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Anaïs Cros

Extraits

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Littérature française (poches)

Franz et François

Vingt ans après la mort de Franz, catholique fervent, auteur de best-sellers sur l'amour fidèle et l'éducation chrétienne, son fils François se lance, affectueusement mais avec une bonne dose de hargne et de rancune, dans une explication virtuelle avec ce père qui n'est plus là. " Pendant toute mon enfance et mon adolescence j'avais une confiance aveugle en mon père, doublée d'une confiance inébranlable en moi. Il était mon seul père et j'étais son seul fils. Nous formions un couple. " Mais aussi : " De ma naissance à mon mariage, tout me fut interdit." Les choses se gâtent, le drame arrive quand le fils devient incroyant, agoraphobe, coureur de jupons et... romancier à son tour. Franz va mourir avant que François n'ait le temps de se réconcilier avec lui. Salué par la presse, qu'on voit rarement aussi unanime, comme un des romans les plus importants de ces dernières années, Franz et François a obtenu le Grand Prix de la Langue française.

10/2005

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Ethnologie

Des fillettes esclaves à Libreville à la fin du XXe siècle

Le boom pétrolier du Gabon de 1970 a déclenché une migration massive vers le pays venant des différentes régions d'Afrique, en particulier de la Sub-région, de l'Afrique de l'Ouest et d'ailleurs. Au cours de l'année 1987 il y a eu une migration importante de fillettes provenant du Bénin et du Togo vers Libreville, comme conséquence des troubles politiques du Togo et de la crise économique du Bénin. Cette migration, à l'époque, avais pris des aspects inquiétants dus à la présence des nombreux enfants dans les rues, marchés et carrefours de Libreville, ce qui a attiré l'attention de l'UNICEF, qui a cherché à connaître les problèmes de ces enfants. Ceci a motivé la mise en route d'une recherche qui a duré plusieurs mois. Nous désirons que ce travail ne soit pas réservé uniquement aux spécialistes ni mis aux archives, c'est pourquoi la description du drame de ces fillettes s'adresse au grand public.

09/2010

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Littérature française

La vie qui circule

Pendant les longues heures où je m'étais endormie, il avait plu sous la lune. Au matin, les petites gouttelettes posées sur l'herbe et les feuilles me firent cligner des yeux. Je revenais habiter le monde. Mars 2011, un mot m'avait terrassée : leucémie. J'avais attrapé une maladie potentiellement mortelle. Mon corps devenait soudain une boîte à secrets. Mais il était avant tout : – un corps en vie par son terreau fertile pour les nombreuses cellules malignes qui s'y multipliaient, – un corps en pause qui laissait une totale liberté à l'esprit qui ne cessait d'agrandir ses territoires, repoussant chaque jour un peu plus les murs de la chambre stérile qui me gardaient enfermée, – un corps émotion avec ses rivières de larmes et ses éclats de rire, – un corps objet d'attention entouré d'anges bienveillants, faiseurs d'amour. Le cancer me mettait au défi d'être encore plus vivante que lui.

08/2017

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Littérature étrangère

Bluette

"Bluette, je raffolais de ce mot, la couleur de la première syllabe, la modestie ironique peut-être de la seconde. Là, ses cheveux me caressaient, et c'est depuis ce jour. J'avais à peu près l'âge de Bloom. Ah ! les Bluettes ! Louba (Hannah ? Yaffa ? Sonia ? ) disait que c'était biblique ; mais j'étais très loin des geihas rêvées. "Le Sahara progresse, dit Rose, il fut autrefois un vert paradis". Quant à moi, mon mutisme est total, j'avance dans la nuit ; et ce lamento gris-bleu n'est pas sur moi sans séduction. Tant pis. Ou bien, cette image est celle d'un enchevêtrement, ou mieux d'un entrelacs, ou encore de deux, trois, peut-être quatre fils épissés ensemble en un cordage unique et relativement stable. Mais tant de réflexion me donnait vite la migraine. Et pour l'instant le sang coule. Je navigue sur ce fleuve qui m'éloigne de la source. . ". Henri Raczymow.

