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Littérature étrangère

Chronique d'un siècle qui s'enfuit

"Je me souviens. De la proue, je vis apparaître, au-delà de la légère brume du matin, un bref amphithéâtre de maisons, une bourgade posée sur les eaux, comme engendrée par la mer". C'est l'île, l'extrême frontière où aboutit un jeune homme avec sa compagne. Sur cette terre désolée, il commence à écrire les pages de son journal, une sorte d'éducation sentimentale ou de longue convalescence, qui le prépare à la découverte de la nudité de la vie. Interprète lucide d'un paysage moral en ruine, le narrateur est toujours là, immobile sur le seuil de l'existence - état de siège dont il faut s'échapper - avec le regard coupable de celui qui observe, impuissant, l'incendie de sa propre maison. Photographie d'une génération sans qualités, ce livre est aussi un roman de passions rarement dominées, de sentiments vécus à la limite, où tout se joue entre salut et perdition : ainsi le père, qui voit pourrir l'aventure de sa délirante entreprise agricole, ainsi Fernando, prisonnier de son vitalisme et de son incurable et démentielle euphorie suicidaire... Et tous tourbillonnent, plus proches ou plus lointains, autour de ce point inexprimable de la conscience qu'est Clo, gamine lunaire, intangible et muette. Chronique d'un siècle qui s'enfuit est un livre sentimental et cruel, chaste jusqu'au malaise, où l'image de la vie, considérée comme pure existence, au-delà de l'abjection, brille dans la lumière fragile de la fin du siècle.

07/1987

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Littérature étrangère

Radio Ethiopie

Au lendemain de l'élection du premier président noir des Etats-Unis, Alexander "Zan" Nordhoc, romancier en panne d'écriture et universitaire reconverti en DJ d'une inaudible radio-pirate émettant du fin fond d'un canyon des alentours de Los Angeles, et sa femme Viv, photographe aux cheveux turquoise spoliée de son oeuvre par un artiste de renom, sont tentés de croire que l'Amérique a enfin atteint l'âge de raison. Parents d'un jeune garçon de douze ans, les Nordhoc ont récemment accueilli dans leur foyer une petite Ethiopienne de quatre ans, Saba, dont le dossier d'adoption présente d'embarrassantes zones d'ombre. De revenus déclinants en dépenses croissantes, la très bohème maison des Nordhoc, quoique foutraque et infestée de rats, est bientôt menacée de saisie. Invité à prononcer à Londres une conférence sur la fin du roman, Zan saisit l'occasion pour offrir à sa famille un temporaire exil salvateur que les mystérieuses disparitions successives de Viv et de Saba métamorphosent en odyssée de la déconstruction. A travers le parcours d'une famille blanche qui, confrontée à la crise économique et à l'ailleurs radical que représente une fillette meurtrie et toute vibrante de la musique de son pays, tente sa refondation au fil d'un étrange et perturbant voyage entre Londres, Berlin et l'Afrique, Steve Erickson, sur une bande-son où les rythmes de Van Morrison ou de David Bowie rencontrent ceux des ballades éthiopiennes, dresse le portrait d'un Occident que la "démocrazy" a transformé en illisible labyrinthe.

05/2014

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Littérature française

Pétrins, festins et destins en balade

Ce recueil de nouvelles plonge le lecteur dans un vertige d'histoires croustillantes du passé des hommes dont l'actualité épouse à s'y méprendre l'air de notre temps. Dans Les triplés du facteur, alors que la clameur célèbre la naissance des trois nouveau-nés du facteur de Koquinot dont on raillait la stérilité depuis dix ans, une série de malheurs continue ses ravages dans sa vie... Dans Le défi, Bath, enseignant-philosophe, lutte contre le sommeil pour prouver qu'il peut dicter sa volonté à l'implacable destin...
Avenue Bayardelle relate le destin épique de Perpétue Zola Mayela : une maison bâtie au prix fort qui s'écroule sous une pluie diluvienne, une mère au bord du suicide, un père alcoolique à la dérive, une licence de Lettres modernes et un visa pour la France à arracher des mains d'un malade du sexe... L'instruction est à l'ignorance, ce que la lumière est à l'obscurité ; l'une éclabousse l'autre de présence et de vérité.
Dans Syllabert, mon école, ce postulat se vérifie avec les petits Makutu qui donnent une véritable leçon de choses sacrée aux anciens... Dans Les fous du foot, les Koquins doivent venger un affront lors du match retour contre le onze national de la Holéganie, dans un pays où le football relève de la raison d'Etat... Le coup de foudre d'un blanchisseur pour l'héritière du trône provincial entraîne la naissance du Métis de Soweto, bousculant le destin d'un peuple longtemps opprimé...

