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Millie Duyé

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Critique littéraire

Histoires. Tome 4, Mélpomène, Edition bilingue français-grec ancien

Le livre IV des Histoires est par bien des aspects le livre des extrêmes, aussi bien géographiques que littéraires: à la frontière de l'histoire, Hérodote évoque autant les peuples mythiques telles les Amazones, que les menées de Darius, bien réelles, contre le pays des Scythes. Dans l'économie générale de l'oeuvre, le livre IV est aussi à la limite du sujet: dans le récit des conflits entre Grecs et Barbares, cette description des "Barbares des Barbares" a souvent été considérée comme une parenthèse. Cependant, cette digression est loin d'être superflue tant elle constitue l'un des plus beaux, et des plus surprenants, passages des Histoires. Le lecteur y découvre, sous l'oeil moqueur d'Hérodote, les coutumes étranges et extraordinaires des Callipides, des Alazons ou des habitants de Libye, tandis que sont évoquées, tantôt de manière sarcastique, tantôt avec stupéfaction, ces contrées terribles où l'hiver dure huit mois, où l'on boit dans les crânes de ses défunts les plus proches, et où les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Notre édition présente en un volume le tome IV des Histoires. Le livre est divisé en deux mouvements correspondant aux récits libyens et à ceux centrés sur la Scythie. Chacune de ces deux parties est précédée d'une riche notice introductive. Celle-ci replace le passage dans la logique narrative et historique des Histoires et met en relief les passages les plus importants. Une abondante documentation est mise à la disposition du lecteur, tandis que les sources qu'aurait utilisées Hérodote, notamment la Périégèse d'Hécatée, sont analysées en détail. Des notes accompagnent la lecture.

01/1986

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Théâtre

Noir sur blanc

Noir sur blanc est une expression dure. Quand on dit qu'on va mettre ceci ou cela "noir sur blanc" on s'attend à faire un geste, un peu définitif, sur lequel on n'aura pas tout de suite à revenir, qui même, au contraire, pèsera sur tout le reste pendant un certain temps. Ecrire, parler est donc toujours un peu ahurissant, mais devient parfois aussi terrible, comme la vie. C'est ce qui arrive à M. Jamet, quand il voit ce qu'il ruminait se transformer en discours, qu'il prononce. Il ne réussit pas à maîtriser toutes ses paroles. Il y en a même après lesquelles il court, et qu'il a beaucoup de mal à rattraper. Le spectacle qu'il offre ainsi ne peut être que tantôt drôle, tantôt un peu effrayant. M. Jamet a été jaloux de sa fille lorsqu'elle était petite. Tout est parti de là. Les maris sont souvent jaloux de leurs enfants, parce que ceux-ci prennent leur femme au moins pendant un certain temps. Mais ils ne peuvent pas se permettre de l'être. Un bébé est trop fragile pour qu'on ose s'acharner sur lui. Alors des transferts se produisent. Ils sont, naturellement, lents, presque impossibles à contrôler. Lorsqu'ils affleurent ensuite sous la forme d'idées, d'entreprises, de rêves, que peut-on faire d'autre que les traiter comme tels ? M. Jamet suit son obsession sous nos yeux là où elle le mène. Elle se contentera peut-être d'être devenue le discours que nous entendons à la fin, ou peut-être elle voudra encore être réalisée plus concrètement.

05/1962

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Littérature française

Où mène l’Amour ? Soixante-quinze années plus tard, un homme raconte

Ce recueil est une synthèse de mes précédents ouvrages : " Matricule X en héritage " et " Le dernier voyage ". Il se veut un témoignage sur ce que fut ma vie, de ma naissance en 1941 à Paris, jusqu'en 2016 à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre) où le hasard a voulu que je retrouve ma souche familiale à l'âge de soixante-quinze ans. Toute une vie dans l'anonymat d'un matricule et la souffrance de ne pas avoir connu ma filiation. Fils d'une gitane qui a quitté le clan familial pour rejoindre la capitale afin d'y trouver un travail comme bonne à tout faire. Elle y perdra toutes ses belles illusions !!! Ainsi débute l'histoire d'un petit garçon qui s'est invité dans la vie un 19 décembre 1941. L'expérience de la vie m'a beaucoup appris. Aujourd'hui, je ne suis pas dupe du fonctionnement actuel de notre société. Sans le support des médias ou d'une connaissance bien placée, ce travail de mémoire ne sera jamais relayé au grand public. C'est malheureusement ainsi que fonctionne notre monde depuis toujours. Selon que vous êtes connu, important ou soutenu, vous bénéficiez d'un traitement adapté et approprié à votre statut. En clair pour le peuple, aucune reconnaissance espérée, ni soutien à attendre du fonctionnement actuel de notre système démocratique. Pourtant, ces confidences mériteraient un regard, mieux une lecture, ne serait-ce que pour ne pas oublier que le petit peuple, particulièrement à Paris, a terriblement souffert de l'occupation allemande (résultat de la monstrueuse et calamiteuse défaite de juin 1940).

05/2019

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Littérature française

Une Affaire Corse

Un meurtre commis à Corte, une ancienne petite-amie suspectée et voilà les vacances de l'inspecteur Mattei compromises. Au fil de ses recherches, en marge de l'enquête officielle, qui le mènent sur la piste des dérives mafieuses de la Corse, Dumè Mattei replonge dans les souvenirs de son enfance à Pianellu et de son adolescence passée à l'internat du lycée Paoli de Corte. Cette quête di tempi fà teinte le propos d'une tendre nostalgie. Le récit mêle si étroitement la fiction de l'intrigue policière à la réalité des événements qui ont ensanglanté la Corse dans des luttes fratricides au sein du mouvement nationaliste et des règlements de comptes parmi les truands, que le lecteur a parfois du mal à faire la part des choses. La réalité présente et passée de la Corse constitue la trame d'un polar bien dans son temps qui combine "enquête à l'ancienne" et technologies informatiques avancées. Ce roman nous dit tout l'amour de l'auteur pour son pays natal, mais c'est un amour lucide. Ce qu'il nous donne à découvrir de la Corse actuelle dans sa criminalité, dans son ostracisme et dans les relations familiales est sans complaisance. Il enleva la chaîne de sécurité et posa la main sur la poignée. Il était à cent lieues d'imaginer qu'il avait rendez-vous avec la mort et qu'il ne lui resterait plus que quelques instants à vivre dès lors que sa porte serait ouverte. Il l'ouvrit et fit bon accueil à son bourreau. On découvrit son corps sans vie en fin de journée.

