Recherche

La rivière

Extraits

ActuaLitté

DCG8 Système d'information de

Systeme d'information de gestion - u8 dcg

L'ouvrage traite les 3 grandes parties du programme : -Description et analyse du système d'information -Structuration et traitement de l'information -Sécurité et fiabilité des systèmes d'information. La nouvelle édition 2023 comprend les actualisations suivantes : - le chapitre sur le VBA remanié - un parcours complet de travaux pratiques en tableur - plus d'exercices de commentaires de schémas relationnels et de processus, dans l'esprit de l'épreuve. Chaque chapitre est composé de 4 parties : -Une mise en situation professionnelle (un cas d'entreprise filé tout au long du livre) pour aborder les compétences clés du chapitre -Des fiches ressources pour synthétiser les connaissances du chapitre -Des applications pour s'entraîner et consolider les compétences en perspective de l'examen -Un ou plusieurs cas de synthèse pour mettre en perspectives les compétences dans un contexte professionnel.

07/2023

ActuaLitté

Policiers

Le silence des cascades

Laure Reynès conjugue une vie personnelle harmonieuse avec sa fonction de bénévole au sein de l'ASP. Elle est écoutant, elle accompagne par la présence et la parole les malades en fin de vie. Un soir de mai à l'hôpital de Rodez. Une jeune femme qu'on lui a confiée quelques semaines auparavant, Emilie, se meurt d'un cancer. Quand Laure arrive, la malade est déjà inconsciente. Mais son père, puis son mari Guillaume, se relaient à son chevet. De demi-confidences en allusions, Laure acquiert la certitude de ce qui n'était alors qu'un soupçon : quelqu'un, dans l'entourage d'Emilie, a manoeuvré depuis le début pour que Laure ne puisse jamais entrer réellement en contact avec elle. Quelques jours après, Guillaume appelle Laure à la rescousse : sa fille Lucile, six ans, est victime de cauchemars récurrents qui terrorisent ses nuits. Pour éviter le traumatisme de la consultation par un psychiatre, Laure accepte de rencontrer Lucile. Mise en confiance, mais contre la promesse qu'elle gardera le secret, la petite fille raconte le rêve qui vient la tourmenter : il fait nuit, Lucile dort, soudain une lumière brutale la réveille, sa maman s'approche et lui dit : "Ce n'est rien, rendors-toi" . Mais son apparence dément le contenu rassurant de ses paroles : elle est en larmes et semble bouleversée. Laure pense que ce cauchemar est la réactivation d'une situation vécue par la petite fille, restée au stade de l'inconscient. Lucile ne guérira de ce traumatisme que si elle parvient à le faire remonter au niveau du conscient. Commence alors une enquête difficile. Une accumulation de faits étranges, le comportement étrange de l'entourage, la fascination exercée par la rivière qui court sous les terres du domaine, conduisent Laure à penser qu'une tragédie s'est produite sur le Causse Comtal l'année précédente. Guidée par son intuition et sa tendresse pour Lucile, Laure affrontera ses propres peurs pour découvrir la vérité qu'on lui cache. Et rendre la paix à la petite fille.

01/2015

ActuaLitté

Récits de voyage

Du flocon à la vague. Expéditions Odisea

"A travers les textes de Damien Castera et les photos de Grey Rabejac, ce livre est un hymne à l'eau. Une célébration à point nommée, au moment où l'homme prend brutalement conscience de sa rareté et réalise qu'elle est notre bien le plus précieux. Ce road book exaltant est un appel du large irrésistible qui réveille en nous l'esprit de découverte et l'instinct de voyageur" Nicolas HULOT. "Quand on aime, il faut partir" disait Cendrars, et faire du voyage une porte d'entrée sur la vie. Avec les Expéditions Odisea, le snowboardeur Mathieu Crepel et le surfeur Damien Castera mettent en pratique les mots du poète et nous entraînent au coeur de la nature sauvage, pour une aventure passionnée au fil de l'eau. En Alaska et en Patagonie, ils ont successivement retracé le parcours d'un flocon de neige qui se dépose au sommet d'une montagne, coule le long des rivières et finit sa course dans les vagues de l'océan. Snowboard, packraft, canoë, surf... peu importe pourvu que la glisse soit célébrée. Odisea est une série documentaire produite par When We Were Kids qui est aujourd'hui déclinée en livre. Damien Castera a tenu ses carnets de bord et nous livre ici un récit de voyage humble et précieux, dont les rencontres humaines en font le sel, mis en valeur par les photographies de Greg Rabejac.

05/2019

ActuaLitté

Régionalisme

Bellecombe-en-Bauges. Une terre et des hommes

Quelle était verte ma vallée ! Et comme ils étaient doux les rayons du soleil quand ils chauffaient nos toits de tavaillons ou bien quand ils dardaient nos faîtières en chaume ! A Bellecombe, les jours anciens coulaient comme la rivière assoupie qui serpente au milieu des prés rieurs. Car Bellecombe dans les Bauges, tout comme le visage enfin apaisé d'un enfant après la colère, dessine pour nous le sourire énigmatique de la Paix ! Dans nos souvenirs bibliques, Bellecombe évoque " le pays où coulent le lait et le miel ". Ici, on se plairait à imaginer le séjour de Virgile, posant là enfin son havresac de poésie et s'écriant : " J'ai trouvé ! ". Trop heureux seraient les agriculteurs S'ils connaissaient leur bonheur. Ces vers de la poésie antique, nos modernes édiles pourraient, sans honte aucune, s'en inspirer en gravant ces lignes sublimes au fronton du temple communal. Oui ! C'est vrai ! D'ailleurs tous les voyageurs l'ont écrit : en 1834, les auteurs du fameux Dictionnaire des Etats de Savoie n'hésitent pas à nous livrer une description détaillée du jardin d'Eden - " blé, orge, avoine, légumes, pommes de terre, tout y pousse à foison ". Même les troupes de chasseurs alpins déposent ici les armes : " Nous voici devant une vallée profonde, très boisée, qui s'étend tout au-dessous de nous. Elle se termine par un bassin d'eau étincelante, encadrée de monts superbes : nous voici aux dernières extrémités du lac d'Annecy. " Ce doux pays, l'abbé François Gex, pour l'éternité, l'a béni : " Une Normandie suisse ! - C'est le pays d'Auge ! ". La commune de Bellecombe-en-Bauges abrite donc un village centre aux maisons resserrées autour de son clocher : ce chef-lieu est entouré de quatorze villages répartis sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Tout est dit en majesté par Françoise Dantzer. Tout est écrit dans ce beau livre.