01/2013

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Actualité et médias

Hors système. Onze ans sous l'étoile de la liberté

2009. Xavier Fortin est arrêté après une cavale de onze ans avec ses deux enfants, enlevés, dit-on, à leur mère. On s'attend à voir débarquer deux Mowglis, on découvre deux adolescents intelligents qui clament que leur père les a sauvés d'une vie étriquée. Dès l'âge de six et sept ans, Shahi Yena et Okwari savaient ce qu'ils voulaient : une existence semi-nomade, en caravane, dans la nature, avec leurs chiens, leurs chevaux et les animaux de leur petit cirque d'animation... Quelles expériences ont-ils acquises au cours de ces onze années, entre l'école du matin que leur faisait scrupuleusement leur père et l'agriculture, l'élevage, la construction de maisons, l'informatique, la musique l'après-midi... ? Brillants, combatifs dès lors qu'il s'agissait de défendre le droit d'être éduqué à la maison et celui, pour les enfants, d'être écoutés par la Justice en cas de séparation des parents. Quel prix durent-ils payer pour vivre ainsi hors système ? Hors système raconte l'aventure des Fortin, père et fils, à travers leurs trois voix. Portés par la sincérité et l'émotion, on partage les joies, les révoltes de ces trois êtres hors du commun soutenus par les amitiés, les fidélités les plus diverses. On y touche du doigt, par-dessus tout, l'amour fou qu'ont ces " fils du Vent " pour la nature, la liberté et cette Providence qui, selon eux, n'a cessé de porter leurs pas...

03/2010

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Littérature française

FB comme Framboise Bertrand Tome 1 : Saisons 1 à 4

Je suis Françoise Bertrand, enfin Framboise, je vis à Bruxelles, même si je suis née à Nuremberg et que j'ai la nationalité française. J'ai trois compagnons canins : Johnny, Tony et David. Situation amoureuse : CELIBATAIRE. Tous des lâches et des pervers sauf feu papa Kleber. Heureusement que j'ai mon Nono à la Bourboule qui me comprend. Entre lui et moi, c'est comme le bon temps du rock'n'roll, ça colle ! Fan absolue de Sylvie Vartan qui est pour moi la plus grande artiste au monde, j'adore cuisiner des tartes aux citrons, marcher avec des talons vertigineux et manger de la brioche (je ne mange jamais de pain). J'ai une famille envahissante. Maman vit à Niort dans une maison de retraite et boit du Pinot. Elle ne jure que par ma soeur Yveline qui se prend pour une princesse ! Mais je sais qu'elles me jalousent en secret, comme mes deux cousines Fêtenat la voleuse de mari et Thérèse la postière du Nord. Par chance, je peux compter sur le soutien de Christiane, ma copine moche, et Joyce, ancienne meneuse de revue au Perroquet Bleu que j'ai connue là-bas quand je servais des verres. Situation professionnelle : c'est compliqué. Mais je garde le moral ! Car je suis une Bertrand ! Belle, digne et chic ! C'est la raison pour laquelle j'ai décidé aujourd'hui de réunir les messages de mon compte Facebook dans ce recueil, afin de vous aider, vous aussi, à prendre votre Destin en main. Vive la France ! Vive Pompidou ! Vive moi ! F.B

05/2017

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Romance sexy

Le Gypsy Club Tome 3 : La princesse

Quand une star d'Hollywood débarque en ville pour tourner un film sur le meurtre d'une personne chère à son coeur, Presley Marks est loin d'être ravie. Et, maintenant, la coqueluche d'Hollywood s'est mis en tête de la séduire... Il ne manquait plus que ça ! Presley Marks est devenue un cliché ambulant : la future mariée plaquée le jour J. Dans sa robe blanche, elle doit annoncer à ses amis et sa famille que son fiancé a oublié le mariage, du moins d'après le message qu'il lui a envoyé. Furieuse et humiliée, elle se réfugie dans sa routine monotone. Travailler au garage de Clifton Forge n'est peut-être pas très glamour, mais au moins, ça n'attire pas l'attention. Enfin, jusqu'à l'arrivée de Shaw Valance. Le célèbre acteur chouchou d'Hollywood tient le premier rôle dans un film inspiré du véritable meurtre qui a eu lieu en ville. Quand il n'est pas en tournage, Shaw traîne au garage où les mécaniciens construisent sa moto sur mesure. Son sourire ravageur est agaçant au possible. Alors qu'il était censé repartir une fois le film en boîte pour retrouver sa vie ultra chic, voilà qu'il achète la maison à côté de celle de Presley. Mais Shaw risque de regretter cet achat lorsque l'ex-fiancé de Presley fait son retour, soufflant sur les braises d'une ancienne guerre entre vieux rivaux qui pourrait bien réduire leurs deux maisons en cendres. #EnemiesToLovers #Acteur #Mécanicienne #Sexy #Bikers #ExBoyfriend

10/2022

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Littérature française

27, rue des Fontenelles

Histoire familiale, n'omettant ni les grands bonheurs ni les jours plus sombres, avec, comme des trésors restitués par le menu, des éclats encore vivants d'un quotidien rassurant fait de gestes et d'habitudes, 27 rue des Fontenelles est un hommage vibrant d'une fille à ses parents, maintenant que le temps a passé et que plus rien ne subsiste. Le 27 rue des Fontenelles, déjà évoqué dans Gauchère et Bistros, les deux derniers livres d'Hélène Millerand, devient ici, plus qu'une simple adresse. Pas loin du parc de Saint-Cloud et de Ville-d'Avray, cette maison, loin d'être confortable au début, mais posée dans un jardin enchanteur, sera Le lieu de la famille, son refuge. Comme toutes les maisons de famille, elle gardera dans ses murs, dans ses décors changeant selon les époques, dans son jardin au désordre savamment entretenu, la trace de ceux qui l'ont habitée. Et surtout Jacques et Miquette, les parent d'Hélène Millerand, dont elle fait tour à tour un portait à l'estompe, sensible et plein de tendresse, sans oublier l'humour qui caractérise souvent les textes de l'auteur. Histoire familiale, n'omettant ni les grands bonheurs ni les jours plus sombres, avec, comme des trésors restitués par le menu, des éclats encore vivants d'un quotidien rassurant fait de gestes et d'habitudes, 27 rue des Fontenelles est un hommage vibrant d'une fille à ses parents, maintenant que le temps a passé et que plus rien ne subsiste.

