette Jacquemin, leur fille, épouse d'André-Hercule de Rougeat, ecuyer, seigneur des Plontiers, ancien officier & pensionnaire du Roi, héritiers & représentans du sr. Gressier, défendeurs. Contre Pierre-Elisabeth de Fontanieu, chevalier de l'ordre militaire de S. Louis, intendant, & contrôleur général du Garde-meuble de la Couronne, demandeur. Date de l'édition originale : 1778 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Vins et savoirs

Mille vignes. Inventer le vin de demain

La vigne meurt-elle d'être cultivée ? Les terroirs existent-ils ? Le vin n'est-il que du jus de raisin fermenté ? Les AOC ne protègent-elles que l'origine ? Les accords vins et mets ont-ils une réalité historique ? La dégustation n'a-t-elle pas standardisée le vin ? N'est-il pas paradoxal de parler de vins naturels ? Mille vignes décrypte la vigne, les paysages et le vin en proposant des cléfs de lecture pour comprendre les liens entre la bouteille, la dégustation et les hommes, les terroirs et les vignobles qui les ont engendrés. Pour Pascaline Lepeltier, Meilleure Ouvrière de France, le vin et la vigne sont multiples : impossible de comprendre l'un sans l'autre. A travers les connaissances scientifiques les plus récentes en botanique, géographie, climatologie, anthropologie ou encore neuro-physiologie... et des expériences contemporaines dans les vignobles du monde entier, elle dépoussière les idées reçues sur la vigne, invitant à déguster le vin de demain. Mais quel boulot ! Pascaline Lepeltier s'attaque à une montagne jamais domptée, passe les écueils en toute digestibilité et nous décante en douceur tout ce qu'on voulait savoir du vin. Sylvie Augereau, vigneronne et journaliste Entre physiologie végétale, histoire des terroirs et philosophie gustative, Pascaline nous offre une ode vibrante dédiée à l'univers du vin. Philippe Faure Brac, Meilleure Sommelier du Monde 1992 Je découvre ce livre et suis sincèrement ébloui par autant de sagacité de culture. C'est d'ores et déjà un livre de référence sur le vin. François-Régis Gaudry, journaliste gastronomique Ce livre conte avec talent cet improbable chemin qui mène de la vigne au verre. Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle

11/2022

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Ouvrages généraux

La folie Pastré

Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l'origine du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu'un riche mécène. Voici le récit de la vie d'une grande excentrique, d'une grande généreuse, d'une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale. Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c'est la musique. Elle est l'amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Edith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d'une mort certaine. Elle apporte son soutien à l'Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l'occupant nazi. Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d'Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique. A travers le destin hors du commun d'une femme à la personnalité fascinante, c'est aussi une partie méconnue de l'histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d'une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d'une Provence cosmopolite dont tant d'artistes sont tombés amoureux.

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Cinéma

Jean Grémillon et les quatre éléments

Jean Grémillon et les quatre Eléments entend, sinon réhabiliter, du moins rendre un hommage renouvelé à l'un des cinéastes majeurs de l'école française du vingtième siècle, un créateur qui occupe une place à part, paradoxale : même si elle n'est pas tout à fait oubliée, l oeuvre de cet homme nourri d'art musical demeure aujourd'hui étrangement en retrait, sans doute en raison de son originalité irréductible et, plus encore, de sa complexité déstabilisante. Pas moins de quatre axes ont paru nécessaires pour approcher celui que l'on a trop souvent qualifié seulement de cinéaste maudit. Quatre chapitres, en résonance intime avec son dernier film, son testament poétique, André Masson et les quatre Eléments. En premier lieu, encore trop peu fréquenté et condensant pourtant l'essentiel d'une vision universelle, érudite et fraternelle, l'axe méconnu de l'ésotérisme (" l'air "), car l'homme de culture Grémillon inscrit ses films dans une rêverie précise se rattachant aux grandes traditions ; il est l'alchimiste du septième art. Puis l'axe du sonore (" l'eau "), les liens du cinéaste à l'expression musicale sous toutes ses formes s'avérant déterminants. Ensuite, l'axe des conflits de l'Histoire (" le feu "), Grémillon s'étant toujours voulu un témoin de son temps. Enfin, l'axe du réalisme documentaire (" la terre "), Jean Grémillon présentant le cas unique d'un cinéaste réputé, reconnu pour ses fictions de long métrage, commençant et surtout achevant sa carrière par une série de courts métrages documentaires, d'exemplaires films d'art qui sont autant de libres films d'essai : des films d'art et d'essai. On a souhaité, par ces quatre déclinaisons, donner des clefs pour mieux apprécier une poétique plus que jamais actuelle, ô combien vitale pour notre temps.

