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Psychologie, psychanalyse

Oublier son nom. Histoire d'un cas, l'Amnésique de Collegno

En Italie, les expressions « C’est toi, l’Amnésique de Collegno ? » ou « Qui es-tu, Bruneri ou Canella ? » font partie de la langue courante. C’est dire si le cas de Giulio Canella fit — et continue de faire — grand bruit, cas judiciaire, psychiatrique et médiatique dont s’emparèrent des auteurs tels Sciascia ou Pirandello. Pendant la Première Guerre mondiale, le capitaine Giulio Canella, blessé à la tête, tombe entre les mains de l’ennemi en 1916. Après le choc physique, le trauma : Canella perd la mémoire. Il est déplacé de camp en camp entre la mer Noire et Constantinople. À la fin du conflit, Canella passe de l’état de prisonnier à celui de clochard. Ayant tout oublié — son nom, sa famille, sa patrie, son passé — il erre et vit d’expédients. En 1926, il est arrêté en Italie par des carabiniers : confus, suicidaire, il est hospitalisé dans un asile. Au bout d’un an, sur l’initiative de son médecin, sa photo est publiée dans les journaux avec cette question : « Qui le connaît ? » C’est alors que commence l’Affaire. Tout d’abord formellement identifié par sa famille, il est ensuite dénoncé dans une lettre anonyme : l’amnésique ne serait pas Canella, le brillant professeur de philosophie, mais Bruneri, un simulateur, un vulgaire malfrat recherché par la police. S’appuyant sur le journal intime tenu par le patient lors de son internement à l’hôpital de Collegno ainsi que sur les archives familiales, Christine Dal Bon reprend l’ensemble du dossier. Par la voix de Giulia, épouse de Giulio, elle démêle l’étonnant imbroglio entrecroisant, dans une ambiance délétère, pressions fascistes, machinations de hauts dignitaires du Vatican et corruptions de type mafieux, et dans lequel Canella et ses proches furent pris au piège des années durant.

02/2014

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Histoire internationale

Hitler parle à ses généraux. Comptes rendus sténographiques des rapports journaliers au QG du Führer (1942-1945)

À partir de 1942, Hitler décida de faire consigner les débats qu'il avait depuis 1940 avec ses chefs militaires sur les opérations de guerre. Lors de la débâcle de 1945, ces archives furent incinérées, mais une cinquantaine de rapports échappèrent à la destruction. La sélection des moments les plus significatifs aboutit à cet ouvrage étonnant par lequel on entre de plain-pied dans la machinerie nazie. On y découvre les méthodes de commandement de Hitler, l'atmosphère de son QG, l'attitude de son entourage et certains projets, comme celui, à l'approche de la défaite italienne, d'occuper le Vatican et de faire prisonnier le pape. Sans cette source inégalable, il serait impossible de distinguer les responsabilités de Hitler de celles de ses principaux généraux dans la poursuite de la guerre. Ces comptes rendus sont d'autant plus importants qu'on n'a longtemps décrit Hitler en tant que chef de guerre qu'à travers leurs récits. Or on découvre ici un coup d'oil et un instinct de la manouvre, une maîtrise de la littérature et de la théorie militaires. Au passif, on mesure l'étendue de son ignorance des règles d'un état-major, sa défiance envers ses propres généraux, qui finit par empêcher tout débat. Aux erreurs de manouvre s'ajoutent aussi des ingérences tactiques de plus en plus fréquentes, basées sur des souvenirs de la Première Guerre mondiale, d'où des dialogues parfois absurdes. Ces rapports journaliers offrent une image saisissante du déclin de l'Allemagne nazie et de l'enfermement d'Hitler dans son bunker. À côté de la voix de Hitler retentissent celles de ses collaborateurs directs (Keitel, Jodl.) et des pontes du régime (Goering, Himmler.) débattant des moyens d'échapper à l'abîme qu'ils ont eux-mêmes creusé.

06/2013

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Histoire de France

Les 256 de Souge. Fusillés de 1940 à 1944

Le Comité du Souvenir des Fusillés de Souge a pour objet social d'honorer la mémoire des 256 résistants et patriotes fusillés par les nazis au camp de Souge en Gironde de 1940 à 1944. L'ouvrage témoigne de "qui étaient ces fusillés", tant du point de vue de leur état civil, que, de leurs situations personnelle ou professionnelle, de leurs engagements( idéologiques notamment) très divers, ainsi que de leurs actions de résistances, conditions d'arrestations et processus ( ou pas) de condamnations et d'exécutions. Des éléments de contextualisation introduiront l'ouvrage. Un tableau chronologique fera ressortir, en regard des principales dates marquantes du conflit mondial, les décisions du Reich, déterminant la politique de répression vis-à-vis des résistants. La reproduction de documents émanant de la Préfecture de la Gironde illustrera l'action de Vichy vis-à-vis de ceux que les rapports de police appelaient les "terroristes -communistes ". Quelques éléments de réflflexion montreront pourquoi Souge est après le Mont Valérien le 2e lieu de fusillades en France. Le corps du livre sera composé des biographies des fusillés. S'il subsiste encore quelques inconnus, le Comité a collecté leur état civil, et les archives, familiales, du comité, départementales, celles du ministère des Armées, et d'organismes agréés qui à la Libération ont validé les actions de Résistance, permettant, en s'appuyant sur les ouvrages généraux existants, et pour l'écrasante majorité, de pouvoir rédiger ces biographies. Le choix de classement sera par date de fusillades et ensuite par ordre alphabétique, car, s'il y a eu des fusillés isolés, l'histoire d'un groupe, qu'il s'agisse d'otages ou de résistants condamnés, vaut souvent pour les fusillades massives. Une iconographie conséquente (photos, fac-similés de lettres, etc.) et des "paroles d'enfants et petits enfants de fusillés" introduiront la dimension humaine portée par les familles des fusillés.

