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Sociologie

La galaxie Internet

Après Internet, plus rien ne sera jamais comme avant. L'économie, la société, la politique, la culture elle-même s'en trouvent bouleversés de fond en comble, sans que nous prenions toujours bien conscience de la nature de ces transformations, nous privant ainsi de la possibilité de les orienter. Le principe de la production en réseaux affecte désormais l'ensemble du secteur de l'économie, et c'est Internet qui lui fournit son carburant : adaptabilité, interactivité, flexibilité. Et si le Nasdaq connaît et connaîtra encore bien des turbulences, il ne fait aucun doute que la transformation est profonde et durable. Marchés financiers, rapports de production, communication dans et hors de l'entreprise, rien n'échappe à la redéfinition, dont Castells rend compte avec précision sans esquiver les questions délicates : et si l'instabilité boursière actuelle annonçait la fin de la nouvelle économie ? et si tout cela se résumait à la formation puis à l'éclatement d'une bulle spéculative ? Après quoi l'auteur nous invite à regarder du côté de la société, afin d'évaluer la plausibilité d'une nouvelle sociabilité en ligne. Internet, de ce point de vue, travaille-t-il à la misère d'individus de plus en plus isolés ou favorise-t-il au contraire l'instauration de la cité idéale des internautes ? Cette évaluation, fondée sur un méticuleux brassage des données disponibles, conduit ensuite Castells à analyser les implications politiques d'Internet. D'abord en étudiant les formes nouvelles et concrètes d'organisation et de participation citoyennes, puis en examinant les menaces que le réseau fait peser sur la liberté et la vie privée des personnes. Economie, société, politique : l'inégalité et l'exclusion sociale hantent ces trois domaines, et c'est sur une analyse du contour et de la dynamique de la fracture numérique que se clôt le livre. Sa conclusion : la fracture n'est pas fatale, elle n'est ni induite ni corrigée par Internet, et il dépend de nous que la diffusion de l'instruction, des technologies de l'information, la mise en place d'autorités de régulation et d'institutions démocratiques corrigent les inégalités engendrées par un marché abandonné à lui-même. Oui, il dépend de nous.

01/2002

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Sciences politiques

Les limites du libéralisme latino-américain

La fin de la décennie est marquée par une crise économique qui nous permet de réaliser les dégâts du néolibéralisme, une forme d'organisation économique devenue hégémonique depuis la fin de la guerre froide. Elle prône la dérégulation, le repli de l'Etat et la flexibilité du marché du travail - voire le renversement de la politique - ce qui, dans les faits, a favorisé l'enrichissement vorace d'un nombre réduit d'acteurs économiques en même temps que cela provoquait insécurité et perte de droits pour la plupart des citoyens. Pourtant, malgré ces ravages, l'essentiel des règles économiques et morales qui régulent le système économique reste intact, débats et décisions politiques se focalisant souvent non sur les causes politico-morales de la crise mais plutôt sur ses effets à court terme. L'interrogation qui sous-tend cet ouvrage se situe non tant dans une critique du fonctionnement du capitalisme que dans celle de la doctrine qui définit ses fondements : le libéralisme. Partant du constat que le libéralisme s'est naturalisé dans les champs économique, politique et surtout dans l'esprit de la plupart des Occidentaux, Rodrigo Contreras Osorio appelle à la " dénaturalisation " du libéralisme en mettant en lumière son discours et ses limites idéologiques. L'ambition de l'auteur est d'alimenter la réflexion pour déconstruire la société de marché afin d'édifier une société des droits, composée de citoyens égaux et différents. L'auteur met en perspective le discours libéral dans une région qui. à maintes reprises, a essayé d'en appliquer les préceptes : l'Amérique latine. Il s'agit de comprendre pourquoi ces essais se sont traduits sinon par un échec, du moins par une instabilité permanente de son système politico-économique. Rodrigo Contreras Osorio applique ensuite ces clés de lecture à un cas particulier, le Chili. Laboratoire des grands projets de société qui ont vu le jour au cours du XXe siècle, ce pays montre tant les limites du libéralisme latino-américain que ses paradoxes comme discours organisateur de la société. Mené avec une grande maîtrise, cet essai, qui avance dans ses réflexions et démonstrations avec vigueur et clarté, en convaincra plus d'un.

01/2010

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Actualité politique France

Le nouveau modèle français

Confiance retrouvée dans la nation comme écluse de la mondialisation, retour du long terme au coeur de nos institutions, réindustrialisation verte, développement d'une économie du bien-être créatrice de valeur et de liens sociaux : un nouveau projet de société émerge, capable de rassembler une majorité d'entre nous. Ce livre en dresse le portrait. Le discours sur le déclin franc ? ais a pris des proportions quasi obsessionnelles au cours des dernières années. Certains chantres d'un passé mythifié en ont même fait leur fonds de commerce, au point de lui donner des allures de névrose nationale. Ils exploitent un manque : nous n'avons plus de modèle de société. Celui qui nous guidait, inventé à la Libération, a fait entrer la France dans la modernité. Mais depuis maintenant trente ans, il connaît une longue déliquescence : économie ralentie, panne de l'innovation et de la création culturelle et scientifique, société fracturée, démocratie dévitalisée... Ce qui nous a porté après-guerre est devenu obsolète dans le monde contemporain, mondialisé et ultra-connecté. Orpheline d'un nouveau modèle, la France peine à y trouver sa place. Si certains de nos voisins semblent s'être mieux adaptés, il est impossible d'importer le leur. C'est en puisant dans notre identité républicaine et en développant ce qui germe déjà au sein de notre société que se dessinera le modèle qui va nous projeter dans le XXIe siècle. Il est déjà là, mais à bas bruit. Confiance retrouvée dans la nation comme écluse de la mondialisation, retour du long terme au coeur de nos institutions, réindustrialisation verte, développement d'une économie du bien-être créatrice de valeur et de liens sociaux : un nouveau projet de société émerge, capable de rassembler une majorité d'entre nous. Ce livre en dresse le portrait. Slow Démocratie, le précédent livre de David Djaïz a été lauréat du prix de l'Académie des sciences morales et politiques et du prix étudiant du Livre Politique-LCP, finaliste du prix du Livre Politique, du prix du Mémorial - Grand Prix littéraire d'Ajaccio et du prix Pétrarque de l'essai France Culture-Le Monde.

