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Václav Havel Paris

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes. Tome 2 (1975-1976)

Ce second volume des oeuvres complètes de Pierre FEDIDA, 1963-2005, contient les textes parus entre 1975 et 1976. Ici commence une production féconde où l'histoire de la psychanalyse en France s'écrit par rapport à son application à la clinique. Mais c'est aussi le début de l'ère de la dépression qui est présente de façon de plus en plus importante dans les divers exposés cliniques et révèle également la prise de conscience de l'importance des troubles alimentaires. L'auteur, psychanalyste, montre son engagement, lequel l'a amené à participer aux débats relatifs à l'hospitalisation et au diagnostic clinique, à proposer des notes de lectures, à élaborer la préface à Esquirol et la présentation de ses propres séminaires de recherche. Tout cela l'a conduit ainsi à ouvrir la discussion sur des domaines où la psychanalyse pouvait contribuer, comme c'est le cas, à la fin du volume, à comprendre les répercussions de la guerre sur le vécu du sujet. Dans ce second volume le lecteur assiste à la confirmation de cette écriture typiquement fédidaéenne naviguant entre la phénoménologie binswangérienne — à laquelle il a été formé — et la clinique psychanalytique, incluant les mouvements transférentiels et contre-transférentiels vers l'interprétation. Ces contributions sont préparatoires aux trois ouvrages de références des années 1977, écrits par Pierre Fédida, L'absence, puis Corps du vide et espace de séance, et, enfin, Le concept et la violence. La préface du Pr Jean Guyotat (CHU Lyon), qui a été son Maître lors de sa formation hospitalière puis qui est devenu un ami, a été écrite en témoignage de son amitié pour l'élève brillant qu'était Pierre Fédida, après sa disparition, lors de la commémoration à l'Université Paris 7 en 2003 de son Oeuvre et de son travail universitaire. En reproduisant ce texte, l'éditeur rend hommage à cet ami très cher, le Professeur J. Guyotat, disparu en 2017.

06/2019

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Littérature française

Carnet de notes d'Electre

Carnet de Notes d'Electre a connu une seule parution dans la revue Théâtre de France. A l'occasion de la création à Paris, en 1954, de sa pièce Electre ou la chute des masques, – production que Yourcenar désavouera suite à un désaccord sur la distribution – elle confronte sa conception de la tragédie et des mythes grecs avec celles de quelques-uns de ses contemporains (Cocteau, Gide, Sartre, Giraudoux, Anouilh), qui, comme elle, ont opéré durant l'entre-deux guerres un "retour au mythe". Comme Yourcenar l'affirme en 1954, dans Carnet de notes d'Electre, si les masques grecs offrent encore au poète moderne le maximum de commodité et de prestige, c'est précisément parce qu'ils ont cessé d'être d'aucun temps, même des temps antiques. Chacun les porte à sa guise ; chacun s'arrange pour verser le plus possible de soi dans ces moules éternels. Légèrement différente du texte publié en 1954, cette version inédite, éditée à l'occasion du trentième anniversaire de la mort de Marguerite Yourcenar (1903-1987) intègre quelques corrections ou modifications notées de sa main dans un exemplaire de Théâtre de France qu'elle a conservé dans ses archives. On ignore quand et pourquoi Yourcenar a porté ces quelques corrections à un article déjà publié. Peut-être songeait-elle à reprendre dans un de ses recueils d'essais des années 1980, comme elle l'a fait pour de nombreux articles parus en revue, ce texte qui synthétise sa vision du drame grec antique et ce qu'elle a tenté de faire en écrivant durant l'été 1943 Electre ou la Chute des masques, puis renonça à ce projet ou l'oublia. Plus simplement, son perfectionnisme quand il s'agit de la moindre de ses productions lui a-t-il fait corriger les petites erreurs qu'elle avait laissée passer à la première parution de son texte.

03/2017

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Sciences politiques

Les dilemmes de Lénine. Terrorisme, guerre, empire, amour, révolution

Quand Tariq Ali, intellectuel marxiste de réputation internationale et militant très engagé lors des conflits postcoloniaux (il a inspiré aux Rolling Stones leur chanson Street Fighting Man), entreprend d'écrire sur Lénine, le livre qui en résulte n'a rien d'une biographie de circonstance. S'il ne manque pas de souligner les épisodes qui, dans la vie de Vladimir Oulianov, ont influé sur son action - et en premier lieu le traumatisme suscité par la pendaison de son frère aîné sur ordre du tsar en 1887 -, il propose également une relecture approfondie de ses textes et une analyse des conditions qui ont rendu possible son accession au pouvoir. Tariq Ali introduit ainsi son essai par une passionnante histoire de l'anarchisme, du marxisme, des mouvements d'émancipation en Europe et bien au-delà. Sans cette plongée dans le passé, estime-t-il, on saisit mal les dilemmes de Lénine. Les journées de Février et d'Octobre ; la construction de la Ille Internationale ; les formidables avancées de la jeune Armée rouge grâce au génie stratégique de Toukhatchevski ; l'influence des femmes dans la révolution, et notamment le rôle joué par la féministe bolchevique Inessa Armand, rencontrée à Paris en 1909, dans la vie du nouveau maître du Kremlin ; son amère lucidité sur le devenir du pouvoir soviétique peu avant sa mort en 1924 - toutes ces grandes étapes, Tariq Ali les explore avec la proximité et la clairvoyance que lui a apportées la fréquentation des textes. Romancier autant qu'essayiste, jamais avare d'une observation personnelle (souvent dans de savoureuses notes de bas de page), il redonne vie à une époque dont les questionnements - sur le terrorisme, l'internationalisme, la nécessité des partis ou les guerres impérialistes - résonnent aujourd'hui de manière troublante. Parvenu au terme de son projet, Ali a enfin libéré la pensée de Lénine de l'"embaumement" dont elle a été l'objet, de même que son corps, et rendu à ses idées leur percutante modernité.