05/2022

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Littérature française

La folle journée de Charles Antoine Gonzague Folenfant

Accompagné de son ami Geronimo Canopée, Charles Antoine Gonzague Folenfant va connaître une journée folle, guidé par son imagination débridée. Au gré des heures qui s'égrènent, les deux amis vont faire des rencontres singulières qui les entraîneront d'aventure en aventure. Le but de leur périple sera de rencontrer " Le " philosophe, le chantre de la Raison toute puissante mais, auparavant, ils auront croisé une nonagénaire trompettiste, une naine péripatéticienne, une ex-reine de beauté, un âne agonisant au milieu d'une réunion d'anciens combattants, un cheval partant joyeusement pour l'abattoir, un policier compositeur, un chef d'orchestre malgache, une ancêtre employée au service de pédiatrie de l'hôpital, un perroquet sourcilleux, un lanceur de marteau monténégrin accompagné de son kangourou favori... Au gré de ce périple, les deux compagnons tenteront de déjouer la surveillance de Rosemonde Philomène et d'Henri Pantaléon, les parents de notre héros, tenanciers d'un claque dont les prostituées sont leurs protégées et amies. En particulier cette mère possessive causera bien des tourments à notre duo en le faisant filer. Finalement, ils atteindront la maison singulière du Philosophe qu'ils tenteront de convaincre des vertus de l'imagination. Celui-ci déjouera les plans de Charles Antoine Gonzague et de Geronimo mais il ne pourra résister à son rêve d'enfant de devenir cornac pour lama au cirque Zambalito. L'imagination l'aura vaincu. Quant à Charles Antoine Gonzague, il s'apprêtera à vivre une nouvelle journée tout aussi surprenante que celle qui se termine !

10/2015

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Romans noirs

Cirque mort

Est-ce que Théo est avec toi ? Pour le lieutenant Dapper, le malheur a commencé avec ces mots-là, ce jeudi noir où sa femme l'a appelé parce que leur fils n'était pas rentré à la maison, après la classe. Il enquêtait alors sur la disparition de deux garçons. Peu de temps avant, un événement avait horrifié les habitants de la petite ville : tous les animaux d'un cirque installé pour Noël avaient été décimés à la hache. Depuis que Théo n'est pas rentré, depuis tout un hiver, Dapper, dessaisi de l'enquête, ne parvient pas à se résigner. Parce qu'un enfant disparu n'est jamais un enfant mort. Alors, puisqu'il n'a rien d'autre, il décide de suivre la piste que lui offre une lettre anonyme. Elle mène au centre hospitalier où sont accueillis de jeunes psychotiques. Dans ce lieu étrange, un adolescent, Ilyas, prétend avoir été l'ami de Théo. Dapper reprend espoir, puis comprend qu'il ne savait pas tout de son fils. Et comment en parler à sa femme, dire : J'ai rencontré un garçon qui a des visions et j'ai foi en lui ? Dans ce roman singulier et oppressant, Gilles Sebhan nous emporte sur les pas d'un homme dont peu à peu l'enveloppe se déchire. Dapper est prêt à tout pour retrouver son enfant, y compris à ne plus incarner la raison et la loi comme il a accepté de le faire quinze ans durant.

01/2018

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Histoire littéraire

Dictionnaire chronologique des écrivains de la mer. Des orignes de l'écriture au début du XXIe siècle

Après la Liste nautique de fiction de John Kohnen (1999) qui rassemble les auteurs anglo-saxons, dont la plus grande partie n'est pas traduite en français, j'aimerais vous proposer un DICTIONNAIRE CHRONOLOGIQUE DES meilleurs ECRIVAINS DE LA MER, qui ont écrit des oeuvres littéraires issues de la réalité des gens de mer. Cet ouvrage est essentiellement un recueil de biographies et de bibliographies d'auteurs de la littérature marine. C'est-à-dire, ceux que j'appelle les chefs de nage de chaque type d'embarcation composant ce genre littéraire, en quelque sorte, de prendre les meilleurs, les indispensables, les précurseurs et de retrouver certains bons auteurs oubliés, avec l'aide de la sélection générée par le Temps, ce critique impitoyable. René Moniot Beaumont se définit comme un littérateur de la mer. Venu de la terre, né à Lyon en 1946. Curieusement sa famille paternelle est originaire de Goncourt (ça ne s'invente pas) en Haute-Marne. Tout jeune, il se rappelle des balades autour de la Papeterie, propriété de la famille des frères Goncourt. A douze ans, il découvre la mer pour la première fois en Vendée. Un déclic ... et c'est toute une vie qui se dessine pour ce passionné de lecture d'aventures marines. Quatre ans plus tard, il débute une carrière dans la marine marchande comme novice pont, puis matelot, fait son service dans la Royale et devient officier long-courrier à 22 ans. Des cargos aux pétroliers en passant sur un paquebot, il navigue sur toutes les mers du globe et assouvit sa soif de connaître les autres dans de nombreux ports. En 2001, il a l'idée de fonder la Maison des écrivains de la mer qui deviendra une réalité en 2003, grâce à l'aide de la municipalité de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. C'est là qu'il avait découvert l'océan ! Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de littérature marine.