04/1977

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Poésie

Kikou le griot bleu. Ratatouille poétique

L'intention de ce recueil est de faire partager, hors scène, mes différentes visions de l'existence, en auscultant mes thèmes fondamentaux. La musique a toujours eu place en moi, l'écriture me réjouit et m'accompagne. Tardivement, je me suis rendu compte que j'avais une excellente mémoire. J'ai donc écrit davantage et décidé d'apprendre mes textes par coeur, avec l'envie de les déclamer en représentation. J'ai créé les spectacles de Kikou, le Conteur Bleu devenu Kikou le Griot Bleu. De Cabarets en cafés-concerts ou autres lieux pour saltimbanques, je livre mes mots sur scène, qu'il me plaît d'appeler Ratatouille poétique. En 2015, j'ai obtenu un grand prix de littérature à Bayonne avec un texte qui se nomme : " Exil ". Ce poème, comme les autres écrits, est au coeur de mes langages. Avertissement aux lecteurs : Des ponctuations intempestives peuvent surprendre le lecteur... Je ponctue comme je clame !

11/2018

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Littérature française

Quand rayonnent les lumières. Rencontres qui ont éclairé ma vie

Tout au long de mon chemin de vie, j'ai rencontré des gens dont la personnalité était très attachante : des hommes et des femmes cultivés, profondément humains, avec lesquels j'avais beaucoup d'affinités. J'ai longuement échangé avec eux. Peu m'importait leur rang social, leur sensibilité politique ou religieuse. L'essentiel à mes yeux résidait dans leur richesse intérieure, leur rayonnement, leur altruisme. A leur contact, lors de nos nombreux entretiens, je me suis enrichi. Ce témoignage est un bilan de tout ce que mes amis m'ont offert. Alors que j'approche du terme de ma vie, je tenais à leur rendre hommage et à les remercier. Parmi ces amis rencontrés, figurent un homme politique à l'esprit ouvert, faisant preuve de modération, des écrivains prosateurs et poètes, de nombreux enseignants, des artistes pleins d'originalité, certains trop peu connus, hélas ! Enfin, un "poilu" mutilé de la Grande Guerre.

10/2015

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Cinéma

Confessions d'un acteur déchu. De L'Esquive à la rue

"Y a eu une réunion avec l'équipe du film. Dans la salle, tous les petits étaient avec soit leur daron, soit leur daronne. J'étais le seul tout seul. On nous a tout expliqué. C'était le deuxième film du réalisateur. Abdellatif Kechiche, il s'appelait. Moi, je devais jouer Krimo, un petit rebeu qui vit dans une cité avec sa mère. C'était le rôle principal. Ca donnait grave envie. Ca allait durer de juillet à août, du coup on pourrait pas partir en vacances. Et comme j'avais nulle part où aller, ça tombait bien". Le cinéma, c'est comme une drogue. Quand on tourne, ça fait du bien, ça met plein de couleurs dans la vie. Mais après, quand ça s'arrête, il y a la descente. Et ça peut faire très mal, surtout quand on a quinze ans et plus de parents. Voilà, c'est l'histoire d'Osman.

05/2016

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Littérature française

A cause d'un baiser

"Elle était si parfaite, comment avais-je pu soudain aimer une autre personne ? Que deux coups de téléphone, un déjeuner, un baiser, un seul baiser et quelques caresses remettent à ce point ma vie, notre vie, en question ? Qu'est-ce qui m'avait pris de dire aussi vite à Léa : j'ai embrassé une autre femme ? La greffe avait pris, en un baiser. Un baiser qui avait duré plus de deux heures et les mains, les doigts de Marie, sous mon pull, sur ma poitrine. Il m'avait semblé que ma vie basculait. Et maintenant comment faire ? Léa, Marie ; Marie, Léa. Peut-on donc l'espace d'un court moment, ou même d'un temps plus long, aimer deux personnes à la fois ?" Après Fais-moi oublier, le nouveau roman d'amour de Brigitte Kernel. Celui d'une femme tiraillée entre Léa, celle qu'elle aime, et l'envoûtante Marie qui, en un baiser, vient tout bouleverser.

01/2012

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Science-fiction

Le cadavre rieur

Savez-vous ce que c'est qu'une " chèvre blanche " ? Eh bien, en jargon vaudou, c'est un doux euphémisme pour désigner la victime d'un sacrifice humain. Et quand ces types sont venus me demander de relever un mort de deux cents ans et des poussières, j'ai tout de suite compris ce que ça impliquait. Je veux bien égorger des poulets, un mouton, voire un buffle dans les cas désespérés... mais ça, non ! Pas question... Mais, je les ai envoyés promener, eux et leur chèque d'un million de dollars. L'ennui, c'est que tout le monde n'a pas mon sens moral. Que ces salauds vont bien dégoter quelqu'un pour faire le boulot. Qu'on va se retrouver avec un mort vivant raide dingue, tout sauf végétarien, et semant la panique. Et que c'est encore la petite Anita qui va devoir se le coltiner ! Comme si je n'avais pas déjà assez de problèmes avec les vampires...

