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Autres collections (6 à 9 ans)

Mégalo 1er

Un texte hilarant du début jusqu'à la fin. Une suite de rebondissements plus drôles les uns que les autres. L'histoire commence dans une école de Fontainebleau où un prof prépare une pièce de théâtre extraite de l'Odyssée avec ses élèves. Soudain, un grondement effroyable retentit. Les murs vacillent. Quand les tremblements de terre cessent et que l'air devient de nouveau respirable, les enfants quittent leur abri. Certains retrouvent leur famille, d'autres pas. Les murs de l'école se sont écroulés. Vingt mille ans plus tard, la race humaine s'est éteinte sur Terre. En revanche, une civilisation d'extraterrestres s'est développée sur une lointaine planète de la galaxie. Ces êtres ont à peu près la même silhouette que celle des humains mais avec des différences significatives... dont "un nombril aussi large qu'une tranche de saucisson" Mégalo Ier est le nom de leur roi. Ses sujets l'appellent Grand Roi ! Il a conquis le pouvoir grâce aux armes et aux vaisseaux de guerre que ses savants ont inventés. Rien ne lui résiste. Il a la faiblesse de croire que le monde a été créé pour lui et il a l'arrogance de penser que c'est la vérité. C'est un tyran. Et comme souvent chez les tyrans, il a deux visages : bienveillant envers ceux qui le flattent et sans pitié envers ceux qui refusent de lui obéir. Mais Mégalo Ier ayant éliminé tous ses ennemis, commence à s'ennuyer. Il a alors une idée : "Je veux qu'on reconnaisse que je suis le plus grand chef de tous les temps. ". . Mais comment ses sujets vont-ils faire pour satisfaire leur Grand Roi ?

09/2023

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Science-fiction

World of Warcraft Tome : Thrall, le crépuscule des aspects

Aux premiers jours d'Azeroth, les nobles titans chargèrent les cinq grands Vols draconiques de veiller sur le monde naissant. Chacun des chefs des Vols reçut une partie des fabuleux pouvoirs cosmiques des titans. Ensemble, les majestueux Aspects draconiques entreprirent de lutter contre les forces qui menaçaient la sécurité de... Il y a plus de dix mille ans, par sa trahison, Aile de mort, l'Aspect draconique noir devenu fou, brisa la force et l'unité des Vols draconiques. Le Cataclysme, sa dernière attaque, a plongé Azeroth dans la tourmente. Au Maelström, au coeur de l'instabilité qui frappe ce monde, Thrall, l'ancien chef de guerre de la Horde, et d'autres chamans accomplis s'efforcent d'empêcher une dislocation des terres après l'assaut d'Aile de mort. Incapable de se concentrer sur son travail, Thrall entreprend une mission qui lui est confiée par Ysera, le mystérieux Aspect draconique vert. Son humble tâche se transforme vite en un voyage à travers les terres d'Azeroth et dans les voies temporelles de l'histoire, qui le conduit à rencontrer les anciens Vols draconiques. Divisés par la méfiance et les querelles, ces dragons constituent des proies faciles pour les serviteurs d'Aile de mort, qui disposent d'une nouvelle arme épouvantable... un cauchemar vivant conçu pour exterminer les gardiens ailés d'Azeroth. Plus inquiétant encore, Ysera a rêvé d'un éventuel avenir sombre et terrifiant : l'Heure du crépuscule. Avant que cette vision apocalyptique ne se réalise, Thrall devra se défaire de ses doutes, découvrir son rôle dans le monde et aider les Vols draconiques d'Azeroth.

11/2018

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Mer

Frère des orques

Apnéiste chevronné, Pierre Robert de Latour est aussi un grand spécialiste de celles qu'on appelle injustement les " baleines tueuses ". Il livre ici le récit de vingt ans de plongée aux côtés des orques libres de Norvège, avec qui il a noué des liens exceptionnels. L'histoire de cet homme sensible et passionné nous ouvre également une fenêtre sur l'intimité d'un peuple mystérieux et fascinant : le peuple des orques. En cet été 1968, Pierre Robert de Latour n'a pas neuf ans lorsqu'il découvre les fonds sous-marins sur l'île de Beauté. Il ressent alors au plus profond de son être l'attraction magnétique de l'océan. Cinquante ans plus tard, il revient aux sources de sa passion et voit défiler le film de toutes ces années dans un grand vertige, depuis sa première expédition Orca, en 1998, jusqu'à son adoption par Anna, la matriarche des orques, en passant par le sauvetage de Heiko et la parade nuptiale avec Leilani la sirène... Durant vingt ans, au fil de plus de cinq mille rencontres sous-marines, il tisse une relation unique avec les orques libres de Norvège, dont il possède une connaissance sans égale. Témoin privilégié de leur vie en milieu naturel, il se forge une expérience unique de ces cétacés et met au point une méthode d'approche non intrusive. Il fait aussi le constat des inquiétants changements qui impactent leur environnement. Frère des orques nous entraîne dans les eaux glacées des fjords norvégiens, pour une immersion dans le monde fascinant de ces grands prédateurs, qui sont loin d'avoir livré tous leurs secrets.

01/2019

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Histoire internationale

1967. Six jours qui ont changé le monde

Le 5 juin 1967, l'armée israélienne attaquait l'Égypte en réaction au comportement menaçant de Nasser. Six jours plus tard elle ressortait victorieuse d'une violente confrontation avec les principales armées du monde arabe, dont les conséquences perdurent encore aujourd'hui. Sous la plume de Tom Segev, la relation de ce conflit devient une immense épopée émaillée de mille petites histoires et destins. Bien plus qu'une chronique de la guerre, 1967est avant tout un instantané de la société israélienne vingt ans après la fondation de l'État hébreu, alors qu'elle s'interrogeait sur son avenir et sa cohésion sur fond de récession économique. Aux côtés de Levi Eshkol, Moshe Dayan, Ariel Sharon et Yitzhak Rabin, ce sont les anonymes, simples soldats, femmes au foyer, Juifs de la Diaspora et kibboutzniks, qui sont les véritables héros de ce récit. Tom Segev fait partager leurs sentiments, leurs espoirs et leur regard sur la guerre au travers d'écrits intimes et de la presse de l'époque. Cette micro-histoire s'enchevêtre constamment avec une analyse fine du contexte politique israélien, rendu avec la plus grande clarté grâce à des documents inédits, et un éclairage singulier de la dimension internationale du conflit. Qu'il s'agisse de la question des réfugiés palestiniens et des relations avec le monde arabe, des négociations secrètes avec le roi Hussein de Jordanie, de la coopération avec la France dans le domaine des armes atomiques ou des liens privilégiés avec les Etats-Unis, Tom Segev revient dans ce livre sur chacun des sujets qui font de la guerre des Six-Jours la matrice des crises du Proche-Orient depuis 1967.

