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Michel Drouin, Sylvie Aprile, Paul Aron, Antoine de Baecque

Extraits

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Science-fiction

Les Monarchies divines Tome 4 : Le second empire

L'Église ramusienne étend son pouvoir sur l'ensemble de la Normannie. Or dans les rangs mêmes de la hiérarchie ecclésiastique, certains commencent à douter de l'aspect moral de sa cause. Pendant ce temps, à l'est, la dernière armée de Torunnie campe devant les murs de sa capitale. À l'ouest, le roi Abeleyn s'efforce de garder la main sur son royaume rebelle et en ruine. La guerre contre les Medruks poursuit son cours impitoyable et sanguinaire. Enfin revenu de son interminable voyage, le navire dévasté de l'explorateur Hawkwood vient de jeter l'ancre dans le port d'Abrusio. Ils ne sont qu'une poignée de marins à avoir survécu mais ils ne rentrent pas seuls. Des confins de l'ouest, une chose les a accompagnés dans la cale du navire... Série devenue culte, la fresque épique en cinq volumes des Monarchies divines ravira les amateurs d'une fantasy mature et sombre.

02/2014

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Science-fiction

Les Monarchies divines Tome 1 : Le voyage d'Hawkwood

Les différents royaumes qui gouvernent le monde sont entrés en guerre. Aekir, la grande cité ramusienne, vient de tomber sous le joug du sultan Aurungzeb. A Hebrion, le roi Abeleyn IV s'inquiète de la montée des Inceptines, cet ordre religieux fanatique qui veut faire disparaître toute trace de magie sur terre. Alors que le noble Hawkwood revient à Abrusio à bord de sa caravelle, une partie de son équipage se fait arrêter. Pour survivre, il doit accepter un marché : aller à la recherche d'un continent légendaire. Il a pour équipage les magiciens et les sorciers devenus indésirables dans la cité. Malheureusement, personne n'est jamais revenu vivant de ce périple impossible. Série devenue culte, la fresque épique en cinq volumes des Monarchies divines ravira les amateurs d'une fantasy mature et sombre.

02/2014

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Histoire et Philosophiesophie

La tyrannie de la science

Ce dernier ouvrage de l'" enfant terrible " de la philosophie des sciences est issu d'une série de conférences données par Paul Feyerabend en 1992. Il offre une synthèse de sa pensée sous une forme particulièrement vivante, faisant place aux questions des auditeurs. Le Feyerabend qui se dévoile dans ce livre est dépourvu de l'arrogance quelque peu provocatrice dont il pouvait faire preuve auparavant, notamment dans Contre la Méthode et dans Adieu la Raison. S'il est toujours aussi vif dans son expression, il est beaucoup plus souple quant à la formulation de ses thèses radicales, revendiquant assez souvent la légitimité de l'ignorance. Il ne faut pas voir le titre comme une charge sans nuances contre la science, mais bien plutôt comme une protestation contre l'unilatéralisme de la pensée quand elle se revendique de la science seule. Feyerabend montre que nombre de considérations sur la nature des théories scientifiques sont tout simplement erronées et qu'elles conduisent à des généralités abstraites sans effets sur les problèmes les plus pressants de l'humanité - guerre, pauvreté, etc. Il conclut sur une défense iconoclaste de la valeur de l'expérience pratique pour équilibrer les prétentions d'une théorisation à tout-va.

