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Etonnants voyageurs

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Biographies

Le jongleur

"Prénom ? Roman, Romain, Romouchka, Emile. Nom de famille ? Kacew, de Kacew, Gari, Gary, Ajar, Sinibaldi, Bogat. Lieu de naissance : Wilno, Koursk, Moscou, steppes russes, en 1914, en mai, en décembre, dans l'après-midi... " Difficile de mettre de l'ordre dans la biographie hors norme de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur. Homme célèbre qui s'est suicidé en 1980 après une carrière littéraire fulgurante. Mystificateur. Enfin, illusionniste qui jonglait avec les faits et les inventions, avec ses histoires et celles qu'il entendait, créateur infatigable de son opus magnum : sa propre biographie. Seule Agata Tuszy ska, l'autrice de Wiera Gran l'Accusée et de La Fiancée de Bruno Schulz pouvait relever ce défi ! Elle se met en scène, enquête pour chercher la vérité, tente de dévoiler les nombreux portraits de son personnage et engage avec lui un dialogue tout en essayant de résoudre les mystères de l'identité juive de l'auteur de La Promesse de l'aube - et de la sienne. Elle évoque sa mère dominatrice et fascinante, Nina Owczy ska, leur séjour de plusieurs années à Varsovie dans les années 1920, la route pour Nice, les deux mariages tempétueux de l'écrivain (dont celui avec la star de Hollywood Jean Seberg), sa carrière artistique et celle de diplomate. Elle raconte sa faiblesse pour les pseudonymes, les destins parallèles et le jeu. Dans Le Jongleur, Agata Tuszy ska peint un portrait unique de Romain Gary, et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines. Jongler devient ainsi la métaphore de l'art. Traduit du polonais par Isabelle Jannès-Kalinowski

08/2023

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XVIIe siècle

Le chasseur de diamants. Les fabuleuses aventures de Jean-Baptiste Tavernier

Les connaisseurs associent Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) à un diamant bleu, le plus beau du monde, dit-on, connu pour sa légende maudite. Mais pour les autres, le nom, jadis célèbre par toute l'Europe, a sombré dans l'oubli. A tort. A dix-huit ans, cet apprenti libraire sans appui ni fortune prend son balluchon pour courir le monde. Tour à tour voyageur, page, soldat, diplomate, interprète, peut-être même espion, il combat les armées catholiques et protestantes, sert les grands, participe aux intrigues dans des royaumes dévastés par la guerre de Trente Ans. Bientôt, l'Europe ne suffit plus. Après l'Empire ottoman, il s'attaque à la Perse, aux terres du Grand Moghol, aux sultanats des Indes, visite Ceylan et pousse jusqu'à Java. Trafiquant de tout à l'échelle du monde, il infiltre les compagnies commerciales en plein essor, se livre à la contrebande et collecte les plus somptueux joyaux de la Création. Les rois le reçoivent, les savants l'écoutent, les curieux le lisent, Louis XIV l'anoblit. Mais à trop étaler son succès, Tavernier, devenu le respectable baron d'Aubonne, provoque l'envie. Ses ennemis, parfois fort puissants, ses amis, non moins dangereux, les aventuriers s'intéressent de près à ses trésors trop éclatants. Jusqu'à provoquer sa chute ? A partir d'archives inédites, Pierre Ménard restitue dans un style enlevé cette épopée méconnue. Dans un monde en plein bouleversement où Londres, Amsterdam, Smyrne et Surate se disputent en temps de paix et trafiquent en temps de guerre, le lecteur arpente un gigantesque jeu de piste mêlant argent, épices, armes, pouvoir et religion. Au-delà des aventures de Tavernier, s'esquisse ainsi une plongée dans les prémices de la mondialisation.

10/2023

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Récits de voyage

Au hasard des pistes. Les tribulations d'un bourlingueur

Toutes les histoires décrites dans ce livre sont vraies. Durant ces quarante-sept années à courir les bouts du monde, Philippe Lambillon a quelques souvenirs à nous raconter... des rencontres hautes en couleur, Momo son guide, le sorcier péteur, Kathy la nurse des bébés kangourous, quelques frayeurs, les Jivaros coupeurs de tête, les mygales et les scorpions dans la doublure de sa veste, mais aussi des aventures délirantes en compagnie de certaines tribus dont les traditions sont bien loin des nôtres. On ne sort pas indemnes de ce livre explosif mais on en demande encore ! Philippe Lambillon est sans doute le présentateur qu'on ne présente plus tant son chapeau et son équipement de grand voyageur est connu de tous. L'infatigable bourlingueur a fêté ses 30 ans d'émission en 2020 et détient le record de longévité avec ses 300 fictions diffusées chaque année en prime time sur La Une puis multi rediffusées de par le monde grâce à TV5 Monde. Philippe Lambillon a entrepris, à 21 ans, ses premiers tours du monde comme photographe de presse. Correspondant pour plusieurs journaux et magazines européens, il sillonne les cinq continents à la recherche des derniers peuples autochtones de la planète. De 1985 à 1991, il produit et présente pour la RTBF les Sentiers du Monde, une émission consacrée à l'aventure et aux explorateurs. Depuis 1991, il produit, scénarise et réalise pour la Rtbf et TV5 Monde Les Carnets du Bourlingueur une série de reportages conçus comme de véritables fictions exotiques où l'humour est omniprésent, achetée par de nombreuses chaînes de télévision à travers les cinq continents. Suivis chaque semaine par près de 200 millions de téléspectateurs, ils figurent parmi les dix programmes de voyage les plus regardés dans le monde.

10/2022

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Histoire des idées politiques

Maurice Barrès. Un destin solitaire

Une personnalité sans cesse en action, libre et souvent solitaire, dotée d'une autorité intellectuelle et sociale aujourd'hui méconnue. Ses funérailles nationales le confirment : Maurice Barrès fut une figure majeure de son temps. En France, au xxe siècle, littérature et politique se seront conjuguées. A tous risques et périls. Initiateur de cette voie, Maurice Barrès n'aura pas échappé à cette loi, laissant le souvenir de son vertige nationaliste, de son engagement antidreyfusard, de son inclination antisémite. Tout en restant reconnu, de tous côtés, comme un écrivain de génie. Un siècle après sa mort, voici la biographie décisive qui éclaire cette paradoxale destinée. Romancier, Maurice Barrès écrit sa vie comme un roman. Il veut dominer son temps, se faire voyageur, journaliste, député, polémiste, se montrer passionné pour être passionnant et rassembler en divisant. Incarnation de son époque, il en endosse les ultimes contradictions. Le Lorrain viscéral part à Paris pour conquérir le monde. Le dandy germanopratin conspue le déracinement. Le jeune prince des Lettres tourne à l'idéologue. Le fondateur du culte du moi se veut le prophète du peuple. Le chantre de la terre et des morts se réinvente adepte enthousiaste des lointains. L'élu de Nancy s'abandonne à un antiparlementarisme virulent. Le spiritualiste mélancolique se révèle jusqu'au-boutiste durant la Grande Guerre. L'imprécateur judéophobe finit par célébrer ses compatriotes israélites tombés à Verdun. Et l'académicien vieillissant, couvert d'honneurs, se plaît à jouer au maître de sagesse. Qui fut ce météore détesté par Emile Zola et Romain Rolland, adulé par Léon Blum et François Mitterrand ? En quoi son histoire raconte-t-elle notre histoire ? Il fallait l'indispensable portrait, sans préjugé mais sans concession, que dresse ici Estelle Anglade-Trubert pour nous le dire.

