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Hazan, Sophie Thiolon, Eric Spiller, Bernard Wooding

Extraits

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Policiers

Kigali-sur-Seine

Janvier 2014. Une jeune prostituée d'origine rwandaise, Manta, est retrouvée assassinée dans son studio du VIIIe arrondissement parisien. Le lieutenant de police Foiret est chargé de l'enquête. Au fil de ses investigations, il reconstituera l'itinéraire de Manta, rescapée du génocide rwandais de 1994, du Rwanda jusque dans les quartiers interlopes parisiens. En interrogeant son entourage, dans les milieux ministériels, humanitaires et militaires, il percera son inavouable secret, cause de son élimination. Parallèlement, un jeune reporter, Jadot, ira enquêter sur cette mort tragique dans la région des Grands Lacs africains, entre l'Ouganda et le Rwanda. Il mettra à jour un vaste complot, qui implique à la fois des acteurs rwandais au pouvoir à Kigali, ainsi que d'anciens officiers français, partie prenante du génocide rwandais. Thriller haletant, Kigali-sur-Seine est aussi une satire des milieux humanitaires et médiatiques qui gravitent sur le continent africain, et un pamphlet contre la guerre de basse intensité que mène la France en Afrique depuis les indépendances, laquelle a culminé au Rwanda en 1994, au travers de la réactivation de la doctrine de la guerre révolutionnaire.

01/2016

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Littérature française

Le casse-pipe intérieur

Il y a une ligne de force souterraine qui m'a bouffé le cerveau depuis quelque temps : quand mon père est décédé, je me suis mis à écrire (à trente-cinq ans) ; quand ma mère l'a suivi (huit ans après), je me suis décidé à devenir père. Etonnant, non ? Je n'adhère pas aux diktats générés par cette vérité sous-jacente, mais je me méfie toujours. L'essentiel, ici, est d'avouer que l'on ne sait pourquoi l'on se retrouve à aligner des mots, des phrases, que l'on se jette, tête baissée, dans une production tous azimuts de textes disparates.

10/2016

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Géographie

Climat et ruralité en zones soudaniennes et sahéliennes du Cameroun et du Tchad

Le climat en général — et la pluviométrie en particulier — constitue l'un des facteurs essentiels qui conditionnent encore la pratique de certaines activités du secteur primaire dans les terroirs d'Afrique centrale. Cette situation se révèle plus critique dans les zones sahéliennes et commence à toucher les zones soudaniennes du Cameroun et du Tchad. L'analyse du climat aux échelles variées a fait l'objet des préoccupations de nombreux auteurs réunis autour de cette thématique. Dans cet espace, les variabilités climatiques se caractérisent par des démarrages tardifs, des arrêts précoces et, surtout, des coupures pluviométriques brutales parfois très longues en pleine saison des pluies, ce qui perturbe généralement les activités des paysans, qui sont obligés de développer des actions de résilience caractérisées et analysées par de nombreux contributeurs dans la deuxième partie de cet ouvrage.

11/2016

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Romans historiques

Le matricule 3146

Prolongée durant cent dix ans (1847-1957) par le mensonge, la lâcheté et le dogme de l'infaillibilité de la Justice, l'énigme criminelle du cimetière Saint-Aubin fut enfin résolue le jour béni du siècle dernier quand la vérité et l'identité du coupable furent révélées. En dépit de l'erreur judiciaire reconnue qui entacha gravement le jugement de 1848, celui-ci ne fut et ne sera jamais révisé,* livrant désormais à la flétrissure d'une infamante sanction la mémoire d'un innocent condamné au bagne où il mourut désespéré. Deux villes ont partagé malgré elles cette vilenie : Toulouse la ville du crime et du jugement, Toulon en son bagne portuaire. Ce présent ouvrage, s'il n'a pas la prétention d'agir contre ce qu'une loi a commandé, est animé toutefois par la volonté de rapporter les arcanes d'une historique et malheureuse décision de justice quand s'imposaient les préjugés, les calculs égoïstes, les mensonges et la pusillanimité des hommes. Puisse-t-il, seulement, insuffler aux esprits d'aujourd'hui la grâce d'une réhabilitation charitable du forçat toulonnais. L'Histoire est ici constamment présente, et elle est suivie page après page dans l'accompagnement des faits vécus et dans leur relation romancée.

