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Sciences historiques

Eugene Sledge. Un marine dans l'enfer du Pacifique

Vendredi 15 septembre 1944, après trois jours d'un pilonnage intensif des défenses nippones, la 1st Marine Division "Old Breed" débarque sur l'île de Peleliu, dans l'Archipel des Palaos. L'objectif des Marines est de neutraliser la garnison de cette île et de s'emparer de l'aérodrome japonais afin de sécuriser le flanc nord de l'armée du général Mac Arthur, progressant sur le chemin de la reconquête des Philippines. Aux côtés des vétérans des batailles de Guadalcanal et de Cape Gloucester, débarquent de nouvelles recrues pour qui l'assaut sur Peleliu représente le baptême du feu. Parmi elles, se trouve Eugene B. Sledge, un jeune servant de mortier, engagé volontaire, originaire de Mobile, en Alabama. Suivant les plans prévus, la conquête de Peleliu ne devait pas durer plus de trois jours. Hélas, la féroce résistance des Japonais, des erreurs de stratégie et de commandement ainsi qu'un dangereux mélange d'optimisme et d'arrogance de la part des états-majors américains vont précipiter Eugene Sledge et ses frères d'armes dans la tourmente du cauchemar d'une bataille dantesque... Certes, tant elle est extraordinaire, l'histoire de Eugene Sledge mériterait le qualificatif de romanesque. Cependant, le drame humain dépeint dans le présent ouvrage, qui satisfera autant la curiosité du public profane que celle du lectorat averti, dépasse de loin la fiction et demeure profondément ancré dans la réalité historique. Au fil du récit, abondamment illustré de cartes et de plus de cent photographies d'époque, totalement inédites, le lecteur sera plongé au coeur des combats et revivra, vu à hauteur d'homme, un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale sur le front du Pacifique, soit la Bataille de Peleliu, telle que vécue et, ensuite, racontée par Eugene Sledge dans ses mémoires de guerre, publiés en 1981...

11/2015

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Littérature anglo-saxonne

L'homme invisible

Publié pour la première en français en 1952 sous le titre Homme invisible, pour qui chantes-tu ? , L'Homme invisible (son titre original) est un classique moderne de la littérature du XXe siècle. Dans ce récit d'inspiration autobiographique écrit à la première personne, un jeune Noir pauvre du sud des Etats-Unis travaille dur pour s'extraire de sa condition. Les efforts payent : il est reçu à l'Université. C'est pour en être bientôt exclu, accusé d'une faute qu'il n'a pas commise. Bouleversé par cette injustice, il part pour New York. Dans le quartier de Harlem, il mène une existence misérable, survit en travaillant dans une usine de peinture. Témoin de l'expulsion d'un couple noir de son logement, il harangue la foule en pleine rue pour provoquer une révolte. Ce coup d'éclat lui vaut d'être repéré par une organisation politique, la Confrérie. L'objectif de cette association d'inspiration marxiste est de promouvoir l'égalité sociale et raciale. Enthousiaste, le narrateur en devient un des meneurs avant de se rendre compte qu'il n'est qu'un faire-valoir. Le parti est en fait dirigé de façon autoritaire par des Blancs supposés libéraux. Dégoûté par l'espèce humaine, revenu de toutes ses illusions, il abandonne ses fonctions au sein de la Confrérie, renonce à toute forme d'ambition et se retire. Fresque d'un pays déchiré par la violence économique et raciale, L'Homme invisible est aussi une réflexion subtile et désenchantée sur la part de mensonge que dissimule le rêve américain. Un témoignage essentiel sur la condition des Noirs avant la conquête des droits civils, le grand roman de la migration des Noirs du Sud vers le Nord. Il a marqué toutes les générations suivantes d'auteurs noirs américains, comme Toni Morrison.