09/2004

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Littérature française (poches)

Odile

" Il plut beaucoup cet hiver-là ; de novembre à février le temps fut doux et aqueux, temps de poisson, et sous la pluie il m'arrivait souvent de me promener tantôt seul, tantôt avec Saxel et tantôt avec cette femme que j'avais rencontrée un jour accompagnant la blonde amie d'Oscar. Tu t'en souviens, les gouttes d'eau faisaient luire son imperméable noir et nous finissions par nous réfugier dans quelque bistrot d'un faubourg d'où nous revenions par le tramway, lent, bruyant. Dès le premier jour où nous sortîmes ensemble, je cessai de m'étonner de pouvoir parler de moi et plus encore d'écouter les récits d'un autre. Mes yeux cillaient encore de regarder le monde, mais je le regardais. L'oreille bourdonne, la main tremble : j'émerge de cette eau que le ciel administre, de cette terre où couvre un feu et je regarde et j'écoute la Seine couler sous les ponts. "

02/1992

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Littérature française

Flora & les sept garçons

"Flora, Alice, Jeanne, Lynne, Léa, Noëlle, Antoinette, Corine, Angélique, Louise... jour après jour, au mois de mars 2015, ces fillettes, ces adolescentes, ces jeunes femmes ont pris forme devant moi. J'avais croisé certaines il y a bien longtemps, d'autres je ne connaissais pas même leur nom. Elles se tenaient maintenant autour de moi, sur le point de naître ou de renaître, vives, inquiètes, curieuses, attentives, venues du temps des contes et de la littérature d'aujourd'hui. J'ai prêté l'oreille, j'ai écouté chacune me raconter son histoire. Elle commence sur un muret entre Sauve et Pompignan, dans une chambre d'enfant, un taxi parisien, une oasis, une librairie de Saint-Malo, une buvette du port d'Oslo ou sous les décombres d'une ville bombardée. Les voici à la veille de leur mariage, rêvant au bord d'un étang ou se demandant une nuit, dans un bar de Pigalle, si elles seront encore en vie le lendemain." D.D.

04/2016

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Littérature française

Une femme au téléphone

"Tu viens quand alors ? Bientôt quand ? Ton frère dit ça aussi mais je ne vous vois plus que pour Noël. Pourquoi tu ne demandes pas ta mutation ? Si vous viviez plus près, je vous inviterais à manger, j'irais chez vous faire le ménage. Si par malheur vous n'aviez plus d'argent, je m'occuperais de vous. Je pourrais même vous aménager la cave, y installer le chauffage pour l'hiver, elle est grande, vous auriez toute la place. Tatata, tu verras quand tu auras mon âge. Tu penseras à moi, à tout ce que je te disais. Tu diras, eh oui, maman avait raison et j'avais tort, et maintenant elle n'est plus là. Une mère, on n'en a qu'une, vous devriez en profiter ". Charlène, la soixantaine, est restée jeune. Mais quand le vide l'envahit soudain, elle enchaîne les appels téléphoniques à sa fille. Mère touchante et toxique à la fois, elle l'atteint toujours là où ça fait mal.

01/2017

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Littérature française

Forêt contraire

"Je ne marchais plus droit, et j'avais la liberté qui me brûlait entre les jambes". La jeune femme qui habite intensément ce roman choisit de fuir Paris, sa ville d'adoption, pour rejoindre ta forêt d'Inverness, au Québec. Elle s'installe incognito dans le chalet familial à l'abandon, peuplé d'absents, de cicatrices, de silences. Installée dans ce refuge provisoire, elle fait la connaissance d'André, un ancien comédien, et travestit son passé sous un prénom d'emprunt, Sophie. Au hasard de ses lectures, remonte à la surface le souvenir d'un intellectuel allemand d'extrême gauche, croisé à Montréal, puis disparu avant que Sophie n'ait pu approfondir ce qui l'attirait vers lui. Un troublant jeu de masques fait alors surgir entre ces êtres l'ambiguïté de la fiction. Dans une langue nerveuse, imprégnée de son expérience du déracinement, Hélène Frédérick retranscrit avec finesse l'intériorité fluctuante de l'héroïne, entre révolte à fleur de peau et reconquête de sa sensualité.