09/2014

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Animaux, nature

Le fusil Lebel

Le fusil Lebel est l'arme qui a équipé plusieurs générations de soldats français pendant plus d'un demi-siècle. Il a symbolisé l'esprit de revanche qui animait la France à la fin du XIX. siècle et dans les années 1900. Il a été le compagnon de nos grands-pères ou arrière-grands-pères pendant la Première Guerre mondiale. En voyant ce livre, certains d'entre vous diront peut-être : Encore un bouquin sur le Lebel. Eh bien ils se trompent ! Nous nous sommes attachés à recueillir le maximum d'informations sur ce fusil. D'abord son histoire, puis sa fabrication, son service et son utilisation. Nous nous sommes référés bien sûr aux dossiers militaires, aux archives des manufactures, aux manuels d'instruction, mais aussi à des documents jamais publiés, comme les cours et conférences de l'Ecole normale de tir. Le fusil Modèle 1886 a aussi été décliné en de nombreuses variantes. L'étude et de ses accessoires méritait aussi une description approfondie, c'est ce que nous nous sommes efforcés de faire. Nous n'avons pas la prétention d'avoir écrit un ouvrage fondamental sur le sujet, nous nous sommes efforcés d'associer de nombreux amateurs et collectionneurs dans notre recherche d'informations et d'objets. Certains ont choisi de ne pas collaborer en gardant jalousement ce qu'ils considèrent comme des trésors, sans souhaiter les partager. Mais peut-être pourront-ils les identifier en consultant cet ouvrage. Nous restons ouverts à toute critique constructive et préparons un autre ouvrage du même genre, consacré celui-là aux armes du système Berthier. Une chose est certaine en tout cas, lorsque vous aurez lu ce livre, vous ne regarderez plus jamais le fusil Lebel de la même manière...

12/2015

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Religion

L'espion de Dieu. La passion de Kurt Gerstein

Ceux qui depuis plus de cinquante ans racontent l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale ne parlent pas de Kurt Gerstein. Ce n'est pas oubli, ce n'est pas ignorance. C'est le même flottement ou le même frisson qui parcourt les gens devant la tombe envahie de ronces d'un inconnu. Ingénieur allemand de premier ordre, protestant convaincu, déjà fiché, lynché et emprisonné par les nazis, ce jeune homme des années 40 ne voulait connaître qu'un seul maître : Dieu. Il pensait avoir reçu de lui en 1941 la mission de descendre dans l'enfer, c'est-à-dire de s'infiltrer jusqu'au centre de l'organisation S.S., de savoir ce qu'on faisait réellement des juifs, s'il était vrai par exemple qu'on les liquidait au gaz - et d'en rendre compte au plus haut des Cieux. Le voyage était sans retour. Kurt Gerstein le savait. Il allait l'accomplir pleinement, héroïquement, dans des circonstances qui laissent loin derrière elles les plus fantastiques visions des poètes et des peintres. Grâce à la chute du mur de Berlin et à la réunification de l'Allemagne, des archives inconnues de la S.S. sont apparues. Des informations inédites et nombreuses ont vu le jour. L'auteur a reconstitué, année après année, la vie et la mort de l'Espion de Dieu - à partir d'une autre sorte d'espionnage au service de la seule vérité terrestre. Parents directs, clan familial, amis, relations, membres de la S.S. et de la Gestapo, il a vu, lu, écouté tous ceux qui ont croisé le chemin de Gerstein. Le résultat en est ce livre qui n'a pour objectif que de graver enfin son épitaphe sur une tombe introuvable.

04/2002

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Animaux, nature

Crin-Blanc ou L'invention de la Camargue. L'oeuvre de Denys Colomb de Daunant

Denys Colomb de Daunant (Nîmes 1922-2006) est un écrivain, poète, photographe, cinéaste et manadier connu pour être l'inspirateur et le coscénariste du film Crin-Blanc (1952) réalisé par Albert Lamorisse. En immortalisant Crin-Blanc, il donna à la Camargue son identité : celle d'un territoire de nature sauvage où des troupeaux de petits chevaux blancs vivent en liberté dans d'immenses étendues salées. Mais l'image de Crin-Blanc va plus loin encore : elle incarne pour des millions de cavaliers de loisir la figure du cheval-ami, qui marque la mutation de l'équitation au tournant des années 1960. Ce passage du cheval-outil, employé dans les champs, le transport ou la guerre, au cheval-ami, compagnon unique de chevauchées fabuleuses, est symbolisé par le succès immense du film Crin-Blanc dans le monde entier, après sa reconnaissance par le Festival de Cannes en 1953 (Grand Prix du court métrage, prix Jean-Vigo), considéré par le New York Times en 2007 comme l'un des meilleurs films pour enfants de tous les temps. Crin-Blanc fut tourné à Cacharel, le mas de Denys Colomb de Daunant, au milieu des étangs de Camargue, avec ses chevaux et ses gardians. Premier à créer un hôtel pour cavaliers dans cette terre mythique, Denys Colomb de Daunant déplorait que le cheval de club soit enfermé dans le cadre du manège et voulait rendre aux cavaliers la possibilité de galoper en pleine nature. Grâce aux archives familiales, et en particulier à l'important fonds photographique laissé par Denys Colomb de Daunant, le livre retrace le parcours de ce personnage original et libre, et nous montre à quel point son héritage est déterminant dans la fabrication de la Camargue comme terre de liberté.

07/2016

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Histoire de France

1916. L'enfer

Début 1916, Joffre planifie une offensive générale des Alliés, simultanément sur la Somme, le front russe, les Balkans et l'Italie. Mais les Allemands attaquent les premiers, à Verdun, le 21 février : 1,5 million d'obus s'abattent en une seule journée sur 12 kilomètres de front français ! Une puissance de feu jamais vue jusque-là. Le début de l'enfer... Sur la scène internationale, 1916 est marquée par la révolte arabe contre les Turcs, menée par Lawrence d'Arabie ; la Russie qui jette ses dernières forces dans la bataille avec l'offensive Broussilov et qui se désagrège de l'intérieur : la question n'est plus de savoir s'il va y avoir une révolution, mais quand elle aura lieu et sous quelle forme ; ou encore l'épuisement de l'Allemagne qui, asphyxiée par le blocus britannique, lance la guerre sous-marine à outrance. 1916, enfin, c'est aussi et surtout une vie politique française particulièrement tendue : le mouvement pacifiste s'organise, les socialistes se divisent, l'Union sacrée se meurt, la Chambre et le Sénat se réunissent en comité secret pour se débarrasser de Joffre et d'Aristide Briand, etc. Avec le talent narratif qu'on lui connaît, Jean-Yves Le Naour nous fait entrer dans les coulisses du conflit, alternant les points de vue du pouvoir et du peuple, et même ceux des Anglais et des Allemands grâce au dépouillement des archives diplomatiques. Il fait ainsi tomber nombre de préjugés et d'idées reçues, dont le mythe de Pétain-vainqueur de Verdun : sa mise en avant a en fait répondu à un plan politique cherchant à diminuer Joffre ! Un récit vivant, poignant, qui mêle avec brio faits, sentiments et réalités de la guerre.