10/2023

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Poésie

Poèmes suivis de Trois poèmes secrets (1933-1955)

"Cher Georges Séféris, si proche du plus malaisé - du plus vrai - de chacun de nous, que signifie cet impossible dont vous parlez dans votre poésie vigilante, à quelle contradiction ultime emprunte-t-il son malheur ? A votre histoire sans doute, pour une part, et il serait facile de reconnaître dans les hasards qui ont déterminé votre vie les éléments comme rassemblés à dessein d'un théâtre de la dissociation du réel. Il n'est pas indifférent qu'un enfant ait vécu à Clazomène l'été, entre des pêcheurs et la vigne, et à Smyrne, grand port "retentissant" où l'Europe et l'Asie, l'intemporel et le siècle, les rituels et les marchandises se mariaient richement pour la conscience charmée ; puis, que l'exode de tout un peuple, dans le sang et les larmes du désespoir, l'ait séparé à jamais de l'heureuse terre natale : Tout ce que j'ai aimé a disparu avec les maisons Neuves l'autre été Qui ont croulé sous le vent d'automne, a écrit Séféris, et ce n'est pas là qu'une image. Mais tout aussi décisif fut que la nouvelle patrie, à la fois la même et si différente, l'Attique au passé trop présent, au présent trop grevé d'absurdités et de drames, n'ait guère eu à offrir au jeune homme qui lui venait que sa tristesse d'alors : que la "souffrance", dirent tant de voix, d'être grec. Et encore la guerre, et toutes sortes d'exils. Georges Séféris a passé une grande part de sa vie à être grec - à servir la Grèce - dans les pays étrangers, et il a bien été ce voyageur empêché de rentrer au port qu'il évoque dans ses poèmes. " Yves Bonnefoy (1963).

02/1989

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BD tout public

Carnet du Pérou. Sur la route de Cuzco

En décembre 2011, lors d'un atelier en pays Cathare, il croise la route d'une jeune plasticienne en résidence, originaire de Cuzco, qui, selon lui, " dégageait une énergie qu'on sentait jaillie de cette terre lointaine dont je ne savais rien ". Entre eux va naître une forte complicité artistique et humaine. Dès lors, il n'a qu'une obsession : se rendre dans ce pays. Ce qu'il finira par faire en juillet 2012, s'engageant dans un périple qu'il souhaite le moins préparé possible afin d'en conserver toute l'authenticité, la virginité du voyageur qui a tout à découvrir, refusant d'être parasité par les clichés et les préjugés. Hélas, depuis sa sortie initiale, vous connaissez maintenant la triste vérité, Fabcaro n'est JAMAIS ?allé au Pérou et ce carnet de voyage est un faux... Mais quel faux ! Un faux totalement hilarant qui torpille tous les poncifs du carnet de voyage et prends un plaisir sadique à démonter les impostures littéraires du genre. Fabcaro, dessine depuis l'enfance et décide de s'y consacrer pleinement à partir de 1996. Il travaille pour la presse ou l'édition, pour différentes revues de bande dessinée (Fluide Glacial, Psikopat, Jade, Tchô !, L'Echo des Savanes, CQFD... Il a publié chez des petits éditeurs comme chez des gros des ouvrages pleins d'humour ou il passe à la moulinette le comportement de ses contemporains, sans oublier de s'égratigner en premier lieu. Après " Carnet du Pérou " qui fut l'un des livres d'humour marquant de 2013, sélectionné pour les prix d'Angoulême en 2014, son dernier ouvrage chez 6 Pieds sous terre, " Zaï Zaï Zaï Zaï ", paru en 2015 est un énorme succès, tant public que critique, couronné par de nombreux prix et sélections.

10/2013

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Littérature française

Lui ou l'appel des éléphants

Fred Forest cet artiste hors du commun nous conduit une fois de plus là où l'on ne l'attendait guère ! Il offre à notre réflexion, dans cet essai un parcours insolite. Un itinéraire où, tenant par la main son héros, qu'il a nommé "Lui", il déambule en sa compagnie dans un aéroport un jour de grève. Cc jour béni et imprévu où le temps s'arrête net pour nous tous, et donne à chacun la chance de la reconquête de soi. Mais ce temps n'est nullement frappé ici du sceau d'une immobilité stérile. De cette attente de la reprise des vols, il fait au contraire un espace symbolique de la rencontre avec l'autre. En effet, quand s'arrête net l'activité fébrile, où chaque voyageur se précipite en aveugle sa valise à la main pour faire avancer son destin, chacun se voit soudain stoppé dans son élan, et confronté à la rencontre avec autrui... Ces échanges éphémères, faits de croisements et de bifurcations inattendus, s'opèrent dans un espace architectural et volumétrique où se superposent trois niveaux : celui du ciel, inaccessible en quelque sorte, celui de l'espace des services où des comptoirs alignés désespérément vides attendent la reprise des vols et, enfin, celui de sous-sols obscurs, où sont préparés des aéronefs aux fuselages étincelants, qui comme de grosses baleines blanches, s'apprêtent à bondir vers le ciel. La circulation de "Lui" se poursuit ponctuée de rencontres aléatoires, selon des itinéraires improbables et dynamiques en forme d'hypertextes. Il y rencontre également, entre autres, un groupe d'éléphants, deux ouvriers portugais, et un éthologue belge aux yeux injectés d'un étrange liquide jaune... Pour l'auteur c'est clair, tout être humain est un éléphant qui s'ignore, jusqu'au moment où il en devient lui-même un ! Comprenne qui voudra, comprenne qui pourra...

