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Henri Grégoire

Extraits

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Beaux arts

Titres. Une histoire de l'art et de la littérature modernes

Cette étude entreprend d'analyser, pour la première fois, la façon dont des protagonistes de l'art et de la littérature modernes intitulèrent leurs oeuvres. Si c'est au milieu du XIXe siècle que les peintres commencent à donner à leurs oeuvres des noms qui sont davantage que des titres de convention, l'histoire a commencé bien plus tôt pour les écrivains et les poètes. Des années 1890 aux années 1920, c'est le récit d'une émulation entre le mot et l'image qui est ici raconté. Mettant en parallèle et en relation les pratiques développées par Paul Gauguin et Alfred Jarry, Paul Cézanne et Emile Zola, André Gide et Henri Matisse, Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso, Francis Picabia et Tristan Tzara, André Breton et Max Ernst, Donatien Grau met au jour une polarité entre deux lignées, l'une accordant à la forme employée, poème ou tableau, toute son attention, avec un refus du contexte, l'autre voyant dans l'oeuvre d'art picturale ou littéraire une matrice politique, n'existant que dans la relation à l'espace public. Examinant aussi bien des chefs-d'oeuvre que des documents méconnus et inédits, tout en prenant en compte les cheminements individuels de chaque figure évoquée, cet ouvrage propose une nouvelle généalogie des pratiques littéraires et picturales, écrite à la lumière des titres. En effet, la nomination par les peintres et écrivains de leurs oeuvres, source de bien des inventions, se révèle être l'outil majeur qu'ils partagent : image et texte portent également des titres, et c'est un signe de la liberté de l'artiste moderne que de pouvoir les concevoir. La prise au sérieux des titres modernes pourrait bien offrir la clef de compréhension des rapports intimes entre les arts dans une époque canonique, où beaucoup reste encore à découvrir.

11/2019

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Histoire de France

Géographies. Ce qu'ils savaient de la France (1100-1600)

Que savaient les Français des XIIe-XVIe siècles de leur pays ? La littérature, qui naît au temps des troubadours, ouvre une fenêtre sur les connaissances concrètes des hommes et des femmes ordinaires. A travers deux cents poèmes, romans, proverbes, récits de voyages ou pièces de théâtre, ce livre raconte comment, en cinq cents ans, entre les croisades et l'avènement d'Henri IV, la France s'est formée comme un Etat-nation, mais aussi comme un paysage et un pays familier - et surtout, comment les Français l'ont vécu. Nous découvrons d'abord ce que les humbles comme les puissants percevaient de leur environnement, paysage sonore, visuel et olfactif. La géographie commune parle aussi de la vie, du travail et des rêves. Productions artisanales, nourriture, monuments, légendes... la perception que les Français avaient de leur pays constitue une géographie imaginaire des lieux communs comme des hauts lieux : de la moutarde de Dijon à la fée Mélusine, de la France des cathédrales à celle du vin et de la bière, nous en sommes peut-être, en partie, les héritiers. Que voulait dire être Français au Moyen Age ? L'étude des rapports complexes entre l'Etat royal et les régions (Occitanie, Bretagne...), entre les régnicoles et les étrangers, entre le français et les autres langues, montre que la "nation France" s'est construite dans la diversité, à travers des identités régionales et locales marquées, dans le Nord comme dans le Midi. Fruit d'une méthode originale, ce livre de géo-histoire est illustré de vingt cartes inédites, qui dessinent les voyages de Pantagruel ou le monde vu par une farce normande. Au fil des chapitres, en une mosaïque d'images, c'est un portrait sensible et précis du pays qui se dessine, parfois déroutant, parfois étonnamment familier.

02/2018

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Animaux, nature

Nos chasses africaines. cinquante ans de safari Congo, Tchad, Soudan, Cameroun

Arrivé à Brazzaville en 1957, Pierre Caravati fut tout de suite passionné par la grande chasse. Après avoir guidé quelques amis, il en fait son métier au Congo, en Centrafrique, au Tchad, au Gabon, au Soudan et en Tanzanie. Au soir d'une vie riche en souvenirs, il fait revivre 50 ans de chasse et de brousse. On croise ainsi de grands chasseurs (dont le président Giscard d'Estaing et le duc d'Orléans) et de quelques figures majeures de guides: Henri Eyt-Dessus, Omer Pessègue, Franck Maës, Christian de Tudert, Michel Coatmellec, Gérard Pasanisi, François d'Elbée, Luis-Pedro de Sa é Mello, Michel Fusil ou Tony Sánchez-Ariño. Nombreuses photos en couleurs. Extrait "Au petit matin, il ne fait pas encore jour, nous prenons le petit déjeuner dans le boukarou face au Faro. Les hippopotames qui viennent des gagnages, rentrent dans l'eau et s'interpellent bruyamment. Cela fait dix jours que nous cherchons les élands sans résultat. "Le troisième jour nous avons croisé la piste de deux mâles vers 7h du matin. Le terrain relativement mou marquait parfaitement, les traces étaient de la fin de la nuit. Deux à trois heures de retard sur un terrain facile, c'était faisable. Nous pistons le plus rapidement possible, Barbé et Bouba, les pisteurs, devant, Jean-Louis et Antoine les chasseurs, derrière. Les baguettes des pisteurs tendues vers les traces montrent la direction des élands. Ils marchent rapidement, ne mangent pas, la savane arbustive est fraîchement brûlée. Vers 10h, nous atteignons une zone vallonnée, brûlée depuis le début de la saison sèche et les arbustes offrent aux élands de belles repousses fraîches. Les élands ont ralenti, cueillant de-ci de-là des feuilles et des bourgeons, cassant avec leurs cornes de grosses branches pour atteindre quelques feuilles certainement meilleures que les autres. La sève suinte encore, nous approchons."