04/2013

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Pédagogie

Education et cognition. Des éléments théoriques amenés par les diverses modélisations à la pédagogie Freinet

Ce numéro est consacré aux rapports entre "cognition et éducation", débat que nombre d'entre nous tiennent à ne pas laisser mener—et gagner—par une doxa "cognitiviste" dominante. Dans le champ des paradigmes de la cognition, règnent des tensions vives entre une conception dure et radicale, parmi ces paradigmes, et une conception plus complexe (au sens épistémologique strict du terme). La domination actuelle, par la première tendance, du champ du pouvoir éducatif et ministériel français (au moins) rend nécessaire l'affirmation d'une dissonance dans cette doxa qui s'impose depuis plusieurs années, sous couvert d'une posture qui, nombre des participants à notre numéro en attestent, n'a rien de la toute-puissance et de l'évidence scientifique dont elle s'auto-proclame la porteuse. On peut aujourd'hui craindre que le "tournant cognitif" qui marque l'ensemble des sciences humaines, sociales et éducatives, fasse tomber le champ des études cognitives dans un "cognitivisme". Face à cette domination, le colloque de Bordeaux de 2019 a été organisé afin de faire entendre, de l'intérieur des paradigmes de la cognition et de leur champ épistémologique, la pluralité des perspectives qui animent ce champ et leur articulation à d'autres champs de pratique et de pensée — au premier rang desquels la pédagogie Freinet. En effet, insistons-y, ce numéro qui finalise le colloque a volontairement situé sa position polémique de façon interne au champ cognitif, et non dans une visée frontalement divergente. Gageons que sa position réside dans la réinstauration d'une qualité critique porteuse d'hétérogénéité contre la tendance au figement monolithique de ce qui tend à être non plus une science, mais une idéologie.

02/2021

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Histoire internationale

Asie du Sud-Est, la décolonisation britannique et française

La Deuxième Guerre mondiale a causé de profonds bouleversements dans les Empires coloniaux des puissances européennes dont l'hégémonie, constituée dans la seconde moitié du XIXe siècle, a duré à peine un siècle. Pourtant, en 1939, l'Empire britannique s'étend sur le quart du globe où vit le quart de l'humanité dont les quatre cinquièmes sont des Asiatiques. A partir d'archives déclassifiées et non déclassifiées, cet ouvrage s'efforce de montrer la difficulté de porter un regard impartial sur cette période, à la fois lointaine et proche, tant est riche en événements cette époque qui voit la fin des Empires européens en Asie du Sud-Est. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, un vent de contestation et de remise en cause de la domination coloniale souffle sur toute l'Asie du Sud-Est, animé par des mouvements nationalistes et communistes. Dans un monde peu favorable au colonialisme et face aux pressions des Etats-Unis et des nationalistes locaux, les colonisateurs britanniques sont-ils mieux préparés que leurs homologues français à affronter les défis d'outre-mer ? Quel rôle les Japonais puis les Etats-Unis ont-ils joué dans l'accélération des processus de transfert des pouvoirs britannique et français ? Quelles sont les limites d'action des puissances de tutelle britannique et française face aux nouveaux rapports de force entre les colonisateurs et les colonisés ? Existe-t-il un modèle de décolonisation britannique ou plusieurs ? Cet ouvrage fait le point sur l'ambivalence des politiques de décolonisation menées entre 1945 et 1957 par Londres et Paris en Asie du Sud-Est.

05/2010

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Littérature étrangère

L'Eté dernier

De retour dans la maison de campagne qui abrita leur idylle, un homme raconte sa passion pour la femme qui fut celle de sa vie. Qu'à leur âge, après d'autres relations, ils aient pu s'aimer avec une telle intensité lui paraissait inespéré, incompréhensible. Il aimait Siri avec tendresse et ardeur, il aimait son intellect autant que son corps. L'amour parfait. L'idylle cependant n'a pas duré. Retrouvant les lieux du déchirement, il se plonge dans ce qui s'est passé l'été dernier, quand, dans l'atmosphère délicieuse des promenades, des soirées paisibles au bord du lac ou sur la côte, il a découvert qu'existait une autre Siri, qu'elle n'était peut-être pas entièrement sienne. Elle avait certainement un amant, un de leurs voisins. Les petits signes étaient révélateurs. Il a senti qu'une distance s'installait, remarqué des traces de pas devant la fenêtre. Mais le narrateur garde sa jalousie pour lui, semble s'y complaire, miné par l'angoisse de ne plus suffire à Siri. Dans la maison désormais vide et froide, il essaie de trouver des indices, des preuves que ses soupçons étaient fondés. Une nuit, on vient lui demander son aide, le voisin suspect a disparu, il faut lancer des recherches. Avec concision et justesse, Niels Fredrik Dahl entre dans la peau et la tête d'un homme qui ne cache rien de lui-même, qui ose dire autant les besoins de son corps que ceux de son âme. Un homme sûr de lui mais en même temps déchiré et complètement incertain.

12/2006

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Contes et nouvelles

Le sabre et le baton et autres contes

C'était le printemps. Enfin ! pouvait-on dire ! La période hivernale avait été dure pour tous les gens du pays. Les fantastiques îles du Soleil levant avaient été recouvertes d'un épais manteau de neige qui avait paralysé de froid les plus téméraires. Le vent du nord avait tout balayé sur son passage, les rêves d'un hiver clément, les espoirs d'une vie meilleure. Mais pour tous les combattants, cette trêve avait été l'occasion de renforcer leur corps et leur mental par des courses dans la neige, par des méditations sous les cascades d'eau glacée et enfin en coupant du bois. Avec leurs sabres. Et ceux qui avaient survécu étaient désormais plus vigoureux encore. Parmi ceux-là existait un certain Kase - le vent - Eiichiro - la gloire. Souvent critiqué pour son style peu académique, mais jamais pour son courage et sa puissance. Ni pour son adresse, d'ailleurs. La légende raconte qu'il était capable de trancher à peu près tout ce qu'il voulait au millimètre. Plusieurs, cependant, se sentaient aptes à le vaincre. Et s'ils perdaient la vie en l'affrontant, ils étaient convaincus de ne pas s'en aller seuls. De son côté, Eiichiro tout en les considérant savait bien qu'il aurait le dessus neuf fois sur dix. Mais quelque chose le tracassait. Un être atypique, le combattant au sabre de bois. Un homme que l'on disait invincible. Le dixième homme. Katsu Katsuro le victorieux. Jamais Eiichiro ne l'avait vu. Mais cette année, il se lançait à sa recherche. Avec pour seul objectif de lui voler son secret, ou mourir...