05/2007

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Mondes fantastiques

L'Ordre du cygne Tome 3 : Les Ames fraternelles

Une immersion au coeur d'un univers médiéval subtil, où l'issue des conflits dépend de l'esprit de fraternité et de la capacité à écouter de jeunes héros aussi fougueux qu'attachants. La sombre clôture d'une trilogie intelligente où la rigueur guerrière se confronte sans cesse à l'explosion des émotions les plus intimes. Il y a sept ans, le royaume des Lacs d'Argent remportait la guerre contre celui de Malebrume. Il a payé cette victoire d'un lourd prix de sang : les cinquante valeureux chevaliers composant l'Ordre du Cygne y ont laissé leur vie. Depuis, une paix endeuillée et instable s'est établie sur le territoire. La reine Myriel sait les Lacs d'Argent en mauvaise posture : le sorcier Mnéfeth, de retour aux côtés du roi Drugon, a conclu une alliance avec le royaume des Cimes, réputé pour son ost impitoyable et ses gerfauts géants aux serres d'acier. L'Ordre du Cygne, ébranlé par la mort violente d'un écuyer, est prêt à tout pour vaincre Malebrume. Myriel, en stratège avisée, envoie l'Ordre convaincre la reine des Mille-Forêts de s'allier aux Lacs d'Argent : ses cerfs merveilleux ainsi que la puissance de l'enchanteresse Eloïne en feraient une complice de taille... Mais cette dernière s'y oppose, faisant allusion à un obscur différend avec Walgrïn. Pendant ce temps, Malebrume prend un à un les fortins des Lacs d'Argent... La victoire repose sur le pouvoir de persuasion d'Oswald de Hohen et l'expertise militaire de sa troupe. Se montreront-ils enfin à la hauteur de leurs aînés afin de rétablir la paix dans les cinq royaumes ?

11/2021

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Histoire ancienne

The Buchner Boxes. Edition bilingue français-italien

Les caisses que Giorgio Buchner a soigneusement conservées racontent le rêve tenace de l'archéologue. Par ses fouilles dans l'île d'Ischia durant cinquante ans, il a écrit l'histoire de la première colonie grecque d'Occident. Les caisses en bois de 40 par 45 centimètres sont des conteneurs pour les boîtes en carton gris plus petites, de tailles diverses, qui s'y encastrent comme en un tissage. Elles renferment des dents, des fragments d'os, des crânes, des traces organiques d'êtres ayant traversé l'île il y a trois mille ans. Ensuite, des objets qui les ont accompagnés : des fibules, des vases, des fermoirs pour tresse, des armilles, de petits anneaux, des poids en plomb, des hameçons de pêche, des lampes à huile, un biberon pour nourrisson. Enfin, des mottes de terre sectionnées et cataloguées que le temps a décolorées jusqu'au même gris. Durant vingt ans, les objets se sont tus, empilés sur des étagères en métal. Aujourd'hui, Luigi Spina leur redonne la parole. Ils reprennent la narration. C'est une histoire d'époques qui s'entremêlent. Buchner enveloppait chaque objet dans des feuilles de journaux que sa communauté d'archéologues allemands, anglais et italiens avait à portée de main, The Times, Il Mattino, The Daily Telegraph, Frankfurter Allgemeine, Sun ddeutsche Zeitung, des fragments de nouvelles des premiers hommes ayant marché sur la Lune, des campagnes électorales, des guerres. Mais il conservait aussi de petites dents ou des phalanges décharnées dans des boîtes d'allumettes illustrées. Des triangulations, des fils qui relient les coutumes, les lambeaux, l'imaginaire, les rêves d'hier, d'aujourd'hui et les rêves antiques murmurés sur le terreau sec.

11/2014

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Littérature française

Les fils du jour

Vents d'ailleurs est une maison fondée en 1999 par Jutta Hepke et Gilles Colleu. Ils éditent des livres venus des cultures d' ailleurs, proches ou lointaines, convaincus que la connaissance des cultures du monde aide à bâtir une société plus solidaire et plus humaine. La littérature est ainsi très présente dans le catalogue, mais également les albums jeunesse, l'art et les sciences humaines. Le plaisir de la découverte, la curiosité permanente, un non-conformisme littéraire revendiqué permettent à Vents d'ailleurs d'éditer des ouvrages qui reflètent les mille plaisirs de la vie, la diversité des idées du monde, les imaginaires les plus singuliers. El Hadj, couvert d'un burnous blanc à la naissance, est bien le fils préféré du cheikh Moussa. Jeune homme fier, il assiste aux échanges entre son père, sage du village, et le lieutenant Rimbaud, arabophile et traducteur du Coran. Intrépide, impatient, il combat les envahisseurs avec rage. En vain. Seule consolation, la belle Agathe, une ravissante Espagnole chrétienne, vivant avec sa mère à Sebdou, dans la province de Tlemcen. Le mariage est controversé, Agathe se convertit à l'islam par amour et devient H'jira, la pierre précieuse. Ensemble ils affrontent les revers de l'histoire, la conquête de l'Algérie par les Français, les attaques et les résistances. Soutenant les luttes de l'émir Abd el-Kader, ils partent, après sa défaite, pour Mecca, Damas et Fès où ils se mêlent aux migrants, construisent leur vie parmi les musulmans, les chrétiens et les juifs et se lient d'amitié avec Réda, Zem, Boros et les autres.