10/2014

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Sciences historiques

Les femmes dans la société française au 20ème siècle

De la Grande Guerre au temps présent, cet ouvrage place les femmes au cœur des évolutions de la société française. Loin d'étre le récit euphorique d'une libération, le livre s'attache à montrer comment les rapports entre les sexes placent les femmes en position d'objet, discriminées dans le monde du travail, accaparées par leurs tâches maternelles et domestiques, minorisées dans la création artistique, exclues jusqu'en 1944, puis marginalisées dans le monde politique, souvent réduites aux seuls rôles d'épouse et de mère. La régression de leur situation entre les années 1930 et les années 1960 atteste la force du système patriarcal. Mais cet ouvrage montre aussi les femmes, sujets collectifs, partant à la conquête de droits et de libertés nouvelles. L'égalité des sexes, aujourd'hui acquise sur le plan juridique, est un des grands combats du 20e siècle qui demeure cependant une révolution inachevée dans la réalité sociale. Si nombre de femmes sont convaincues de leur irréductible singularité individuelle, il n'en demeure pas moins qu'elles ont une histoire commune fabriquée par la loi et les moeurs. L'ouvrage insiste sur l'effet du " genre féminin ", mais sans négliger les différences sociales et culturelles qui traversent cette "minorité paradoxale". L'approche choisie est celle de l'histoire politique, culturelle et sociale à la recherche des changements et de leurs contextes (idéologiques, démographiques, économiques, culturels...). Les sources sont variées : archives, enquétes, discours, sondages, films, affiches, romans, mémoires, entretiens... Élaboré dans des cours d'histoire, cet ouvrage synthétique est un support pédagogique pour le public enseignant et étudiant. Il est aussi un appel en faveur d'une histoire mixte qui, quel que soit le sujet étudié, devrait prendre en compte la différenciation sexuelle.

05/2003

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Histoire internationale

Sur les traces de 14-18 en Wallonie. La mémoire du patrimoine

Le 4 août 1914, vers 10 h, le cavalier Antoine Fonck tombe sous les balles à Thimister. Il est le premier soldat belge tué. Le 10 novembre 1918, sept officiers allemands en fuite franchissent la frontière belgo-néerlandaise à Mouland. L'un d'eux n'est autre que le Kaiser Guillaume II. Il a abdiqué la veille à Spa. L'Armistice est signé le lendemain. La Grande Guerre se termine à une vingtaine de kilomètres de là où elle a commencé. Cinquante et un mois se sont écoulés entre ces deux dates, faits de privations, de souffrance et de mort pour les populations. D'est en ouest et du nord au sud, pratiquement aucune région de Wallonie ne sera épargnée par les horreurs de la première "guerre totale". Enrichi de nombreuses illustrations parfois inédites, ce livre, résultat de trois ans de recherches sur le terrain, autant que dans les archives, relate des événements connus, des épisodes méconnus, des anecdotes. Il sillonne les chemins sanglants de l'invasion : le siège des forts de Liège et de Namur, le martyre de Herve, Visé, Andenne, Tamines, Dinant et de bien des villages, les quartiers ravagés, la boucherie des combats en Gnome et les tourments infligés aux civils. Il raconte la légende fantastique des Anges de Mons, la guerre de Churchill et d'Hitler à Ploegsteert et à Comines, le premier rideau de fer de l'histoire, les réseaux d'espionnage, les déportations, la vaste entreprise de reconstruction après la victoire. L'ouvrage répertorie également les héritages encore tangibles que la Grande Guerre a laissés en Wallonie dans les paysages, les rues, les monuments, la mémoire collective... En mémoire d'hier pour raviver notre mémoire d'aujourd'hui.

10/2013

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Histoire de France

De Gaulle, les services secrets et l'Algérie

Le général de Gaulle a-t-il utilisé avec " intelligence " les services secrets français, après son retour au pouvoir en 1958 ? La guerre d'Algérie aurait-elle pu être abrégée ? Le terrorisme de l'OAS aurait-il pu être neutralisé à temps ? Un acteur capital a suivi au quotidien cette tragédie. Conseiller pour la sécurité et le renseignement à Matignon de 1959 à 1962, Constantin Melnik était au coeur du secret d'Etat, désigné par la presse de cette époque comme " un des hommes les plus influents de France ". Auteur de plusieurs récits romancés, il tombe aujourd'hui le masque, pour livrer toute sa vérité. Il raconte les exploits du SDECE infiltrant le FLN, les écoutes téléphoniques du président tunisien Bourguiba, les opérations du service " action ", mais aussi l'ouverture de négociations secrètes avec le FLN, bien avant les accords d'Evian. Gaulliste de raison, " débarqué " sans ménagement ni parachute en 1962, Constantin Melnik s'exprime sans langue de bois sur les ineffables " compagnons " du Général, un entourage qu'il décrit avec férocité comme versant, en temps de crise, dans la tragi-comédie. Mal entouré, dédaignant l'apport des " services ", l'ancien chef de la France libre aurait-il, en fin de compte, échoué en Algérie ? L'issue tardive du conflit algérien est-elle la face sombre du lumineux 18 juin ? Le témoignage de Constantin Melnik est pour la première fois soumis à la critique d'historiens, qui ont confronté son récit aux archives de Michel Debré (Olivier Forcade) et qui l'interrogent sans complaisance en s'appuyant sur des travaux universitaires récents (Sébastien Laurent). Jugement impitoyable sur le pouvoir en France, De Gaulle, les services secrets et l'Algérie est un ouvrage novateur, tant par sa forme historique, 4ue par son contenu abrasif.

06/2010

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Cinéma

Retour vers le futur. Toute l'histoire d'une saga culte

Nom de Zeus ! Voici enfin votre chance de replonger dans le passé pour retrouver Doc, Marty et l'une des trilogies cinématographiques les plus appréciées de tous les temps. Peu de films ont eu un impact aussi important sur la culture populaire que les trois Retour vers le futur. Qui n'a jamais rêvé de conduire la DeLorean ou de surfer dans les airs sur un skateboard ? Ce sont toutes les coulisses de ce phénomène que ce livre inédit et officiel vous invite à découvrir. Du premier casting à la création de scènes mythiques (comme la Féerie dansante des sirènes ou la course-poursuite en hoverboard), des long-métrages jusqu'au dessin animé, vous allez tout savoir sur les dessous de cette saga culte. En plus de photos de tournage jamais vues auparavant, de dessins préparatoires et de storyboards, ce volume contient aussi des entretiens exclusifs avec les principaux acteurs et techniciens, dont Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Robert Zemeckis, Bob Gale, Steven Spielberg, Frank Marshall, Kathleen Kennedy... Ecrit par Michael Klastorin, chargé de communication sur les deuxième et troisième films, et Randal Atamaniuk, expert de la trilogie, ce recueil dévoile encore un grand nombre de trésors provenant des archives d'Universal Pictures ainsi qu'une kyrielle de fac-similés détachables. Fun, érudit et collector, c'est l'ouvrage que tous les fans passés, présents et futurs attendaient ! INCLUS : - La couverture du roman de George McFly - Le poster des Dents de la mer 19 - Le tract " Sauvez l'horloge de l'hôtel de ville ! " - Un lenticulaire de la photo de famille de Marty - Le schéma original du convecteur temporel de Doc - La photo vintage de Marty et Doc tirée du troisième film - Un dollar illustré par le visage de Biff Tannen Et bien d'autres !