06/2010

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Théâtre I, Les Radis creux

Meckert "croit au théâtre" , écrit Raymond Queneau en 1949. Connu comme romancier, Jean Meckert est aussi l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont la plus ancienne, Les Radis creux, date de 1943, peu de temps après la parution de son premier roman, Les Coups, salué par Gide et Queneau. La lecture-spectacle des Radis creux au Vieux-Colombier est chaleureusement applaudie, le critique Thierry Maulnier soulignant alors la "valeur dramatique incontestable" de la pièce, dont le héros, Albert, est un jeune chômeur qui vit misérablement en faisant pousser des légumes sur les tombes abandonnées d'un cimetière. Albert empêche le suicide d'une jeune fille venue se tuer sur la tombe de son amant, Madeleine, qui lui confie son désespoir mais aussi sa révolte contre la tyrannie bien pensante d'une famille de bourgeois parisiens. Si un lien semble naître entre les deux êtres que rapproche la solitude, Albert est rapidement rejeté et humilié par Madeleine, puis par sa soeur Edith : "Entre celui qui garde en lui le besoin des échanges humains, mais que la société, qui l'écrase, rejette comme un déchet, et ceux chez qui les plus grands sentiments, la pitié, la vertu, l'amour et la révolte ne sont plus que des simulacres derrière lesquels la première secousse un peu brutale fait apparaître le visage hideux des préjugés et des conventions de caste, la communication n'a pu s'établir". Montée en novembre 1951 au Théâtre de Poche, la pièce est interprétée par Sylvia Monfort dans le rôle d'Edith, Marie-France Rivière dans celui de Madeleine, Etienne Bierry dans celui d'Albert, et Marcel Cuvelier, qui a mis en scène Nous avons les mains rouges, dans celui du gardien du cimetière. Meckert voulait que son théâtre soit publié. Les éditions Joseph K. , qui ont déjà fait paraître plusieurs inédits de l'auteur, exaucent ce souhait, révélant une facette méconnue de son oeuvre, indissociable de la singularité et de "l'énergie intérieure" qui habitent ses premiers romans.

01/2024

ActuaLitté

Poésie

Les fatrasies d'Eris

Pas de romantisme, pas d'illusions mais le déchirement d'un couple face à l'épreuve du temps. Ainsi peuvent être lues les psalmodies passant tour à tour de l'amour fasciné par l'attrait du corps " ton corps est un poème réincarné puzzle des mots de toutes tes beautés " à la solitude face au silence de la rupture ainsi qu'à la nouvelle identité de la femme moderne " qui asperge l'Homme de Querelles ". Le quotidien est au rendez-vous et le couple se dispute dans des haines fréquentes. Leur relation semble sans issue " ta tendresse mon impasse est devenue ", ils se déchirent " dans des combats sans avenir ", l'ambivalence rend leurs rapports complexes " j'aime en toi tout ce que je déteste ". Il n'est pas question de pardon. La mélancolie cède la place à la solitude, le combat à la lassitude puis la souffrance se fait révolte " je ne peux pas mourir dans l'absence de ton corps ". Le voile est levé sur l'histoire du couple: " Le seul meurtre en notre histoire c'est celui de mon ombre que tu n'as jamais aimée ". Changement de décor, pas de place au rêve, le narrateur déchire le rideau! Il projette au grand jour: " une Jeune Fille sans amant fit l'amour avec sa virginité dans le cristal d'une rivière océanique... " et le Fils-Poète naquit " couvert d'euglènes, fripé de rimes, les beaux yeux parfumés d'algies ". Par quelle magie parviendra-t-il à retrouver les origines d'une humanité? La Jeune Femme délivre la Jeune Fille de la Mort et redonne à l'âme toute sa dimension poétique. Mais " l'amour est un puzzle que l'on ne peut finir " et l'apparition féminine s'évanouit, immortalisée dans la mémoire de l'auteur. Mandin nous offre avec talent cette aventure poétique, bouleversante, dérangeante, où la vie et la mort se côtoient; une odyssée dans la mémoire du Couple.

06/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'éclipse

En cette fin de printemps 1942, Emile Rosenberg affiche toute la fraîcheur de ses 7 ans et demi. Durant ces années noires d’éclipse totale, sous la botte de l’occupant nazi, il réalise ce que d’être juif implique. Par miracle, Emile échappe à la rafle du Vel d’Hiv’. Avec sa mère Roza, il fuit Paris opprimé, ses restrictions et les humiliations. Après avoir franchi sans encombre la ligne de démarcation, il découvre Ardentes en zone dite « libre », une bourgade sur l’Indre qui paraît vivre décalée des évènements. Réfugié sous un faux nom, accueilli par le Père et la Mère Adias, une famille de paysans qui, au péril de leur vie, le considère comme leur fils, le garçonnet appréhende son univers bucolique. Alors, au rythme des saisons, Emile se familiarise avec les animaux de la ferme qu’il ne connaissait qu’au travers de ses livres d’images. Au fil de l’onde, la rivière le fascine sous la frondaison des hauts peupliers, des platanes, des saules et des aulnes. Les essences odorantes et les effluves de terre mouillée chauffée par le soleil, éveillent sa mémoire olfactive. Malgré la déferlante allemande du 11 novembre 1942, le village berrichon semble épargné par l’envahisseur. Les Ardentais suivent l’actualité en écoutant en sourdine les émissions de la BBC, qui révèlent enfin la « solution finale » procréée par l’hydre malfaisante. Inscrit à l’école communale, il devra en outre fréquenter, par mesure de prudence, les cours de catéchisme jusqu’en juillet 1944. Dans cet univers où la crainte côtoie un quotidien débonnaire, Emile rencontre Roland, son copain de toujours à la grivoiserie exacerbée. Mais c’est Jacqueline, une adolescente de quatre ans son aînée, qui marquera sa vie. De la candeur de ces enfants mûris trop vite par la guerre, s’épanouira un grand amour au parfum de Liberté. Tiré d’une histoire vécue, vue du regard d’un gamin qui pénètre dans la turbulence de l’adolescence, ce roman rapporte d’une manière différente, les événements de cette période troublée.

04/2010

ActuaLitté

Policiers

Cruel est le ciel

A Tokyo, l'hiver est très lumineux, pourtant Reiko Himekawa a le moral quelque peu en berne. La jeune lieutenante du Département de la police métropolitaine de Tokyo se remet à peine de la série d'homicides de l'été dernier, une affaire dans laquelle l'un de ses hommes a perdu la vie. La découverte d'une main dans un minivan abandonné de nuit près d'une rivière l'oblige à reprendre du service. Au même moment, la disparition de Kenichi Takaoka, patron d'une petite entreprise de charpente, est signalée par son jeune employé. Celui-ci a trouvé le sol du garage de Takaoka couvert de sang. Quand il est confirmé que la main amputée est bien celle du charpentier, l'affaire est considérée comme un meurtre et Reiko et ses hommes reprennent du service. Quel est le lien entre l'artisan, dont le corps reste introuvable, et l'étrange suicide d'un ouvrier qui s'est jeté de l'échafaudage d'un immeuble ? Dans un monde de la construction en partie contrôlé par les yakuzas, les erreurs du passé se paient-elles au prix fort ? Et jusqu'où certains sont-ils prêts à aller pour sauver leurs proches ? Reiko va mettre toute l'énergie et l'intuition qui la caractérisent répondre à ces questions, et ce, malgré les luttes de pouvoir qui font toujours rage au sein de la police tokyoïte. La jeune femme a une revanche à prendre. C'était sa perspicacité et son obstination qui avaient permis la résolution de l'enquête précédente (Rouge est la nuit, Atelier Akatombo, 2019), mais les circonstances et sa hiérarchie n'avaient pas permis qu'on lui en attribue le crédit. Cruel est le ciel est le deuxième opus des aventures de l'énergique et talentueuse Reiko Himekawa et de son équipe masculine. La série de huit romans imaginée par Tetsuya Honda a connu un important succès au Japon avec près de 5 millions d'exemplaires vendus. Elle a également été adaptée à la télévision et au cinéma.