10/2017

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Histoire internationale

Didier Mumengi. La vie comme une guerre

Le parcours de Didier Mumengi depuis la mosquée de la rue Usoke jusqu'à l'Ecole de Journalisme de Paris, en passant par le collège jésuite de Kimwenza, l'Athenée de Mbanza-Ngungu et l'Université de Nanterre, ressort d'une épopée qui ne peut laisser indifférent tout Congolais de bonne foi. Cette instruction, prolongée par une formation auprès de Mabika Kalanda et une autodidaxie librement consentie, fondèrent sa vie sur une catharsis visant à exorciser la société congolaise du fatalisme qu'il décriait dans ces lignes : "Le Congolais adopte une image négative de lui-même. La compétence devient subversion. L'intelligence est vanité. L'assiduité au travail ou à l'école est perçue comme bouffonnerie. Toute réussite est miracle. Oser faire des projets est aberration. Croire aux vertus devient absurdité. L'échec ou la maladie résulte d'une malédiction ou d'un envoûtement, mais jamais la conséquence de la paresse ou de l'inaction, de l'inattention ou de la passivité. La jeunesse ne rêve que de l'oisiveté gratifiante rubis sur ongle en lieu et place du travail, de l'effort ou du mérite" (Extrait du Livre Bleu, 2015, p.119). Ainsi préparé, Didier Mumengi devint, après Lumumba, Mulele et Mzee Laurent Désiré Kabila, un des météores politiques les plus engagés de la RDC. Avec ses éloquents discours et son action lors de l'invasion de la République Démocratique du Congo par les troupes étrangères en 1998, Mumengi en était arrivé à incarner pour les Congolais désemparés, l'espoir du mieux-vivre et d'indépendance. Dans cette biographie, Sindani Kiangu donne de lui un portrait qui plonge le lecteur dans la source de son inspiration, à savoir ses mentors "révolutionnaires" et sa propre expérience faite, à parts quasi égales, de la célébrité et de la traversée du désert, de l'adversité et de la résilience, de la reconnaissance et de l'ingratitude, comme ne peut l'imaginer le public.

04/2018

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Sociologie

L'insertion des jeunes : question de justice ?

Lorsqu'on évoque la délinquance juvénile, un certain nombre d'idées reçues circulent. Parmi celles-ci, il en est une qui se perpétue, celle de penser que si un ou une jeune commet des délits, c'est avant tout parce qu'il ou elle traîne dans la rue. Ainsi, la formation ou le travail serait une solution pour l'en sortir. Certes l'insertion peut être un moyen efficace d'éviter la récidive. Mais ce n'est pas si simple que cela. Une grande majorité des jeunes accompagné·es par la Protection judiciaire de la jeunesse sont cabossé·es par la vie et trop souvent laissé·es sur le bord de la route. L'une des missions essentielles des équipes éducatives est de comprendre leur histoire, de les aider à avancer sur leur problématique. Bien souvent, ces jeunes ont été confronté·es à l'échec, freiné·es dans leur insertion par différents facteurs sociologiques, psychologiques ou encore institutionnels qu'il faut pouvoir prendre le temps de décoder. Fragilisé·es dans leur estime de soi, ils et elles trouvent dans la rue, auprès de leurs pairs, des façons d'être valorisé·es autrement. Dans ce contexte, quels sont les leviers actuels leur permettant de reprendre confiance en eux et elles et de sortir de la spirale délinquante dans laquelle cette situation peut parfois les placer ? De quoi parle-t-on lorsqu'on parle d'insertion ? Peut-on "insérer" sous contrainte ? Quelles sont les perspectives susceptibles de répondre à l'enjeu d'éducation et d'émancipation de la jeunesse parmi la plus en difficulté ? Ce livre retrace les grandes lignes d'un colloque organisé à la Bourse du travail de Paris, le 5 et 6 février 2021, par le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat national des personnels de l'Education et du social à la PJJ avec le soutien de la FSU, de la LDH et de la FCPE.

06/2022

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Histoire de France

Jacques Soustelle. L'ami qui a défié de Gaulle

La vie de Jacques Soustelle est un roman, un roman d'aventure. Elle se confond avec l'histoire de la France du xxe siècle qu'il a contribué à écrire. Un étudiant bardé de diplômes. Un ethnologue philosophe à la découverte des Aztèques et de la mixité des cultures, qui deviendra académicien. Un résistant de la première heure au service d'un général qu'il ne connaissait pas et de la France libre. Un influent patron des services secrets. Un ministre, à plusieurs reprises. Un des tombeurs de la IVe République et l'un des acteurs majeurs du retour au pouvoir de De Gaulle en 1958. Mais l'ami, le fidèle de près de vingt ans, a défié le Général sur l'avenir de l'Algérie. Malheur au vaincu, exilé, paria d'une république naissante, chevalier errant pendant sept longues années. Considéré fasciste par les uns, resté fidèle à ses idées et aux engagements de la France pour les autres, il sera oublié, y compris des livres d'histoire. L'ouvrage retrace, à partir de témoignages recoupés et consignés, le chemin que Soustelle a emprunté. Il raconte aussi comment, en 1965, l'exilé a sauvé la vie de Charles de Gaulle et nous révèle que, contrairement aux affirmations gaullistes et médiatiques de l'époque, Jacques Soustelle n'a jamais été jugé, donc jamais condamné et n'a pas eu à être amnistié. Marc Francioli est journaliste honoraire. Il a débuté sa carrière à L'Echo la Liberté à Lyon, avant de rejoindre puis d'assumer la rédaction en chef du Dauphiné libéré. Il a cofondé, au côté d'Henri Amouroux, Le Journal quotidien Rhône-Alpes et été directeur au quotidien Le Parisien. Dans l'audiovisuel, il a été rédacteur en chef de France 3 Paris-Ile de France et a terminé sa carrière comme médiateur de France 3 pour l'information. Membre de la Société des Gens de Lettres, il a publié notamment Rhône-Alpes (Glénat) et SAHEL (Arthaud).