10/2014

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Histoire internationale

20 ans en Sibérie. Souvenirs d'une vie

Anita Nandris-Cudla est née en 1904 à Mahala dans une famille de paysans de Bucovine (nord de la Roumanie). A compter de 1941, après l'invasion soviétique, ce sont plus de treize mille personnes de cette région qui vont vivre la terreur de la déportation en Sibérie, dont Anita et ses trois enfants âgés alors de dix-sept, quatorze et onze ans. Déportés au-delà du cercle polaire arctique, ils demeureront dans un univers hostile où, pendant vingt ans, seuls l'amour, la foi et une incroyable envie de vivre les soutiendront. Là, Anita et ses trois enfants survivront miraculeusement au froid, à la faim, à la détresse morale. Sachant un peu lire et écrire, Anita, de retour chez elle, à Mahala, fait en mots simples un récit détaillé de toutes ses souffrances. Puis, en 1982, elle confie secrètement son manuscrit à son neveu, Gheorghe Nandris, lors de sa dernière visite. Emportant le cahier avec lui, il traverse les frontières soviétique et roumaine, puis le garde caché jusqu'à la révolution roumaine de 1989, avant de le faire publier en Roumanie en 1991. Le livre reçoit en 1992, le prix Lucian Blaga de l'Académie Roumaine et va rapidement connaître un grand succès en Roumanie. Le récit d'Anita Nandris est un témoignage rare, tout d'abord du quotidien paisible des habitants de Bucovine entre les deux guerres, puis, et surtout, du calvaire d'une mère qui, pour survivre et faire vivre ses enfants sous le joug soviétique en Sibérie, puise en elle d'exceptionnelles ressources physiques et morales. Au travers de son tragique destin, c'est ainsi une formidable leçon de vie que nous livre Anita Nandris.

11/2011

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Littérature étrangère

Dans la grande nuit des temps

Avec ces mille pages d'amour et de guerre, Antonio Muñoz Molina reprend les thèmes qui traversent toute son œuvre - la mémoire historique, la conscience morale, l'infinie complexité des sentiments- et signe non seulement son plus beau roman mais aussi un véritable chef-d'oeuvre.Dans ce livre total, politique et sentiments sont les deux faces d'une tragédie qui plonge le personnage principal Ignacio Abel dans une spirale qui lui fera perdre son amour, son pays et son engagement. A la fin de 1936, cet architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, monte les marches de la gare de Pennsylvanie, à New York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté. Il cherche Judith Biely, sa maîtresse américaine perdue, poursuivi par les lettres accusatrices de sa femme, Adela, et taraudé par le sort incertain de ses deux jeunes enfants, Miguel et Lita. Antonio Muñoz Molina le regarde chercher le train qui doit le conduire dans une petite ville au bord de l'Hudson, Reinheberg, et reconstruit dans un époustouflant va et vient dans le temps la vie d'Ignacio Abel, fils de maçon, devenu architecte à force de sacrifices, marié à une fille de la bourgeoisie madrilène arriérée et catholique, déchiré par sa passion amoureuse et par la violence des événements politiques. Cette grande fresque sur les heures qui ont précédé la prise de Madrid par les franquistes - où se croisent nombre de personnages historiques et littéraires- est aussi un roman intimiste et charnel qui fouille avec une lucidité admirable et bouleversante au plus profond de la matière humaine.

01/2012

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Economie

Le nouveau mur de l'argent. Essai sur la finance globalisée

L'histoire monétaire et financière que la France a connue dans l'entre-deux-guerres est en train de se répéter, mais, cette fois-ci, à l'échelle mondiale : l'action des grandes banques internationales dresse un nouveau " mur de l'argent " auquel se heurte la volonté des politiques. Cet ouvrage analyse l'architecture, la construction et les dangers de ce mur. Il propose tout d'abord une évaluation précise de l'emprise de la finance globale sur l'économie réelle. Des tableaux inédits, exprimés dans une nouvelle unité de mesure (le téradollar, soit mille milliards de dollars), offrent une vision cohérente des flux financiers (capitaux) et des flux réels (biens et services) qui traversent l'économie mondiale. Il met ensuite au jour le rôle singulier que joue les plus grandes banques mondiales. Depuis les années 1990, quelques dizaines de banques ont conquis le vrai pouvoir de régulation monétaire : ce sont elles désormais qui dictent effectivement l'évolution des taux d'intérêt, et non plus les Banques centrales. La revendication démocratique contestant l'indépendance des Banques centrales à l'égard du politique est donc déjà dépassée. Le pouvoir est ailleurs. Et cela est d'autant plus inquiétant que ce pouvoir semble incapable de nous éviter des catastrophes financières. Un des meilleurs spécialistes français ouvre ici une piste de réflexion pour une autre régulation de la finance globale. François Morin, professeur émérite de sciences économiques à l'université de Toulouse-I, a été membre du Conseil général de la Banque de France et du Conseil d'analyse économique. Il a notamment publié Un monde sans Wall Street ? (Seuil, 2011).

06/2012

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Histoire de France

Belle Epoque

Le fils d'Alphonse Daudet, la petite-fille de Victor Hugo, le fils du professeur Charcot : Léon, Jeanne et Jean-Baptiste sont tous trois les héritiers des plus grands noms du XIXe siècle, la fleur d'une jeunesse dorée qui a grandi sous les yeux admiratifs, médusés et jaloux de leurs contemporains. Trois vies intimement liées : nés dans les années 1860, ils ont évolué dans le même milieu d'écrivains, de scientifiques et d'admirateurs ; enfants, ils ont joué ensemble, jeunes gens ils se sont aimés. Des trois, Jeanne est la seule qui a vécu avec orgueil, jusqu'au bout, le bonheur de sa condition : être la petite-fille de Victor Hugo, la joie du vieil homme, celle pour qui le poète avait écrit L'Art d'être grand--père. Léon et Jean-Baptiste, eux, se sont inventé un destin propre : Léon vivant mille vies en une, entre littérature, journalisme et politique ; Jean-Baptiste embrassant l'océan, l'exploration des mers et des continents. Parce que leur existence s'est déroulée sous les feux de la rampe, Kate Cambor nous fait entrer, avec ses personnages, dans la chair même de leur époque. Les diners littéraires réunissant Daudet, Haubert, Zola, Tourgueniev et Goncourt, les leçons spectaculaires de Charcot père à la Salpêtrière, le mariage si couru de Léon Daudet et de Jeanne Hugo, le scandale de Panama, l'affaire Dreyfus, les aventures du Pourquoi-Pas ?, le vaisseau de Jean-Baptiste Charcot, sa mort tragique en mer... Fourmillant de personnages et d'arrêts sur image saisissants, le livre de Kate Cambor se dévore comme un film, comme un roman... le roman de la Belle Époque.