05/2019

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Littérature française

Pétrouchka

Eté 1953. Reclus dans la villa de Vence qu'il partage avec sa gouvernante Kate de Porada, miné par la tuberculose et sans doute, déjà, par quelque autre mal sournois qui finira par l'emporter quatre ans plus tard, Albert Paraz déploie pourtant une activité prodigieuse. Non seulement il donne à Rivarol une chronique de radio hebdomadaire, mais entretient des relations épistolaires suivies avec une foule de correspondants. Epoque des plus fécondes où cohabitent deux sources d'inspiration, l'Afrique noire et le polar. Côté Afrique, L'Adorable métisse vient juste de sortir des presses et il prépare déjà Sainte-Marie de la Forêt. L'année précédente, il a publié son premier roman " noir ", Une Fille du tonnerre. Son éditeur, André Martel, le presse de lui donner une suite. Ce sera Pétrouchka, entamé dans l'urgence fin juillet, bouclé en novembre, achevé d'imprimer le 15 décembre 1953. Moins de six mois pour un roman dont il attend, comme toujours, monts et merveilles. Pour se couler dans le moule Série Noire, Paraz, que la langue verte a toujours fasciné, a besoin d'un maître argotier fiable. Justement, parmi ses correspondants, un petit truand, tubard comme lui, pour l'heure en postcure au sana de Saint-Martin du Tertre après avoir goûté de la prison. L'oiseau rare. Doté de surcroît d'un beau brin de plume. Le petit truand s'appelle Michel Boudon et deviendra, plus tard, Alphonse Boudard. Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la vraisemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Pétrouchka mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels.

11/2010

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Sociologie

Questions de communication N° 35/2019 : Identité éditoriale, identités sportives

Le discours médiatique sur le sport portant souvent sur les sportifs et sportives de haut niveau auxquel·le·s il assigne des identités catégorielles (classe, genre, "race" , origine, âge...) à des fins emblématiques diverses (par exemple héros national, représentant·e d'un territoire, d'une culture, figure hors norme...), le Dossier analyse ces logiques d'identification et leurs variations - selon les stratégies éditoriales et les communautés de lecteur·rice·s construites - dans la presse spécialisée et les rubriques sport de la presse généraliste, sans oublier de s'intéresser à leur réception par les athlètes. Dans les Echanges, trois contributions prolongent la discussion ouverte par André Gunthert sur l'intervention par l'image. Les Notes de recherche s'intéressent à la "relation diagnostique" dans le cas des patient·e·s atteint·e·s du syndrome de West - forme d'épilepsie sévère du nourrisson - et de leurs familles, à la manière dont les universités rendent hommage à leurs membres décédés, aux relations entre pratiques ludiques, commerciales et pédagogiques dans un parc d'attraction pour enfants, aux médiations et conventions culturelles jouant dans les processus d'expertise au sein du milieu du jazz en France, aux modalités de mise en discussion des discours complotistes sur Facebook et à la diversité des langues chantées dans les musiques populaires françaises. En VO, la chercheure étatsunienne Lisa Cuklanz revient sur trois décennies de travaux sur les représentations de la violence de genre dans les médias et leurs évolutions. La rubrique Focus propose une lecture approfondie d'une oeuvre récente - Les Sensibilités religieuses blessées. Christianismes, blasphèmes et cinéma, 1965-1988 de Jeanne Favret-Saada - et d'une oeuvre plus ancienne - 33 Newport Street. Autobiographie d'un intellectuel issu des classes populaires anglaises de Richard Hoggart. Les Notes de lecture rendent compte de plus de 50 publications.

10/2019

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Contes et nouvelles

Ecrits de la bête noire

Ces trois textes inédits de René Daumal ont paru respectivement dans les troisième, quatrième, puis huitième (et ultime) livraisons d'un éphémère mensuel de 8 pages nommé La Bête noire (1935-1936), imaginé par Marcel Moré, Roger Vitrac, Michel Leiris, Raymond Queneau et Jacques Baron, et qui a compté Antonin Artaud ou encore Le Corbusier parmi ses contributeurs. La revue, à peine née, est l'objet de vives tensions entre plusieurs grandes figures du milieu littéraire, et cristallise les divisions de l'avant-garde, notamment entre les surréalistes et leurs dissidents. Georges Bataille refuse avec véhémence d'y participer, sans parler de l'ombre menaçante d'un André Breton soucieux de préserver son territoire. Dès le deuxième numéro, Leiris et Queneau eux-mêmes souhaitent la disparition de La Bête Noire qu'ils ont conçue comme une forme d'union sacrée ! Daumal rentre pour sa part d'un séjour aux Etats-Unis, Le Grand Jeu est derrière lui, il retrouve brièvement Paris et ses amis avec ennui, voire une forme de dégoût. Il s'installe à Genève et ces querelles de chapelles sont loin de ses préoccupations. Mais il ressent la décrépitude du milieu poétique et il se fait l'écho rageur, désenchanté de cette fin de cycle à laquelle il semble adresse un "au-revoir ! " cinglant dans ces textes corrosifs et lucides, qui évoquent une société triste, vide, qui a sombré dans le bavardage et qu'il serait urgent de désinfecter. L'esprit moderne, déchu, consume en 1935 ses restes de truquages et de combines, les déceptions vis-à-vis des promesses qu'il n'a pas su tenir finissent de l'anéantir, et l'époque, de passion et d'action, politiquement tendue vers le pire - dans laquelle les intellectuels se démènent, "contre-attaquent" ou pataugent - accélère cette faillite, la leur.