04/2018

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Généralités médicales

François II. La mort d'un roi de seize ans

Otorhinolaryngologiste, le docteur Bouton s'est penché sur le "cas François II", mort à l'âge de 16 ans après seulement quelques mois de règne, très vraisemblablement des complications méningo-encéphaliques d'une otite chronique suppurée. Pour ce faire, il a revisité la thèse de son confrère Pierre Jouvet, publiée en 1945. Il a épluché l'ouvrage d'Honoré de Balzac sur Catherine de Médicis, mère de ce pauvre roi, en faisant la part des informations véritables contenues dans cet ouvrage et des suppositions, voire des allégations douteuses du grand écrivain sur la mort de François II à Orléans, ville natale du docteur Bouton... Il a repris également les travaux du docteur Goutheron pour la société d'Histoire de la médecine, ainsi que l'ouvrage du docteur Cabanès sur les Morts mystérieuses de l'histoire de France, riche en arguments et en témoignages historiques comme ceux, notamment, de De Thou et d'Aubigné, de Potiquet et Dusolieh. Car dans cette affaire de la mort, en décembre 1560, de ce jeune Valois, le rôle du médecin Ambroise Paré n'est pas univoque. Le travail de Vincent Bouton publié ici permet de faire le point sur cette affection et les circonstances qui eurent raison de la vie de ce roi méconnu, fils d'Henri II, successeur de François Ier et mort à peine pubère dans les bras de sa jeune épouse Marie Stuart, nièce de la famille de Guise dont on connaît le rôle dans le conflit religieux de l'époque. Le jeune souverain n'eut que le temps de laisser monter la haine dans chacun des clans du royaume et de laisser perpétrer les premiers crimes comme celui d'Amboise, avant que la France ne tombe dans le chaos des guerres de religion.

06/2017

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Sciences historiques

Les Nouveaux Mystères de la Manche

Depuis qu'en terre manchoise, dame blanche d'Héauville, fées d'Argouges et du Hubilan, levrette obstinée et magicienne de Gruchy façonnent le légendaire, le mystérieux imprègne ce vert pays de vent et d'iode, offrant une matière abondante à narrer, une invitation à la découverte. Jean-François Miniac soulève à nouveau le voile de l'ordinaire et, de sa plume alerte, livre un patrimoine oublié, insolite et pittoresque, fourmillant d'anecdotes et de destins originaux. Comment ne pas être séduit par Henri Breuil, pape de Lascaux, épaté par l'épopée maritime de la Piémontaise, effrayé par le mystérieux assassinat de Rachel Hautot, étonné par le penseur révolutionnaire Georges Sorel, subjugué par la géniale intuition de Salvador Dali à propos de l'Angélus de Millet, intrigué par le trésor de Y et par l'énigmatique maison hantée de Camille Flammarion ? Ignorez-vous qu'un Cherbourgeois, Lortac, fut le pionnier du cinéma d'animation en Europe ? Auriez-vous imaginé que Torigni-sur-Vire fut à l'origine de la famille de Monaco et Chaussey une prison lors de la Der des Ders ? Savez-vous que nombre de Manchois ont également écrit la grande Histoire ? Savez-vous que Jacques Épron, à l'origine du désastre de Trafalgar, incarna le déshonneur aux yeux de Napoléon ? Du chercheur Dior aux aventures des Géricault, de la Manche des Templiers à la geste de Guillaume, de la mystérieuse cavale du duc de Praslin à l'affaire du bazooka, de l'exil de Charlot au fantastique Gustave Le Rouge, c'est à une plongée au cœur des mystères de ce terroir que vous êtes convié. L'auteur partage avec vous cette mémoire passée à la postérité et heureusement retrouvée.

04/2011

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Couple, famille

Dîners en ville, mode d'emploi. L'art de se passer les plats

"Je hais les dîners, je n'y vais jamais" , assure Jean d'Ormesson, un des invités les plus courus de Paris. C'est un classique : grands dirigeants ou artistes en vue, tous se défendent d'en être. Quand on veut torpiller un adversaire, on lui reproche de trop les fréquenter. "Alain Juppé, c'est la politique des dîners en ville" , a dit Henri Guaino. Dîner en ville, ce serait dîner utile. Alors les dîners en ville, ce sont ceux des autres, les nôtres seraient de simples "dîners de copains" . Ne pas dîner fait partie des règles des dîneurs. Non sans humour, cet ouvrage recense les codes non écrits des dîners parisiens (ne pas dîner avec des gens avec qui on pourrait déjeuner, ne pas parler business même si on est là pour ça, mélanger "un peu tout le monde" à sa table...), les faux-pas des débutants (inviter des gens qui font le même métier, apporter du vin...) et les formules magiques ("appelle-le de ma part" , "ça ne sort pas de cette table... "). Moitié anthropologie divertissante, moitié guide pratique, Diners en ville s'appuie sur une soixantaine d'entretiens (dîneurs en vue, sociologues, observateurs étrangers...) et sur des reconstitutions de dîners mémorables - de celui où Carla Bruni rencontra Nicolas Sarkozy à ceux qui jalonnèrent l'ascension d'un Emmanuel Macron qui "ne mangeait jamais seul" . On y croise cet auteur de best-sellers qui comptabilise le nombre de couverts qu'il sert chaque saison ou cet escroc sorti de prison resté un invité très prisé. On en retient que la clé d'un dîner réussi est une question de réseau, pas d'assiette. Et que si les codes ont changé, le dîner en ville est loin d'être une pratique vieillotte et dépassée.

10/2017

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Education nationale

Quelle université pour le XXIe siècle ?

En France, il y a désormais un ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Si l'on se réfère à ce titre, les universités relèvent de l'enseignement supérieur. Mais que deviennent-elles ? Trois logiques au moins s'affrontent : la logique financière et organisationnelle, la logique administrative et la logique des finalités. Et cinq options sont envisagées. Restaurer l'université selon une forme ancienne devient impossible. La réformer par de nouvelles structures devient insuffisant et constitue même une impasse. Certains veulent sa disparition. Enfin, d'autres en font l'analyse d'une destruction calculée. Pour l'auteur, il y a une cinquième voie. Dans cet essai, il propose deux lectures : l'université au XXIe siècle et l'université pour le xxi° siècle. La première peut être en partie appréhendée en termes de tendances lourdes, faisant de l'université un enseignement supérieur parmi d'autres. La seconde peut être esquissée en référence à des finalités. La première s'exprime en termes d'abord quantitatifs, la seconde en termes qualitatifs. Si les ouvrages sont nombreux sur l'école, ils sont rares concernant l'université et alors souvent centrés sur l'histoire, ou plus récemment sur le "management". L'auteur, outre son vécu, privilégie ici, dans un premier temps, des analyses secondaires et des auteurs, dont certains trop oubliés en ce domaine, comme Gaston Bachelard, Jean Fourastié, Henri Laborit et Edgar Morin. Puis il étudie les principaux auteurs contemporains ayant travaillé sur l'université. Dans un second temps, il écoute et recueille des dires et écrits d'universitaires, d'étudiants, de seniors et d'observateurs. Un essai courageux, lucide et qui propose des perspectives mettant l'accent sur les finalités.