05/2015

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Romans policiers

Les abimes 2023

Les Abîmes est un recueil d'histoires policières minutieusement sélectionnées par un comité de lecture passionné par le genre policier. Chaque histoire a été choisie pour garantir une expérience de lecture captivante et enrichissante. Chaque récit, avant même sa publication, a côtoyé de près les amateurs du genre policier qui ont trouvé dans ces trois oeuvres, des aventures exceptionnelles. TARMAC SANGLANT de BERTRAND CRAPEZ : Compagnie de gendarmerie Charles de Gaulle, fin des années 90. Un cadavre à moitié congelé est retrouvé éparpillé sur l'une des pistes de l'aéroport de Roissy. Encore un pauvre clandestin mort de froid dans le train d'atterrissage d'un avion en tentant de fuir la misère de son pays. Simple fait divers ? Oui, mais pas seulement... Thomas Lacourt, un jeune appelé, se voit affecté à une enquête qui va le prendre aux tripes. HUGO de MARIE DEVOIS : Magistrat pénaliste, c'est une vocation pour Hugo Mestre. Mais, encore en formation, il s'inquiète de savoir s'il pourra se montrer à la hauteur de ses pairs plus aguerris. Un cadavre dans un motel, le courrier des justiciables, donner des directives à la police sur le terrain : autant d'occasions de découvrir s'il est du bois dont on fait les procureurs. PIERRE BENOIT EN VOIT DE TOUTES LES COULEURS de HERVE GAILLET Ecrivain pittoresque, Pierre Benoit aime à endosser l'identité de l'inspecteur-suppléant Ferdinand Fraisse, détective anticonformiste de la 1ère Brigade Spéciale de Paris qui se consacre aux affaires criminelles. Quand une jeune femme est retrouvée morte dans un confessionnal, il est fermement décidé à trouver qui a tué et pourquoi, avant l'arrivée des autorités officielles. Chaque récit dans "Les Abîmes" est signé par un écrivain français confirmé et déjà publié par d'autres maisons. Leur habileté à captiver l'imaginaire et la curiosité de leurs lecteurs ajoutera une valeur indéniable à votre sélection de livres.

09/2023

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Sociologie

Ethique et famille. Tome 3

Les travaux de recherche en éthique liés à l'évolution profonde que connaît la structure familiale ont donné lieu en mars 2011 à deux ouvrages, Ethique et Famille, tomes 1 et 2, parus aux éditions L'Harmattan sous la direction d'Edwige Rude-Antoine et Marc Piévic. Ce troisième tome reprend pour partie des interventions données lors d'un colloque international qui s'est tenu à Paris à la même époque. Il évoque des enjeux éthiques concrets tels ceux liés aux transformations juridiques de la famille, à la mise en oeuvre de politiques publiques, à la prise en charge psychologique des enfants ou à l'annonce du diagnostic d'un cancer à un adolescent ou à un jeune adulte et sa famille ou des réflexions plus théoriques autour d'une sociologie de l'éthique de la famille, du non-choix de la parenté ou encore sur le caractère éventuellement injuste de l'institution familiale. Il vient compléter, sans toutefois visée d'exhaustivité, les thématiques abordées dans les deux premiers tomes : l'Ethique et la Famille, les Nouvelles Formes familiales et les Rôles parentaux, la Vulnérabilité et la Responsabilité, l'Honneur, la Crainte, et la Violence, pour le premier volume, et les Enfants et les Droits, la Justice et le Droit, la Santé et la Bioéthique, la Solidarité et l'Economie, pour le second. Ces volumes veulent contribuer au renouvellement des théories et de la recherche en éthique de la famille et tenter de cerner des raisonnements moraux, ou ce qui en tient lieu, dans des contextes hétérogènes raisonnements souvent enchevêtrés avec d'autres considérations normatives et factuelles. A terme, l'enjeu de cette réflexion est l'ouverture du débat moral à autre chose qu'une polarisation autour de positions de principes, et notamment à la complexité du raisonnement moral en contextes. Ethique en contextes est une collection de la Fondation Ostad Elahi éthique et solidarité humaine, reconnue d'utilité publique.

09/2013

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La France

J'explore la France - Mon premier guide de voyage

J'explore la France - Mon premier guide de voyage invite les enfants de 7 à 11 ans à découvrir ce pays, son histoire, sa culture et ses régions à travers une foule d'activités. Unique en son genre, ce guide de voyage tout en couleurs s'adresse aux enfants de 7 à 11 ans ! Il permettra à tous les jeunes voyageurs de bien profiter de leur séjour à Paris, dans la campagne française, en montagne ou à la mer en les incitant à demeurer attentifs à tout ce qui les entoure. A la fois amusant et instructif, ce livre les occupera pendant les déplacements tout en attirant leur attention sur une foule de sujets, de la géographie à l'histoire en passant par les particularités linguistiques, l'architecture, les produits régionaux et les fêtes et festivals. Tout au long de J'explore la France - Mon premier guide de voyage, le sympathique personnage Edgar et son amie la libellule Julie accompagnent les petits curieux dans leur découverte des régions de la France et de leurs musées, monuments et autres attraits. Ils les convient à s'intéresser à la riche histoire du pays en leur présentant sites préhistoriques, vestiges romains, cités médiévales et châteaux opulents, ainsi qu'aux merveilles de la nature, depuis les calanques des environs de Marseille jusqu'aux diverses chaînes de montagnes, sans oublier les grands parcs nationaux et les réserves naturelles. Toujours ludique, le guide aborde une variété de thèmes actuels qui interpellent les jeunes lecteurs, comme l'écologie et l'agrotourisme. Il les initie également à la spéléologie et à l'oeuvre de grands artistes en plus de leur présenter un survol des territoires français d'outre-mer. Edgar et Julie encouragent enfin les voyageurs en herbe à vivre des vacances actives en s'adonnant à la randonnée pédestre, au vélo, à l'accrobranche, au canyoning, à la luge, au ski, à l'escalade et à de nombreuses activités nautiques.

