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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 4, Les Cent-Jours 1815

Sous l'angle politique, diplomatique ou militaire, le système napoléonien a cessé de vivre avec l'abdication de 1814 et l'installation aux Tuileries du frère de Louis XVI. Aussi, le long récit historique de Thierry Lentz aurait-il pu se clore sur ces événements, les Cent-Jours n'étant que le bégaiement d'années fécondes, tantôt glorieuses, tantôt décevantes, de la conquête de l'Europe à l'effondrement. La France n'est-elle pas désormais dépouillée de presque toutes ses conquêtes ? Ses institutions ne sont-elles pas en cours d'adaptation à un modèle dont les réminiscences de l'Ancien Régime ne sont pas absentes ? Pourtant, la mémoire de Napoléon ne serait pas la même s'il n'avait pas eu l'audace de vouloir inverser le cours des choses : ce furent le " miracle " du retour de l'île d'Elbe, les Cent-Jours et Waterloo. L'historien doit observer qu'il n'y a rien de commun entre ces trois mois de 1815 et les quinze années précédentes. Le revenant de l'île d'Elbe a perdu la main. Il multiplie les erreurs dans le choix des hommes et les imprudences politiques. Il s'entoure d'un personnel fatigué ou bien de ses pires ennemis, sans compter l'appel à des intellectuels en manque de prestige. Il subit aussi des trahisons que ne compensent pas certains ralliements, tandis qu'à Vienne les puissances poursuivent la reconstruction d'une Europe dans laquelle il n'a plus sa place. Le salut du régime ne tient plus qu'au savoir-faire guerrier du vainqueur d'Austerlitz. Mais l'Empire succombe dans une " morne plaine ", aux portes de Bruxelles, avant de recevoir l'estocade devant les Chambres. La paix signée avec les vainqueurs sera terrible. Il faudra la réécriture de l'histoire à Sainte-Hélène, l'envol de la légende et que, les années passant, " la France s'ennuie ", comme devait dire Lamartine, pour que les Cent-Jours soient oubliés, pardonnés, puis magnifiés.

04/2010

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Sports

Louis Renault

Le 23 septembre 1944, Louis Renault est incarcéré à Fresnes sous l'inculpation de trahison. Un mois plus tard, il décède dans des conditions mystérieuses et ses biens sont confisqués par décision du général de Gaulle. Pour la première fois dans un Etat de droit, un homme est condamné à titre posthume, sans débat, sans preuves, sans jugement. Mais qui est Louis Renault ? Le grand patron égoïste, " saigneur " et " forban " de Billancourt ? Le constructeur de génie, soucieux du bien-être de ses ouvriers et de l'intérêt national ? Découvrir Louis Renault ce n'est plus seulement décortiquer une légende et se pencher sur les heures noires de l'Occupation. C'est aussi retracer une aventure exceptionnelle, se projeter en 1900 et participer aux premières courses automobiles. C'est créer une grande entreprise, s'implanter à Londres, New York, Moscou et Tokyo, se mesurer à André Citroën, rencontrer Henry Ford et Frederik Taylor. C'est traverser le cataclysme de la Grande Guerre, voir partir les taxis de la Marne, créer le char de la victoire. C'est se lier d'amitié avec Albert Thomas et Aristide Briand, affronter les grèves, imaginer la sécurité sociale et devenir l'un des pères des allocations familiales. C'est encore moderniser l'automobile, l'agriculture, les chemins de fer et l'aviation, soutenir l'Aéropostale, travailler avec Breguet et Forman, donner des ailes à Mermoz et Saint-Exupéry; préparer le 4 CV. C'est enfin diriger une usine de 35 000 personnes, surmonter la crise économique mondiale, s'adapter au Front populaire et servir la défense nationale. Grâce à des archives inédites, cette biographie ébranle pour la première fois la vérité officielle sur la période de l'Occupation et brosse le portrait d'un personnage haut en couleurs, obstiné et autoritaire, mais aussi secret et sensible. Une figure emblématique qui demeure, aujourd'hui encore, l'une des plus controversée de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Beaux arts

DIEGO RIVERA. Le rêveur éveillé

Un a dit de Diego Rivera, peintre symbole de la nation mexicaine, qu'il était le plus grand peintre muraliste que le monde ait connu depuis la Renaissance. C'est évident. Qu'il avait subi, pendant les longues années passées en France et en Espagne, des influences trop disparates (du Greco à Braque, de Cézanne à Vlaminck, et des cubistes en général). C'est vrai aussi. Mais quand Rivera rentre au Mexique en 1921, en pleine période post-révolutionnaire - Zapata est tué deux ans avant, Pancho Villa deux ans plus tard -, c'est un incomparable créateur, aiguillonné par un voyage au Yucatan, qui entreprend l'ensemble des fresques qui vont décorer la toute nouvelle école préparatoire de Mexico. La légende est lancée : celle du muraliste génial qui va couvrir de fresques, avec ses amis Siqueiros et Orozco, nombre de monuments publics ; celle du communiste encombrant, invité officiel de Staline à Moscou pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre avant d'être expulsé d'Union soviétique l'année suivante ; celle de l'homme à femmes, vivant intensément sa violente passion pour Frida Kahlo ou d'innombrables liaisons plus éphémères, avec Tina Modotti notamment, qu'il avait engagée pour photographier ses fresques. Cet homme turbulent, incontrôlable, connaîtra l'apogée de sa gloire et l'amertume de la défaite en 1933, à New York, où il était invité, en grande pompe, à réaliser une fresque monumentale au Rockefeller Center. Sa fresque, qui mettait en opposition capitalisme et marxisme, à peine achevée, provoqua la colère des Rockefeller qui la firent détruire purement et simplement. Il n'y avait pas eu de biographie de Rivera depuis plus de quarante ans. C'est dire l'intérêt exceptionnel du travail (en fait une véritable enquête) de Patrick Marnham, auteur de livres de voyages et de biographies, qui nous restitue ici la formidable existence, toute de cahots et d'enthousiasmes, de celui qu'on a appelé le " Pablo Picasso des Amériques ".