09/2021

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Sciences politiques

Médecins sans frontières. La biographie

Voici la première " biographie " de Médecins sans frontières, la plus célèbre des ONG françaises, couronnée par le Prix Nobel de la paix en 1999. Trois ans durant, Anne Vallaeys s'est plongée dans les archives de cette association iconoclaste. Du Biafra à l'Afghanistan, du Cambodge au Rwanda, de l'Ethiopie à la Bosnie, l'auteur nous fait revivre les aventures de ces femmes et de ces hommes d'exception - infirmières, logisticiens et médecins volontaires -, à travers des centaines de récits, de reportages, de portraits et d'entretiens. Révoltés par l'inertie des institutions internationales dans les années soixante-dix, une poignée de médecins et de journalistes du magazine médical Tonus décident d'intervenir dans les drames de la guerre froide. Se moquant des considérations politiques, ils partent soigner les victimes des combats sans distinction. Leur implication ne se limite pas aux strictes actions médicales, bien au contraire, elle va de pair avec leur rôle de témoins engagés face aux atrocités auxquelles ils sont confrontés sur le terrain. C'est l'une des singularités des MSF : témoigner est un acte politique. Mais comment utiliser les médias sans verser dans l'étalage égotiste et le politiquement correct ? L'opinion publique les suivra : MSF réunit aujourd'hui un million de donateurs privés. Contre les risques de bureaucratisation, MSF privilégie l'action et ne craint pas de se remettre en question. Souvent le débat interne fait rage. Comme leurs leaders successifs, Bernard Kouchner, Francis Charhon, Xavier Emmanuelli, Claude Malhuret, Rony Brauman, Philippe Biberson et l'actuel président, Jean-Hervé Bradol, les générations MSF ne se sont jamais rendues aux arguments et au cynisme de la politique internationale. Anne Vallaeys expose ce qu'est la médecine d'urgence, dévoilant les trésors d'inventivité que les praticiens sanitaires de l'extrême développent dans des situations que l'université ne leur a guère permis d'appréhender. Dans des contextes toujours critiques, contre le mépris des pouvoirs et des intérêts en place, il n'est pas rare que le doute assaille ces acteurs anonymes. Ce document est aussi un vibrant hommage rendu à ceux qui, jour après jour, le plus souvent dans l'horreur, construisent MSF, la grande histoire humaine du siècle.

10/2004

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Critique littéraire

Pierre Corneille, le héros et le roi. Stratégies d'héroïsation dans le théâtre cornélien

Ce livre veut montrer comment, en reconsidérant le théâtre de la violence tyrannique issu du XVIe siècle et le théâtre amoureux de la douceur pastorale, Corneille donne naissance à la figure du Héros qui fait l'originalité de son théâtre. Dans le cadre d'une dramaturgie dynamique à tendance épique, qui ouvre volontiers ses dénouements sur l'avenir historique, Corneille invente, pour la comédie puis pour la tragédie, un théâtre "politique", porteur d'un modèle de société qui lui sert de canevas et qui, sans âtre polémique ni "engagé" au sens moderne issu des lumières, agit de façon performative sur son public. D'où sa réputation (que soutient, tout en faisant masque, son magnifique génie rhétorique). Chez lui, la machine de l'Etat bien conçu ajuste l'un à l'autre un Héros coupable mais conquérant et un Prince libéré de ses passions, qui sait le mettre à son service par la promesse de son amnistie et d'un amour récompensé. Tel est, pour l'auteur du livre, le principe politique de la dramaturgie cornélienne, qui donne sens aux catastrophes tragiques de Médée répudiée ou de Suréna assassiné, comme aux dénouements heureux du Cid, d'Horace, de Cinna ou d'Agésilas. De la Querelle du Cid sur l'immoralité de son dénouement à la petite polémique sur le "sens" de Surina, dans les années 1990, la reconnaissance de sa pertinence structurelle ne semble cependant pas s'imposer aux "doctes". Est-ce parce qu'il ne relève pas du pur formalisme technique mais d'un imaginaire, sur lequel l'auteur normand ne s'explique guère ? Quoi qu'il en soit, l'univers cornélien exhibe dés les comédies ce lien héroïque négocié entre passions amoureuses et réalisme social, tandis que la suite des tragédies de la gémellité (Rodogune, Héraclius, Nicomède, Pertharite, etc.) propose, sur les bases du dédoublement des caractères politiques entre le Héros et le Roi, une version originale du théâtre de l'identité, différente de celle d'un Rotrou ou d'un Thomas Corneille. La carrière louis-quatorzienne du dramaturge reste également, en dépit d'un nouvel air du temps, profondément fidèle à cette problématique.

10/2010

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Sociologie

Pour l'intersectionnalité

Non le concept d'intersectionnalité ne représente pas un danger pour la société ou l'université, ni ne fait disparaître la classe au profit de la race ou du genre. Bien au contraire, cet outil d'analyse est porteur d'une exigence, tant conceptuelle que politique. Une synthèse nécessaire, riche et argumentée, pour comprendre de quoi on parle Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. A travers elles, ce sont certains travaux critiques qui sont particulièrement visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l'intersectionnalité. A partir d'un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu'est réellement la notion d'intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s'attachent d'abord à rappeler l'histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d'imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir - en particulier la classe, la race et le genre. Il s'agit ensuite de s'interroger sur les résistances, les " peurs ", les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l'intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n'est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes vécues par les individues, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ? Pour l'intersectionnalité : " Qui nos institutions académiques accueillent-elles et quels savoirs valorisent-elles et font-elles éclore sont donc deux questions indissociables. Et ce n'est qu'en tentant d'y répondre et en donnant toute sa place à des travaux potentiellement porteurs de transformation sociale pour les groupes marginalisés que l'enseignement supérieur et la recherche pourront continuer de jouer un rôle politique et social en France, car elles produiront une recherche scientifique qui renouvelle notre compréhension du monde social et le donne à voir dans sa complexité. " Eléonore Lépinard et Sarah Mazouz.