12/2014

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Récits de voyage

Sibérie ma chérie

« Sibérie ma chérie« Vingt ans que je voyage en Russie. J’y retourne avec obsession sans savoir très bien ce qui m’y porte. Vingt ans qu’on m’interroge sur cette fascination et vingt ans que j’échoue à toute explication ». ST. Sylvain Tesson, Thomas Goisque et Bertrand de Miollis sillonnent la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Entre le Pacifique et l’Oural, ils ont parcouru des milliers de kilomètres à pied, à cheval, en engin blindé, en canot, à motocyclette et en raquettes à neige. Sylvain a vécu sur les bords du lac Baïkal dans une cabane d’ermite pendant six mois, recevant à l’occasion la visite de ses deux amis ; il en a tiré un récit : Dans les forêts de Sibérie. Sibérie ma chérie est une déclaration d’amour à des terres méconnues où toutes les aventures sont possibles. Non, la Sibérie ne se réduit pas à une étendue de marais gelés, piquetée de goulags en ruine et de friches industrielles où divagueraient des moujiks qui se seraient ébroués du communisme historique pour s’acheminer vers l’alcoolisme. Ce livre donne à voir une Sibérie vaste, sauvage, libre et capable d’accès de douceur inattendus . Une terre où le voyageur n’est jamais à l’abri d’une belle rencontre : un ours brun, une escadre d’oies sauvages, un pêcheur à l’âme généreuse, une fillette nostalgique. Ce carnet de voyage aux confins de la Russie fait vivre leur passion commune et redonne à lire quelques-uns des aphorismes dont Sylvain a parsemé ses nouvelles, récits et reportages, illustrés par les photos de Thomas et les peintures de Bertrand. Carnet type « Moleskine » avec élastique.

11/2012

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Religion

Ecrire l'histoire du christianisme contemporain. Autour de l'oeuvre d'Etienne Fouilloux

Écrire l’histoire du christianisme contemporain, c’est chercher à le comprendre dans sa diversité confessionnelle, tout en mesurant son rôle dans la construction d’une politique et d’une culture de la modernité, qui se sont constituées en prenant leur autonomie par rapport à lui, sans que tout lien soit rompu entre notre monde sécularisé et son passé chrétien. C’est observer cet objet aux contours indécis, dont nous affirmons tantôt le déclin inéluctable, tantôt l’omniprésence au sein de nos sociétés. Depuis plus de quarante ans, Étienne Fouilloux parcourt ce territoire en voyageur infatigable, passionné d’archives inédites. De la genèse de l’oecuménisme au genre biographique, de l’histoire des intellectuels chrétiens à celle du concile Vatican II, il a construit ce qu’il désigne lui-même comme une « histoire non théologique de la théologie », attentive aux acteurs et à leurs mobiles, sans jamais céder sur la rigueur scientifique qui fonde le « regard éloigné » de l’historien. Des inventeurs du catholicisme social aux écrivains convertis, des croyants mobilisés dans les tranchées aux prêtres-ouvriers en usine, des abbés philosophes aux bâtisseurs d’églises, les auteurs de ce livre ont suivi la voie tracée par Étienne Fouilloux, attentifs comme lui aux mots qui circulent entre l’univers chrétien et l’univers laïque, la création et la mémoire, la morale et les droits de l’homme, le deuil et la patrie. Ils ont ainsi souhaité apporter leur contribution à une histoire du christianisme contemporain, en hommage à celui qui a plus que tout autre contribué à la renouveler. Couverture : Église Saint-Vincent de Paul de Beyrouth détruite en 1975, pendant la guerre du Liban. Photo A. Becker, mars 2012.

04/2013

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Histoire de France

La Bérézina. Suisses et français dans la tourment de 1812

En 1812, la campagne de Russie marque un tournant dans l'épopée napoléonienne. Sur le trajet aller, les Russes semblent refuser le combat et pratiquent la politique de la terre brûlée. Néanmoins, après sa victoire à la Moskova (Borodino), Napoléon atteint Moscou. Le gouverneur russe ayant incendié la ville, la Grande Armée ne peut s'y maintenir. Une pénible retraite débute. Koutousov marche sur les pas de l'envahisseur et lui inflige de terribles pertes. Il espère encercler toute l'armée napoléonienne et l'anéantir totalement à la Bérézina. Mais, grâce à l'action valeureuse des pontonniers du général Eblé, des ponts de bois sont construits et permettent de franchir la rivière. Par ailleurs, les combats qui se déroulent du 26 au 29 novembre 1812 sur les deux rives de la Bérézina tournent à l'avantage de Napoléon. Les troupes suisses s'illustrent durant ces journées mémorables. L'ouvrage relate ces épisodes historiques et, tel un guide touristique, décrit les lieux que chacun désormais peut visiter en suivant les traces de la Grande Armée dans sa tragique destinée. L'objectif de ce livre est de mieux faire connaître un événement militaire essentiel dans l'histoire du continent européen. Plus que tout autre, les Suisses et les Français se sont illustrés au passage de la Bérézina. Deux siècles après, un large public, napoléonien ou non, s'intéresse à un événement qui a marqué des générations d'Européens. Illustré et très accessible, il offre une approche aisée de la campagne de Russie. Le guide du voyageur permettra à chaque lecteur de visiter mentalement les lieux qui virent s'affronter les armées de vingt nations. Des conseils pratiques et des itinéraires bien décrits se révéleront utiles pour éventuellement préparer dans de bonnes conditions son propre périple en Biélorussie.

04/2012

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Critique littéraire

Le savant et le citoyen. Lettres de Sylvain Lévi à Jean-Richard Bloch et à Jacques Bigart, secrétaire de l'Alliance israélite universelle, 1904-1934

Indianiste de réputation internationale, spécialiste du bouddhisme, Sylvain Lévi (1863-1935) occupa la chaire de langue et littérature sanscrites au Collège de France de 1894 à sa mort. Il fut un universitaire engagé, fidèle aux principes de la Révolution française et le défenseur intransigeant des droits civils et politiques des juifs, conformément à la doctrine de l'Alliance israélite universelle qu'il présida à partir de 1920. Grand voyageur, il a entretenu une importante correspondance avec de nombreuses personnalités du monde politique et scientifique de son temps, ainsi qu'avec les membres de sa famille. Les lettres de cette édition ont été adressées par Sylvain Lévi à son neveu, l'écrivain Jean-Richard Bloch, ainsi qu'à Jacques Bigart, secrétaire de l'Alliance israélite universelle. Malheureusement, en raison du pillage de ses domiciles par les nazis, seules les lettres de Sylvain Lévi ont été conservées. Elles abordent des problèmes politiques, éthiques et scientifiques ainsi que des préoccupations personnelles dans lesquelles le savant exprime ses colères, maltraite ses rivaux, et propose une vision très idéalisée du franco-judaïsme. Elles témoignent aussi de la vigueur de ses sentiments patriotiques au moment de la Grande Guerre. À travers des descriptions colorées et de piquantes anecdotes, elles illustrent la vie studieuse d'un orientaliste représentant la France à l'étranger et nous renseignent sur l'œuvre de l'Alliance israélite universelle, le sionisme, le déclin de la colonisation britannique en Inde, l'ouverture du Népal à la modernité, les convulsions de la Chine et le Japon des derniers empereurs. La personnalité de Sylvain Lévi apparaît ainsi sous un regard nouveau qui permet de nuancer les positions très dogmatiques qu'il avait adoptées à l'égard des forces politiques apparues sur la scène internationale au début du XXe siècle.