10/2015

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Littérature française

Sur ses pas

Suite à la découverte d'une vieille clé, Pablo Schötz décide de remonter le cours de ses anciens domiciles. Mais la bonne serrure tarde à se présenter. Cette clé serait-elle le Graal qui estomperait la distance entre le passé et le présent, qui "rassemblerait le petit garçon et l'homme mûr en train de se demander si ce petit garçon a vraiment existé ?". Voici le récit haletant d'une cavale au-devant d'un passé. Périple vertigineux et parcours particulier dans le XXe siècle : le confort de la modernité apparaît dans les foyers avant d'être refusé par les soixante-huitards, le téléphone à touches remplace celui à roue mobile. Lucie la première épouse, une maison de paradis, puis la solitude, puis une nouvelle famille. Passé et présent se bousculent de maisons enmaisons, de couloirs en couloirs, et le motif des sols font fait surgir des souvenirs où le particulier dit ce qui est propre à chacun, l'universel.

09/2015

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Romans de terroir

Apre Vercors

Depuis des années, Gerard s'occupe de son centre équestre dans le Vercors, massif montagneux qui le fascine. Il se plaît à le parcourir, seul ou avec d'autres cavaliers. Mais un jour, Emilie, une ancienne élève qui ne l'avait pas laissé insensible à l'époque, lui téléphone pour lui demander de l'aide. Il accepte alors qu'elle vienne se réfugier dans son univers. Mais que cache-t-elle vraiment ? Cherchant à savoir, pour mieux aider Emilie, Gerard finira par s'exposer à des problèmes insoupçonnés...

09/2015

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Romans historiques

Passé au bleu de Prusse

Un roman historique à l'aube du xxe siècle dans cette province orientale de l'Empire allemand aux confins de celui des tsars, avec ces terres plates, infinies, dominées de part et d'autre par de grandes propriétés où l'ordre ancien règne encore. Entre la Prusse et Berlin va se jouer le destin d'une famille aristocratique liée aux sphères du pouvoir. Destin d'un père, le baron Ludwig et de ses deux enfants, Frédéric et Alexandra ainsi que de leurs domestiques. Tragédie en trois actes où le sort de chacun va être intimement lié à l'histoire de l'Allemagne. Durant le premier acte, avant 1914, tout paraît encore immuable dans un monde qui semble idéal pour cette société de junkers tout puissants. On est encore dans la Belle Epoque et " l'Allemagne heureuse de Guillaume II ". Mais bientôt l'acte deux, acte majeur qui arrive avec la crise de juillet 1914 et ses enjeux diplomatiques. La Prusse est envahie brièvement par les troupes russes en août 1914 et tout va basculer durant ces quelques semaines où la propriété est occupée. Le dernier acte se confond avec la chute des aigles russe et allemand. C'est la défaite et l'amertume, les troubles qui suivent l'abdication de l'empereur, la crainte de la contagion révolutionnaire. Chacun de ces épisodes marque l'histoire des personnages, leurs idées politiques aussi bien que leurs sentiments entre la douceur de vivre et la tourmente : découverte de la vie et ses premiers émois, plaisirs de la haute société, entrée en scène d'un bel officier russe et amour de guerre, frustration de la défaite, violence des combats sur le front ou dans la guerre civile, déchirements familiaux, espoir déçu d'un retour au passé d'avant 14 et volonté de maintenir ce passé prestigieux.