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Littérature étrangère

Istanbul était un conte

Istanbul était un conte. Saga familiale, livre-fleuve, déambulation intime et roman-monde, Istanbul était un conte est tout cela à la fois. Issu d'une famille juive séfarade arrivée à Istanbul au moment de la Reconquista, l'écrivain plonge dans la mémoire de sa ville natale comme s'il ouvrait une malle aux trésors. Les objets, les tableaux et les photographies sépia s'animent, et c'est la vie quotidienne de trois générations de Juifs stambouliotes au cours du XXe siècle qui prend forme. II faut accepter de se perdre dans les ruelles étroites de la ville, sur les rives du Bosphore et dans les méandres des histoires familiales : au gré des errances du narrateur, dévoilant à travers mille récits et anecdotes les secrets de chacun de ses quarante-sept personnages (qu'il inventorie dans un lexique en début d'ouvrage), le charme agit. Istanbul est un conte, comme le sont les aventures, réelles ou rêvées, de ses habitants. D'une histoire à l'autre, se dessine le portrait d'une ville-monde, mais aussi son évolution vers la modernité. La ville cosmopolite et accueillante pour les communautés étrangères change au fil des ans, tandis que retentissent jusque dans le coeur des foyers les tragédies du siècle. Puissamment nostalgique, le livre de Mario Levi tente, et ce n'est pas son moindre attrait, de sauver un monde englouti, un monde de commerçants parlant encore le yiddish et le ladino, un monde où cohabitaient toutes les traditions et toutes les religions. Istanbul était un conte est le chant d'amour de l'écrivain à sa ville, en même temps qu'une formidable invitation au voyage.

01/2011

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Philosophie

La société des inconnus. Histoire naturelle de la collectivité humaine

La théorie de l'évolution suggère que nous ne sommes pas naturellement disposés à faire confiance à des inconnus, c'est-à-dire à des gens en dehors de notre famille ou de notre clan. Pourtant, aujourd'hui, nous confions notre vie aux pilotes d'avion, notre argent est géré par des personnes que nous ne connaissons pas, nous mangeons au restaurant sans craindre une intoxication et nous côtoyons une foule d'inconnus potentiellement dangereux dans le métro. Comment en sommes-nous arrivés là ? Paul Seabright décrit les mécanismes psychologiques, sociaux et économiques qui ont transformé, au fil des derniers dix mille ans, nos ancêtres suspicieux, xénophobes et belliqueux en individus qui dépendent d'un filet institutionnel complexe constitué de personnes inconnues les unes aux autres. Or, ces mêmes mécanismes entraînent aussi des fléaux comme les crises financières, l'exclusion des faibles, la dégradation de l'environnement naturel, ou la prolifération des armes de guerre. Pour parer à ces conséquences fâcheuses de façon intelligente et efficace, il est essentiel de comprendre la fragilité des institutions qui font de nous des hommes modernes. Sans jargon et à l'aide de beaucoup d'exemples, La société des inconnus intègre la pensée économique au contexte plus large de nos connaissances en biologie, anthropologie, psychologie et histoire, et propose une explication lucide du fonctionnement de la société. Érudit et pertinent, cet ouvrage nous fournit des clés pour une meilleure compréhension des défis sociaux majeurs auxquels nous devrons faire face dans les années à venir. Personne ne peut tourner les pages de ce livre sans découvrir à plusieurs reprises des idées à la fois inattendues et saisissantes que l'on voudrait poursuivre.

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Littérature étrangère

La huitième vibration

A la fois roman policier, d'aventures et roman d'amour, voici un grand roman tout court. Dès la première page, nous entrons dans l'atmosphère d'une Afrique faite de chaleur, d'humidité, de sueur, d'insectes, d'odeurs, de bruits mettant en jeu les sens du lecteur. Nous ressentons le malaise du climat, le malaise des regards de la population dont on ignore les pensées. Nous entendons les sons d'une terre inconnue, nous sommes dans un roman où chaque personnage est le personnage principal parce qu'il raconte son histoire au lecteur. Janvier 1896. Un corps expéditionnaire débarque dans la colonie italienne d'Erythrée. Il est composé de recrues de toute la péninsule, avec leurs histoires, leurs accents, leurs espoirs et leurs mille dialectes : l'anarchiste décidé à porter la sédition, le rêveur d'Afrique, le major drogué et psychotique, le héros pressé d'affronter le désert, les caporaux cyniques, un berger des Abruzzes au parler si obscur que personne ne le comprend et le brigadier des carabiniers qui s'est engagé pour débusquer un assassin d'enfants. Sur place, ils vont trouver une population indigène aux langues et aux coutumes bariolées, des colons entre abrutissement alcoolisé et idéologie du progrès, une Africaine mi-sorcière mi-putain, et une Italienne à la beauté délicate et non moins malfaisante. Tandis qu'une petite fille danse interminablement dans la poussière, toutes les trames, les amours pures ou perverses, les projets grandioses et les appétits grossiers convergent vers la terrible bataille d'Adoua, la première grande défaite d'une armée blanche devant des troupes africaines.

08/2010

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Sciences politiques

Il était une fois la Méditerranée

" La Méditerranée est le lieu où l'intelligence est soeur de la dure lumière ", disait Camus. Guerre et paix, frontière et migration, tradition et progrès, identité et pluralité, choc ou dialogue des civilisations : aujourd'hui comme hier, l'avenir du monde se joue sur les rives de cette mer au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient, qui, depuis trois mille ans, est un laboratoire de l'humanité. De Moïse et Homère à Braudel, de Jésus et Mahomet à Huntington, mais aussi d'Hérodote à Nasser et Ben Gourion, voici la grande chronique, historique, culturelle et politique, de la Mare Nostrum où le passé vient éclairer le présent. Une chronique qui rend justice au génie des peuples qui l'ont façonnée, phéniciens, juifs, grecs, berbères, romains, persans, arabes, turcs, italiens, espagnols ou français. Une chronique qui montre comment les affrontements des cités, des royaumes, des empires, des colonisations et des décolonisations n'ont pas empêché le commerce des hommes, des formes, des idées. Une chronique, enfin et surtout, placée sous le signe de la confluence du soleil et de l'olivier, de la convergence de l'Agora et la Médina. Justice, démocratie, place de la femme dans la société, relation à la transcendance, traditions philosophiques, littéraires, artistiques : quels sont, d'une rive à l'autre, les facteurs qui divisent la Méditerranée ou, à l'inverse, l'unifient. En répondant à cette question et à beaucoup d'autres, en décryptant les grands débats et les commentaires majeurs de la pensée méditerranéenne, Jacques Huntzinger, en un panorama magistral, passionné et lucide, nous exhorte à ne pas céder devant la fatalité.