02/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Le roi René

Étonnant personnage que ce René d'Anjou, et étonnant destin. Prince des fleurs de lis puisqu'il descend de Jean le Bon, il paraît devoir jouer un rôle de premier plan sur l'échiquier européen. Des héritages le font duc d'Anjou et comte de Provence, duc de Bar, mais aussi roi de Jérusalem et de Sicile, ce qui veut dire roi de Naples. Son mariage le fait duc de Lorraine. Il se verra roi d'Aragon, voire de Hongrie. Et il est le beau-frère de Charles VII, l'oncle de Louis XI. Il se montre courageux à la guerre. C'est un chevalier. Mais la chance n'est pas pour lui. Il ne lui restera que l'Anjou et la Provence. C'est là qu'il trouve le bonheur, entre Angers et Saumur, entre Aix et Tarascon. Un bonheur simple fait des demeures qu'il construit et qu'il aménage, des promenades en des jardins fleuris et peuplés de biches et de paons, des ménageries où l'on admire ses lions et ses léopards, des parties de bateau et de pêche en rivière. Il se soucie de tout dans le détail, de la rédaction de la coutume comme de la qualité de son bétail, de l'entretien des forêts comme de la plantation des vignes, du décor des chambres comme de l'adduction d'eau courante. Attentif aux besoins des plus humbles, il laissera le souvenir du " bon roi René ". Il aime la fête, la musique, les parures somptueuses. Des tournois qu'il organise, il fait un livre à la gloire de la chevalerie. S'entourant d'artistes parmi les plus grands, il inspire les peintres et les enlumineurs comme les brodeurs et les orfèvres. Il passe commande, il achète, il offre. Poète de talent, il compose un Livre du Cœur d'Amour épris dans la tradition de l'amour courtois, mais où la quête de la Dame se déroule en un roman d'aventures riche de portraits vigoureux et d'épisodes pittoresques.

10/2008

ActuaLitté

Art japonais

Hiroshige et Keisai. Les soixante-neuf stations du Kisokaïdo

Le début des années 1830 a marqué un tournant décisif dans la carrière d'Utagawa Hiroshige (1797-1858), car après avoir pratiqué le genre très populaire des portraits - femmes, acteurs ou guerriers -, il s'oriente vers le paysage. Il accède alors à une notoriété soudaine avec la série d'estampes Cinquante-trois stations sur la route du Tokaïdo (1833-1834), consacrée à l'axe majeur menant d'Edo, capitale du shogunat, à Kyoto, où résidait l'empereur. Le succès exceptionnel obtenu par cet album conduit les éditions Hoeido à projeter une nouvelle série qui serait consacrée, cette fois, à une autre route reliant les deux villes, le Kisokaïdo. C'est d'abord l'artiste Keisai Eisen (1790-1848), alors au sommet de sa gloire, qui reçoit la commande, mais celui-ci s'interrompt après avoir réalisé vingt-trois estampes. Hiroshige est alors sollicité pour compléter l'album des Soixante-neuf stations du Kisokaïdo, dont quarante-sept planches sont de sa main. Le talent des deux artistes s'y déploie pleinement, dans une homogénéité parfaite : on y retrouve la précision élégante de Eisen, tandis que Hiroshige met au point sa manière lyrique de sublimer les paysages par la pluie, la neige, le brouillard ou la nuit. Si la série décline les beautés de la nature, changeantes selon les saisons mais toujours admirables, elle offre aussi de multiples saynètes pleines de vie : des enfants jouant dans l'eau, un daimyo accompagné de sa suite, des voyageurs traversant une rivière ou la halte bienfaisante dans une auberge... Plus long d'une quarantaine de kilomètres, en grande partie montagneux, peu urbanisé, cet itinéraire était beaucoup moins fréquenté que le Tokaïdo et ne jouissait pas de la même notoriété. C'est probablement ce qui explique le succès modeste qu'a connu cette série, publiée entre 1835 et 1842, et la relative rareté de ces estampes. La réédition aujourd'hui de ces Soixante-neuf stations du Kisokaïdo permet donc de découvrir une oeuvre injustement négligée.

10/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

La femme tombée du ciel

Une catastrophe écologique provoquée par la multinationale Domidion lors de la construction d'un oléoduc élimine toute forme de vie dans l'océan près de Samaritan Bay, sur la côte de Colombie-Britannique, et fait des victimes parmi les autochtones de la réserve voisine qui jadis accueillait la migration annuelle des tortues, des oiseaux et des touristes. Les deux personnages principaux du roman sont les responsables de cette catastrophe et vont chercher leur rédemption, chacun à sa manière. Le chercheur Gabriel Quinn, scientifique génial qui a mis au point le défoliant mortel GreenSweep, puis lutté contre sa mise en vente, dévoré de culpabilité, vient s'installer secrètement dans la réserve polluée, d'où est originaire sa propre mère, dans l'intention de se suicider. Il y rencontre des survivants qui vont lui redonner goût à la vie : Mara Reid, peintre ayant grandi sur la réserve, dont la sexualité décomplexée initiera Gabriel ; Nicholas Crisp, sage et coloré doyen des lieux ; Sonny, jeune maître des tortues, collectionneur d'objets vomis par la marée. Dorian Asher, le PDG de Domidion, narcissique et attachant à la fois, ne lit rien, n'aime pas les Arts, est même indifférent à la procédure de divorce instruite par sa femme. Il tente d'oublier un nouveau scandale écologique qui s'annonce (cette fois-ci dans une rivière de l'Alberta) en fuyant dans de luxueux hôtels, savourant sa solitude et avec pour unique obsession le choix de sa nouvelle montre... Gabriel et Dorian ne se reverront pas mais, liés par le désastre, ils connaîtront des sorts inattendus. La femme tombée du ciel est un livre à l'humour satirique dévastateur. Thomas King use habilement des traditions amérindiennes pour mieux faire ressortir la monstruosité de l'homme contemporain vis-à-vis de son environnement : le lobby des armes, l'industrie chimique, l'agriculture à haut rendement, le capitalisme sont férocement critiqués tout au long de ce roman foisonnant et engagé, baigné d'une lumière poétique des origines, indispensable et guérissante.