02/2021

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Sciences historiques

Histoire de la ville d'Amiens. Tome 1

" Entraîné, comme malgré moi, par le charme de l'étude du passé, épris des gloires de ma ville natale à toutes les époques et justement fier de voir se dérouler à Amiens plusieurs des belles phases de l'histoire nationale, j'aspire à l'honneur de compléter les travaux de mes devanciers. J'écris après une minutieuse investigation des faits et des caractères. Je m'efforce de ne point avancer une assertion qui ne s'appuie ou sur des mémoires authentiques ou sur des documents originaux. M'inspirant de cette vérité que l'histoire est un tableau qu'il faut à la fois dessiner et peindre, j'ai voulu voir de mes propres yeux ce que j'appellerai la physionomie des siècles, pour donner aux personnages les sentiments qui les animaient et aux événements l'allure qui leur convient. J'ai secoué la poussière des chartes que la main de Philippe-Auguste, de Henri IV et de Louis XIV ont touchées. J'ai parcouru avec soin les centaines de registres dans lesquels mayeurs et échevins consignaient, jour par jour, heure par heure, les vicissitudes de la vie municipale, notamment aux époques troublées de l'occupation anglo-bourguignonne, de la Ligue, du gouvernement de Concini, de la Révolution. Pénétré d'admiration pour la foi, la vaillance et l'honneur des générations passées, dans l'intimité desquelles il m'a été donné de vivre durant de longues et laborieuses années, je dédie cette étude historique à mes concitoyens. Puisse le souvenir de ce que les aïeux ont généreusement accompli nous encourage à marcher sur leurs traces, afin de maintenir et de développer, à travers les âges, le bon renom, la prospérité et la gloire de notre chère ville d'Amiens " (extrait de l'Avant-propos de l'édition originale, 1899).

01/2021

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Histoire de France

De papier, de fer et de sang. Chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (1460-1620)

Le XVIe siècle est considéré comme le «crépuscule de la chevalerie». La violence des guerres d'Italie, la haine des affrontements religieux et l'expérience de la guerre moderne y seraient venues à bout de ses pratiques et de son idéal. Pourtant, cette période est aussi celle du chevalier Bayard, de l'adoubement de François Ier au soir de Marignan et de la mort d'Henri II lors du tournoi de la rue Saint-Antoine. Jamais cet idéal n'avait été autant invoqué par les princes et leurs hommes de guerre. Mais comment pouvaient-ils encore se dire chevaliers ? Pourquoi en éprouvaient-ils même le besoin ? Cette chevalerie, à laquelle ils vouaient un véritable culte, était-elle encore celle du Moyen Âge ? Voilà quelques-unes des questions qui conduisent la réflexion de Benjamin Deruelle. A partir d'une étude des pratiques littéraires, guerrières et symboliques de la chevalerie, il nous invite à redécouvrir cet idéal avec les yeux des gentilshommes de la première modernité. Ce cheminement au travers des romans de chevalerie, des cérémonies du pouvoir ou de la violence de ces gentilshommes dévoile un versant essentiel, et pourtant peu connu, de leur imaginaire. La redécouverte de cette culture, réinventée pour mieux survivre, et de ses multiples appropriations rend ainsi à cet idéal martial son rôle d'acteur à part entière de l'histoire. La chevalerie redevient alors ce langage autour duquel une monarchie, plus forte que jamais, s'oppose et communie avec sa noblesse. Cette étude revisite ainsi les figures multiples du chevalier et de la chevalerie au moment même où ce mythe fondateur de l'imaginaire de l'Occident est reforgé dans le papier, le fer et le sang de la guerre.

06/2015

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Littérature française

Les célèbres aventures des Trois Mousquetaires. Un roman historique d'Alexandre Dumas

Les Trois Mousquetaires est le plus célèbre des romans d'Alexandre Dumas père, initialement publié en feuilleton dans le journal Le Siècle de mars à juillet 1844, puis édité en volume dès 1844 aux éditions Baudry et réédité en 1846 chez J. B. Fellens et L. P. Dufour avec des illustrations de Vivant Beaucé. Il est le premier volet de la trilogie romanesque dite "des mousquetaires" , à laquelle il donne son nom, suivi par Vingt Ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847). Le roman raconte les aventures d'un Gascon impécunieux de 18 ans, d'Artagnan, venu à Paris pour faire carrière dans le corps des mousquetaires. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au Premier ministre, le cardinal de Richelieu, et à ses agents, dont le comte de Rochefort et la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche. Avec de nombreux combats et rebondissements romanesques, Les Trois Mousquetaires est l'exemple type du roman de cape et d'épée et le succès du roman a été tel que Dumas l'a adapté lui-même au théâtre, et a repris les quatre héros dans la suite de la trilogie. Il a fait l'objet de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Influences : Les Mémoires de Mr d'Artagnan de Gatien Courtilz de Sandras ont inspiré le scénario et l'intrigue ; les noms d'Athos, Portos et Aramis, y sont écrits en toutes lettres. Auguste Maquet, un proche collaborateur d'Alexandre Dumas aurait fait le brouillon alors que selon Henri d'Alméras, Alexandre Dumas serait responsable pour le style, les dialogues et l'animation du récit. 2

01/2023

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Histoire militaire

Le général Gouraud. Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant

Une carrière époustouflante pour un général hors du commun. La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.