05/2022

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Histoire de France

Peindre en leur âme des fantômes. Image et éducation militante pendant les guerres de Religion

Ce livre s'interroge sur les techniques de mobilisation de la jeunesse pendant les guerres de Religion et sur leur efficacité. On sait que les enfants ont été impliqués dans les violences pour contribuer à la justification des actes des adultes. Mais on s'est peu intéressé à l'école durant ces conflits. Comment enseigne-t-on pendant les guerres de Religion ? Comment la pédagogie est-elle mise au service de la mobilisation de la jeunesse ? Un ensemble de documents exceptionnels, des recueils de compositions des élèves du collège des jésuites à Paris, datant des années 1590 et 1592, permet de suivre une tentative d'inscrire durablement dans la mémoire des jeunes catholiques les motifs de la détestation de l'ennemi, afin de former de futurs acteurs intransigeants du monde. Ces exercices ont fait l'objet d'expositions ouvertes au public et accompagnées de performances musicales et théâtrales. On y retrouve les efforts des jésuites pour convertir la culture humaniste, dans ses formes les plus séduisantes, en armes de combat pour la foi. Mais on y voit aussi les échos d'une vaste circulation de textes et d'images polémiques, que les partis - protestants, catholiques ou "politiques" - s'échangent et adaptent au gré des besoins. Pour apprendre à reconnaître et à haïr l'ennemi, intérieur et extérieur, les enfants sont invités à composer devinettes, emblèmes et hiéroglyphes. Le patient travail de chiffrement et déchiffrement fonctionne comme un exercice de méditation sur les motifs de la haine. Le pouvoir des énigmes est donc moins de convaincre d'éventuels contradicteurs que de dessiner une communauté et de renforcer l'identité politique et religieuse des enfants qui les composent. Alors qu'après la victoire d'Henri IV, les ennemis des jésuites ont vivement dénoncé leur enseignement pernicieux, que peut-on dire de l'efficacité de cette pédagogie ? En suivant le destin d'un certain nombre d'élèves, et en tentant des rapprochements avec des situations plus contemporaines, on cherche à comprendre ce qui reste d'une éducation militante.

03/2018

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Ethique

Le serment de Berne. De la mort solitaire à la mort solidaire

D'après tous les sondages, neuf Français sur dix seraient favorables à une loi " d'ultime liberté " sur la fin de vie. Jean-Luc Romero, président d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, adjoint à la maire de Paris, livre son analyse de la législation et ses préconisations sur ce sujet en pleine actualité. Pour une fin de vie digne et choisie La nuit du lundi 14 juin 2021 à Berne, en Suisse, a été difficile. Très difficile. Le lendemain, avec son fidèle aide-soignant Cyril, l'auteur accompagnait Alain Cocq pour son ultime voyage. Alain Cocq, chacun l'avait découvert dans les médias, à la télévision, sur les radios, quand il réclamait à cor et à cri le droit de mourir, tant ses souffrances étaient devenues intolérables. Jean-Luc Romero l'avait rencontré en juillet 2020, quand il demandait au président français, dans une ultime supplique, le droit de mourir. Son droit, son choix. En vain. En quittant Berne, l'auteur et Cyril se sont dit qu'ils voulaient mourir comme lui. Dans la sérénité, la dignité et l'amour de leurs proches. A la mort d'Alain, Jean-Luc Romero-Michel lui a promis de poursuivre son combat, afin que personne ne soit plus jamais contraint de fuir son pays, tel un paria, pour mettre fin à ses jours. Son " serment de Berne ". C'est pour honorer sa parole qu'il livre aujourd'hui ce texte engagé sur la fin de vie, débat qu'une " convention citoyenne " a placé sous les feux de l'actualité. Il rappelle les étapes historiques et présente un état des lieux de ce débat dans le monde, pour enfin dessiner les contours d'une loi " idéale " selon ses voeux et pour laquelle il se bat depuis des décennies. Une loi qui élèverait notre pays au nombre de ceux qui respectent les droits élémentaires et humains de leurs concitoyens.

10/2023

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Littérature française

Inondation et debordement de Mer survenu en six diverses provinces d'Angleterre, fin janvier 1607. Où plusieurs villes, hommes, femmes et enfans sont peris, avec degast et dommage irreparable

Discours veritable et tres-piteux, de l'inondation et debordement de Mer survenu en six diverses provinces d'Angleterre, sur la fin de Janvier passé, 1607. Où plusieurs villes, hommes, femmes & enfans sont peris, avec degast & dommage irreparable de tout le pays . Pris sur la copie imprimée à Londres, & mis en françois par A. -F. Lyonnois Date de l'édition originale : 1607 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Littérature française (poches)

Oeuvres complètes Tome 1. La jalousie du barbouillé.Le médecin volant.L'étourdi.Dépit amoureux.Les précieuses ridicules.Sganarelle.Dom Garcie de Navarre.L'école des maris.Les fâcheux

On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l'a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses oeuvres dans l'ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu'il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère... L'avantage, avec les grandes oeuvres, c'est qu'elles redeviennent neuves dès qu'on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n'est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu'on cherchera la source de l'intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l'interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même - à partir des Précieuses Ridicules -, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIXe.

10/1964

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Sciences politiques

Nécessité d'un programme social et d'un nouveau classement des partis. suivie d'une réponse à MM. M. Barrès, G. Clémenceau, H. de Kérohant, A. Millerand, Gustave Rouanet

Nécessité d'un programme social et d'un nouveau classement des partis, suivie d'une réponse à MM. Maurice Barrès, G. Clémenceau, H. de Kérohant, A. Millerand, Gustave Rouanet Date de l'édition originale : 1895 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Histoire du droit

Édict du 6 mars 1626, portant vente et aliénation aux Prévost des marchands et eschevins de Paris. jusque à la somme de 300.000 livres de rente, à les avoir sur les deniers de l'imposition de 30 sols

Edict... portant vente et aliénation aux Prévost des marchands et eschevins de la ville de Paris, jusque à la somme de 300. 000 livres de rente annuelle et perpétuelle, à les avoir et prendre sur les deniers provenans de l'imposition de 30 sols, qui se lève sur chacun muid de vin et, généralement, sur le revenu général des aydes, pour estre par eux vendus et constituez, par constitutions particulières, aux habitans de la dite ville et autres, qui volontairement les voudront acquérir. Vérifié en la Cour des Aydes, le 6 mars 1626 Date de l'édition originale : 1626 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Littérature française