01/2022

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Histoire internationale

La légende noire de l'Espagne

Justifiées ou non, les mauvaises réputations ont la vie dure, et il est vrai qu'en se bornant à l'exposé des événements bruts, l'Espagne mérite plus que tout autre pays l'opprobre de l'Histoire et la sévérité des historiens : expulsion des Juifs en 1492 (les Français avaient fait la même chose deux siècles plus tôt) ; répression du protestantisme (où donc la Saint-Barthélemy a-t-elle eu lieu ?) ; répression politique dans les Pays-Bas (les Irlandais ont-ils connu un sort meilleur ?) ; morts troublantes dans la famille royale (Henri VIII, Elisabeth Ier, les rois Valois sont-ils irréprochables de ce côté-là ?) ; aspiration à la domination universelle (ce qui n'a jamais, on le sait bien, intéressé ni la France ni l'Angleterre) ; édification par l'épée d'un empire colonial (ni le Portugal voisin, ni la France et l'Angleterre encore, ni même les Provinces-Unies n'ont jamais eu de Compagnie des Indes ni fait le trafic de bois d'ébène), etc. La vérité toute nue, c'est que la réputation de l'Espagne, sa " légende noire " ont été forgées par la propagande de guerre imaginée de génération en génération depuis le règne de Charles Quint par ses ennemis. Et comme lesdits ennemis ont eu le dessus, les élites espagnoles elles-mêmes se sont laissé inculquer une véritable haine de soi aujourd'hui encore totalement intériorisée ou presque. L'une des preuves de cet état des lieux " historiquement correct " est sans doute que ce soit un historien français, Joseph Pérez, qui doive redresser les erreurs de perspective : l'Espagne ne fut ni pire ni meilleure que les autres puissances européennes.

02/2009

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Actualité et médias

L'art d'être français. Lettres à de jeunes philosophes

Un manuel de résistance à l'intention des nouvelles générations. Que dire à des jeunes de vingt ans pour leur conduite dans ce monde qui part à la dérive ? La civilisation s'effondre, les valeurs s'inversent, la culture se rétrécit comme une peau de chagrin, les livres comptent moins que les écrans, l'école n'apprend plus à penser mais à obéir au politiquement correct, la famille explosée, décomposée, recomposée se retrouve souvent composée d'ayants droit égotistes et narcissiques. De nouveaux repères surgissent, qui contredisent les anciens : le racisme revient sous forme de racialisme, la phallocratie sous prétexte de néo-féminisme, l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme, le fascisme sous des allures de progressisme, le nihilisme sous les atours de la modernité, l'antispécisme et le transhumanisme passent pour des humanismes alors que l'un et l'autre travaillent à la mort de l'homme, l'écologisme se pare des plumes anticapitalistes bien qu'il soit le navire amiral du capital - il y a de quoi perdre pied. J'ai rédigé une série de lettres à cette jeune génération pour lui raconter les racines culturelles de notre époque : elles ont pour sujet la moraline, le néo-féminisme, le décolonialisme, l'islamo-gauchisme, l'antifascisme, la déresponsabilisation, la créolisation, l'antisémitisme, l'écologisme, l'art contemporain, le transhumanisme, l'antispécisme. L'une d'elles explique en quoi consiste l'art d'être français : d'abord ne pas être dupe, ensuite porter haut l'héritage du libre examen de Montaigne, du rationalisme de Descartes, de l'hédonisme de Rabelais, de l'ironie de Voltaire, de l'esprit de finesse de Marivaux, de la politique de Hugo.

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Littérature française

Sur le sable

Apercevant des flammes derrière une dune qu'elle longeait au gré de ses pérégrinations, la narratrice s'arrête. A la lisière de l'incendie, recroquevillé sous une couverture, un homme prostré contemple le sinistre. Intriguée, la femme accepte de rester près de lui. En rupture de ban, elle vient de quitter un poste de veilleuse de nuit dans un hôtel parisien. Elle a également rompu avec l'homme qu'elle aimait. Les personnages des romans de Modiano, qu'elle a intégralement relus à la faveur de ses nuits de veille, lui offraient sans doute une meilleure compagnie... Flottant entre les êtres réels et les êtres de fiction, elle suit ce qu'elle appelle sa " pente douce ". L'homme de la plage ne cesse de parler. Il est venu enterrer sa mère et, dirait-on, voir disparaître cette maison de malheur où se sont noués pour lui tant de drames : la jeune noyée d'un dimanche de son enfance, sa mère qui venait y rejoindre son amant, un ancien de l'OAS, et Sandra, avec qui il aurait aimé vivre là mais qui a été brutalement extradée vers l'Italie pour y être emprisonnée. Au fil du monologue de ce compagnon de hasard, son auditrice est comme malgré elle envahie par ses propres fantômes. Ses deuils, son amour perdu à Bologne, sa quête et ses combats ressurgissent, brossant par touches légères le portrait d'une femme dont la liberté et la solitude sont les véritables compagnes. Avec ce onzième livre, Michèle Lesbre poursuit sa route, déterminée et lumineuse, où le pouvoir enchanteur des mots réveille la rumeur du monde.