11/2022

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Littérature érotique et sentim

Il était une fois Noël #5

De Tahiti à Noël : Salut à tous ! Vous vous souvenez de moi ? C'est Mia ! Je vous ai manqué, j'espère ? J'imagine que vous voulez savoir où en est ma vie pas si superficielle... Rien de plus facile ! Et vous allez adorer. Pliez vos bagages, nous partons à Tahiti ! Du gui pour Noël : Thomas mène une existence en apparence paisible à l'Hermitage, une bergerie blottie à flanc de colline quelque part dans les Alpes. Accompagné de son chien Toby, il veille sur un grand troupeau de brebis. Mais nous sommes un 24 décembre 1943. Les Allemands ne sont pas loin, la Résistance non plus. Geneviève, une jeune femme au lourd secret débarque dans sa vie, par une nuit de tempête de neige. Les quelques heures qui suivront changeront leur vie pour toujours. Sous le houx : C'est ma première visite à la maison en près de quatre ans. Je n'y suis pas retournée pour une très bonne raison - celle-ci se nomme Hunter Beckett. Mes parents ont besoin de mon aide pendant les vacances de Noël, j'ai donc accepté de revenir contre mon gré. Baisers sous le houx. Photos de famille devant les nombreuses décorations. Noël à Cringle Cove est un moment magique pour tous ceux qui y passent, mais pas pour moi. Coeur en héritage : Parce que 'Madame', n'a pas toujours été 'Madame'. Parce qu'elle était en avance sur son temps, rebelle, insoumise. Parce que pour elle aussi, l'amour a frappé tel un coup de foudre sur le paratonnerre, et qu'elle a dû se battre contre tout, contre tous pour pouvoir l'aimer. Une Angleterre stricte, conservatrice, étouffante. Des bonnes familles coincées. Et la misère des autres, tellement plus riche...

12/2020

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Esotérisme

Bêtes, hommes et dieux. L'énigme du roi du monde

En 1920, dans une Russie toujours déchirée par la guerre civile entre les Bolcheviques et les Blancs, l'auteur, brillant ingénieur géologue polonais au service de la Russie tsariste, va être arrêté par un détachement de l'Armée rouge voulant le fusiller. Pour sauver sa vie, il décide de traverser à pied la Sibérie, la Mon­golie et le Tibet pour atteindre l'Inde anglaise ; ce périple lui fait traverser une nature hostile, à cheval et bien armé avec des compagnons de voyage tout aussi menacés. Son récit n'est pas une simple his­toire de fuite et de survie : il rend hommage à la beauté âpre de l'Asie. Après de nombreuses péripéties – comme la débâcle de l'Iénisséi : les énormes blocs de glace qui partent à la dérive dans des cla­quements assourdissants entraînent derrière eux les cadavres encore frais des innombrables victimes de l'automne précédent – qui le conduise à Pékin, après une tentative manquée pour s'échapper par le Tibet. Grand amateur de mystères, Ferdinand Ossendowski donne en­fin une di­men­sion ésotérique à son odyssée lorsqu'il évo­que ses expériences chamaniques et sa révélation du mythe du Roi du monde : en Mongolie, il rencontre ainsi des personnage historiques, tel le Bouddha vivant, le " roi du monde ", le Bogdo Khan, des cha­mans visionnaires, des lamas em­poison­neurs, le baron von Ungern-Sternberg un mon­de de magie et de folie mystique... Remarquable notamment est l'évocation faite de l'Agarttha (sanctuaire souterrain caché sous la chaîne de l'Himalaya où officieraient les Maîtres du Monde) : " Le roi du Monde apparaîtra devant tous les hom­mes quand le temps sera venu pour lui de conduire tous les bons dans la guerre contre les méchants ; mais ce temps n'est pas encore venu. Les plus mauvais de l'humanité ne sont pas encore nés. "

