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Esotérisme

De l'autre côté du gouffre

Le britannique Aleister Crowley (1875-1947), unanimement considéré comme l'un des plus grands mages occidentaux du XXème siècle, s'affirmait également prophète et avançait l'existence d'un nouveau cycle initiatique pour l'humanité : l'Eon d'Horus, initié en 1904 via sa rédaction sous dictée, au Caire, du Livre de la Loi, document théophanique et véritable ovni littéraire. Pour Crowley, l'humanité traversait des phases (des " éons ", l'éon étant conçu comme " émanation " de la divinité et segment temporel d'environ deux mille ans). A chacune de ces phases était censée correspondre une formule initiatique précise. Eon d'Isis, éon d'Osiris, éon d'Horus, suivis pour finir d'un éon de Maât. Structure quadripartite prenant appui sur la mythologie égyptienne et répondant au yod-hé-vav-hé hébraïque (Père-Mère-Fils-Fille). Adepte de la mémoire magique, enquêteur des vies antérieures, il publiera en 1912 ce texte dans sa revue The Equinox (Volume I, n°7), et il en dira ultérieurement qu'il est " le formidable récit d'une précédente incarnation. Son principal intérêt réside dans le fait que sa narration de la mise à bas d'Isis par Osiris peut aider le lecteur à comprendre la signification de la mise à bas d'Osiris par Horus lors du présent Eon. " " De l'Autre Côté du Gouffre " ou Liber LIX est une publication de l'A...A... (la prestigieuse organisation initiatique de Crowley) en Catégorie C, laquelle " traite de sujets rien moins qu'évocateurs ". La préface est du polonais Krzysztof Azarewicz, poète, auteur, traducteur, occultiste et philosophe, également connu comme parolier du groupe black et death metal Behemoth.

05/2019

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Sports

Le Tour de France et la France du Tour

Le 19 juillet 2019, le Tour de France célèbre les 100 ans du maillot jaune, imaginé par Henri Desgrange pour permettre aux spectateurs de reconnaître le premier de la course. Jaune, comme le soleil de juillet. Jaune, comme le quotidien sportif L'Auto, créateur et organisateur du Tour. Les plus grands champions (Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Hinault, LeMond, Indurain, et Armstrong, le banni) ont ramené plusieurs fois le maillot jaune à Paris. D'autres l'ont porté une journée, couronnant ainsi de jaune leur palmarès. Et Raymond Poulidor a conquis sa gloire en courant après tout au long de sa carrière. Mais, pendant la course, la vie continue. Les événements n'ont pas manqué au cours des mois de juillet des cent dernières années : signature du Traité de Versailles, accords de Genève, fin de la guerre d'Indochine, victoire de Charly Gaul faisant écho au retour du général de Gaulle en 1958, suites des remous des émeutes de mai 68, premier pas sur la lune quelques heures après la première victoire d'Eddy Merckx. Mille histoires lient le Tour et la politique, les champions et les présidents. Aucun Français ne l'a gagné depuis Bernard Hinault en 1985, mais le Tour de France, ce mythe national, reste un monument sportif en même temps qu'une immense fête, avec le maillot jaune pour drapeau. Devenue journaliste pour pouvoir suivre le Tour de France, Béatrice Houchard a couvert six campagnes présidentielles pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, La Vie, Le Parisien, Le Figaro et L'Opinion. Elle est notamment l'auteure de Faut-il arrêter le Tour de France ? (Larousse, 2009) et Le Fait du Prince (Calmann-Lévy, 2017).

05/2019

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Histoire internationale

Théâtre du Passage. Le jeu des possibles

Mars 1999 : c'est sous une pluie battante que la première pierre du futur Théâtre du Passage est posée, et que l'on enfouit avec elle les noms des 80 456 habitants des communes propriétaires du bâtiment, gravés sur un CD-Rom. Novembre 2000 : la grande scène est bien au sec pour accueillir son tout premier spectacle, Le Costume taillé par l'un des géants de la mise en scène, Peter Brook. Durant les vingt années qui suivront, bien d'autres grands noms des arts vivants et bien d'autres représentations - plus de mille cinq cents ! - viendront enrichir les saisons du Passage. Abondamment illustré, le présent ouvrage reflète ce long cortège d'émotions intenses et de propositions qui s'autorisent à flirter avec la poésie ou l'audace. Dans la même foulée, il témoigne de la sensibilité d'un homme, le directeur Robert Bouvier qui, depuis son inauguration, insuffle sa passion à cet imposant paquebot qu'est le Passage. Au fil des pages, libre à chacun de butiner les anecdotes et les témoignages livrés par de nombreux artistes, de pénétrer dans les coulisses et d'entrouvrir la porte des loges. De s'amuser à la lecture des extraits de lettres de spectateurs et de glisser un oeil dans le livre d'or. De découvrir ou de se souvenir combien ce théâtre n'est pas seulement un lieu de passage, mais aussi un terreau fertile pour la création, la médiation et le débat. Emus, émerveillés ou intrigués, on apprendra comment ça marche, un théâtre, comment ça danse, comment ça chante, comment ça rit. Comment ça joue et comment ça rêve l'impossible !