11/2020

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Beaux arts

Léonard de Vinci

Catalogue officiel de l'exposition Léonard de Vinci au musée du Louvre du 24 octobre 2019 au 24 février 2020. L'année 2019, cinquième centenaire de la mort de Léonard de Vinci en France, revêt une signification particulière pour le Louvre qui possède la plus importante collection au monde de peintures de Léonard ainsi que 22 dessins. Le musée trouve en cette année de commémoration l'occasion de rassembler autour des cinq tableaux essentiels qu'il conserve, à savoir la Vierge aux rochers, la Belle Ferronnière, la Joconde - qui reste dans la salle où elle est habituellement exposée -, le Saint Jean Baptiste et la Sainte Anne, la plus grande part possible des peintures de l'artiste, afin de les confronter à un large choix de dessins ainsi qu'à un ensemble, restreint mais significatif, de tableaux et de sculptures de l'environnement du maître. Cette rétrospective inédite de la carrière de peintre de Léonard permet de montrer combien il a mis la peinture au-dessus de tout et comment son enquête sur le monde, qu'il appelait "la science de la peinture" , fut l'instrument de son art, dont l'ambition n'était rien moins que d'apporter la vie à ses tableaux. Aboutissement de plus de dix années de travail, qui ont vu notamment l'examen scientifique renouvelé des tableaux du Louvre et la restauration de trois d'entre eux, permettant de mieux comprendre sa pratique artistique et sa technique picturale, l'exposition clarifie également la biographie de Léonard en reprenant tous les documents d'archives. Elle dresse le portrait d'un homme et d'un artiste d'une extraordinaire liberté Coédition Hazan/Editions du musée du Louvre. Prix Catalpa 2019 Pour les catalogues d'expositions de Paris

10/2019

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Ethnologie

Le chemin des humbles. Chroniques d'un ethnologue au Népal

"Je suis entré une première fois au Népal un peu par hasard, ne sachant tout à fait ce que j'allais y chercher. Sur cette bande de terre serrée entre les deux géants de l'Asie, d'innombrables microcosmes s'étagent entre les forêts humides du Sud et les hautes montagnes qui hérissent le Nord de leur chaîne grandiose. La population qui l'habite est à l'avenant : parmi elle, les langues foisonnent, et les modes de vie peuvent diverger du tout au tout. On rencontre aussi bien le résidu de peuples nomades vivant presque comme à la préhistoire qu'une bourgeoisie cosmopolite toujours entre deux avions, tandis que la majorité, elle, vit les pieds dans la glèbe. J'ai vécu à de nombreuses périodes dans des villages de l'ouest du pays, à l'écoute de leurs traditions et de leurs rites. J'ai recueilli notamment des épopées, chants d'un passé lointain déclamés encore aujourd'hui par une caste de musiciens-narrateurs. "Ethnologue", "anthropologue", sans doute, mais il faut aussi savoir n'être qu'un passant, qu'un patient, qu'un marcheur, qu'un amant... La matière première du chercheur de terrain, ce ne sont pas des archives ou des tests de laboratoire, mais bien des personnes et des lieux. Le présent livre est né d'une nécessité, d'une impossibilité de plus en plus grande à servir ces rhétoriques convenues qui s'adressent à un infime lectorat de spécialistes. Le monde dont il est fait témoignage ici est à la fois le lieu d'une certaine permanence, et aussi celui où se font sentir les premiers frémissements de la crue. Ces récits sont à la charnière entre ces deux moments, derniers instants d'une société qui craquelle". Rémi Bordes

10/2017

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Histoire internationale

Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006)

Une plongée dans l'expérience subjective des enfants victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, au plus près des mots et de la gestuelle de l'extermination. Dans le désordre des archives de la principale institution chargée de l'histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d'écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d'une centaine d'enfants survivants. Rédigés en 2006 à l'initiative d'une association rwandaise de rescapés, dans une perspective de catharsis psychologique, ces enfants devenus entre-temps des jeunes hommes et des jeunes femmes, racontent en trois scansions chronologiques souvent subverties ce que fut leur expérience du génocide, de la vie d'avant puis de la vie d'après. Par leurs mots, par le cruel réalisme des scènes décrites, par la puissance des affects exprimés, se livre à l'historien une source vivante, une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes tout comme elle permet, aussi, d'investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l'enfance. Le livre tente une écriture de l'histoire du génocide des Tutsi à hauteur d'enfant. Il donne à voir et à entendre l'expression singulière d'une expérience collective, au plus près des mots des enfants, au plus près du grain de la source. Tentative historiographique qui est aussi une mise à l'épreuve affective et morale pour l'historienne face à une source saturée de violence et de douleur. Loin des postulats abstraits sur l'indicible, le livre propose une réflexion sur les conditions rendant audibles les récits terribles d'une telle expérience de déréliction au crépuscule de notre tragique XXe siècle. Ce livre s'inscrit dans la collection A la source, dirigée par Clémentine Vidal-Naquet.

10/2020

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Sciences historiques

"Les luttes et les rêves". Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours

1685, année terrible, est à la fois la date de la révocation de l'édit de Nantes, qui a exclu les protestants de la communauté nationale, et de l'adoption du Code noir, fondement juridique de l'esclavage « à la française ». Choisir d'en faire le point de départ d'une histoire de la France moderne et contemporaine, c'est affirmer que celle-ci doit être écrite du point de vue des subalternes, et pas seulement des puissants et des vainqueurs. C'est cette histoire de la France « d'en bas », celles des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres que retrace ce livre monumental : une histoire des résistances, des révoltes et des rébellions face à l'ordre établi et aux pouvoirs dominants, une histoire qui restitue le champ des possibles non aboutis dans leur contexte politique, économique et social, mais qui passe aussi par l'histoire du quotidien, de l'intime et du sensible, attentive aux émotions, aux bruits et aux sons. Pas plus que la « France » ne remonte, comme phénomène historique, à « nos ancêtres les Gaulois », son histoire ne saurait se réduire à celle de l'Hexagone. Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de la Réunion en passant par l'Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l'Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays. Cet ouvrage de synthèse, écrit dans une langue précise, simple et accessible à tous, s'appuie sur des travaux existants ainsi que sur des documents d'archives, et s'attache constamment, sous les grands mouvements historiques, à mettre en exergue les vies singulières qui animent une histoire incarnée.