03/2010

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Critique littéraire

Philippe Soupault

" Poète, vagabond. Voyageur. Contestataire ", Philippe Soupault (1897-1990), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, a vécu en marge, à dessein et par inadvertance. A dessein, il s'est tenu à l'écart des projecteurs, n'aimant ni l'idée ni les servitudes de la gloire. Et c'est par inadvertance qu'il est resté dans l'ombre : trop occupé à vivre, il a oublié de préparer sa postérité... Auteur avec Breton, en 1919, des Champs magnétiques, un des livres les plus marquants du XXe siècle, il est avant tout poète. Mais c'est aussi un romancier de talent (du Bon Apôtre aux Dernières Nuits de Paris), et un critique prolifique, inclassable. Editeur, journaliste à Paris-Soir et à L'Excelsior, directeur de Radio-Tunis, producteur à Radio-France, sa vie professionnelle est variée et passionnante, marquée par de nombreux voyages, de multiples rencontres. Proche de la résistance gaulliste, il connaît les geôles vichystes à Tunis. Considéré comme l'un des plus authentiques écrivains de la littérature française, on le retrouve en 1944 professeur dans une université chic de la côte Est des Etats-Unis. Sa vie, retracée ici à travers son oeuvre et de très nombreux inédits, suit les soubresauts littéraires et politiques du siècle, du mouvement dada aux errances du surréalisme, de la montée du nazisme en Allemagne à la dictature du gouvernement de Vichy, de la création de l'URSS à la décolonisation. De Paris à Mexico, de Tunis à New York en passant par Berlin, Prague et Rio de Janeiro, c'est une longue vie pleine de poèmes et de traversées, cherchant sans cesse un difficile équilibre entre l'écriture, les amitiés et les amours.

04/2010

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Critique littéraire

Operratiques

Operratiques est l'un des importants manuscrits inédits que Michel Leiris a laissés après sa mort. Ce titre est construit à partir d'une juxtaposition de deux termes - opéra et erratique - qui forment ce que l'on appelle un "mot valise" , il place cet ouvrage sous le signe de ce que Michel Leiris lui-même appelait l'une de ses "aficion" - l'autre étant la tauromachie - avec, comme il se doit, ses emportements, ses retraits, ses manies et ses égarements, ses injustices et ses repentirs, avec ses interrogations aussi : celles d'un écrivain pour qui toute réflexion sur l'opéra paraissait être de nature à résoudre quelques-uns des problèmes esthétiques qu'il se posait, entre autres ceux de la "présence" , du "merveilleux" , de la "modernité" ou, plus généralement, du "langage" , en l'occurrence chanté. L'ouvrage est composé de trois mouvements. Le premier aborde l'opéra d'un point de vue objectif, parfois sociologique et même ethnographique, que ce soit par les thèmes de l'exotisme, de l'érotisme, du fantastique, de la pataphysique ou de l'engagement politique dans l'opéra sur lesquels Michel Leiris s'interroge. Le second, le plus important et de nature plus subjective, propose une réflexion sur l'esthétique et sur la dramaturgie de l'opéra, l'auteur évoquant ses souvenirs d'oeuvres vues ou entendues, justifiant ses attirances (Mozart, Verdi), exprimant ses réserves, voire ses répugnances (Wagner surtout), manifestant l'un de ses plus célèbres remords (Puccini), faisant appel à son expérience d'ethnographe et de voyageur (opéra chinois, vaudou), traitant l'opéra comme une fête, comme un plaisir de dilettante, mais aussi, empruntant l'expression d'Antonin Artaud, comme "théâtre de la cruauté" . Le dernier mouvement est surtout consacré aux chanteurs ("monstres sacrés"), à la mise en scène, aux théâtres d'opéra, aux rituels des représentations.

03/1992

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Récits de voyage

Voyage d'un européen à travers le XXe siècle

Au début de 1999, j'ai quitté Amsterdam pour entreprendre un périple d'un an à travers l'Europe. Un dernier état des lieux, en quelque sorte: où en était le continent en cette fin de XXe siècle ? Et en même temps un voyage dans l'histoire, dont j'ai suivi littéralement les traces, tout au long du siècle, d'un pays à l'autre, en commençant en janvier par les vestiges de l'Exposition universelle de Paris et le souvenir de l'effervescente Vienne, pour finir en décembre sur les ruines de Sarajevo. J'ai donc voyagé avec le siècle, empruntant un dédale de routes et de chemins qui m'ont conduit de Londres à Saint-Pétersbourg, de Lisbonne à Berlin... J'ai conversé avec les témoins du siècle: écrivains, politiciens, résistants, officiers. Le petit-fils de Guillaume II, des descendants de réfugiés espagnols dans les Pyrénées françaises, le secrétaire de la reine Wilhelmine, des dizaines d'Européens m'ont raconté leur histoire. Dans ce récit de voyage, il est question du passé et de ce que le passé fait de nous. De discorde et d'incertitude, d'histoire et d'angoisse, de pauvreté et d'espoir. De tout ce qui divise et unit L'Europe d'aujourd'hui. Au fil de quelque mille pages, Geert Mak dresse le tableau des principaux événements du siècle passé. A partir de témoignages et de rencontres, à travers l'expérience intime du voyageur sur des lieux chargés de mémoire, il nous donne à lire la dimension humaine, individuelle, des grandes destinées des peuples. D'une virtuosité rare, cet ouvrage, véritable vade-mecum du XXe siècle, nous entraîne à notre tour dans un voyage unique.

10/2010

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Littérature française

L'utopie des cigognes

" J'ai retrouvé ma mère et ma maison. Demain, je verrai mes soeurs, mes frères, ma grand-mère, mes cousins. Tout sera de nouveau comme avant. Ma mère disparaît un instant, puis revient avec du jus d'orange et une assiette de dattes et de figues sèches. [... ] Elle me regarde savourer une figue et rit comme lorsque j'étais son petit garçon. Je pense alors que les enfants des mères ne grandissent jamais, qu'ils restent éternellement à leurs yeux des petits garçons. " Ce dernier volet de la trilogie "Le murmure du figuier bleu" coïncide avec le retour de l'auteur dans son pays natal en tant que professeur d'université à Constantine, puis à Laghouat. Ce sera pour lui l'occasion de découvrir les beautés du Sud algérien. Tout en réapprenant à vivre aux côtés des siens et dans des lieux familiers, le narrateur découvre peu à peu le décalage entre l'Algérie de son enfance et l'Algérie contemporaine qui est en train de s'enfoncer dans les ténèbres du terrorisme. A mesure que grandit son exil intérieur, s'épanouissent des lettres imaginaires qui lui permettent de rejoindre par la pensée Celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer et qu'il rêve de retrouver un jour en France. Ainsi se clôt cette autobiographie qui oscille entre vérité et recréation d'une destinée qui échappe à l'auteur. C'est aussi par l'utopie, à la fois baume et objectif de survie, que le narrateur parvient à scier les barreaux de sa prison psychologique. Finalement le voeu de l'auteur sera exaucé ; il fera de nouveau ses valises pour un nouveau départ, fidèle à son destin d'éternel voyageur.