02/2014

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Littérature française

Visage slovène

"Ma mère venait de mourir, je n'étais plus la fille de personne. En fixant son dernier visage, j'avais envie de comprendre quelque chose au mien, à cet héritage qui se transmet par la langue maternelle et s'appelle identité. Ce n'était pas l'identité tranquille et évidente qui m'intéressait, mais celle des exilés, ceux qui en sont plus conscients que les autres et qui doivent lutter pour la garder. C'est pour ça que je suis partie à Buenos Aires où vivent encore aujourd'hui 30 000 Slovènes et leurs descendants, émigrés en Argentine en deux grandes vagues : ceux qui fuyaient la misère et le fascisme italien dans les années trente, puis les autres, les politiques, fuyant le régime communiste après la Seconde Guerre mondiale. Une idée curieuse, j'en conviens, d'autant que j'ai embarqué dans ce voyage un autre exilé, polonais et écrivain, c'est-à-dire exilé par essence, Witold Gombrowicz. Mais vous allez voir leurs visages de près".

10/2013

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Littérature française

Le point de suspension

"Autour de lui, ça pétait de plus en plus fort, pour sûr, qu'il se dit, j'atteindrai pas le sol intact, ces cons de Charlies finiront par mettre dans le mille, alors, fini le voyage, j'aurais dû rester à Costelloe, prendront pas la peine de rapatrier ma dépouille, la poste fonctionne très mal entre eux et le Connemara, voilà où m'a conduit l'ambition, l'ambition de réaliser le rêve paternel, et aussi cette histoire de femme, une femme de pasteur anglican, le fruit deux fois défendu, j'avais vraiment le goût de la complication, plus que quelques minutes, quelques secondes à respirer, peut-être, avant de recevoir le pruneau décisif, alors, une foule d'images se précipitaient vers son esprit, ce qu'il avait été, ce qu'il avait fait, son père Paddy qui se saoulait et jouait du violon, sa mère, et Costelloe, et Cork, et elle, surtout, elle, Thyrza, qui était la cause de tout."

08/2013

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Littérature française

Triste jeunesse

"J'ai rencontré Houda à la faculté des Sciences de Marrakech. Nous étions en première année de biogéologie et suivions les mêmes cours. Elle avait dix-neuf ans ; j'en avais vingt et un. Elle rêvait de devenir professeur de sciences naturelles ; je rêvais d'elle, de vivre avec elle jusqu'au tout dernier de mes jours sous la voûte céleste". Dans son nouveau roman, très justement intitulé Triste jeunesse, Mohamed Nedali dresse un portrait sans pitié de la jeunesse marocaine telle qu'elle se voit aujourd'hui : pas de boulot, pas le droit de s'aimer, absence inéluctable du moindre avenir. Et pourtant, Saïd aime Houda, Younès aime Latifa. Mais la fatalité l'emportera. Sombre roman donc, mais qui permet à son auteur de pousser un cri d'alarme retentissant : haro sur le défaitisme ambiant de ces jeunes persuadés que leur sort est joué avant même qu'il ne commence... Un formidable message d'encouragement et d'espoir jeté à nos tristes jeunesses !

09/2012

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Littérature française

Contes de l'Armor et de l'Argoat

Charles Le Goffic prend ici sa plume la plus belle pour nous entretenir des nuances qui séparaient jadis, au cœur de la Bretagne, " l'Argoader, ou habitant du bocage, de l'Armoriad, ou habitant de la Côte ". " L'Armoriad traitait l'Argoader de Jean le Veau et de mangeur de panais, et l'Argoader, pour ne pas être en reste avec l'Armoriad, l'appelait tête de sardine, gibier de grand-vergue et pot à brai... Les relations n'en étaient pas facilitées. Le fait est que, dans la vie, chacun tirait son bord et prenait le contre-pied de l'autre : quand l'Argoader votait blanc, l'Armoriad votait rouge, et réciproquement. " Mais tout ceci n'est vraiment que querelles de clochers et les histoires que l'auteur a ici regroupées montrent, s'il en est besoin, que tous ne sont que fils de la même mère et de la même terre.