12/2016

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Histoire de France

Les princes de Condé. Rebelles, courstisans et mécènes dans la France du grand siècle

Les princes de Condé, cousins des rois Bourbons, appartenaient à une lignée de gentilshommes malcontents, où se perpétuaient l'insubordination et le devoir de résistance au souverain. Coutumiers des prises d'armes spectaculaires, ils s'inclinèrent pourtant, après la Fronde, devant la toute-puissance de Louis XIV. Aussi leur conversion en courtisans parut-elle emblématique du sort d'une haute noblesse tombée tout entière "de révolte en servitude". Au-delà de cette image des grands fauves "domestiqués", Katia Béguin révèle les motifs de la lente conversion des Condé à l'obéissance, entre le ministériat de Richelieu et le crépuscule du Roi-Soleil. A la lumière d'archives inédites, elle réexamine les fondements de la suprématie de cette famille illustre, en un temps où l'affermissement de l'autorité du roi paraît anéantir toute forme d'influence et de prestige rivale de la sienne. Ce livre démonte les ressorts politiques de l'Etat absolu à partir du comportement de ses victimes présumées. Il explique l'énigmatique fronde du Grand Condé, survenue après deux décennies de coopération intéressée des siens avec la monarchie. Il explore les liens de pouvoir et de fidélité qui fédèrent le monde clos des clientèles princières, d'un pôle à l'autre du siècle. Leur stabilité impressionnante, à l'heure où l'emprise du souverain s'étend aux mécanismes de récompense et de promotion, dévoile la raison d'être d'un patronage aristocratique efficace et d'un mécénat dont l'éclatante vitalité, à Chantilly, semble un défi à l'hégémonie de Versailles. La mutation des rebelles en courtisans n'est pas un banal épisode de l'histoire des vaincus ; le destin singulier des princes de Condé au Grand Siècle découvre aussi les coulisses du règne solennel et autoritaire de Louis XIV.

11/2012

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Critique littéraire

L’atelier du roman. Conversation à Princeton avec Rubén Gallo

Invité à l'université de Princeton en 2015, Mario Vargas Llosa accepta d'y travailler avec Rubén Gallo à un ouvrage qui puisse offrir à ses lecteurs un parcours original de sa vie et de son oeuvre. L'atelier du roman est le résultat de cet exercice. Mais il ne s'agit pas d'un livre universitaire ou académique. Au cours d'une série de conversations intelligentes, accessibles et ouvertes, le Prix Nobel péruvien revient sur des épisodes de sa biographie littéraire et politique, et nous parle également des secrets de sa cuisine littéraire, de ses lectures et de son travail d'écriture. Les pages où il décrit ses multiples recherches autour de la figure du dictateur Trujillo, ou celles où il évoque le Pérou du tyran Odrfa, sont ici autant d'invitations à relire ses chefs-d'oeuvre La fête au Bouc et Conversation à La Catedral. Mais le livre nous offre en réalité deux perspectives parallèles : celle de l'auteur - qui raconte la fabrication de ses histoires - et celle du critique ou du lecteur qui analyse leur réception. Ces deux voix s'entrecroisent avec celles des étudiants qui ont eu accès à l'extraordinaire collection de manuscrits et documents personnels que Vargas Llosa a confiée naguère aux archives de Princeton. L'atelier du roman culmine sur l'intervention émouvante de Philippe Lançon, rescapé de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui préfigure son bouleversant récit intitulé Le lambeau (Gallimard, 2018). L'échange entre le Prix Nobel et le journaliste de Libération sur le terrorisme constitue sans conteste l'un des temps forts de ces conversations et un brillant point final à un livre sur les rapports toujours conflictuels entre littérature et politique.

02/2019

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Théâtre

Comédie-francaise. Une histoire du théâtre

Plus ancien théâtre d'Europe encore en activité, la Comédie-Française associe de façon organique une troupe, un répertoire joué en alternance et un espace de création permanents dans un établissement marqué par son exceptionnelle pérennité. Son histoire se mêle intimement à celle des spectacles en France. Emblématique des relations privilégiées autant qu'ambivalentes entre théâtre et Etat-nation, celle qu'on appelle la " maison de Molière " alors qu'elle naît sept ans après la mort de son " saint patron " — a toujours été investie d'une double vocation : identifier, à chaque époque, parfois avec retard, les innovations artistiques émergentes, tout en valorisant un patrimoine littéraire qui ne cesse de s'enrichir. Glorifiée comme le sanctuaire de la consécration, elle est parfois dénigrée pour cette même raison. Elle est longtemps appelée " Théâtre-Français ", en référence à son rôle symbolique aussi bien pour la politique culturelle nationale que son rayonnement dans le monde. Elle offre ainsi un poste d'observation sans équivalent du rapport entre culture et pouvoir. Forte aujourd'hui de ces quatre cents employés issus de plus de soixante-dix professions, elle permet une plongée unique dans un ensemble de cultures de métiers relevant de l'artisanat d'art : scénographie, décors, costumes, machinerie, régies, accessoires... Cet ouvrage retrace les grandes phases de l'histoire politique, administrative, juridique, artistique, technique, sociale et économique d'une institution très présente dans l'imaginaire culturel des Français comme des étrangers. Il s'appuie sur un exceptionnel fonds d'archives, conservées depuis sa fondation en 1680, et de nombreuses oeuvres émanant de peintres, sculpteurs, architectes, comédiens ou metteurs en scène. Richement illustré de 230 documents, pour partie inédits, il articule de manière originale les regards croisés de la conservatrice-archiviste et de l'historien du théâtre. Il vise un public étendu, allant des spectateurs de théâtre et des étudiants aux amateurs d'art et d'histoire.

