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La dégustation géo-sensorielle

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Littérature étrangère

La sentence

En 1932 à Vienne, Rose Meller a déclaré, à la police, avoir été victime d'un attentat commis par un jeune nazi. Pourtant, cette sombre histoire lui vaudra trois mois de prison, accusée de diffamation et de fausses déclarations devant l'autorité publique : il ne fait pas bon d'être femme, écrivains, féministe et juive lorsque Vienne se languit d'Hitler. La sentence, écrit après la guerre, s'inspire assurément de ces éléments autobiographiques : un avocat du parti socialiste autrichien doit défendre un Viennois dans une affaire qui semble banale. Mais c'est sans compter avec la soif de justice de l'accusé, la raideur du juge, la beauté du procureur, c'est sans compter que le jour du procès, Hitler entre triomphalement à Vienne. L'avocat fuit, traverse la France, débarque aux Etats - Unis. Mais ce procès, qui lui semblait si insignifiant, va donner un sens profond à sa vie. La sentence est un roman bouleversant, à l'instar des bouleversements d'une époque, il conte et raconte ce qu'est une justice en fuite, la fragilité et la force des êtres, le prix du désir de vivre.

05/2013

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Poches Littérature internation

La bienfaitrice

Anna Estcourt, vingt-cinq ans, emménage dans une petite propriété du Nord de l'Allemagne dont elle hérite à la mort de son oncle. Jolie, intelligente mais sans fortune, elle a grandi jusque-là avec son frère, sous la coupe de la femme de celui-ci, Susie. Désormais en possession d'un revenu confortable, elle contrevient aux convenances de l'époque en ne se mariant pas, afin de conserver son indépendance. Mieux, elle propose généreusement un toit aux dames en détresse de sa nouvelle contrée, afin que celles-ci puissent faire de même - altruisme dont elle ne tardera pas à peser les inconvénients... D'autant qu'Axel Lohm, un gentleman de la région que son oncle espérait lui voir épouser, est tombé amoureux d'elle. Il va tenter de la faire changer d'avis...

05/2013

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Littérature française

La battue

Marge, directrice d'un musée, se sent mise à l'écart par sa hiérarchie depuis qu'elle lui a montré les dysfonctionnements qu'elle a constatés. Se doutant d'une manoeuvre cherchant à l'évincer et malgré le risque professionnel, elle soumet à Paul Clerman, anonyme comptable d'une collectivité, des informations confidentielles. Quelles sont les motivations de Paul qui, dès lors, à force de recoupements et grâce à un sort du hasard tentera de démonter l'écheveau d'une sombre histoire ?

01/2013

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Littérature française

La Source

Orfèvre en histoires courtes, Hubert Mingarelli condense dans La Source ce qui a fait son succès : une émotion tenue au plus près du silence par des mots simples, des phrases impeccables dans leur pouvoir d'évocation, une délicatesse vis-à-vis de ses personnages et cette façon incroyable qu'il a de faire d'eux nos propres frères. Une nuit qui en aurait contenu mille, presque belle. Et tandis qu'elle avançait et qu'ils se parlaient, George savait que des nuits comme ça, ils n'en auraient plus. Ils avaient l'air de prendre une dernière inspiration, de se remplir d'air une dernière fois avant de s'enfoncer dans l'eau profonde que serait leur monde au réveil.

04/2012

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Littérature française

La livraison

Un auteur attend la livraison de son nouvel ouvrage. Impatient, il est gagné par la peur et par le renoncement. La responsabilité de cet ouvrage, il ne veut pas l'affronter. Sa raison de vivre l'a tout doucement abandonnée, écrire, vivre, publier, assumer, rien n'est plus comme avant. Les mots l'ont dévoré et l'ont fait chuter. Le moment du triomphe est devenu pour lui le moment de la signification de sa fin, inexorable. La tension née de ce paradoxe au coeur du processus créatif - tout se passe dans le cerveau de l'auteur- , dont on peinera à définir le genre et le style (roman ? Essai ? Pamphlet ? Prose ? Poésie ? ), fait de cette confession une mise en abîme. La descente au coeur de l'enfer des mots est enivrante et féconde : les pensées s'échappent des mots et viennent questionner l'auteur et le lecteur, devenus complices d'une réflexion active, in vivo, inédite sur la littérature et son matériau : le mots et la pensée.