03/2000

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Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres, nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant — oc e no, oui et non, l'avait-on surnommé) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations — sincères — de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

04/1988

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Anglais apprentissage

L'Écosse depuis 1528

Pittoresque, l'Ecosse évoque la légende plus volontiers que l'Histoire. Romancée par Walter Scott et R.L. Stevenson, folklorisée par Hollywood, l'histoire de l'Ecosse est pourtant bien plus qu'un clinquant cortège de clans, de kilts et de cornemuses ponctué de querelles calvinistes. La construction navale et l'électronique, Adam Smith et David Hume, figures marquantes des Lumières d'une Ecosse riche de cinq universités alors que l'Angleterre n'en comptait que deux, Sean Connery et Billy Connolly, comédiens d'origine irlandaise catholique, sont tout aussi écossais que la tourbe et le whisky, John Knox et Marie Stuart, Keir Hardie, le père du travaillisme britannique, et Irvine Welsh, l'auteur de Trainspotting, Depuis le fiasco du premier référendum sur l'autonomie parlementaire, en 1979, nombre d'intellectuels écossais se sont attachés à faire justice des divers mythes sur lesquels, selon eux, se fondaient leur histoire et leur identité nationales. Première histoire de l'Ecosse à paraître en français depuis un quart de siècle, ce livre tient compte de leurs apports. Il a pour ambition de présenter, à partir de la Réforme (l'introduction retraçant brièvement les siècles précédents), l'évolution d'une nation qui, après l'Union de 1707 avec l'Angleterre, balança longuement entre assimilation au sein de l'ensemble britannique et affirmation identitaire, avant de choisir massivement, en septembre 1997, la voie de l'autonomie parlementaire. Documents à l'appui - statistiques et articles savants, mais aussi extraits de mémoires et de récits de voyages, de romans et de poèmes - L'Ecosse depuis 1528 s'efforce également d'éclairer les controverses qui divisent encore les historiens de l'Ecosse, à propos, notamment, du calvinisme et de l'Union des parlements, du jacobitisme, des Lumières et des Highland clearances (les évictions massives de petits paysans gaéliques), de la révolution industrielle et de l'Empire britannique, de la littérature, de l'enseignement, du mouvement ouvrier, du nationalisme ou de l'Europe. Chaque chapitre comporte une bibliographie historique et littéraire, ainsi qu'une filmographie.

12/1998

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Histoire internationale

Histoire des Apaches. La fantastique épopée du peuple de Géronimo (1520-1981)

Pour la première fois de ce côté-ci de l'Atlantique, voici l'histoire organique d'un groupe indien d'Amérique du Nord, les Apaches, tant décriés, avilis et trahis dans leur vérité sur l'instigation des "médias" américains de la fin du siècle dernier. Or, les Apaches furent avant tout un peuple qui, quatre siècles durant, mena son combat contre les conquérants espagnols (1520-1821), mexicains (1821-1846) puis américains. Une étonnante épopée par laquelle, ni tout à fait coupables, ni tout à fait innocents, ils répondirent aux exactions de leurs adversaires, engagés dans l'exécution de la "solution finale" : De ce temps et de ces luttes sans merci, la légende a retenu les noms des plus célèbres de leurs chefs : Mangus Colorado, Cochise, Victorio, Nana, Geronimo. Ils revivent ici, en situation dans leur groupe respectif, dans un récit qui dépasse la seule chronique événementielle pour, d'une part, décrire un mode de vie, et, d'autre part, analyser les tenants et les aboutissants de la politique indienne des gouvernements successifs de Madrid, de Mexico et de Washington. L'auteur expose notamment les aspects de la politique de "désindianisation" systématiquement mise en rouvre par Washington au préjudice des tribus ruinées jusqu'à l'entrée a la Maison Blanche de Franklin D. Roosevelt (1933) . Il souligne enfin les efforts des présidents Kennedy et Nixon pour une "réindianisation" qui subit aujourd'hui les effets de la politique de Ronald Reagan. Mais on en sont, de nos jours, les Apaches des réserves d'Arizona, par exemple, à San Carlos et à Fort Apache ? Destiné a un large public, l'ouvrage adopte le ton du récit épique qui est mouvement, dynamisme et couleurs. Très ouvertement parfois, la narration se réclame du découpage cinématographique. Le drame devient alors présent et vivant. Au total, un livre 'plein de bruit et de fureur" restituant sa vérité à un peuple qui recherche fièrement les voies d'une "cohabitation" difficile avec la société dominante et sa culture.

05/1992

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Géographie

L'Amazonie. Histoire, géographie, environnement

"L'Amazonie n'existe pas " : c'est sur ce constat paradoxal que s'ouvre cet ouvrage, pour souligner que la dimension mythique et mythologique de cette région l'emporte souvent sur la réalité géographique. Tout commence par son nom, qui fait référence à une légende tirée de l'Antiquité grecque, à mille lieues du contexte de la forêt équatoriale que les voyageurs du XVIe siècle venaient d'aborder... Dès leur arrivée, les Européens ont eu du mal à comprendre l'Amazonie, déroutés par l'environnement, tant social que naturel, qu'ils découvraient. Mais plutôt que d'apprendre des sociétés locales à le décoder, ils ont cherché à l'analyser sur la base de leurs références culturelles. La profusion végétale et animale, l'analogie avec l'Eden perdu, les confortèrent dans l'idée que l'Amazonie était une nature vierge et ses habitants, dépourvus de civilisation... L'ouverture de la grande forêt aux scientifiques, à partir du XIXe siècle, n'a pas dissipé cette méprise. Deux visions oscillent alors, toutes deux encore très ancrées dans nos imaginaires : celle de " l'enfer vert ", hostile à l'homme, qui demande à être dompté, et celle de la " forêt vierge ", pure et intouchée, qu'il faut préserver en l'état. Mal informées sur l'Amazonie, les sociétés occidentales s'obstinent à y implanter des modèles de gestion en totale inadéquation avec son environnement, entraînant des conséquences dramatiques pour les équilibres écologiques non seulement sur le plan local mais aussi sur le plan régional, voire global. Consacré à l'Amazonie brésilienne qui représente près de 60 % de la forêt " amazonienne ", cet ouvrage s'attache à étudier l'histoire longue des populations et de l'environnement en montrant que la vision occidentale relève d'un " malentendu " qu'il est urgent de lever. Une lecture essentielle à l'heure où les annonces du gouvernement Bolsonaro viennent réveiller les inquiétudes.

04/2019

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12 ans et +

Library Jumpers Tome 3 : La briseuse d'illusions

Il lui suffit de tourner la page pour déclencher la fin du monde... Gia l'a découvert à ses dépens : les plus belles bibliothèques du globe s'ouvrent sur un univers inquiétant où magiciens, sorcières et créatures surnaturelles s'affrontent depuis des siècles. Voilà plusieurs semaines que la jeune fille et ses compagnons d'infortune se terrent en Irlande pour échapper à la colère de ceux qui la tiennent pour responsable de la fuite d'une kyrielle de dangereux criminels. Les évadés, avec à leur tête Conemar -un puissant mage maléfique qui n'est autre que l'ennemi juré de Gia -, ravagent à présent le monde des humains et celui des Chimères. Difficile pour la Sentinelle, dans ces circonstances tragiques, de rester concentrée sur sa mission : retrouver les clés disséminées dans ces splendides bibliothèques anciennes et s'en servir pour réveiller un redoutable monstre de légende afin de le détruire une bonne fois pour toutes. D'autant que le Conseil a renforcé la sécurité des bibliothèques, condamné l'accès aux portes-livres et instauré un climat de suspicion... Gia peut-elle encore compter sur son oncle, Archimage d'Asile, et sur Arik, malgré leur rupture ? Les décisions du Conseil se succèdent, de plus en plus arbitraires, et la réponse à ces interrogations se fait de moins en moins évidente. La fin du monde approche ! Si elle veut enrayer le cours du destin, Gia n'a plus qu'une solution : basculer dans la clandestinité et s'allier avec ses anciens ennemis. Alors, seulement, elle pourra faire éclater la vérité et espérer maintenir l'équilibre entre les deux univers. Bestiaire fabuleux, objets magiques, voyage entre les univers... Jamais plus vous ne regarderez un vieux livre poussiéreux du même oeil ! Avec La Brifea e d'illuj ons, Brenda Drake nous entraîne vers un final à couper le souffle, dans un monde toujours plus surprenant et somptueux.