05/2021

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Histoire internationale

Les Babitchoua. Parenté, chefferie et résistance aux Allemands dans le sud-est bamiléké

Les liens entre parenté et pouvoir sont au coeur de l'anthropologie politique, et leur importance est ici décrite chez les Babitchoua du sud-est bamiléké, chefferie fondée au XIXe siècle par un groupe d'artisans du fer partis de Pitoa, près de Garoua dans le nord du Cameroun, pour fuir l'islamisation forcée du djihadiste Ousmane Dan Fodio (1804-1809). A deux unités près, la vingtaine des lignages ou "grandes familles" proviennent d'une filière unilinéraire (descent group) fondée par Moukoua, qui sédentarisa son groupe à Tchapla au sud-est de Baloua et de Bandounga, sur des terres achetées aux Loba du nord Makombé (vers Yabassi). Les institutions politiques sont donc contrôlées par un même macrolignage : le livre parle d'un cas (polémique) d'"anarchie semi-ordonnée" en milieu bamiléké qui, de fait, impose l'exogamie et la précarité du centre politique. Monogame, Moukoua et son épouse Mbon ont eu deux garçons, qui forment le système de base de la parenté dans cette société patrilinaire : Sâmou Mbon (fondateur de la lignée Sâkeke, ou Sâ) et Dimou Mbon (fondateur de la lignée Bodime, ou Bo). Les descendants ont pris le pouvoir très au sérieux : après Moukoua, des lignages dissidents et des outsiders n'ont eu de cesse de se multiplier. Crises de succession et compétitions d'ascension hégémonique sont devenues la norme : la pénétration coloniale allemande massacra des Babitchoua à Nouboum Tchapla en 1912 ou 1913 en en tirant profit. L'arrivée des Français (1923), la guerre civile (1955-1965), le décret hiérarchisant les chefferies (1977) et les tentatives hégémoniques incessantes des Bandounga, que les Babitchoua placent à l'origine de bien de leurs malheurs et des pires, ont exacerbé ces disputes, entraînant de grandes vagues migratoires. Depuis 1983, le retour et le rassemblement Sâ-Bo sont devenus des enjeux centraux dont la diaspora urbaine s'est emparé : des "courtiers en développement" en tous genres apparaissent avec l'Etat et des "projets structurants" (écoles, électrification, construction de maisons de campagne, exploitation du domaine, etc.), au moment où des confréries planchent sur des réformes inédites (refondation du code matrimonial pour marier Sâ et Bo, pouvoir unitaire, etc.). Babitchoua est en marche !

06/2016

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Littérature française

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l'Espagne : 1923-1930

Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d'historiens qui publient sur l'Histoire de l'Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l'Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Non seulement Miguel Primo de Rivera rétablit l'ordre public, mais il réussit enfin la pacification du protectorat espagnol au Maroc, alors qu'il n'était pas partisan de conserver cette possession. Il impulsa d'importants travaux publics, de nombreuses réformes économiques, et tenta un changement institutionnel qui ne put néanmoins parvenir à son terme. Trop souvent négligé, voire brocardé, ce Régime ne fut ni un pronunciamiento de plus, ni un fascisme, ce que le livre démontre. Miguel Primo de Rivera accordera également la nationalité espagnole aux juifs sépharades, l'auteur revient sur cette séquence historique qui permettra durant la seconde guerre mondiale, le sauvetage de plusieurs milliers de juifs. En matière sociale, et grâce à des hommes compétents, le Régime mit en place un corporatisme particulier qui se comprenait dans le cadre d'un catholicisme social, pour entreprendre la synthèse entre le capitalisme et le socialisme, et tenter d'éradiquer la pauvreté. D'ailleurs, le PSOE et son syndicat l'UGT collaborèrent à ces institutions corporatistes qui multiplièrent les avancées sociales en faveur des classes laborieuses. Ce livre fait partie de la trilogie de l'auteur sur l'histoire contemporaine de l'Espagne, après les trahisons des gauches espagnoles soit l'histoire de la Seconde République, et les violences anarchistes et des milices révolutionnaires dans l'Espagne ensanglantée. Il n'hésite pas, à pourfendre les vérités imposées par la doxa des gauches et l'université française sur l'Espagne de ces années-là et revient aussi sur la révolution armée des Asturies, la pitoyable gouvernance de Manuel Azana, la mainmise de Staline sur l'Espagne du Front populaire et les nombreuses contre-vérités que l'on peut malheureusement lire ou entendre à foison.

03/2023

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Histoire de France

L'oeil du pouvoir. Tome 3, Face au terrorisme moyen-oriental, 1981-1986

" Ce troisième et dernier volume de L'OEil du pouvoir, consacré à la période 1981-1986 du premier septennat de François Mitterrand, décrit les assauts répétés - et d'une ampleur exceptionnelle - des terrorismes de la scène moyen-orientale, ainsi que la politique suivie par le gouvernement français et les moyens qu'il utilisa pour y faire face. Jamais jusqu'alors la France n'avait été si violemment attaquée sur son territoire ou à l'étranger, principalement au Liban, pour l'action qu'elle menait afin de contribuer au retour à la paix civile de cette nation, déchirée par déjà six années de guerre fratricide ; pour participer à la difficile réconciliation entre Palestiniens et Israéliens ; enfin, pour avoir fait le choix stratégique du maintien de l'équilibre ancestral entre les mondes arabe et persan en fournissant des armes performantes à l'Irak. Le Liban, où les organisations et les moyens de la terreur florissaient, devint l'exutoire de ces trois conflits majeurs, dans le dédale des rivalités entre factions appuyées par la logistique des Etats qui trouvaient là l'occasion de prolonger leurs ambitions politiques et diplomatiques par l'usage de la violence. Face à ces terrorismes qui frappèrent si durement la France et les Français, civils et militaires - au total près de deux cents morts, des milliers de blessés, une vingtaine de compatriotes prisonniers pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, dans les geôles du Hezbollah libanais, dont l'un, Michel Seurat, ne devait pas revenir -, les gouvernements successifs de François Mitterrand ont été longtemps démunis, parfois impuissants. Quant à la volonté du Président de lutter durement contre le terrorisme, il l'avait lui même définie dans une formule lapidaire résumant sa position face au problème des otages français détenus au Liban : " Tout faire, sauf céder. " Mais l'appareil de lutte contre le terrorisme, inexistant à l'origine, fut long à se mettre en place et jamais performant à l'étranger. La nécessaire unité des acteurs politiques de la scène française fit trop souvent défaut, ceux-ci étant plus enclins à dénoncer leurs déficiences respectives qu'à faire bloc contre des adversaires habiles à exploiter leurs divisions, quand ils ne les suscitaient pas. Pire fut l'absence de communauté de vue et de solidarité dans l'action de la part des pays victimes des mêmes attaques terroristes. Pour illustrer ces constats, cet ouvrage abonde d'exemples, dont certains d'une douloureuse intensité dramatique. Avec le recul du temps, les enseignements à tirer de ces faits sont lumineux. Reste à espérer que si, par malheur, il était nécessaire de s'y référer dans l'avenir, ils seraient entendus. Au-delà du témoignage apporté sur la conduite quotidienne de la lutte antiterroriste, sur le rôle joué dans cette lutte par François Mitterrand et les responsables politiques, et au-delà de l'analyse des causes profondes de la plus violente campagne terroriste endurée par la France dans les années quatre-vingts, telle est l'ambition de cet ouvrage. " Gilles Ménage.