Végâneries

Alain PAUCARD : Le féminisme ne suffit plus Jacques ABOUCAYA : Comment je suis devenu végan Jean BERTEAULT : Prescription de véganine Arnaud BORDES : Délivrance Michel BOUVIER : Le boeuf clandestin François CERESA : Robert le Végan Philippe DUMAS [sans titre] Jean DUTOURD : Cheval Alfred EIBEL : Vegane : à l'arbordage Charles-Henri D'ELLOY : Parigot, tête de veau ! Bertrand FOSSAT : El Extasio, sonnet vegan Alain GERBER : [sans titre] Olivier GRIETTE : La morale, une et indivisible Pierre GUINGAMP : J'exagère ? Philippe LACOCHE : La grosse carpe vegan qui pue la vase Bruno LAFOURCADE : La nouvelle arche Bernard LECONTE : Supervegan Bernard LE SAUX : Les enfants de William Kramps Boris MOISSARD : Le Cu Cul Clan Alain PAUCARD : Fake news David PERINI : Le général Vegan s'en va-t-en guerre ! Jean-Jacques PERONI : Au nom du pâté, du figatelli et du saint-nectaire Xavier RAUFER : Vegans, végétariens en peau de lapin (si j'ose dire...) Ivan RIOUFOL : Mangez un vegan ! Philippe de SAINT-ROBERT : Malthus, nous voilà ! Olivier SARRADE-LOUCHEUR : Le protocole de Panurge Gérald SIBLEYRAS : Vegan en pot Trez : [sans titre] Jean TULARD, de l'Institut : Napoléon végan ? & Pensées ronchons AUTEUR Alain Paucard est né et ne vit qu'à Paris. Après avoir publié des polars sous le pseudonyme d'Humphrey Paucard, il entame une oeuvre sous son nom, de quarante livres à ce jour, qui traitent aussi bien de son intérêt pour Paris que de sa lutte contre la Modernité (Les Criminels du béton ; Manuel de résistance à l'art contemporain,...). Il écrit également des romans (huit, dont Tirez sur l'architecte) et des souvenirs parisiens (Paris c'est foutu). Chroniqueur du Guide des films de Jean Tulard, il a également traité du cinéma, en évoquant Michel Audiard, Jean Gabin, Sacha Guitry et la Série B. Enfin, il ne néglige pas un certain penchant pour les questions plus intimes (Eloge du cocu). Il fonde en 1986 le Club des Ronchons, dont le président d'honneur sera Jean Dutourd (1920-2011). Le règlement intérieur stipule que les réunions sont interdites "aux femmes, aux enfants, aux animaux et aux plantes vertes" , ce dernier ajout à la demande de Jean Tulard. Le Club des Ronchons est fondamentalement opposé à l'idée totalitaire du Bonheur.

11/2020

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Encyclopédies de poche

Musée du quai Branly. Là où dialoguent les cultures

Le 23 juin 2006, le musée du quai Branly, à Paris, ouvrait ses portes au public. Très largement relayée par les médias, l’inauguration a constitué un événement majeur sur la scène culturelle nationale et internationale: les arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, longtemps considérés comme des curiosités exotiques ou de seuls spécimens ethnographiques, entraient définitivement dans le patrimoine universel des formes, et trouvaient d’emblée l’adhésion enthousiaste du public. C’est toute l’aventure de la création de cette institution entièrement dédiée aux arts des civilisations non occidentales que retrace cet ouvrage, du projet voulu par Jacques Chirac, tout juste élu président de la République, à la mise en place d’une programmation novatrice. En passant par l’amitié de Chirac avec Jacques Kerchache, marchand d'art primitif et auteur du fameux manifeste « Pour que les chefs-d’oeuvre du monde entier naissent libres et égaux », les polémiques qui ont entouré la gestation du projet, l’inauguration en avril 2000 du pavillon des Sessions au Louvre, préfiguration du musée lui-même, l’originalité du bâtiment signé Jean Nouvel et de son « amphithéâtre de verdure » conçu par Gilles Clément. Et bien sûr toute la réflexion menée par l’institution, qui se veut avant tout le lieu d’un dialogue entre les cultures. Le musée du quai Branly, c’est : un site exceptionnel sur les rives de la Seine, au pied de la tour Eiffel…à quelques minutes des Grand et Petit Palais, du Palais de Tokyo et du musée d’Art moderne de la Ville de Paris; un établissement culturel novateur, à la fois musée, centre d’enseignement et de recherche et espace à vivre pour les publics; 300 000 objets, issus en majorité du musée de l’Homme de Paris et du musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie, et d’une politique ambitieuse d’acquisitions menée dès 1997; un plateau des collections présentant plus de 3500 objets des quatre continents ; un exceptionnel fonds photographique. Le musée du quai Branly, c’est 1 million de visiteurs l’année qui a suivi son ouverture et, quatre ans plus tard, la première place du podium dans le classement 2010 des musées français !

06/2011

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Philosophie

D'un ton guerrier en philosophie. Habermas, Derrida & Co

Autrefois, Kant s'était étonné dans un opuscule " d'un ton grand seigneur adopté naguère en philosophie ". En 1983. Jacques Derrida s'en était inspiré pour publier D'un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie. Nous étions alors à l'aube d'une guerre de quinze ans qui déchira l'Europe philosophique à la fin du siècle dernier. Il était question, à travers le brutal conflit qui opposait Jurgen Habermas et Jacques Derrida, de déconstruction et de reconstruction de la raison, de l'héritage de l'Aufklarung et même du destin de la philosophie, sur une ligne de front dessinée entre l'époque de Hegel et celle de Nietzsche. puis légèrement retouchée à celle de Husserl, Heidegger et Adorno. Cela se passait entre Francfort et Paris, mais Derrida avait déjà été engagé dans d'autres guerres dessinant une géographie plus complexe. A Paris même, où Michel Foucault et Pierre Bourdieu l'avaient accusé d'être trop conventionnel et pas assez politique, ce qui remet sérieusement en cause la représentation d'une French theory censée être née au Quartier latin vers 1968 avant de s'exporter comme pensée tout uniment " post-moderne ". Entre Paris et la Californie, où John R Searle l'avait attaqué pour mécompréhension de la révolution dans la théorie du langage née à Oxford sous les auspices de John Austin, ce qui éclaire différemment les relations entre philosophies dites " analytique " et " continentale ". En Amérique enfin, entre divers départements de philosophie et de littérature, ce qui permet de découvrir, grâce à des médiateurs comme Richard Norte. une réception de son oeuvre plus contrastée qu'il n'y paraît. Les belligérants se sont cependant réconciliés au point de devenir amis, en sorte que l'on peut méditer ces deux propos : " Philosopher c'est aussi douter du sens de la philosophie " (Habermas) ; " Un philosophe est toujours quelqu'un pour qui la philosophie n'est pas donnée " (Derrida). A l'aune de telles convictions convergentes. il était peut-être inutile de faire un drame d'un désaccord. Mais c'est ainsi : une affaire exemplaire de guerre et de paix en philosophie offre une occasion de revenir sur son histoire, ses territoires et les manières de la pratiquer.