09/2014

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Sciences historiques

De la 3 sous le signe de la victoire. De la 3e DIA à la 3e BM, 1943-2013

Créée dans le Constantinois en 1943 par le général de Monsabert, la 3e division d'infanterie algérienne combat en Italie, libère Marseille, souffre dans les Vosges, perce la ligne Siegfried, franchit le Rhin et s'empare de Stuttgart. Elle est alors la division la plus décorée. En occupation en Allemagne, elle est emportée par la déflation d'après-guerre et réduite à Coblence en un " élément divisionnaire " portant toujours le numéro 3 avec un tiers d'éléments issu de la division de Paris. L'opposition au bloc communiste, la création de l'OTAN, les rapports améliorés avec l'Allemagne... modifient la donne. Une nouvelle 3e division d'infanterie est recréée en 1951 et équipée de matériel américain. Durant cette période, elle envoie des renforts en Indochine puis en Afrique du Nord. Mais elle demeure sur place, déménage à Fribourg en 1957 et participe à l'expérimentation de la " division 59 ". D'infanterie à trois brigades en 1960, elle devient 3e division blindée en 1978. La disparition de la menace soviétique lui est fatale et elle est dissoute en 1991. Le flambeau est toutefois repris huit ans plus tard par les " Africains " de la 3e brigade mécanisée, à Limoges puis à Clermont-Ferrand, d'où elle partira pour s'illustrer au Mali. En 320 pages, 25 cartes et 700 photographies est ainsi contée pour la première fois l'histoire de la " 3 " de 1943 à 2013, qui est en fait l'histoire mouvementée de l'armée française durant ces soixante-dix années.

05/2014

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Beaux arts

Carpeaux, peintre et sculteur

Paul Janot (1863-1939), peintre, critique d'art et collectionneur des plus grands artistes de son temps, directeur du musée de Reims de 1917 à sa mort, prend ici la défense de Jean-Baptiste Carpeaux, injustement attaqué selon lui pour son peu de talent de peintre... Dans cette " science " étrange de l'appréciation du beau, les avis ont toujours été partagés, mais pour cc qui concerne Carpeaux, le doute n'était guère permis. C'est la sculpture ! En cour chez Napoléon III, bénéficiaire de plusieurs commandes publiques prestigieuses, il laisse des oeuvres admirables, où le mouvement paraît toujours animer et transcender le bronze, le plâtre ou le marbre, avec l'indéfinissable sourire que lui a offert Anna, la fille aînée de son ami Foucart...

04/2014

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Poches Littérature internation

American prophet

Gunnar Kaufman coule une vie béate à Santa Monica, quartier blanc chic de L.A, quand sa famille déménage : exit le cliché du « Noir cool et marrant », le ghetto de Hillside va lui apprendre à devenir un nègre véritable. Poète génial et basketteur hors pair, entre jeux de gangs et bande-son militante, il ne tarde pas à être sacré, malgré lui, nouveau leader de la communauté afro... Dans une langue slammée virtuose, cette délirante épopée gangsta livre une réflexion coup-de-poing sur l'identité noire et l'Amérique bien-pensante. Irrésistible. « Un roman profond et burlesque (on rit aux larmes !) sur la culture et l'histoire des Noirs américains. » Le Monde   Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nathalie Bru

01/2015

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Littérature étrangère

Les mots de mon silence

Le héros-narrateur de ce roman, atteint d'une maladie incurable et honteuse, s'engage à écrire pour lui-même l'histoire de sa fin. Tout en faisant des incursions dans son passé, il plonge dans son intériorité, fortement hantée par la peur de mourir et de livrer ceux qui lui sont chers aux hasards de la vie. S'engage alors un douloureux affrontement entre l'angoisse que créent les derniers moments qui lui restent à passer et l'appel pressant du bonheur de vivre. Les mots de mon silence posent de manière poignante le drame de l'homme aux prises avec les malheurs de son existence. De quoi souffre-t-il exactement ? Combien de temps lui reste-t-il à vivre ? Doit-il se soucier du regard des autres ? N'y a-t-il aucun espoir de guérison ? Telles sont les interrogations qui naissent tout au long de la lecture.

07/2014

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Romans historiques

Les Cerisiers de la Commune

Très librement inspiré de faits réels, Les Cerisiers de la commune est un roman historique portant sur la période suivant la Commune de Paris et sur la campagne pour l'amnistie des communards (1870/1880). Jeune journaliste bohème et idéaliste, ami des poètes et des artistes, Julien Tellan rencontre une jeune femme extravagante et excentrique, Juliette. Leur amour, d'une étonnante liberté, choque autour d'eux. A commencer par le père de Julien, Ange, sénateur influent dont la carrière risque d'être compromise par le mode de vie de son fils et de Juliette. Il fera tout pour les séparer, à commencer par travailler activement à l'amnistie des communards afin de permettre le retour de l'ancien amant de Juliette, déporté en Nouvelle-Calédonie.