02/2004

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Littérature française

Le monde selon Billy Boy

Qui aurais-je été, moi, si Eliane m'avait eu d'un autre homme ? Si elle m'avait conçu avec ce lieutenant Delor, j'aurais été un homme doux, sans doute, et posé comme lui. J'essayais de me représenter physiquement : de taille moyenne, voire petit, de corpulence fine et sèche, j'avais la peau brune, des cheveux noirs frisés, denses et brillants - plus rien à voir, enfin, avec cette plaie de rouquin à la peau trop fragile. Mon imagination s'arrêtait là et le commencement de fiction s'éventait aussitôt, aporétique et sans issue, puisqu'on ne récrit pas l'histoire, celle de son corps encore moins que celle des hommes. En cette toute fin des années cinquante, Eliane a vingt ans quand elle tombe enceinte. André, le futur père, n'en a que dix-sept et ses parents s'opposent au mariage. Eliane a peur. Sa propre mère la renie, André disparaît. Où trouver le courage de porter puis d'élever seule cet enfant ?

12/2014

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Policiers

Bouche cousue

J'ai lâché le volant une fraction de seconde seulement. Juré. Je ne l'ai pas fait exprès. Pas que je m'en sois voulu, de toute manière. J'étais plutôt indifférente. Sauf que ça allait m'occasionner davantage de problèmes. Je l'ai senti à l'instant où ma voiture a fait une embardée vers la droite. Vers ce piéton qui ne m'a jamais vue venir. Non mais, que fabriquait-il là, aussi, en plein milieu de la nuit ? J'ai pourtant tenté de freiner. Sans succès. J'aurais dû faire changer les freins il y avait un moment, déjà. Mais j'avais manqué de temps pour m'en charger... Lorsque je me suis enfin arrêtée, je savais que le corps ne se trouvait plus à l'avant du véhicule, qu'il avait glissé entre mes roues. Assez difficile d'aller le repêcher. C'est pourquoi j'ai décidé d'appuyer encore un peu sur l'accélérateur.

11/2019

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Littérature française

Au revoir, les enfants. Scénario

"Au revoir, les enfants s'inspire du souvenir le plus dramatique de mon enfance. En 1944, j'avais onze ans et j'étais pensionnaire dans un collège catholique, près de Fontainebleau. L'un de mes camarades, arrivé au début de l'année, m'intriguait beaucoup. Il était différent, secret. J'ai commencé à le connaître, à l'aimer, quand, un matin, notre petit monde s'est écroulé. Ce matin de 1944 a peut-être décidé de ma vocation de cinéaste. J'aurais dû en faire le sujet de mon premier film, mais j'attendais. Le temps a passé, le souvenir est devenu plus aigu, plus présent. Après dix ans aux Etats-Unis, j'ai senti que le moment était venu et j'ai écrit le scénario d'Au revoir, les enfants. L'imagination s'est servie de la mémoire comme d'un tremplin, j'ai réinventé le passé, au-delà de la reconstitution historique, à la poursuite d'une vérité à la fois lancinante et intemporelle".

10/1987

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Littérature française

Les Enfantômes

"Le temps commençait où je m'apercevais que j'avais fait une erreur, qu'il fallait aimer une femme c'est tout, qu'il n'y en a pas plus qu'une au fond, que toutes les autres la recouvrent pour effacer son nom et son visage c'est tout". Telle est la philosophie des mémoires de Vincent. C'est un petit gars déchiré entre sa soeur Fériée et sa femme Alberta, avec qui il a tant de mal à vivre et qui le lui rend bien. D'autres femmes encore traversent le récit et sa vie : Urseule, Madeleine, Sharon. C'est un petit gars qui se laisse influencer et qui s'est mis au goût du jour du Québec : les problèmes. Tendre jusque dans le pessimisme et la révolte, ce vagabondage à travers les femmes, et les autres aussi, garde, comme toujours chez Réjean Ducharme, le goût et l'esprit de l'enfance, miraculeusement préservés.