01/2021

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Littérature française

Le juif errant

Eugène Sue (1804-1857) fut le romancier le plus lu de tout le XIXe siècle. Cet ancien chirurgien de la Marine, un peu artiste peintre, a connu un immense public. Il fut, avec Alexandre Dumas, le maître du roman populaire, le virtuose du récit découpé en tranches quotidiennes laissant chaque fois les héros face à un mystère ou à un péril... éclairés ou conjurés le lendemain ! Ce procédé ne suffit pas à expliquer les prodigieux succès des Mystères de Paris (1842-1843) et du Juif errant (1844-1845). Ces deux romans avaient le mérite d'une inspiration nouvelle : l'exploration des bas-fonds de la société. Ils introduisaient dans l'espace littéraire une foule de personnages (ouvriers et déshérités) ou de marginaux (vrais et faux mendiants, assassins, chiffonniers) que le roman bourgeois avait jusqu'ici dédaignés. Manipulant l'horreur, le mystère, la douleur, ils étalaient, à travers mille intrigues et complots, les souffrances du peuple et les sublimaient par le triomphe du bien, apportant ainsi à leurs modestes lecteurs le sentiment d'une justice sécurisante. De tous les romans de Sue (Les Mystères du peuple, Martin l'enfant trouvé, Les Sept Péchés capitaux), le seul à surpasser Les Mystères de Paris est Le Juif errant ; aux qualités du précédent, ce dernier ajoute l'intervention du surnaturel et du fantastique, représentés par le vagabond légendaire qui donne son nom au livre. Précédé par le choléra, qui inspire à Sue des pages dignes d'Edgar Poe, le Juif légendaire revient d'au-delà des mers et d'au-delà des siècles pour empêcher la Compagnie de Jésus de s'emparer d'une fabuleuse fortune en éliminant un par un ses héritiers.

04/2010

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Histoire internationale

Mes années Houphouët

En 1950, Félix Houphouët-Boigny tombe amoureux de la députée guadeloupéenne Gerty Archimède. Elle est communiste et féministe. Il la demande en mariage et veut en faire la future Première dame de Côte d'Ivoire. En 1996, Nelson Mandela tombe sous le charme de Marie-Thérèse Houphouët-Boigny. Il est célibataire. Elle est veuve. Il exprime le désir de la voir. Elle accepte et part le retrouver en Afrique du Sud. Truffé de révélations, ce livre nous entraîne dans les coulisses du pouvoir en éclairant d'un jour nouveau le long règne du premier président ivoirien. L'homme se montre tour à tour combatif, rusé, cynique, généreux, sage, féroce ; fragile. S'appuyant sur la dernière interview que Félix Houphouët-Boigny lui a accordée avant sa mort et sur des confidences de son entourage, Serge Bilé retrace, au-delà du chef d'Etat, l'histoire d'une nation qu'il a incarnée et qu'il symbolise encore aujourd'hui. "Ô Dieu, est-ce que tout ce que j'ai bâti après tant d'efforts dans ce pays sera englouti dans les sables mouvants après mon départ ? " se serait écrié Félix Houphouët-Boigny en découvrant au soir de sa vie un rapport des Renseignements généraux sur les rivalités politiques à Abidjan. Ce jour-là, affaibli par la maladie, il chargea un de ses ministres d'aller remettre cent mille dollars à un prélat au Vatican et cinquante millions de FCFA au khalife des Mourides et autant au khalife des Tidiane, en leur demandant de prier pour la paix en Côte d'Ivoire. On sait ce qu'il est advenu...

05/2019

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Littérature française

La douceur de l'anisette. Chroniques de jeunesse

C'est au temps de la Toussaint rouge et bien après la défaite des Républicains espagnols que se situe l'intrigue de ce livre. L'héroïne, une adolescente qui a suivi ses parents dans leur exil vers l'Algérie, raconte les péripéties qui ont jalonné sa vie, et celle de sa famille, durant les années cinquante. Voguant entre exaltations de la jeunesse et découvertes multiples, elle nous entraîne dans un Alger illuminé de mille soleils qui, pourtant, n'éteignent pas l'écho des drames à venir. Cette tranche de vie et d'Histoire, qui va de 1956 à 1962, mêlée aux évènements décisifs et sanglants qui secouent le pays, nous est relatée par l'adolescente dans un récit drôle et poignant à la fois, servi par une écriture passionnée qui éclaire aussi bien la chute et la désespérance d'un peuple que l'émergence et les espoirs impatients de l'autre. "L'après-midi, je me réfugiais sous la tonnelle sur une chaise en fer ouvragé posée devant une table ronde aux pieds en esses. Tout était peint en vert et s'harmonisait étrangement avec la pâleur violacée des grappes de glycine qui croulaient de tous côtés quand elles fleurissaient. Ma mère s'inquiétait des abeilles par l'odeur alléchées mais mon père la rassurait. Et moi je m'immergeais sous la fraîcheur capiteuse de cet abri qui me paraissait idéal pour la lecture et la méditation. Je devenais une sève palpitante dans les lourdes senteurs vespérales. " Le livre "La Petite Fille sous le platane" publié par Chèvre-feuille étoilée en 2015 est le premier volet de cette saga autobiographique.

11/2020

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Littérature française

Marduk. ou la création du bruit

"J'écris ma page. D'autres m'ont précédé, il y a cinq mille ans dans le croissant fertile. Jusqu'alors on se retenait : les familles accumulaient, les vieillards rabâchaient et les enfants bâillaient. Les fronts étaient gros d'abondants récits transmis avec la terre, sans testament et dans le respect qui convient au rite, bien qu'on donnât souvent ces récits corrompus, nul ne saurait dire qui y a mis son grain de sel. Les saisons défilaient et c'est dans ce décor, la Préhistoire de nos savants, qu'un matin entre deux rivières, les merveilles de l'art n'ont plus suffi aux expressifs de Mésopotamie. L'ordre du jour fut de se tailler un calame et qui en fut capable remplit alors sa tablette, et puis une autre, car le croissant était fertile. La digue était rompue, à vous de trouver votre métaphore. Pour ma part, il m'en faut user. Le sort taquin a voulu que je sois espion. Je transposerai donc mon propos en Babylonie, à une époque reculée, suffisamment pour me mettre à l'abri. Le peuple y révérait Marduk, un dieu aux idées farfelues qui un jour entreprit, pour que les siens restent oisifs, de produire en masse les hommes. Il allait s'en mordre les doigts. Les hommes sont bruyants et ne posent jamais leur plume, la jacassante, à l'encrier. Qu'ils sacrifient plutôt de la volaille pour Nabu, fils de Marduk et dieu des scribes, des administrateurs qui soutiennent que l'écriture, à leurs yeux quelques signes, ne fut créée que pour l'honorer. La littérature est une vétille".