07/2014

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Histoire de France

Les avions célèbres de la Première Guerre mondiale

En ces années de célébration de la Grande Guerre de 1914-1918, cet ouvrage présente les avions de chasse, de bombardement et de reconnaissance les plus célèbres. Il est superbement illustré par de nombreuses photos d'époque et les techniques 3D ont été utilisées pour représenter ces appareils en situation de combat. Le tout avec un réalisme jusque-là jamais réalisé pour mettre en valeur les techniques de la guerre aérienne, inventées durant ce conflit mondial et qui sont toujours d'actualité !

05/2014

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Littérature française

L'homme à la peau de soie et autres portraits

Six hommes : autant de parades amoureuses, de jeux d'évitement ou d'approches, autant de nuances dans les sentiments et dans les tonalités de désirs, de frôlements et de visages. Mathieu, Benoît, Guillaume, Constant, Thomas et Emmanuel ont croisé la route d'Emma. Amours cachées ou affichées, amours fugaces ou engagées, passionnées ou désinvesties, chacune a laissé son empreinte dans le coeur d'Emma. Car ces hommes de passage sont avant tout des passeurs. Ainsi chacun s'en trouve-t-il reconnu pour ce qu'il est : une source d'inspiration. L'ouvrage, soutenu par une écriture travaillée comme l'affectionne son auteure : sonore et scandée peut se lire comme un éloge de ces amours qui, pour être passagères, n'en sont pas moins intenses.

03/2014

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Littérature française

Les aventures de Mordicus. Histoires plaisantes et à dormir debout

Mordicus, c'est vous. Vous qui venez de prendre ce livre dans vos mains. C'est vous quand vous faites une rencontre inattendue. Quand vous en avez par-dessus la tête. Ou quand vous partez dans un rêve chimérique. Ou encore quand vous êtes à côté de vos pompes. Ou même quand vous perdez votre reflet. Voire quand on vous propose de devenir le roi des Belges. Bref, pour savoir où vous en êtes, ne lâchez plus ce livre.

05/2014

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Histoire internationale

Articles littéraires et politiques. Tome 2 (30 juin 1935-18 juillet 1936), Du conflit italo-éthiopien à la victoire du front populaire espagnol

J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie". Ces phrases célèbres de Paul Nizan ouvrant son pamphlet Aden Arabie (1931) marquaient les débuts de l'un des intellectuels les plus brillants des années 1930. Romancier talentueux, pamphlétaire acide, si Nizan se frotta à bien d'autres genres (adaptation, traduction...), l'essentiel de son temps fut dédié au journalisme, profession qu'il épousa totalement à partir de 1935. Devenu rédacteur politique au quotidien communiste L'Humanité, l'intellectuel militant va y suivre des événements essentiels comme le conflit italo-éthiopien ou les élections du Frente popular en Espagne. Il y est également critique littéraire, ainsi qu'à Monde, l'hebdomadaire d'Henri Barbusse, ou à Commune, la revue de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Ce volume se clôt au moment du déclenchement de la guerre d'Espagne. Les reportages antérieurs de Nizan montrent qu'il aura eu l'intuition d'un coup d'Etat imminent. Il aura aussi perçu, dans le conflit italo-éthiopien, le début d'une victoire des fascismes, face auxquels les démocraties n'affirmaient déjà qu'un aveuglement coupable. Ce Nizan journaliste politique, méconnu, s'offre ici au lecteur d'aujourd'hui. Si l'orthodoxie communiste habite ses articles, elle n'oblitère pas, loin de là, l'acuité de sa pensée. Document sur l'entre-deux-guerres, ce livre permet aussi d'éclairer, à bien des égards, notre époque.

04/2014

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Sciences historiques

La France face à l'initiative de défense stratégique de Ronald Reagan (1983-1986). De la guerre des étoiles à la construction européenne

