#Essais

Casuistique des psychoses. Du Nom-du-père au père pluralisé

Hervé Castanet

Souvent les praticiens, même s'ils sont psychiatres ou psychologues, rencontrent la psychose - non sans angoisse pour certains -, sans avoir les moyens de l'identifier comme telle. Faut-il s'en accommoder ? Non ! Pour contrer cette attitude, un combat décidé s'impose. Deux thèses servent de balises. Thèse 1 : le père en majesté. C'est dans son Séminaire III, en 1955-1956, que Jacques Lacan élabore la psychose lacanienne. La multiplicité des psychoses, décrites par la psychiatrie, se trouve unifiée par un critère structural. Toute psychose dénude une opération psychique : la Verwerfung (= forclusion) qui porte sur le signifiant de la Loi - le Nom-du-Père. La structure psychotique est autonome et il n'est pas possible de la convertir en névrose. Thèse 2 : le père pluralisé. Cette forclusion est-elle le dernier mot de Lacan ? Nullement ! Dans les années 1970, Lacan va se passer du père en le pluralisant. Un enjeu se dénude : "Le choix est un choix forcé : ou bien notre clinique sera ironique, c'est-à-dire fondée sur l'inexistence de l'Autre comme défense contre le réel - ou bien notre clinique ne sera qu'une resucée de la clinique psychiatrique" (Jacques-Alain Miller). A partir de cas singuliers, pris un par un, ce livre tire des conséquences de ces deux thèses.

Par Hervé Castanet
Chez L'avenir dure longtemps

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Genre

Psychologie, psychanalyse

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10/08/2019 192 pages 20,00 €
Scannez le code barre 9791095704065
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