04/2017

ActuaLitté

Littérature française

Fleurs de banquise. Inuits du Souranut, l'histoire d'un peuple libre

Pour Dorothy et Owen partir à la découverte du grand nord est un rêve de gosse. L'obtention d'une bourse d'étude des peuples indigènes vivant en terre de Baffin sera le début de leur réalité. Accompagnés d'Ada et Melville, leurs jeunes enfants, ils embarquent sur une goélette à deux mats. Un soir de fête, un couple d'Inuit leur parlera du Souranut. Un mystérieux campement où des rebelles vivent reclus et les esprits règnent. Une tribu refusant obstinément les affres de la modernité et les changements culturels qu'elle fait peser sur son peuple. Il est possible dit-on d'y croiser l'esprit d'Alak, un ours blanc à tête noire... Pris par une terrible tempête, le Terra Nova finira par sombrer dans la profondeur des eaux épaisses. Ce jour-là, debout sur une traîne tirée par neuf chiens, Sangilak le chasseur du Souranut a entendu deux enfants pleurer sur la banquise. Prisonniers d'une barque figée au milieu des glaces. Ce ne peut être qu'un présent des dieux du ciel et de la terre dira-t-il à Tanaraq, sa femme que la nature avait privé d'enfant. Ada et Melville grandiront sur ces terres de glace et deviendront Sura et Maniitoq. Jamais l'un sans l'autre et malgré la place réservée aux femmes dans la tribu, Sura, l'effrontée, sera de toutes les chasses. De toutes les pêches. Un beau matin, après de nombreux mois d'attente dans l'igloo le soleil enjambera l'horizon. Mettant un terme à la longue nuit d'hiver. Maniitoq et Sura, Sura et Maniitoq, conduiront à leur tour la caravane qui marque le début de la belle saison et mène à la rivière aux saumons. Qu'est-il advenu des parents ? Entre us et coutumes, mythe et réalité, rencontreront-ils Alak, l'ours blanc à tête noire ? Fleurs de Banquise une histoire vivifiante à vivre en immersion dans la culture d'un peuple incroyable !

04/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Correspondances conjugales 1914-1918. Dans l'intimité de la Grande Guerre

Comment, à l’échelle des couples, est vécue la Première Guerre mondiale ? Comment se construisent et se transforment les liens qui unissent les conjoints alors que le conflit impose aux mobilisés et à leurs femmes de vivre à distance et sous la menace omniprésente de la mort et de la séparation définitive ? Quelles formes prend une relation entièrement vécue par l’écrit ? Que devient le quotidien conjugal quand il est bouleversé par la séparation ? Et de quelle façon la guerre contraint-elle à l’écriture des sentiments amoureux et du désir sexuel ? Correspondances conjugales 1914-1918 permet de mesurer le poids des échanges épistolaires dans les relations sociales et parmi elles, les relations amoureuses, entre le front et l’arrière pendant les quatre années de guerre. L’ouvrage propose de suivre, par leurs correspondances, neuf couples dans la guerre : certains des épistoliers sont célèbres, le général Philippe Pétain, le député Abel Ferry, l’homme de lettres Jacques Rivière, d’autres sont des hommes et des femmes anonymes. Acteurs et actrices du conflit, chacun à sa manière, ils expérimentent, s’accommodent ou souffrent de la guerre. Cet ouvrage, dont la richesse tient à la grande diversité des couples présentés (des écrivains, des commerçants, des paysans, un homme politique, un général), rend compte des dimensions à la fois collectives et individuelles des expériences conjugales. Il propose d’entrer dans l’événement majeur que fut la Première Guerre mondiale par les détours de l’expression du sentiment amoureux et des expériences individuelles. S’il propose une lecture intimiste du conflit, c’est aussi pour en saisir toute la dimension tragique. L’anthologie est précédée d’une introduction générale permettant de comprendre les logiques du pacte épistolaire scellé entre les conjoints en temps de guerre. Clémentine Vidal-Naquet livre ensuite, dans de courtes introductions, sa lecture et son analyse de chacune de ces neuf correspondances. Ces dernières sont annotées, donnant au cours de la lecture l’éclairage nécessaire sur les événements, les lieux ou les personnages évoqués.

10/2014

ActuaLitté

Littérature française

Hémoglobine

Ce livre est détonant... Des corps éventrés, des crânes qui explosent, des consciences qui étouffent, des âmes qui gémissent. Un concert d'aventures et une étonnante mutilation, ressemblant fort à l'autodestruction sociétale que l'on devine. A travers cette chirurgie ambulatoire, la violence est banalisée. Notre héros tire son épingle du jeu en faisant miroiter tous les ersatz d'une réussite sociale frelatée. Dans la bande où la loi du Talion est une devise incontournable, Aldin, le boss insatiable, se nourrira de cette violence anthropophage pour asseoir son autorité tout au long des chapitres, qui font figure de coupe-gorges. Enfant perdu de la drogue pour lequel le fétichisme de l'argent va de paire avec l'apologie de la violence, ce personnage central miné par un destin fracassant qui le hante symbolise une large frange de cette jeunesse antillaise en perdition, sans repères, déstructurée par une société moribonde et en panne. Le chômage endémique, la crise identitaire, l'imposture politique, la cherté de la vie et l'obscurantisme intellectuel... Ces thématiques resurgissent au détour des pages comme des bouffées délirantes, colorant l'oeuvre nébuleuse d'une épaisse couche noirâtre. Au détour d'un réalisme cru, l'écriture finement ciselée vient toutefois dessiner les pastels d'un romantisme douceâtre. Magie de l'amour, on oublie soudain que la Martinique est une plaque tournante de la drogue pour les cartels colombiens, et l'esprit s'envole dans l'alizé des rêves... Jean-Pierre Octavius est un auteur antillais né à Rivière-Pilote, en Martinique. Romancier, essayiste, journaliste indépendant, c'est avec un regard lucide empreint d'une sensibilité à fleur de peau qu'il nous dépeint ici un pays en butte à la réalité de la drogue. La violence, les cambriolages ou encore les équipées sauvages y sont passés au peigne fin à travers le prisme d'une émotion romanesque d'une grande densité psychologique.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

Des fenêtres sur l'océan

La coque noire et effilée du Djemnah, armé pour la ligne Singapour-Japon, brillait sous le soleil blafard de février. Ils étaient là, sur le quai, adossés au mur du hangar. Le froid leur mangeait le nez et les joues. Les mains rugueuses dans les poches, la langue figée, ils piétinaient le sol gelé. Ils étaient une trentaine, agglutinés autour de leur balluchon comme des corneilles sur un arbre dénudé, le visage fermé par la gravité d'un moment décisif. Ils avaient perdu le flegme des années insouciantes et dans leur regard mobile, perçait plus d'anxiété que de vigilance et de curiosité. Ils attendaient... Antonio s'était éloigné de ses compagnons. Il avait serré le col de son veston, posé son barda au pied d'un mât et grimpé dans les cordages. Il n'avait plus de mots mais une boule dans la gorge qui gonflait et l'étouffait. Son amour blessé. Le Djem na avançait et s'arrachaient de lui, le Piémont, son village, sa famille, ses amis et... Marta. Marta qui ne l'aimait plus, partie avec l'autre cazzo. Où était-elle ? Que faisait-elle, la puttana ? Le continent reculait et derrière lui, à des milliers de kilomètres, au bout de l'immensité, se trouvait une fie, française et sauvage. Une fie dont il ne connaissait rien : La Réunion ; un nom sur un papier où il avait apposé sa signature... Lorsqu'Angelo, jeune Réunionnais du bas de la rivière Saint-Denis, fait la connaissance d'Antonio, un Piémontais, il n'imagine pas à quel point cette rencontre va peser sur le cours de sa vie. Dans la société coloniale des dernières années du XIXe siècle où la construction du chemin de fer fait désormais partie de la vie des Réunionnais, nous plongeons dans le quotidien d'un adolescent, de sa famille, de son quartier. Avec en filigrane, l'histoire des Italiens venus percer les tunnels.