01/2011

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Critique littéraire

Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia. 1919-1924

"Voici la correspondance échangée entre les trois principaux meneurs de Dada à Paris. Nous sommes au coeur de l'organisation de la révolution. Par chance, chacun ayant la manie de la conservation, nous avons eu accès à quasiment toutes leurs lettres. Ils utilisent peu le téléphone, et ne se voient qu'au moment du coup d'éclat. Quelles sont leurs motivations ? Comment s'impliquent-ils ? Comment voient-ils leur coup d'Etat ? Quelle stratégie envisagent-ils ? Paradoxalement, on ne lira pas le journal à plusieurs voix d'artistes révolutionnaires, mais plutôt un échange étrangement sentimental, ponctué par des accusations, des séparations suivies, à plus ou moins long terme, de rabibochages. Ces lettres sont rien moins que dadaïstes. Chacun use d'une langue très policée, selon les conventions de l'époque. Comment feront-ils donc pour tuer l'art ? Par le spectacle, par l'action publique. Aussi discrètement que possible, l'annotation brosse le panorama sur lequel se détachent ces échanges, évoquant les deux saisons Dada à Paris, le Procès Barrès, la préparation du Congrès de Paris, mise en échec par Tzara, la soirée de L'Oeil cacodylate offerte par Picabia, sa revue insolente, 391 ; les vacances prises en commun au Tyrol, la rencontre ratée de Freud par Breton à Vienne, puis, plus tard, la mise en accusation de Dalí, les défis que la société leur lance. Car, au fond de tous ces débats, c'est toujours de création qu'il s'agit, d'un nouveau langage poétique et pictural. Faudra-t-il s'allier à un parti politique pour faire émerger l'homme nouveau ? La psychanalyse ou, plus précisément, l'automatisme verbal, offre-t-il une solution d'avenir ? A moins que ce ne soit le spiritisme, l'hypnose ? C'est le temps où se préparait le surréalisme, dont le nom n'est jamais prononcé, qui se profile à travers Les Champs magnétiques et tant de réflexions esthétiques. "Dada ne fut qu'une bombe, me disait Max Ernst, vous n'allez pas vous amuser à en recueillir les éclats !". Eh bien si, justement, car, aussi éphémère fût-il, il donna du grain à moudre à plusieurs générations, jusqu'à ce jour. Et la braise ne s'est toujours pas éteinte", Henri Béhar.

12/2017

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 7, La République en marche (1875-1876)

Cette nouvelle édition des ? oeuvres complètes de Zola est originale à un double titre. Elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son ? oeuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des ? oeuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des ? oeuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son ? oeuvre. Après une introduction générale, chaque volume, on trouve d'abord les ? oeuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les ? oeuvres critiques et la correspondance. Le tome 7 couvre les années 1875-1876. En 1875, Zola achève la rédaction de La Faute de l'abbé Mouret, commence celle de Son Excellence Eugène Rougon (qu'il publie en 1876) et fait ses premières recherches pour L'Assommoir. Son activité journalistique est intense : tout en continuant de collaborer quasi quotidiennement au Sémaphore de Marseille, il entre, grâce à Tourgueniev, dans la presse russe (Le Messager de l'Europe) et commence une " Revue dramatique " dans Le Bien Public. Il poursuit également son ? oeuvre de critique d'art en rédigeant les comptes rendus des Salons de 1875 et 1876 Biographie de l'auteur Marie Scarpa est maître de conférences en langue et littérature françaises à l'Université de Metz. Elle a publié Le Carnaval des Halles. Une ethnocritique du Ventre de Paris de Zola (CNRS Editions), en 2000 Jean-Pierre Leduc-Adine, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, est directeur honoraire du Centre d'études sur Zola et le naturalisme (CNRS/ITEM). II a travaillé sur les rapports entre le texte et l'image dans la seconde moitié du XIXe siècle, il a publié les Ecrits sur l'art de Zola (Gallimard, 1991), ainsi que de nombreux articles sur Zola et le naturalisme. Plus récemment, il a dirigé la publication de Zola, genèse de l'? oeuvre (CNRS éditons)

01/2004

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Littérature française

Léawald

A la première page, Léa repêche le corps d'un vieil homme qui vient de se noyer dans une piscine parisienne où elle a ses habitudes. A la fin, seule, elle pousse péniblement un cercueil en zinc dans une allée du cimetière de Montmartre. Léa est une sorte de moderne Antigone, héroïne d'un roman dystopique qui se développe en courtes scènes minimalistes, empruntant quelque chose de l'esthétique funèbre d'un Enki Bilal. D'ailleurs, Léa s'appelle en réalité Lejla, elle est d'origine bosniaque, sa mère a quitté Sarajevo enceinte d'elle au début du siège. Et, précisément, dans ce futur qu'on devine assez proche, Paris est en état de guerre, coupée en deux ; des forces insurgées occupent la rive droite, le gouvernement tient la rive gauche, une mission internationale déployée le long de la Seine. Chaos, ruines, snipers. Léa, conductrice pour la mission internationale, accepte un contrat risqué : se rendre dans une fourgonnette sur la rive droite pour aller restituer un cercueil contenant la dépouille d'une figure de l'opposition dont on ne lui a pas précisé l'identité. En échange, elle pourra ensuite quitter Paris. Mais rien ne se passe comme prévu. D'abord, il y a cette gamine de treize ans qu'elle recueille à moitié contre son gré, déterminée à passer de l'autre côté où sont ses parents. Puis, dès la Seine franchie, l'affaire tourne mal. Les autorités qui étaient censées la protéger sont aux abonnés absents. Le cessez-le-feu a volé en éclats. On lui fait comprendre que la livraison du mort n'a plus aucune importance et qu'elle devrait plutôt songer à sauver sa peau. Mais Léa choisit une autre voie, décide de rester dans le camp "ennemi" et de prendre en charge jusqu'au bout les deux êtres qui lui ont été confiés - la gamine et le mort inconnu. Léawald présente une traversée acharnée, jusqu'au-boutiste d'une Paris nocturne, en guerre et à peine reconnaissable, où tout est possible, la violence autant que la solidarité, jusqu'au lever du jour quand Léa découvre, dans la rumeur d'une ville qui se réveille, un sentiment d'appartenance nouveau et inattendu au monde et à elle-même.