10/2018

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Musique, danse

Pierre Boulez

Adulé ou détesté, Pierre Boulez a passé sa vie à diviser les esprits en deux camps irréconciliables. Visionnaire et fer de lance de la modernité pour les uns, dictateur ayant imposé une esthétique unique en régnant par la terreur pour les autres, peu d'artistes auront ainsi polarisé, voire hystérisé la vie musicale française. Et ce dès l'immédiat après-guerre où il se donna pour mission de mettre à l'heure de l'avant-garde une France jugée rétrograde et sclérosée. Il fut un musicien hors norme, tout à la fois créateur, interprète, intellectuel et homme d'action, au point de donner parfois l'impression de mener plusieurs vies en une. Trois ans après sa mort, il était temps de revenir sereinement sur les neuf décennies de cette existence multiple : le compositeur, le chef d'orchestre, le penseur, le fondateur d'institutions sont passés au crible dans cette biographie pour laquelle ont été exploitées des archives souvent inédites. On y pénètre les coulisses de ses combats (le Domaine musical, l'IRCAM, l'Ensemble Intercontemporain, l'Opéra Bastille, la Cité de la musique, la Philharmonie de Paris). On le voit renouveler la technique et la fonction du chef d'orchestre tout en étendant son influence sur la politique culturelle. On le suit sur tous les continents, dans les plus grandes salles et les festivals les plus prestigieux. On tente aussi de donner des clés d'accès à sa musique, qui ne se livre pas en une seule écoute. Mais surtout, cet ouvrage s'est fixé pour but de mieux comprendre la personnalité complexe et secrète de celui qui s'est ingénié à brouiller les pistes, en maintenant résolument un décalage rare entre son image publique de sectaire cérébral et l'homme privé, généreux, affectif et hypersensible.

10/2019

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Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

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Histoire de France

Vichy dans la « solution finale ». Histoire du commissariat général aux Questions juives (1941-1944)

Laurent Joly renouvelle profondément l'histoire de la politique anti-juive de Vichy et de l'administration qui en fut l'instrument principal : le commissariat général aux Questions juives (CGQJ), créé par l'amiral Darlan en mars 1941, à la demande des autorités allemandes. S'appuyant sur une connaissance impressionnante des archives et sur la découverte de nombreux fonds inédits, l'auteur reconsidère les grandes étapes de l'antisémitisme vichyssois, du statut d'octobre 1940 à la tentative de dénaturalisation collective de 1943, en passant par la déferlante législative de 1941 et les rafles de l'été 1942. Il offre ainsi au lecteur un éclairage capital sur les processus de décision qui ont conduit à la déportation de plus de 75 000 juifs de France vers les camps de la mort. Tout au long de l'ouvrage, Laurent Joly expose avec finesse la position ambiguë du CGQJ : après avoir tenu un rôle prépondérant dans l'élaboration d'une législation antijuive implacable visant en premier lieu les " juifs français ", cette administration d'exception se voit progressivement marginalisée par le gouvernement de Vichy. Ce dernier s'efforce d'orienter son action répressive vers les " juifs étrangers " et, sous la houlette de Pierre Laval et de son secrétaire général à la police René Bousquet, négocie directement leur déportation avec les dirigeants nazis. Un sordide jeu à trois s'instaure dès lors entre les autorités allemandes, le gouvernement français s'appuyant sur son administration traditionnelle et le CGQJ, chacun étant mû par une logique antisémite propre. Analysant le profil sociologique, la mentalité et les méthodes de travail des quelque 2 500 agents salariés par le commissariat général aux Questions juives entre 1941 et 1944, Laurent Joly montre au final tout le poids des enjeux bureaucratiques et des rivalités institutionnelles sur le sort de milliers d'innocents.

04/2006

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Beaux arts

Correspondance Matisse/Rouveyre

De 1905 à 1954, Henri Matisse (1869-1954) et le dessinateur et écrivain André Rouveyre (1879-1962) ont échangé près de 1 200 lettres, billets, télégrammes, principalement à partir de 1941 lorsqu'ils se trouvèrent l'un et l'autre repliés dans le Midi. Cette extraordinaire correspondance, parfois bi-journalière, toute imprégnée de la totale confiance qui règne entre les deux artistes, de leur humour, de leur intimité, concerne aussi bien les problèmes de la vie quotidienne que les projets et réalisations en cours. Apparaissent également divers personnages de la vie artistique et littéraire, tels Apollinaire, Marie Dormoy, Florence Gould, Albert Marquet ou Paul Léautaud, ami de longue date de Rouveyre. De nombreuses lettres de Matisse et une centaine de ses enveloppes sont ornées de dessins. Certains préfigurent ceux qui illustreront les Poèmes de Charles d'Orléans, les Amours de Ronsard ou Repli - roman de Rouveyre ; d'autres concernent l'une de ses dernières réalisations, la chapelle du Rosaire à Vence, pour laquelle il exécuta non seulement les vitraux et les décorations en céramique mais aussi les costumes ou objets liturgiques... Près de deux cents lettres ou enveloppes de Matisse choisies parmi les plus exceptionnelles sont ici reproduites en couleurs. Les lettres de Rouveyre sont quant à elles souvent accompagnées de photographies ou de croquis - plans de ses divers domiciles, dessins humoristiques, copies de dessins de Matisse, etc. En 1953 et 1954, André Rouveyre a fait don à la Kongelige Bibliotek de Copenhague de toutes les lettres qu'il reçut de Matisse de 1941 à 1954, période où leur correspondance fut la plus dense. Les quelques lettres antérieures ont été remises à la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, à Paris. Celles d'André Rouveyre sont conservées aux Archives Matisse.

05/2001

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Musique, danse

La véritable biographie de la Belle Otero et de la Belle Epoque. Ruine-moi mais ne me quitte pas

Rien n'est plus romanesque que la vie de la danseuse et interprète de pantomimes Caroline Otero. Cette Galicienne née de père inconnu (ou fille d'un curé ?), chassée par sa mère à l'âge de douze ans, quitta son foyer avec comme seul atout ses charmes. Après avoir débuté dans les cabarets de Barcelone, une prestation spectaculaire au Grand Vefour marqua le commencement d'une carrière fulgurante et internationale : d'abord au Cirque d'Été, puis aux États-Unis en 1890 où elle devint la Diva adulée. De retour à Paris, elle conquiert pendant presque vingt ans son public : des Folies-Bergères au Théâtre des Mathurins, elle interprète surtout des rôles de belle étrangère, (Une fête à Séville, La Chulapa, Rêves d'opium, La Dominicaine) sans oublier le rôle de Carmen. Amie de Colette, rivale de la Carmencita, autre Espagnole et plus tard de Liane de Pougy, de Cléo de Mérode ou d'Émilienne d'Alençon, la reine de l'élégance fréquente les hauts lieux parisiens, aux bras de riches banquiers ou de rois, et de celui qui fut longtemps son amant, le président du Conseil Aristide Briand. A quarante ans, en pleine gloire, la Belle Otero décide de se retirer et s'installe à Nice, jusqu'à la fin de sa vie. Son amour du jeu lui fait perdre presque toute sa fortune au casino de Monte Carlo. Elle meurt seule, dans la plus grande indigence, dans sa chambre meublée de l'hôtel Novelty, à l'âge de quatre-vingt-seize ans, en 1965. Cette biographie, enrichie de documents d'archives inédits et d'une centaine de photographies, retrace un destin incroyable qui fut intrinsèquement lié à celui de la Belle Époque parisienne. C'était aussi la naissance de la Côte d'Azur qui accueillit Otero parmi tant d'autres.