03/2019

ActuaLitté

Histoire régionale

Les transformations du littoral français à travers les âges

Initialement parues dans le Bulletin de géographie historique et descriptive du CTHS, entre 1901 et 1911, puis en tirés à part, ces études sur le littoral atlantique allant de la Vendée à la Gironde, permettent d'appréhender et de comprendre les mouvements de la ligne de côte dont les déplacements, au fil des siècles, ont été particulièrement importants sur cette portion des côtes françaises. L'ouvrage est divisés en chapitres dont les intitulés sont les suivants : Le Golfe du Poitou : Les pays d'Arvert et de Vaux : les villes disparues et la côte du Médoc : le Golfe de Brouage et le pays marennais : l'île d'Oléron : Le pays de Didonne, le Talmondais et le Mortagnais girondin : l'île de Ré : la Pointe d'Aunis (d'Esnandes à La Rochelle) : le Golfe d'Aunis (de La Rochelle à Fouras) : l'embouchure de la Charente et l'île d'Aix : l'île d'Yeu : l'île de Bouin (Vendée) : Le Talmondais vendéen. temps demeure debout. Sous les terrasses, un crypto-portique aménagé au XVIIIe siècle donne accès à la rivière. Son histoire débute au coeur du Moyen Age pour finir à la Révolution. Quelles en furent les péripéties à travers les siècles troublés ? Voilà une question auquel cet ouvrage, agrémenté de nombreuses photographies, tente de répondre. Prosper Mérimée, alors Inspecteur général des Monuments historiques, déclarait péremptoirement qu'aucun édifice antique ou moyenâgeux dans les Landes n'était digne d'intérêt. Opinion largement contredite par de nombreuses fouilles et réfections qui permettent de mettre en lumière un patrimoine désormais incontestable. Après les quelques pages de L. Zéliqzon sur le français de Metz, Le parler de Lorraine, vue générale sur les régionalismes de notre région et Le Fichier de Lerouge, plus axé sur les régionalismes meusiens de Commercy, dans la première moitié du XIXe siècle, voici une nouvelle pierre à l'édifice, qui concerne la région la plus intéressante de Lorraine, du point de vue linguistique, mais qui a été fort peu explorée jusqu'à présent.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

La petite femelle

Qui se souvient de Pauline Dubuisson ? Elle fut célèbre dans les années 1950 pour avoir assassiné son amant et son procès très médiatisé inspira, entre autres, Georges Clouzot qui, dans La Vérité, offrit à Brigitte Bardot un de ses plus beaux rôles. Une des répliques de ce film ("Je suis une petite femelle et il faut me laisser faire ce que j'ai envie") donne d'ailleurs son titre au roman de Philippe Jaenada. Qui est donc cette Pauline Dubuisson dont la France entière réclame la tête en ce mois d'octobre 1953 ? Une femme froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui, jeune fille, a couché avec les Allemands et a été tondue à la Libération ? Qui, plus tard, a usé de ses charmes pour voler les vieux messieurs ? Et qui, enfin, ivre de jalousie, a tué de sang-froid un jeune homme de bonne famille ? Ou est-ce, bien au contraire, une jeune femme libre dans sa tête et dans son corps que les circonstances et les soubresauts de l'Histoire ont broyée sans pitié ? Une aventurière qui revendique son émancipation et interroge avant l'heure la place des femmes dans une société haineuse ? Que Pauline soit coupable, Philippe Jaenada n'en disconvient pas, mais il cherche à comprendre pourquoi personne n'a jamais voulu écouter ce que Pauline avait à dire, elle qui, durant tout cette horrible affaire, n'a jamais menti. Ce roman est le récit de la quête interminable, quasi obsessionnelle, que Philippe Jaenada a menée pour révéler la vérité la plus intime de cette femme. Mais il retrace aussi la manière dont ce travail exténuant a modifié sa propre vie. Il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres. Chez Philippe Jaenada, l'oeuvre est indissociable de la vie de l'écrivain, comme la truite est indissociable de la rivière. C'est le propre des véritables artistes. Et cerise sur le gâteau, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, Philippe Jaenada est toujours aussi drôle.

08/2015

ActuaLitté

Science-fiction

Néander Troisième partie

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils savent vivre en paix et en symbiose avec la nature. Vers 2100 nous aurons appris comment, l'improbable nous gardant du pire... On croyait l'Homme de Néanderthal disparu. En octobre?2034, une cité vieille de neuf millénaires est découverte par hasard. Elle a été creusée patiemment par les Néanders, les derniers survivants, dans une rivière souterraine sous le Mont Itoupé en Guyane française. Cette découverte va progressivement bouleverser la condition humaine en montrant l'exemple d'un art de vivre ensemble et en symbiose avec la nature qui permet de résoudre les grandes crises nous menaçant déjà aujourd'hui : changement climatique, endettement mondial systémique, croissance des inégalités, chômage des humains et de leur argent, et financiarisation de la politique et de l'économie qui a encore aggravé la guerre qu'Homo Sapiens mène contre la nature et la vie, et constitue leur cause sous-jacente... Cela prendra trois générations, et une aventure dont les acteurs sont Janine et Pierre Journet, Anne Laporte, Helmut Weber, Harold Silkman, Tom Danbridge, Giancarlo Cagnolati et les Néanders Haaruk et Isaniiha. L'improbable, comme si souvent, vient leur montrer la voie vers un nouveau paradigme politique. A la fin de ce siècle, une humanité ayant retrouvé le Sens de la Vie verra la lumière au bout du tunnel... Le troisième et dernier tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