07/2015

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Récits de voyage

18 000 lieues autour du monde

Marseille 1866. Louis Aimé Lanier découvre la mer pour la première fois. Son aspect lui parait grandiose, bien qu'il soit dépourvu du charme du beau lac Léman qu'il venait de quitter. L'auteur a vingt ans. Sans qu'il s'y attende, il va vivre une aventure qui va le conduire autour du monde, à travers les océans, parfois les plus hostiles. De ce voyage d'exception, il nous parlera avec enthousiasme des hommes qu'il a rencontré, des coutumes de pays lointains. Il retracera aussi son apprentissage de la mer à bord du Passe-Partout, son voyage en tant que passager sur l’ Alceste à destination de Tahiti, et enfin son service de timonier à bord de l’Astrée. Il partagera avec le lecteur la diversité des paysages polynésiens, du Chili, du Pérou, des îles Marquises.

03/2015

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Policiers

Tout doit disparaître. Nous avons brûlé une sainte ; La pêche aux anges ; L'homme à l'oreille croquée ; Le cinéma de papa ; RN 86

A la recherche... A la recherche de l'honneur perdu de Jeanne d'Arc, des mystères de l'épouse suicidaire ou de ceux, honteux, d'une famille militante. A la recherche de l'enfant disparu ou d'une victime devenue proie. Cinq récits métaphoriques ou brutalement réalistes, parcours initiatiques menés par des rebelles littéraires, des adolescents piétinés, des maris aimants mais floués, des mères douloureuses, des fils en manque... Cinq récits graves mais stylistiquement suffisamment décalés pour que l'humour apaise un peu la douleur du Monde. Cinq romans noirs datant des années 80 et 90 et publiés à la Série Noire.

03/2015

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Littérature française

Vie et passion de Ferdinand Quatrefigues

Autour de l'agonie du commandant Ferdinand Quatrefigues, quatre-vingts ans, surnommé le Général, ses enfants se succèdent et règlent leurs comptes. Chacun revendique l'amour du père – alors qu'en réalité ce dernier n'a aimé que son chien Victor – pendant que sa femme se réfugie dans la quête d'un amour passé. C'est l'occasion pour l'auteur d'aborder les contraintes de la vie militaire ainsi que les drames familiaux à travers une étude de caractères serrée et sans concession. L'agonie de Ferdinand, la tentative d'assassinat de l'un des fils sur son frère sont autant de drames forts, mais qui n'empêchent pas l'auteur, comme à son habitude, d'y mêler un humour généreux et truculent.

03/2015

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Religion

L'esprit du judaïsme

Pourquoi les Juifs sont à jamais glorieux. Où est Ninive aujourd'hui - et que s'y passe-t-il vraiment ? Proust et le Zohar, Claudel et le livre d'Isaïe. Vivons-nous, ou non, le retour des années trente ? Pourquoi il n'est pas demandé de croire, mais de savoir. Lacan et la Kabbale. Ce qu'Auschwitz eut d'unique. Quand un talmudiste invente la langue française. Pourquoi l'antisionisme est le masque de l'antisémitisme de masse. Alexandre Kojève et le prophète Jonas. A quand un Talmud musulman ? Une conversation avec Romain Gary, une confidence de Michel Foucault. Partir ou rester ? Le sable contre la terre. Solal le fort et sa couronne de carton. Qu'est-ce qu'un "peuple élu" ? Quand Louis Althusser jetait les bases de la grande alliance judéo-catholique. Ce que veut dire "être juif". Itinéraire personnel, familial, intellectuel, d'un philosophe qui, trente-sept ans après Le testament de Dieu, donne L'esprit du judaïsme.