03/2016

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Littérature étrangère

Pérégrinations (1723-1747)

Né en 1701 à Kiev, Vassili Grigorovitch-Barski est un jeune homme de vingt-deux ans lorsqu'il prend son bâton de pèlerin sur les routes de l'Europe et du Proche-Orient. Durant près d'un quart de siècle, après avoir fait le tour de l'Italie, il visitera deux fois le Mont-Athos, passera sans cesse d'une contrée à l'autre : de la Syrie au Liban, du Liban à la Palestine et à l'Egypte, faisant escale dans les îles grecques, s'attardant à Patmos et à Chypre, faisant siennes ces contrées méditerranéennes tout en apprenant les rudiments de leurs langues et en perfectionnant sa maîtrise du grec. Marcher inlassablement, dormir à même le sol, ne pas manger à sa faim, invoquer Dieu dans la tempête, s'effondrer, tomber malade, se faire rouer de coups et déposséder par des brigands, s'ouvrir au monde, s'instruire, se découvrir soi-même par la même occasion... tel fut le quotidien du voyageur au long cours Vassili Barski, de 1723 à 1747. Il consigne sans relâche dans des carnets ses impressions de voyage, ses rencontres, décrit les lieux avec une précision de géographe ou d'architecte amateur, dans une langue parsemée de mots empruntés ou adaptés des pays traversés, illustrant ses notes de dessins de villes ou de monastères, n'hésitant pas, à l'occasion, à se mettre en scène au détour d'un chemin ou d'une source. Ces Pérégrinations sont un témoignage inestimable sur une époque particulière, sur un monde chrétien divisé en chrétientés latine et grecque et subissant la domination musulmane. Et Vassili Barski est à l'image de la communauté slave de son temps, en pleine transition vers la modernité.

04/2019

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Critique littéraire

Correspondance choisie

"Que puis-je encore faire ? J'ai presque tout tenté et nulle part je n'ai trouvé la paix" . Le lecteur, pour qui Pétrarque est d'abord le chantre de Laure, découvrira ici le passionnant portrait d'un infatigable voyageur (peregrinus ubique) amoureux et théoricien de la vie solitaire (le Val clos, la petite maison d'Arquà), les aléas d'une vie faite d'éclatants succès (le couronnement au Capitole) et de profonds chagrins (la perte des amis lors de la grande peste de 1348), l'homme de l'examen de conscience et celui des délicates missions auprès des puissants de ce monde, enfin le grand lettré qui, sans renier le message évangélique, fonde sur la redécouverte des Anciens l'espoir de jeter les fondements d'un monde meilleur. Pétrarque gardait copie de ses lettres depuis environ sa seizième année. Mais la décision de les réunir en un monument est liée à sa découverte, à Vérone en 1345, des Lettres à Atticus de Cicéron, qui, alternative aux Lettres à Lucilius de Sénèque, lui offraient le modèle d'une oeuvre promise à la durée à partir des contingences de la vie et de l'histoire. Il la réalisera avec un premier ensemble (Lettres familières, 24 livres), achevé en 1366, et un deuxième, de lettres écrites à un âge plus avancé (Lettres de la vieillesse, 18 livres), devenant à son tour le modèle des grandes correspondances humanistes, de Marsile Ficin, de Pic de la Mirandole, d'Erasme, et, à travers elles, des Lettres de Voltaire, de Rousseau, de Claudel et de Gide, dont nous sommes si friands. Dans le large choix de lettres présentées ici, traduction française et intégralité des notes sont celles des onze volumes de la collection des "Classiques de l'Humanisme" , parus entre 2002 et 2015.

02/2019

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Religion

Une goutte d'eau et l'océan. Journal d'une quête de sens 1977-2014

La triple dimension scientifique, humaine et spirituelle de l’oeuvre de Thierry de Montbrial porte la marque de l’espérance et s’exprime dans ses nombreux ouvrages, son enseignement et ses conférences, mais nulle part davantage que dans ce livre dont le titre est inspiré de Mère Teresa. Il se présente sous forme d’extraits d’un Journal qui court sur 37 ans et où l’auteur a voulu privilégier ses réflexions intimes autour de rencontres, multiples et planétaires, de voyages, de lectures, de spectacles et de conversations avec ses proches, en privilégiant toujours un questionnement, qui lui est essentiel, sur le sens de la vie et celui de l’histoire. Admiratif devant la capacité d’adaptation de l’être humain dans les circonstances les plus invraisemblables, émerveillé par le fait même de l’existence, Thierry de Montbrial nous surprend toujours par la profondeur et l’absence de conformisme de ses idées. Ce partisan de la «rupture méthodique», ce grand voyageur, n’hésite pas à évoquer la résurrection comme la réincarnation, la télépathie et l’ésotérisme tout en côtoyant les grands de ce monde, qu’ils soient politiques, écrivains ou artistes. Professionnellement, il défend une géopolitique de la paix, basée sur des rapports approfondis avec les protagonistes dans le respect, la tolérance et l’empathie. A l’écoute des autres cultures et croyances, il considère qu’il n’y a pas de tâche collective plus importante que la mise en place d’une gouvernance mondiale, légitime et efficace. Aujourd’hui, dit-il, il faut savoir moduler les échelles de temps et d’espace sous peine d’écrasement total. Et être ouvert dans nos vies à tout ce qui peut apporter un supplément de lumière.