02/2022

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Histoire des idées politiques

Plaidoyer pour une politique sociale inclusive en République du Congo. L'état-Providence en Afrique Subsaharienne au prisme de la question sociale

Jamais les politiques sociales n'ont été aussi importantes que depuis l'émergence subite de la pandémie Covid-19. En effet, depuis que, de par le monde, les gouvernements ont opté pour le confinement comme principale solution pour juguler la propagation du virus, nombre de décideurs ont réalisé la nécessité des politiques sociales à même d'amortir les chocs en cas de crise économique. Or, au-delà de ces contextes d'institution totale, il est clairement apparu que les politiques sociales ne sont pas qu'une simple redistribution des richesses dans une logique de philanthropie ou de partage tels des actionnaires d'une firme se partageant des dividendes. Loin s'en faut, il est aujourd'hui reconnu, à l'échelle mondiale, que les politiques sociales contribuent à un développement fondé sur les droits. Partant de ce principe, des stratégies employées dans la résolution de la question sociale, et des difficultés rencontrées par les pouvoirs publics congolais dans la prise en charge des populations vulnérables lors du confinement, ce groupe pluridisciplinaire d'universitaires congolais a entrepris une réflexion à partir de l'interrogation suivante : les politiques sociales en vigueur au Congo suffisent-elles ou sont-elles pertinentes et efficaces au regard de la question sociale dans le pays ? PLAIDOYER POUR UNE POLITIQUE SOCIALE INCLUSIVE EN REPUBLIQUE DU CONGO Titulaire d'une thèse d'habilitation à diriger des recherches (HDR) de l'Université de Picardie - Jules Verne d'Amiens, Professeur titulaire de psychopathologie clinique (Cames) à la retraite, Dieudonné Tsokini a également été Doyen de la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines et officier du Mérite universitaire. Docteur en sociologie de l'Université Sorbonne Paris-cité (Paris 13), Julio Nganongo Osséré est enseignant-chercheur en sociologie et science politique. Il est longtemps intervenu auprès de différentes agences du système des Nations Unies. Il est, par ailleurs, membre de l'Institut de droit public, sciences politiques et sociales (IDPS) de l'Université Paris-Sorbonne-Cité et de SDGAIA, think tank africain indépendant, axé sur le conseil, les audits de progrès et les résultats attendus des objectifs de développement durable en Afrique.

02/2023

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Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

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Histoire de la photographie

Instants très simples

En deux décennies, Claude Batho a produit une oeuvre d'une rare sincérité. Opérant dans le cadre circonscrit de son univers familial, la photographe a patiemment construit sa photographie à l'abri des regards. Sous son objectif se déclinent les mille et une variations d'une poésie du quotidien : une lumière de fin d'après-midi, un coin de cheminée, un enfant qui s'ennuie. Alors que les femmes photographes font l'objet ces deux dernières années d'une relecture et d'une (re) mise en valeur, l'oeuvre de Claude Batho est encore méconnue. Pour en saisir toute la complexité, il nous faut plonger dans l'intimité de son univers qui décrit tout autant sa condition de femme - épouse et mère - à une époque où le féminisme voit le jour que son combat quotidien avec le temps qui passe, hélas trop vite pour elle. Mais la puissance de son oeuvre réside également dans son acharnement à percer un certain mystère de la photographie. Réalisé avec la participation de son mari John Batho, ce livre voit le jour grâce au soutien de la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie qui accueille aujourd'hui son archive. Dès son plus jeune âge, Claude Batho dessine et peint. En 1950, elle est admise à l'Ecole supérieure des arts appliqués Duperré à Paris. C'est grâce à son père qui lui offre son premier appareil photo qu'elle vient à la photographie. Elle se spécialise dans la reproduction documentaire aux Archives nationales de France, où elle rencontre son mari John Batho, lui- même photographe. En 1975, elle réalise un portfolio intitulé Portraits d'enfants, dont les modèles sont Marie-Angèle et Delphine, leurs deux filles. Cet ensemble permet à la photographe d'affirmer un style empreint de sensibilité dans des photographies en noir et blanc au thème classique. En 1977, elle expose une sélection d'images à la galerie Agathe Gaillard à Paris et acquiert une notoriété grâce au livre qu'Antoinette Fouque, directrice des Editions des femmes, lui propose de publier : Le Moment des choses (1977). Atteinte d'un cancer, la photographe décède en 1981. Une exposition organisée au Musée d'art moderne de la ville de Paris lui rend hommage l'année suivante.