06/2018

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Musique, danse

Dans la lumière qui se retire

Hudson "Huddie" Ledbetter dit "Lead Belly" ou "Leadbelly" – Ventre de plomb : Chanteur, guitariste, éventuellement pianiste et accordéoniste, mais aussi compositeur et parolier. Légende vivante du folk. Lemmon Jefferson, dit "Blind Lemon" – L'Aveugle-à-la-peau-de-citron : Guitariste et chanteur ambulant, compositeur de toutes ses mélodies, auteur de tous ses textes. McKinley Morganfield, dit "Muddy Waters" – Le Mangeur de boue : apparaît comme le bluesman qui, mieux que tout autre, incarne à la fois l'unité et la diversité du blues de l'après-guerre. Sam Hopkins, dit "Lightnin" (Eclair) – L'Eclair : Son jeu de guitare remarquablement articulé est d'une souplesse et d'une éloquence exceptionnelles. John Lee Hooker – Mr Boom Boom : Harmoniciste occasionnel, mais surtout guitariste et chanteur, créateur d'innombrables thèmes, Aucun autre bluesman, jusqu'ici, ne s'est montré supérieur à lui. La provocante impureté de son jeu, de son chant, c'est l'essence même du blues en ce qu'elle a de plus pur, c'est-à-dire, en l'espèce, de plus trouble. Robert Leroy Johnson – Le Fils préféré du Diable : Eternel don juan, galvaudeux impénitent, héros tragique et créateur de génie. Il fut le principal ouvrier d'une transition entre le style acoustique et rural dont il était nourri et le blues électrique destiné à triompher, à partir de 1948, dans les grands centres urbains. Chester Arthur Burnett, dit "Howlin Wolf" – Le Loup hurlant : Il possédait une voix sombre et puissante, propre à glacer les sangs. Il jouait de l'harmonica, tâtait de la guitare, mais son principal instrument c'était son corps. Marion Walter Jacobs, dit "Little Walter" – Petit Walter : a réinventé l'harmonica au tournant des années 40 et 50, en explorant sans relâche et en exploitant sans contrainte les possibilités de l'amplification électrique. Il n'en demeurera pas moins l'un des visionnaires les plus et les mieux inspirés du blues de l'après-guerre.

07/2017

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Histoire de France

Parlementaires morts pour la France. 1914-1918

C'est un pan quasiment méconnu de l'histoire de France. Au déclenchement de la guerre 1914-1918, près de 300 parlementaires, députés et sénateurs, sont mobilisables. Mais l'autorité militaire ne sait pas comment les utiliser puisque leur cas n'est pas prévu par les textes ! Doivent-ils rester à la Chambre ou doivent-ils rejoindre leurs unités ? Doit-on leur donner le grade d'officier pour ceux qui ne le sont pas ? Et puis, en leur qualité ne sont-ils pas juges et partie puisqu'ils ont à contrôler l'action de l'armée via le budget de la défense?? Ces questions résolues, certains décident de partir au front, d'autres de rester siéger. A la fin du conflit, 21 d'entre eux auront perdu la vie. Ils s'appelaient Emile Driant, Josselin de Rohan, Uriane Sorriaux, Emile Reymond, Paul Proust, Charles Sébline, Abel Ferry, Raoul Briquet, etc. Ils étaient, académicien, ducs, ou encore ancien militaire et gendre du général Boulanger. Il y avait aussi un journaliste, un syndicaliste, des avocats, des professeurs... Cet ouvrage totalement inédit et très bien documenté retrace la biographie de ces 21 parlementaires morts pour la France et rend un vibrant hommage au courage de ces hommes qui ont donné leur vie pour sauver la patrie. L'AUTEUR Diplômé de droit et de sciences politiques, Christophe Soulard a exercé de nombreux métiers : assistant parlementaire, attaché de presse, journaliste, directeur de la communication, conseiller presse-média, directeur de cabinet, etc. Passionné d'histoire, il a travaillé sur le phénomène de la Petite Eglise dans la Vendée et les Deux-Sèvres. Officier de réserve et auditeur de la 43e session nationale du Centre des hautes études de l'armement, ce spécialiste des opérations d'influence a collaboré à quelques livres de réflexion sur la défense. Auteur éclectique, on lui doit notamment " Syndicats : 13 entretiens pour comprendre ", " Royan 14-18 " ou encore " Clemenceau au fil des jours " et " Guynemer : la légende et le mystère ".

10/2017

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Littérature étrangère

La fille aux papiers d'agrumes

En Bavière, à la fin des années 1950. Une petite ville quelque part dans les montagnes. L'Allemagne se relève à peine des désastres de la guerre, mais comme punie par la division qui la prive désormais d'une part d'elle-même - où que l'on se trouve, ici "à l'Ouest" ou de l'autre côté de la nouvelle frontière intérieure. Dans La fille aux papiers d'agrumes, Hanns Zischler cite un poème de l'Anglais Robert Browning qui propose une relecture de la légende du "joueur de flûte de Hamelin". Le dernier vers, "And everything was strange and new", pourrait servir d'exergue à son roman. Il caractérise en tout cas au plus juste le sentiment d'inconfort éprouvé par Elsa, la jeune fille du titre : après la mort de sa mère, Elsa et son père ont quitté Dresde pour s'installer à l'Ouest, à Marstein, dans les Alpes bavaroises. Le dialecte, les montagnes abruptes et oppressantes - rien, dans ce nouvel Umwelt, qui puisse lui rappeler la ville de son enfance et le vaste paysage des prairies de l'Elbe. L'étrangeté du dehors se double chez Elsa d'une marque distinctive qui tout ensemble l'élit et l'exclut, en la mettant à part de la communauté des jeunes de son âge, de leurs jeux et de leurs courses : Elsa boite. Un camarade de classe attentif, un professeur bienveillant, une nouvelle élève venue d'Angleterre, un colporteur manchot : autant de figures qui sauront pourtant accompagner et soutenir la marche encore hésitante d'Elsa dans ce monde si neuf. Mais il est un premier ailleurs où Elsa a trouvé refuge pour faire corps malgré tout avec le réel et s'aménager "une chambre à soi" : les papiers d'agrumes dont elle fait collection, le miracle sans cesse reconduit, inconnu à l'Est, de leur légèreté et de leurs couleurs chatoyantes, avec les mots et les sonorités de langues étrangères qui invitent au voyage et au rêve, les mythologies inconnues et savantes des images qui les ornent.