11/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le septième jour

Inspiré du mythe biblique de la création, ce roman est divisé en sept chapitres. Sept jours pendant lesquels dérivera la mémoire avant de trouver le repos des réponses espérées. Yang Fei, le narrateur de ce livre, vient de trouver la mort dans une explosion. Seul au monde depuis la disparition de son vieux père, sans un sou, Yang Fei arrive sur l'autre rive sans avoir pu bénéficier d'une sépulture. Comme beaucoup d'autres, il est donc condamné à errer dans cet au-delà paisible où certains espèrent encore la soudaine fortune des leurs, quand d'autres savent depuis toujours que la misère ou la solitude les consignent à jamais dans cet entre-deux. En ces lieux clairs, où les squelettes des plus anciens "résidents" côtoient les silhouettes encore humaines des derniers arrivés, Yan Fei reconnaît des êtres aimés depuis longtemps perdus. Il parvient ainsi à revoir sa plus belle histoire d'amour, à donner quelques réponses à certains, et à revisiter peu à peu toutes les étapes de sa courte vie. Mon corps est comme un arbre au repos tandis que ma mémoire court lentement comme un marathonien dans ce monde disparu. Ceci fait, et avant de poursuivre son infini chemin dans un calme inconnu, il retrouve son père et lui fait ses adieux. J'ai l'impression d'être un arbre revenu à la forêt, une goutte d'eau revenue à la rivière, un grain de poussière retourné à la terre. Yu Hua fait preuve ici d'autant d'aisance narrative, d'humour et d'émotion que dans ses précédents ouvrages mais, en situant ses personnages dans un monde de douceur alors que leurs souvenirs nous renvoient souvent à la brutalité de la société chinoise d'aujourd'hui, il atteint avec ce livre une dimension poétique jusqu'alors inexprimée dans son oeuvre. Car le regard de ces morts déambulant dans une nature peuplée d'arbres et d'oiseaux est d'une poésie telle qu'il transporte le lecteur dans un univers d'une beauté prégnante.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

L'esprit NRF

1908-1940 : un des "âges d'or" de notre littérature. La Nouvelle Revue Française en offre le meilleur miroir. Mais elle fut bien plus que cela. Aucune revue, jamais et nulle part, n'a rempli dans la vie des lettres un rôle comparable. Fondée par cinq amis de trente-cinq à quarante ans groupés autour d'André Gide, elle sut, après la première guerre mondiale, trouver un second souffle avec Jacques Rivière et achever d'établir sa suprématie avec Gaston Gallimard et Jean Paulhan. Elle attira, encouragea, révéla, suscita la presque totalité des talents de son époque. Tous ces auteurs, dont notre mémoire conserve les noms, se retrouvent dans ses sommaires. Les gens de La N.R.F. , ceux qui la firent, ont été des agents de recrutement en continuel service actif. La liste de leurs échecs tiendrait sur une seule ligne. La N.R.F. eut toujours le souci d'apparaître comme un espace de liberté et un lieu de rencontre. Dans l'ensemble, elle y parvint. Mais elle fut par là-même un lieu d'affrontement. Les fêtes qu'elle donna en l'honneur de l'intelligence et, avant tout, d'une intelligence française n'exclurent pas les rixes entre les invités. Dans ses choix, elle eut souvent raison. Deux erreurs magistrales évitent néanmoins de croire à son infaillibilité. Sa surprenante diversité aurait dû compromettre son unité. Et pourtant, aux dires de ses amis comme de ses ennemis, l'esprit N.R.F. a existé. Un demi-siècle après, le lecteur devrait le retrouver aussi vivant et présent qu'à sa naissance. Notre actualité, il est vrai, rend proches les débats qui, de sa création à la guerre, l'animeront et l'agiteront. Existe-t-il une théorie du roman ? Quel doit être le rapport entre intellectuel et politique ? Pour quel public doit-on écrire ? A l'époque de la primauté de l'écrit, cette revue proposera le plus passionnant des appareils critiques, qui permet de vivre au présent un grand moment d'histoire.

06/1990

ActuaLitté

Romans historiques

La belle meunière de Grattedos

Une saga qui court de 1744 à 1844, parmi d'importants temps forts de l'histoire : l'Ancien Régime, la Révolution, le Premier Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet. Une héroïne, Isabelle, qui allègrement traverse pratiquement ce siècle en affichant, sans cesse, une forte volonté, un caractère à la fois bien trempé et conciliant. La famille, le service des autres, le respect, la liberté et la fraternité tiennent une grande place dans sa longue existence. Et puis, il y a l'Amour, nous devrions dire les amours, celui impossible du jeune Toineau, celui équilibré et prolifique de Jacques, celui des vieux jours en compagnie d'Onésime. Derrière les êtres qui s'animent, principalement les Pacot et les Nancourt, toute une vie rurale s'affiche avec ses pratiques, ses us et ses coutumes, son repli sur des habitudes communautaires ou, au contraire, sur l'ouverture au progrès, sur ses métiers, du simple journalier au riche laboureur et au notable, du marchand ou de l'artisan au notaire, du modeste charbonnier au peintre en faïence. Bien sûr, le cadre se découpe sur un village florissant et rayonnant par sa faïencerie et ses foires, en l'occurrence celui de l'auteur : Aprey, nais principalement sur un de ses sites, toujours existant mais fortement transformé : le moulin de Grattedos, sur la rivière Vingeanne. Lui aussi connut bien des vicissitudes au cours d'une centaine d'années qui le conduisirent du terrier seigneurial et des " banalités " au XVIIIe siècle à la propriété privée ou communale, qu'affiche le cadastre de 1838 en traits colorés. Comme un clin d'oeil, au cours de l'épisode de Waterloo, l'auteur fait réapparaître le héros d'un de ses précédents romans, Mémoires d'un juste, en la personne d'Henri Balaguère, qui-connut, si l'on veut bien s'en rappeler, une très longue vie au service de la juste cause.

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va

" De son côté Bouya ne mangeait plus, ne dormait plus, il ne voulait que sa soeur. Cette petite chose était sa bouée plus qu'il n'était la sienne. Ce petit bout de sa mère lui avait apporté un bonheur inattendu, une alternative paisible à l'amour maternel perdu. Dans le désespoir où il se débattait, il croyait que les autres ne cherchaient pas vraiment sa soeur parce qu'ils ne souffraient pas de sa disparition ; que lui seul la cherchait car lui seul l'aimait. A cette pensée, il se mit à sangloter, comme si les digues qui retenaient son chagrin avaient lâché d'un coup ; car le chagrin est une rivière à traverser, dans laquelle on perd pied par endroits, et dont le courant nous emporte, parfois ". Tout commence à Conakry, en Guinée, dans une cour des miracles de nos jours où une femme meurt en couches. Ses congénères, des misérables qui survivent ou trépassent entre deux mondes, se disputent le nouveau-né afin de l'offrir, devant les mosquées, à la charité ostentatoire des fidèles. Et le petit Bouya partira à la quête de sa soeur avec ses amis. L'errance des enfants-mendiants, comme des étoiles perdues dans le sable, fera s'entrecroiser jusqu'à Marseille d'autres quêtes, cent autres destinées affamées, cocasses et révélatrices de notre monde. Au coeur de l'histoire, Malick qui, pour un billet d'avion, vend sa virilité ; et Khady vendue à un vieil homme par son père, plutôt qu'un lopin de terre, et qui tombe amoureuse de Malick. Les commerces humains et inhumains ne s'arrêtent pas là. C'est la misère éperdue des migrants, que l'auteur a vécue de près. C'est aussi l'espoir d'un retour aux sources et à la force des origines. " Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va " est un diptyque ample où la misère, la maladie, le crime et la trahison par-delà les mers s'entretissent avec l'amitié, l'humour et l'amour.