En 1983, le Président américain Ronald Reagan annonce son intention de réorienter la stratégie de défense de son pays face à l'URSS. Reagan réfute la vulnérabilité de son territoire face aux armes nucléaires ennemies. Son but est de rendre ces armes inefficaces et inutiles, en leur substituant un système de dissuasion non plus fondé sur la destruction mutuelle assurée, mais au contraire sur la promesse d'une survie commune. Cette nouvelle stratégie, défensive, s'appuierait sur les technologies antimissiles : leur essor et leur perfectionnement permettraient de contrer la menace atomique en la vidant de toute opportunité. Il s'agit de pouvoir détecter, intercepter, et détruire, tout missile intercontinental avant que celui-ci n'atteigne sa cible. Ainsi les Etats-Unis seraient-ils désormais protégés par un grand système de défense antimissile que la presse, acerbe, qualifiera de "guerre des étoiles" compte tenu de sa nature exotique (armes laser, armes à énergie cinétique, capteurs, intercepteurs, etc). Un imposant programme de recherche et de développement, visant à étudier la faisabilité technique des composantes de ce bouclier, sera officiellement lancé : l'Initiative de Défense Stratégique (IDS). La controverse est immédiate et l'Europe s'inquiète. Problématique pour la cohésion de l'OTAN, l'IDS l'est encore plus pour une puissance nucléaire alliée comme la France. La rhétorique reaganienne met en effet directement en cause la viabilité de l'arme nucléaire, facteur d'indépendance nationale. En quoi les éventuelles technologies défensives spatiales influent-elles sur la dissuasion française ? Quelles sont les conséquences stratégiques ? Le Président de la République François Mitterrand voue envers cette problématique une attention particulière. S'ouvre avec I'IDS un épisode diplomatique important des années 1980, dans lequel la France fera valoir un positionnement politique ferme et une contre-proposition pragmatique à vocation européenne, avec le programme EUREKA.

03/2014

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Sciences politiques

La révolution fut une belle aventure. Des rues de Berlin en révolte aux mouvements radicaux américains (1918-1934)

Gamin révolté des rues du Berlin de l'après-Grande Guerre, Paul Mattick commence par s'engager dans le mouvement spartakiste avant de devenir communiste antibolchevique. Au coeur des années de feu de la révolution allemande (1918-1924), il nous raconte son incroyable parcours, entre action directe et répression, illégalisme et clandestinité. Le reflux du mouvement révolutionnaire et la montée en puissance des forces autoritaires -stalinisme et nazisme-, le poussent, comme tant d'autres, à l'émigration. Aux Etats-Unis, il s'engage aux côtés des IWW et d'autres groupes radicaux, puis il participe au grand mouvement des chômeurs des années 1930 où se mêlent bobos, syndicalistes et révolutionnaires. Il nous plonge dans ces moments d'intense agitation sociale, aujourd'hui méconnus. La belle aventure, ce fut, d'un continent à l'autre, la traversée des années bouillonnantes de "l'âge des extrêmes". Paul Mattick la raconte avec une sagacité qui laisse toute la place à ses camarades de lutte, à ses ennemis aussi, aux débats d'idées qui accompagnent toujours l'action, à la rencontre des ouvriers radicaux avec les avant-gardes artistiques de l'époque, expressionnistes et dadaïstes. Ce témoignage exceptionnel restitue l'ambiance de mondes disparus secoués par le puissant désir d'une société libérée de l'exploitation. Désir qui court au fil de ces pages et qui est, lui, d'une fraîcheur et d'une actualité saisissantes.

10/2013

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Littérature française (poches)

Siloé

Simon n'est pas quelqu'un qui attend. Etudiant à la Sorbonne, il aime la vitesse, la fantaisie, sentir bouillonner en lui une ivresse confuse. Le monde alentour lui paraît triste, monotone. Jusqu'au jour où il est frappé par la maladie. Atteint de tuberculose, il doit partir vivre au Crêt d'Armenaz. Là, au sanatorium, il rencontre la douce Ariane et goûte autrement à la vie, entre magie et pureté.

10/2013

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Philosophie

La fourmi n'est pas prêteuse. Conversations impertinentes sur l'argent

L'économie ne va pas très fort, ces temps-ci, la crise ne cesse de s'approfondir et la pauvreté de gagner du terrain. Et pourtant, certains secteurs de la finance continuent d'enregistrer des profits, certains acteurs de cette forme d'économie dérégulée continuent de s'enrichir en dehors de toute référence à l'économie réelle, avec sa production, son lien au travail et à l'emploi. A travers un dialogue philosophique qui ne se prive pas d'humour, Paul Clavier propose cette réflexion impertinente sur l'argent et la finance, en se demandant si une alternative est possible à ce monde où l'homme n'a plus guère de place. Déjà au Moyen Age, un certain Thomas d'Aquin se posait sérieusement la question de la légitimité du prêt à intérêt...