02/2016

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Critique littéraire

Lettres à Simone Kahn. 1920-1960

A la fin du mois de juin 1920, quand André Breton rencontre Simonne Khan, il vient d'avoir vingt-quatre ans et n'est déjà plus un inconnu. Il a publié ses premiers vers en mars 1914. Son premier recueil de poèmes, Mont de piété, est paru en juin 1919. Simone Kahn est née en 1897. Elle a fréquenté l'Institut d'anglais de la Sorbonne. Eprise de littérature, visiteuse assidue de la libraire d'Adrienne Monnier, abonnée à la revue Littérature, elle assista au Festival Dada de la Salle Gaveau, le 26 mai 1920, qu'elle apprécia peu. Lors des premiers échanges avec Breton, elle lui déclara d'emblée : " Vous savez, je ne suis pas dadaïste " ce sur quoi Breton répondit " Moi non plus ". Pendant leurs huit ans de vie commune, Simone et André tentèrent de maintenir une franchise totale dans leurs échanges. Cependant les aléas de leur vie éprise d'indépendance et leurs pulsions amoureuses non réprimées eurent raison de cette volonté de transparence absolue. Les absences prolongées de Simone pour rejoindre sa cousine Denise Lévy ou pour passer des vacances avec des amis et, surtout, sa liaison non avouée avec Max Morice, furent douloureusement vécues par André. De même, la violente passion du poète pour Suzanne Musard et la parenthèse tragique liée à la rencontre de Nadja étaient difficiles à accepter même par une femme plutôt large d'esprit. En l'absence des lettres de Simone, cette correspondance pourrait s'apparenter à un Journal, si ce n'étaient les réactions ultra-sensibles ou violentes de Breton en réponse aux missives de son épouse. Pendant le temps qui va de la rencontre au Jardin du Luxembourg en 1920 jusqu'au terme d'un amour que conclut la lettre du 15 novembre 1928, se dessine une trajectoire de " liberté libre " incomparable. Ce témoignage sur les premières années, décisives, du Mouvement surréaliste sera suivi d'autres correspondances beaucoup plus maîtrisées. Dans ces pages apparaît la fragilité de Breton, alors que la légende a tendance à figer le personnage dans une dignité granitique.

06/2016

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Pléiades

Romans, récits et nouvelles. Volume 2 : Le trimard ; Le talon de fer ; Martin Eden ; John Barleycorn ; Nouvelles (1909-1916)

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Ecrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux Etats-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination "Jack London" incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes. Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle "la vie" ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice. Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir. Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

10/2016

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Romans de terroir

L'Ermite du pic Saint-Loup

La prison, Idéal Ferrer a déjà connu. Mais il ne se plaint pas. Il savait ce qu'il faisait, et il ne regrette rien. D'ailleurs, beaucoup de gens s'agitent en sa faveur. Ses amis de Montpellier, bien sûr. Mais aussi, plus discrètement, des gens qui ont plus de poids, comme le président de la région qui, pour une fois, ne fait pas de déclaration tonitruante mais intervient en sous-main, jusqu'au ministère de la Justice ! Est-ce en souvenir des jours anciens, lorsque tous deux étaient de bouillants militants, des maos rêvant de changer le monde ? Ou bien se sent-il un peu responsable de ce gâchis ? De son côté, l'évêque n'est pas indifférent à son sort et l'a fait savoir. Même l'imam lest fendu d'une visite qui a donné à Idéal un grand prestige clans la prison. Jamais athée n'a été autant entouré par la religion, ou tout au moins par les religieux. Tandis que tout ce beau monde se démène pour obtenir sa libération, Idéal a tout le temps pour repasser le film des événements. Et, à y bien réfléchir, cette sombre histoire a commencé comme une légende. Celle de l'ermite du pic Saint-Loup. Un homme qui serait venu se réfugier là, pour expier un crime ancien, oublié de tous mais particulièrement horrible et dont le remords continuait à le hanter. Etait-il prédit qu'un jour, quelqu'un retrouverait sa grotte et ranimerait son secret ? C'est bien ce qui s'est passé. La grotte a été retrouvée et la malédiction qu'elle contenait a balayé des vies sur son passage... Avec ce roman policier qui compose sur une trame historique et un arrière-plan politique aux personnages hauts en couleur, Jean-Jacques Carrère met en scène le fanatisme religieux et les croisés d'aujourd'hui, ceux qui ne reculent devant aucune spirale meurtrière...

02/2015

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Football

Numéros 10. Les plus grands meneurs de jeu parisiens

Les enfants dans la cour d'école veulent tous être attaquants. Marquer. Célébrer. Tous ? A Paris, les enfants rêvent d'autre chose. 10. Numéro 10. Le jeu. Le geste qui efface les lignes et illumine les coeurs. Le créateur, le prophète, le solitaire qui, d'une feinte, d'une prémonition, transforme un match en une prière exaucée. Les numéros 10 sont des égoïstes lumineux, des électrons insoumis, des étoiles dans nos yeux parisiens. Depuis 1970. Depuis toujours donc. Dogliani. Dahleb. Leonardo. Valdo. Rat. Okocha. Gallardo. Nenê. Pastore. Et Neymar. Et Ronaldinho. Et Susic. Strike ! Au PSG, on a choisi. La beauté du geste avant la réalité. La magie plutôt que le pragmatisme. Le livre fiévreux de Grégory Protche, déjà auteur de Je suis né la même année que PSG et contributeur du site www.virage.paris, raconte cette histoire. Une belle histoire, gorgée de miracles et de temps suspendu, d'actions indélébiles et de reconnaissances éternelles. A Paris, les numéros 10 sont des héros, des incompris, des souvenirs tatoués à l'âme, des Ulysse ayant défié tous les océans pour rejoindre le seul Club capable d'aimer parfois jusqu'à la folie leur poésie sans drapeau blanc. Le titre de Michéa, Le plus beau but était une passe mériterait presque d'être gravé sur les murs du Parc des Princes. La victoire est une chose aléatoire. Presque futile. Cette passe qui déchire nos ténèbres, cette mystification technique qui ravive en chaque supporter la part d'enfance sauvage et pure, n'est-ce pas exactement cela le football ? Il n'y a que des numéros 10 dans la team de Gregory Protche, lui qui continue d'aller régulièrement s'assoir au Parc depuis 1977. Ces pages peuvent parfois donner le vertige. Ce n'est pas un best-of. C'est notre légende qui revit ici. Notre Odyssée. Michael Jackson a un jour chanté au Parc. Il ne manque que lui dans ce livre qui rend fier et qui ravive la passion.