06/2019

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Critique littéraire

Correspondance croisée (1935-1954)

2019 marque le cinquantième anniversaire de la mort de Louise de Vilmorin, le 26 décembre 1969. On connaît l'auteur de "Madame de" et de "Julietta", mais l'édition de sa correspondance n'a été entreprise qu'à partir des années deux mille. Il manquait à l'édifice déjà publié les lettres échangées avec Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo, lui-même peintre, décorateur de théâtre et illustrateur, qui eut une grande influence sur son oeuvre. Cinq cent vingt-six lettres ont été réunies dans le présent volume, entre 1935 (date de la rencontre de Louise et de Jean) et 1954 (date de la parution de "L'Alphabet des aveux", qui constitue leur oeuvre commune). La correspondance ainsi éditée permet de préciser la chronologie de leur relation, mais également de mener plusieurs réflexions sur le genre épistolaire et la manière dont, dans la lettre, on s'adresse à l'autre et dont on exprime ses sentiments, notamment amoureux. Au fil de ses lettres, Louise de Vilmorin distille également quelques-uns de ses souvenirs d'enfance et, en septembre 1948, elle entreprit d'y raconter ses mémoires. Enfin, la correspondance témoigne de la genèse de l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une période d'intense création littéraire : "Madame de" et "Julietta" bien sûr, mais également poèmes et figures de style, écrits principalement à Alpbach en Autriche et à Sélestat dans le Bas- Rhin. Par ses conseils, ses lectures et ses dessins, Jean Hugo contribua à faire de Louise de Vilmorin la poétesse que l'on connaît, mais également une épistolière de grand talent.

09/2019

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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Romans historiques

Les Trois Marie Tome 1 : La Shekinah. Mère des Origines

En l'an 19 av. J.-C., Maryam, quatre ans et demi, entre au Temple de Jérusalem. ''A l'instant où Maryam passa la porte de l'habitation des femmes, elle sut que Dieu s'était trompé. Dans ce Temple, il n'y avait aucun signe de sa chaleureuse présence. Qu'allait-elle faire maintenant ? Il l'avait pourtant désignée pour le servir. Elle. Maryam. N'était-elle pas née pour cela ? '' Ce roman initiatique raconte la fascinante histoire d'une femme qui a personnifié l'essence du féminin sacré, la face voilée de l'humanité restée dans l'ombre pendant des millénaires. Marie nous indique une voie que, deux mille ans plus tard, chacun s'apprête à parcourir : laisser éclore la puissance créatrice du féminin lovée en chaque femme et en chaque homme. Ava Torrent a puisé ses sources dans les travaux de plusieurs spécialistes. S'appuyant sur des années de recherches, dont l'étude des évangiles et d'écrits dits apocryphes (textes qui n'ont pas été retenus pour faire partie du canon biblique), elle propose ici une version audacieuse et tout à fait inédite de la vie de Marie, la mère de Jésus. Ava associe avec talent le romanesque à l'historique et nous entraîne dans un fascinant récit, où les personnages féminins, trop souvent dévalués, sont restitués dans leur véritable rôle. Plonger dans l'histoire de Marie, cette femme profondément humaine, nous permet de porter un regard libérateur sur le passé, pour mieux comprendre le présent et accueillir le futur émergeant de notre 21e siècle. La force créatrice que représente la Shekinah pourrait bien y jouer un rôle fondamental.

07/2018

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Littérature étrangère

Sang et stupre au lycée

Pendant deux mille ans vous avez eu le culot de nous dire à nous les femmes ce que nous étions. Nous utilisons vos mots ; nous mangeons votre nourriture. Qu'importe la façon dont nous gagnons notre argent, c'est un crime. Nous sommes des plagiaires, des menteuses, et des criminelles. La découverte de la romancière, essayiste et poétesse américaine Kathy Acker a été une déflagration. Ses livres me donnaient envie d'écrire sur le sexe et m'autorisaient à le faire, alors même qu'on n'attendait pas cela d'une jeune femme. Virginie Despentes L'auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n'a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d'aller au lycée. Outrage aux bonnes moeurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986. Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération. Dennis Cooper Acker est une Colette postmoderne dont l'oeuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur. William Burroughs

01/2021

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Histoire internationale

L'Iran au XXe siècle. Entre nationalisme, islam et mondialisation, Edition revue et augmentée

On se représente souvent l'Iran comme un empire des Mille et une nuits qu'une révolution aurait fait sombrer dans le Moyen Age. Cet ouvrage en donne une image moins simpliste, celle d'un pays qui a réussi à se libérer de la tutelle de l'Occident alors que ses richesses en pétrole en avaient fait l'objet de toutes les convoitises. Celle d'un pays à la civilisation plusieurs fois millénaire, mais à l'identité complexe puisque les non-Persans y forment près de la moitié de la population. Un pays, enfin, dont l'histoire, depuis la Seconde Guerre mondiale, n'a cessé d'avoir des répercussions bien au-delà de ses frontières, et qui est parvenu à s'imposer comme puissance régionale. Tout au long du XXe siècle et jusqu'à nos jours, l'Iran a surmonté tant bien que mal de nombreuses crises qui, paradoxalement, lui ont permis de se construire une nouvelle identité. Les aspirations démocratiques sous les Qâjar, l'autoritarisme réformateur de Rezâ Shâh, le nationalisme intransigeant de Mosaddeq, les ambitions modernisatrices de Mohammad-Rezâ Shâh, l'obsession de revanche et les conceptions populistes de Khomeyni et de ses émules ont amené le pays à de douloureuses transitions dont certaines ont constitué de véritables révolutions : mouvement constitutionnaliste, nationalisation des pétroles, réforme agraire, urbanisation, soulèvement islamique. Loin d'être une survivance du passé, l'Iran apparaît aujourd'hui comme un laboratoire des évolutions du tiers-monde. Alors qu'il doit faire face à de nouvelles menaces à ses frontières, il affiche plus que jamais sa volonté de faire entendre sa voix sur la scène internationale, non sans mêler provocations inutiles et revendications légitimes.