05/2009

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Science-fiction

Lux

Des forêts, des plages, la mer ; c'est ce qui définissait le monde, avant que le Grand Désert et ses spectres n'effacent tout. Autrefois lieu de vie et de relative paix, la ville de Cobald s'est changée depuis, en un unique bastion de survie. Pour empêcher le Désert de s'étendre, les habitants de Cobald doivent en payer le prix : consommer une drogue, la Lux... fabriquée à partir des coeurs de l'autre espèce humaine existante, les coyotes. Une seule personne est à même d'aller en faire la moisson ; cette personne, c'est Earl, la chasseuse de Cobald. Pour traverser le Désert et aller trouver des coyotes dans leurs jungles, il est nécessaire à Earl d'absorber un grand nombre de substances différentes, hautement addictives et laissant des séquelles. Ainsi, depuis dix ans, depuis que cette situation dure, elle n'a plus de souvenirs de son enfance, ni même de ce qui a pu se passer pour que le monde soit dans cet état. Tout change le jour où elle tire par accident sur un jeune homme étrange, Abel. Ce dernier se révèle ne pas pouvoir mourir, et venir d'ailleurs que Cobald... venir du Grand Désert et encore plus loin : de la Zone. Des morceaux de mémoire lui revenant alors, et aidée de Baxter, un coyote qu'elle protège en ignorant pourquoi, Earl décide de le suivre hors des murs de la ville. Commence alors pour elle, une reconquête de sa capacité à penser, à se souvenir et à décider. Commence également sa mission, qui pourrait être de rendre son monde à ce qu'il était.

09/2021

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Histoire de France

Les grandes erreurs de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Une durée qui s'explique par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux - rendant vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique -, mais aussi, et pour une large part, par les erreurs commises. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et aux Pays-Bas, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord... la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie. En traquant les fautes commises par les deux camps, ce livre, sans jamais céder aux vertiges de l'uchronie, vise particulièrement à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Informations parfois imparfaites, moyens souvent limités, hypothèses par moment fallacieuses : autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre. Malgré les enjeux colossaux d'une guerre où des millions de vies étaient en jeu, l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme pesèrent également lourdement dans la prise de (mauvaises) décisions. Autant de cas de figures célèbres ou méconnus qu'illustrent, de Stalingrad à "Market Garden", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale. Des chapitres courts et enlevés au service d'une lecture novatrice du conflit.

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Littérature française

Les Terres de l'infini

Max Gilles, ancien pilote de guerre, a fui la France et s'est réfugié dans un village du Grand Nord canadien, où il a épousé une jeune Indienne, Rosa. Devenu pilote indépendant, il a tout désormais pour être heureux. Hélas, Rosa meurt au cours d'une chasse aventureuse et Max se retrouve seul. Cependant au fond de son désespoir, une tâche s'offre à lui : sauver son neveu, Bruno, un adolescent rebelle, au bord de la déchéance. Il se consacre donc à Bruno, dont il fait un homme. Après quoi, n'ayant plus rien, pense-t-il, à attendre de personne, il décide de partir en expédition sur la Nahanni - la rivière dont, paraît-il, on ne revient jamais - puis de s'installer dans la " Vallée sans Hommes " pour y vivre, en solitaire, la dure existence de trappeur. Cette solitude, il la trouvera, mais également le drame, auquel Bruno, lui aussi, va être mêlé. Ce drame est celui des êtres amenés à vivre dans une nature cruelle, où les tempêtes ont des fureurs d'apocalypse, où pendant des mois la nuit recouvre tout. Ce drame est celui des hommes qui ont choisi l'aventure et la liberté. C'est un livre rude et beau qu'à écrit Frison-Roche. On ne peut en révéler ici les multiples épisodes, les rebondissements. Mais il faut souligner la constante tension du récit, la grandeur lyrique des descriptions...et puis se laisser entraîner, sur les traces de Max et de Bruno, dans cette vallée désespérément vide, où tout secours, pour un homme isolé, est impossible la plupart du temps. Ce sont, avec leurs splendeurs et leurs maléfices, les Terres de l'infini.

07/1976

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Communication - Médias

Hier, journalistes. Ils ont quitté la professsion

Dans ce livre, Jean-Marie Charon et Adénora Pigeolat exposent et analysent les résultats d'une enquête motivée par un constat surprenant : la durée moyenne des carrières des journalistes est de 15 ans, le nombre de détenteurs de carte de presse a reculé de 10 % ces dix dernières années (un rythme de recul qui a doublé en 2020) et l'omniprésence, sur les réseaux sociaux, de discussions entre journalistes autour de la question "Pourquoi je quitte le journalisme" . C'est peu dire que l'enquête révèle une réalité de l'activité de journaliste qui ne correspond pas à l'image que le public se fait de celle-ci, pas non plus d'ailleurs à celle que la profession a d'elle-même. Cette enquête s'ouvre sur le portrait des personnes impliquées, puis vient l'évocation des principaux motifs de quitter le journalisme - autrement dit, le "pourquoi ? " . Suivent plusieurs focus, à commencer par les conditions concrètes d'une activité qui est devenue trop dure, trop intense. Ainsi est abordée la question d'un épuisement, jusqu'à la rupture physique et psychique, avec les "burn out" . Les femmes, qui sont les plus nombreuses dans ce panel, connaissent aussi des conditions particulières qui doivent être décrites et analysées. C'est alors le moment de s'interroger sur la nature des reconversions, autrement dit le "où vont-ils ? " et comment ? Le dernier chapitre, conclusif, est consacré à ce que nous disent de l'évolution des médias, de la production de l'information et du journalisme, ces choix de quitter la profession. Quelque chose comme la part d'ombre de la mutation en cours des entreprises de presse et du système d'information.