03/1976

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Littérature française

Le Moule à ragots. Chronique de la vie juive genevoise

Mélange de souvenirs et d'imagination, ce livre donne un aperçu insolite de la population juive de Genève au cours de ces dernières années. L'ouvrage est constitué d'une trentaine de courts récits romancés où réalité et fiction s'entremêlent. En suivant diverses traces, j'ai découvert un judaïsme genevois modeste et replié sur lui-même, que peu d'auteurs ont décrit. Plus je m'immergeais dans le milieu juif de la Genève internationale, plus je découvrais sa richesse et sa diversité. Il s'agit d'un monde unique en son genre, aux multiples facettes, très genevois puisque cosmopolite. Les histoires ont pour cadre différents lieux, mais en particulier un café nommé " Le Moule à Gâteau " où une grande partie des événements relatés se sont déroulés. Toutes ces observations, aussi vives et éloquentes soient-elles, n'auraient pas pu être faites si je n'avais élu domicile depuis 1972 dans la Cité de Calvin, une ville polyethnique, multiculturelle et symbole de paix, que j'aime profondément.

10/2012

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Cinéma

Victor, mon père

"Quand j'avais quelque chose d'important à lui dire, j'étais plus à l'aise à l'écrit. Aujourd'hui, je n'ai plus le choix, je ne peux plus lui écrire ni lui parler de vive voix. Ce livre raconte notre collaboration qui débuta juste à temps pour que nous puissions repartir sur un pied d'égalité. Toute mon enfance, et même à l'âge où j'aurais dû m'affirmer en tant que jeune adulte, Victor m'impressionnait beaucoup trop pour que je puisse m'exprimer en toute liberté, mais l'écriture nous a rapprochés, et pour un temps les rôles furent inversés : j'étais le père de Louis la Brocante, et lui a toujours tout donné. En partant de mes premiers souvenirs d'enfant ébloui par le faste des décors et des costumes du Théâtre national populaire, j'ai remonté le temps en son affectueuse compagnie et partagé celui qu'il a été."

03/2020

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Littérature érotique et sentim

Héroïne Tome 1

Je n'étais pas une nerd, ni la capitaine de l'équipe de pom-pom girl... Non, moi, j'étais juste une fille banale, qui flashait depuis toujours sur le bad boy du lycée. Lui, c'était un cliché ambulant : tatouages, moto, veste en cuir, comportement mystérieux... Et pour couronner le tout, la petite timide débarquant de nulle part avait l'air d'avoir toute son attention. Cette fois-ci, j'en avais marre ! Je refusais que l'histoire du mauvais garçon et de la gentille fille se répète encore une fois... Enfin, sauf si c'était moi dans le rôle de l'héroïne. J'étais donc vraiment prête à tout pour vivre l'une de ces histoires clichés qui avaient inspiré tant de films. Mais je ne savais pas ce qu'attirer l'attention d'un mec aussi sombre impliquait. Non, je n'aurais jamais imaginé une seule seconde que mon plus grand désir allait devenir mon pire cauchemar.

08/2020

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Santé, diététique, beauté

Je t'aime encore... la vie

Monique a soixante-dix-huit ans et elle en est fière. Chirurgienne, psychiatre, expatriée humanitaire, elle s'est engagée au service des autres pour réaliser son idéal de partage et d'amour. " A l'aube de la vieillesse, contrairement à ce que je craignais, la vie me souriait. J'avais la pêche, comme on dit. " Quelle aubaine! Oui, mais... Quand on vit à cent à l'heure et même si l'on multiplie les métiers, les engagements et les passions, il arrive que le malheur survienne. Subitement atteinte d'une maladie douloureuse et dite incurable, la voilà entre les mains des médecins, privée de liberté, seule avec les médicaments mais accompagnée de ses souvenirs. Grâce à eux, aux petits riens de l'existence, la vie l'arrache à la désespérance et lui donne même l'audace de quelques folies. Elle n'hésite pas à dévaler à nouveau une piste " noire ", sa préférée à Val-d'Isère.

10/2005

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Littérature française

L'ami de mon père

Mon père, journaliste au Petit Parisien, a été arrêté au mois d'août 1944 et condamné pour " intelligence avec l'ennemi ". Après jugement, il a été détenu à la maison centrale de Clairvaux d'où il a bénéficié le 11 novembre 1947 d'une libération conditionnelle. Tels sont les faits. Irréfutables. Mais " cet ami de mon père ", ce camarade de prison, cet homme dont j'ai appris qu'il s'était engagé à vingt ans dans la division Charlemagne pour combattre les Russes sous l'uniforme allemand... et que je vis arriver un jour de l'été 1961, dans notre maison du Midi, au volant d'une Triumph décapotable, je me demande si je ne l'ai pas, pour une part, imaginé, afin de lui poser les questions qu'adolescent je n'avais posées à personne. Jusqu'à ce que le temps adoucisse les blessures ou les impatiences de l'enfance. Ou que s'affirme le besoin d'écrire - cette façon cher à jamais du passé.