04/2013

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Littérature érotique et sentim

La vagabonde

En plus de la richesse, Audrey Driscoll a aussi hérité de son père le goût des voyages. Mais ses responsabilités l'ont toujours empêchée de partir. Enfin, en 1933, elle s'embarque seule pour l'Europe, avec un appareil photo dans la main et des rêves plein la tête, malgré la menace grandissante de la guerre...

01/2013

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Littérature française

Celle-là

Partir sans un mot. Traverser le Pont de l'Europe. Marcher vers l'Est, en direction du jour où de tout temps le soleil renaît. Celle-là le fait, qui semble glisser à dix centimètres du sol, comme pour ne pas marcher sur la tombe de l'enfant. Comme il est dit aussi que font les enfants russes sur la Neva gelée. L'enfant que la terre contient à jamais. Toute la terre, et les paysages sans frontières pour celle qui part. Qui a tourné le dos. Dans ce lent voyage, toutes les vies rencontrées avec leurs fardeaux secrets, celle-là les reconnaît, les attire à elle. Le long du chemin, les cauchemars s'apaisent en rêves et les rêves admettent et la mort et la vie. L'amour qui tend les bras. dit son nom : Lorelei.

03/2012

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Poches Littérature internation

La resquilleuse

Matilda Poliport s'apprête à filer à l'anglais, Plus rien ne la retient à la vie : son mari mort, son chien est mort, son chat aussi. Elle peut s'en aller pique-niquer au bord de la mer avec, dans son panier, une bouteille de beaujolais, une part de brie et des cachets pour tirer sa révérence. Malheureusement, un groupe de jeunes envahit la plage et ses plans tombent à l'eau. Elle se rend alors sur un pont et se heurte à un matricide maladroit qui va lui mettre de nouveaux bâtons dans les roues...

06/2013

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Policiers

La nuit

Tromso, une ville tout au nord de l'Europe où le soleil reste sous l'horizon neuf mois par année. Une civilisation au bord de l'éclatement, confrontée à la sécheresse désolante d'un désert de glace. Des hommes et des femmes s'y croisent, s'aiment, s'ignorent et s'entre-tuent, alors que le monde sombre avec lenteur. Karl, vétérinaire urgentiste, écrivain raté, paranoïaque et alcoolique ; Lucie, une jeune militante pour un groupe de libération des animaux domestiques ; Gjermund, le professeur de mathématiques qui collectionne des jouets tirés des poubelles ; Maze et Dix, couple improbable et sanguinaire ; Henry, ancien employé de la Svalbard Global Seed Vault ; Arminius et Sigimer, deux flics de cinéma ; Aleksy, le hacker amoureux du chaos ; quelques misérables parmi tant d'autres. A l'approche de l'aube, qui - des terroristes, des bébé-bombes, des hommes simples, des golems géants de lumière, des puissants, des militants, des trafiqueurs de réalité - mettra un terme à cette interminable nuit culminant au-dessus de ces destins froissés ?

03/2013

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Littérature étrangère

La pirouette

A l'occasion d'un festival de musique dans la ville baroque d'Antigua, Eduardo et Lia, jeune couple de Guatémaltèques, font la connaissance de Milan Rakic, un pianiste serbe surdoué. Pour Eduardo, cette rencontre produit l'effet d'une déflagration. Pendant deux jours, Milan, l'éternel apatride, déchiré entre ses origines nomades, et Eduardo, le professeur d'université, tissent une amitié qui ne connaîtra pas de frontières. De retour à sa vie quotidienne, Eduardo reçoit de Milan des cartes postales énigmatiques, postées depuis les différents endroits où le mène sa tournée... Le jour où lui parvient ce qu'il perçoit comme une carte d'adieu, Eduardo décide de partir pour Belgrade, à la recherche de son ami et de sa dernière "pirouette". Eduardo Halfon, considéré comme une des plumes les plus prometteuses de la littérature hispano-américaine, livre un court roman, à la fois sensuel et âpre, qui se savoure comme une rhapsodie. La Pirouette nous entraîne dans la chaleur enivrante de l'Amérique latine puis dans les bas-fonds glacés de la périphérie de Belgrade, sur les traces de deux hommes que tout semble opposer mais que pourtant tout réunit.