11/2022

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Préhistoire

Gallia Préhistoire N° 61

Cinq occupations du Paléolithique moyen du Début Glaciaire weichselien : le gisement de Soindres (Yvelines). Stratigraphie et industries lithiques Five Middle Palaeolithic occupations from the Early Weichselian glacial : the Soindres deposit (Yvelines). Stratigraphy and lithic industries Jean-Luc Locht, Christine Chaussé 5 Le site paléolithique de Roc-en-Pail (Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire). Etat des connaissances 150 ans après sa découverte The Palaeolithic site of Roc-en-Pail (Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire). State of knowledge 150 years after the discovery of the site Sylvain Soriano, Nelson Ahmed-Delacroix, Aurélia Borvon, Benoît Chevrier, Eva David, Mélina Dessoles, Jean-Marc Elalouf, Jean-Philippe Faivre, Philippe Forré, Guillaume Guérin, Christelle Lahaye, Loïc Lebreton, Vincent Lhomme, Marine Massoulié, Benoît Mellier, Jérôme Primault, Michel Rasse, Noémie Sévêque, Dominique Todisco, José Utge, Christine Verna, Bénédicte Voeltzel 55 Approche relationnelle des assemblages lithiques, en suivant la pointe de la Font-Robert A relational approach to the analysis of lithic assemblages, following Font-Robert style projectile points Damien Pesesse 87 Les coquilles marines de la nécropole mésolithique de La Vergne (Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime, France). De leur collecte à la mise en scène des corps humains The seashells from the Mesolithic necropolis of La Vergne (Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime, France). From collection to staging human corpses Luc Laporte, Catherine Dupont, Yves Gruet, Patrice Courtaud, Henri Duday, Laurent Quesnel, Jean-Yves Lefeuvre, Flavien Bambagioni, Vincent Miailhe, Karine Robin 133 Achenheim : un habitat fortifié du dernier tiers du Ve millénaire (groupe de Bruebach-Oberbergen) en Basse-Alsace Achenheim : a fortified settlement from the last third of the fifth millennium (Bruebach-Oberbergen group) in Lower Alsace Philippe Lefranc, Jehanne Affolter, Rose-Marie Arbogast, Fanny Chenal, Florent Jodry, Michel Mauvilly, Elisa Rollinger, Nathalie Schneider 227

02/2022

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Critique littéraire

1918 - CHRONIQUE FAMILIALE DE PAUL WALLON - Correspondances.

C'est une émouvante lecture que nous propose l'auteur avec cet ouvrage "1918 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances" qui clôt cette saga épistolaire ouverte en 1914. Six ouvrages auront été nécessaires pour découvrir la vie de ceux appelés sous les drapeaux et celle de ceux restés à l'arrière. Heureusement, pour cet arrière vouée à l'inquiétude et l'angoisse, l'acheminement du courrier fonctionne bien et permet, malgré la censure, d'être mieux informé que par la presse et les communiqués. Ce dernier ouvrage nous apporte, en outre, un bien curieux éclairage. Alors que le premier semestre de cette année 1918 pouvait faire craindre le pire, la fortune des armes va se retourner et, en définitive, la guerre va être gagnée par les Alliés sans autres années supplémentaires de sacrifices. Cette victoire, Paul Wallon, père, qui s'éteindra le 1er février 1918, ne pourra en jouir ni participer à la grande exaltation de l'armistice du 11 novembre 1918. Sous son magistère, malgré les décès occasionnés par la guerre, la famille sera restée debout, puisant ses ressources dans la profonde affection qui lie tous ses membres. Henri, un de ses fils, prédisait en 1914, lors de la mobilisation générale : "Nous partons 7 mais nous ne reviendrons pas tous, une famille comme la nôtre sera forcément touchée" . Ce fut, hélas, vrai. La victoire est totale mais le tribut est lourd. Le soulagement et la joie sont teintés d'amertume et de tristesse face aux coûts humains et matériels qui ont meurtri cette famille durement éprouvée comme l'ensemble du pays. La guerre finie, ils vont continuer de pleurer les disparus et se tourner vers l'avenir pour reconstruire la nation et tenter d'épargner à leurs enfants pareil drame national...

02/2015

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Romans graphiques

Mort à crédit

"Mort à crédit c'est l'histoire d'un gamin solitaire, dans le Paris d'avant la Grande Guerre, élevé par des petits-bourgeois qui n'étaient ni riches ni intelligents ni ouverts au monde en marche, et qui se gonflaient pour paraître, pour avoir l'air de, pour ressembler aux riches qu'ils révéraient. Ce petit monde a été décrit par Céline avec une férocité, une truculence et un humour incomparables, qui sont des constantes de toute son oeuvre. On y trouvera la démonstration du fait qu'il était incapable de dissocier la représentation de la vacherie des hommes du besoin qu'il avait d'en rire, passant tout naturellement de l'horreur au grotesque de cette manière si française, dénoncée par Beaumarchais, de prendre au sérieux les choses futiles et les vraies tragédies le plus comiquement possible. On y trouvera aussi l'ineffable portrait de Raoul Marquis, dit Henri de Graffigny, ingénieur, aérostier, inventeur, écrivain prolixe, faux marquis et vrai mythomane, dont Céline a fait le très rocambolesque Courtial des Pereires. Chacun connaît le talent et la manière de Tardi, son trait si particulier et la façon dont il a déjà rendu l'atmosphère tragi-comique de Voyage au bout de la nuit et de Casse-Pipe. Il était l'homme qu'il fallait pour illustrer ce livre dans lequel Céline, à force d'outrances, a donné de la société française de son temps une image plus vraie que nature, dans ce langage vivant, moderne et vert, qui a fait scandale, mais qui vaut à Mort à crédit, bientôt sexagénaire, de n'avoir pas pris une ride et de demeurer l'un des grands romans français du XXe siècle". François Gibault.