02/2015

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Biographies

Robbe-Grillet. L'aventure du Nouveau Roman

Il dérangea, fascina, exaspéra. Il suscita plus d'articles haineux qu'aucun de ses contemporains. Mais il sut aussi retourner les critiques les plus hostiles et cultiver l'intérêt des commentateurs les plus brillants, à commencer par Barthes, Blanchot et Foucault. Peu suspect de complaisance, Nabokov lui-même tenait La Jalousie pour "le plus beau roman d'amour depuis Proust" . Etonnamment pourtant, l'oeuvre d'Alain Robbe-Grillet est aujourd'hui moins lue et, alors que l'année 2022 marque le centenaire de sa naissance, aucun travail biographique le concernant n'est encore paru. Aussi ai-je voulu, prenant appui sur les nombreuses archives que l'écrivain a laissées, faire revivre sa figure et, avec elle, l'aventure du Nouveau Roman. Entouré d'une réputation d'austérité, le Nouveau Roman naît en un temps, à la fois proche et lointain, où les débats littéraires soulèvent de vives passions. C'est une exceptionnelle rencontre de talents, une histoire d'amitiés et de brouilles, de coups d'éclat et de zones d'ombre. J'évoquerai la longue alliance de "Robbe" avec Jérôme Lindon, son amitié avec Jean Paulhan, ses relations changeantes avec Nathalie Sarraute, Claude Simon ou Roland Barthes, ainsi que le couple hors normes qu'il a formé avec Catherine Robbe-Grillet. Je tenterai aussi de faire revivre l'enfant tourmenté, l'ouvrier du STO, l'ingénieur agronome, le ciseleur de phrases, le sentimental secret, l'éditeur audacieux, le brillant pédagogue et l'infatigable voyageur que fut Alain Robbe-Grillet. Je m'attacherai à cet homme étrange, séparé des autres par ses obsessions singulières. Un personnage infiniment plus complexe que le provocateur médiatique des dernières années. Un auteur majeur qu'il me paraît essentiel de redécouvrir. B. P.

09/2022

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Intelligence artificielle

L'intelligence artificielle en pratique avec Python. 2e édition

Cet ouvrage a vocation essentiellement pédagogique a pour but d'aider les débutants et praticiens confirmés de l'Intelligence Artificielle à mieux faire le tri dans un ensemble de mécanismes algorithmiques propres à cette discipline et souvent confondus, tels la "recherche" , "l'optimisation" et "l'apprentissage" . Le besoin d'un tel écrit s'est fait sentir lorsque l'auteur qui enseigne cette discipline informatique depuis plus de trente ans a constaté de manière accrue la grande confusion régnant dans l'esprit de ses étudiants lorsque ces derniers choisissent de programmer ce qui leur paraît comme l'algorithme et donc le logiciel le plus prometteur pour résoudre le jeu du taquin ou des problèmes de sudoku, un logiciel pour affronter des joueurs humains au jeu du puissance-4, des dames ou des échecs, un logiciel pour jouer aux vétérans Tetris ou au Snake, pour contrôler Super Mario dans le jeu vidéo du même nom, un logiciel capable de trouver le chemin le plus court dans un graphe ou de trouver le parcours le plus rapide traversant toutes les villes par un voyageur de commerce et, finalement, un logiciel capable de distinguer un chien d'un chat sur une photo qu'on lui présente. Et, de fait, les trois mécanismes les plus souvent confondus afin de s'attaquer à ces problèmes sont effectivement la "recherche" , "l'optimisation" et "l'apprentissage" . Cet ouvrage théorique mais aussi et surtout pratique enseigne les bases de l'IA en exploitant la force du langage de programmation Python. Tous ces exemples seront donc repris en donnant les clés pour maîtriser l'intelligence artificielle grâce à Python. La deuxième édition de cet ouvrage est enrichie et mise à jour. Elle comporte également deux nouveaux cas pratiques.

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Critique littéraire

Pierre Pelot. L'écrivain raconteur d'histoires

Le long cheminement multigenre de Pierre Pelot au cours de 50 années d'écriture rend difficile une juste appréciation de son oeuvre et de l'originalité d'un parcours d'écrivain exemplaire. Voyageur immobile dans ses Vosges natales où il vit toujours, après des essais de bandes dessinées, il écrit des westerns inspirés par sa connaissance de la conquête de l'Ouest et crée le personnage de Dylan Stark, héros d'une série originale et antiraciste. D'abord publié dans les collections pour la jeunesse où les distinctions abondent, dès 1972, il aborde à la fois le fantastique, le roman policier et surtout la science-fiction, d'abord sous le nom de Suragne imposé par le Fleuve Noir. Soucieux de ne vivre que de sa plume et élargissant son champ d'action, il livre, en plus de nombreuses nouvelles, des romans sociaux et contemporains souvent situés en Lorraine, adaptés parfois à la télévision. Primé par ses pairs en 1977 et 1978 pour des récits de science-fiction comme Transit et Delirium Circus, en phase avec l'esprit contestataire de l'époque, il ne tarde pas à s'ouvrir aux cycles et séries du genre, puis au roman noir, souvent sombre. Le raconteur d'histoires entre dans la littérature générale dès les années 80 en touchant un nouveau public. Des rencontres l'encouragent à écrire pour le théâtre et le cinéma qui adapte L'Eté en pente douce, et à entreprendre plusieurs novélisations réussies, comme Le Pacte des loups. Hardiment, il entreprend avec Yves Coppens les cinq volumes de la saga de "paléofiction", Sous le vent du monde. Après son monumental chef-d'oeuvre, C'est ainsi que les hommes vivent, il est reconnu comme un écrivain de littérature générale. Cet essai vise à donner d'un auteur de près de 200 romans une vision ample et équitable, éloignée des stéréotypes.

03/2016

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Beaux arts

Du fleuve Niger au fleuve Congo. Une aventure africaine, Edition bilingue français-anglais

Claude-Henri Pirat, qui est déjà l'auteur de travaux publiés sur différents sujets comme la statuaire des lobi ou le maître de buli dont il a dressé le catalogue raisonné, nous dévoile ici, de la grande sculpture de l'afrique de l'ouest ou de l'afrique centrale jusqu'aux objets les plus usuels, les oeuvres dont il est ou a été le collectionneur. Grand voyageur, visitant régulièrement le continent africain jusque dans ses endroits les plus reculés, il documente son livre de nombreuses photos de terrain. Précédés d'un avant-propos d'anne-marie bouttiaux et d'une préface de françois neyt, tous les textes, y compris les notices ethnographiques, sont de l'auteur et, comme il nous le dit dans son préambule : «ayant décidé d'écrire moi-même le texte de ce livre, cela me permettait de briser les codes, de ne pas circonscrire mon propos à une collection d'oeuvres d'art qui n'est qu'un des volets de l'intérêt que je porte à l'afrique, mais de l'élargir à la découverte que j'ai faite de ce continent, de ses habitants et de ses productions artistiques, du marché de l'art et de ses acteurs, des musées, et de certaines des grandes questions qui ont fait et font débat en la matière, et qui ont alimenté chez moi des réflexions que j'ai pris la liberté d'exposer ici, au cours de développements qui n'ont donc rien à voir avec un essai d'anthropologie, d'histoire de l'art ou d'esthétique». A cela s'ajoute un travail photographique original que l'auteur a décidé d'entreprendre lui-même sur les oeuvres d'art présentées, en tentant de renouer avec la sobre élégance de la photo en noir et blanc.