02/2001

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Histoire internationale

Mon Histoire

" Je ne suis pas née First Lady ni sénateur. Je ne suis pas née démocrate. Je ne suis pas née juriste, ni féministe ni avocate des droits civiques. Je ne suis née ni épouse ni mère. J'ai eu la chance de naître dans l'Amérique du milieu du XXe siècle - un lieu et une époque qui m'ont offert des choix inconcevables pour un grand nombre de femmes dans le monde d'aujourd'hui. J'ai grandi portée par une vague de bouleversements sociaux et j'ai participé aux luttes politiques de ceux qui voulaient redéfinir ce qu'étaient l'Amérique et son rôle dans le monde. Ma mère et mes grands-mères n'auraient jamais pu mener la même vie que moi ; mon père et mes grands-pères n'auraient pu l'imaginer. Mais ils m'ont inculqué les promesses de l'Amérique, et ce sont elles qui m'ont permis de mener cette existence et de faire ces choix. C'est dans ce monde et dans cette famille que je suis née, le 26 octobre 1947. Nous habitions le Midwest, nous faisions partie de la classe moyenne et nous étions, à tous égards, le produit de l'époque et du lieu où nous vivions. Ma mère, Dorothy Howell Rodham, consacrait ses journées à tenir son ménage et à s'occuper de ses trois enfants, mes deux petits frères et moi. Mon père, Hugh E. Rodham, était à la tête d'une petite entreprise. Consciente des contraintes de leur existence, je n'en ai apprécié que davantage toutes les chances qui m'ont été offertes. Les huit années que j'ai passées à la Maison-Blanche ont mis à l'épreuve ma foi et mes convictions politiques, mon couple, ainsi que la Constitution et le régime gouvernemental de notre pays. J'ai servi de paratonnerre à des conflits politiques et idéologiques portant sur l'avenir de l'Amérique et j'ai cristallisé des sentiments, positifs ou négatifs, sur les choix et le rôle des femmes. Ce livre raconte bien sûr comment j'ai vécu ces huit ans en tant que First Lady et en tant qu'épouse du Président, il expose les raisons pour lesquelles j'ai pris la décision d'être candidate au Sénat américain dans l'Etat de New York et de faire entendre ma propre voix politique. Certains se demanderont peut-être comment je peux évoquer avec exactitude des événements, des gens et des lieux avec si peu de recul historique. J'ai fait de mon mieux pour transcrire fidèlement mes observations, mes réflexions et mes sentiments d'alors. Il ne s'agit pas d'une histoire exhaustive, mais d'un récit personnel qui voudrait faire découvrir de l'intérieur une période extraordinaire de ma vie et de celle de l'Amérique. " Hillary Rodham Clinton a été élue au Sénat américain de l'État de New York en l'an 2000. Elle vit à Chappaqua, dans l'Etat de New York.

06/2003

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Sociologie politique

La revanche des contextes. Des mésaventures de l'ingénierie sociale, en Afrique et au-delà

Pourquoi les projets de développement, les interventions des ONG ou les politiques publiques nationales sont-ils tous soumis à d'importants écarts entre ce qui était prévu et ce qui se passe effectivement ? Cet ouvrage apporte une réponse documentée à ce " problème des écarts ". Les politiques publiques standardisées, telles les politiques de développement omniprésentes en Afrique, méconnaissent les contextes dans lesquels elles sont mises en oeuvre. Dans cette confrontation, les acteurs locaux jouent un rôle majeur. Les multiples stratégies de contournement des directives et protocoles officiels suivent des " normes pratiques " implicites ignorées des experts internationaux, mais que l'observation du terrain peut mettre en évidence. C'est un phénomène qui va au-delà du développement : tout se passe comme si l'Afrique révélait de façon paroxystique une revanche des contextes dont on peut trouver des exemples dans le monde entier. Pour analyser ces processus, un dialogue est noué entre d'une part des données de terrain particulièrement riches, et d'autre part une vaste littérature en sciences sociales revisitée afin de mieux rendre compte des réalités observées. Le diagnostic est structuré autour de quelques concepts clés : modèles voyageurs, normes pratiques, modes de gouvernance et logiques sociales. Tout entier consacré à une démarche analytique rigoureuse, sans complaisance et sans polémique, il se termine néanmoins par une prise de risque face à la redoutable question " que faire ? ", en suggérant de mettre les normes pratiques au centre de toute intervention et de valoriser les " experts contextuels " aujourd'hui invisibles. Ce livre constitue une contribution majeure à l'analyse des effets inattendus des politiques publiques.