09/2021

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Généralités

Histoire de la Démocratie Athénienne. société, institutions, culture

La démocratie athénienne faisait remonter ses titres jusque dans la nuit des temps fabuleux. Pausanias, décrivant les fresques du portique royal, à Athènes, dit qu'on y voyait représentés, à côté de Thésée, la démocratie et le peuple. Cette peinture signifie, ajoute Pausanias, que ce fut Thésée qui établit à Athènes un gouvernement fondé sur l'égalité des citoyens1. En effet, la tradition athénienne voulait que Thésée eût remis au peuple la direction des affaires, et que le gouvernement démocratique eût subsisté sans interruption jusqu'à l'usurpation de Pisistrate. Rien n'est moins historique qu'une telle opinion, et Pausanias, qui nous l'a transmise, la rejette avec raison. Ce qui est certain, c'est que l'Attique n'a point été le théâtre de ces invasions étrangères qui, dans d'autres parties de la Grèce, ont renouvelé violemment la population, et fondé sur la différence des mea la pilla dure aristocratie. Elle a dû ce privilège au peu de fertilité d'une grande partie de son territoire. Comme elle tentait, moins les conquérants, elle a conservé son indépendance et sa population primitive2. Thucydide la regarde comme un lieu d'asile où venaient se réfugier, de toutes les parties de la Grèce, ceux qui avaient été vaincus dans la guerre étrangère ou dans la guerre civile ; ils étaient sûrs d'y trouver un abri inviolable, et, devenus simples citoyens, ils contribuaient, pour leur part, à la grandeur de l'Etat. Là, peu à peu, toutes les populations se fondirent en une seule, où l'élément primitif, la race pélasgique, parait avoir toujours dominé.

10/2022

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Littérature française

Florbelle

Florbelle est un autoportrait que Cauda a écrit dans les blancs du roman de Sade dont nous n'avons que les notes puisque le fils irrévérencieux, à la mort de son père, a brûlé l'ouvrage. Cauda, le peintre, a son atelier bâti sur une ancienne propriété de la famille Sade, revendue quand Donatien était enfant ! Pour le dire autrement : Florbelle lui était destiné. Restait à en noircir les pages. Ce que Cauda a fait à double titre en dessinant une quinzaine d'encres qui illustrent son autoportrait en miroir du marquis ! Comme un fait exprès, il a écrit et dessiné Florbelle lors du confinement, ajoutant ainsi de l'enfermement à l'enfermement, faisant de son atelier un château (de Shilling) coupé du monde, protégé des regards autres, centré au milieu d'autour sur lui-même face à Sade. La quête dure 19 journées auxquelles s'adjoint un épilogue. En 2011 une exposition prit comme titre Florbelle (after Sade)â ; on y précisait : "L'oeuvre manquante devient prescriptionâ! " Pour parler comme Godard, dans prescrire il y a écrire. Et pour écrire Sade il y fallait Cauda. "Entré au château de Silling à l'âge de 17 ans, je n'en suis jamais sorti". C'est ainsi qu'il ouvre ses journées, par un enfermement, un lieu coupé du monde propice à toutes les transgressions. Une invitation au voyage intérieur où le corps tient lieu de donjon. Un corps qui figure, dans ce face à face Sade/Cauda, trait après trait, un habit de lumière envisagé comme un abîme de lumière. Autrement dit un autoportrait.

10/2023

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Histoire de la population

Propriété défendue. La société française à l’épreuve du vol. XIXe-XXe siècles

"Gare aux voleurs", "Ne tentez pas les pickpockets", "Protégez votre foyer", "Ne soyez pas cambriolable"... Ces slogans alarmistes qui saturent notre paysage sonore et visuel depuis plusieurs décennies témoignent d'une sensibilité aiguë au vol dont ce livre veut comprendre les fondements et les recompositions du XIXe siècle à nos jours. Il s'ouvre au lendemain de la révolution de 1830, dans une France qui célèbre la propriété, quand s'impose une morale dure aux voleurs, appuyée par une justice impitoyable. La protection des biens inspire des politiques de sécurité publique et des pratiques de surveillance privée (les serrures se renforcent, les chiens aboient, les voisins épient). Solidement enraciné, ce consensus propriétaire résiste au défi des contestations politiques, des crises et des guerres du XXe siècle, mais il cède sous la pression des mutations sociales et culturelles qui s'accélèrent avec les années 1960-1970. Au temps des assurances et de la consommation de masse, le vol n'est plus la menace prioritaire ; plus banal, il n'en reste pas moins le principal facteur de l'insécurité moderne. Fondé sur de foisonnantes sources originales, ce livre explore deux siècles d'histoire de France dans ses aspects les plus méconnus ; sous les auspices d'Arsène Lupin et de Jean Valjean, il s'intéresse autant aux exploits criminels des bandes organisées qu'aux menus larcins des voleurs de poules (ou même de livres) ; il questionne aussi bien le statut disputé des objets trouvés que le drame des pillages par temps de guerre. Essai érudit et enlevé, il éclaire notre rapport complexe à la propriété et au vol pour expliquer les enjeux contemporains de la sécurité.

01/2021

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Sciences de la terre et de la

Mes chasses aux papillons

Un des plus célèbres entomologistes du monde raconte, à 74 ans, ce que fut sa vie passionnée. Riche d'événements aventureux, de rencontres étonnantes, ce livre est aussi le témoignage émouvant d'un savant déçu par les hommes, et qui a trouvé, dans la recherche des plus belles et plus étranges bêtes du monde, le goût de vivre. Plus de 20 millions d'insectes et de papillons sont passés entre ses mains. La plupart, il les a choisis lui-même en France, en Afrique et surtout dans les forêts infestées de serpents à sonnettes de Guyane. C'est dans ce pays abandonné aux forçats et aux relégués qu'en 1903 est née son étrange vocation de chasseur de papillons qui lui valut la gloire et la fortune : le jour où il découvrit le moyen de capturer les admirables morphos bleus aux reflets métalliques. Avec lui nous découvrons ce qu'était alors la dure vie des nombreux pénitenciers. Nous voyons comment, grâce à la chasse aux papillons qu'entreprirent les forçats sous sa direction, la criminalité baissa au bagne dans des proportions considérables. Il nous raconte également comment il créa la florissante industrie du "papillon collé" que l'on a attribué à tort aux Japonais : tableaux faits avec des ailes de papillons, services de toilette, réveils, plateaux décorés, comment il tourna lui-même, au début du siècle, les 36 premiers films documentaires scientifiques du monde. Dans sa vie faite de hauts et de bas, de luttes obstinées, mais aussi de grandes émotions, il a trouvé sa meilleure consolation dans son grand amour pour la plus belle bête du monde à ses yeux : le papillon.