04/2007

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BD tout public

Achille Tome 1 : La belle Hélène

Avec cette collection, Cosimo Ferri nous fait redécouvrir un monument de la culture occidentale : Homère et la mythologie grecque, et particulièrement le plus grand de ses héros : Achille. Fidèle aux célèbres livres d'Homère (L'Iliade), de Stanisos de Chypre (Les Chants Cypriens) et d'Arctinos de Milet (L'Ethiopide), Cosimo Ferri enrichit son dessin en s'inspirant des peintures et sculptures classiques et antiques. Il en résulte une oeuvre riche et grandiose qui fera la joie des amateurs d'Histoire et de Littérature. Prévue en trois tomes, ce premier opus conte la genèse des aventures du héros grec. On y découvre sa naissance divine, sa jeunesse sous l'éducation du centaure Chiron et son départ pour Troie. Aux noces de Pélée et Thétis, parents d'Achille, tous les dieux sont invités sauf Ëris, déesse de la discorde. Pour se venger, elle leurjette une pomme d'or avec la mention : "A la plus belle". Trois déesses revendiquent alors le fruit : Héra, Athéna et Aphrodite. Afin de mettre un terme à la dispute, Zeus charge le mortel Pâris de désigner la gagnante. Le jeune homme accorde la pomme à Aphrodite, déesse de l'amour, qui lui a promis en échange l'amour éternel de la plus belle des mortelles : Hélène. Seulement, Hélène est mariée au roi de Sparte, Ménélas. Pâris enlèvera la belle Hélène et déclenchera la plus dévastatrice guerre grecque car tous les princes du pays avaient juré assistance à celui qui épouserait Hélène. Ménélas partira donc en guerre entouré des plus grands héros : Ulysse, Ajax... et Achille. La guerre de Troie s'annonce...

05/2018

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Policiers

La rose du Cimarron

" Mon grand-père et son père avant lui étaient tous deux des hommes violents. L'étrange lueur floue que les soldats appellent le regard-long-de-mille-pieds brillait dans leurs yeux ; les fantômes des hommes qu'ils avaient tués leur rendaient visite dans leur sommeil et les veillèrent au chevet de leur lit de mort. Quand je fus nommé policier à Houston, je me jurai de ne jamais endosser leur héritage. " Ancien Texas Ranger, Billy Bob Holland est aujourd'hui avocat dans la petite ville de Deaf Smith. Hanté par le fantôme de son meilleur ami, un collègue qu'il a accidentellement abattu lors d'une chasse aux trafiquants de drogue, il porte aussi le secret de la naissance de Lucas, son fils illégitime, qui est élevé par un homme fruste et brutal. Le jour où Lucas est arrêté pour le viol et le meurtre de sa petite amie, Billy n'a d'autre choix que d'affronter son passé et d'assurer la défense de son fils. Il est convaincu de l'innocence du jeune homme, mais en apporter la preuve est une tâche redoutable dans une ville où règnent la corruption et la bassesse, et où les notables ne sont que trop prompts à trouver des boucs émissaires. Ce roman inaugure une nouvelle série dont le héros est l'avocat Billy Bob Holland. Sur les pas d'un personnage aussi charismatique et émouvant que Dave Robicheaux, James Lee Burke nous entraîne dans l'Ouest américain par la magie de ce style vibrant, âpre et sensuel, qui lui a acquis une immense réputation aux Etats-Unis comme en France.

04/2001

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Religion

L'ESPRIT SAINT, CET INCONNU. Découvrir son expérience et sa Personne

On l'appelle " Dieu inconnu ", " Le Grand Méconnu ". Et pourtant, depuis deux mille ans, des chrétiens et non-chrétiens découvrent sa lumière et leur vie en est changée... parfois sans avoir bien identifié la cause. Tout homme est appelé à faire cette découverte, car l'Esprit Saint déborde les frontières de l'Eglise : " Il remplit la face de la Terre ", dit l'Ecriture ; il interpelle les consciences au-delà même du christianisme. Pour qui le capte, il devient " une source jaillissante du plus profond de nos entrailles ". Il est aussi le feu de l'Amour divin, un feu à combustion lente dans nos exigences terrestres : la plus cachée des merveilles à découvrir, discret et proche. Le pape Jean-Paul II invite les chrétiens à préparer le grand jubilé de l'an 2000 en consacrant l'année 1998 à mieux connaître l'Esprit Saint. Après l'année consacrée à la personne du Christ qui nous a valu la splendide Vie authentique de Jésus Christ, l'Abbé Laurentin, théologien et journaliste, connu pour son art de révéler les grandes questions dans un langage compris de tous, fait découvrir l'omniprésence de l'Esprit Saint dans la Révélation, l'histoire et notre vie dont il est le ressort caché. L'auteur révèle non seulement les splendeurs mais aussi les pièges de cette découverte qu'illustrent les erreurs historiques de groupes fervents : du montanisme aux sectes d'aujourd'hui. Cet ouvrage sera une surprise pour beaucoup de croyants, mais aussi d'incroyants, qui déjà expérimentent l'Esprit Saint dans le meilleur d'eux-mêmes, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.