04/2003

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Droit

La forteresse agricole. Une histoire de la FNSEA

Ses désirs, dit-on, sont des ordres pour les ministres qui se succèdent rue de Varennes au maroquin de l'Agriculture. De gauche ou de droite, ils écoutent toujours avec grande attention l'avis du " Président " : le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, la FNSEA. C'est le syndicat agricole le plus puissant de France. De cette puissance, il use et abuse. L'histoire officielle pointe l'an 1946 pour date de naissance. Mais celle des premiers hommes qui firent ce syndicat commence avant, dans les marmites d'extrême droite où mijotait la Corporation paysanne du régime de Vichy. Et avant encore, dans les chapelles des aristocrates royalistes. Du premier syndicat agricole né au XIXe siècle à aujourd'hui, en passant par le pacte gaulliste de modernisation et la cogestion chiraquienne, cette enquête qui puise dans les archives publiques et privées et la mémoire de dizaines de membres du syndicat, livre les heurs et malheurs de l'unité paysanne, mythe fondateur du syndicalisme agricole. Un mythe ravageur, fait de plus de ruptures que d'actes d'union. L'exploration conduite par Gilles Luneau nous entraîne dans les coulisses de la politique agricole de ce dernier demi-siècle. Elle donne à découvrir la violence des intrigues, les dissidences, les manipulations politiques, les stratégies économiques. Elle éclaire l'élimination programmée de centaines de milliers de paysans sur la foi d'un modèle unique de développement agricole. Elle pose la question des insurmontables contradictions de l'unité d'une corporation et celle de l'hégémonie fatiguée d'un syndicat contesté par sa base. Pour la première fois, une investigation journalistique radiographie de fond en comble ce que d'aucuns ont surnommé " la Forteresse agricole ".

02/2004

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Histoire ancienne

Archéologie de la piraterie des XVIIe et XVIIIe siècles. Etude de la vie quotidienne des flibustiers de la mer des Caraïbes à l'océan Indien

Les archives et les documents historiques nous éclairent assez précisément sur la piraterie et ses acteurs au cours des XVII-XVIIIe siècles, période moderne souvent décrite comme l'apogée de ce phénomène le long des côtes d'Amérique, aux Caraïbes ou dans l'océan Indien. Quand la plupart de ces flibustiers restent quasiment méconnus, certains deviennent de véritables personnages emblématiques et historiques ayant marqué leur époque comme Edward Teach plus connu sous le pseudonyme de Barbe Noire, Henry Morgan, William Kidd, Jack Rackham ou Bartholomew Roberts. Leurs prises, voyages, faits d'armes, alliances, morts sont relatés par les conteurs et écrivains contemporains mais aussi par les marins ou chirurgiens les ayant côtoyé. Cependant, les aspects de leur vie quotidienne à bord ou à terre, la connaissance détaillée de leur navire, de leur cargaison et trésor, des lieux de débarquement et cités portuaires restent peu évoqués dans la littérature. L'archéologie de la piraterie de cette période peut être un moyen de mieux appréhender le quotidien de ces gens de mer hors-la-loi. Totalement inédit en France et rassemblant 23 contributions nationales et internationales, cet ouvrage présente a la fois les principaux sites archéologiques liés à la piraterie des XVIIe-XVIII siècles à travers les cas d'épaves (Speaker 1702, Whydah Gally 1717 ou Queen Anne's Revenge 1718) et d'occupations terrestres (vestiges de camps et de défenses côtières) dans l'espace américano-caribéen et l'océan Indien mais également le mobilier archéologique découvert sur ces sites. Enrichie par une large couverture iconographique, ce livre aborde l'étude de la vie quotidienne des pirates grâce aux meilleurs spécialistes des objets (perles, armes, monnaies, vaisselle ou faune) en essayant de dresser les premières synthèses archéologiques tout en s'éloignant du folklore populaire hérité du XIX siècle.

11/2019

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Généralités médicales

Alexis Carrel. Un chirurgien entre ombre et lumière

"Alexis Carrel est sans doute le chirurgien le plus controversé du XXe siècle. Il soulève toujours d'âpres discussions. L'omble et la lumière le définissent parfaitement. La lumière, il la connaît en 1912, puisqu'il reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine "en reconnaissance de ses travaux sur la suture des vaisseaux et la transplantation d'organes". Par son génie de chirurgien et son habileté, il est parvenu à révolutionner la médecine du siècle denier, offrant à l'être humain un avenir indéniable. Précurseur de la chirurgie vasculaire, ses recherches le conduisent vers la transplantation d'organes où il rencontre un succès fulgurant au point de concevoir une prothèse cardiaque d'ingénierie ne dont les préceptes essentiels seront repris plus tard. Biologiste après 1918, il trouve des applications dans la lutte contre le cancer, qui ont un retentissement international . Il est encensé dans le monde entier. Puis, vient l'ombre, avec la publication de L'Homme, cet inconnu en 1931, véritable best-seller. Son eugénisme préconisant "un centre d'euthanasie par le gaz pour les criminels", moyen employé par les nazis pour tuer "les minorités, les aliénés", salué dans la version allemande de son live parue en l936, en fait une caution scientifique de ce qui sera la Shoah, bien qu'aucun texte nazi ne soit venu attesté qu'il en est bien l'instigateur. En 1941, collaborateur, il travaille activement pour le régime de Vichy. Michel A. Germain, après une recherche approfondie dans des archives inédites, parvient à nous en apprendre davantage sur l'homme qu'a été Alexis Carrel et ses vraies motivations, avec un sens aigu de la critique indispensable pour appréhender l'histoire d'un des acteurs les plus incontournables et les plus discutés, encore de nos jours, de la médecine du XXe siècle." Xavier Riaud.