11/1991

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Beaux arts

Correspondance

Dès 1891, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard commencent à s'écrire, peu après leur rencontre dans les ateliers de l'académie Julian et de l'Ecole des beaux-arts. Ce sont d'abord les lettres de jeunes artistes heureux de partager leurs découvertes, s'informant de tout, se renseignant sur tout, métier, amis, expositions. Puis, au fil des ans, les lettres et les cartes échangées entre Bonnard l'itinérant, souvent éloigné de Paris, et Vuillard le sédentaire deviennent surtout les petites bornes d'une affection indéfectible, dont elles jalonnent le cours. La rencontre de Bonnard et de Vuillard s'est faite au sein d'un groupe d'artistes débutants, élèves des mêmes écoles, avec qui ils restent très unis, Paul Sérusier, Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, René Piot, Henri-Gabriel Ibels. Leur admiration va à l'œuvre de Gauguin, dont ils se sont proclamés, sous l'égide de Sérusier, les " nabis ", c'est-à-dire, en hébreu, les prophètes. Bonnard et Vuillard se découvrent la même indépendance dans la réflexion personnelle, la même sincérité. Ils vénèrent Mallarmé, dont ils ont compris l'aristocratique visée supérieure. Leur intelligence s'accompagne d'une même pudeur. De là cet incomparable respect qu'ils ont l'un pour l'autre dans ce qu'ils savent ou devinent l'un de l'autre. La vie de Vuillard s'achève en juin 1940. Du Cannet, Bonnard écrit simplement à Roussel, leur plus ancien et plus proche ami commun : " Comme cette mort de Vuillard a resserré les liens qui nous unissaient tous, ses vieux camarades. Eloigné comme je suis, je crois par moments que ce n'est pas vrai et que je vais revoir son sourire dans sa barbe blanche... "

04/2001

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Archives, paléographie

Le Fleuve. L'abbaye, les couloirs, les boîtes

" Non, nous ne nous laisserons pas palissader sans rien faire. Nous avons une machine à faire des remous dans le Passé ", écrivait Henri Michaux dans Face aux verrous. Comment mieux dire notre désir de faire vivre l'archive ? Ne pas laisser le Passé tranquille, " agir plutôt que subir ", disait-il aussi. C'est le sens des cartes blanches données à des auteurs, artistes à travers la collection de l'Imec pour " Le lieu de l'archive ". En 2021, l'opus du " Lieu de l'archive " sera consacré à Kafka. Comment ça, Kafka ? Ses archives ne sont pas à l'Imec... Oui, mais grâce à l'artiste Jean-Michel Alberola, grâce à son exposition à l'abbaye d'Ardenne, grâce à l'acuité de sa lecture, nous découvrons que Kafka est partout dans nos collections. Kafka, un absolu littéraire auquel toute la pensée du XXe siècle s'est confrontée - ; l'Imec en garde la trace. Jean-Michel Alberola s'est plongé dans les archives, en a suivi le cours souterrain parfois tumultueux, pour remonter, fragment par fragment, les pièces d'un laboratoire-Kafka qui a, dit-il, la forme même de l'Imec. Kafka, Alberola, grands faiseurs de remous. Suivez-nous, la machine des archives est au travail... Né en 1953 à Saïda en Algérie, Jean-Michel Alberola vit et travaille à Paris. Depuis trente ans, il produit une oeuvre protéiforme entre figuration, abstraction et art conceptuel. Gouaches, néons, sculptures, livres d'artistes ou films sont les différentes facettes d'un travail qui interroge la fragilité de la beauté, l'ambiguïté du regard, le rôle de l'artiste et les fins de l'art. Avec humour et poésie, l'artiste engagé mêle aux réflexions artistiques des questionnements politiques et sociaux.

07/2021

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Récits de voyage

L'Echappée belle. Eloge de quelques pérégrins

La Suisse est souvent affublée du cliché d'un peuple sédentaire et "raisonnable" . Mais ce serait oublier la claustrophobia alpina, toute spécifique d'une identité bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il existe en effet une tradition vagabonde, dont Nicolas Bouvier, grand voyageur et écrivain de "l'état nomade" , va creuser les origines et illustrer l'ampleur par cet "éloge de quelques pérégrins" . Outre les aventures conquérantes et mercenaires et autres équipées collectives, on voit émerger, à partir du XVIème siècle, un nomadisme individuel - quête d'une vie meilleure, mais parfois pure recherche d'une ouverture au monde proprement humaniste. Cette "échappée belle" , c'est aussi celle de l'auteur, qui nous livre quelques pages d'une intimité bouleversante sur ses propres raisons de voyager, et qui l'amènent au coeur même de sa définition de l'écriture : quitter le connu pour toujours mieux percevoir l'inconnu, disparaître au profit d'une réalité qu'on veut rejoindre. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d'ouvrages, dont L'Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d'Aran et d'autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, Une Orchidée qu'on appela Vanille et La Chambre rouge en 1998. La première édition de L'Echappée belle date de 1996. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, et nous trace le portrait de quelques compagnons humanistes ou écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Thomas Platter, Paracelse, Rousseau, mais aussi Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, Henri Michaux...

11/2023

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Littérature française

Mémoires et récits. Tome 1, Au Mas dou juge

On m'a demandé souvent le motif pour lequel j'écrivais en provençal. Maintenant que je publie le recueil des poésies faites par moi jusqu'à ce jour, autres que Mireille et Calendal, je veux, en tête de ce livre, donner l'explication de la voie que j'ai tenue. Ce n'est pas la vanité qui me fait parler de moi. mais seulement la convenance d'éclaircir mes commencements, ou, pour mieux dire, mes sources. Né le 8 septembre 1830 à Maillane, "au centre d'une vaste plaine barrée au midi par les Alpilles bleues", Frédéric Mistral accède à la gloire avec le poème Mirèio (1859), salué par Lamartine et popularisé par l'opéra de Gounod. Parus en 1906, deux ans après l'obtention du Prix Nobel, ses Mémoires s'inscrivent dans la ligne des grandes autobiographies littéraires (Chateaubriand, George Sand, Renan). Ce premier volume s'ouvre sur les souvenirs d'une enfance heureuse, dans la maison paternelle du Mas dou Juge, avec les épisodes marquants des "fleurs de glais", de "l'école buissonnière" et le merveilleux récit des "Rois Mages" au temps de Noël. Sont évoquées ensuite les années d'études, à Saint-Michel de Frigolet, à Avignon, à Nîmes pour le baccalauréat, et enfin à Aix-en-Provence pour la licence en droit, avec un témoignage privilégié sur 1848 et "la République au village". Cette édition complète des Mémoires et récits, en deux volumes, a été établie par Claude Matiras et Henri Moucadel. Elle reproduit les textes originaux, en provençal et en français, ainsi que la préface du recueil Lis Isclo d'Or (1875), qui constitue la première publication autobiographique de Mistral. Elle est accompagnée de notes historiques et littéraires, ainsi que d'un index général des noms de personnes, de personnages et d'oeuvres.