10/1997

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Littérature étrangère

Marie Blanche. Au fil de la vie

" Je me rends compte en approchant de la fin, encore enveloppé d'une brume qui se dissipe à peine, que ma famille me manque plus que jamais. Je voulais de nouveau la saluer. " 1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun qui l'a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu'aux Etats-Unis, en passant par les sables de l'Egypte. D'un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour essayer de comprendre cette femme, et peut-être de lui pardonner, l'écrivain va tenter de retracer son parcours. Puis celui de Marie-Blanche, dont la vie a commencé comme un conte de fées avant de prendre des allures de tragédie. Jim Fergus s'inspire ici de son histoire personnelle pour nous offrir une bouleversante saga familiale. A la façon de Dalva, de Jim Harrison, il inscrit l'intime dans l'Histoire et nous présente d'inoubliables portraits de femmes dans la tourmente. On retrouve surtout dans cette fresque qui s'étend sur un siècle et trois continents toute la puissance romanesque de l'auteur de Mille femmes blanches associée à une force d'émotion rare. " Avec une grande pudeur, Jim Fergus retrace le destin de ces deux femmes et signe un livre à la fois personnel et universel, bouleversant et sensible. Une fois encore, Jim Fergus frappe très fort. " François Busnel

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Littérature étrangère

Norte

Trois destins, trois époques, une frontière. Le roman, inspiré de personnages réels, commence en 1984, dans le nord du Mexique, avec Jesús, un adolescent obsédé par la beauté de sa soeur et qui, au fil des années, va devenir le Railroad Killer, l'un des tueurs en série les plus recherchés par le FBI à la fin du XXe siècle. Véritable descente aux enfers, son périple de sang et de sexe dessine une autre carte de la frontière et nous révèle mille routes secrètes pour la traverser. Nous partons ensuite en Californie où, dans les années 30, Martín Ramírez, un paysan sans papiers, est sur le point d'être envoyé en hôpital psychiatrique. Incapable de parler, il peint inlassablement des hommes à cheval et des scènes de guerre qui finissent par attirer l'attention des médecins mais aussi de la critique. Ramírez est aujourd'hui considéré comme l'un des grands maîtres de l'art brut contemporain aux États-Unis. Enfin, nous retrouvons, au début des années 2000, Fabián Colamarino, brillant professeur universitaire au Texas. Sa lutte et sa déchéance sont racontées à travers les yeux de Michelle, une ancienne étudiante bolivienne avec qui il entretient une liaison coupable et passionnée. A travers une langue tantôt onirique et émouvante, tantôt proche du réalisme plus dur d'un Bret Easton Ellis, Edmundo Paz Soldán excelle à décrire ces trois expériences du déracinement et de l'exil, et nous rappelle avec brio que la porte vers le Norte n'est pas toujours celle de l'Eldorado. Mario Vargas Llosa nous avait prévenus : "Il s'agit de l'une des voix les plus novatrices de la littérature latino-américaine d'aujourd'hui".

11/2014

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Science-fiction

La prophétie des éléments Tome 1 : Gardiens

Sur un monde, que se partagent deux continents radicalement opposés et séparés par un immense abîme le combat entre les Mages et les Sorciers va chambouler l'ordre établi depuis dix mille ans. Sur les Terres d'Antyras - pays matriarcal - la magie n'existe pas. Les humains y vivent docilement sous l'égide du Grand Temple et de ses représentantes omniprésentes : les Mères. Ces dernières, responsables entre autre, de l'éducation du peuple, se gardent bien d'évoquer les Terres d'Avalyn et la Magie. Pour les Antyriens, rien n'existe au-delà de l'abîme. En revanche, sur les Terres d'Avalyn la vie y est tout autre. Un patchwork de peuples aux moeurs et aux caractéristiques très diverses se partagent les terres : Mages, Sorciers, Elfes, Dragons, Gobelins, Finaï, Acarans, Nâgas... Sur les Terres d'Antyras vit Ethan, seize ans. Il coule des jours heureux, entouré de ses parents au sein d'Ythéria, petit village isolé à la périphérie du monde. Ses principaux soucis résident essentiellement à approcher la jeune et belle Mira et d'arriver chaque matin à l'heure pour La Parole : l'enseignement religieux promulgué par la Mère Armania. Mais le destin en a décidé autrement, lorsque dix-huit ans plus tôt, une ancienne prophétie, protégé par un puissant sort, resurgit sur les Terres d'Avalyn. Commence alors une course effrénée principalement entre les Mages et les Sorciers afin de retrouver les Gardiens des éléments : seuls êtres capables d'empêcher la fin du monde. Un fabuleux voyage, plein de rebondissement, de joie, de rencontre mais également de souffrance attend Ethan, Mira et leurs compagnons de voyage...

06/2014

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Romans de terroir

Les brûlés du Luberon

Au moment où la France sort des rudesses du Moyen Age pour plonger dans les joliesses de la Renaissance, se préparent les massacres des guerres de Religion. Protestants avant l'heure, les vaudois du Luberon, vaudois parce qu'émules de Pierre Valdès, un négociant lyonnais qui, au XIIe siècle, prônait la pauvreté et l'humilité de l'Eglise, seront les grandes victimes du siècle de Montaigne et La Boétie. Sibylle, jeune veuve du seigneur de Buoux, dans le Luberon, elle-même vaudoise, prend fait et cause pour les siens, pourchassés, torturés, violés, brûlés ou tués par Meynier d'Oppède, premier président du parlement d'Aix-en-Provence. Tout cela dans un silence des puissants qui frise la connivence si ce n'est l'assentiment. Sibylle se rend au Vatican pour tenter de convaincre le pape Paul III. Lequel n'est pas contre un peu plus de compassion mais ne fait rien. C'est surtout la jeune femme qui l'intéresse. Pas ces hérétiques qui ont le culot de traduire les Ecritures sacrées en occitan, c'est-à-dire dans la seule langue que les fidèles comprennent. Des hérétiques ! Sibylle, dévouée à sa cause, va aussi rencontrer François 1er, le roi de France. Vieillissant, celui-ci n'a d'intérêt que pour sa lutte contre l'empereur Charles Quint qui convoite la Provence, donc le Luberon ! Et pendant ce temps, les villages de Gordes, Roussillon, Bonnieux, Ménerbes, Mérindol, Lourmarin sont mis à sac et détruits par le feu. Trois mille personnes sont exterminées, hommes, femmes, enfants, en cinq jours, sept cents envoyées aux galères, les cultures détruites et les troupeaux décimés.