02/2016

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Essais médicaux

Et ça se dit médecin. Chronique de la haine médicale en ligne

Depuis le commencement, en mars 2020, de la pandémie de covid-19, des médecins, biens sous tous rapport, se livrent à une véritable chasse à l'homme, sur Twitter, contre tous ceux qui remettent en cause la stratégie sanitaire gouvernementale de lutte contre la Covid-19. Leurs méthodes : le harcèlement, l'insulte, le dénigrement. Leurs cibles préférées : Raoult, les militants de gauche, les syndicats, les médecins rassuristes... Ils agissent impunément, sans que le Conseil de l'Ordre ou le ministre de la Santé n'y trouvent à redire. Ce livre est un témoignage, autant qu'une enquête, sur leurs méfaits.

02/2022

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022

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Théâtre - Pièces

Théâtre de Saurin

Théâtre de Saurin. Edition Touquet Date de l'édition originale : 1821 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Critique littéraire

Prenez garde à l'amour. Les muses et les femmes de Paul Valéry

Paul Valéry. Le grand poète. L'écrivain quasi officiel de la Troisième République. Le théoricien de la littérature pure, qui, dans Monsieur Teste, a déclaré vouloir rester maître chez lui, c'est-à-dire libre des passions. " Prenez garde à l'amour ", écrit-il. Eh bien, il n'y a pas assez pris garde, et il a accueilli beaucoup de maîtresses chez lui. Et, contrairement à ce qu'il craignait, cela n'a pas nui à sa création littéraire, puisqu'il recherchait obstinément un amour " faisant œuvre ". De son grand amour de jeunesse, la baronne de Rovira, dont l'identité est pour la première fois révélée ici, à l'écrivain Catherine Pozzi et au sculpteur Jean Voilier (pseudonyme de Jeanne Loviton et figure étonnante du milieu artistique parisien), ce livre nous révèle les relations passionnées entre Valéry et les femmes - qui lui ont offert le matériau de son insatiable désir d'analyse des passions humaines. Ou : comment une éducation sentimentale devient une éducation d'écrivain.

10/2003

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Littérature française

Un lycée solaire

Quatrième autofiction de Bernard-Antoine DISS, après Le Mensonge de Varsovie (2009), L'Ile étrangère (2011) et Mémoires d'enfance (2015), Un Lycée solaire explore, un demi-siècle plus tard, ce qui a fondé un parcours de vagabond planétaire. La Tunisie des années Bourguiba vécue de l'intérieur par le narrateur, avec ses brillantes élites attachées au Lycée Carnot de Tunis, avec les rencontres vécues dans ce creuset, cosmopolite depuis toujours, ne pouvaient qu'illuminer le jeune Alsacien frais émoulu de son université. Le roman témoigne de ce que par-delà le petit monde de l'expatriation, une réelle ouverture au monde peut s'enrichir de l'altérité et de sa reconnaissance.

04/2019

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Critique Roman

Introduction à la Recherche du temps perdu. Suivi de Marcel Proust, Maximes et pensées

La Recherche du temps perdu est l'un des plus grands livres du XXe siècle. De Proust on a dit qu'il était toute la littérature, comme Bach était toute la musique. Pourtant, nombreux sont encore ceux qu'il intimide ou qu'il déconcerte. Cette introduction a été composée à leur intention par l'un des meilleurs connaisseurs de son oeuvre, Bernard de Fallois, le "proustien capital" selon Nathalie Mauriac. Mais que l'on se rassure. Peu soucieux d'en imposer par le poids de l'érudition, Bernard de Fallois vise surtout la limpidité, la concision, la clarté qui n'exclut pas, bien au contraire, la densité de son propos. Il parvient à mettre à la portée de tous l'essentiel de ce qu'il faut savoir pour lire intégralement cette oeuvre capitale, pour admirer sa nouveauté, mesurer sa grandeur qui va de pair avec un génie comique rarement égalé depuis Molière.

02/2021

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Garder la forme

Prendre soin de ses poumons

Outre les cancers et les infections, il existe de nombreuses maladies touchant les poumons. Plus que jamais, prendre soin de ses poumons est essentiel pour rester en bonne santé. Jean-Bernard Paillisser nous rappelle dans son livre le rôle des poumons dans l'organisme et nous aide à adopter les bons réflexes du quotidien. Enfin, vous trouverez dans ce livre des exercices respiratoires et des recettes qui vous aideront non seulement à prendre soin de vos poumons mais, aussi à renforcer votre système immunitaire.