09/2010

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Philosophie

Le mal. Homme coupable, homme souffrant

Qu'est-ce que le mal ? Question sans objet, déclare Nietzsche en tentant d'établir la pensée " par-delà bien et mal ". Et pourtant : de Platon à Hegel, d'Aristote à Augustin et à saint Thomas, de Proclus à Kierkegaard en passant par Bayle, Leibniz, Kant ou Schelling - sans oublier, plus près de nous, Nabert, Jonas, Ricoeur ou Arendt -, rares sont les penseurs qui ne l'ont pas prise au sérieux. Ce livre montre comment elle a été élaborée par une tradition théologique et philosophique vieille de près de trois mille ans, puis reprise et transformée par l'expérience individuelle et par les grands cataclysmes de notre siècle. Il se compose de deux parties correspondant aux deux formes principales du mal humain : la faute et la souffrance. L'une cherche les causes et les raisons de la volonté mauvaise ; l'autre décrit l'impasse vitale où prennent source la révolte et le sentiment de l'injustifiable. Chacune part de l'examen d'une situation spéculative qui fait ensuite l'objet d'une critique fondée à la fois sur une lecture attentive des grands textes et sur la confrontation avec les faits. Cette critique entraîne la contestation du privilège traditionnel du mal moral et le recentrement de la réflexion sur le mal physique, c'est-à-dire sur la souffrance. Elle montre en outre que le mal est moins ce sur quoi l'on glose, que ce contre quoi l'on lutte. La philosophie en quête d'une réponse à la question que celui-ci nous pose devra donc s'ouvrir à ce qui n'est pas elle : la création, l'action, la parole, la foi.

05/2000

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Théâtre

Icare et I don't. Drames contemplatifs

Icare & I don't, vaudeville métaphysique, se compose de trois pièces organiquement liées: Paul des Oiseaux, Le Chant du rien visible et Le Quadrige invectif. Quatre personnages - avec pour accessoire suffisant une échelle, retournée en bolide spatial puis en automobile - reviennent dans chaque pièce avec des rôles différents mais analogues. Paul des Oiseaux, qui reprend un synopsis abandonné d'Antonin Artaud, présente un dialogue sur la " perspective" entre les deux grands maîtres de la Renaissance, Paolo Uccello et Brunelleschi, et un jeune peintre contemporain, Antoniucci ; la seconde pièce raconte ou chante la course intersidérale de deux autres chercheurs d'absolu, Giotto et Bill Halley, qui chevauchent la sonde éponyme (Giotto) de l'Agence spatiale européenne à la rencontre de la comète de Halley ; dans la troisième pièce, les coureurs s'interpellent comme sur la route du Tour, Richard Mille dans sa Bugatti, Fausto Coppi sur son vélocipède, Pégase et sa jument Let's go Darling - la course du quadrige du soleil contre le temps. "De toute oeuvre, assure l'auteur, il n'y a au fond qu'une chose à savoir: est-ce qu'elle est abyssale ou pétillante?" Ces pièces - qui seraient à voir par-dessous, en levant les yeux: ce sont des "drames contemplatifs" - réunissent deux types de personnages dramatiques, les icariens (qui chutent magnifiquement) et les dédaliens (qui réussissent le vol mais assistent à la chute). L'ambition de Icare & 1 don't ne serait rien moins que d'atteindre à un alliage très rare de poésie et d'humour, de légèreté et de profondeur." En sorte que le théâtre, vu par-dessous et s'il était drôle (allegro serioso), pourrait se faire renversant."

06/2007

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Histoire ancienne

Sylla

Aristocrate de vieille lignée, doté d'une profonde culture grecque, mais aussi stratège et diplomate hors du commun, Sylla fut un homme d'exception. Lorsqu'il exerça les fonctions militaires, il vint à bout des deux ennemis les plus acharnés de Rome, Jugurtha et Mithridate. Ces succès lui valurent d'être acclamé deux fois du titre d'imperator et de célébrer la cérémonie du triomphe. Homme d'Etat attaché aux valeurs traditionnelles qui avaient fait la grandeur de la cité, il tenta de désarmer ceux qui désiraient la guerre à outrance. Et lorsqu'il eut acquis la victoire définitive, il exerça un pouvoir absolu, probablement d'une façon moins sanguinaire que d'autres. Pourtant, s'il fut dit Felix (heureux) de son vivant, il est affligé, depuis deux mille ans, de la plus sinistre des réputations posthumes : ses successeurs (en particulier César, puis Auguste), plus cyniques que lui, se servirent à leur profit de ses réformes, mais s'acharnèrent à le présenter comme le parangon de tous les vices. D'où les commentaires malveillants des écrivains, d'où même l'altération de ses traits sur les bustes qu'on a conservés de lui. Procès en révision sinon en réhabilitation, cette biographie fait justice des mensonges distillés par les Anciens eux-mêmes et servilement repris (avec un bonheur inégal) par la tradition occidentale. En contrepoint, elle démonte les mécanismes pervers qui ont présidé à l'une des premières falsifications de l'Histoire. François Hinard, né en 1941, agrégé de l'Université, docteur ès Lettres, est professeur d'histoire romaine et d'archéologie à l'université de Caen.