02/2019

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Géopolitique

Le vietcong au sommet de Notre-Dame

Ce livre raconte un exploit, une action militante forte, et revient sur toute l'histoire de la guerre du Vietnam, en images et par le biais de ce témoignage exclusif et explosif. Les auteurs de cet ouvrage sont les trois anciens activistes - ; jusqu'ici non identifiés ni même mouchardés - ; qui déployèrent le drapeau Vietcong à la croix sommitale de la flèche de Notre-Dame de Paris dans la nuit du 18 janvier 1969, à l'ouverture des négociations quadripartites sur le Vietnam qui eurent lieu dans la capitale française. Leur coup d'éclat fut remarqué dans le monde entier, d'autant plus qu'ayant scié quelques barres de sécurité au raz du flanc de la flèche, il n'était plus possible d'enlever l'étendard symbolique sans procéder par hélitreuillage. Une opération qui fut largement relayée par les médias internationaux. Le secret a été gardé intact jusqu'à nos jours, même si certains se sont octroyé l'exploit à tort depuis. Les réels activistes étaient bien Bernard Bachelard, professeur de gymnastique, Noé Graff étudiant en droit et Olivier Parriaux, physicien en herbe. Ils sont partis de Suisse, montés à Paris à bord d'une Deux Chevaux, ont déployé le drapeau puis ont quitté les lieux la nuit même. A l'époque, ils étaient des militants engagés et farouchement opposée à la guerre que menaient les Américains, et avant eux les Français, dans ce lointain pays d'Asie que les puissances occidentales ne voulaient pas céder au " communisme ". Aujourd'hui, les héros qui ne se sont jamais considérés comme tels, racontent, avec passion, détails et images, leur intrusion de trente heures dans la guerre qu'a menée, pendant trente ans, un peuple qui s'arracha des griffes du colonialisme, résista victorieusement au déluge de feu et de chimie mortelle des USA, et parvint à sortir du sous-développement.

01/2023

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Photographie

Comment un petit chasseur païen devient Prêtre Catholique

En suivant le chemin de Salumu, Geoges Senga a cherché dans son livre à mieux comprendre la valeur culturelle de cette expérience personnelle, en visitant à Rome les Archives des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et des Jésuites, deux congrégations catholiques dont la très longue histoire au Congo belge été associé à celle de la vie de Salumu. Entrelaçant histoires privées et événements publics, le travail d'excavation de Senga dévoile, à travers la narration de cette incroyable histoire de vie, l'histoire du Royaume du Kongo / Congo belge / Zaïre dans son contexte global : en tant que région connectée à l'Europe depuis l'ère pré-moderne par les échanges commerciaux et diplomatiques des marchands portugais. Les matériaux recueillis dans les archives de la famille Salumu et ceux qui sont ressortis des recherches de Georges Senga à Rome, révèlent de l'influence d'une histoire individuelle d'un homme simple né dans un village de la province du Tanganyka, sur l'histoire commune d'un peuple dans un cadre de référence plus large. Les voix du meilleur ami de Salumu, de sa fille et des membres de sa famille interviewés par Georges Senga, entre 2020 et 2021, maintiennent l'Histoire en arrière-plan, comme une présence constante qui nous aide à comprendre de nombreux événements de sa vie dans une perspective plus large. Les textes rassemblés dans ce livre ont été commissionnés à trois jeunes écrivains de Lubumbashi (Bibiche Tankama N'sel, Alexandre Mulongo Finkelstein, Ramcy Kabuya). Ils sont inspirés de la collection de photographies ici présentée et organisés selon les trois cadres conceptuels structurés par l'artiste : la jeunesse et l'éducation de Bonaventure ; les voyages ; la vie de famille au Zaïre. Chaque texte fait entrevoir un moment spécifique de la vie de Salumu, en utilisant des interviews, de la documentation et des informations historiques.

11/2022

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Histoire des idées politiques

L'anarchisme et notre époque. Suivi du Manifeste de l'armée insurrectionnelle d'Ukraine et autres textes... ainsi que de "Makhno est mort !"

"L'anarchisme, ce n'est pas seulement une doctrine qui traite de la vie sociale de l'homme, comprise dans le sens étroit que lui prêtent les dictionnaires politiques et, parfois, lors de meetings, nos orateurs propagandistes. C'est aussi un enseignement qui embrasse la vie de l'homme dans son intégralité." Ainsi commence cette nouvelle édition de ces textes, trop souvent négligés par les penseurs d'aujourd'hui, signés du plus célèbre anarchiste ukrainien de la Révolution russe et de la terrible guerre civile qui ensanglanta la future URSS dans les années vingt. Des textes fondateurs de la pensée politique de celui qui réussit à tenir tête à Lénine, Trotsky comme à l'armée des contre-révolutionnaires sous les ordres du général Dénikine. Ce recueil est précédé de la vibrante nécrologie que Lucile Pelletier, célèbre militante anarchiste française, écrivit en 1934 dans la revue libertaire, La Révolution prolétarienne, en hommage à Nestor Makhno. Paysan, ouvrier, anarchiste, ennemi des bolcheviks comme des Russes blancs, chef de guerre, théoricien, révolutionnaire, accusé d'antisémitisme, leader des paysans ukrainiens, homme d'action, prisonnier politique, "terroriste", mais aussi organisateur de talent, Nestor Makhno est un personnage fascinant que les textes que nous publions ont peine à cerner. Réfugié à Paris en 1925 — après avoir vécu d'incroyables aventures dans une Europe centrale en ébullition depuis son départ d'Ukraine en 1921 — malade, épuisé, Nestor Makhno, tout d'abord ouvrier fondeur puis tourneur chez Renault, bénéficie dans les derniers jours de sa vie de la solidarité des anarchistes français. C'est Hélène Châtelain qui définit le mieux Makhno : "La légende construite parla propagande soviétique en fait un anarchiste-bandit-antisémite contre-révolutionnaire ; pour ceux de Gouliaïpolié, il défend au contraire la liberté et les pauvres, et les journaux makhnovistes montrent qu'il a aussi défendu les Juifs".