06/2021

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Europe

Dictionnaire amoureux de la Toscane

De la littérature aux jeux vidéo, la Toscane, terre de Renaissances, rayonne à travers le monde et fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. " L'absence d'unité de la Toscane m'a beaucoup frappé quand j'ai eu la chance d'être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l'Ecole normale italienne créée par le pouvoir napoléonien, petite soeur de l'Ecole normale française avec laquelle elle a maintenu une tradition d'échanges. C'est durant cette période que j'ai séché presque tous les cours et visité la Toscane, et je n'ai cessé d'y retourner depuis. La Toscane mériterait d'être un Etat indépendant. Parce que les Toscans se reconnaissent comme un peuple, celui des " Tusci ", c'est-à-dire les Etrusques, et qu'ils ont rêvé, génération après génération, à cette ascendance mythique revendiquée au XIXe et au XXe siècles. Ce qui traverse les siècles, c'est cette certitude, pour ceux qui aiment les arts, d'avoir en Toscane une maison de vacances, une retraite pour se consacrer à la musique, aux musées, aux petites églises qu'il faut se faire ouvrir, aux folles dépenses dans des boutiques dont les vitrines sont agencées avec talent, au Pecorino poivré, " pepperato ", podestat des fromages, et tant pis si chacun sait que ce sont des clichés. La Toscane qui, de la littérature aux jeux vidéo, fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. Cette Toscane idéale, qui n'a cessé d'évoluer, de vivre sans cesse des " Renaissances ", s'est transmise dans l'imaginaire, à travers le monde. Ce dictionnaire se veut ainsi : une mosaïque et un rêve. "

04/2023

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Philosophie

Critique de la faculté de juger. (suivi de) Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique. (et de) Réponse à la question, qu'est-ce que les lumières ?

"Ainsi, c'était l'entendement en propre, qui a son domaine propre et assurément dans la faculté de connaître, dans la mesure où il contient des principes de connaissance constitutifs à priori, qui devait, par la critique nommée généralement critique de la raison pure, être mis en place, contre tous les autres prétendants, dans une possession sûre mais unique. De même fut indiquée, dans la Critique de la raison pratique, la possession de la raison, qui ne contient nulle part des principes constitutifs à priori, sauf eu égard à la faculté de désirer. Savoir maintenant si la faculté de juger, qui, dans l'ordre de nos facultés à connaître, constitue un intermédiaire entre l'entendement et la raison, a aussi en elle-même, des principes a priori : savoir si ceux-ci sont constitutifs ou simplement régulateurs (en n'indiquant pas ainsi de domaine propre) et si elle donne à priori une règle au sentiment de plaisir et de peine, en tant qu'intermédiaire entre la faculté de connaître et la faculté de désirer (tout comme l'entendement prescrit à priori des lois à la première, mais la raison à la seconde): ce sont là les questions dont se préoccupe la présente critique de la faculté de juger".

06/2007

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Formule 1

Formule 1. Le Livre d'Or, Edition 2021-2022

Toute la saison 2021 de Formule 1 et les enjeux de la saison 2022 Lewis Hamilton allait-il coiffer une huitième couronne de champion du monde et s'installer au sommet de son sport, devant Michael Schumacher ? Voilà la question que tous se posaient au début de la saison 2021. Il a fallu attendre les ultimes minutes du 22e et dernier Grand Prix de la saison pour connaître la réponse. Jamais dans l'histoire de la F1, le titre de champion du monde n'avait été aussi disputé, avant d'atterrir, au terme d'innombrables rebondissements, dans le baquet de la Red Bull de Max Verstappen. Toute l'année, les deux pilotes se sont livrés à un chassé-croisé haletant, alternant escarmouches verbales et accrochages sur la piste. Aucun n'est parvenu à se détacher, jusqu'à arriver à égalité de points avant le dernier GP. C'est le récit de cet incroyable duel, entre deux pilotes que tout oppose (l'âge, le style, le caractère...) que se propose de relater en détails le Livre d'Or de la Formule 1 à travers les articles de L'Equipe. Avant de donner les clés de la saison 2022, où les mêmes protagonistes reprendront leur magnifique duel pour l'histoire.

03/2022

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Romans, témoignages & Co

Happily ever island

Passez de "Il était une fois" à "Et ils vécurent heureux à jamais" , le tout en une semaine ! Madison, grande rêveuse et fan inconditionnelle de Disney, et Lanie, étudiante studieuse et pragmatique, sont des meilleures amies improbables, mais elles feraient tout l'une pour l'autre. Ainsi, lorsque la vie de Madison commence à s'effondrer, Lanie accepte de l'accompagner pour tester la toute nouvelle expérience de vacances de Disney : Happily ever island - une destination de vacances immersive, où les adultes peuvent devenir leur personnage Disney préféré pendant une semaine. Madison sera Cendrillon : toute sa vie, elle a rêvé de vivre comme une princesse de contes de fées ! Lanie, elle, sera Merida - mais elle n'a aucune intention de s'amuser. Pourtant, une fois sur l'île, rien ne se passe comme prévu : Madison se retrouve à manquer ou à gâcher des "instants magiques" . Pendant ce temps, Lanie se retrouve inopinément emportée dans cette magie à laquelle elle ne croyait pas, et entame une histoire d'amour secrète... Avec l'amitié, la romance et toute leur vie d'adulte en jeu, Lanie et Madison vivent une semaine pleine de rires et de larmes, allant bien au-delà de la magie Disney.