03/2013

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Littérature française (poches)

La garçonne

Monique Lerbier est heureuse : elle épousera bientôt l'homme qu'elle aime. Un soir, pourtant, elle le surprend en compagnie de sa maîtresse. Humiliée, elle se venge avec le premier venu, puis, au lieu de rentrer dans le rang comme ses parents le lui intiment, elle décide de prendre en main son destin et ses amours. Avec gourmandise, curieuse de tout, Monique va alors multiplier les expériences émancipatrices, avec des femmes comme avec les hommes qu'elle ravale au rang de simples reproducteurs ou de "belles machines à plaisir"... Si les femmes ont commencé à se couper les cheveux "à la garçonne", c'est grâce à ce roman de 1922 qui fut le plus grand best-seller des Années folles. L'énorme scandale qu'il déclencha valut également à Victor Margueritte (1866-1942) d'être radié de la Légion d'honneur.

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Théâtre

La Musica

Marguerite Duras a réinventé les conventions théâtrales et cinématographiques, ce qui fait d’elle un auteur aussi important que contesté. La Musica est le drame d’une rupture définitive entre deux amants qui se sont beaucoup aimés et qui se retrouvent dans un hall d’hôtel. L’oeuvre s’inscrit pleinement dans son époque entre crise idéologique et artistique qui suit la Seconde Guerre mondiale et renouveau littéraire par le Nouveau Roman et le Nouveau Théâtre. Cet ouvrage permettra de mieux cerner ces mouvements littéraires d’importance du XXe siècle.

02/2013

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Littérature française

La balançoire

La Balançoire Elise et Clémence tiennent chacune un journal intime sans se connaître. Le décès du père d'Elise va faire basculer leur vie. Le regard des deux jeunes femmes sur des événements partagés nous dresse un portrait ciselé de personnages féminins. Au-delà des thèmes de La Balançoire et des secrets de famille et à travers les six mois que dure l'histoire de ces deux demi-soeurs, l'auteur s'interroge sur l'écriture et la lecture : les livres, les citations sont comme des modes d'emploi de ce qu'Elise doit éprouver ; pour Clémence, en revanche, nourrie de la ville et des gens, les mots qu'elle découvre par sa soeur la mènent progressivement à un destin qu'elle assume, une famille qu'elle se choisit. Un questionnement aussi sur les origines, la fraternité et la révélation de soi lorsque les parents disparaissent.

01/2013

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Littérature française

La maison

"Sa vente m'a arraché le coeur. D'elle, il ne me reste plus guère que quelques meubles, le souvenir du grondement du lourd portail de fer de l'entrée, de l'heure qui sonne au clocher de l'église et du cri ardent des martinets, à la belle saison. Je croyais être tout ce que j'ai vécu loin du pays natal, mes voyages, mes rencontres, mes amours, les différents lieux où j'ai vécu, les métiers que j'ai faits, les livres que j'ai lus, ceux que j'ai écrits, et voici tout à coup que je ne suis plus qu'une maison..." Avec ce récit aux accents mélancoliques, Alain Leygonie nous plonge dans l'atmosphère poétique d'une maison de famille, au nord du Quercy, où sa famille était installée depuis le XVIIIe siècle.