06/2013

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Littérature étrangère

Eva dort

Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci est si belle, si libre, une fille-mère parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière dans un grand hôtel de montagne et qui rencontre Vito, sous-officier des carabiniers en garnison dans ce coin de la péninsule agité par un mouvement indépendantiste. Eva se remémore aussi le destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force et qui par la volonté d'un homme, Silvius Magnago, obtint de Rome un statut d'autonomie mettant fin aux actions terroristes et évitant une probable guerre civile. Si sa région a finalement connu la paix et la prospérité, Eva, héritière innocente d'un amour impossible, a dû grandir sans Vito qu'elle veut à présent retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Inoubliable fresque historique et familiale, Eva dort brosse le portrait d'une mère exceptionnelle et, à travers l'histoire du Tyrol du Sud, celui de toute la nation italienne à l'unité encore fragile. Kilomètre après kilomètre, le récit nous entraîne vers la rencontre du présent et du passé en un double voyage bouleversant.

02/2012

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Science-fiction

Femmes de sang

LA PREMIÈRE ANTHOLOGIE MONDIALE SUR CETTE MAL-AIMÉE DU MONDE FANTASTIQUE : LA GOULE - Femmes de sang est une réparation tardive. Qui découvrirait une seule anthologie sur les goules chez les libraires les plus spécialisés ? En voici enfin une, centrée sur ce thème fantastique qu'ont superbement ignoré les spécialistes, qu'ils soient français, allemands ou anglo-saxons. Pire : aucun chercheur ne s'est jamais penché sur le destin si peu ordinaire d'une créature si peu ordinaire. Née en Mésopotamie, peaufinée par les écrivains arabes, la goule a pénétré en Occident au xviiie siècle, via la traduction des Mille et une Nuits, par Antoine Galland, qui a fixé ses caractéristiques une fois pour toutes : « Les goules sont des démons errant dans les campagnes. Elles habitent d'ordinaire les bâtiments ruinés, d'où elles se jettent par surprise sur les passants qu'elles tuent et dont elles mangent la chair. Au défaut des passants, elles vont, la nuit, dans les cimetières, se repaître de celle des morts qu'elles déterrent. » Créature anthropophage et nécrophage, écœurante, dérangeante dans nos conceptions morales et religieuses, la goule ne pouvait attirer qu'un petit nombre d'écrivains. Qui pourrait citer un seul roman ou trois nouvelles de goules ? C'est pourquoi cette anthologie est unique en son genre. Le comble de ce mythe cabossé, c'est qu'il est déjà en train de mourir, implacablement remplacé par le zombi contemporain — qui a déjà dévoré le zombi folklorique. Femmes de sang « devait » paraître, ne serait-ce que sous forme d'une gerbe que l'on dépose sur une tombe. En fin de compte, la goule, faut-il la craindre ou la plaindre ?

03/2017

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Littérature étrangère

Un lieu nommé Oreille-de-Chien

Ce roman est le livre d'un voyage ou plutôt d'un double voyage : celui que fait un jeune journaliste jusqu'à une bourgade appelée Oreille-de-Chien, à plus de trois mille mètres sur la Cordillère des Andes, mais également celui, parallèle, qui le projette à l'intérieur de lui-même, vers les tréfonds de ses souvenirs. Nous sommes au Pérou, quelques années après la chute de Fujimori et la fin de la "guerre sale" entre le Sentier Lumineux et l'armée régulière péruvienne. Pendant ce conflit meurtrier, les paysans indiens d'Oreille-de-Chien ont été tués indistinctement par les guérilleros et les patrouilles militaires qui ont mené dans la zone une répression d'une violence extrême. C'est pourquoi le nouveau président, Alejandro Toledo, choisit le village pour lancer l'un de ses programmes sociaux destinés aux populations andines, un geste politique fort et hautement symbolique. Comme bien d'autres journalistes de la capitale, le protagoniste est envoyé couvrir l'événement, mais il n'imagine pas ce qui l'attend dans ces montagnes où il va s'éprendre d'une femme indienne et découvrir un autre visage de son pays et de lui-même. Par petites touches, avec une écriture agile, fine et intelligente, Iván Thays restitue l'atmosphère irréelle d'Oreille-de-Chien et plonge son lecteur dans un univers dense et magique où les tensions culturelles et ethniques restent très vives. Son récit est une grande histoire d'amour et de haine, mais aussi un regard nouveau sur le Pérou actuel, à l'heure des politiques de la mémoire et du triomphe de la mondialisation.

02/2011

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Littérature étrangère

L'ardeur

Quelque chose d'immensément loin de notre présent est apparu il y a plus de trois mille ans dans l'Inde du Nord : le Veda, un "savoir" qui englobait tout en lui, depuis les grains de sable jusqu'aux confins de l'univers. Cette distance transparaît dans la manière de vivre chaque geste, chaque parole, chaque entreprise. Les hommes védiques accordaient une attention adamantine à l'esprit qui les soutenait et qui ne pouvait être disjoint de l' "ardeur" à partir de laquelle, pensaient-ils, le monde s'était développé. L'instant prenait sens dans sa relation avec un invisible qui débordait de présences divines. Ce fut une expérimentation de la pensée si extrême qu'elle aurait pu disparaître sans laisser aucune trace de son passage sur la "terre où erre en liberté l'antilope noire" (c'est ainsi que l'on définissait le lieu de la loi). Et pourtant cette pensée, un enchevêtrement d'hymnes énigmatiques, d'actes rituels, d'histoires de dieux et de fulgurations métaphysiques, a l'indubitable capacité d'éclairer d'une lumière rasante, distincte de toute autre, les événements élémentaires qui appartiennent à l'expérience de tout un chacun, aujourd'hui et partout, à commencer par le simple fait d'être conscient. Elle entre ainsi en collision avec nombre de ce que l'on considère désormais comme des certitudes acquises. Ce livre raconte comment, à travers les "cent chemins" auxquels fait allusion le titre d'une oeuvre démesurée et capitale du Veda, le Satapatha Brahma, on peut retrouver ce qui sous nos yeux en passant par ce qui est le plus loin de nous.