09/2015

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Histoire du sport

Regards sur le handicap et le sport

Changer durablement le regard sur le handicap, le sport, la santé et la performance : un objectif pour le bien de tous. Les préjugés sur le handicap et le sport ont la vie dure pour ceux qui subissent le regard de l'autre : alors quoi de mieux pour déconstruire les idées reçues que de croiser les points de vue afin de comprendre tous les enjeux en matière de performance et de santé ? Le sport apparaît trop souvent comme l'un des domaines les plus discriminants pour les personnes en situation de handicap : elles font l'expérience du fait d'être comparées, jugées, voire écartées des pratiques sportives... Pourtant, le sport, parce qu'il est associé à la prouesse et au dépassement, n'est-il pas l'outil le plus dérangeant mais aussi le plus efficace pour changer notre regard souvent normatif sur le handicap ? Cette approche réunit des sportifs de haut niveau, champions paralympiques et olympiques, invités à croiser leurs regards dans un dialogue intime sur ce que signifie pour chacun d'entre eux la performance : sur ce qui les rapproche plutôt que sur ce qui les distingue. L'ouvrage donne aussi la parole à des experts (accompagnants, médecins, kinés, entraîneurs) qui expliquent combien les avancées et les innovations (prises en charge et équipements adaptés, applications numériques innovantes) ont des répercussions, bien au-delà du handicap, sur le bien-être et la santé de tous. Ce livre-débat est le premier de la collection "Regards sur" qui croisera la question du handicap avec différents sujets, nous invitant à un vrai cheminement pour faire évoluer nos représentations et notre manière de vivre ou de percevoir le handicap.

11/2022

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Policiers historiques

Les chemins du pouvoir

Daniel Pitt à la poursuite d'un philanthrope, dont les bonnes actions semblent cacher de sombres et dangereux secrets... Daniel Pitt vient d'être nommé procureur adjoint dans une affaire qui pourrait potentiellement faire la réputation du cabinet, ou bien la détruire. Le problème c'est que Malcom Vayne, l'homme accusé, a le bras long, très très long. Aux yeux du public, Vayne est un héro mais Ian, ami de Daniel et policier, a des preuves qui suggèrent le contraire... Alors qu'il travaille main dans la main avec le directeur de son cabinet, Daniel Pitt, nerveux, sous pression, doit prouver que Vayne est coupable. Pendant ce temps-là Miriam, épouse de Daniel et experte médico-légale, devient amie avec Rose, la femme de Gideon Hunter, un collègue de Daniel et toutes deux s'engagent dans le combat des Suffragettes. Miriam se retrouve au sein d'une communauté de femmes qui n'ont pas peur de faire des grèves de la faim ou d'aller en prison. Dans ce milieu, Vayne est très apprécié car il soutient la cause, mais Miriam n'est pas dupe. Le procès de Vayne révèle ses ambitions politique en Angleterre et en Europe et les choses s'enveniment lorsque l'un des témoins les plus importants est retrouvé mort. Lors de l'autopsie, Miriam fait des découvertes qui pourraient influencer l'issue du procès, mais, avant d'avoir pu en faire part à quiconque, elle se fait kidnapper pour un partisan fanatique de Vayne. Daniel vole à son secours et, en tentant de la sauver, met leurs vies et le succès du procès contre Vayne en péril...

07/2023

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Littérature érotique et sentim

Le coup parfait. Les frères Lucas, T1

Cela ne devait durer qu'une nuit. Il n'était pas censé bouleverser ma vie. CC Gray Lucas est tout ce que je déteste chez un homme. Arrogant, riche et privilégié, en plus d'être un séducteur invétéré. C'est un sportif professionnel aux exploits légendaires - et je suis l'un d'entre eux. Nous avons eu un coup d'un soir. Ce fut une nuit de débauche, de passion, exaltante et excitante, mais aussi une énorme erreur. Enfin... je crois. Parce que plus je passe de temps avec lui et sa famille de fous, plus j'ai envie qu'il reste. Mais les hommes ne restent jamais... n'est-ce pas ? Gray Dès l'instant où j'ai revu Claudia Cooper, les autres femmes ont cessé d'exister à mes yeux. C'est une grande gueule, une dure à cuire et une vraie beauté. Elle est parfaite. Je suis l'homme qu'il lui faut, le seul homme dont elle a besoin. Simplement, elle ne le sait pas encore. J'ai une réputation de séducteur qui ne s'attache pas. Là un soir, parti le lendemain. Ce que CC ne sait pas encore, c'est que cette fois je ne veux pas juste une victoire. Je la veux, elle. Prenez un homme habitué à obtenir ce qu'il désire. Une femme qui a appris à ne plus rien désirer. Une mère un peu dingue et une fratrie carrément extravagante... Oh, et ajoutez une moufette pour pimenter tout cela... Et vous obtiendrez peut-être le coup parfait. AVERTISSEMENT : Ce livre a beau parler de golf, il se pourrait que les plus belles prouesses sportives aient lieu dans la chambre...

04/2019

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Faits de société

Tendez-nous la main

Abdel Belmokadem est un enfant de Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise. En octobre 1990, son quartier, le Mas du Taureau, est le théâtre des plus importantes violences urbaines qu’ai connues la France depuis la guerre. Il a alors vingt-deux ans et démarre une carrière de boxeur professionnel. Cette semaine va changer sa vie. Abdel s’interpose entre la police et les jeunes, neutralise les casseurs, protège les pompiers. Il promet aux jeunes de les aider et sensibilise les autorités à leurs difficultés. Un an plus tard, il est le premier médiateur nommé dans le cadre de la politique de la ville. Il devient un exemple de réussite, une fierté pour tous les habitants du quartier. Adjoint au Maire de Vaulx-en-Velin, père de deux filles, il dirige aujourd’hui sa propre entreprise : un cabinet de trente consultants spécialisés dans la prévention, la gestion de crise et l’insertion des jeunes en difficulté dans les zones urbaines sensibles. « Avec ce livre, je veux montrer qu’on peut renoncer à la fatalité, ne pas vivre sa différence comme une injustice, mais comme une force et un point d’appui. J’ai eu la chance de rencontrer sur ma route des personnes d’autres milieux sociaux, qui ont cru en moi et m’ont aidé à grandir. Mon histoire est la démonstration que tout est possible, à condition de le vouloir et d’oser faire un pas vers l’autre. Ce livre est un message d’espoir mais aussi une alerte : aujourd’hui, les quartiers sont étrangement calmes. Jamais la situation des jeunes n’y a été aussi dure. Il est urgent de leur tendre la main. »