01/2012

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Littérature française

La passe

" Comprendre qu'il n'y a personne d'autre que moi dans cette maison où nous avons été deux. Et que ça va durer. Que cette chose-là nous est arrivée. Que les choses qui arrivent en ce monde ne sont pas réversibles. ". La passe est le journal d'un deuil, double deuil en quelque sorte ou deuil impossible, puisque le compagnon qu'Antoinette Dilasser a aimé et soutenu, l'immense peintre si peu bavard auquel elle a donné ses mots, n'est pas mort : il vit dans une maison pour malades qui ont oublié qui ils sont. "Le roi a perdu sa couronne" et l'épouse note les événements du quotidien, les souvenirs d'une existence commune toute vouée à la peinture, les réflexions sur la marche du monde - sans jamais forcer le sens, sans chercher à obtenir de consolantes réponses. Ce texte, traversé de part en part par la crainte et la tendresse, dit l'amour de la peinture, un peu, l'amour inépuisable de la vie, beaucoup, et travaille à accueillir calmement l'inéluctable.

01/2012

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Littérature érotique et sentim

La Nonne

Imprimé à 250 exemplaires à la fin des années 40, on sait peu de choses sur La Nonne, texte d'une franche pornographie, joyeuse et iconoclaste, dans la pure tradition des textes érotiques anticléricaux. Ce roman raconte la découverte de la sexualité par deux jeunes couventines, Agnès et Martine, initiées par une mère supérieure nymphomane et un abbé vicieux. Emportées par les délices de la chair, les deux novices vont se lancer à corps perdu dans une exploration de tous les domaines du plaisir... pour finir putains dans la capitale. Un roman truculent dans un style vif et endiablé qui enchaîne les scènes les plus crues, tant pour choquer le lecteur que pour le troubler... ce qu'il réussit fort bien d'ailleurs.

01/2012

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Théâtre

La défaite

La pièce, un drame, du Norvégien Nordahl Grieg (1902-1943), au demeurant l'un des écrivains les plus prolifiques et les plus attachants de l'entre-deux-guerres en son pays, également romancier, poète et journaliste, intitulée Nederlaget (La Défaite, 1937) a pour première originalité de se dérouler tout entière durant la Commune de Paris (mars à mai 1871) et de mettre en scène le petit peuple constituant ladite Commune aux prises avec les "versaillais" de M Thiers qui finiront par remporter une victoire sanglante. Avec une admirable connaissance des faits, des lieux et des personnages tous tirés du petit peuple, l'auteur dresse le procès de notre société dévoyée par la violence et leurrée par des idéaux révolutionnaires aussi utopiques que dangereux pour exalter de grands mots d'ordre de pacifisme, de renonciation à la haine et à la vengeance et d'humanisme véritable qui donnent la mesure de la passion profonde de ce Norvégien et de sa vaine volonté d'en finir avec des temps injustes, cruels et meurtriers. Bien entendu, cette volonté est dérisoire et l'implacable loi de violence et d'injustice de notre temps finira par l'emporter. Mais l'on ne peut s'empêcher d'apprécier cette récusation sincère des haines et des intérêts qui mènent notre société. Ajoutons que la pièce est remarquablement construite, les personnages, d'une surprenante vérité humaine et le mouvement d'ensemble, d'une force de conviction digne des plus grands dramaturges norvégiens.

11/2011

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Théâtre

La confession

Cette pièce iconoclaste met en scène la tentative de confession d'un travesti, Françoise, désireux de retrouver un peu de réconfort auprès de l'Église. Face au confessionnal, Françoise hésite : lui faut-il se placer du côté des hommes ou du côté des femmes ? Doit-il/elle parler au féminin ou au masculin ? C'est là le point de départ d'une réflexion sur la différence sexuelle dans le Portugal postfasciste de la fin des années 1970.