08/2022

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Thrillers

Un patron prodigue

Dans le milieu des affaires françaises où évoluent patrons du CAC 40, familles prestigieuses et génies sortis des grandes écoles, Jean Claude Cajetan s'est taillé une place de choix. Brillant mais atypique, il fait étalage du succès incontestable de son groupe, GHH, lors d'une soirée organisée à son château. Le feu d'artifice final est à l'image de l'avenir du chef prodigue : éblouissant. Mais si sa course effrénée vers la réussite paraît inarrêtable, rien n'aurait pu le préparer aux six mois qui se profilent devant lui. Rivalités, manipulations et jeux de pouvoir s'additionnent pour abattre peu à peu les fins murs dressés entre vie personnelle et vie professionnelle. Lorsque l'espionnage industriel entre en collision avec un secret de famille, c'est une partie d'échecs acharnée qui débute alors. Et si Jean Claude est prêt à entendre "échec" , il est bien déterminé à prononcer le "mat" ... Pour son premier roman, Bernard De Gruyer signe là un business-thriller détonant !

03/2021

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Romans policiers

La Récup'

Antoine, dit Loulou, artisan serrurier, spécialiste des clefs et mécanismes anciens, s'est rangé des voitures de Vitry entre lesquelles il a coulé une jeunesse difficile en devenant restaurateur pour les musées. Rangé, vraiment ? Presque. Pour se payer le tour de façonnage ultramoderne dont il rêve et dont, maintenant, il a urgemment besoin, Loulou accepte une petite " mission ". Seulement, on ne lui paye pas le montant promis. En plus, comme il la ramène, on lui défonce le portrait. Déçu, choqué, il met un long moment à s'en remettre. Jusqu'au jour où il en a marre d'être pris pour un moins que rien doublé d'un lâche. Alors il reprend la piste là où il l'a laissée : aux portes du château cambriolé. Malfrat naïf et innocent, Loulou remonte les rouages d'une machinerie internationale impliquant la mafia russe, l'enraye sans vraiment le vouloir et, bientôt, la fait se désintégrer. Voilà tout à coup de quoi lui donner des idées de nouveau départ

12/2022

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Loisirs et jeux

La fête foraine des archi-gommettes

Un convoi de forains arrive. Ce sont les archi-gommettes, de drôles d'architectes, des petites fourmis-boules à 4 pattes. Elles construisent les manèges avec des gommettes géométriques colorées. Dans ce cahier d'activités grand format, l'enfant les aide à finaliser, avec des gommettes autocollantes, une grande roue, un train fantôme, des montagnes russes et autres manèges d'une fête foraine.

09/2018

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Professions médico-sociales

Soin et autoformation. Comment conserver un pouvoir d’agir ? Valoriser l’apprentissage expérientiel des soignants