08/2021

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Afrique du Sud

Histoire de l'Afrique du Sud

La longue durée montre que l'Afrique du Sud n'est pas LA "Nation arc-en-ciel" dans laquelle les déterminismes raciaux auraient disparu, mais l'assemblage artificiel de plusieurs peuples réunis par le colonisateur britannique à la suite de nombreuses guerres. Or, ces peuples, qu'il s'agisse des Zulu, des Xhosa, des Sotho, des Venda, des Pedi, des Ndebele, des Indiens ou des Afrikaners, ont des langues différentes, des références historico-culturelles étrangères les unes aux autres et leurs intérêts sont contradictoires. Après 1910, les Blancs, Britanniques d'abord, Afrikaners ensuite, constituèrent le ciment de cette mosaïque raciale ; puis, à partir de 1994, ce rôle fut tenu par l'ANC de Nelson Mandela devenu parti-Etat. En 2008, ce mouvement a connu une scission à l'occasion de laquelle a ressurgi l'ethno-régionalisme, tendance lourde niée depuis 1994 par l'idéologie officielle. Au mois de mai 2009, succédant à Thabo Mbeki, Jacob Zuma fut élu président de la République. Après 15 années de pouvoir xhosa, un leader populiste zulu arrivait aux affaires dans un contexte économique et social plus que morose. Loin de la vision idyllique présentée par les médias, la réalité sud-africaine est tragique : près de deux décennies après l'accession au pouvoir d'une "majorité noire" , l'Afrique du Sud cesse en effet peu à peu d'être une excroissance de l'Europe à l'extrémité australe du continent africain pour devenir un Etat du "tiers-monde" avec, certes, un secteur encore ultraperformant, mais de plus en plus réduit, surnageant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violence. Ouvrage pour les étudiants en Licence et en Master d'Histoire.

07/2022

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Fonction publique

Concours d'accès aux IRA. Edition 2021-2022

Le Manuel de préparation et d'entraînement aux concours d'accès aux IRA, véritable Handbook pour s'entraîner Le présent manuel a pour objet de préparer les candidats aux épreuves d'admissibilité des concours d'accès aux IRA ; épreuves qui ont été refondues en 2020 et qui comportent désormais deux épreuves sélectives : - d'une part, un cas pratique avec rédaction d'une note et de deux documents annexes opérationnels ; et, - d'autre part, un QCM de 120 questions. Pour la première fois, à l'automne 2020, le concours a comporté ces deux épreuves et il est désormais possible d'en préciser les contours. Préparée par une équipe expérimentée d'intervenants de l'IPAG de Lille, la nouvelle édition de ce manuel contient : - un volet initial portant sur la méthodologie ; - trois séries d'exercices qui sont autant de "concours blancs" : à savoir, pour chaque exercice, un cas pratique d'entraînement et un questionnaire à choix multiples (QCM) de 120 questions permettant à chaque candidat de faire le point sur ses connaissances ; - pour chaque exercice, numéroté de 1 à 3 : une proposition de corrigé de la note et deux propositions de documents annexes opérationnels ainsi que la justification précise des réponses au QCM. Préparé par une équipe expérimentée d'intervenants de l'IPAG de Lille, dont certains ont déjà participé à plusieurs publications ainsi qu'à divers jurys de concours, cet ouvrage constitue un outil d'entraînement et de vérification des connaissances sur l'intégralité du programme tout en mettant l'étudiant en situation au jour du concours. Points forts - Tient compte des nouvelles dispositions pour les concours 2021 et 2022 : épreuves, programme - Intègre un volet de méthodologie du cas pratique et sur la rédaction des documents annexes opérationnels - Des QCM (120 questions) corrigés et expliqués - Des auteurs expérimentés et formateurs dans les centres d'IRA