04/2021

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Généralités

Les conquistadors

Une vision renouvelée des conquistadors et de leur épopée qui a changé le monde. Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légende et de cauchemars. A leur époque, ils ont été glorifiés en aventurier héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs. Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire. Avec Les Conquistadors, l'historien mexicain Fernando Cervantes taille dans les couches sédimentées par le temps du mythe et de la fiction, démêle des idées reçues devenues des pseudo-vérités et immerge le lecteur dans le monde de l'impérialisme du Moyen Age tardif. Une ingénieuse construction binaire rythme le livre, où les chapitres narratifs de cette épopée, depuis l'expédition fameuse de Christophe Colomb jusqu'aux dernières conquêtes des années 1540, alternent avec des chapitres de réflexion. Fort d'une immense quantité de sources -journaux, lettres, chroniques, pamphlets, traités, etc. -, Cervantes nous éclaire sur les idées qui animèrent ces explorateurs et leurs monarques commanditaires et redéfinit l'histoire de la conquête du Nouveau Monde. Une synthèse exceptionnelle, sur le fond comme par la forme, qui s'impose comme un futur classique. Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj "Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleines de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes appliquent à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [... ] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire". The Times

03/2022

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Royaume-Uni

Le Point hors-série - Les grandes biographies N° 33, février-mars 2023 : Winston Churchill. L'esprit de résistance

Sacré "sauveur de la nation" en 1945, encore considéré par ses compatriotes en 2002 comme "le plus grand Britannique de tous les temps" , Winston Churchill est devenu de son vivant une légende grâce à son courage devant l'ennemi nazi, sa ténacité, sa force de conviction et sa capacité d'innover. Le descendant du duc de Marlborough, celui de la chanson ("Mironton, mironton, mirontaine"), a prouvé pendant l'épreuve de la Seconde Guerre mondiale que l'on peut gagner une guerre même quand tout, au départ, semble perdu. "Nous ne nous rendrons jamais" , telle était sa ligne et il l'a appliquée jusqu'au bout. Le peuple à qui il a promis le sang et les larmes, courageusement, l'a suivi. Quelle fut sa vie ? Quelle fut son oeuvre, lui qui fut aussi Prix Nobel de littérature ? Quels étaient ses ressorts, ses forces et ses faiblesses ? Les réponses à ces questions sont données ici par quelques-uns de ceux qui le connaissent le mieux, dont François Kersaudy, son meilleur biographe en France. Fut-il un soldat sans peur et sans reproche ? Certes non. On lui a durement reproché ses erreurs et on continue de le faire. Mais il n'en demeure pas moins un modèle dont beaucoup d'hommes politiques aiment à se réclamer partout dans le monde. Et, en 2023, difficile de ne pas faire le lien entre le Premier ministre britannique de mai 1940, seul face au rouleau compresseur nazi, et le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, confronté avec son peuple depuis le 24 février 2022 à l'attaque d'une Russie surarmée. Comme lui, Zelensky est courageux, pugnace, convaincant et toujours sur la brèche. Comme lui aussi, c'est un homme qui sait manier les mots et l'humour. Or pour ce cher Winston, épicurien indécrottable, un bon mot était plus qu'une marque d'élégance, un remède toujours salvateur. Une autre leçon de ce combattant hors norme.

02/2023

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Sciences historiques

Mulhouse. L'esprit d'une ville

Mulhouse, la " maison du moulin ". Ville singulière, au destin étonnant, construite par la volonté des hommes. Petit bourg né autour d'un moulin, selon la légende, Mulhouse entre dans l'histoire lorsque des souverains du Saint Empire Romain germanique lui octroient le statut de ville libre impériale, après l'an mille. Les Mulhousiens cultivent dès lors une farouche soif d'indépendance au point de chasser l'Evêque de Strasbourg et les familles nobles de leurs possessions mulhousiennes. Régulièrement menacée d'annexion par les Empereurs, la ville conclut des alliances, d'abord avec la Décapole alsacienne, puis avec les cantons helvétiques, en 1515. En optant ensuite pour la Réforme, introduite par d'irrespectueux religieux, l'oligarchie protestante s'arroge, pendant trois siècles, le pouvoir absolu sur tous les aspects de la vie de la cité. En 1746, les premières manufactures d'indiennes, créées par quatre jeunes gens audacieux, entament la rupture avec un demi millénaire de corporatisme médiéval. Après des siècles d'indépendance, la Réunion à la France en 1798, lance Mulhouse dans la révolution industrielle, qui lui vaut le titre de " Manchester française " et attire dans les usines des milliers de " misérables ". De multiples oeuvres des patrons philanthropes, inspirées par un jeune franc-maçon et l'action d'un curé champion du catholicisme social atténuent les effets du capitalisme libéral. Les annexions de 1871 et 1940 laissent des cicatrices durables. L'entre deux guerres est le temps du socialisme municipal mené par un maire humaniste, qui tient tête aux nazis. Le retour définitif à la France en 1945 ouvre les pages de la ville post-industrielle contemporaine, labellisée " Ville d'art et d'histoire ". Mulhouse, l'esprit d'une ville a l'ambition de donner aux Mulhousiens d'aujourd'hui les clefs pour comprendre cette ville à nulle autre pareille qui, rupture après rupture, a su retrouver à chaque fois et avec enthousiasme les raisons de la confiance.

09/2013

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Rock

Conversations avec Iggy Pop

Il est le dernier monstre sacré et la dernière véritable bête de scène encore debout ! Indomptable, refusant toute notion d'embourgeoisement, Iggy est resté sauvage et n'a jamais galvaudé son surnom d' "Iguane" . Respecté par toutes les générations de musiciens depuis plus d'un demi-siècle, considéré comme le seul et unique "parrain du punk" , Iggy a toujours su transcender sa propre légende, se mettre à nu (au propre comme au figuré ! ) pour alimenter un mythe sans cesse renouvelé - ainsi qu'une discographie ô combien riche et flamboyante. La France a toujours aimé Iggy et soutenu lors des périodes les plus complexes de sa vie. Notre homme, jamais ingrat, lui a toujours rendu la pareille, devenant petit à petit l'un des artistes les plus francophiles qui soient. Son amour pour la culture française (il a déjà chanté Gainsbourg, Brassens, Piaf et même Prévert ! ) et pour le public français se verra honorer en mai 2022 de la plus longue tournée de l'Iguane sur notre sol, avec au total 13 dates et aucune région épargnée ! En l'absence d'autobiographie, ce livre d'entretiens comble un manque criant d'ouvrages sur le bonhomme, qui n'est pas facile à approcher. Personne n'a jamais pu l'interviewer autant de fois (une dizaine ! ), sur un laps de temps aussi étendu (30 ans). Les interviews, très détaillées, couvrent tous les aspects de sa carrière et de sa vie chaotique. Elles permettent aussi de rendre compte des évolutions de son état d'esprit. Elles sont complétées ici de leurs repères discographiques, biographiques et scéniques idoines. L'auteur : Christophe Goffette dirige des revues (principalement musicales) depuis trois décennies, revues musicales dans lesquelles il a toujours beaucoup écrit, se spécialisant dans des entretiens au long cours. Il est également traducteur, scénariste, producteur, directeur artistique, patron de maison de disques (et d'une radio rock) ou encore réalisateur. Il a traduit et présenté le monumental Tout Bowie (Nouveau Monde éditions).