02/2016

ActuaLitté

La vie quotidienne

Ma petite bibliothèque Les émotions. Coffret en 8 volumes : La colère ; L'attente ; La joie ; La confiance ; Le dégoût ; La surprise ; La tristesse ; La peur

Huit petits livres en carton pour découvrir les huit émotions primaires : la colère, l'attente, la joie, la confiance, le dégoût, la surprise, la tristesse et la peur. Apprends à les reconnaître grâce aux expressions du corps et du visage ! Une magnifique et riche bibliothèque qui, grâce à ses illustrations amusantes et ses histoires en rime, te fera découvrir les principales émotions. Apprendre en lisant et en s'amusant sera un véritable jeu d'enfant !

02/2023

ActuaLitté

Milieux naturels

4 saisons de nature. Du Luberon à la montagne de Lure

Un beau livre d'écologie actuelle, grand public, sur une des plus belles régions de France, parcourue chaque été par plus de 2 millions de personnes ! Depuis les rives de la Durance jusqu'en haute Provence, le territoire du Luberon et de la montagne Lure est composé plaines et de collines méditerranéennes étagées de 50m à Cavaillon 1 826m au collines méditerranéennes au sommet de Lure. le Luberon possède une multitude de milieux naturels, réserves d'une biodiversité exceptionnelle : 1 800 espèces de végétaux (35% de la flore française) dont 70 protégées statutairement, 135 espèces d'oiseaux (50%), 2 300 espèces de papillons (40%). Tout ce patrimoine géologique, minéralogique, floristique, faunistique et paysager concourt à un ensemble écologique indissociable que le Parc du Luberon inventorie, cartographie et protège depuis quarante ans. Habité depuis très longtemps, cet espace offre une mosaïque de territoires cultivés, de forêts (chênaies blanches ou vertes, territoires cultivés, hêtraies, pinèdes), de pâturages d'altitude et cours d'eau au régime torrentiel qui se jettent dans la Durance, rivière symbolique de Provence. Loin du cliché d'un arrière pays provençal homogène où la lavande fleurit au chant des cigales et près des oliviers, se révèle la réalité de terroirs complexes, fondés sur des conditions naturelles variées, des pratiques agricoles diversifiées et des artisanats multiples : culture de la vigne, des arbres fruitiers, céréales, maraîchage, plantes à la vigne, des arbres fruitiers, céréales, maraîchage, plantes à parfum, élevage. C'est ce patrimoine, transmis par les générations passées, qui permet de reconnaître aujourd'hui encore au premier coup d'oeil, le Luberon parmi tant d'autres territoires. Pour chaque milieu naturel, sont proposés dans ce livre : -réflexion sur l'avenir et actions de protection - zoom sur des espèces emblématiques - rencontre d'acteurs passionnés " J'avais rêvé éperdument devant cette forte montagne où, depuis plusieurs années, le moindre rocher, le moindre creux, la moindre caverne couve, cache, implique, contient le surnaturel. Et je l'aimais. " Henri Bosco

06/2021

ActuaLitté

Thrillers

Les femmes qui craignaient les hommes

Que vaut la vie d'une femme battue ? D'une femme humiliée ? D'une prostituée ? D'une droguée ? Chargé d'une atmosphère noire, violente, intense et de personnages magnifiques, un roman d'une actualité dramatique, qui nous plonge dans le décor d'un refuge où des femmes brisées tentent de vivre loin du chemin des hommes. "La Mort ? On s'est croisé. Des paquets de fois. Taille moyenne. Cheveux bruns. J'pourrais pas te dire la couleur de ses yeux, mais j'peux t'assurer qu'il a vraiment rien de spécial. La Mort est juste un gars banal". La petite ville de Windringham, dans la banlieue de Manchester, abrite une maison semblable à toutes les autres. Une maison qui n'est pourtant comme aucune autre : un refuge. Ici, elles sont des dizaines de femmes, planquées, terrées loin des hommes qui ont fait de leur vie un cauchemar. Alors quand Katie, l'une de leurs dévouées conseillères, est retrouvée morte dans la rivière, et que l'inspecteur Brookes entreprend de leur poser des questions, leur premier réflexe est de disparaître dans l'ombre. Pourtant, elles vont devoir parler. Si elles ne le font pas, la police classera l'affaire en suicide. L'inspecteur Brooke est sympathique, mais il est comme tout le monde, pétris de certitudes. Une belle mascarade, un bel hommage à rendre à celle qui a toujours été de leur côté. Car c'est un meurtre, n'est-ce pas ? Une histoire de femme et d'homme ; de domination, de terreur. Un drame banal et mortel. Mais comment ces femmes terrorisées pourront-elles jamais se confier à un homme ? Et comment livrer ce qu'elles savent sans risquer de faire tomber l'une d'entre elles ? Car dans ce puzzle macabre, chacune détient une pièce et révéler la clé de ce secret verrouillé pourrait mettre à l'épreuve leur solidarité, ce dernier lien qui les protège dans une société qui ne sait comment les aider...

04/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Congo, un rêve d'avenir

L'âme Congo s'enracine dans le creuset de l'humanité. Il en reste des traces secrètes, de légères empreintes qui n'appartiennent qu'aux Congolais et qu'ils ont accepté de confier dans ce livre. Sans hésitation ni prétention... avec le sourire... A la " congolaise ". Lire, voir, ressentir le Congo, c'est parcourir l'une de ces cultures à préserver, souffrir avec Pierre Savorgnan de Brazza, explorateur hors norme, suivre une France puissance colonisatrice, tutélaire puis amie, et enfin espérer avec les Congolais, oublier les soubresauts d'hier et se rêver un avenir... Vivre avec une nation enracinée dans une terre forestière veinée de fleuves et de rivières, rafraîchie par l'océan nourricier... Le Congo se dévoile ici. Il nous emmène parcourir les mystères de sa faune, l'incroyable trêve conclue entre crocodiles, gorilles et éléphants dans des clairières apaisées. Il s'y expose en arc-en-ciel de bois précieux, en paillettes d'or sur le vert profond des bords de fleuve. Le Congo respire un air de manioc et de bonheur. Il danse et chaloupe sur une mélopée discrète ponctuée des déhanchements naturels des mamas, du balancement fragile et effleurant des pirogues de pêcheurs, du staccato de la nuit et de ses silhouettes graciles. Et, juste sous le masque-Congo, l'humanité enfin mise à nu... comme à sa naissance. Ce livre est publié à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'Indépendance du Congo.