10/2013

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Histoire de France

1914-1918 Prolonger l'agonie. Tome 2, Comment l'oligarchie anglo-américaine à délibérément prolongé la Première Guerre Mondiale de trois ans et demi

Le fait que nos gouvernements nous mentent est généralement accepté de nos jours, sauf que la Première Guerre mondiale fut le premier conflit planétaire au cours duquel des millions de jeunes gens ont été sacrifiés pour des motifs occultés. Ils ne sont pas morts pour sauver la civilisation ; ils ont à la place de cela été tués pour l'accumulation de juteux bénéfices et dans l'espoir d'établir un gouvernement mondial unique. En 1917, l'Amérique fut précipitée dans la guerre par un président qui avait promis de rester en dehors du conflit. La réalité du pouvoir ; était cependant détenue par un ensemble de banquiers, financiers et autres politiciens que les auteurs de ce livre désignent collectivement sous le terme d'"Elite secrète". Résultat de recherches passionnées parmi des documents gouvernementaux issus des deux côtés de l'Atlantique, des mémoires ayant échappé à la plume du censeur, des discours prononcés dans divers Parlements de la planète, des articles de nombreux grands journaux de l'époque et autres archives, Prolonger l'agonie soutient que la Grande Guerre a délibérément et inutilement été prolongée, et que les mensonges grossiers qui émaillent nos "histoires" modernes continuent de circuler parce que nos gouvernements refusent la vérité à leurs citoyens. On trouvera dans ce livre des récits choquants sur les soi-disant "atrocités" commises en Belgique, l'opération aussi inutile que sanglante des Dardanelles, l'enclave industrielle de Briey "miraculeusement" épargnée par les combats, l'envoi parle fond du Lusitania, la fausse légende humanitaire d'un certain Herbert Hoover, la mort de Lord Kitchener, la complicité des sionistes américains et britanniques dans une déclaration Balfour soigneusement manipulée par les Rothschild ainsi que sur l'histoire sans fard de la Révolution russe. Toutes les preuves transparaissent ici à la faveur d'un exposé parfaitement documenté - la vraie histoire du monde en guerre !

04/2019

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Policiers

Le Belge Tome 1 : Emboucaner la planète

Paris. Septembre 2000. Quartier des Champs-Elysées. Un homme est tué de huit balles dans le corps. Le tueur casqué tire une dernière balle dans la nuque et s'enfuit à moto. Dans la minute, le quartier est bouclé. Les plus hauts responsables de la Police judiciaire défilent devant le corps. Un policier révèle l'identité de l'homme. Max Vander dit le Belge est un beau voyou, Marseillais de cœur, Parisien de raison. La nouvelle fait bientôt les gros titres. Règlement de compte en plein jour. Le dernier parrain de Marseille vient d'être assassiné. Au bout de la rue, un homme observe. Son rendez-vous avec le juge de paix n'aura jamais lieu. Pour cet honorable correspondant du Milieu, le meurtre du Belge agit comme un détonateur : il doit honorer sa dette, trouver les commanditaires, dérouler le fil de la carrière de Max. Relations, associations, amours et trahisons. Du Vieux-Port à Paris, en passant par la Corse, Beyrouth, Cuba et Miami. Marseille. 1956. Quartier de la Belle de Mai. Max a dix ans. Adopté par un patron de bistrot puis par une bande de malfaiteurs, il découvre les vols à la roulotte et l'école de la débrouille. Tirant profit du proxénétisme et de braquages audacieux, le Belge monte à Paris où il intègre les filières de l'héroïne. Mais, à Marseille, un Napolitain va bouleverser ses projets en éliminant ses meilleurs amis... Premier tome de la vie du Belge, Emboucaner la planète inaugure la formidable saga d'un demi-siècle de grand banditisme et de trafics à travers le monde. Construit à partir d'archives et de nombreux témoignages, il prend la forme inédite du roman policier d'investigation.

10/2002

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Droit

La justice belge, les bourreaux allemands et la Shoah

Les procès belges d'après-guerre menés contre les criminels de guerre allemands ont été perçus comme un échec. Le bilan de ces procès n'a pas répondu aux ambitions annoncées pourtant dès 1942 par le gouvernement en exil à Londres. L'idée qui s'est largement répandue est celle d'une justice qui n'aurait pas bien fait son travail et de magistrats qui se seraient montrés indifférents, voire insensibles, au sort infligé par l'occupant allemand aux Juifs de Belgique. La découverte d'archives judiciaires et l'analyse minutieuse du procès d'Otto Siegburg donnent une autre image de la justice belge. Ce chasseur de Juifs, qui a agi avec une brutalité et un acharnement inouïs, a été condamné pour crime contre l'humanité par le Conseil de guerre de Bruxelles dans un procès à rebondissements qui n'a pourtant pas fait jurisprudence. Par son analyse, Marie-Anne Weisers montre qu'il y a eu, au contraire, une volonté réelle de sanctionner les auteurs des crimes commis contre les Juifs. En remontant le cours de l'histoire du droit international jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'auteure examine l'évolution des décisions prises en matière de répression des crimes de guerre, d'abord par les Alliés, puis par le gouvernement et le Parlement belge après la Deuxième Guerre mondiale. Ces décisions politiques et juridiques ont par la suite placé les magistrats belges devant des situations insolubles. Le livre dévoile comment les membres de l'auditorat général se sont battus pour contourner les immenses difficultés auxquelles ils ont été confrontés et comment ils ont tenté de poursuivre les criminels de guerre allemands à la hauteur de la gravité des crimes commis.

05/2020

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Histoire et Philosophiesophie

L'Observatoire de Paris. 350 ans de science

L'Observatoire de Paris est le plus ancien observatoire qui ait fonctionné sans interruption, de sa fondation en 1667 sous l'impulsion de Louis XIV et de Colbert à aujourd'hui. D'adjonctions en adjonctions, il est devenu le plus grand du monde avec le Center for Astrophysics américain : 240 chercheurs permanents, 400 ingénieurs, techniciens et administratifs et 150 étudiants de doctorat. Jusqu'à la Révolution française, l'Observatoire est placé sous la responsabilité des Cassini, qui s'y succèdent de père en fils sur quatre générations. A cette époque, les activités principales sont l'étude des planètes, de leurs satellites et des comètes, et surtout la mesure du temps et de la Terre : la célèbre Carte de Cassini (1756) couvre toute la France. Avec François Arago, le savant français le plus influent de la première moitié du XIXe siècle, l'Observatoire participe à la véritable explosion que connaît alors la physique. Son successeur Urbain Le Verrier, qui a découvert Neptune en 1846, y développe un service international de météorologie, ancêtre de Météo France. Pendant la première moitié du XXe siècle, c'est la distribution du temps par télégraphe, puis par radio, qui constitue l'activité principale de l'Observatoire : l'horloge parlante date de 1933. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'observatoire englobe progressivement la radioastronomie puis l'observation spatiale à partir de ballons, de fusées et de satellites artificiels. Aujourd'hui, il couvre pratiquement tous les aspects de l'astronomie et de l'astrophysique. Des techniques d'observation très avancées y sont nées, dont certaines ont des applications pratiques. Cet ouvrage retrace toute cette histoire grâce aux 230 illustrations issues de ses riches archives et de sa bibliothèque.

09/2012