02/2012

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Littérature française

L'âme échappée

Ce bref roman est le mémorial d'une passion entre la narratrice et un homme avec lequel elle a entretenu une liaison qui a duré jusqu'à la mort de celui-ci, emporté par la maladie. Restée seule, elle est certaine de l'avoir revu, trois ans après sa mort. Cette résurrection, à laquelle il n'est pas nécessaire que le lecteur croie lui aussi pour être profondément touché par ce livre, est au coeur du récit et fonde la quête initiatique de celle qui raconte et cherche à dire la vérité ultime d'un attachement que la mort n'a pu rompre. Parce que cette expérience du lien préservé et renoué avec le disparu est aussi profondément charnelle que pétrie de ferveur religieuse, le langage dont elle s'inspire pour la décrire lui est avant tout fourni par les grands mystiques espagnols, Jean de la Croix et Thérèse d'Avila, dont le lexique fait appel à toutes les ressources de la poésie amoureuse pour dire le mystère de l'extase. Le livre fait ainsi parcourir au lecteur sept "demeures" successives, à l'image de celles décrites par Thérèse dans "Le Château intérieur", parfois également appelé "Le Château de l'âme", classique absolu de la littérature mystique. C'est donc bien un "livre des demeures" qu'écrit ici à son tour Pia de Trecior, dans un style aussi incandescent que parfaitement maîtrisé, une prose dont la scansion peut évoquer, entre autres, celle de certains romans de Pierre Jean Jouve. Ce roman scintillant d'éclairs de vision, qui dans sa brièveté même, sitôt refermé, invite à la relecture, marque la naissance d'un véritable écrivain.

10/2021

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Histoire des idées politiques

Critique du nationalisme

Le nationalisme est une idéologie moderne. A léchelle de lhistoire, il représente un phénomène récent qui trouve son paroxysme dans lexaltation nationale au moment de la Révolution française. Bien quamorcé par la monarchie capétienne, le processus de centralisation sest effectué au détriment de lidentité des peuples de France. Historiquement, le nationalisme est dabord une idéologie de gauche qui sest progressivement déplacée vers la droite. Mais, elle a toujours été réactive si bien quaujourdhui la gauche (minoritairement) et la droite (majoritairement) sen réclament. La nation traditionnelle (la terre des pères) quil ne faut pas confondre avec la nation moderne (jacobine et assimilationiste) renvoie pourtant parfaitement aux Deux patries décrites par Jean de Viguerie. Dun côté la patrie traditionnelle et enracinée, de lautre la patrie moderne et révolutionnaire. Au moment où la mondialisation libérale sétend un peu partout sur la surface du globe, le nationalisme revient en force. Sil peut opérer des critiques pertinentes à légard de la première, ses réponses ne permettent pas de la pousser dans ses derniers retranchements et de proposer une alternative à lhypermodernité narcissique et hétérophobe du nationalisme révolutionnaire. Cest au nom dune conception traditionaliste et enracinée que lauteur de cet essai semploie à critiquer le nationalisme comme individualisme reporté au niveau de la nation. Face au "Right or Wrong, my country" (Quil ait raison ou tort, cest mon pays), Arnaud Guyot-Jeannin rappelle la parole prophétique de José Antonio Primo de Rivera : "Le nationalisme, cest légoïsme des peuples" . AUTEUR Arnaud Guyot-Jeannin est journaliste et écrivain. Il a publié récemment Les visages du cinéma : 35 portraits non-conformistes (Xénia, 2012) et LAvant-garde de la tradition dans la culture (Pierre-Guillaume de Roux, 2016).

10/2021

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Poésie

Lansan. De sang et de cendres

70 ans, 70 poèmes écrits sur une dizaine de ces années. Lansan est un vaste champ de conversations entre l'auteur et d'autres, entre l'auteur et son moi ravagé. Il explore l'amour, l'amitié, la mort, les souffrances, gwopwèl épi lenbé, ses origines. Le recueil s'achève sur une note d'espoir. I vlé kwè a pa lèspwa a mal papay. L'auteur nous livre ce sentiment étrange qui veut que la fin ne puisse être que cendres. Sans doute ce qu'il lui reste d'une lointaine culture religieuse. Mais lansan est peut-être symbole de renaissance. Son expression fugace mais son odeur tenace. Ce champ devient chant, chant d'amour, de tendresse, de regards bienveillants toujours portés sur/vers l'Autre. Une quête, une demande, un besoin, un appel au secours mais aussi une main tendue. Bilingue par le hasard de l'histoire, Moïse Sorèze écrit dans les deux langues qu'il maîtrise le mieux : le français acquis et le créole inné. L'auteur vous fait découvrir les ressentis de sa première lectrice. Chaque texte est ponctué de l'expression spontanée de celle-ci. Démarche innovante et ô combien risquée. Ces vers, dédiés à deux de ses gangann, reflètent bien l'âme blessée du poète : "An sé tizanfan a istwa a dé pèp anbajouk..." "Je suis le petit-fils d'un homme noir, né esclave, libéré par l'Histoire." Après vous avoir fait rire dans Blag é tipawòl (2020), Blag dèyè (2021), Moïse Sorèze publie son troisième ouvrage. Avec Lansan, il change de genre et vous invite à la poésie.