09/2021

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Beaux arts

Kandinsky. L'aventure de l'art abstrait

Peintre et théoricien, né à Moscou, Wassily Kandinsky (1866-1944) est un des tout premiers acteurs de la modernité artistique. Le fondateur du Blaue Reiter (1911) à Munich, apôtre de la couleur et de la résonance intérieure, a influencé par ses écrits et ses recherches en peinture nombre de mouvements ou d'écoles artistiques, de Dada au Bauhaus - où il enseigne de 1921 à 1933 -, en passant par De Stijl et le constructivisme russe. Admiré par André Breton, ami de Marcel Duchamp, proche de Paul Klee et de Hugo Ball, il entretint aussi des échanges nourris avec les musiciens de son temps comme Arnold Schönberg ou Thomas von Hartmann. L'auteur de Du spirituel dans l'art (1911) a laissé un ensemble considérable de peintures, mais aussi des gravures, des poésies et des compositions scéniques, qui se répartissent entre impressions (impressions du monde extérieur), improvisations (impressions du monde intérieur) et compositions (mise en tension des deux précédentes). Traversé par deux dynamiques actives, l'une allant du figuratif à l'abstrait, l'autre du profane au sacré, l'oeuvre de Kandinsky recèle un ensemble d'images voilées, porteuses du message de l'abstraction et de son inventeur, qui ont transformé notre rapport à la représentation. Spécialiste internationalement reconnu de l'oeuvre et de la pensée de Kandinsky, Philippe Sers présente le cheminement de l'artiste dans sa cohérence et dans son évolution interne. Son analyse s'appuie sur la documentation exceptionnelle à laquelle il a eu accès depuis le début de ses travaux, dans l'atelier même de l'artiste : les écrits autobiographiques, les textes théoriques et la correspondance du peintre apportent un éclairage radicalement nouveau sur un parcours créatif d'une exceptionnelle fécondité.

10/2015

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Religion

Formation et ministère propre des catéchistes au Mai-Ndombe. L'héritage de l'abbé Basile Mputu Nzemba

Après des années d'une héroïque action évangélisatrice de l'Afrique menée par les missionnaires, les épreuves de la vie mettent cependant la foi des fidèles en situation de crise ; situation qui les amène à fréquenter devins, féticheurs, marabouts ou autres charlatans dont ils venaient de se détourner. Crise maintes fois décriée : "chapelet au cou, amulettes dans les poches" ou encore, "le matin à la messe et le soir, chez le devin" (…). Crise qui traduit la quête d'un salut holistique, crise dont tirent profit les "Eglises de prospérité". Cette crise, l'abbé Joseph Belepe la voit avant tout comme le résultat d'un catéchisme cérébral et notionnel, catéchisme sous sa forme bien connue de question-réponse, déconnecté du vécu socioculturel, catéchisme de maître connaissant tout à disciple ignorant tout, catéchisme de robinet à entonnoir... Cette crise montre ce que l'on semble oublier : le Message qui nous a été révélé dans une culture tout au long de l'histoire, ne peut être valablement accueilli que dans la culture tout au long de l'histoire du peuple à évangéliser. Voilà bien la vision et le mérite de Mgr Jan Van Cauwelaert, premier Evêque du Diocèse d'Inongo qui projette à la suite du Concile Vatican II, l'érection d'un Institut de Pastorale Catéchétique pour la formation des agents pastoraux laïcs ; le mérite tout autant de l'abbé Basile Mputu qui réalise sur le terrain cette initiative. Ces réflexions, l'abbé Joseph nous les partage pour faire encore mémoire de Mgr Jan Van Cauwelaert et de l'abbé Basile Mputu (...). La démarche ainsi proposée comporte en elle-même une exigence d'avenir : des nouvelles structures, des catéchistes toujours en activité ou en recyclage permanent pour notre salut à tous. Abbé André Mongo Luako.