01/2015

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Développement durable-Ecologie

L'énergie, moteur du progrès ? 120 clés pour comprendre les énergies

L 'énergie, c'est compliqué ! Cela concerne les spécialistes et les politiciens ! Ce livre va vous montrer le contraire... Pourquoi ? Parce que nous sommes tous amenés à nous poser des questions sur l'énergie. Toute l'actualité nous y encourage : le bras de fer engagé par les Russes en Ukraine, les guerres au Proche-Orient, l'écotaxe pour les poids lourds, mais aussi l'augmentation du prix de l'électricité et du gaz, les ampoules à basse consommation, la pollution de l'atmosphère, le réchauffement du climat, etc. Tout cela, ce sont des questions d'énergie. Et toute l'histoire de l'humanité montre que l'énergie a été un facteur essentiel de progrès. Ces thèmes sont ici abordés en 120 questions pertinentes : l'énergie est-elle l'ennemie de la biodiversité ? Ce siècle sera-t-il l'âge d'or du gaz ? Les déchets, un nouveau pétrole vert ? Pourquoi le gazole est-il moins taxé que l'essence ? Etc. L'auteur ne prétend pas y répondre d'une manière définitive, mais éclairer le lecteur dans ses choix... Que nous soyons un ménage, une collectivité territoriale, une entreprise ou à un plus haut niveau, l'Etat, l'Union européenne, la communauté mondiale, nous avons tous des choix énergétiques à faire... Le souhait de l'auteur : que les citoyens ne laissent pas aux experts les questions relatives à l'énergie. Qu'ils s'emparent des interrogations de ce livre, et peut-être aussi des réponses, dans les débats qu'ils organisent. dans les cercles de discussion auxquels ils participent. Que chaque question soit l'occasion d'un échange !

11/2014

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Science-fiction

Les derniers parfaits

Dans le royaume de France ravagé par' la guerre contre les légions catharis d'Occitania, Cristo, un soldat prisonnier, échappe à ses geôliers, enchaîné à trois compagnons d'infortune. Les quatre fuyards que tout oppose doivent s'entraider pour survivre, contraints de se cacher puis d'emprunter les chemins de traverse. Commence alors pour eux une haletante course-poursuite à travers un pays ennemi dominé par des démons et vivant sous le joug d'une Eglise catharis fanatisée. Au cœur .des forêts profondes et des montagnes déchiquetées des terres occitanes, pris dans le fracas ' des combats, Cristo et ses compagnons prendront conscience de porter en eux un pouvoir insoupçonné. Ils verront leur destin basculer et le monde trembler sous leurs pas.

06/2014

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Littérature française

A la vie... A la mort

C'est l'histoire de deux gamins de 12 et 14 ans dans la tourmente de l'occupation allemande pendant la dernière guerre, entre 1942 et 1945. Ils racontent dans le langage de leur âge les "commissions" qu'ils font pour leur Papy : ces messages qu'ils vont porter en vélo aux différentes organisations de résistance du Loir-et-Cher. Arrêtés et contrôlés souvent par les SS et les miliciens, ils passent à travers les barrages grâce à leur débrouillardise, leur insouciance et l'humour de leur jeunesse. Ils assistent à une exécution de résistants qui va les marquer toute leur vie. Les années passent et ils deviennent des hommes. Les deux copains se retrouvent et leur passé les rattrape.

01/2014

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Littérature française

Les tribulations d'une coopérante belge au Mali. Carpe (per) diem

On a beau avoir vagabondé aux quatre coins du monde, il n'est pas facile de trouver sa place lorsqu'on s'installe, seule, dans un pays étranger... Et bien des adaptations sont nécessaires ! Cette chronique, empreinte de l'expérience professionnelle et humaine de l'auteure, retrace avec humour et sous forme d'anecdotes les petits malheurs et grands bonheurs d'une jeune expatriée qui tente de s'intégrer dans la société malienne. On voit, au fil des pages, se dessiner un portrait tantôt amusé, tantôt acerbe, mais toujours empli de tendresse, du pays fascinant qu'est le Mali. Le récit se déroule au rythme des saisons et du fleuve Niger, en laissant un espace à des réflexions sur la coopération au développement et les différences - ou plutôt ressemblances - culturelles, ainsi qu'aux inégalables leçons philosophiques du chauffeur Ibrahim.