04/2021

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Famille

Les familles monoparentales. Conditions de vie, vécu et action publique ; Un état des savoirs

" Parent isolé, mère célibataire, mère seule avec enfant(s), mère et père solo... Plusieurs appellations coexistent, dans les champs académique et médiatique, pour désigner les situations de monoparentalité. Que sait-on des " familles monoparentales"? L'ouvrage offre un panorama inédit des connaissances scientifiques existantes, rassemblant des savoirs jusque-là épars, tant sur leurs conditions de vie que sur leur prise en compte par les politiques et l'action publiques. Il brosse un portrait de la monoparentalité qui combine données statistiques et qualitatives selon une multiplicité d'angles thématiques, permettant de saisir à la fois ce qui les rassemble et les lignes de clivage de cette catégorie très hétérogène. L'ouvrage discute également la construction et les effets de l'action et des politiques publiques en direction de ces familles. Adoptant une perspective juridique, historique et comparatiste, le rapport pointe ainsi les effets ambigus des politiques familiales françaises ciblées sur la pauvreté monétaire, qui ne s'attaquent pas frontalement aux inégalités de genre et aux causes de la précarité de certains parents, majoritairement des femmes. L'ensemble permet de comprendre comment la catégorie "familles monoparentales" s'est construite, à l'intersection d'enjeux scientifiques, administratifs et politiques. Il donne à saisir les controverses qui sont liées à l'utilisation de cette terminologie, en lien avec deux séries de tensions persistantes : d'une part celles qui ont trait à la norme de bilatéralité et, d'autre part, celles qui concernent l'activité professionnelle et l'emploi. En transversal se dessinent de riches perspectives, tant pour la recherche que pour l'action publique.

09/2023

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Histoire de France

Le Moyen Age et ses institutions

Dans cette magistrale étude sur le Moyen-Age, parue en 1876 et jamais rééditée, Oscar Havard passe en revue les institutions religieuses, judiciaires, sociales, artistiques et politiques.

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Littérature française

De minuit à minuit

La lettre d'une mère à sa fille pour conjurer l'effacement. Le premier roman d'une poétesse engagée dans les questions politiques, sociologiques et artistiques contemporaines.

02/2023

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Droit

Finances publiques. Le budget de l'État

Une présentation synthétique du budget de l'Etat destinée aux étudiants de premier cycle en droit, en sciences économiques et aux étudiants des instituts d'études politiques.

09/1997

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Littérature française

Son Excellence Eugène Rougon. Œuvres complètes. Les Rougon-Macquart, VI

Son Excellence Eugène Rougon est avec Lucien Leuwen, le plus grand roman politique du XIXe siècle. Zola y étudie le politique dans son essence la plus pure, celle du despotisme, tout en entreprenant le récit des "affaires dites sérieuses" sous l'Empire et en éclairant ses dessous et sa vacuité.

10/2019

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Humour

La Geste du roy Manu Ier de Fronsse

Et si on transposait la politique française au Moyen Age ? Avec Manu 1er, des sieurs et des gueux, des héros et des bestiaux, de la politique au vitriol. Voyez Manu repousser les manants aux colorés gilets, retrouvez les cavaliers de l'apocalypse, Gérard Collomb le triste, et la maréchaussée mal aimée.

08/2019

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Sciences historiques

Poil et pouvoir. D'Auguste à Charlemagne

QUAND L'HISTOIRE POLITIQUE SE JOUE A UN CHEVEU... Essai de trichologie (du nom de la science du poil) politique, cet ouvrage e ? tudie la pilosite ? des puissants, de l'Antiquite ? au Moyen A^ge, mais non sans e ? tablir des paralle`les fascinants avec nos dirigeants... dont Emmanuel Macron.

06/2019

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Urbanisme

L'élu, le citoyen et le praticien. L'expérience du projet urbain participatif dans les petites villes

A la croisée de la science politique et de l'urbanisme, ce livre aborde un sujet particulièrement d'actualité en France : le positionnement de l'élu local vis-à-vis de la participation citoyenne, dans un contexte de renforcement des prérogatives des intercommunalités et de crise de légitimité du politique.

03/2023

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Histoire des idées politiques

La République des Princes

Ouvrage à caractère philosophique et politique, La République des princes nous livre une analyse des défaillances du système politique français. En outre, il propose, en s'appuyant sur l'étude de la pensée de Machiavel, trop souvent caricaturée, de nouvelles bases permettant d'imaginer l'édification d'un régime plus démocratique.

02/2022

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 2, Quarante millions de Pétainistes

Cet ouvrage, quarante millions de pétainiste, est le deuxième livre d'une série de onze ouvrages d'Henri Amouroux, dédiés à La Grande Histoire des Français sous l'Occupation. Les événements relatés dans ce livre couvrent une période allant de juillet 1940 à juillet 1941. L'Etat français se met en place. A la ferveur quasi religieuse suscitée par le Maréchal au moment de l'Armistice succédera rapidement, une période de doute puis de désillusions alors que se met en place la politique de collaboration avec l'ennemi. Comment l'image du vainqueur de Verdun a-t-elle pu se dégrader aussi rapidement ? Aussi étonnant que cela puisse paraître aujourd'hui, Philippe Pétain passait pourtant pour un "maréchal de gauche" de par son passé de fantassin pauvre issu d'une famille modeste. Il n'incarnait pas, selon l'expression consacrée, "l'alliance du sabre et du goupillon". L'un des plus beaux éloges qui lui sera consacré, fut rédigé par Léon Blum, à l'occasion de son élection à l'Académie française : "Si je disais qu'entre tous les chefs de la guerre le maréchal Pétain est celui dont la modestie, la gravité, le scrupule réfléchi et sensible imposent le respect, si je rappelais le rôle qu'il tint et que seul il pouvait tenir entre l'échec des offensives françaises d'avril 1917 et les grandes offensives allemandes du printemps 1918, je ne pourrais que le gêner par mon compliment, je n'aurai pas ce mauvais goût." Durant la Grande Guerre, il symbolisa l'homme providentiel. En mai-juin 1940, il incarnait le sauveur de la France. Au crépuscule de sa vie, il allait donner l'image d'un vieillard indigne atteint de déchéance physique et mentale ayant entraîné la patrie des droits de l'homme dans les pires compromissions. Après un parcours sans faute, Vichy a certainement été pour Pétain, le combat de trop. Les choses n'étant pas simples, on sait que suite à la débâcle de 1940, la quasi-totalité des Français et du monde politique le considérait alors comme l'ultime recours face à une situation aussi inattendue que désespérée. On ne peut leur en faire le reproche car rien ne laissait présager la suite des événements. Grâce à son talent de journaliste et d'historien, Henri Amouroux, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sait mieux que quiconque nous faire partager l'intensité dramatique de cette période où l'héroïsme le plus pur côtoya la veulerie la plus sordide. Dans ses analyses minutieuses, le facteur humain reste toujours omniprésent et facilite la compréhension de cette terrible période d'où émergera la France moderne, mais aussi l'Europe en tant qu'entité économique et politique en devenir.