12/1985

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Philosophie

Alain. Le premier intellectuel

En amont, Bergson. En aval, Aron et Sartre, Foucault. Entre eux, nul n'a incarné aussi bien qu'Alain la philosophie française, faite de clarté, de concision, incarnée en la figure d'un professeur inspiré. Car Alain (1868-1951), pour des générations d'étudiants, a d'abord été un enseignant dévoué à sa fonction comme à un sacerdoce laïque, un maître qui savait comme personne jouer le rôle d'éveilleur traditionnellement dévolu au philosophe. Aujourd'hui encore, les élèves de ses élèves se souviennent de cette parole qui ne sacrifiait rien à la mode, rien à la facilité, qui n'avait souci que de vérité. Mais Alain, en réalité, est bien plus que cela. Et c'est d'abord l'une des premières grandes figures de l'intellectuel. Né à la vie politique avec l'affaire Dreyfus, dont il fut tout de suite un défenseur acharné, plongé à sa demande dans le bourbier immonde de la Première Guerre mondiale, il fut dans l'entre-deux-guerres le représentant illustre du pacifisme de gauche qui allait peser si fort sur la conduite de l'Etat français ; lire le récit de la vie d'Alain, c'est comprendre mieux ce pan capital de notre histoire intellectuelle et politique. Enfin, Alain, c'est aussi l'inventeur du " journalisme philosophique ", l'auteur de près de cinq mille Propos quotidiens dont les plus célèbres ont été regroupés sous le titre Propos sur le bonheur. Non pas un à-côté de sa production philosophique, mais son versant polémique, en prise sur l'actualité la plus brûlante. On ne saurait prendre congé du XXe siècle sans connaître la vie d'Alain.

02/2006

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Romans historiques

Le Dernier Tartare

Johann Schiltberger a eu un destin exceptionnel, lié à celui de l'Orient. A quinze ans, ce jeune écuyer bavarois est épargné par Suleyman, lors de la bataille de Nicopolis. Ce désastre marquera la fin des Chevaliers Teutoniques et de l'armée européenne. Enrôlé par les Turcs en tant que janissaire, Johann parcourt la Syrie, l'Irak, l'Egypte et les déserts d'Arabie. Capturé par l'armée des steppes de Tamerlan, on le mène à Samarcande et jusqu'aux portes de la Chine. Le vieux tyran boiteux meurt soudainement de dépit amoureux... et Johann est récupéré une nouvelle fois par le fils du chef des hordes mongoles de la steppe. Il est alors chargé de reformer la grande Horde d'Or, qui n'existait plus depuis Gengis Khan. Premier non-musulman à pénétrer à La Mecque et à Médine, dernier croisé à avoir touché le Saint-Sépulcre, Schiltberger parviendra à s'échapper et à regagner la Bavière près de trente ans plus tard. Il aura côtoyé des princesses des Mille et une Nuits, des courtisanes et des reines amazones... Mais retrouvera-t-il Maria, son amour de jeunesse ? Philippe Frey a découvert en Allemagne un manuscrit original de quatre-vingt-seize pages, jamais traduit en français. Les pages jaunies relatent la vie de ce Marco Polo allemand qui finira chef de la garde de l'empereur Albrecht III. Il s'en est inspiré pour rédiger un roman d'aventures haletant, au cœur d'un Orient mystérieux, politique et violent, imprégné de mœurs colorées et de femmes merveilleuses. Personne après lui ne parcourra plus le monde du Levant durant près de quatre cents ans.

05/2007

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Poésie

Rubis sur l'ongle

Le rubis est la dernière goutte de vin rouge, renversée sur l'ongle du pouce pour montrer que le verre est vide. Au XVe siècle, quand le petit verre commence à remplacer la coupe collective, on ne dispose pas encore de verre individuel. Il est donc poli de le vider totalement avant de le passer à son voisin. Chez les blanchers chamoiseurs (1840), cette coutume évite de tacher la nappe rituelle (quadrangulaire). La tache de vin est l'image des paroles indiscrètes, " qui une fois qu'elles nous échappent, s'étendent et volent de bouche en bouche sans qu'il soit possible de les retenir ". Le rubis devient donc le symbole du secret, qui ne doit être ni vendu, ni livré, mais " déchiré par les dents " avec une formule rituelle (1766) : " Voilà un rubis, s'il étoit sur le pont de Paris, vaudrait cent mille livres, et s'il étoit sur celuy de Lyon, vaudroit cent millions. Mais veu qu'il n'est ny sur le pont de Paris, ny sur celuy de Lyon, toi, rubis, tu ne passeras plus avant ; tu seras déchiré par mes dents ". Mais il est aussi le symbole de ce qui reste à faire dans l'ouvrage commencé, et rappelle aux compagnons que la perfection n'est jamais atteinte, comme le verre que l'on a bu n'est jamais vraiment vide. Poésie du vide et du plein, de l'amour et du partage, épopée moderne des corps et des villes, Rubis sur l'ongle de Werner Lambersy marque le retour d'une poésie longue en bouche que l'on prend plaisir à savourer comme un grand millésime.

03/2005

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Littérature étrangère

Trois chants funèbres pour le Kosovo

On aurait du mal à trouver en ce monde une autre région de plaine où une vieille tragédie continue à projeter sans relâche, de façon cyclique, de nouvelles tragédies. Cette terre porte le nom innocent de " Champ des merles ", autrement dit Kosovo. Il y a six siècles, le 28 juin 1389, une coalition balkano-chrétienne composée de Serbes, de Bosniaques, d'Albanais et de Roumains fut écrasée par l'armée ottomane du sultan Mourad. Cette sanglante bataille ne dura qu'une dizaine d'heures. De cette défaite, les vaincus n'ont cessé jusqu'à aujourd'hui de porter le deuil. Cependant, comme les rapaces tournoient au-dessus du terrain après les combats, des cliques de politiciens nationalistes ont essayé à maintes reprises de tirer profit de cet événement fatal le 28 juin 1989, date de son sixième centenaire, le dirigeant serbe Milosevic lança un nouvel appel au massacre dans le Kosovo, cette fois contre les Albanais. C'est de ce jour que commença l'implosion de la Yougoslavie. Au sujet d'aucune autre bataille n'ont été échafaudées autant de mystifications qu'autour de celle du Kosovo. Bien de siècles qu'auparavant, la vérité sur la guerre de Troie fut mise au jour par la littérature grecque antique. A travers ce dévoilement, celle-ci se hissa à des sphères sublimes jamais encore atteintes depuis lors par la civilisation universelle. Aujourd'hui, trois mille ans plus tard, la civilisation balkanique, dans l'épreuve, et tombée, elle, au plus bas niveau de la barbarie. Ce recueil, dans son impartialité, est une tentative pour témoigner de la noblesse perdue de cette civilisation, et une exhortation à ce qu'elle renaisse.