Durant sa vie professionnelle, toute personne se forme de façon plus ou moins volontaire, plus ou moins consciente, en puisant à deux sources : l'hétéroformation et l'autoformation. Dans le cadre des pratiques de soins, l'apprentissage expérientiel revêt une place essentielle pour résoudre les questions qui ne manquent pas de se poser au quotidien face à la réalité complexe des situations qui se présentent dans les établissements de santé. Comment ne pas s'user face au rythme de travail frénétique ? Comment ne pas se démotiver face aux difficultés qui s'amoncèlent, au manque de sens prégnant dans les institutions ? Comment parvenir à investir son rôle propre infirmier, à travailler en pleine autonomie ? Comment rendre son activité stimulante et enrichissante ? L'auteur répond à ces questions en exposant son propre parcours formatif, qui permet de montrer comment il est possible, individuellement, d'accroître ses acquis et ses potentialités sur le lieu d'exercice et, collectivement, d'enrichir son activité en participant notamment à des groupes de travail et de réflexion. L'objectif de ce livre est de révéler que les soignants ont tous en eux le pouvoir d'accéder à plus d'autonomie en considérant leur parcours professionnel telle une démarche d'autoformation existentielle. Il s'agit ainsi d'emprunter, de façon non contrainte, un chemin permettant d'améliorer la connaissance de soi-même, de viser à réaliser ses aspirations profondes, à accroître ses potentialités en cherchant à mieux comprendre son vécu professionnel. La formation tout au long de la vie professionnelle, avec à l'esprit la volonté permanente d'explorer son environnement, de découvrir, de réaliser de nouvelles expériences et de créer au sein même de l'activité favorise ainsi l'accomplissement personnel, la réalisation de soi, le mieux-être, ce qui rejaillira sur la qualité des soins prodigués.

03/2023

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 66

DOSSIER : ISRAEL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. DOSSIER : LITTERATURES DE VENISE, VENISES DE LITTERATURE Venise n'est pas tout à fait une ville, du point de vue de la littérature : fleur jetée à la mer, cité aux lagunes d'encre, déracinée, détachée de la terre, mais ancrée dans un héritage immatériel, enchevêtrement de mots davantage que de pierres, Venise est le visage même de la transmission littéraire. Venise est l'image de la contrainte et de la pente qui, du sublime, mène au lieu commun. Comment écrire sur ce qui a déjà été écrit mille fois ? Telle est la question, non seulement de Venise, mais de la création littéraire. Dans ce dossier, on voyagera, dans le temps autant que dans l'espace : à la recherche des ombres de Chateaubriand et de Byron, de Proust et de Thomas Mann, de Morand et de Calvino, de Barrès et de Musset. Quelques vivants, aussi, à commencer par Philippe Sollers, Alain Juppé et Gilles Hertzog, qui nous guideront dans ses rues de littérature. Contempteurs et admirateurs : tous au rendez-vous des Zattere, du Lido ou de la place Saint-Marc. Venise comme épreuve et comme tentation, Venise comme pavement, géographique et abstrait, sur lequel s'édifient toutes les cathédrales de l'art. Venise, en somme, comme cristallisation de la lutte littéraire. Mais aussi : - " Paul Morand en ses contradictions " , une réflexion sur l'héritage, de Nathan Naccache. - Un entretien croisé avec Anna Mouglalis et Eric Benzekri autour de la série politique Baron Noir, diffusée sur Canal Plus. Occasion de soulever des questions : qu'est-ce qu'une série peut dire du politique ? Quelle est la place du divertissement et de la réflexion ? Quelle est l'essence du macronisme ? Quelles sont les causes de l'effondrement du PS, de la scission de la gauche ?

09/2018

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Revues

La règle du jeu N° 78, janvier 2023 : Avec Salman Rushdie. Entretien inédit avec Jorge Luis Borges