09/2022

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Policiers

L'imposture du marronnier

A la tête d'un véritable empire immobilier qu'il a bâti sans scrupules, Ascanio Restelli, octogénaire qui collectionne les maîtresses, vise désormais la mairie de Rome. Viola Ornaghi, envoyée par le magazine Charme, se rend dans sa somptueuse villa pour l'interviewer à ce sujet. Mais elle se retrouve face à un cadavre atrocement mutilé : égorgé et énucléé. Sous le choc, elle appelle à l'aide son ami Leo Malinverno, "journaliste par vocation, séducteur par nature et détective malgré lui". C'est lui qui mènera l'enquête conjointement à son vieil ami le commissaire Guerci : une enquête délicate, vu le nombre d'ennemis qui auraient eu de bonnes raisons d'en vouloir à la victime. Dans une Rome tentaculaire où s'imbriquent étroitement politique, spéculation immobilière et activités mafieuses, l'auteur nous entraîne aussi bien dans les milieux huppés de la grande bourgeoisie que dans les borgate à l'abandon, livrées à tous les trafics. Hédoniste, ironique et léger, Leo se meut avec aisance dans le monde de la presse, mais cette légèreté se double d'une acuité particulière en matière de psychologie. Et le passé des uns et des autres, leurs secrets, leurs mensonges - comme celui du marronnier, arbre trompeur dont les fruits sont immangeables - viennent enrichir une intrigue menée tambour battant.

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Littérature française

Fontbrune

Adeline Gontier naît en 1806 dans une famille de notaires royaux installée à Fontbrune, au coeur du Périgord noir. La fougue et la santé lui tiennent lieu de dot et de beauté. "Tout se vend, ma jolie, y compris l'ardeur et la jeunesse" , lui déclare son cousin Pierre de Cahaut, hobereau à demi ruiné, tonitruant ivrogne, en lui faisant découvrir que l'amour a autant de saveur que les repas de famille. "Tout se fait, mon coeur" , lui apprend le général baron Fabre. Il est l'un des plus riches propriétaires de la vallée de la Vézère, autoritaire, coléreux, ironique, jaloux et en âge d'être son père. Entre semailles, moissons, vendanges, dans une odeur de champignons et de bruyère, au pays des sorciers et des ripailles, où règnent la patience, la ruse et le secret, mais où on a la langue leste et le rire large, Adeline aimera avec une tendresse passionnée, entrecoupée d'empoignades hautes en couleur. Fontbrune : une belle héroïne romanesque, à la fraîcheur gourmande, à l'intelligence sensuelle, pour un grand roman historique qui brosse un tableau passionnant et contrasté de la France provinciale au lendemain de l'épopée napoléonienne. Fontbrune est un de ces vrais romans qui vous font lire jusqu'au lever du jour.

05/1984

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Psychologie, psychanalyse

Casuistique des psychoses. Du Nom-du-père au père pluralisé

Souvent les praticiens, même s'ils sont psychiatres ou psychologues, rencontrent la psychose - non sans angoisse pour certains -, sans avoir les moyens de l'identifier comme telle. Faut-il s'en accommoder ? Non ! Pour contrer cette attitude, un combat décidé s'impose. Deux thèses servent de balises. Thèse 1 : le père en majesté. C'est dans son Séminaire III, en 1955-1956, que Jacques Lacan élabore la psychose lacanienne. La multiplicité des psychoses, décrites par la psychiatrie, se trouve unifiée par un critère structural. Toute psychose dénude une opération psychique : la Verwerfung (= forclusion) qui porte sur le signifiant de la Loi - le Nom-du-Père. La structure psychotique est autonome et il n'est pas possible de la convertir en névrose. Thèse 2 : le père pluralisé. Cette forclusion est-elle le dernier mot de Lacan ? Nullement ! Dans les années 1970, Lacan va se passer du père en le pluralisant. Un enjeu se dénude : "Le choix est un choix forcé : ou bien notre clinique sera ironique, c'est-à-dire fondée sur l'inexistence de l'Autre comme défense contre le réel - ou bien notre clinique ne sera qu'une resucée de la clinique psychiatrique" (Jacques-Alain Miller). A partir de cas singuliers, pris un par un, ce livre tire des conséquences de ces deux thèses.

08/2019

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Poches Littérature internation

Le jour de la gratitude au travail

Le Jour de la Gratitude au Travail réunit deux récits, mordants et drôles, sur le monde du travail, vu du côté féminin, au Japon. " Quel est votre but dans la vie ? " a-t-on demandé à Kyôko lors de son premier entretien d'embauche. " Vivre vieille ", a-t-elle répondu. Après avoir été virée pour avoir molesté son patron. la voilà qui accepte de rencontrer un homme infatué de lui-même et de la taille... de son entreprise. Dans le second récit, l'amitié qui unit la jeune Oikawa à son collègue de travail Futo est de nature assez spéciale. On a beau savoir que les liens qui se nouent au travail sont parfois très puissants, il est rare que le fantôme de votre collègue vous apparaisse, pris de hoquet, devant son appartement. Serait-ce parce qu'ils partagent un secret ? Ce secret que chacun de nous abrite, peut-être sans importance, mais que personne ne doit connaître. L'art d'Itoyama Akiko, c'est de savoir, dans le tableau d'ensemble, repérer le détail qui, soudain, bouleverse la perspective. Ses deux récits colorent la banale réalité du travail de la touche de l'imprévisible ; alors l'être humain révèle son excentricité cachée, et la lutte pour le pain quotidien, son ironique vacuité.