10/2000

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Musique, danse

Maurice Ohana

Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n'aborde la composition qu'à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu'à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella. Il s'impose d'entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d'œuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l'époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d'indépendance qui sera la règle pour toute l'œuvre à venir de son auteur, au risque d'être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques. Cette liberté périlleuse vaut aujourd'hui à Ohana, une douzaine d'années après sa disparition, l'admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd'hui estimés à l'égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un " méconnu célèbre ", pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment: Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes... Il se définissait lui-même comme un " moderne archaïque ", cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l'expression musicale, comme il aimait brasser dans un même " haut fourneau " musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le " son Ohana ".

04/2005

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Economie

Absurdité à la française. Enquête sur ces normes qui nous tyrannisent

Se doute-t-on qu'en France un simple réverbère doit répondre à plusieurs centaines de préconisations obligatoires qui, d'ailleurs, changent tout le temps ? Imagine-t-on que des dizaines de piscines publiques installées en milieu rural vont bientôt être acculées à la fermeture, car la surface de leur cafétéria est inférieure au minimum légal ? Sait-on que notre administration réglemente tout, du grammage des portions de purée dans les cantines scolaires à la puissance de l'éclairage dans les corridors d'hôtel (pas moins de 150 lux mesurés à 1,30 mètre de hauteur), en passant par la taille des draps de lit, la pression des bas de contention et la hauteur des potelets scellés sur les trottoirs pour y interdire le stationnement. Aux derniers pointages, le Journal officiel de la République française recensait quatre cent mille normes, ce qui constitue probablement un record du monde. Chaque jour, nos fonctionnaires nous pondent en moyenne cinq nouvelles réglementations, sans se soucier de leurs conséquences. Bien sûr, lorsqu'on les regarde de près, ces règles présentent toutes une certaine utilité. Elles facilitent l'accès des handicapés aux équipements publics, améliorent la sécurité des usines, imposent une bonne isolation thermique aux logements, confortent la lutte contre l'obésité. Qui oserait s'opposer à cela ? Le problème, c'est qu'à force de vouloir tout réglementer, protéger, contrôler dans les moindres détails, notre pays est en train de se détruire lui-même. Il sape le pouvoir d'achat de ses ménages, grève ses finances publiques, freine la construction de logement et, c'est cela le plus grave, sacrifie la compétitivité de son économie avec l'eau du bain.

11/2013

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Histoire et Philosophiesophie

Marie Curie. Portrait d'une femme engagée 1914-1918

Marie Curie était une femme insaisissable, cadenassée. Le récit de ses activités, parfois clandestines, durant la Première Guerre mondiale, éclaire d'un jour nouveau la face méconnue de ce personnage célèbre : son engagement et son humanité. En août 1914, Marie Curie est une femme seule. Ses découvertes, ses deux prix Nobel sont derrière elle, et son époux Pierre est mort depuis huit ans. Ce qu'elle va entreprendre durant ces quatre années de guerre, sur les lignes de front, au plus près des blessés, la rappelle à la vie. Elle fait acheminer vers l'avant, malgré le risque et contre les autorités, le matériel et les techniques des rayons X qui vont permettre la localisation, et donc l'extraction, des éclats d'obus. Mais pour y parvenir, il lui faut tricher, défier les règles, se battre, et oser emmener sa fille Irène, dix-sept ans, sur les routes en guerre, puis la lâcher, seule, dans des hôpitaux de l'avant. Bilan de cette guerre de Marie Curie : vingt voitures radiologiques sur le front, plus de deux cents postes fixes dans les hôpitaux, cent quatre-vingts manipulatrices radio formées dans son école. Plus d'un million de soldats furent secourus par ses installations, mille d'entre eux de ses propres mains. Elle révèle dans un texte inédit ce que ces faits de guerre lui ont apportés : "une grande douceur". Bien des archives consultées par Marie-Noëlle Himbert n'avaient jamais été exploitées ; certaines, issues des documents personnels de la famille du Pr Claudius Regaud, étant même jusqu'ici inconnues. Cent ans après, Marie Curie, sa fougue, son insolence, son génie viennent encore nous toucher.

11/2014

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Mer

Le prix de la victoire

" D'abord il y a eu la chute, interminable. Lorsque le navire s'est couché, le poste de barre se trouvait à quinze mètres au-dessus des vagues... L'impact de mon corps sur l'eau a provoqué en moi une explosion de mille étoiles qui s'est prolongée alors que je m'enfonçais dans des profondeurs obscures. Mes poumons étaient sur le point d'exploser à l'instant où, enfin, j'ai pu respirer. Dans la nuit, malgré mes yeux brûlés par l'eau de mer, j'ai entraperçu trois fuseaux blancs : mon bateau reposait à l'envers dans la houle. " 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes. C'est le temps qu'il a fallu à Armel Le Cléac'h pour boucler son troisième Vendée Globe. En accostant aux Sables-d'Olonne le 19 janvier 2017, le skippeur de 39 ans a battu de presque quatre jours le précédent record. Un exploit qui lui assure déjà une place de choix dans le panthéon de la voile française. Mais, rentré dans sa Bretagne natale, Le Cléac'h a aujourd'hui encore du mal à revenir sur terre. Vagues démentielles, bateau qui chavire, conditions de survie dantesques, tensions au sommet avec ses rivaux... il n'a rien oublié de la fureur du Vendée Globe. Dans le sillage de son succès, qui a mis fin à cette malédiction d'éternel second, c'est avant tout le parcours d'un homme qui se révèle ici, celui d'un marin qui se consacre corps et âme à sa passion, d'un vrai teigneux. Un " Chacal ", comme on le surnomme dans le milieu...