01/2014

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Littérature étrangère

Faux-papiers. Journal 2000-2010

Dans ce cinquième tome des journaux du grand écrivain suisse vivant à Paris, on trouve de magnifiques portraits d'écrivains, des récits de rêves et rêveries ou des miniatures de villes invitant à un départ immédiat - mais aussi l'évocation de la souffrance ressentie par l'auteur quand il écrivait La Fourrure de la truite, ou encore celle d'une douloureuse séparation amoureuse. L'écriture, elle, est toujours lumineuse et triomphante. Rassemblées en un volume par décennie, ces pages extraites de son journal se transforment en objet autonome dévoilant les fondements d'une oeuvre sublime.

09/2014

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Sports

Histoire du football

Le 12 juin 2014, la Coupe du monde revient au Brésil, le pays du football et du " roi " Pelé. Mais connaît-on l'histoire de ce sport devenu planétaire : la naissance des clubs, des fédérations ou des instances internationales fondatrices ; la création et l'évolution des règles, des tactiques et techniques du jeu; l'émergence de joueurs et d'équipes mythiques; les pratiques colorées, pacifiques ou violentes, des supporters ? Et se souvient-on que son histoire se confond avec la " grande " histoire : industrialisation et impérialisme, guerres mondiales et totalitarismes, décolonisation et construction européenne et, pour finir, mondialisation ?

05/2014

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Poésie

Romances sans paroles. Suivi de Sagesse

Lors d'un voyage qu'il effectue avec Arthur Rimbaud en 1872 et 1873, Verlaine "recueille des impressions" sur la nature, les voyages, les instants volés, la mélancolie. Passés inaperçus lors de leur publication en 1874, ces poèmes marquent l'histoire de la poésie par leur indépendance ; à la retenue prônée par le Parnasse, Verlaine privilégie les sensations. Le recueil rassemble "Ariettes oubliées", "Paysages belges", "Birds in the night" et "Aquarelles". Il est suivi des poèmes en prose de Sagesse, écrits en prison.

03/2014

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Pédagogie

Je veux vous parler d'école

Tout élève est un être complexe, il est tout à la fois un sourire, une déception, un refus, une somme d'envies, de générosité et de souffrances. Et les 20 premières années de la vie ! Grandir, assimiler les programmes, affronter la tempête de l'adolescence, recevoir les sollicitations d'un monde conquérant. Il doit souvent franchir le mur du son de l'efficacité et le gentil s'égare, le moins assidu sombre. Croyez-vous que chacun puisse faire cette espèce de course que proposent les programmes ? Que notre école puisse parler à tous dans leur différence et les faire grandir tous avec comme complice le plaisir d'apprendre ! Mais notre école existe-t-elle ; Non, des écoles ; Oui. Des lignes où se mêlent l'approche de l'époque qui a vu naître l'école et de celle d'aujourd'hui. Chaque ligne fait attendre la suivante. Utile aux parents, grands-parents.

02/2014

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Littérature française

Histoires comme ça suivi de Gosses

Nous ne sommes pas sans connaître quelque peu Paul Verlaine, celui qui demeure l'une des plus grandes figures poétiques du siècle, l'auteur de fameux recueils, comme les Fêtes galantes, Jadis et Naguère, ou Sagesse ; à la fois, et parallèlement, une manière de poète maudit et le prince des poètes, élu par ses pairs ; un poète célébré, mais malheureusement le plus souvent trop occulté par ses frasques et ses aventures et sa vie aux allures de dissolution. Il va de soi que le Verlaine auteur d'une oeuvre de fictions est bien moins connu, d'autant que celui-ci pouvait même déclarer : Le roman me pue étrangement. Mais peut-être l'est-il un peu plus pour ses proses autobiographiques : Confessions, Mes hôpitaux, ou les Mémoires d'un veuf. Mais certainement bien moins encore, quand il s'agit de fictions publiées dans diverses revues et réunies sous le titre : Histoires comme ça ; oeuvres d'imagination véritable, auxquelles il nous a semblé judicieux d'adjoindre les étranges textes de Gosses, où transparaît, afflue, déjà, la matière des souvenirs.