03/2022

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Littérature française

Coeur de rocker

Façonné par les idéaux et la culture des années 1960, le Québécois Luc Plamondon est l'un des plus grands paroliers de l'histoire de la chanson francophone. Après avoir sillonné l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Amérique, et s'être forgé une immense culture musicale, cet amoureux de chanson française et de rock'n roll a mis au point un style propre en jetant des ponts entre ces deux genres. Artisan du succès de la révolutionnaire Diane Dufresne, il accède au sommet de sa popularité à la fin des années 1970 en signant les chansons de l'opéra-rock Starmania, sur des compositions de Michel Berger. Le triomphe du spectacle lance la mode des comédies musicales, un genre qui fait la renommée de l'auteur avec par la suite La Légende de Jimmy puis Notre-Dame de Paris avec Garou, Patrick Fiori et Hélène Ségara. La modernité de ses textes lui permet de mettre dans la lumière les interprètes avec lesquels il collabore : Céline Dion, qu'il fait découvrir au public français, Julien Clerc, à qui il permet de devenir un chanteur populaire, et bien d'autres. Loin de proposer une simple rétrospective de sa carrière, Luc Plamondon revient aussi sur les grandes étapes de sa vie. Un livre qui met en avant ses idéaux - la défense des droits d'auteur, la libre circulation des personnes, la possibilité de s'extraire de son milieu -, sa simplicité en dépit de la réussite, le tout ponctué d'anecdotes et d'expériences exceptionnelles inédites tour à tour bouleversantes ou amusantes sur les figures légendaires de la musique et du spectacle : l'érudition et la délicatesse de David Bowie avant même qu'il explose avec Ziggy Stardust, la passion secrète de Johnny Hallyday, alors en plein régime vapeur, pour les hamburgers ou le récit d'une soirée d'anthologie avec des Rolling Stones particulièrement stone...

11/2023

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Aventure

Djinn Tome 1 : La favorite. Avec les dessins intimes d'Ana Mirallès, Edition collector

A quoi sert un harem ? Au plaisir d'un souverain bien sûr. Mais bien naïf celui qui le limite à cet unique but. Car il est dit : " Satisfait un homme et tu obtiendras de lui tous les trésors de la terre. " Y compris ceux de la guerre. Voilà pourquoi le harem du sultan Murati, surnommé le sultan noir, est pour lui une arme plus puissante que bien des armées dont disposent ces Anglais, ces Allemands qui se disputent ses faveurs et son alliance. Fleur entre les fleurs, arme entre les armes, Jade, sa nouvelle favorite, est chargée par le maître d'Istambul de mener à bien l'assaut d'un diplomate anglais à travers son talon d'Achille. Sa femme... Car Jade n'a peur de rien et semble cacher un coeur de pierre sous sa douce poitrine. L'homme de confiance du sultan ne l'a-t-il pas vu ordonner le meurtre de sang-froid de la petite fille de Djoua, favorite déchue de Murati ? Que se passa-t-il réellement en cette année 1912 ? On dit que Jade, battue par ses propres armes, trahit le sultan et disparut avec celui qui devait être sa proie. 50 ans plus tard, sa petite fille, Kim Nelson, tente de retrouver sa trace dans un Istambul où les harems ont disparu. Mais pas les bordels. Elle le découvrira à ses dépens. D'autant que la légende murmure que Jade, seule, savait où fut caché le trésor du sultan que nul jamais ne retrouva. Et l'odeur de ce tas d'or excite au plus haut point quelques grands prédateurs locaux... Dufaux (scénariste des très envoûtants Rapaces) mêle avec bonheur la rigueur victorienne à la chaude sensualité des harems ottomans. Ana Miralles donne à ses créatures une élégance, une finesse, une légèreté qui entraîne le lecteur dans un monde cruel mais oh combien tentant.

04/2021

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Empire

Caligula

Peut-on présenter la vie de Caligula en tenant la légende noire à distance ? L'image du troisième empereur romain, qui régna après Auguste et Tibère, est déterminée par le sombre portrait de tyran psychopathe et fantasque qu'en fit Suétone, au siècle suivant. Mais à se faire uniquement l'écho des écrivains antiques, le risque est de répéter une construction intellectuelle en partie indépendante des faits. Nicolas Tran mène une enquête politique vivante et documentée sur ce personnage fascinant de l'histoire romaine. Le jeune Caligula fut modelé par son appartenance à la Maison d'Auguste, une famille érigée en structure de gouvernement et traversée par de violentes intrigues. S'il s'acquitta de son rôle d'empereur avec application, il imposa aussi un style qui foulait aux pieds les intérêts de l'aristocratie. Or le prince n'était légitime que s'il exerçait le pouvoir avec mesure et en respectant les traditions. Les officiers qui l'assassinèrent se représentaient comme le bras armé des citoyens. Caligula fut le troisième empereur romain, à la suite d'Auguste et de Tibère, et régna de 37 à 41. Une présentation objective du personnage est difficile, en raison du rejet politique qui mena à son assassinat, puis du portrait à charge que les écrivains romains livrèrent à la postérité. Fils d'une petite-fille d'Auguste et d'un général promis à devenir empereur, le jeune Caligula subit une série de drames familiaux : la mort soudaine de son père, puis la disgrâce et l'élimination de sa mère et de ses frères aînés. A la mort de Tibère, il accède pourtant au pouvoir suprême, à l'âge de 25 ans. Après quelques mois de bon gouvernement, Caligula aurait basculé dans la folie et imposé aux Romains une tyrannie violente. En réalité, il entendit assumer totalement son rôle de monarque, sans la modération cultivée par Auguste. Il rompit de ce fait avec l'aristocratie romaine avant d'être assassiné par des officiers de la garde impériale.