04/2010

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Littérature française (poches)

Pas un jour

Que faire de ses penchants ? T'assignant cinq heures par jour, un mois durant, à ton ordinateur, tu te donnes pour objet de raconter le souvenir que tu as d'une femme ou autre que tu as désirée ou qui t'a désirée. Tu les prendras dans l'ordre où elles te reviendront en mémoire. Tu les coucheras ensuite dans l'ordre impersonnel de l'alphabet. Mais pourquoi cet exercice, d'une ironie peut-être cruelle ? Dissiper ou digresser tes désirs, telle est la finalité de ce libertinage mental à heures fixes. Car la vie est trop courte pour se résigner à lire des livres mal écrits et coucher avec des femmes qu'on n'aime pas. Ne risques-tu pas, entendant pourtant t'écarter des mœurs de ton temps et de son idolâtrie du désir, d'en faire - comme tant de tes contemporains, dévots autant que béates - la propagande ? Qui t'assure que ta critique, ton esquive n'est pas une ruse supplémentaire de son empire ? Peut-on échapper à la publicité du désir ? Ce livre de l'auteur de Sphinx a obtenu le prix Médicis 2002. Sans doute le plus beau livre d'Anne Garréta, délicat, émouvant, délicieusement ironique aussi, et net, dur, quand il le faut.

10/2004

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Littérature étrangère

Danses de guerre

Considéré comme l'un des écrivains américains les plus talentueux de sa génération, Sherman Alexie bâtit une oeuvre singulière et forte, résolument contemporaine. Avec Phoenix, Arizona ou Dix petits Indiens, il s'est imposé comme un maître de la nouvelle. Son nouveau recueil, couronné par le prix Pen Faulkner 2010, explore la condition humaine avec davantage de force que bien des romans. Nos relations avec les autres ne seraient-elles en fin de compte que de petites guerres ? "Tour à tour désopilant, fantaisiste, poétique ou sardonique, cet Indien-là a une extraordinaire propension à rire de tout : des siens, de leurs travers et conformismes comme de leurs qualités et de leur naïveté, mais il sait aussi rire de lui-même". Le Monde "Sherman Alexie réduit en bouillie les clichés et dissèque tout ce qui touche à l'homme". Télérama "Sherman Alexie écrit à fleur de peau des histoires débordantes de tendresse. Sombres mais jamais larmoyantes. Et souvent pétries d'humour, cet antiseptique qui nettoie les plus profondes des blessures". L'Express "Son humour est irrévérencieux, sa hargne sans fin. Ironique, provocateur, il n'embellit jamais la réalité, les envies d'intégration ratées, la sensation d'être un étranger partout". Lire Traduit de l'américain par Michel Lederer

02/2011

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Littérature française (poches)

La fin du monde n'aurait pas eu lieu

Il y a tant d'histoires : réelles, fausses, grandes ou petites... Alors, quelle est la "vraie" histoire ? Prenez Gaspard Boisvert, ex-conseiller du président le plus stupide que les Etats-Unis aient connu, devenu publicitaire pour Pernod-Ricard ("Un verre, ça va, deux verres, ça va mieux"). Mais il ne s'agit pas vraiment de lui. Il y a bien la grande Histoire, celle de la guerre, avec ses dates, ses tableaux, ses statistiques aléatoires. Mais non, ce n'est pas réellement le sujet. Imaginez alors que Gaspard Boisvert cache un lourd secret, que son grand-père soit Adolf Hitler par exemple et que Patrik Ourednik le découvre. Pas le vrai Ourednik, non, le personnage du livre, lui aussi romancier et obsédé par la fin du monde. Vous me suivez ? Pourtant entre la blague des deux chinois, l'histoire des religions, celle du Viagra, l'hymne maltais, l'étymologie du prénom Adolf, le végétarisme ou l'Apocalypse qui se profile, prenez garde, il n'est pas exclu qu'on soit tout simplement en train de se payer votre tête. Cet anti-roman ironique et jubilatoire se glisse entre les rouages de notre époque pour mieux la déboulonner. En 111 chapitres comme autant de fausses pistes, vous pénétrerez les mystères d'une civilisation : la vôtre.

01/2017

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Littérature française (poches)

Souvenirs d'un buveur d'éther. Sensations et souvenirs ; Une femme par jour ; Contes d'un buveur d'éther

Corseté, fardé, parfumé, les poches de veston fleuries, Lorrain arrive aux fêtes du Paris 1900 dans un halo d'éther, portant beau sa réputation de «dandy de la fange». Une parfaite figure du Paris fin de siècle, la plus excentrique, intrigante et attachante. Lorrain conçoit sa vie et son apparence comme une oeuvre d'art et de provocation pure. Drogué, déguisé, travesti, inverti, fréquentant les salons du Tout-Paris comme les plus violents marlous des fortifications, le débauché hante la nuit parisienne. Mais Jean Lorrain mérite mieux que cette image sulfureuse et scandaleuse. Il se révèle un écrivain à la langue personnelle et subtile, aux métaphores parfois fulgurantes, à l'esprit ironique, caustique et vénéneux. Il fut aussi bien poète, chroniqueur, romancier que dramaturge, et propose un style haut en couleur, incisif, souvent drôle, rarement tiède, jamais niais, ponctué de réjouissantes aigreurs misanthropes. Lorrain, comme d'autres décadents, Bloy, Huysmans, Tinan, Loti ou Schwob, continue de fasciner, par sa vie comme par son oeuvre. Au sein de textes encore dispersés, ce recueil trace une veine autographique majeure, mêlant l'esprit de la chronique mondaine et la description de soi. S'y esquisse l'autoportrait d'un buveur d'éther du Paris de la Belle Epoque.