10/2015

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Philosophie

L'expérience esthétique

Ce livre, dédié à la mémoire d'André Malraux qui reçut devant le retable d'Issenheim une " commotion ", selon le terme employé par Baudelaire à propos de Goya, cherche précisément à cerner la notion d'expérience esthétique dans ses dimensions métaphysique, psychologique, littéraire, picturale, sociologique, psychanalytique, etc. Analyser le plaisir esthétique, qui peut susciter un " effroi du beau ", invite à introduire aux philosophes et aux diverses psychologies de l'art (dont la psychologie des philosophes et des écrivains, l'interprétation psychanalytique, l'esthétique expérimentale et ses expériences sur l'expérience esthétique, longtemps méconnue en France), posant de la sorte le problème de l'unité de la psychologie. Ce livre, destiné aux étudiants de philosophie, et plus particulièrement des 2è et 3è cycles, ainsi qu'aux étudiants de lettres, de psychologie et d'histoire de l'art, s'interroge sur le beau, le goût, le nombre d'or, notions cardinales de l'expérience esthétique. Il traite du problème traditionnel de la mimésis, ou imitation dans les rapports de l'art et de la nature, et surtout du problème esthétique crucial du relativisme et de ses limites. L'art, " antidestin " proche d'Eros, déboute-t-il la Mort ? Que sont, en leur fond, l'expérience esthétique de la création et celle de la contemplation ? Faite souvent d'indicible, de roses, de sirènes, de croix, l'expérience esthétique n'en reste-t-elle pas moins analysable rationnellement ? Peut-elle même, paradoxalement, être pour une part objet de science ? La philosophie de l'art, de Pythagore et Platon à nos jours, en passant par l'invention du goût et l'époque charnière du XVIIIè siècle, réussit-elle ou échoue-t-elle à l'éclairer ?

03/1998

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Ouvrages généraux

Comprendre la psychose avec Henri Maldiney. L'anthropologie philosophique et ses implications dans la pratique psychiatrique

Résolument, patiemment, le philosophe Henri Maldiney (1912-2013) a bâti une oeuvre singulière et transdisciplinaire dont l'un des maîtres-mots est celui de "rencontre" . Loin de désigner le théâtre d'une improbable intersection entre des disciplines constituées, la rencontre est au contraire, selon Maldiney, instituante et sa philosophie reflète ce phénomène. Qu'il y soit question de la pensée grecque ou de l'idéalisme allemand, de peinture ou d'architecture, de poétique ou de linguistique, ces disciplines sont toujours évoquées à l'état naissant. Il n'en va pas autrement pour la psychanalyse et la psychiatrie. Dans le domaine psychiatrique, le nom de Maldiney est attaché au développement de la Daseinsanalyse - improprement traduite parfois par analyse existentielle - telle qu'elle a été pensée et pratiquée par Ludwig Binswanger (1881-1966) et Roland Kuhn (1912 2005). Il est également attaché à la Schicksalsanalyse - l'analyse du destin - promue par le psychiatre d'origine hongroise, Léopold Szondi (1893-1986). La conjonction de l'existence et du destin n'est pas une nouvelle version du mariage de la carpe et du lapin, mais l'indication d'une question : en deçà de ou par-delà l'opposition entre la liberté et la contrainte, que signifie, pour un homme, qu'il soit bien portant ou malade, "se destiner" ? En s'exposant au caractère offensif de cette question, les psychanalystes, psychiatres et philosophes dont les communications sont ici réunies attestent de l'intérêt que constitue pour leurs disciplines une pensée philosophique qui sut toujours se maintenir en départ, c'est-à-dire se rendre présente. Les auteurs : Camille Abettan, Pierre-Marie Charazac, Jean-Marc Chavarot, Joël Clerget, Colette Combe, Yannick Courtel, Françoise Dastur, Eliane Escoubas, Frédéric Jacquet, Fernando Landazuri, Marc Ledoux, Jean-Philippe Pierron, Bernard Rigaud, André Sauge et Samuel Thoma.

08/2021

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Monographies

Simone Prouvé. Tisser la lumière

"Tisser la lumière" est le premier et unique livre sur le parcours de l'artiste Simone Prouvé. Agée de 90 ans, celle qui, selon ses dires, "s'exprime par le fil et la photo depuis toujours" , n'est pourtant pas une débutante. En 2021, le Musée national d'art moderne lui a d'ailleurs accordé la reconnaissance de toute une vie de création par l'acquisition d'un ensemble de pièces qui ont rejoint ses collections. Pendant plus d'un an, cet ensemble a alors été exposé dans une salle dédiée des collections permanentes du Centre Pompidou. Dans "Tisser la lumière" , Simone Prouvé raconte son parcours professionnel qui prend ses racines dès l'enfance au sein d'une famille qu'elle qualifie de marginale. Elle nous révèle combien le poids d'un nom peut être allégé par une éducation libre qui nourrit et encourage la créativité et la création. Très jeune, Simone Prouvé a côtoyé César, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Bernard Zehrfuss, Jean Le Couteur, Steph Simon, Calder, François Stahly, Pierre Jeanneret, Michel Bataille... elle nous raconte la chance unique qu'elle a eue de grandir et d'évoluer à la lumière de cet entourage. Elle nous confie comment, à 60 ans, elle a "démarré" une nouvelle étape de sa carrière autour des fils non-feu et les opportunités que ses recherches et travaux ont créé dans le monde de l'architecture et de l'industrie, les chantiers qu'elle s'est vu confier - Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre, Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis, MACRO - Museo di Arte contemporanea di Roma... -, les commandes qu'elle n'a eu de cesse de satisfaire, travailleuse, fonceuse... c'est de famille, paraît-il.