06/2023

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Statistiques et probabilités

Statistique et causalité

A l'exception notable des essais contrôlés et randomisés, la statistique a longtemps évacué le problème de la causalité considérant qu'il relevait du domaine d'application et des théories afférentes. Bien souvent les cours et les manuels de statistique se contentent de rappeler que corrélation n'est pas causalité et passent rapidement à d'autres sujets. Or, que ce soit en économie, épidémiologie, génétique, médecine,. marketing, pour ne citer que quelques domaines, la recherche de modèles causaux et de variables actionnables est incontournable. Aujourd'hui la mise à disposition de données massives ou de grande dimension repose la question de la causalité de manière aigüe. Dans le prolongement des travaux pionniers de Granger (prix Nobel d'économie en 2003), Pearl (prix Turing en 2011), Rosenbaum et Rubin, pour ne nommer qu'eux, une très large palette de modèles et méthodes pour l'analyse causale, éventuellement hors d'une expérience contrôlée, s'est peu à peu constituée depuis le début des années 1980. Citons entre autres les thèmes suivants : issues potentielles, données contre-factuelles, scores de propension, double-robustesse, diagramme de causalité, réseaux bayésiens, systèmes d'équations structurelles. Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre spécialistes réputés Léon Bottou (Facebook Al Research), Antoine Chambaz (université de Paris), Daniel Commenges (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Isabelle Drouet (université Paris-Sorbonne), Ron Kenett (KPA Group), Vivian Viallon (International Agency for Research on Cancer) réunis à l'occasion des 18` Journées d'étude en statistique organisées par la SFdS. Le lecteur y trouvera une synthèse des fondements et des travaux les plus récents dans le domaine de la causalité statistique, avec des applications dans des domaines variés. La Société Française de Statistique (SFdS), association reconnue d'utilité publique, a pour objectif de favoriser les développements de la statistique et d'assurer la représentation de l'ensemble des utilisateurs, enseignants et chercheurs dans ce domaine. Elle est l'héritière de la SSP (Société de Statistique de Paris) fondée en 1860, de l'ASU (Association pour la Statistique et ses Utilisations) fondée en 1969 et de la 55F (Société de Statistique de France) fondée en 1976, qui ont fusionné en 1997.

10/2021

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Histoire des religions

Religions et fin de vie (TP)

La question de la fin de vie ne laisse personne indifférent. Depuis plusieurs décennies, le suicide assisté et l'euthanasie, comme solutions à la désespérance, la maladie et la souffrance, font débat au sein de nos sociétés. Dans ces discussions, les religions et les spiritualités ne parviennent pas toujours à se faire entendre. L'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault offre pour la première fois à de grandes voix religieuses et intellectuelles de France un espace de dialogue autour de la fin de vie. Chacune dans leur tradition théologique, elles abordent sans détour l'importance du lien et du consentement à la mort, mais aussi à la vie. Contributeurs : Olivier Abel (philosophe protestant), Dan Arbib (philosophe et spécialiste d'études juives), Sadek Beloucif (professeur de médecine et président de l'association "L'Islam au XXIe siècle"), Antony Boussemart (coprésident de l'Union bouddhiste de France), François Clavairoly (pasteur et théologien protestant), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Haïm Korsia (grand rabbin de France et membre de l'Institut), Christian Krieger (pasteur et président de la Fédération protestante de France), Denis Malvy (professeur de médecine, théologien et prêtre orthodoxe), Véronique Margron (théologienne et soeur dominicaine, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France), Eric de Moulins-Beaufort (archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France), Dimitrios Ploumis (métropolite de France et président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France), Jigmé Thrinlé Gyatso (lama et coprésident de l'Union bouddhiste de France). Laëtitia Atlani-Duault est anthropologue et a créé un groupe de réflexion sur les grands sujets de société au prisme des religions et spiritualités. Elle est directrice de recherche à l'Université Paris Cité - IRD, vice-présidente Europe de l'Université Paris Cité, présidente de l'Institut Covid19 Ad Memoriam et professeur affiliée à l'Université Columbia. Elle a été membre du Conseil scientifique Covid-19 et de la Commission indépendante d'enquête sur les abus sexuels dans l'Eglise de France. Elle a récemment dirigé Les Spiritualités en temps de pandémie (Albin Michel, 2022).

10/2023

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Littérature anglo-saxonne

Tâter le diable

"TaÌter le diable" Un veÌlo neuf, un mari obeÌse, la deÌcouverte d'un petit eÌden secret, eÌcrin de paix cacheÌ dans la foreÌt, ainsi deÌbute la peÌreÌgrination de la dieÌteÌticienne Manu, jeune femme israeÌlienne. Suite aÌ un accident, d'eÌtranges flash lui reÌveÌlent une partie du monde jusque laÌ inconnu, ouÌ tout du moins invisible, celle des relations extra-conjugales : Ben, le professeur Oren, VeÌro, Julie, Doron, la liste s'allonge... Dans le reÌservoir de son inconscient, Manu deÌcouvre que le dire officiel de la morale - modeÌle de la socieÌteÌ - n'est pas la seule norme, que la force de vie, les relations interpersonnelles, les strateÌgies de reÌalisations personnelles et le deÌsir font vaciller le septieÌme commandement : "tu ne commettras point d'adulteÌre" . InviteÌe aÌ Paris pour participer aÌ un congreÌs, elle rend visite aÌ ses parents. AÌ cette occasion, Manu affronte la question de la leÌgitimiteÌ sociale de l'adulteÌre : est elle une Mamzer, fruit d'une union illicite ? Et que peut-elle faire pour "eÌtre libre, encore" ? Entre le passeÌ et le preÌsent, entre les terres d'IsraeÌl et la France, entre une morale et une autre, entre le drame et l'humour, entre le quotidien et les reÌves, entre les geÌneÌrations, les frontieÌres sont teÌnues. Rachel Darmon est neÌe aÌ Paris en 1967, de parents rescapeÌs de la Shoah. Elle a veÌcu aÌ Paris et fait ses eÌtudes secondaires au lyceÌe Jacques Decour. AÌ l' aÌge de 20 ans elle deÌcide de partir vivre en IsraeÌl ouÌ elle vit toujours. Elle a eÌtudieÌ aÌ l'universiteÌ de Tel-Aviv la litteÌrature et la linguistique, l'eÌducation et les sciences politiques. Elle est aujourd'hui enseignante dans un prestigieux lyceÌe d'art de Tel-Aviv. Elle est eÌgalement guide touristique. Rachel Darmon a traduit des sceÌnarios et des poeÌmes de l'heÌbreu au français. Elle a eÌcrit une pieÌce de theÌaÌtre ainsi que plusieurs nouvelles. Elle a coeÌcrit, avec son mari Yoni Darmon, des sceÌnarios pour la teÌleÌvision et le cineÌma. "Le gaÌteau de Varsovie" , son premier roman, a eÌteÌ publieÌ par les eÌditions Folies d'encre.

09/2023