02/2021

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Fantasy

Les chevaliers de Sombrecoeur. Tome 1

Le pouvoir l'emporte toujours. Bienvenue à Londres. Ici, l'électricité est de la monnaie, le pouvoir est le seul jeu qui vaille la peine d'être joué et la violence est la religion la plus fervente. Les chevaliers sont les célébrités du moment, chevauchant des motos plutôt que des chevaux et s'affrontant dans des combats télévisés pour la gloire et la fortune. La magie est illégale mais omniprésente et ceux qui la possèdent doivent cacher ce qu'ils sont de peur d'être marqués et persécutés. Ici, un jeune bâtard doué de magie surprend tout le monde en devenant roi - ; bien qu'avec une extrême réticence - ; tandis qu'une jeune femme au passé secret s'entraîne pour devenir chevalière dans le seul but de se venger. Bienvenue dans un endroit sombre, chaotique, séduisant et à l'histoire tumultueuse, où les rêves deviennent réalité si vous y croyez assez fort et si vous êtes prêts à faire de très mauvaises choses pour les réaliser... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gaspard Houi. ' La légende arthurienne se mélange à la fantasy urbaine dans une course sauvage et sanglante. " - Jay Kristoff, auteur à succès des séries Nevernight et L'Empire du Vampire. ' Le Roi Arthur comme vous ne l'avez jamais vu auparavant. Eve ne se contente pas de capturer la foudre, elle la dirige dans une fascinante tragédie de sang et de désir. Un chef d'oeuvre de fantasy urbaine - et le meilleur livre que vous lirez cette année. " - Samantha Shannon, autrice à succès du Prieuré de l'Oranger, d'Un jour de nuit tombée et de la série The Bone Season. ' La fantasy la plus audacieuse, la plus intelligente et la plus aventureuse que j'ai lue depuis longtemps et c'est vraiment amusant. " - Krystal Sutherland , autrice de Nos coeurs en désaccord, Un jour plus que parfait et House of Hollow.

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Napoléon

Napoléon 1er - Revue du souvenir napoléonien : La marine de Napoléon

L 'aspect le plus méconnu de la légende napoléonienne La Marine impériale est souvent assimilée à Trafalgar et au camp de Boulogne, parfois à Surcouf, presque jamais à ses aspects novateurs ou seulement humains. Pourtant, entre Boulogne et 1815, douze années se passent, intenses pour la Marine. La reconstruction de la ?otte, la réorganisation des e?ectifs, l'e?ort extrême consenti ?nancièrement et le développement de la guerre de course en sont les principaux aspects. Ce numéro a pour ambition de jeter un regard neuf sur les hommes qui ont fait la Marine de l'Empereur, et sur les événements les plus célèbres en les appréhendant sous un aspect moins connu. A la ?n du règne la Marine a changé en profondeur, mais son ministre est toujours le même. Denis Decrès est un marin intrépide et un ministre courtisan mais compétent. Garneray, le corsaire de Surcouf, deviendra le peintre de la prise du Kent, et le célèbre chant Au 31 du mois d'août évoluera en une réécriture magni?ée de l'événement. Napoléon au camp de Boulogne, de Maurice Orange, est considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre mais il dépeint un événement qui n'a jamais eu lieu. Trafalgar et ses prémices, la bataille des Quinze-Vingt, sont les deux batailles emblématiques de 1805 et les plus connues du règne. Mais qui se souvient du témoignage de Magon et surtout des circonstances de sa publication ? Qui se rappelle que le plan d'invasion avait été abandonné trois mois avant la célèbre bataille ? Ce fait invalide de facto la théorie pourtant encore répandue d'une bataille qui serait à l'origine de l'abandon du projet d'invasion de l'Angleterre. En?n, les e?orts de construcDon navale postérieurs à 1810 sont la partie du règne qui a permis qu'en 1815, l'Empereur ait une Marine moderne et des équipages militarisés.

05/2022

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Histoire de la musique

Manchester. L'éveil d'une scène musicale

Si l'on devait résumer Manchester aujourd'hui, les mots-clés seraient sûrement : musique et football. Cependant, l'histoire musicale de Manchester n'a pas eu le développement typique qu'ont connu d'autres villes du pays. Son essor est intimement lié à la crise de la désindustrialisation des années soixante-dix et à la récession des années 1980. Buzzcocks, Joy Division, The Fall, New Order, The Smiths, Happy Mondays, Stone Roses, The Charlatans ou Oasis, Factory Records et l'Haçienda, autant de noms évocateurs inhérents à la culture mancunienne dans l'histoire musicale britannique contemporaine. Ces derniers ont tous contribué à inscrire Manchester sur le planisphère des villes culturelles de premier plan grâce à leur détermination. Avant 1976, Manchester était l'archétype d'une ville ouvrière que la révolution industrielle avait bâtie pour asservir la classe ouvrière dans ses usines. Il a suffi de deux concerts des jeunes punks Sex Pistols, invités par deux étudiants de Manchester, pour que sa jeunesse cherchant une échappatoire aux fractures sociales et éprise d'une volonté révolutionnaire, attrape le train en marche afin de redorer la réputation de leur ville à l'international et confirmer sa créativité avant-gardiste dans l'industrie musicale nationale. Dans la deuxième moitié des années quatre-vingts, Manchester devint un symbole des musiques électroniques en Europe, particulièrement grâce à l'acid house qui fit vibrer ses clubs de légende. Ce terreau unique développa l'empreinte Madchester. De la fin des années soixante-dix jusqu'au tournant du millénaire, la ville s'est totalement métamorphosée. Manchester est aujourd'hui une métropole à l'urbanisme moderne, centrée sur le monde des affaires, où l'économie est florissante et la culture foisonnante. Cette histoire est étroitement liée au contexte politique et économique particulier de l'Angleterre du dernier quart du XXe siècle, marqué par les gouvernements Thatcher et Blair. C'est grâce à sa scène musicale que Manchester est aujourd'hui devenue une ville incontournable dans l'histoire des musiques populaires occidentales.

05/2021

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Littérature française

Pi Ying Xi. Théâtre d’ombres

La légende raconte comment un mage, autrefois, parvint à consoler un peu l'empereur du chagrin profond où l'avait laissé la mort de la femme qu'il aimait. Dans l'obscurité, il fit apparaître sous ses yeux la silhouette de la belle courtisane disparue. Ainsi naquit l'art du "Pi Ying Xi" , auquel, en Occident, nous donnons le nom d' "ombres chinoises" et dont la tradition se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Car chacun d'entre nous, dans la nuit où il vit, cherche à retrouver l'ombre de ce qu'il a perdu. Un message mystérieux, parfois, nous met à notre insu sur la piste. Le monde se métamorphose alors en un labyrinthe au sein duquel se multiplient les signes et où tout prend un air étrange de "déjà-vu" . Un jour, dans le quartier chinois de la capitale européenne où il s'est installé, un homme reçoit un énigmatique appel à l'aide qui, sans qu'il sache pourquoi, va le conduire à l'autre bout de la planète, du côté de Shanghai, de Nanjing et de Beijing. Dans cette Chine qu'il découvre, qu'il ne connaît pas, qu'il ne comprend pas, tout lui parle pourtant de ce que, jadis, il a lui-même vécu et qui, singulièrement, se met ainsi à exister pour la seconde fois. Sous la forme d'une fable semblable à celles que proposaient ses romans les plus récents - Le chat de Schrödinger ou L'oubli -, Philippe Forest renoue avec l'inspiration de ses premiers livres - L'enfant éternel et surtout Sarinagara - pour lesquels, il y a une vingtaine d'années, il a été salué comme l'un des principaux écrivains français d'aujourd'hui. Entraînant le lecteur vers une Chine rêvée où le présent se mêle au passé, lâchant la proie pour l'ombre - comme le voulait un poète -, il donne une suite à ce long roman de désir et de deuil que compose son oeuvre.