10/2014

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Histoire de France

L'Edit de Nantes. Chronique d'une paix attendue

Venant après sept édits de pacification, tous éphémères, l'Edit de Nantes suscita peu d'étonnement lors de sa promulgation, comme si rien ne pouvait être acquis dans le domaine de la tolérance. Dans une France où " ceux de la Religion " étaient soumis à mille vexations dans l'exercice du culte et dans leur vie quotidienne, qui aurait pu imaginer que cette paix serait " perdurable " et qu'elle serait, ainsi que le proclamait le texte de l'édit, " le principal fondement du rétablissement de l'Etat en sa première grandeur " ? C'est la gestation de cette paix, depuis longtemps revendiquée par une minorité, que relate ce livre. On y voit comment dans un pays déchiré par des troubles autant civils que religieux, Henri IV et une poignée de sujets ont su apaiser les passions et gagner les Français à l'idée de tolérance. Faire coexister deux religions dans un royaume : l'idée était encore nouvelle en Europe et, pour la réaliser, il faudra toute l'intelligence politique du roi mais aussi la pression des assemblées protestantes. Après des mois de discussions au cours desquelles les députés huguenots et les conseillers royaux font l'apprentissage de l'art de la négociation, le traité est enfin signé. C'est en fait un compromis entre les exigences des uns et des autres, puisque les réformés obtiennent la liberté de conscience et l'égalité des droits mais non l'entière liberté de culte. Au bout du compte, l'Edit de Nantes restitue à l'Eglise romaine sa suprématie tout en assurant aux protestants une place dans le renouveau de la civilisation française.

07/1998

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Histoire internationale

Le destin de l'Occident. Athènes, Jérusalem

" Il peut paraître étrange, à un moment où seul l'avenir devrait nous concerner, de s'intéresser aux relations entre deux modes de pensée nés quelque part au Moyen-Orient il y a plus de trois mille ans. Et pourtant, rien n'est plus actuel, plus nécessaire, plus urgent, pour comprendre ce qu'est réellement notre monde, que de dévoiler les fondements de la civilisation occidentale, aujourd'hui pratiquement planétaire, si admirée et si détestée à la fois. Et ces fondements sont essentiellement juifs et grecs. Judéo-grecs. Le dialogue entre la pensée juive et la pensée grecque a construit un système de valeurs, une utopie sociale glorifiant l'individu, la liberté d'être et de penser, la raison, la découverte, l'accumulation de connaissances, l'amélioration du monde matériel. C'est de lui que surgit le refus de la fatalité, du destin, et que découle la liberté des hommes s'imposant contre celle des dieux. C'est avec lui que commence le règne de la raison, inséparable de celui de la liberté. Si les Juifs prônent l'infini et l'espérance, si les Grecs prônent le fini et la raison tragique, ils convergent autour d'une idée qui fonde l'Occident : l'Unité. De Dieu. De l'Homme. Des causes. Pourtant, cette double origine judéo-grecque si fondatrice est totalement méconnue : si la civilisation occidentale admet sa filiation grecque, elle néglige en général ce qu'elle doit au judaïsme, préférant se référer au christianisme. C'est donc une sorte de psychanalyse de la civilisation occidentale, pour dévoiler et assumer ses secrets de famille, que nous proposons dans ce livre. Car là réside la condition de sa survie ".

08/2016

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Histoire internationale

Constantinople. La ville que désirait le monde, 1453-1924

Forteresse naturelle, port ouvert sur la Méditerranée et la mer Noire, carrefour des routes terrestres entre l'Europe et l'Asie, Constantinople était déjà capitale impériale depuis plus de mille ans lorsque les Ottomans la prirent en 1453. Le récit de Philip Mansel commence à cette date, avec l'entrée triomphale du sultan Mehmed le Conquérant sur son cheval blanc. Il s'achève en 1924 par le départ précipité de son ultime successeur, Abdülmedjid, à bord de l'Orient-Express. Mehmed il a fondé un " compromis ottoman " qui a longtemps résisté à tous les assauts : il a parlé sur la coexistence et la tolérance mutuelle, en faisant le choix risqué de donner à son empire une capitale multiculturelle et multinationale. Dans ses rues, on parlait grec, arménien, italien, lingua franca, albanais, bulgare et serbe aussi bien que turc, persan et arabe. Constantinople, avec ses palais et ses maisons de bois, ses quartiers et ses bazars, la splendeur des jardins et le flux ininterrompu des bateaux, était une ville sainte pour l'islam et le christianisme orthodoxe, un refuge pour les juifs persécutés en Europe, la plaque tournante du grand commerce " levantin " - et d'abord un mode de vie, auquel tous étaient attachés. Cette ville raffinée, tolérante, qu'un poète a nommé " le diamant sorti entre deux émeraudes ", vécut aussi des heures tragiques. Les implacables luttes pour le pouvoir entre sultans, sultanes, vizirs, janissaires, puis le jeu trouble des puissances européennes et les intrigues de leurs ambassadeurs mirent bien des fois à rude épreuve le " compromis ottoman ". Il tint bon plus de quatre siècles. Avant d'être emporté par les lames de fond du nationalisme moderne et de l'industrialisation.

07/1998

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Animaux, nature

Chasseurs d'orages

Il y a des photographes qui se passionnent pour les oiseaux ou les papillons. Le coeur de Dean Gill, lui, ne bat que pour les exce ? s de cole ? re de Zeus. Quand le ciel menace de gronder et que mille e ? clairs s'appre ? tent a ? jaillir des nuages, ce chasseur d'orages part au front, fort d'une expe ? rience trentenaire, d'un flair exceptionnel et d'une sensibilite ? artistique remarquable. Le re ? sultat est tout a ? de ? couvrir dans ce livre d'aventure grand format aux images e ? blouissantes et au re ? cit captivant. De la première tornade ou de la course d'école terminée sous l'orage, aux trombes marines sur la Méditerranée en passant par les cellules orageuses dans les ciels d'Europe, sans oublier la célèbre Tornado Alley nord-américaine, cet ouvrage d'exception dévoile les plus beaux clichés et raconte le parcours fascinant de ce photographe de l'extrême. De la premie ? re tornade ou de la course d'e ? cole termine ? e sous l'orage, aux trombes marines sur la Me ? diterrane ? e en passant par les cellules orageuses dans les ciels d'Europe, sans oublier la ce ? le ? bre Tornado Alley nord-ame ? ricaine, cet ouvrage d'exception de ? voile les plus beaux cliche ? s et raconte le parcours fascinant de ce photographe de l'extre ? me. Pre ? visionniste de me ? tier, au fil des pages Dean Gill nous partage ses connaissances me ? te ? orologiques de manie ? re didactique, avec des sche ? mas le ? gende ? s expliquant l'origine et le fonctionnement de l'e ? clair, du tonnerre et des autres phe ? nome ? nes qui font trembler l'atmosphe ? re.