03/2020

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Grandes réalisations

Monumental N° 1, juin 2023 : Le château de Fontainebleau en son domaine

La revue consacre pour la première fois un numéro thématique à un château, dans toutes ses composantes : du palais au musée, et à son actualité patrimoniale, couvrant tous les champs : de l'archéologie jusqu'aux aménagements contemporains. La revue consacre pour la première fois un numéro thématique à un château, dans toutes ses composantes : du palais au musée, et à son actualité patrimoniale, couvrant tous les champs : de l'archéologie jusqu'aux aménagements contemporains. Le schéma directeur pour sa rénovation a pour objectif de faire rentrer le château dans le XXIe siècle, entre volonté de renouveau, modernisations techniques et lancement d'opérations de restauration de grande envergure - menées au cours de ces 15 dernières années -, mais aussi en procédant à la reconquête des espaces délaissés, et la remise en valeur des jardins et du parc. Château parmi les plus meublés d'Europe, le seul à avoir été habité par tous les souverains français du XIIe au XIXe siècle, il s'est considérablement transformé, comme en témoignent la complexité de son architecture et la diversité de ses décors. Les meilleurs artistes ont contribué à façonner le château, ainsi que le révèlent les collections de peintures, de décors peints, textiles, mobilier, sculptures qui, à l'occasion de leur restauration, ont fait l'objet d'études approfondies. Ainsi, une relecture critique a pu être entreprise sur les insignes fresques Renaissance des grandes galeries (François 1er, Ulysse, salle de Bal, chambre de la duchesse d'Etampes). Le domaine fait, par ailleurs, l'objet d'une requalification urbaine, notamment dans le quartier des Héronnières, en vue d'un projet de campus international des arts ; le quartier Henri IV formera le trait d'union entre la ville et le château et le traitement de la route des Cascades permettra de concilier l'enclavement historique du château et son insertion au sein du territoire.

09/2023

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Histoire internationale

Le bruit des armes. Mises en forme et désinformations en Europe pendant les guerres de Religion (1560-1610)

Henri Hauser disait du massacre de la Saint-Barthélemy qu'il avait fait couler " à peine moins d'encre que de sang ". Dans la même veine, ce recueil détourne temporairement les yeux du sang pour les fixer sur l'encre, celle des guerres de Religion, délaissant l'évènement pour s'arrêter sur ses modes d'appropriation, de diffusion et de transformation par les " médias ". Car dans l'urgence de raconter l'histoire, on a peut-être laissé de côté l'essentiel : l'extraordinaire des guerres de Religion, ce n'est pas tant ce dont on a parlé que le fait qu'on en ait tant parlé. Tout ne complote-t-il pas, sous l'Ancien Régime, plus encore en temps de guerre civile, à étouffer l'évènement ? L'absence d'espace public structuré, les distances infinies, l'illettrisme, la censure, les rites ou encore la rapide polarisation des camps qui prive les adversaires d'un public capable de changer d'avis, contribuent à brouiller la transmission du récit. Comment expliquer alors l'infatigable soin porté à mettre en mots, en images, en scène ou en chansons les évènements dont les contemporains furent témoins ? Quelles formes ont été imaginées, aux quatre coins de l'Europe (de l'Angleterre à l'Italie, de l'Espagne à la Baltique), pour dire l'horreur vécue ou rapportée et au prix de quelles transformations ? A-t-on pris la plume au temps des troubles " comme on a pris la Bastille en 1789 ", pour diffuser au loin l'odeur du sang et le bruit des armes ? Et a-t-on écrit de la même manière et avec la même intensité dans la Rome pontificale, dans la Genève calviniste, dans la Saxe luthérienne ou dans l'Espagne catholique ?

06/2012

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Ecrits sur l'art

Chats d'artistes

De grands artistes l'ont représenté, de Véronèse à Renoir, de Chardin à Courbet. Bondissants ou endormis, inquiétants ou ronronnants, ces félins se promènent à travers l'histoire de l'art, jouant avec les enfants, croquant des oiseaux ou se prélassant sur un sofa. Des postures de divas ? Non, car si les peintres ont aimé les chats, bien souvent ils ont su respecter la discrétion de leurs modèles qu'ils sont parfois allés jusqu'à les placer dans l'obscurité d'une cheminée ou d'une alcôve. Le chat serait donc du domaine de l'intime et c'est le lien particulier unissant des poètes de la couleur à leur félin de compagnie qui est l'objet de ce livre. Les propriétaires de chats, quels qu'ils soient, ont tous en commun un amour inconsidéré pour cette race d'animaux, à la fois énigmatique et troublante. Pour s'en convaincre, il suffit de se pencher sur la relation que Pablo Picasso, au regard magnétique, Salvador Dali, le fou génial ou encore Henri Matisse, le sage entretenaient avec leurs chats pour s'apercevoir qu'elle est source de fascination. Et lorsque l'animal devient omniprésent dans une oeuvre au point d'en faire partie intégrante - il rentre alors dans l'histoire de la peinture, comme si artiste et chat étaient presque des âmes-soeurs, des jumeaux, des frères, en un mot, de merveilleux comparses. Certes les femmes-peintres, Marie Laurencin, Suzanne Valadon n'imaginaient pas la vie sans eux. Mais leurs confrères, de Bonnard à Van Dongen, ne furent pas en reste. Noirs, roux, tigrés, persans, siamois ou de gouttière, ils se prélassèrent dans l'histoire de la peinture, tout en étant aux premières loges des mouvements artistiques. Chats d'artistes nous promène à travers une impressionnante galerie d'artistes.