01/2022

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autres choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

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Critique littéraire

Mélusine N° 22 : René Crevel ou l'esprit contre la raison, Actes du Colloque international, Bordeaux, 21-23 novembre 2000

René Crevel (1900-1935) a traversé l'existence en révolté. Celui sans qui " il eût manqué une de ses plus belles volutes au surréalisme " apparaît souvent comme un irrégulier du mouvement fondé et animé par André Breton : ses romans et son amour affiché des garçons, ses amitiés et ses fréquentations, son appétit de vie et ses frasques ont en effet donné à penser que Crevel n'avait été surréaliste que par raccroc ou de loin. La lecture attentive de ses livres, celle de sa correspondance, l'étude de son parcours personnel, l'analyse de ses interventions et de ses engagements montrent au contraire une permanence : malgré la souffrance infligée par la maladie et les vicissitudes du temps, René Crevel n'a jamais cessé de poursuivre le même idéal d'amour, de poésie et de liberté. Sans dissiper la légende, une meilleure connaissance de sa production littéraire est désormais de nature à établir l'importance de sa participation au surréalisme : à l'origine de " la période des sommeils ", René Crevel est aussi celui qui, le premier, a compris la peinture de Salvador Dali et l'intérêt de sa méthode paranoïa-critique ; il est en outre l'un des surréalistes qui a abordé la psychanalyse avec le plus de profondeur. L'auteur de Mon Corps et moi, La Mort difficile, Babylone, Êtes-vous fou ? et du Clavecin de Diderot, pour ne citer que quelques-unes de ses œuvres majeures, n'était pas seulement un " être frémissant " (Philippe Soupault). Cet auteur attachant, qui " n'avait pas tous les défauts, [...] mais toutes les qualités, même la beauté " (Paul Eluard), est en route pour la reconnaissance. Il le mérite car ses éclats de voix n'ont pas fini de retentir dans le monde qui est le nôtre, ce monde en proie au vertige d'une information et d'une technologie tendant, sous couvert de rationalité et d'efficacité, à nier les prérogatives de l'Esprit. (Jean-Michel DEVESA)

09/2002

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Ouvrages généraux et thématiqu

Haro sur les parlements (1787-1790). Anthologie critique de pamphlets contre les parlements d'Ancien Régime

Ni genre mineur, ni part sombre des Lumières, la littérature pamphlétaire a longtemps souffert d'un discrédit et d'une négligence historiographiques tandis qu'elle a pourtant fait l'opinion et l'événement. Instruments formidables de la liberté d'expression, les pamphlets sont le journalisme politique mais aussi la mauvaise toi par excellence et la dénonciation, moteur le plus créateur de toute révolution. A la veille du grand ébranlement de 1789, cet art de commenter, d'expliquer et de diffamer s'est mis au service d'une actualité soudainement accélérée. Le pouvoir royal qui depuis des décennies avait stipendié des plumes afin de saper les prétentions législatives des parlements jusqu'à les anéantir provisoirement lors de la Révolution du chancelier Maupeou (1770-1774), a poursuivi son oeuvre à partir de ses dernières tentatives de réformes entre 1787 et 1788. Sa contribution absolutiste à inscrire le monde parlementaire sur le tableau noir des impérities chroniques de la société politique s'est vue dépassée par la recomposition extraordinaire de l'automne 1788 puis par le basculement fatal de mai-juillet 1789. Parangon d'une fiction d'un régime monarchique partageur de la puissance souveraine et donc exempt de toute accusation de despotisme, les parlements ont été les premières victimes expiatoires de la Révolution. Cette anthologie critique et dynamique de vingt-cinq pamphlets rend compte de l'acharnement médiatique dont ont été victimes les cours souveraines et leurs magistrats, de Paris et de province. Elle nous entraîne au coeur de l'histoire des institutions politiques et judiciaires de l'Ancien Régime au gré des fluctuations idéologiques entre 1787 et 1791 ; elle nous plonge au coeur d'un véritable folklore politique aux références foisonnantes qui représentaient la culture des auteurs et par conséquent l'apprentissage de celle des lecteurs. Haro sur les parlements ! C'est enfin une histoire inédite de la fin des parlements dont la légende noire suppose nombre d'interrogations sur ce que l'on peut appeler "le parlementarisme d'Ancien Régime", une sorte de maladie infantile de l'absolutisme français.

04/2012

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Football

Le roi et moi. A Manchester avec Eric Cantona

C'est à Manchester qu'Eric Cantona a construit sa légende et est devenu, pour toujours, le King. Quatre fois champion d'Angle- terre en cinq saisons, double vainqueur de la Cup, élu à deux re- prises meilleur joueur du championnat, il sera même couronné "joueur du siècle" par les supporters des Reds en 2001. Canto à Manchester, c'est une succession de prouesses sur le terrain, mais aussi une attitude, un état d'esprit, un magnétisme qui fascinent le public, subjugué par ce personnage altier et mysté- rieux : en dehors du terrain, on connaît finalement très peu de choses d'Eric Cantona. Un homme, pourtant, l'a accompagné quasi quotidiennement tout au long des cinq années que Canto a passées à Manchester, de 1992 à 1997. Cet homme, c'est Claude Boli, frère de Basile et de Roger, ami intime de Cantona depuis que les deux garçons ont partagé un appartement à Auxerre, au début de la carrière du King, et parti entre-temps étudier l'histoire et la sociolo- gie à l'université de Manchester. Dans le nord de l'Angleterre, l'étudiant et la star du foot vont partager leurs passions com- munes pour la littérature, le cinéma, la musique et bien sûr le football. Ils passent l'essentiel de leur temps libre ensemble, mangent ensemble, flânent ensemble dans les rues de la ville, vont ensemble à l'entraînement, apprennent même la trom- pette ensemble. Claude est là pour recueillir les confidences de Canto sur Manchester United, sur son coach Alex Ferguson, sur ses partenaires, les Giggs, Scholes, Beckham... , sur l'équipe de France, sur la vie et le foot selon Canto, notamment au cours de l'épisode si singulier de sa suspension de neuf mois consécutive à son high-kick sur un supporter de Crystal Palace. Un portrait sans précédent de Cantona le joueur, de Cantona l'homme et de Cantona l'ami, par l'un de ses plus proches confi- dents.

01/2023