05/2023

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Généralités

Les catholiques face au handicap (XXe-XXIe siècle). A la confluence du politique et du spirituel

Comment l'Eglise est-elle devenue l'avocate du plus faible au sein de nos sociétés de la performance ? Comment a-t-elle pris la défense du mal-né, de l'accidenté, de l'handicapé ? Que signifie ce combat pour aujourd'hui et demain ? Un essai d'histoire religieuse et politique, un manifeste citoyen. Comment l'Eglise est-elle devenue l'avocate du plus faible au sein de nos sociétés de la performance ? Comment a-t-elle pris la défense de l'accidenté, de la personne handicapée ? Que signifie ce combat pour aujourd'hui et demain ? Devenu fort heureusement une préoccupation majeure de notre société, le handicap représente toutefois un engagement originel pour l'Eglise. A l'instar du Christ allant à leur rencontre, les catholiques en France ont très tôt accueilli, soigné et favorisé l'intégration au sein de la société des personnes déficientes sur le plan physique ou mental. C'est l'action méconnue de ces précurseurs du soin que retracent Olivier et Cédric Landron dans cette somme d'histoire culturelle menée à quatre mains, à la confluence des sciences humaines et de la médecine, mais aussi à la croisée de la politique et de la spiritualité. Car, de congrégations en ligues et d'écoles en associations, de figures telles qu'André Trannoy, Suzanne Fouché ou Marie-Hélène Mathieu aux Frères de Saint-Gabriel ou aux Soeurs de la Sagesse, de rassemblements comme ceux de Foi et Lumière aux pèlerinages de Lourdes, l'adoption de l'autre blessé, dans son corps ou dans son intelligence, n'a cessé de renvoyer aux plus graves questionnements sur notre compréhension de la nature humaine, modifiant ainsi nos préjugés sur la naissance, la vie, la mort et la normalité. Une fresque émouvante, un récit passionnant, un plaidoyer vibrant. Et une alerte salutaire.

05/2021

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Histoire des arts décoratifs

L'Art déco France-Amérique du Nord

Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel. Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Ile-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Emile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie. Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot... Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller. Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème "The World of Tomorrow" .

10/2021

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Etoiles, galaxie, univers

L'Univers, une histoire humaine. De Lascaux à la découverte du Big Bang

L'apparente régularité des mouvements des astres a donné l'espoir à Homo sapiens de pouvoir entrevoir les mécanismes qui ont contribué à cet agencement. L'astronomie, puis les mathématiques sont nées de cette soif de comprendre. Ce désir s'est étendu aux phénomènes terrestres dont le déterminisme a été patiemment révélé au fur et à mesure que les causes en étaient découvertes. Ainsi, physique et chimie ont vu le jour. Aujourd'hui, astronomie, mathématiques, physique et chimie s'unissent dans une nouvelle discipline, la cosmologie, pour décrire l'Univers en remontant le temps et l'espace sur des distances inimaginables pour l'entendement humain sans l'aide de la science. Ce livre, richement illustré de centaines de photographies couleur et de schémas synthétiques, se propose d'embarquer le lecteur dans un voyage sans précédent à travers les siècles. Une histoire jalonnée par les découvertes, mais aussi les vies des femmes et des hommes qui y ont contribué : l'aventure scientifique, intimement liée à celle de notre histoire, est avant tout une aventure humaine, ce que cet ouvrage souhaite mettre pleinement en lumière. En découvrant les diverses dimensions contextuelles (histoire, culture, évolution des idées et des savoirs) ayant conduit à la genèse des théories scientifiques, le lecteur se familiarisera avec leurs concepts, sans aucun prérequis scientifique autre que sa propre curiosité. Au terme de cette lecture, il lui sera possible d'entrevoir la structure et l'évolution de l'Univers, tel que le conçoit la cosmologie aujourd'hui, mais aussi la formidable épopée humaine qui la sous-tend. "Un travail remarquable tant par son ampleur, son érudition que son écriture claire et plaisante". - Pr. François Rothen - "Le grand public, mais également les enseignants y trouveront une mine d'information pour illustrer leurs cours. Le livre peut quasiment servir d'une sorte d'encyclopédie sur le sujet". - Pr. Philippe-André Martin -