03/2013

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12 ans et +

La rusalka

Il y a à peine quelques mois, Kate vivait avec son papa et n’avait qu’un souhait : se consacrer, comme lui, à la sculpture de bois. Elle avait du talent pour ça, énormément de talent. Mais son papa est mort, et leur maison appartenait à la Guilde. Kate en a été chassée et n’a pu emporter que ses outils personnels. Pour survivre, elle va « habiter » sous leur ancien établi, au marché. En échange d’un peu de nourriture, elle sculpte de petites figurines pour les habitants du village. Un jour, un étranger propose à la jeune fille un troc : qu’elle lui donne son ombre, et lui, en échange, exaucera son voeu le plus cher. Elle refuse. Mais l’étranger a des pouvoirs – c’est un sorcier. D’étranges événements se produisent alors, toujours quand Kate se trouve dans les parages... Les gens commencent à chuchoter, ils ont peur... C’est qu’on n’aime pas trop la magie, dans ce monde rempli de superstitions et de malédictions... Alors, Kate est obligée de partir... Elle accepte d’échanger son ombre contre du matériel de voyage. L’étranger accorde aussi, en prime, la parole au petit chat qu’elle a recueilli, afin qu’elle ait un compagnon de voyage. Car, sans ombre, il sait qu’elle pourra difficilement se faire de nouveaux amis. Kate rencontre aux portes de la ville un groupe de bohémiens, qui l’acceptent comme une des leurs. Pendant quelques temps, elle a l’impression d’avoir trouvé non seulement des amis mais aussi une véritable famille. Mais, rapidement, Kate se trahit... car elle oublie de fuir le soleil, révélant ainsi l’absence de son ombre... Qui donc voudrait voyager avec une sorcière et tous les problèmes qu’un tel personnage ne peut qu’apporter ? Elle doit donc quitter ses compagnons d’adoption, et elle se retrouve seule, à nouveau ! Des nappes de brouillards s’étendent... des morts étranges se produisent... On parle d’une rusalka, qui viderait les gens de leur sang pour se nourrir... Après bien des pérégrinations, Kate comprendra que ces événements étranges sont liés à son propre destin, et elle découvrira pourquoi l’étranger convoitait son ombre : il en a besoin pour assouvir une terrible vengeance, anéantir une ville entière. La cause de l’étranger est juste... mais Kate ne peut laisser s’accomplir ce massacre, auquel elle a involontairement contribué en cédant son ombre.

11/2012

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Littérature française

La rencontre

Une nuit, au volant de sa voiture, Marie percute un cycliste. Bouleversée, incapable de porter secours au blessé, elle remonte dans son véhicule. Ici débute l'errance. Marie roule puis marche, se fuit sans répit. De quelle vie pourrait-elle se satisfaire, à présent que sa trajectoire a dévié ? Il y a tant de dangers, de façons de se perdre... Marie écoutera-t-elle la petite voix qui lui crie de revenir sur ses pas et de pousser les grilles de l'Yprée ? L'Yprée, c'est un parc somptueux, mélancolique, sauvé des ténèbres par Gaspard Davrière, un grand paysagiste en passe de devenir aveugle. C'est aussi l'enceinte luxuriante, à la fois sauvage et domestiquée, qui touche le Paradis, le jardin brut et naïf du père de la victime... Oui, l'Yprée pourrait bien être le lieu de la rencontre... Dans un univers charnel, poétique et végétal, le parcours poignant d'une jeune femme en quête d'elle-même.

08/2012

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BD tout public

La Gröcha

Après près de 6 ans d'absence, Peggy Adam fait son retour avec La Gröcha, un drame humain au contour fantastique - et quoi de mieux pour son retour en 2012 qu'une histoire de fin du monde ? Dans un futur proche, quelque part en Suisse. Une maladie décime l'homme inexorablement. D'abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c'est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d'y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret... Et c'est là, en haut des cimes, au milieu des arbres et d'une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater... Faux récit de science fiction, mais vrai questionnement sur le rapport entre l'homme et la nature, ainsi que sur la perte d'un être cher, La Gröcha pose des questions qui dérangent : comment vivre quand on est amputé d'une partie de soi-même ? Comment continuer à vivre quand on a commis l'irréparable ? Et si la maladie qui gangrène la Terre, c'était l'homme ? La Gröcha promène le lecteur dans une étrange ambiance mi-réaliste mi-cauchemardesque - l'ouvrage est d'ailleurs parsemé de séquences oniriques réalisées au lavis - et la lente descente aux enfers de son personnage central pourrait se lire comme une métaphore d'une humanité aux abois, peut-être arrivée au terme de son existence.