11/2013

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Droit

La reconnaissance des situations en droit international privé. Actes du colloque international de La Haye du 18 janvier 2013

Le colloque dont les actes sont contenus dans ce volume a été organisé dans le prolongement du prix de La Haye de droit international, décerné en 2011 au professeur Paul Lagarde. Le thème retenu par celui-ci - la reconnaissance des situations en droit international privé - est au centre des controverses les plus actuelles de la discipline. Elle a fait l'objet d'un examen au plus haut niveau par quatorze éminents internationalistes réunis autour de Paul Lagarde et venus de neuf pays d'Europe. Le sujet a été abordé sous l'angle méthodologique lié à la réalité pratique. La première partie examine les problèmes de méthode, la deuxième partie traite des problèmes généraux unissant la méthode de reconnaissance aux droits de l'homme, au droit de l'Union européenne, aux conventions internationales, particulièrement de La Haye et à la philosophie politique. Enfin, la troisième partie comporte des études sectorielles, matière par matière, des principaux domaines d'application de la méthode : actes publics, mariage, statut familial, droit des affaires. Le volume reproduit les communications présentées et les débats qui les ont suivies.

09/2013

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Littérature française

Mémoires sur le cerveau de l'homme et des primates

Mémoires sur le cerveau de l'homme et des primates / par Paul Broca,... ; publiés, avec une introduction et des notes, par le Dr S. Pozzi,... Date de l'édition originale : 1888 Collection : Mémoires d'anthropologie ; t. V Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2013

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Littérature française

Gueule de bois

« Cette année-là par contre, on repart et 40 kms plus loin, portant poussée par une forte tramontane, juste devant le garage d'Estagel, la 23 injection électronique, phares directionnels et boîte automatique : Kaput ! Plus avancer ni reculer, plus rien ! On voyait les pistons prendre l'air... Papa, pas démonté, il dit en scientifique : "Trop rétrécie la culasse... Trop grossis les pistons... Trop de chevaux sous le capot... Trop gonflé le moteur !" Ça, c'était bien vrai, il était sorti de sa maison le moteur, trop à l'étroit, trop chaud... irrécupérable la 23, au cimetière... Fini. » Aujourd'hui âgé de cinquante et un ans et employé dans les travaux publics, l'auteur remonte le fil de ses souvenirs. Une enfance à la fois espiègle et tragique, une adolescence racontée avec humour, acuité et authenticité : une succession de regards tendres ou sans complaisance, traversée de réflexions cocasses. On le retrouve à vingt-quatre ans en partance pour Paris comme instituteur, rempli d'un grand rêve mais aussi d'une grande incertitude. Bien que plus tragique et pensant, voire désabusé, Jean-Paul ne change pas, reste drôle et de bonne compagnie... « Gueule de bois » : un récit humain, acide, vivant et généreux. Une certaine vision de la société, drapée d'un immense reproche à l'hypocrisie générale des années 80. On attend une suite avec impatience.

01/2015

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Littérature française

La vérité en juin

Ce ne sont pas les balles qui tuent, c'est la destinée, dit le poète. Fabrice, jeune mobilisé en juin 1940 au sein d'un équipage de blindé, suit dans la guerre la conduite qu'il avait dans la vie civile : « Se débrouiller, cet art de vivre dans le cirque de l'existence malheureuse » est son adage. Avant la guerre, il conquiert son indépendance en travaillant dans une entreprise artisanale où il devient le complice passif d'un détournement d'argent imaginé par le comptable, Charles. Avec l'argent caché du détournement, Fabrice aidera Clarisse, la jeune femme du comptable condamné à la prison. Durant les combats, le choc d'une attaque aérienne va lui apprendre que la vérité de toute sa vie est dans une maison en ruines et le savoir d'un vagabond nommé Tom. Aux frontières de la vie et de la mort, Fabrice découvrira, parce qu'il est habité par un secret, que la surprise d'être encore de ce monde ne l'habitait pas encore mais qu'il se rapprochait de seconde en seconde de cet état de renaissance.

12/2014