11/2015

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Sciences politiques

Schizophrénies françaises

Imaginez un extraterrestre - ou tout simplement un étranger - qui débarquerait dans notre beau pays; peut-être ferait-il aussitôt demi-tour, atterré par ce qu'il voit... Ou peut-être s'attarderait-il un instant. C'est ce qu'a fait Ezra Suleiman, lui qui depuis trente ans observe, avec un talent critique qui n'a d'égal que son amour de la France, cette société pétrie de contradictions: cette nation schizophrène. Car c'est un drôle de pays, décidément, que cette France qui prétend à l'universel mais n'a que son "exception" à la bouche; qui promeut l'égalitarisme mais ne cesse de privilégier sa toute-puissante "élite"; qui ne jure que par le sacro-saint "modèle républicain" mais se laisse gouverner par des monarques et leurs cours; qui s'enorgueillit de sa culture mais la sabote en négligeant ses écoles. Entre déclinisme ambiant et sursauts d'orgueil, entre culte des principes et trahison des clercs, entre discours et réalités, quel est donc, aujourd'hui, le vrai visage de la France? Il fallait un regard extérieur, sans concessions mais ironique, pour répondre à ces questions et décrypter les codes d'un pays qui ne se comprend plus lui-même.

10/2008

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Musique, danse

Rappels. Mémoires d'un manager

François Ravard est un électron libre. De la folle aventure Téléphone aux Stades de France des Insus, en passant par les iconiques Marianne Faithfull, Serge Gainsbourg, Jean-Pierre Mocky ou Les Rita Mitsouko, il raconte son incroyable parcours en forme de montagnes russes, avec l'aide de son ami Philippe Manoeuvre. Backstage, je découvre que les quatre fabuleux (Carine, Jean-Louis, Louis et Richard, fout-il le rappeler) ont un succès aussi énorme que mérité, mais aussi un truc plus incroyable encore dans notre petit monde : un manager, le dénommé François Ravard, le cinquième Téléphone. Sanglé dans son Perfecto, François est déjà un garçon fascinant, plus jeune que les musiciens pour qui il se démène. Dans l'ombre, Ravard fait le job, un oeil sur le modèle british, un autre sur le groupe. François était un magicien... Mais voici le point fort de tous ces vieux souvenirs en vrac qui m'assaillent le cortex : Ravard et moi ne nous sommes jamais perdus de vue. Et plus d'une fois, c'en était devenu un gag récurrent lors de nos déjeuners amicaux, Ravard ressortait sa vieille blague des années Téléphone : "De toute façon, un jour, tu écriras ma biographie." Philippe Manoeuvre

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Philosophie

Le nihilisme

Le nihilisme, à en croire l'étymologie, est une pensée négatrice, une adhésion au rien, l'école de l'absolu refus. Faut-il pour autant le réduire à l'expression d'un tempérament sombre, sensible à la douleur d'exister, attiré par la mort ? Qui est nihiliste ? Le sophiste Gorgias, qui s'emploie à démontrer que rien n'existe ? Ou bien Karamazov s'écriant : "Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis" ? Marcel Duchamp, dont la Joconde à moustache signe la fin d'un art multiséculaire ? Le nihilisme est-il une vision du monde ou un processus historique, indissociable de l'histoire de l'Occident et de sa métaphysique ? Du nihilisme athée des romanciers russes au nihilisme festif de Dada en passant par le nihilisme héroïque de Nietzsche, ce recueil s'attache à rendre compte de toutes les dimensions du concept et s'interroge sur l'existence d'un nihilisme constructif, qui puisse conduire, loin du désenchantement, à un état de détachement ironique, et non moins lucide. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le nihilisme, de Gorgias à Vattimo, en passant par Crevier, Schopenhauer, Jacobi, Stirner, Tourgueniev, Dostoïevski, Nietzsche, Maupassant, Kandinski, Cioran, Camus, Deleuze, Juliet, Badiou ou encore Jaccard.

11/2013

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Littérature étrangère

Armadillo

Un matin d'hiver, Lorimer Black, jeune, beau et sûr de lui - en apparence - trouve l'homme avec lequel il avait un banal rendez-vous d'affaires pendu parmi les décombres de son usine. Une découverte macabre qui n'augure rien de bon. Ce jour-là, en effet, tout va basculer dans la vie de Lorimer, et de manière imprévisible. Privé de son emploi, de ses amitiés, de ressources et de sommeil, l'ex-expert en sinistres auprès d'une compagnie d'assurances se retrouve désarmé, sinistré à son tour, dans un monde qui semble décidément fonctionner à l'envers - ou peut-être trop bien, à l'étalon d'une société cynique et malhonnête. Reste l'amour ? Mais là non plus, rien n'est simple... Avec Londres en toile de fond, le septième roman de William Boyd est une anatomie comiquement révélatrice de la nature bizarre et déconcertante de la vie contemporaine. A la fois ironique et émouvant, Armadillo (esp. : armadillo, diminutif de armado, homme armé, litt. : petit homme armé) explore des zones de la condition humaine qui nous touchent tous : la quête vaine des certitudes, l'immense besoin de sécurité et la soif éternelle d'aimer quelqu'un d'un amour payé de retour...