11/2017

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Poésie

Anthologie de la poésie persane, XIème-XXème siècle

L'Iran, vaincu au VIIe siècle par les conquérants arabes, trouve bientôt dans la poésie le moyen d'expression le plus approprié à son génie. Née il y a plus de mille ans, dans le Khorassan, province orientale de l'Iran, la poésie persane s'est développée sans interruption jusqu'à nos jours et, dès le XIe siècle, elle a étendu son influence hors du plateau iranien : aux Indes, jusqu'aux confins de la Chine, d'une part, en Asie Mineure d'autre part. Mariant les souvenirs des littératures préislamiques aux traditions musulmanes, elle constitue l'art le plus achevé de l'Iran islamique. Epique, lyrique, didactique, ample narration ou confidence secrète, légère ou grave, sous toutes ses formes, elle laisse paraître, avec une remarquable constance, une certaine façon de sentir le monde, qui est l'esprit d'un peuple. Associée à tous les moments de la vie, elle est aussi l'organe de la méditation philosophique : c'est dans le langage poétique que les Iraniens ont exprimé leurs idées les plus profondes. Cette poésie, durant des siècles, a enchanté les audiences des princes, comme elle a enflammé les auditoires des mystiques. Tout Iranien, s'il n'est pas poète, sait goûter les vers ; paradoxe significatif : les plus raffinés des poètes persans sont aussi les plus populaires. Beaucoup de morceaux traduits dans le présent volume sont dans toutes les bouches et dans tous les cours. Cette anthologie, dont les textes ont été classés par ordre chronologique, s'étend sur un peu plus d'un millénaire et présente les poètes les plus connus en Iran.

03/2003

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Economie

Et le marché devint roi. Essai sur l'éthique du capitalisme

Le marché est-il utile ? Est-il légitime ? Est-il nécessaire ? La question semble particulièrement d'actualité ; en fait, elle n'a cessé d'être posée depuis l'apparition des premiers échanges marchands. Ce livre retrace plus de deux mille ans de discours contradictoires à ce sujet. Posée par Aristote, la question a depuis sans cesse été revisitée : les auteurs Nouveau Testament, Thomas d'Aquin et les philosophes de la Renaissance ont pris part au débat autant que Smith, Marx ou Weber. Les arguments avancés pour ou contre le marché sont en fait peu nombreux. Du côté des critiques du marché, on trouve ainsi l'idée d'un échange marchand vain (idée développée par des philosophes, des bâtisseurs d'utopies et des hommes de foi), vil (selon le regard que les aristocrates portent sur les bourgeois conquérants) et facteur de déséquilibres sociaux. À cela répondent des thèses diamétralement opposées : celles d'un marché honorable, utile et providentiel (qu'il soit le résultat de la volonté divine ou bien des lois sécularisées du marché). À travers l'alternance et les combinaisons multiples de ces discours se dessine l'histoire du capitalisme : on voit ainsi que l'existence du marché n'est jamais allée de soi ; qu'il s'est peu à peu développé dans un environnement qui en limitait les effets, et s'en est progressivement émancipé grâce à l'invention d'un discours relatif à son « éthique » ; et que, du fait de la faillite de contre-pouvoirs, le marché tout-puissant n'a même plus, aujourd'hui, à être légitimé : il est devenu un incontournable, une sorte de fin de l'histoire.

09/2013

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Policiers

Les eaux troubles du Tigre

Un couple est retrouvé mort dans une maison du Tigre, perdue au milieu des mille et un canaux du delta du Paraná, dans ce petit coin de paradis si prisé des habitants de Buenos Aires. Suicide, dit l'enquête, sur la foi d'un mot d'adieu écrit sur une vieille machine à écrire Underwood. Ce n'est pas l'avis des gens du coin. Julia, professeure à l'université de la capitale, habitante du delta à ses heures, se lance dans l'enquête avec l'aide de ses amis, dont Leo Resnik, juge intègre à vocation de redresseur de torts. Les indices sont troublants, et ils ne tardent pas à découvrir qu'un crime peut en cacher un autre. Un crime plus vaste, plus profond, qui regarde l'Argentine tout entière : les enfants volés de la dictature. Il n'y a pas grand monde à sauver dans ce polar aussi boueux que les profondeurs du Tigre. Les crimes du passé, pourtant soigneusement dissimulés, remontent à la surface, et les séides de la dictature, s'ils n'ont plus le vent en poupe, n'ont jamais renoncé à leurs sombres convictions. Entre un jeune homme à qui on a volé son identité, un scénariste de films pornos qui s'improvise maître chanteur, un militaire qui n'aime pas la retraite et les insolents, un entrepreneur en bâtiments qui se noie dans son propre mensonge, Alicia Plante tisse une intrigue tendue et glaçante, avec un sens aigu du rythme et des personnages. Où le passé finit toujours par rattraper ceux qui tentent de le fuir : certains crimes tolèrent mal l'amnistie.

05/2016

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Beaux arts

Les créateurs

Conçu comme une véritable épopée, cet ouvrage traverse plus de trois mille ans de création artistique dans chacun des genres - sculpture, architecture, musique, danse, littérature, théâtre, cinéma - où s'est illustré le génie humain. Des pyramides aux gratte-ciel, des bâtisseurs de cathédrales aux peintres de la lumière, Daniel Boorstin souligne la dimension à la fois singulière et universelle d'oeuvres qui se sont inscrites durablement dans l'histoire des hommes et continuent d'habiter leur imaginaire. Au fil de cette entreprise monumentale, il évoque tout ce que Michel-Ange, Dante, Cervantès ou Shakespeare, comme Victor Hugo, Marcel Proust, Kafka ou Picasso, ont apporté de révolutionnaire ou de novateur à l'histoire de l'art. Remontant jusqu'à la préhistoire, l'auteur montre comment les hommes ont pris conscience de leur pouvoir créateur, souvent indissociable d'une quête spirituelle gravitant elle-même autour de l'énigme d'un Dieu démiurge. Des vallées de l'Indus et du Nil jusqu'aux côtes bretonnes ou aux jungles du Yucatàn, partout l'humanité, écrit-il, "témoigne de l'effort qu'elle a fait pour se survivre et créer quelque chose qui durerait éternellement". Cette volonté, qu'elle s'inscrive dans la pierre, les images, le verbe ou la musique, est restée la même à travers les âges. Mais au besoin de transcender la précarité de la destinée humaine puis celui de raconter le monde a succédé, de Montaigne à Joyce, le désir de "création de soi" qui fait de chaque individu un sujet en puissance. Autant de façons, conclut l'auteur, de retracer "l'histoire tout entière de la race humaine".

01/2014