ENTRETIEN INEDIT AVEC JORGE LUIS BORGES Dans cet entretien mené par Ben Amí Fihman en décembre 1969 à New-York, Jorge Luis Borges élucide trois énigmes de son oeuvre, raconte comment il aurait adapté L'Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde au cinéma et évoque, entre autres, l'oeuvre d'Edgar Allan Poe et d'Adolfo Bioy Casares. DOSSIER : AVEC SALMAN RUSHDIE Quand nous avons appris, cet été, l'attaque qui a failli coûter la vie à Salman Rushdie, nous avons été collectivement bouleversés, saisis d'une stupeur sans mots. Stupeur, d'abord, devant l'attaque en elle-même : trente-trois ans après la fatwa de l'ayatollah Khomeini, le corps de l'écrivain a été touché par un barbare inculte qui, des Versets sataniques, n'avait même pas lu une ligne. Derrière cette tentative de crime, se profilait l'intarissable guerre - celle, non du goût, mais des écrivains contre les morts-vivants, des âmes libres contre les possédés du néant, des artistes contre les obsédés de la pureté. Colère, aussi, d'observer que les voix de soutien se faisaient moins nombreuses. Comme si, en trente ans, quelque chose avait changé dans les esprits - mais quoi ? Une affaire de courage disloqué ? De liberté en miettes ? De boussoles perdues ? Ou, bêtement, d'accoutumance envers l'inacceptable ? Tristesse, aussi, immense sidération de voir ce qui arrivait à notre ami : Salman Rushdie, membre du comité éditorial de notre revue depuis sa fondation, compagnon de tous les combats de La Règle du jeu, lui qui nous a offert tant de textes - et qui, fort heureusement, continuera de nous en donner... Nécessité, donc, de dire, d'écrire que nous sommes avec lui. Nous ? Des écrivains. Des amis. Des lecteurs de son oeuvre prodigieuse qui, des Enfants de Minuit à La Maison Golden en passant par Les Versets sataniques, Shalimar le clown ou Joseph Anton, ne cesse d'envoûter le verbe, de réinventer le grand héritage du réalisme magique, de faire danser les faits et les fictions, les pays et les mythes, l'imaginaire et la dureté des choses. Désir de saluer en Rushdie le Vivant, l'Inspiré, le Créateur debout. Qui en veut aux oeuvres ? Comment continuer à écrire après cela ?

01/2023

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Marchés publics

Code de la commande publique commenté 2022 (20e éd.)

Le Code de la commande publique commenté 2022 est un instrument de travail conçu pour l'acheteur comme pour l'entreprise candidate ou soumissionnaire. Les commentaires des articles apportent des conseils pratiques et précisent leurs modalités d'application à la lumière des décisions jurisprudentielles. Cette 20e édition intègre les nouveaux textes adoptés au cours de l'année 2021, issus notamment de la loi dite " Climat et résilience " du 22 août 2021, de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, de l'ordonnance du 15 septembre 2021 relative à la généralisation de la facturation électronique. Placés en fin d'ouvrage, les textes complémentaires au Code de la commande publique permettent au lecteur d'embrasser l'ensemble de ses parentés avec les autres codes. Des tables de concordance et de jurisprudence complètent les outils proposés. Enfin, l'index détaillé a été enrichi, pour une recherche toujours plus rapide et précise.

04/2022

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Esotérisme

Dictionnaire de l'occulte, de l'insolite et du fantastique

L'occulte, l'insolite et le fantastique sont, depuis le déclin de la philosophie et de la religion, l'unique échappée qui puisse offrir des horizons plus vastes et plus exaltants à l'homme de la rue, anxieux d'échapper au rouage infernal et impitoyable d'une civilisation broyeuse d'âmes. Depuis dix ans, toute une littérature d'essais fait éclore un nouveau romantisme qui dépasse le plan des sentiments pour atteindre le spirituel. A cette littérature, il manquait un code, c'est-à-dire un dictionnaire. Celui-ci n'a pas la prétention d'être complet. Il n'en représente pas moins un quart de siècle de recherches, d'expérience vécue, de voyages et de contacts avec des chercheurs "en marge" . L'auteur s'est attaché à écarter tout ce qui relève du banal, de la mythomanie ou de l'imposture. Et pourtant, ordonner cet univers mi-surréel était une gageure. Pour venir à bout de cette entreprise énorme, il fallait un esprit véritablement passionné. Comment se servir de ce dictionnaire ? Le plus simple est encore de l'ouvrir au hasard, d'accrocher un mot et de l'étudier en fonction des associations de mots qu'il suggère et qui sont indiquées. Nous conseillons aussi la lecture par ordre alphabétique. Celui-ci n'est pas vraiment arbitraire : il existe une kabbale des lettres (voir ce mot) qui les agence selon une mathématique pythagoricienne. Au lecteur qui désire entreprendre une étude méthodique, nous proposons la démarche suivante : - pour l'archéologie fantastique, commencer par le mot Géants ; - pour la philosophie occulte, prendre au départ les mots et expressions : Tarot, Sept Lois de Thôt-Hermès ou Symbolique des chiffres. Voir aussi Yoga, Tantrisme.