10/2023

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Contes et nouvelles

Les omniscients

C'est le récit d'une expérience, d'une vie à travers un temps dont ne subsiste plus des livres d'histoire et des mémoires oubliées que le lointain écho d'un appel au bonheur. Ou son illusion, son archétype - sa chimère. Il s'agit toujours d'une volonté de comprendre ce que peut bien être l'évanescence de l'être dans la quintessence d'une existence et de son idiosyncrasie morbide. Ce livre n'est pas un phantasme ni une épopée ; il est une tentative de passer deux heures avec soi-même, un dialogue entre soi et soi à propos de soi. L'homme, ce " misérable petit tas de secrets " comme écrivait André Malraux, s'avère n'être rien d'autre qu'une machine à vivre dans une époque où la machine et la vie se confondent dans un espace-temps qui semble foncer vers son écrasement, sa limite, sans pour autant se transcender dans la rencontre de son absolu. Ce livre n'est pas non plus un mensonge ou une affabulation ; c'est un songe de l'au-delà de soi, un premier roman qui détient le ton d'un dernier, qui se veut l'évasion d'une âme vers autre chose qu'une simple condition humaine. Ce roman cherche à questionner l'homme et sa quête de sens dans une existence où l'empreinte du Sacré est partout présente et ne cesse de lui rappeler la grandeur qui sommeille en lui. Comme une réponse évidente à ce qu'il eut oublié quelque part en Occident. S'agit-il d'empoigner le réel pour construire une chimérique illusion de l'accomplissement ou bien seulement d'atteindre la volupté de l'âme pour y rencontrer soi ? Se confondent alors la puissance de l'imaginaire et l'évocation de l'absolu. Un dialogue entre soi et soi à propos de soi...

03/2023

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Lâcher prise

La charge mentale des femmes... Et celle des hommes. Mieux la détecter pour prévenir le burn-out

Le concept de " charge mentale " a surgi dans nos vies avec la force d'une évidence jusque-là dissimulée. Il semble caractériser mieux qu'à toute autre époque les femmes d'aujourd'hui, obligées de penser à tout, même à demander de l'aide... Organisation de la vie domestique, de la vie au travail, gestion des repas, des courses, des vacances, des réunions, des plannings, accélération et compression du temps... Qu'on soit célibataire, en couple, femme ou homme au foyer, divorcé, ... chacun peut être, un jour, concerné par une surcharge, certes mentale, mais aussi physiologique. Avec, pour conséquence, un risque de burn-out. Comment l'identifier et la repérer ? Quels sont les moyens à mettre en place pour ne plus se laisser dépasser ? Comment organiser la vie et la survie du couple face à la charge mentale ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des réponses claires, simples et efficaces, tout comme il fait un état des lieux historique, sociétal et thérapeutique inédit et original de la charge mentale. Médecin, psychiatre, Aurélia Schneider est spécialiste en psychothérapies comportementales et cognitives. Au travers de nombreux exemples, elle livre ici son expérience et son expertise clinique dans le repérage, la gestion et la prévention de la charge mentale. Elle formule également l'hypothèse, pour les femmes, d'un lien avec leur rythme chronobiologique. " Notre vie moderne est passionnante mais usante, par ses multitudes de sollicitations mais aussi de pressions. Nos cerveaux aimeraient bien arriver à tout faire, mais nos corps et nos emplois du temps ont du mal à suivre ! Cette charge mentale caractéristique des temps modernes est très intelligemment révélée et décrite dans ce livre amical et concret, qui nous offre de nombreuses pistes pour nous aider à l'alléger. " Christophe André

04/2023

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Revues

L'année Céline 2007

La recherche est loin d'en avoir fini avec la vie et l'oeuvre d'un écrivain si étonnant que, même là où on croyait avoir réglé définitivement et raisonnablement une question, celle-ci peut ressurgir sous une autre forme et mener à de nouvelles trouvailles. Ainsi, avec la suite de l'édition des Cahiers de Prison (Cahiers 4 à 7), cette livraison de L'Année Céline présente ce qui est sans doute la toute première interview du futur Céline, le jeune docteur Louis Destouches répondant, en janvier 1923 à une enquête menée par Lectures pour tous sur le thème : "Peut-on prolonger la vie ? " Ce document jusqu'alors inconnu a pu être retrouvé grâce à la mise au jour, lors d'une vente publique, de deux lettres de Louis Destouches, proposant avec un bel aplomb au rédacteur du magazine, Albert Charleux, d'apporter sa contribution à l'enquête. Autres correspondants découverts : André et Madeleine Pinson, locataires de Céline lorsqu'il est propriétaire d'un petit immeuble à Saint-Leu-la-Forêt. Les rapports de Céline avec l'argent sont compliqués, on le sait depuis longtemps. Mais que penser de ses "placements" immobiliers et de sa manière de les gérer ? C'est ce que nous apprend la longue et méticuleuse enquête de Jean-Pierre Latterner. Autre dossier important. La collection des photographies faites au Cameroun par Frédéric Gadmer quelques mois après le séjour de Louis Destouches avait été partiellement exploitée par Roland Grillot en 1984. L'enquête a été reprise, par Laurent Simon et Gaël Richard, là où il l'avait laissée dans son travail fondateur, ce qui nous permet de publier plusieurs dizaines d'images nouvelles, sur les pas de Céline pendant son séjour africain, mises en regard avec les différents épisodes transposés dans Voyage.