03/2015

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Ethnologie et anthropologie

Bali, 50 ans de changements. Entretiens avec Jean Couteau

Le seul nom de Bali, destination phare de l’Indonésie, est promesse de beauté et de spiritualité. Et pourtant ! Les bouleversements survenus sur cette petite île depuis une cinquantaine d’années l’ont peut-être façonnée plus encore que dix siècles d’Histoire… Dans ce livre, dialogue après dialogue, du sexe à la religion en passant par la condition féminine, de l’écologie à l’identité, de l’essor économique au rapport à l’altérité, le souffle de Bali passe, modernité dans la tradition et vice-versa. Tout est décortiqué, avec simplicité mais sérieux aussi. Utile au voyageur, fascinant pour l’amateur du temps long, ces entretiens entre Eric Buvelot et Jean Couteau offrent mieux qu’un regard : une exploration du réel en marche ! Le savoir de toute une vie et les analyses de Jean Couteau, grand spécialiste de Bali et de la société indonésienne, sont aussi les sujets de cet ouvrage. En effet, cet intellectuel français, originaire de Clisson, a passé presque 50 années sur place à observer, étudier et chroniquer la vie et la culture locales, en anglais et en indonésien, pour de nombreux titres de presse dont le grand quotidien national Kompas. Conférencier, producteur de beaux livres, il est aussi écrivain, auteur de critiques d’art, de nouvelles courtes et d’essais, dont quelques-uns en français pour Le banian. Membre respecté de l’intelligentsia indonésienne, il peut dire des choses, souvent avec humour et toujours avec précision, qu’un ressortissant de l’Archipel ne pourrait pas évoquer. Il n’écrit toutefois pas de l’extérieur comme le ferait un observateur étranger et, au lieu de se focaliser sur la différence, il cherche toujours de l’universel chez l’Autre, présentant dès lors ses particularités comme autant de codes à percer !

05/2021

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Histoire de France

Le siège et la Commune de Paris. Acteurs et témoins racontentent 1870-1871

De septembre 1870 à mai 1871, Paris a connu le plus long siège de son histoire. Alain Frerejean et Claire L'Hoër le racontent au jour le jour à l'aide des récits de témoins directs de l'événement, connus ou non, pour nous offrir un compte rendu aussi vivant qu'historique de la Commune de Paris. Il y a un siècle et demi, Paris a connu deux sièges, les plus longs de son histoire. D'abord par l'armée prussienne (du 19 septembre 1870 au 28 janvier 1871), puis par la République elle-même, repliée à Versailles et résolue à annihiler l'insurrection de la Commune de Paris (18 mars-31 mai 1871). Aux bombardements aura succédé la destruction par les flammes de l'Hôtel de Ville, contenant les archives de l'état civil, et des Tuileries, symbole du pouvoir impérial. Pendant des mois, les Parisiens ont souffert de la faim et du froid, ils ont mangé des chiens, des rats. Ils se sont aussi dénoncés les uns les autres : près de quatre cent mille lettres anonymes ! Paris a sombré dans la guerre civile et connu les combats de rue. Du fort d'Issy au mur des Fédérés, une violence inoui ? e a soufflé sur la capitale. Avant la terrible répression : dix-sept mille hommes, femmes et enfants fusillés pendant la "Semaine sanglante", et plus de quatre mille déportations en Nouvelle-Calédonie. De nombreux témoins ont vécu et raconté ce siège : Victor Hugo revenu d'exil, Sarah Bernhardt, ambulancière au théâtre de l'Odéon, mais aussi les frères Goncourt, Emile Zola, Alphonse Daudet... Sans oublier tous ceux - officiers, médecins, prêtres, bourgeois, simples sol- dats ou diplomates - qui notaient chaque soir leurs impressions pour les envoyer à leur famille par pigeon-voyageur. Ils sont les narrateurs de ce récit qui se referme en 1880 avec l'amnistie des communards.

09/2020

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Littérature française

Belle de blé noir. Ou La revanche de Robby

Dans un milieu rural déshérité, une enfant, engendrée par un commis-voyageur de passage, affublée d'un prénom et d'un physique aussi laids l'un que l'autre, devient l'exutoire de la contrée. Pour fuir le cul des vaches, sa seule ligne d'horizon, elle se présente au concours de " La Poste " et monte donc à Paris. Au centre des chèques postaux sa vie n'est guère différente de celle qu'elle a quittée, sauf le mal du pays en plus... jusqu'au jour où son sort bascule sur le pavé de Paris. Elle tombe sur un " Prof " au talent nocturne, " un suspect aux empreintes digitales imprimables, un locataire contraint à la surface corrigée du rêve, un obsédé de la liturgie de Gutenberg " qui a la conviction : " qu'écrire c'est se venger... mais de qui ? de quoi ? " Or, la Revanche de Robby a sonné. Prof, le luthier de l'inutile va donner corps à cette destinée hors du commun, passée de l'extrême pauvreté où seul le rêve enrichit, à la grande aisance où ce dernier " se dissimule sous la plaie recousue par l'apparence ". L'union entre l'ex-paumée et le Prof aboutit à une œuvre pleine d'émotion " cette intelligence sans Q.I. " manifestant une " volonté de vivre en sursis de sottise " et au-delà, de se libérer de toute entrave : " Comment fait-on l'amour quand on ne le fait plus ?.... et ne pas se jeter dans l'abîme du plaisir qui n'est rien d'autre que l'opium du ventre ". Aussi saisissante que puisse être la réalité, Jacques-Hubert Frougier a réussi " à faire admettre que l'art doit être plus léger que l'air " afin que l'on s'en enivre sans modération.

11/2005

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Littérature étrangère

Harmonia caelestis

" Combien de fois le vagabond, assis au creux des vieux saules conteurs, a-t-il vu en rêve mon vieux père saupoudrant de sel, blanc comme neige, la grand-route qui s'étendait à l'infini devant lui, à seule fin de conduire Marie-Thérèse, même en plein cœur de l'été, de Vienne à Kismarton sur son traîneau moscovite attelé à des rennes ! Combien de fois le voyageur transdanubien, déjà prédisposé à la rêvasserie, a-t-il écarquillé les yeux en se retournant lorsque le cocher lui dévoilait, d'un claquement de fouet, de féeriques châteaux ; de gigantesques parcs sommeillant sous les caresses du soleil ; des lacs ondoyant à l'infini dans l'argent, où sautillait parfois un poisson rouge ; des réserves de chasse d'où les biches risquaient un regard craintif, comme dans les livres d'images... et le cocher de grommeler sous sa moustache rougeassante : Cela aussi appartient à, ici apparaissait le nom de mon père. " Le destin de sa propre famille, une des plus anciennes et plus puissantes d'Europe, sert ici de canevas à Péter Esterhazy pour un imposant projet romanesque. Dans une première partie fourmillant d'anecdotes tour à tour drôles ou graves - qui reprennent les morceaux réels ou fictifs d'une histoire familiale qui se confond avec l'Histoire d'un empire - il crée un puzzle fascinant, un abrégé de toutes les passions humaines. La seconde partie se présente comme un récit biographique et autobiographique retraçant l'histoire des Esterhazy depuis la prise de pouvoir par les communistes en 1919. Le ton du livre est iconoclaste, drôle, insolent, mais l'enjeu du romancier est clairement lisible : retrouver son identité sous le poids de l'Histoire, en l'occurrence celle de ses ancêtres et de son pays.