04/2022

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Sciences politiques

Ces chocs qui nous ébranlent. Identification, impacts, avenir

Le citoyen doit comprendre les chocs qui fragilisent sa vie quotidienne. La communication politique doit épouser des aspects pédagogiques. Aussi cet ouvrage a-t-il une valeur didactique, L'individu, en tant que citoyen, participe à son niveau à la vie nationale et à la pérennisation des institutions, que ce soit par le travail, par le vote, ou par le processus de démocratie contributive, participative, représentative ou délibérative. En tant que contribuable et agent économique, il est l'un des maillons du fonctionnement financier de notre économie à travers les fonctions de consommation, de production, d'épargne et d'investissement. Il est donc en droit d'attendre des dirigeants des réponses adéquates aux chocs qui ébranlent son présent et mettent sa vie et celle de ses générations futures face à des dilemmes cruciaux. La réponse est plurielle : politique, stratégique, budgétaire, économique, sécuritaire, sociale et sociétale dans un contexte mondial fragilisé de plus en plus qui nous place devant différents défis. Repenser l'action sécuritaire dans toute sa dimension capacitaire : telle est le message que cet ouvrage délivre. Ce volume rassemble des articles publiés dans divers périodiques dont certains ont disparu.

04/2021

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 44, octobre 2010 : 20e anniversaire

La Règle du Jeu fête ses vingt ans. A l'occasion de cet anniversaire, la revue a demandé à quelques uns des acteurs majeurs de la scène culturelle contemporaine leur vision, non des vingt années écoulées, mais de celles qui s'annoncent. Un texte. Une image. Une chanson. Un poème. Une partition de musique. Une page manuscrite. Un dessin. Chaque auteur, selon son goût ou son domaine, a proposé sa représentation de ce qui vient.

11/2010

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Philosophie de la chimie et de

A la recherche du réel

Qu'est-ce que la réalité? Le physicien Bernard d'Espagnat aborde ici la question du "réel", défendant l'idée qu'il serait intellectuellement discutable de prétendre la traiter sans tenir compte des leçons de la physique moderne. Il apporte l'éclairage de la philosophie classique, et celui de la science contemporaine. Ce livre est donc une brillante initiation aux problématiques de la physique, science qui entre toutes a connu récemment les plus grands bouleversements. "Alors que j'étais étudiant à l'Ecole centrale, un ami m'offrit A la recherche du réel, qui venait de paraître. Je le dévorais aussitôt en annotant chacune de ses pages". Etienne Klein, physicien, professeur à l'Ecole Centrale, directeur de recherches au CEA et docteur en philosophie des sciences, .

04/2021

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XXe siècle

Une toute petite histoire

Comment le corps d'un jeune milicien collaborateur, victime de représailles en août 1944 au moment de la Libération dans une petite ville de province, a-t-il pu se retrouver pensionnaire d'une sépulture juive aux côtés d'une lignée d'Ashkénazes ? Comment Madeleine et Germaine, pourtant si peu semblables, ont-elles pu nouer une relation aussi obstinée et inaltérable, au point que le fils de l'une prenne place dans le caveau familial de l'autre ? Ce qui pourrait ressembler à une farce du destin, à un hasard malicieux au regard de la grande Histoire, devient la superbe évocation d'une confiance désintéressée et d'une loyauté sans faille, le dévoilement progressif d'un acte de bonté, à hauteur de femme et à l'aune d'une amitié jamais démentie... Une toute petite histoire, une étincelle qui fait la grandeur de l'humain.

04/2023