06/2008

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Droit

La complémentarité des sexes en droit de la famille

La réalité est que le genre humain est duel, féminin et masculin. La réciprocité est inhérente à la complémentarité de l'homme et de la femme qui découle de la distinction même des sexes. Face aux évolutions du droit faisant émerger des concepts nouveaux de "genre indifférencié" ou d'"identité de genre" fondés sur la remise en cause de la différence des sexes dans les modèles familiaux, le Centre de recherche sur le couple et l'enfant, laboratoire du CEJESCO, a organisé, à l'Université de Reims (URCA), un colloque international sur le sujet. Les travaux qui conduisirent à la loi française du 17 mai 2013 n'avaient pas alors été amorcés, mais cette journée de conférences eut lieu pendant les débats parlementaires, ce qui accroît la portée de la réflexion menée. Le défi relevé fut de penser ensemble la différence des sexes et l'égalité de chacun d'eux au regard des liens primaires d'alliance et de parenté. La question a été creusée sous différents angles : aussi bien celui de l'identité sexuée et du couple sexué, comportant une analyse de la nouvelle loi ayant ouvert le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe, que celui des familles recomposées, des filiations sexuellement exclusives, des conventions de gestation pour le compte d'autrui, de l'assistance à la procréation ou, encore, de l'allaitement, de l'éloignement des père et mère du fait de l'incarcération, des droits de l'enfant et, enfin, de la résidence alternée. D'éminents spécialistes y ont contribué : Catherine Labrusse-Riou, Jean Hauser, Main Sériaux, Frédérique Granet-Lambrechts, Daniel Fasquelle, Martine Herzog-Evans, Jean-Dominique Sarcelet, Nathalie Baillon-Wirtz, Caroline André, Adélaïde Kadiyogo, ainsi que des intervenants venus d'Espagne, du Luxembourg et de Guinée : Carmen Làzaro Palau, Jordane Segura, Sekou Koita.

04/2014

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Littérature française

Un soir de téléthon

« ... les danseuses froufroutantes descendirent joyeusement vers la salle. Elles oscillaient leur corps de liane au rythme syncopé de la musique. La meneuse de revue apparut, scintillante, au centre de ce bouquet multicolore. Jaillissant de ce jardin enchanteur, une apparition bien réelle se posa juste devant la table des mousquetaires. Longue et brune, la jeune femme consuma de son regard de braise les bretteurs du dimanche. Sa bouche bien dessinée s'arrondissait comme un fruit mûr à cueillir sans attendre, et son corps flexible ondulait tel un serpent prêt à se projeter sur sa proie. La musique orientale distillée en mineure transportait les spectateurs dans un palais princier ottoman. La danseuse s'approcha encore plus près. Le Président se leva, s'inclina poliment comme s'il voulait la délivrer du sérail. Elle lui répondit par un clin d'œil engageant. Conquis par la beauté de cette apparition, André était sous le charme de la séductrice. Lui, le héros du jour allait-il perdre ce combat de nuit ? » S'inspirant d'une pratique interdite : le duel à l'épée, le cinquième roman de Bernard Marché rompt avec les précédents ouvrages de cape et d'épée, spécialités du maître d'escrime. Tel un romancier moderne, l'auteur fait évoluer les personnages de cette saga à travers les événements historiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Des années trente à nos jours, les acteurs principaux de cette péripétie récente sont ainsi confrontés à des conflits humains ou à des épreuves sentimentales à travers plusieurs continents. Que ce soit lors d'un duel, le débarquement en Normandie ou la chasse aux anciens nazis, l'adrénaline distillée par la plume du narrateur projette le héros en première ligne face au danger. Un régal pour les lecteurs de tous âges.

11/2015

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Littérature française

Signé Parpot

Monsieur le directeur, J'ai faim et froid, je n'ai pas d'argent, je suis logé très modestement dans un appartement et je n'arrive pas à me nourrir et à me vêtir, j'aime une fille qui s'appelle Claudine Courvoisier que j'ai rencontrée aux cours du CNAM en novembre 1990 et qui n'a pas voulu me fréquenter parce que je ne travaillais pas et que je n'avais pas d'argent. Je suis vierge et je n'ai jamais eu de rapports intimes avec les femmes, et malheureux maintenant, je ne veux plus jamais d'autres femmes car j'aime à la folie cette jeune fille Claudine Courvoisier de novembre 1990. Je n'ai jamais vécu par manque d'argent et manque de travail, l'important serait que je puisse au moins avoir ma femme Claudine car dans la vie, c'est important d'avoir sa femme qui serait Claudine Courvoisier de novembre 1990, mon épouse pour la vie. Signé Parpot et Un Amour de Parpot, respectivement parus en 1994 et 1996, par leur manière très particulière, franchement cocasse, de s'intéresser aux dérapages obsessionnels de l'humaine condition, révélaient un rare écrivain. Au sujet d'Un Amour de Parpot, André Comte-Sponville pouvait écrire dans L'Express : " J'ignore tout de l'auteur, sauf ceci : il vient d'écrire un livre improbable et réussi, à la fois émouvant et cocasse, original, aussi singulier qu'universel ". Autant de traits que le lecteur trouvait déjà dans le premier livre d'Alain Monnier, aujourd'hui réédité. Roman noir épistolaire, d'autant plus subtilement orchestré que sans narrateur, Signé Parpot est donc à redécouvrir à l'heure où le dernier ouvrage d'Alain Monnier, Les Ombres d'Hannah, démontre l'étonnante capacité de cet écrivain à se renouveler à chaque livre.