08/2012

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Littérature française (poches)

La Casati

"La marquise Casati avait eu des chaussures en diamant, teint ses cheveux en vert, fréquenté les plus grands artistes, pris toutes les drogues possibles, organisé des bals spectaculaires, aimé un boa constrictor, défrayé la chronique et habité au Ritz... Elle offrait désormais le spectacle terrifiant d'une reine déchue, d'une femme qui a connu toutes les splendeurs de ce monde et fini dans la misère. Sa vie ressemble à un conte de fées qui vire au drame ; née héritière de l'une des plus grosses fortunes d'Italie, elle mourut clocharde. C'est peut-être cela qui m'a le plus attirée, le vertige de la perte. Moi qui suis si raisonnable". C. P.

06/2012

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Faits de société

La scupidité

Pour que votre téléphone portable fonctionne des hommes et des femmes, souvent mal payés, travaillent dans le silence et la souffrance. Le téléphone portable quand il marche rapporte des millions d’euros à quelques privilégiés. Et tout le monde semble s’en satisfaire. Tout le monde ? Vraiment ? Et si quelques individus parvenaient à rendre plus humain notre époque cruelle. Vous-même, que feriez-vous pour changer ce monde ? Jusqu’où iriez-vous pour être respectés et considérés par les opérateurs de radiotéléphonie ? Par votre employeur ? Iriez-vous aussi loin que les acteurs de ce livre ?

05/2012

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Critique littéraire

La lecture

"La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Mettez des livres partout !", affirmait déjà Victor Hugo en 1878. L'invitation est toujours bonne à prendre, au pied de la lettre, qu'on soit à Pékin, à Paris ou à Londres. Contrôlée voire interdite, comme durant cette révolution culturelle où l'on lit Shakespeare et les classiques en cachette, évoquée ici par le bouleversant témoignage de Jin Si Yan, la lecture, lieu de liberté, d'évasion, d'éveil, prend alors tout son sens et sa valeur. Et Jean-François Sené, avec pour seul compagnon le livre, cette "drogue douce", traverse époques et cultures d'Occident en un voyage sentimental et poétique, pour mieux rejoindre celles de terres et de peuples proches ou lointains...

03/2012

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Théâtre

La sorcière

Sandrine la folle, Sandrine la sorcière... Depuis quatre ans, elle ne s'est pas autorisée à lire à haute voix les lettres d'amour de son mari disparu. Mais un jour, un enfant, puis sa mère, puis un ami, franchissent le seuil de sa maison. "Paul, tu voulais le silence, ici on parle ; tu voulais une lecture silencieuse, ici on chante l'amour ! Tu voulais protéger les mots, moi je les livre. Je veux les entendre pour être heureuse. J'ai tellement supplié qu'on m'a entendue. Si ce lieu est propice aux mots d'amour, j'ouvrirai ma porte, des gens entreront ici et me rempliront de leur chant. Ils souffrent, seulement ils parlent d'amour et je suis heureuse". Ce texte participe d'une réflexion sur le théâtre qui, seul, permet à ces personnages d'exister.

03/2013

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Littérature française

La malédiction

L'auteur livre avec La Malédiction une écriture de la souffrance et de la passion. Cette réédition du premier roman de Ngandu est l'occasion de redécouvrir son oeuvre multiple et variée, car elle dit avec violence les ruptures majeures qui bouleversent le continent africain et dont son pays, le Congo, est le condensé des iniquités inexpugnables.