09/2021

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Criminalité

Landru. Bourreau des coeurs

Pour les 100 ans du procès Landru, Gérard A. Jaeger a mené l'enquête et rouvert le dossier de ce Don Juan devenu Barbe Bleue, dressant le portrait d'un tueur en série qui n'était sans doute pas le petit-bourgeois au-dessus de tout soupçon que son procès révéla. Un criminel et sa légende Près d'un siècle après son exécution capitale (1922), Henri-Désiré Landru défie encore toute concurrence au Panthéon du crime. Célébrée de son vivant par la presse et par la rue, sa réputation s'est imposée dans l'imagerie collective au côté de celle des Gilles de Rais, Lacenaire, Petiot, Paulin et autres Fourniret. Chacun a en mémoire sa célèbre défense : " Montrez-moi les corps ! " Et pour cause : les dix femmes qu'il assassina (sur 283 conquêtes recensées) furent débitées et calcinées dans la cuisinière à bois de ses maisons de Vernouillet et de Gambais, tandis qu'à Verdun les soldats tombaient par milliers. Arrêté le 12 avril 1919, son regard exalté et sa barbiche dardée entrent aussitôt dans l'Histoire. Mais le procès de Versailles laissera un goût d'inachevé : Landru est condamné à mort sans aucune preuve matérielle. Des années après son exécution, quantité de témoins jureront l'avoir vu à travers le monde ! Aujourd'hui, comment séparer l'homme d'une légende qu'il contribua lui-même à forger en ne réfutant aucune des fables qui coururent sur son compte ? Gérard A. Jaeger a mené l'enquête et rouvert le dossier de ce Don Juan devenu Barbe Bleue, dressant le portrait d'un tueur en série qui n'était sans doute pas le petit-bourgeois au-dessus de tout soupçon que son procès révéla.

10/2021

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Monographies

Diane en son paradis d'Anet

CNLfeminisme – Qui habitait au XVIe siècle le château d'Anet ? Etait-ce la maîtresse de ce lieu idyllique, Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé et favorite de Henri II, qui l'avait fait bâtir ? Ou n'était-ce pas plutôt une autre Diane, la chasseresse des Anciens, dont la superbe figure, d'un érotisme dérobé, coïncidait si bien avec celle de la favorite ?

C'est cette déesse vive et farouche qui apparaît en tout cas dans deux grands cycles narratifs du château celui d'une célèbre tenture de tapisseries et celui, fort peu conventionnel et totalement méconnu, des vitraux en émail blanc qui occupaient les fenêtres de l'appartement du souverain. Ce livre, qui conjugue les recherches d'historiens du dessin, de la littérature, de la peinture et du vitrail, s'attache à ces deux ensembles. Il les reconstitue, en examine les sources, en évalue la portée. Il révèle le programme des tapisseries, sonde sa maîtrise des humanités, prend en compte sa date plus précoce qu'on ne le pensait, 1547, et dévoile le nom de son auteur, le poète Jacques de Vintimille, habile précurseur de la Pléiade.

Il montre aussi que Charles Carmoy, peintre cité par Rabelais dans son Pantagruel, dut en donner les dessins et les cartons. A Anet, Carmoy a en outre secondé le plus grand peintre de l'école de Fontainebleau, Francesco Primaticcio, dit Primatice, pour établir les patrons des vitraux.

L'examen de toutes ces oeuvres signale que, dans les vitraux comme dans les tapisseries, le mythe de Diane prenait place au coeur d'un dispositif chiffré, héraldique, emblématique et poétique qui permettait à Diane de Poitiers de revêtir, au bénéfice de son roi, la panoplie esthétique et symbolique de la déesse.

11/2021

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Beaux arts

Bonnard

Né en 1867, disparu en 1947, Bonnard avait à peine moins de trois ans que Toulouse-Lautrec et deux ans de plus que Henri Matisse. Contemporain de l'impressionnisme, mais aussi du fauvisme et du cubisme, il paraît, aujourd'hui encore, difficile à situer dans la brève histoire de la modernité en art : demeura-t-il attaché au XIXème siècle ou bien fut-il l'un des acteurs du renouvellement esthétique du XXème siècle ? La réponse à la question oriente la lecture que l'on peut faire de son oeuvre. Fut-il proche de Monet et de Renoir, ou le fut-il au contraire de Munch, ou par exemple, de Giacometti ? C'est cette seconde lignée, paradoxale, que défend l'essai. Déjà, en 1984, l'exposition du Centre Pompidou , Bonnard , les dernières années, organisée par Jean Clair, révélait au public, que dans les années trente, Bonnard avait atteint un sommet de son art qui, loin des images convenues de peinture du bonheur intimiste, de la vie bourgeoise et des menus plaisirs du jour, était une peinture mêlant l'angoisse de certains autoportraits à la sensualité sans égale ailleurs des nus, et à un sentiment tragique de la vie qui éclatait dans une maîtrise chromatique stupéfiante. Une peinture savante et déchirée, somptueuse et panique à la fois, classait son auteur parmi les plus grands peintres du demi siècle. En 1932, il parlerait de la peinture comme d'une passion périmée, peu de temps avant que Giacometti, qui l'admirait, ne vint à dire : "La peinture, la peinture, c'est fini". En une époque où la peinture semble avoir disparu en effet, il importe de revenir sur la leçon éblouissante de ce grand génie solitaire.

01/2006

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Ouvrages généraux

Les orateurs de la guerre froide

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce deuxième volume onze discours prononcés dans le cadre de la guerre froide. 1. WINSTON CHURCHILL, le 5 mars 1946 Le discours de Fulton 2. HARRY S. TRUMAN, le 12 mars 1947 La doctrine Truman 3. GEORGE C. MARSHALL, le 5 juin 1947 Sur l'aide à l'Europe 4. PAUL-HENRI SPAAK, le 28 septembre 1948 La base de notre politique, c'est la peur 5. NIKITA KHROUCHTCHEV, le 25 février 1956 Nous devons abolir le culte de l'individu 6. JOHN F. KENNEDY, le 26 juin 1963 Ich bin ein Berliner 7. WILLY BRANDT, le 28 octobre 1969 L'Ostpolitik 8. JEAN-PAUL II, le 2 juin 1979 Discours aux autorités civiles polonaises 9. LECH WALESA, le 16 décembre 1980 Inauguration du Monument des Martyrs 10. HELMUT KOHL, le 16 novembre 1989 Le vent de la liberté 11. MIKHAÏL GORBATCHEV, le 25 décembre 1991 Je mets fin à mes fonctions de président