12/2019

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Sciences politiques

La Belgique et la France. Amitiés et rivalités

Mus par leurs intérêts économiques, mais aussi par des considérations visant à accroître la sécurité de leurs possessions territoriales, les rois de France pratiquèrent avec persévérance, à travers les siècles, une politique annexionniste des territoires belges. Elle se heurta à la résistance des populations de la Flandre, et provoqua l'opposition des puissances, surtout de la Grande-Bretagne, laquelle n'admettait guère que le port d'Anvers puisse tomber un jour sous l'obédience des autorités de Paris. Consécutivement à la Révolution française qui souleva l'enthousiasme des Liégeois, la Belgique fut annexée pendant une vingtaine d'années à la République française, mais lors de son accession à l'indépendance, Louis-Philippe refusa la couronne royale que les Belges auraient voulu offrir à son fils, le duc de Nemours : le gouvernement de Londres y était opposé. La francisation du pays fut néanmoins activement poursuivie : toute l'administration de l'Etat fut française, alors qu'en Flandre même, la langue et la culture françaises restèrent prédominantes. On soulignait volontiers, à Paris et à Bruxelles, qu'il n'existait pas au monde deux pays qui fussent plus rapprochés que la Belgique et la France par la géographie, par l'activité, par la parenté et par l'amitié. Elles ont pratiqué une politique commune en matière de décolonisation et d'intégration européenne, mais les Belges ont regretté que l'opposition française au transfert de souveraineté ait entraîné un certain retard dans la construction de l'Europe. Entre-temps, la prédominance française engendra la prise de conscience de l'identité néerlandophone qui fut à l'origine d'un vaste mouvement de flamandisation. Alors que l'économie wallonne perdait ses charbonnages et sa sidérurgie, l'économie des Flandres s'engagea dans une vaste expansion, et peu à peu les Flamands réclamèrent la réforme des structures fédérales adoptées en 1970 et l'accroissement substantiel des attributions communautaires au détriment de l'Etat fédéral. Ira-t-on vers un confédéralisme ? L'impact politique du nord du pays s'est considérablement accru : depuis 1979, tous les Premiers ministres de l'Etat belge sont des Flamands. Certains nationalistes flamands prônent carrément la dissolution de l'Etat belge et l'indépendance de la Flandre ; à quoi les extrémistes wallons - très minoritaires - opposent l'idée d'un rattachement de la Wallonie à la France. Capitale de l'Europe, Bruxelles, francophone, freine cet extrémisme et plaide pour le maintien de l'Etat belge. Les autorités françaises ont plus d'une fois assuré qu'elles n'avaient pas la moindre intention d'intervenir dans les affaires politiques internes belges, mais on a noté ces dernières années une très forte pénétration des intérêts économiques français en Belgique.

08/2010

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Sciences politiques

Les raisons cachées du désordre mondial. Analyses de géopolitique économique, juridique et monétaire

Comment l'idée de démocratie a-t-elle cédé le pas au chaos universel, fait de guerres économiques, de terrorisme, d'interventions militaires "préventives", de "révolutions colorées" etc. ? Derrière les apparences, qui sont les réels protagonistes de la géopolitique mondiale ? Les Gilets jaunes sont-ils une résurgence du rêve démocratique ne en Occident ? Catalyse juridique, institutionnelle, économique et monétaire faite dans le présent ouvrage, qui considère les évolutions historiques nationales et internationales, permet de saisir la réalité cachée du pouvoir actuel. Derrière le pouvoir politique apparent se profile, dans un jeu d'ombres et de lumières, le véritable pouvoir mondial. Les Etats sont majoritairement devenus des coquilles vides, dénués de toute légitimité politique, d'autonomie et de souveraineté. Depuis l'époque des grandes découvertes et de la fusion, par Oliver Cromwell, des puissances militaire et financière, le "fait politique" a progressivement, partout dans le monde, cédé la place au "fait économique". Les actuelles "démocraties" ne représentent pas les intérêts des populations mais les intérêts de ceux qui financent les campagnes électorales et les "partis". Ces donneurs d'ordre se cachent derrière les pantins politiques et l'anonymat des capitaux pour échapper à toute responsabilité. Les grands détenteurs de capitaux opèrent à partir de leur quartier général de la City et répartissent leurs forces dans les paradis fiscaux qui ont fleuri aux quatre coins du monde. Les allégeances actuelles fonctionnent sur le modèle de l'hommage-lige féodal, à la réserve près que ces liens de subordination sont occultes. Dans les coulisses, le véritable modèle de nos démocraties modernes est le fonctionnement des mafias. Les "banquiers-commerçants" ont construit leur puissance, au fil des siècles, par le contrôle des monnaies et des "lois". D'origine anglo-saxonne, ce système a, sous couvert de "liberté", remplacé le modèle de droit continental traditionnel. Les banquiers ont élaboré un archétype mondial de société sans ordre moral via le droit des affaires. Ce "modèle affairiste" a phagocyté toutes les branches du droit — y compris les normes comptables —, les "sciences économiques", les systèmes monétaires, financiers et institutionnels, nationaux et internationaux. Ce vaste mouvement de prédation, commencé au XVIIIe siècle, a subi plusieurs accélérations sensibles pour finalement s'imposer dans le courant du XXe siècle. Peu à peu, le modèle impérial anglo-saxon génère, partout dans le monde, un glissement vers l'esclavagisme légal. Il ne reste plus aux banquiers-commerçants qu'à parfaire leur oeuvre en instituant officiellement un gouvernement mondial, que leurs partisans appellent d'ores et déjà "nouvel ordre mondial". Toutefois, il existe des échappatoires au sombre destin promis par les banquiers. Outre ses analyses, le présent ouvrage propose des solutions juridiques, institutionnelles et monétaires permettant de sortir de la nasse civilisationnelle dans laquelle nous nous sommes collectivement enferrés.