03/2013

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BD tout public

La protectrice

Maître du récit fantastique, Keko s'attaque au Tour d'écrou (The Turn of the Screw, 1898), d'Henry James, peut-être l'histoire de fantômes la plus célèbre qui soit. Mais, contrairement à Guido Crepax qui en avait signé une adaptation, Keko n'adapte pas le roman : il en donne une suite ! Souvenons-nous. Dans une vaste propriété de famille située dans la campagne anglaise, deux jeunes orphelins, Miles et Flora, sont placés sous la responsabilité d'une gouvernante, Miss Jessel. A la mort de celle-ci, une autre femme reprend ses fonctions, mais elle doit lutter contre les spectres de Miss Jessel et de son ancien amant, le valet Peter Quint. Le roman se terminait en laissant un certain nombre de questio ns ouvertes, dont s'est emparé avec délectation Keko,un dessinateur dont le thème principal a toujours été la folie. Une stupéfiante technique de hachurage associée à un usage savant des jeux de trames permet à Keko de jouer des niveaux de réalité, " comme autant de rideaux qu'il roule et déroule au gré de ses besoins ".

09/2012

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Littérature française (poches)

La liseuse

"Regardez, le texte s'ouvre. - Et j'avance comment ? - On tourne les pages dans le coin d'en bas avec le doigt. - Comme un bouquin ? - Oui, c'est le côté ringard du truc. Une concession pour les vieux. Quand on se souviendra plus des livres, on se demandera bien pourquoi on avance comme ça. Autant défiler vertical. Scroller. Ce serait plus logique. - C'est Kerouac qui va être content". Robert Dubois, éditeur de la vieille garde, se voit remettre une liseuse par une stagiaire. Quelque chose couve qui pourrait être une révolution et cette perspective le fait sourire. Un roman aussi tendre que drôle sur ce que lire veut dire.

06/2013

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Littérature étrangère

La Traversée

Accoudé au bastingage du porte-conteneurs qui le ramène à Sydney, un homme regarde s'éloigner l'Europe, laissant libre cours à ses pensées. Il y a quelques jours encore, Frank Delage se trouvait à Vienne où il était venu présenter sa dernière création : un piano révolutionnaire au son pur et inédit, conçu et fabriqué en... Australie. Sa mission commerciale sur le Vieux Continent n'est guère une réussite. La capitale autrichienne est saturée de musique. Chaque salon possède déjà son piano et son buste de Beethoven. Mais Delage a éveillé l'intérêt des très fortunés von Schalla, une famille de l'élite viennoise : mère et fille ont mis un zèle particulier à lui faire découvrir tant les charmes de la ville que leurs propres attraits. Au gré d'allers-retours virtuoses entre le pont du navire et les salons lambrissés d'une Vienne plus fantasmée que réelle, nous sont alors restituées, dans une magnifique fluidité, la lente navigation vers l'autre côté de la terre, la naissance d'un possible amour et les coulisses d'un fiasco annoncé. Par ce portrait d'un homme écartelé entre deux femmes et tiraillé entre l'Ancien et le Nouveau Monde, Murray Bail poursuit, avec maestria et dérision, son exploration de l'identité australienne.

04/2013

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Romans historiques

La Fresque

A Sienne, dans la dernière décade du XVe siècle, Pandolfo Petrucci prend le pouvoir. Ce despote cynique reste en butte à l’opposition de quelques grandes familles. La découverte d’un complot, en décembre 1496, marque le début d’une répression sanglante qui contraint Gian Di Bruno à fuir la ville. Trahi par ses proches, il se réfugie en territoire florentin, sur le Casentino, dans la demeure inhabitée de son ami Paolo. C’est le début d’un exil qu’une servante, un chien et quelques messagers ne peuvent distraire. La rencontre de l’amour en Lelia Chiarimonti, malgré l’illusion d’un bonheur passager, participe de la perte progressive de tous ses repères. L’entraîne même à trahir son code d’honneur et à subir jalousie et solitude. Au terme du voyage intérieur, alors qu’il a tout perdu, et qu’il se sent désormais plus solidaire des arbres que des hommes, l’écriture, enfin, lui permet de donner un sens à sa vie. Comme le vieux frêne solitaire et dénudé qu’il contemple devant la maison et dont les samares ont attendu l’hiver pour mûrir, il entre dans sa dernière saison, celle où il va porter ses fruits.

03/2013