12/2001

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Histoire internationale

Explorations coloniales au Laos. Du Mékong aux Hauts Plateaux, itinéraire au coeur d'une passion française

L'enthousiasme de Jules Harmand est à la hauteur de sa détermination et de sa soif de connaissances. Comment exprimer avec plus de force cette passion française pour ces terres lointaines et somptueuses ? En deux explorations extrêmes, ce " baroudeur-scientifique " nous plonge dans les mystères de ce coin d'Indochine alors inconnu, le Sud Laos, et nous fait vibrer à l'unisson de ses découvertes et des mille périls que cet aventurier colonial surmonte, en 1877, le fusil toujours bien à portée de main ; car ce médecin de marine, ancien compagnon de Francis Garnier dans sa guerre contre les Pavillons Noirs, a le courage chevillé au corps. Quant à la diplomatie propre à ce genre d'expéditions audacieuses, elle s'exprime surtout par son inébranlable foi en la supériorité technique de la civilisation dont il porte haut le drapeau : " il aurait été capable de nie demander un canon rayé et plusieurs' caissons d'obus, car je venais de commettre l'imprudence de lui décrire les effets merveilleux de ces engins civilisateurs ", dit-il en évoquant son rapport tendu avec un potentat peu scrupuleux, représentant du roi de Siam. Aujourd'hui, pour le voyageur qui connaît ou s'apprête à découvrir cette magnifique région entre Paksé, Champassak, Saravane et la cordillère vietnamienne, quel plaisir d'imaginer, de reconnaître les sites, les monuments, les ethnies d'alors. Sur les pas de Jules Harmand, ce bâtisseur d'empire solitaire, découvrez ces bastions encore vierges aux moeurs étranges, les Hauts Plateaux des Boloven.s ou l'extraordinaire beauté des torrents indomptés et des cascades vertigineuses. Regardez le Vat Phou, un des nombreux dessins d'Eugène Burnand qui illustrent le texte : retirez le casque colonial ; vous y êtes, rien n'a changé ! Laissez-vous maintenant entraîner dans l'aventure. L'auteur y délie sa plume comme il manie son fusil !

11/2010

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Littérature française

Zone

Par une nuit décisive, un voyageur lourd de secrets prend le train de Milan pour Rome, muni d'un précieux viatique qu'il doit vendre le lendemain à un représentant du Vatican pour ensuite - si tout va bien - changer de vie. Quinze années d'activité comme agent de renseignements dans sa Zone (d'abord l'Algérie puis, progressivement, tout le Proche-Orient) ont livré à Francis Servain Mirkovic les noms et la mémoire de tous les acteurs de l'ombre (agitateurs et terroristes, marchands d'armes et trafiquants, commanditaires ou intermédiaires, cerveaux et exécutants, criminels de guerre en fuite...). Mais lui-même a accompli sa part de carnage lorsque la guerre en Croatie et en Bosnie l'a jeté dans le cycle enivrant de la violence. Trajet, réminiscences, aiguillages, aller-retour dans les arcanes de la colère des dieux. Zeus, Athéna aux yeux pers et Arès le furieux guident les souvenirs du passager de la nuit. Le train démarre et, avec lui, commence une immense phrase itérative, circulatoire et archéologique, qui explore l'espace-temps pour exhumer les tesselles de toutes les guerres méditerranéennes. Car peu à peu prend forme une fresque homérique où se mêlent bourreaux et victimes, héros et anonymes, peuples déportés ou génocidés, mercenaires et témoins, peintres et littérateurs, évangélistes et martyrs... Et aussi les Parques de sa vie intérieure : Intissar l'imaginaire, la paisible Marianne, la trop perspicace Stéphanie, la silencieuse Sashka... S'il fallait d'une image représenter la violence de tout un siècle, sans doute faudrait-il choisir un convoi, un transport d'armes, de troupes, d'hommes acheminés vers une œuvre de mort. Cinquante ans après La Modification de Michel Butor, le nouveau roman de Mathias Enard compose un palimpseste ferroviaire en vingt-quatre "chants" conduits d'un seul souffle et magistralement orchestrés, comme une Iliade de notre temps.

08/2008

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Récits de voyage

La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du vivant

"D'après les Altaïens, l'ours n'a qu'à poser son oreille contre la terre pour tout apprendre, principalement l'hiver, quand il règne dans la taïga un silence glacé. "La terre est l'oreille de l'ours" , disent les Uriangkhaï". Marqué par son premier contact, douze ans plutôt, avec la forêt subarctique, Jil Silberstein décide de se livrer aux mystères des futaies qui s'élancent plus près de chez lui, de poser son oreille contre cette terre, d'apprendre au contact de cet univers animal et végétal. Durant trois ans, il consigne dans ses carnets l'infinie richesse de la nature, approfondit son rapport au monde, se remémore d'autres expériences, au Canada, parmi les Indiens, et prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. C'est l'émerveillement pourtant qui prédomine, devant le miracle et la polyphonie du Vivant. Publiés en 2012 par les éditions Noir sur Blanc, La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du Vivant est accompagné dans cette nouvelle édition d'une préface inédite de Geneviève Erard, professeure au Lycée-collège de l'Abbaye de St-Maurice et modératrice culturelle. Né à Paris en 1948, Jil Silberstein quitte très jeune la France pour la Suisse, où il a travaillé dans l'édition et dirigé entre 1988 et 1992 la revue d'anthropologie culturelle Présences. Poète, chroniqueur, essayiste et critique littéraire, lauréat du Prix Schiller, il est également traducteur de Georg Trakl, Czeslaw Milosz et Lawrence d'Arabie. Grand voyageur, il partage durant plus d'un an la vie des Indiens du Québec-Labrador. Naissent ainsi une série de textes, entre voyage et ethnologie : Innu, Kali'na et Dans la taïga céleste, publiés par Albin Michel.

09/2023