03/2019

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Renaissance

La reine Margot

L'amitié, voyez-vous, c'est une étoile tandis que l'amour... l'amour... eh bien, je la tiens, la comparaison... l'amour n'est qu'une bougie. Alexandre Dumas, La Reine Margot Publié en 1845, La Reine Margot, paru initialement dans le quotidien La Presse en roman-feuilleton (entre le 25 décembre 1844 et le 5 avril 1845). C'est le premier volet d'une trilogie autour des guerres de religion, dite "trilogie des Valois" , qu'il forme avec les deux romans qui lui font suite : La Dame de Monsoreau (1846) et Les Quarante-cinq (1847-1848). La vie à la Cour et à Paris, entre 1572 à 1574, des "Noces vermeilles" de la Reine Margot et du jeune roi protestant de Navarre, futur Henri IV, prélude au massacre de la Saint-Barthélemy (24 aout 1572), jusqu'à la mort du roi Charles IX (30 mai 1574) les deux années qui s'écoulent comptent parmi les plus cruelles de l'histoire de France. Août 1572. Paris est en ébullition. Le jeune roi protestant de Navarre, futur Henri IV, s'apprête à épouser Marguerite de Valois, dite Margot. Catholique, fille de France, la fille de Catherine de Médicis et la soeur de l'instable roi Charles IX et des ambitieux princes Henri de Guise et François, duc d'Anjou qui n'hésiteront pas à fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. La France de la Renaissance à l'ère des guerres de Religion est devenue le champ clos des grands seigneurs et des prétendants au trône. Les époux ne s'aiment pas. Le mariage est politique. La peur, l'hostilité et la violence se ressentent jusque dans Notre-Dame, où le mariage est célébré. Margot princesse arrogante et volage, bien qu'alliée politique de son mari, est follement amoureuse du jeune comte de la Môle, mais celui-ci préfère la condamnation à mort plutôt que de la compromettre. Derrière l'atmosphère raffinée et luxurieuse, cultivée et cruelle, cynique et superstitieuse de la Renaissance, un labyrinthe d'alliances et de trahisons, d'intrigues politiques et familiales menant au massacre de la Saint-Barthélemy, prennent place autour de la reine Catherine de Médicis, qui ourdit un complot le jour même des noces de sa fille et s'emploie à lutter avec une bestiale fureur de mère et une satanique ambition de reine, contre l'inéluctable destin de voir un jour, monter sur le trône de France, un Bourbon. Le vieux Louvre avec ses fêtes brillantes, ses passages secrets, son peuple de soldats et de jolies femmes, est le théâtre où se déploient en mille péripéties les jeux de l'amour, de la politique, de la haine.

03/2024

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Gestion

Coopérer avec les Australiens et Néo-Zélandais

L'Australie, pays des kangourous et de Crocodile Dundee. La Nouvelle-Zélande, cadre du Seigneur des anneaux et patrie du rugby... Une fois débarrassés des clichés inévitables qui entourent ces deux pays, il est temps de s'apercevoir "que le nombre de jeunes Français qui sollicitent un visa "Vacances-Travail" a explosé ces cinq dernières années, et que l'attractivité de Melbourne et Sydney s'est renforcée par leur consécration comme deux des villes les plus agréables au monde" (extrait de l'avant-propos de Nadine Normand-Marconnet). Il était donc grand temps que la collection "Travailler efficacement" consacre un volume à ces deux pays si lointains, si séduisants. Comme d'habitude dans cette collection, le livre est à la fois basé sur des retours d'expérience et organisé autour d'une structure interculturelle qui a fait ses preuves (histoire, géographie, sociologie, politique, économie). Il s'adresse à un public de professionnels mais aussi aux jeunes, aux étudiants, demandeurs d'emploi, etc. Cet ouvrage traite l'ensemble de la région et s'efforce d'en dégager à la fois les particularismes et les points communs, en s'appuyant sur des données historiques, géographiques, politiques et économiques. Il propose des explications sur l'influence de la culture sur les pratiques de travail, les modes de communication et de négociation professionnelle et ambitionne de nous familiariser avec des contrées éloignées mais ô combien fascinantes et prometteuses.

10/2019

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Sports

Des réseaux et des hommes. Participation et contribution de la Suisse à l'internationalisation du sport (1912-1972)

Gianni Infantino, président de la FIFA, ou son prédécesseur, Joseph Blatter, sont des figures incontournables du sport international. Comme d'autres avant eux, ils incarnent l'action importante des dirigeants sportifs suisses dans l'internationalisation des sports. Cet ouvrage propose d'analyser la genèse et les développements de ce processus en mettant l'accent sur les actions, individuelles et collectives, de plusieurs dirigeants qui occupent de hautes fonctions dans les fédérations sportives internationales entre la première décennie du siècle dernier et les années 1970. Cette période est en effet charnière car elle correspond à l'affirmation d'un internationalisme sportif : marqués par de nombreuses tensions politiques et confrontés à la médiatisation et à la démocratisation croissante des sports, les dirigeants sportifs internationaux cherchent à créer une communauté originale, dont les échanges transcendent parfois le contexte géopolitique. Beaucoup de ces figures sont de nationalité suisse. Plus largement, le pays se profile comme une terre d'accueil particulièrement favorable à l'organisation de nombreuses compétitions internationales et à l'établissement des organisations sportives internationales, ainsi qu'un espace dans lequel se forgent de nombreuses pratiques sportives. Il s'agit dès lors, en convoquant des sources diverses et inexploitées, de s'interroger sur cette situation originale, car elle est avant tout promue par des acteurs privés dont les objectifs recoupent plus ou moins les actions diplomatiques étatiques de la Confédération helvétique, mais sans toutefois que l'Etat ne développe une politique en la matière.