10/2020

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Histoire internationale

L'Asie centrale. Histoire et civilisations

L'Asie centrale demeure l'un des points névralgiques du monde et depuis deux siècles les grandes puissances convoitent ses richesses. Sur ces terres millénaires, l'Orient et l'Occident n'ont en fait jamais cessé de se rencontrer ou de s'affronter. Darius et Alexandre, puis des généraux chinois ou arabes ont porté leurs étendards dans les immenses steppes qui s'étendent de l'Amu-Daryia au Sinkiang, avant que Gengis Kahn, Tamerlan, puis Babur, le premier des Grands Moghols, y fondent de puissants empires. Au fil des siècles, des civilisations prestigieuses s'y sont succédé, dont Boukhara, Samarkand, Lhassa, Dunhuang et bien d'autres lieux ont gardé la mémoire. Non loin des cavaliers turcs ou mongols, une société raffinée s'est épanouie, comme en témoigne l'art de la Sérinde. Toutes les grandes religions universelles y ont coexisté : le mazdéisme, qui y a pris naissance, le chamanisme, le manichéisme, le christianisme, l'islam et le bouddhisme qui devait gagner les hauts plateaux du Tibet et la Mongolie. La liste est longue des grands hommes qui y vécurent : le poète Firdusi, auteur du fameux Livre des rois, Avicenne, al-Biruni, le plus grand savant du monde musulman, Ulu Beg, le premier astronome des temps modernes. Les anciennes routes de la Soie ont longtemps fait la fortune de l'Asie centrale et leur fermeture a entraîné sa ruine. Leur réouverture annonce-t-elle la renaissance de ces terres sur lesquelles se sont illustrées tant de cultures trop peu connues ? Ce livre nous invite à les explorer en retraçant une histoire qui commence il y a plus de trois mille ans lorsque des artistes anonymes inventèrent l'art animalier.

06/1997

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Littérature française

Un calme feu

"Nombre de raisons, dont les meilleures ne sont que trop douloureusement évidentes, m'ont fait hésiter à publier ces pages. Que la menace qui pesait déjà sur le Liban quand nous nous y sommes rendus, sous le prétexte de deux lectures de poésie, en 2004, loin de se dissiper, se soit aggravée depuis au point qu'on ne sait plus où trouver de quoi réveiller en nous ne fût-ce qu'un infime espoir, voilà ce qui nourrit plus que toute autre chose mon scrupule. Il y a tout de même quelque chose qui m'a permis de surmonter d'aussi légitimes scrupules: c'est que ce dont je parle maladroitement ici, fait aussi, après tout, partie de la réalité ; que toutes sortes de formes de beauté persévèrent, que l'amitié sous mille aspects demeure, et l'hospitalité, la générosité, la grâce ; comme surviennent encore des moments de profond calme, d'échanges vrais, et des éclaircies aussi indubitables que les nuages les plus noirs ou orageux ; de sorte que s'entêter à recueillir ces signes et en faire un petit livre, d'ailleurs sans prétention, ce serait moins insulter à l'épreuve de ces pays que leur rendre hommage et, en fin de compte, ne pas ajouter au désespoir vers lequel presque tout, aujourd'hui, nous entraîne", Philippe Jaccottet. En ces pages où il convoque à ses côtés les plus grands poètes du Proche-Orient, Philippe Jaccottet nous entraîne dans un Liban tout intérieur et une Syrie maintenant disparue. Sa voix basse murmurante se faufile entre les apparences et ne demeure que la justesse.

11/2015

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Critique littéraire

Nature et Société chez Stendhal. La révolte romantique

En vérité, ce livre constitue un préalable à toute lecture des oeuvres de Stendhal ; à toute lecture des travaux relatifs à Stendhal. Michel Crouzet installe son lecteur dans le temps d'Henri Beyle, multipliant les citations et les appréciations de tous ceux qu'il a lus ; de tous ceux ou presque tous ceux qui ont accompagné la formation de sa pensée. Simultanément, il nous installe dans notre temps à nous, dans les pensées qui nous accompagnent, nous, dans l'élaboration de notre esprit. Cette double focalité, cette dualité des références, cette double actualité (celle de Stendhal, la nôtre) font le relief de ce livre indispensable. Jamais la science, inépuisable, de Michel Crouzet n'est gratuite, c'est-à-dire n'est là pour elle-même, comme une érudition décorative. Chaque référence, une fois analysée ou dans la continuité implacable du texte, possède une triple vérité : en elle-même et par rapport à son auteur, à sa famille spirituelle ; par rapport à Stendhal et, enfin, par rapport à Michel Crouzet, c'est-à-dire à quelqu'un d'aujourd'hui – à vous, à moi. Ce livre, qui nous apporte tant, qui nous apprend tant de choses, nous apporte aussi mille interrogations. A chaque page, l'auteur me prend à la gorge et, sans rien en dire, me contraint à penser, c'est-à-dire à me poser des questions. Non pas les questions banales de la science quotidienne, mais ces cinq ou six grandes questions profondément enfouies qui font de ce livre savant une sorte de livre d'art, de livre de chevet inépuisable... (Pierre Reboul)

10/2019