06/2022

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Littérature française

Jonas de la casbah d'Alger

Après une dure journée de travail, Jonas Atlan rangea ses outils de petite menuiserie, jeta un dernier coup d'oeil pour voir si tout était en ordre puis ferma son atelier où il entreposait les matelas à garnir de laine. Jonas était le matelassier-ébéniste de la casbah d'Alger, cumulant ses deux métiers avec un égal bonheur. Tantôt, il remplaçait et aérait la laine, tantôt il changeait la toile, piquait sa grande aiguille recourbée pour réaliser la bordure faite de gros bourrelets, tantôt il recollait le bois d'une chaise, d'une table ou d'un lit. Son travail toujours impeccable lui valait une très belle réputation au sein de la vieille ville, casbah judéo-arabe où il avait ouvert les yeux et qui était fréquentée essentiellement par les descendants des juifs d'Espagne après les inquisitions de 1391 et 1492. Chaque soir, en descendant la rue Marengo, grande zébrure qui séparait la vieille ville en deux parties, Jonas s'arrêtait au café Lévy pour boire une anisette, geste immuable qui lui donnait l'impression de perpétuer son enfance auprès de ses amis de toujours. Il n'était pas un buveur mais avait un besoin viscéral d'être au milieu de ce peuple pauvre mais très attaché à des valeurs communautaires. Il était un maillon de cette chaine invisible qui reliait son quartier à Alger et il ne pouvait imaginer quitter la casbah pour habiter un autre quartier. Il avait usé ses culottes sur les bancs de l'école de la rue du Soudan jusqu'à l'âge de douze ans avant de devenir apprenti-matelassier chez son oncle Messaoud.

10/2013

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Littérature française

Romain Kalbris

Un classique qui revisite le roman d'apprentissage traditionnel, annonciateur du célèbre Sans famille du même auteur, qui a marqué toute une génération. Un roman d'aventures sur terre et sur mer, à mettre entre toutes les mains ! Un Oliver Twist à la française Normandie, fin du XIXe siècle. Romain, pauvre enfant de neuf ans, est envoyé chez un oncle avare. Mais le garçonnet, maltraité, affamé, finit par s'échapper. Témoin des années plus tôt du naufrage de son père, il n'en ressent pas moins l'appel impérieux de l'océan. Au détour de ses errances, il fait la connaissance d'un vieux sage : Bihorel. Une vie itinérante commence, qui l'amène dans un cirque ambulant où il rencontre une enfant de son âge, Diélette. Pour retrouver la mère de celle-ci, Romain fuit la dure férule de Bihorel en compagnie de son amie... Une route tumultueuse et semée d'embûches attend le jeune orphelin épris d'indépendance et de liberté, dont la persévérance lui permettra d'accomplir son rêve en embarquant clandestinement à bord d'un rafiot... Avec Romain Kalbris (1869), roman d'aventures digne de figurer aux côtés de David Copperfield, de Tom Sawyer et de L'Ile au Trésor, Malot a voulu " amuser ceux qu'on ennuyait " et " aiguiser leur goût de la lecture ". Sous le titre Sur mer, ce " roman d'un enfant " sera d'ailleurs le livre de lecture française prescrit dans les écoles britanniques. Une galerie de personnages pittoresques - bourreaux d'enfants, saltimbanques, coupe-bourse à peine sortis de l'adolescence - rappellera au lecteur certains des personnages de Sans famille.

09/2023

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Littérature érotique et sentim

Comment sauver une vie

Josephine Clark est piégée par un passé poignant qui la hante chaque fois qu'elle regarde dans un miroir et la violence de sa vie de tous les jours qu'elle ne peut fuir. Ses pensées se tournent de plus en plus vers Evan Salinger, le garçon qu'elle connaissait au lycée. Le garçon qu'ils appelaient le taré. Un solitaire. Un Freak. Le garçon qui semblait savoir des choses que personne ne pouvait savoir. Le temps de quelques semaines, Jo avait trouvé du réconfort en compagnie d'Evan, se faufilant tous les soirs afin de le retrouver à la piscine locale. Dans la froideur de l'eau et la chaleur des bras d'Evan autour d'elle, Jo avait goûté à quelque chose proche du bonheur. De cruelles circonstances les ont séparés, et quatre ans après, le doux souvenir de leur temps ensemble se dissout sous les coups de la désormais dure réalité de la vie de Jo. Evan semble être un rêve qui s'estompe... jusqu'à ce qu'il réapparaisse au moment où elle a le plus besoin de lui. Guidés par l'étrange intuition d'Evan, ils s'enfuient de leur petite ville de Louisiane, poursuivis par la police, et Jo commence à suspecter que quelque chose se cache derrière son retour soudain. En douze jours à travers l'Amérique, de lourds secrets sont révélés, des passés bien enfouis sont mis à jour, et la frontière entre rêve et réalité se brouille alors qu'Evan et Jo se battent pour s'accrocher à leur amour et découvrent qu'il y a plus d'une façon de sauver une vie.

04/2020

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Critique littéraire

Traduire sous contraintes. Littérature et communisme (1947-1989)

L'instauration des régimes communistes en Europe de l'Est entraîne une transformation radicale des conditions de publication et d'exercice du métier d'écrivain, duc à 'étatisation, à la centralisation, au contrôle idéologique, à l'instauration dune censure préventive et répressive. Subsiste-t-il alors un espace d'échange intellectuel entre l'Est et l'Ouest ? Comment des oeuvres produites dans des conditions de contrôle étroit de l'imprimé parviennent-elles à circuler au-delà des frontières et à être traduites ? Comment déjouer un faisceau de contraintes politiques, économiques, juridiques, matérielles et linguistiques ? L'étude magistrale de Ioana Popa répond à ces questions à travers une analyse sociologique et historique des transferts littéraires en provenance de Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie et d'URSS vers la France de 1947 à 1989. Grâce à une approche originale et à un riche matériau empirique en grande partie inédit, elle permet de saisir par quels circuits les textes passent en traduction, retraçant les trajectoires de leurs auteurs et de leurs intermédiaires ainsi que leurs savoir-faire. De l'exportation éditoriale d'oeuvres engagées à la clandestinité littéraire, elle restitue des logiques de circulation qui relèvent aussi bien des Etats et des appareils partisans que des réseaux transnationaux structurés autour de l'exil ou d'organisations de combat " antitotalitaire ". Instrument de propagande extérieure mais aussi de contestation, l'écrit apporte, à travers la traduction, une notoriété qui protège les écrivains de la persécution qu'ils subissent dans leur pays. En restituant les enjeux politiques de ces transferts culturels, ce livre majeur montre que la littérature, à l'heure de la Guerre froide, était d'abord et surtout une arme de combat.

10/2010