08/2019

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Sciences politiques

La professionnalisation de l'armée au Gabon

L'armée gabonaise a une histoire qui se confond à l'évidence à celle de l'indépendance acquise par l'Etat-nation en 1960. Prestigieuse institution au service de la défense de la souveraineté nationale, cette dernière fut détournée de ses missions au détriment du parti unique (1968 à 1990). Ainsi transformée en une armée prétorienne chargée de surveiller et de punir, son rendez-vous avec la société fut manqué. Jusqu'en 1990, l'armée gabonaise reflétait tous les paradoxes et maux dont souffrait l'Etat. En 1990, à la suite de l'avènement de la démocratie et de la refondation de l'Etat, se posera avec acuité le projet d'une armée patriotique. En quête de nouvelles politiques de réformes, Ali Bongo, alors ministre de la Défense Nationale, annonça officiellement devant l'Assemblée Nationale le projet d'une "Armée en OR, Opérationnelle et Républicaine", projet qui fait suite à l'article 33 de la loi n° 004/98 du 20 février 1998 portant organisation de la Défense Nationale. Il entendait ainsi professionnaliser "une armée de voyous". Ce livre n'entend pas seulement rendre compte d'une institution et de sa transformation dans son ensemble, ni de son image dans la société et la nation, mais il se propose d'analyser son processus de changement par l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de l'armée gabonaise, ses nouveaux rapports à la politique, la société, la nation.

07/2019

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Beaux arts

Les archipels du passé. Le patrimoine et son histoire

Musées, monuments historiques, Inventaire général, bibliothèques, archives, ethnologie, espaces protégés, naturels ou construits et même création contemporaine et urbanisme, autant de domaines que l'on appelle aujourd'hui " patrimoine ". Au même titre que l'économie ou l'entraide sociales, le terme est entré dans la sphère du politique, mais c'est l'histoire de la notion qu'il désigne que ce livre s'est fixé de tracer. Cette démarche oblige à revenir sur un certain nombre d'idées reçues. Ainsi, on répète que l'histoire du patrimoine est courte, qu'elle serait à peine antérieure à 1789. Il n'en est rien : si elle étatise le patrimoine après en avoir déplacé la responsabilité, la Révolution française n'en forge pas le concept, pas plus qu'elle n'invente les politiques de conservation. Jean-Michel Leniaud parcourt les siècles antérieurs à la recherche des premières manifestations qu'on pourrait qualifier de " patrimoniales " - depuis le culte des morts jusqu'à l'affirmation dynastique -, et observe leur incorporation progressive à l'intérêt public. Il montre ensuite combien le XIXe siècle a méthodiquement instrumentalisé le passé et le patrimoine au service de la nation et de son exaltation et, en France, de l'Etat. Le XXe siècle a inventé de nouvelles formes d'utilisation du patrimoine, depuis la recherche scientifique jusqu'à la consommation culturelle ; il en a élargi le champ et fa ouvert davantage encore au pouvoir de l'Etat. Quelles évolutions pour demain ?

05/2002

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Economie

Inégalités

Le succès mondial du dernier livre de Thomas Piketty, qui fut l’élève d’Anthony Atkinson, a remobilisé l’attention sur le fléau que constitue l’explosion des inégalités dans les pays riches. Le diagnostic est désormais bien connu. En revanche, trop peu d’économistes s’attachent à nous expliquer comment inverser la tendance. Et tant d’autres nous désespèrent en ressassant les arguments qui donnent aux gouvernants autant de prétextes pour ne rien faire : l’intervention de l’Etat affaiblirait l’économie ; la mondialisation rendrait toute action impossible au niveau national ; de nouvelles mesures seraient au-dessus de nos moyens, etc. Atkinson met en pièces ces contre-vérités et propose un programme complet, concret et réalisable, même au niveau d’un seul pays. Le problème, souligne-t-il, n’est pas seulement que les riches s’enrichissent toujours plus. Nous sommes aussi inopérants dans la lutte contre la pauvreté, car l’économie change vite, et la majorité de la population ne peut pas suivre. Pour réduire l’inégalité, nous devons faire plus que lever de nouveaux impôts sur les riches. Atkinson prescrit donc des politiques innovantes et ambitieuses dans cinq domaines : le changement technologique, la recherche du plein-emploi, la sécurité sociale, le partage du capital et la fiscalité progressive. Dans ce texte vivant, accessible, Atkinson nous livre une somme incontournable sur le sujet et un message d’espoir dans les possibilités de l’action politique.

01/2016

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Histoire internationale

Le rôle capital du tribalisme et du droit d’aînesse dans la tragédie de l'Afrique noire. Cas du Congo Kinshasa

- Dis papa, pourquoi maman et toi, depuis que vous êtes arrivés en France, vous n'êtes jamais retournés au Congo, ne serait-ce que pour les vacances ? - Dis papa, pourquoi nos camarades français d'origine malienne, sénégalaise ou tunisienne réalisent des projets et des investissements au Mali, au Sénégal et en Tunisie, mais pas nous en RDC ? C'est ainsi que bien souvent les ressortissants congolais sont interpellés. Ce livre est le résultat de discussions souvent passionnées avec les enfants soucieux de l'avenir du pays d'origine de leurs parents. Dans cet essai, Tambwe Wonya sort des sentiers battus sur les causes des malheurs de l'Afrique. Sans nier les ravages du colonialisme, il explique les guerres, la dictature et les problèmes économiques par des motifs beaucoup plus profonds, par des spécificités sociologiques et des pratiques ancestrales - en particulier le droit d'aînesse et le tribalisme qui divisent profondément le peuple, bien que ces divisions soient artificielles. Politiquement "incorrect", l'auteur raconte comment les Africains eux-mêmes s'ingénient, par certaines coutumes et croyances rétrogrades ainsi que par leur rejet de l'Occident - souvent pris comme bouc émissaire de leurs propres échecs - à plonger ce continent dans des crises économiques et politiques récurrentes. Il préconise au contraire l'adoption d'une gouvernance inspirée des démocraties modernes, et l'introduction d'un rationalisme dans les pratiques managériales et l'éducation de jeunes. L'auteur avance ainsi de nombreuses propositions constructives en matière politique, économique et éducative.

07/2016