03/1998

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Littérature française

Moscou ! Moscou !

Au cinéma, comme dans la vie, François Ordet est un éternel second rôle, un intermittent rêveur. Un ironique guetté par la mélancolie. Mais à trente ans, il faut être conforme et restreindre les possibles. Il s'y refuse. Sa rencontre avec un cinéaste ukrainien lui donne l'occasion d'une fuite en avant : il s'agit d'aller à Moscou filmer les survivants de la légende soviétique. Là-bas, il éprouve d'abord le choc d'un environnement hostile, la peur diffuse. Puis, la ville s'empare de lui et c'est une renaissance inespérée ; les signes se multiplient, les embûches hallucinatoires et les rencontres étranges : l'acteur Louzine, la voix francophone de Radio Moscou, Babek le milliardaire soviétique, une ville secrète de Sibérie et ses mines d'uranium, une tête gelée dans la banquise, monsieur Nastayachy dans son appartement communautaire, l'infini réseau des arrière-cours et des ruelles. Loin de l'image dépressive de la Russie des années 90, voici un hommage à la féerie noire de Moscou, pandémonium et pays des merveilles. Cette tentative de greffer à la réalité russe une perception et un imaginaire français produit une œuvre originale, fascinante, hybride. Burlesque et angoissant, le héros est aussi le double distancié de l'auteur.

08/2003

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Beaux arts

L'échappée belle

C'est ainsi que j'érige les idoles polymères, chimie sophistiquée de l'être au monde. Elles me parlent comme je leur parle, une harangue de sourds-muets dans le silence peuplé du rien à dire. Que font-elles ? Elles gesticulent. Elles gesticulent pourquoi dire, pourquoi faire, je ne le sais pas, pour rien. Et pourtant ce rien dit quelque chose. Il a pris corps pour tout dire du rien à dire après tout très loquace. OEuvre atypique que celle Jean Claus - non seulement du fait de l'ancrage régional de l'artiste, qui tient résolument son Journal d'un Vosges-trotter, mais aussi et surtout de l'inspiration baroque de sa peinture et de sa statuaire. Tableaux de couples nus s'égayant dans des cieux pastel, sculptures de corps androgynes en suspension acrobatique, monuments copulatifs, oratoires, reliquaires, autels domestiques, vaisseliers... : autant dire que la visite de son atelier - ou de son "garde-meubles", selon le mot de l'artiste - vaut pour une exploration de l'inclassable. Et que, face à l'irrésistible légèreté de cet art, qui balance entre l'anachronisme riant de ses sujets et l'ironique modernité de ses matériaux, c'est le spectateur, pour finir, qui ne sait plus sur quel pied danser.

10/2019

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Littérature française (poches)

Le droit d'emmerder Dieu

"C'est à nous, et à nous seuls, qu'il revient de réfléchir, d'analyser et de prendre des risques pour rester libres. Libres de nous engager et d'être ce que nous voulons. C'est à nous, et à personne d'autre, qu'il revient de trouver les mots, de les prononcer, de les écrire avec force, pour couvrir le son des couteaux sous nos gorges. A nous de rire, de dessiner, d'aimer, de jouir de nos libertés, de vivre la tête haute, face à des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustration - en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon et des intellectuels qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu parmi les pires dictateurs du XXe siècle, de Staline à Pol Pot". Ainsi plaide Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, lors du procès des attentats de janvier 2015. Procès intellectuel, procès historique, au cours duquel l'auteur retrace, avec puissance, le cheminement souterrain et idéologique du Mal. Chaque mot pèse. Chaque mot frappe. Ou apporte la douceur, évoquant les noms des disparus, des amis, leurs plumes, leurs pinceaux, leur distance ironique et tendre. Bien plus qu'une plaidoirie, un éloge de la vie libre, joyeuse et éclairée.

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Littérature étrangère

Ne riez pas de mon histoire d'amour

" Yuri avait de jolis cils. Même le coin de ses yeux était entouré de rides charmantes. II faut préciser qu'elle avait vingt ans de plus que moi et son visage devait bien en porter les marques. Mais quand elle riait, ses rides étaient vraiment adorables." Sur un ton léger et ironique, désabusé et mélancolique, un jeune homme se souvient d'une liaison amoureuse récente, qui probablement devait bouleverser tout son avenir. Séduit par son professeur de dessin, femme mûre et mariée qui se veut libre, il tombe amoureux quand elle décide de faire son portrait, et se trouve rapidement pris au piège de la passion. Dans une situation à la fois sentimentale et perverse, sincère et stratégique, il ne peut s'épanouir et le lecteur voit immédiatement se profiler la rupture. Ce bref roman, qui évoque Aimez-vous Brahms.., a le charme et la grâce de Sagan dans un environnement japonais. Emotion, humour, passion, cynisme s'entremêlent dans un récit limpide et poétique. Nao-Cola Yamazaki écrit, dans un style moderne, une sorte de classique de l'histoire d'amour: un jeune homme et une initiatrice plus âgée. Sans pathos, sans moralisme, avec nostalgie et esprit caustique, elle a su émouvoir tout un jeune lectorat dans son pays.

05/2010