07/2010

ActuaLitté

Littérature française

Pangée

Pangée est un jeune homme de trente ans qui n’aime pas la religion. Il moque les croyants, leur foi, leurs rituels, et déteste plus que tout les Églises et leurs clergés. Au détour d’une rue, une voiture le percute et le tue. Il se retrouve alors aux portes du Paradis et mesure la folie de ses erreurs : Dieu existe, son royaume aussi, et, dans sa grande miséricorde, il l’accepte à ses côtés. Pangée pénètre donc dans l’au-delà et débute une série d’incroyables découvertes : le jardin d’Éden est parsemé de ronces et de mauvaises herbes, il n’a pas été entretenu depuis des siècles. Le paysage est apocalyptique : les ruisseaux et les rivières sont à sec, les fleurs fanées, les arbres morts, aucun animal ne vient perturber un silence lourd et inquiétant. Et puis il y a ces drôles d’angelots qui le regardent de loin mais s’enfuient toujours à son approche. Mais où sont les autres élus ? Nulle part… Le jeune homme apprend qu’il est le premier être admis depuis plus de deux mille ans et qu’il n’y a Ici-Haut ni femmes, ni compagnons, personne à qui confier ses espoirs de vie éternelle. Allant de surprise en surprise, Pangée entame une longue quête pour comprendre les dérèglements du Paradis. Tout au long de son voyage, il réalise qu'il ne pourra compter que sur lui-même, que Dieu existe ou non.

03/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

"Timbo est morte !". Vie, mort et mémoire (Fouta-Dialo, Guinée)

Modeste mais prestigieuse capitale politique, Timbo a régné pendant un siècle et demi sur l'état théocratique confédéral et original imposé par les Peuls aux populations non islamisées du Fouta-Dialo au début du XVIII' siècle.. En moins d'un siècle, d'abord visitée puis bientôt convoitée et circonvenue avant même l'époque coloniale, elle est progressivement encerclée et finalement occupée par les Français impatients de souder la Guinée des Rivières du Sud au Soudan. Déjà fragilisée par d'incessants déchirements internes, elle est désormais réduite à un rôle de plus en plus limité au sein d'un Fouta morcelé et démembré qui ne lui obéit plus. Son rapide dépérissement s'accélère encore lorsque, délaissée par le chemin de fer, elle abandonne à Mamou, à partir de 1908, l'essentiel des fonctions et des équipements qu'elle conservait encore. Diagnostic sans appel : trois ans plus tard, son commandant de cercle, s'écrie, ému mais lucide : "Timbo est morte ! " Aujourd'hui résignée, banalisée, Timbo, lointaine héritière d'une histoire exceptionnelle, unique dans toute l'Afrique de l'Ouest, se survit à l'ombre de sa mosquée neuve. Peu célébrée, très insuffisamment racontée, elle méritait cette évocation et mérite peut-être de futures recherches encore plus exigeantes. Dès aujourd'hui en tout cas, l'auteur, saisi il y a très longtemps par le charme particulier des Peuls et du Fouta, aura tenu la promesse qu'il s'était faite de mieux les connaître et de mieux leur rendre hommage.

01/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Poèmes d'amour désespéré

Lorsqu'on lit la poésie de Silvina, on se promène dans un jardin circulaire qui fut celui de son enfance ; c'est le soir, avec ses flammes qui survolent et ses parfums mêlés qui montent de la terre ; c'est l'amour et la mélancolie ; c'est la rivière et ses timbres ; ce sont les couleurs qui s'y reflètent, s'y répètent à peine altérées ; c'est le silence de la sieste et ses murmures ; c'est une transparence palpable, tiède, sensuelle, matière des rumeurs, de l'air, des ombres. Et en réalité on ne lit pas ; le lecteur déambule près de ses songes, comme si le texte, dont il entreprit la lecture, l'avait invité à laisser le livre de côté et à se perdre dans les sentiers d'une lumière intime, où les fleurs, le lierre, les plantes, les arbres, poussent et s'entrelacent à leur guise. Nul n'organise cette nature enchantée, où les mystères s'exhalent des miroirs, guidés à peine par un regard passionné. Ce regard est aussi visionnaire. Borges nous le rappelle dans son introduction : Il y a chez Silvina une vertu qu'on attribue communément aux Anciens ou aux peuples d'Orient, et non à nos contemporains. C'est la clairvoyance ; plus d'une fois et non sans un début d'appréhension, je l'ai sentie en elle. Elle nous voit comme si nous étions en cristal, elle nous voit et nous pardonne. Essayer de la tromper est inutile. Elle et son époux, Adolfo Bioy Casares, furent des amis très proches de Borges, chacun de différente manière et, à ce trio qui s'échangeait des textes, récitait à tour de rôle des poèmes et écrivait de concert des livres, on pourrait ajouter, non seulement Wilcock, le poète de toutes les langues, mais encore Macedonio Fernandez qui, outre l'humour, partage avec Silvina cette façon incroyable d'investir soi-même leur délirante création.

01/1997

ActuaLitté

Littérature française

La rencontre de Lubeck. Bach et Buxtehude

A l'âge de vingt ans, Jean-Sébastien Bach se rend à Lubeck pour écouter le plus grand compositeur allemand de son temps, le vieux Dietrich Buxtehude. Ce voyage, il le fait à pied : quatre cents kilomètres aller, et autant au retour. Un pèlerinage. Parti pour trente jours, il est resté absent quatre mois. Que s'est-il passé à Lubeck ? Aucun document ne nous l'apprend : le temps a fait son oeuvre d'oubli, la guerre a cruellement mutilé la ville en 1942, des archives ont été détruites. N'empêche : l'influence de Buxtehude est si grande sur le génie de Bach qu'il s'est forcément produit là quelque chose d'essentiel, la transmission d'un savoir et d'une sagesse. Restait à imaginer comment. C'est ce à quoi s'est plu Gilles Cantagrel, grand connaisseur des oeuvres des deux musiciens, des documents anciens et du contexte historique. Tout ce qu'il raconte ici a pu se passer, tout est logique et plausible, même si rien ne permet d'affirmer quoi que ce soit. Il en résulte un voyage sensible dans le passé, coloré et émouvant, onirique parfois, un récit d'apprentissage ou un roman initiatique, qui mériterait d'être vrai. Musicologue, écrivain, conférencier, enseignant, producteur d'émissions de radio et de télévision, Gilles Cantagrel a été directeur de France Musique, conseiller artistique à Radio France et vice-président de la commission musicale de l'Union européenne de radiodiffusion et télévision. Membre du Haut Comité des commémorations nationales, il est aussi administrateur de plusieurs institutions, dont le Centre de musique baroque de Versailles, et membre du conseil de surveillance de la Fondation Bach de Leipzig. Spécialiste de Bach et de son époque, il a notamment publié : Bach en son temps, Le Moulin et la Rivière, air et variations sur Bach, Les Cantates de Bach, De Schutz à Bach. La musique du baroque en Allemagne, Dieterich Buxtehude et Passion Baroque.

09/2015