03/2024

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Histoire internationale

Jacques Ier Stuart. Le roi de la paix

Entre le règne glorieux et quasi mythique d'Élisabeth et celui, tragique entre tous, du malheureux Charles Ier, les années du roi Jacques apparaissent un peu, vu de France, comme une transition sans éclat : ce n'est plus la grande époque de l'Armada et des corsaires d'Amérique ; ce n'est pas encore celle de Cromwell et des Têtes rondes. Et pourtant, que d'événements durant les vingt-deux ans qui séparent la mort d'Élisabeth du couronnement de Charles ! La conspiration des Poudres, l'exécution de Walter Raleigh, la fondation des premières colonies outre-Atlantique, l'expansion du commerce anglais aux extrémités de l'Asie, le drame de Prague et les débuts de la guerre de Trente Ans, tout cela appartient à ce règne injustement négligé par les historiens français. Ajoutons qu'avant de succéder à Elisabeth Jacques avait régné trente-six ans sur l'Ecosse, comme fils et héritier de Marie Stuart, dans une atmosphère de guerre civile et religieuse digne des meilleurs romans d'aventures. Ce sont donc cinquante-huit ans de l'histoire britannique et européenne, à la charnière du Moyen Age et des Temps modernes, que recouvre la carrière d'un homme que ses contemporains ont surnommé " le roi de la paix " et " le nouveau Salomon ", et qu'Henri IV, son " compère ", a considéré comme " le fol le plus sage de la chrétienté ". " Plût à Dieu que l'Angleterre n'eût jamais eu un meilleur roi, ni un pire ", écrivait, quelques années après sa mort, un homme qui n'avait pas été tendre pour lui. Tout compte fait, on peut difficilement imaginer, pour un souverain et pour tin homme, plus bel éloge, et plus mélancolique.

03/2003

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Critique

L'Homme et la Société N° 213, 2020/2 : Théâtralité de la machine

Les articles proposés dans ce dossier travaillent l'analogie entre l'homme et la machine à travers notamment la littérature contemporaine et le cinéma. E.T.A. Hoffmann, Abdelkébir Khatibi, Henri Michaux, ainsi qu'un ensemble d'oeuvres littéraires et cinématographiques de science-fiction sont mobilisés dans cette perspective. La machine y apparaît non dans ses usages pratiques, en tant qu'objet technique de production, mais comme miroir des désirs, des rêves, des fantasmes et des cauchemars humains. Ce faisant, la machine participe d'un dispositif social dont l'étude permet de dégager des ressorts de violence et de domination que l'on sait à l'oeuvre dans les rapports humains en général, dans ceux du genre en particulier. La femme-machine, objet de tous les fantasmes, représente ainsi l'acmé de ce dispositif. La machine dans sa théâtralité donne à voir autre chose que des rapports de production, un imaginaire de l'efficience, de la performance et de la productivité, de la mesure, du contrôle et du pouvoir, qui, au-delà de l'art, a participé à l'élaboration de l'idée de modernité et contribué à naturaliser le capitalisme comme industrialisme machinique. La machine qui semble pourtant concrétiser le vieux rêve conservateur de l'homme de survivre à son obsolescence programmée, sera-t-elle en fait l'outil résolu de sa perte ? La volonté du capitalisme de se perpétuer coûte que coûte se concrétisera-t-elle au prix de notre humanité défaillante ? La créature va-t-elle échapper à son créateur ? Ce dernier va-t-il en succomber ? L'amour est-il encore possible dans cette distanciation par la machine ? Tant de questions au coeur de ce numéro de L'Homme et la Société.

10/2021

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Genres et mouvements

Rencontre d'un excentrique et d'une parodie sur une table de dissection

A l'enseigne de la célèbre formule de Maldoror, parodiée à juste titre pour l'occasion, Daniel Sangsue revient sur deux de ses spécialités : le récit excentrique et la parodie, qu'il croise au fil de dix essais portant principalement sur la littérature du XIXe siècle. L'excentrique, c'est Nerval, étudié au prisme de son récit fantaisiste phare Les Faux Saulniers, de ses canards et autres mystifications, de ses récits de voyage humoristiques et au soleil noir de ses livres rêvés et infaisables. L'excentricité, c'est aussi, dérivé de Tristram Shandy, le filon de l'essayisme sternien, suivi dans une série de récits qui procèdent par "digressions opinionatives" et vont de Vie et opinions du Chat Murr d'Hoffmann aux Opinions de Jérôme Coignard d'Anatole France. Quant à la parodie, l'auteur la présente à travers le théâtre, la presse satirique et les cercles fumistes du XIXe siècle, avant de s'intéresser à quelques nouvelles formes qu'elle investit au XXe et XXIe siècle : bande dessinée, cinéma, télévision, Internet... Le pastiche est ensuite abordé dans ses rapports avec la parodie et dans ces manifestations originales que sont les supercheries des auteurs supposés et les écrits spirites, de même que les vieux-coppées produits par les zutistes. Enfin quatre auteurs font l'objet d'un éclairage particulier : Dumas, qui parodie sa propre pièce, Henri III et sa cour, dans La Cour du roi Pétaud ; Maupassant, tenté par la parodie, qui en joue avec le cadre de ses récits et dans une chronique d'anti-voyage ; Rimbaud, qui la pratique à outrance avec un effet pharmakon, et Robert Caze, petit naturaliste qui passe quelques chefs-d'oeuvre de la littérature occidentale à la moulinette désidéalisante de ses parodies D'après les maîtres.

10/2021

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Monographies

100 chefs-d'oeuvre de la Bibliothèque nationale de France

Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. A travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies... Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. A travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies... Après une introduction retraçant l'histoire des collections de la Bibliothèque, le lecteur aura l'occasion d'admirer, au fil de pages magnifiquement illustrées, les oeuvres d'exception qu'elle conserve, suivant un ordre chronologique : des objets archéologiques, comme la collection de vases grecs du duc de Luynes, la patère de Rennes ou le trésor de Berthouville ; des dessins et estampes, de Rembrandt à Dürer ; les célèbres globes de Coronelli ; des objets provenant des trésors d'église (trône de Dagobert, Grand camée de France...) ; de précieux manuscrits tels que les Grandes Heures d'Anne de Bretagne ou encore le Psautier de saint Louis et de Blanche de Castille, sans oublier les fonds d'écrivains (Victor Hugo, Marcel Proust...) ; les trésors de la musique, tels les autographes du Don Giovanni de Mozart, de l'Appassionata de Beethoven et de Carmen de Bizet ; et les icônes de la photographie ancienne et contemporaine (Nadar, Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Robert Capa...). Au-delà de ce choix d'oeuvres exceptionnelles, l'ouvrage permet de parcourir, à partir des collections de la BnF, l'histoire intellectuelle, littéraire et artistique, de l'Antiquité au XXIe siècle.

06/2022