08/1999

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Romans historiques

La fille de Maître Jacques Tome 3 : Le Diamant de Salomon

Paris, 1774. Trois ans après son mariage avec le jeune menuisier qu'elle aime, Marie-Noëlle n'est pas heureuse. Pierre se détourne d'elle, et son frère André a disparu. Elle croit aussitôt trouver une rivale dans la voiture qui rôde autour de leur atelier. Faut-il se battre ou, comme l'y invitent les mœurs du temps, s'abandonner à son tour aux avances du galant et mystérieux chevalier de Bellanges ? La vérité cependant est bien plus terrible qu'elle le soupçonne. Non, Pierre ne la trompe pas. Il s'est laissé à nouveau séduire par les chimères du comte de Saint-Germain, qui a retrouvé sa trace et entend bien achever son grand œuvre. Désormais, les trois objets magiques hérités de Salomon sont entre ses mains. Grâce au secret des compagnons, sue l'artisan refuse de lui donner, la royauté biblique pourrait être restaurées et, bien au-delà, l'unité première de l'homme, perdue depuis le jardin d'Eden ! Et voilà Pierre déchiré entre l'amour qu'il porte toujours à Marie-Noëlle et sa quête d'absolu qui ne l'a pas quitté depuis ses aventures de Saumur. Pierre tente d'en finir une fois pour toutes avec Saint-Germain en se prêtant à ses expériences. Mais il ignore quelles forces surnaturelles peut déchaîner le diamant de Salomon. Et il ignore, surtout, ce dont est capable une femme amoureuse. Marie-Noëlle est restée la fille de maître Jacques : avec l'aide des compagnons, elle décide de sauver son couple, et de donner une bonne leçon aux hommes qui veulent gérer le monde en se jouant des sentiments. Fascinante plongée dans l'univers mystérieux du compagnonnage, où les symboles ont parfois plus d'importance que les faits, La Fille de Maître Jacques multiplie et entrelace les intrigues. Régis Albarel y déploie un immense talent de conteur.

09/2005

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Critique littéraire

Une histoire de la NRF

La Nouvelle Revue française a cent ans. C'est une longévité rare pour une revue de littérature et de critique. Aussi singuliers sont la notoriété et le rayonnement qui furent les siens dès les premiers temps de sa publication et durant tout le siècle. Quels étaient donc le projet et la situation d'André Gide et de ses amis cofondateurs pour que cette aventure se prolongeât si durablement ? S'agissait-il de faire école, d'élever une bannière ? Assurément non. Seulement, ici, la littérature a tous les droits. Rien ne lui est opposable. Ni la religion ni la politique, ni les moeurs ni la morale, ni la tradition ni la mode. Peu importe que l'on considère la parole de l'écrivain comme un don ou un effort, une aptitude ou une discipline. Seuls comptent l'intensité d'écriture et son pouvoir de révélation, cette singularité dans l'ordre de la connaissance et du discours qu'on lui accorde, au-delà de toute doctrine et "préoccupation" qui la limiteraient. "Sans prévention d'école ni de parti", telle fut La NRF : comme le disait Jacques Rivière, l'un de ses grands directeurs, "un lieu d'asile, imprenable, ménagé pour le seul talent, le seul génie, s'il veut bien se montrer". Et il s'est bien montré, avec Gide et Claudel, Proust et Martin du Gard, Larbaud et Supervielle, Saint-John Perse et Michaux, Malraux et Sartre, Alain et Blanchot... Et par la voix de tant d'autres, tous gravitant autour d'un même soleil. Cette chronique de La NRF, riche en amicales et laborieuses complicités mais aussi en querelles, questionnements et détours inattendus, montre à quel point cette singulière histoire éditoriale s'est entremêlée à un grand siècle de littérature.

02/2009

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 3 : La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle : 1908-1943

Quand parut en 1909 le " second " premier numéro de La NRF, " revue mensuelle de littérature et de critique ", dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Epoque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce " groupement d'esprits libres " (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie. Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite. Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

10/2009