05/2000

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Littérature française

Le coeur. Frida Kahlo à Paris

Oscar, un écrivain mexicain dont je n'avais jamais entendu parler, m'a contacté via internez pour une rencontre. Il a juste précisé que cela concernait mon père. J'étais intrigué car celui-ci est mort depuis plus de vingt ans. "Voilà, me dit-il, j'ai découvert que votre père a eu une liaison amoureuse avec Frida Kahlo quand elle est venue à Paris en 1939." Marc Petitjean éclaire d'un jour nouveau l'unique séjour parisien de Frida Kahlo, artiste engagée, anticonformiste, bisexuelle, redécouverte par les féministes aux Etats-Unis et en Europe dans les années 1980. Qui était ce singulier Michel Petitjean qu'elle a aimé? Quelle a été leur histoire, en compagnie d'André Breton, Pablo Picasso, Dora Maar et Marcel Duchamp ? Et pourquoi lui a-t-elle offert ce tableau, Le Coeur, énigmatique et si intime ? La force de cette relation, à l'image de Frida Kahlo, traverse tout le livre comme un mystérieux trait de lumière.

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Mer

Antimanuel de construction amateur. Bateaux pour partir, pour se balader ou juste pour rêver

Je me suis dit que puisque j'avais été capable de faire soixante-quinze violons et cinquante violoncelles je pouvais peut être faire un bateau. Voilà un manuel sous forme de reportages de construction. Des navigations racontées, toutes intérieures. Très souvent d'ailleurs littéralement puisqu'elles se déroulent pour l'essentiel à l'intérieur d'un hangar loué ou construit pour l'occasion. Les tempêtes sont sous un crâne, aux moments cruciaux de la construction. Et l'on assiste à cette curieuse gestation pendant laquelle architectes et constructeurs vont se retirer quelque peu du monde pour donner vie à un rêve. Rêve qui peut être un canot voile-aviron ou un catamaran de quinze mètres, peu importe. L'essentiel est que pour eux le faire l'emporte sur l'avoir. Enseignant et ensuite inspecteur dans le primaire, David Lefebvre s'installe en Bretagne en 1992. Personnage éclectique, il fait partie du peuple qui passe autant de temps à bricoler sur ses bateaux qu'à naviguer avec.

10/2020

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Photographie

Journal. 1991-1999

"Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation" annoncait d'une voix blanche, Guy Debord dans son film La société du spectacle, en 1973, l'année de ma naissance. Vingt ans plus tard, débutait ma pratique photographique, consciente. Je ne m'étais, depuis, jamais retourné sur ces premières images. Il fallait donc bien qu'un jour je trouve le temps d'ouvrir ces archives. J'y ai trouvé ceci, scanné durant les nuits blanches qui suivirent la naissance de ma fille, à l'automne 2017. Des films en noir et blanc, réalisés à vingt ans avec un vieux Pentax K1000 et un Nikon Fm2 d'occasion sur d'antiques Tri X 400 Asa, ou HPS5 Ilford parfois poussées à leur limite : images granuleuses constituant les éléments d'une "photobiographie" que j'avais soigneusement laissé de côté et dont je me rends compte aujourd'hui qu'elle était sans doute au coeur de ma démarche.

04/2019

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Littérature française (poches)

Le choix d'une vie

"Voici mon histoire. Elle aurait pu être si différente. Sans doute est-ce le réflexe facile d'une vie mature que de revisiter ses choix, d'oser les regarder pour ce qu'ils sont autant de pas dans toutes les directions. Pourtant je n'avais de cesse de marcher avec un but précis. A la minute de ma naissance, alors que je prenais ma première inspiration pour pousser ce cri puissant en quête d'air et de chaleur, mon destin était déjà tracé. Une chance m'était enlevée et le chronomètre lancé. Les lumières éblouissaient mes yeux s'ouvrant sur ce monde et il me restait si peu de temps pour réaliser mon rêve." L'épouse d'Archibald a disparu. Mary s'interroge sur son désir d'enfant. L'assurance du beau Jack est sur le point de vaciller. Et la très discrète Adélaïde aura bientôt plus d'un secret. Ils ont tous un point commun. Oseront-ils faire ce choix qui changera leur destin ?

02/2019