06/2021

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Littérature française

Ma Champagne, mon pays

"Par la terre et par le sang, je suis champenois de nation, comme disait Jean Mabillon, par le vin, aussi, qui ne ressemble à aucun autre, ce vin qui parle au monde entier et coule dans mes veines depuis que j'ai reçu ma première transfusion baptismale, dans l'église du Mesnil-sur-Oger. La Champagne, labourée par les invasions a été le bouclier de notre pays sur son flanc est ". Le champagne pour Daniel Rondeau est à la fois une géographie, une histoire, une mythologie et une odyssée. A travers ce livre, il évoque non seulement sa région natale où il vit encore, les grandes figures tutélaires de la champagne (Dom Pérignon, La Fontaine, les personnages historiques qui l'ont traversé, Louis 16, Napoléon) mais aussi les vignerons qui cultivent la terre, car le champagne, c'est à la fois la simplicité, l'intensité, la force et le sacré, la culture de la vigne se fait au pied des abbayes. Ce livre emprunte des routes fabuleuses. L'auteur y peint aussi ses parents (qui furent instituteurs), ses grands-parents et sa mémoire familiale croise la grande histoire. Mais la Champagne, le sourire de la France ne se limite pas à une région. Il est le vin de la pérégrination, de la mondialisation. Daniel Rondeau, qui est aussi un homme de la Méditerranée et de l'ailleurs, nous fait traverser les mers, nous embarque vers Malte où il a vécu, dans l'Angleterre de Churchill et des Beatles (amateurs eux aussi du champagne). Ce livre convoque également la figure du peintre Foujita, amoureux de la cathédrale de Reims et qui comparait les ciels champenois à de la soie. Avec l'esprit du champagne, c'est l'esprit français et cosmopolite que fait briller Daniel Rondeau.

09/2023

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Revues de psychanalyse

Revue Française de Psychanalyse N° 85, septembre 2021 : Cris et chuchotements

Ce thème est inspiré du film éponyme d'Ingmar Bergman. Synopsis : trois soeurs et une servante sont réunies dans le manoir familial. Agnès se meurt d'un cancer de l'utérus. Ses cris de douleur sans nom et ses chuchotements d'agonie figurent la terreur de la souffrance et de la mort. Mourante, Agnès est hantée par l'énigme de leur mère disparue, femme fantasque aux brusques accès mélancoliques. Ses deux soeurs, Karin et Maria sont à son chevet. Karin, la soeur aînée, est traversée par l'envie et la haine de soi et de son sexe qu'elle mutile, en quête d'excitations de survie. Maria, la benjamine, tente de ranimer les chuchotements du désir et du plaisir sexuel, afin de lutter contre l'enfermement mortifère de ce claustrum familial, immergé dans la Suède protestante rigoriste. Anna, la servante de la famille, se dévoue corps et âme pour apaiser l'agonie d'Agnès, au plus près de son corps souffrant. Du père, on ne saura rien. Quant aux autres hommes – mari, médecin, amant ou pasteur –, ils sont fascinés autant que terrifiés face au corps féminin et au-delà, face à la finitude. Le manoir familial, isolé dans la campagne, est tapissé de velours rouge et de draps blancs, telle la métonymie de la matrice ensanglantée d'Agnès. Le thème des trois soeurs rappelle combien sont nombreuses les triades de soeurs dans la mythologie et les oeuvres d'art, à commencer par les figures mythiques des Erinyes, qu'un travail de culture transformera en Bienveillantes. Le film de Bergman en décline une version contemporaine et nous interroge sur les enjeux des complexes sororaux. Comment se tissent-ils ? Comment le féminin se transmet-il de mère en fille, de père en fille, mais aussi de soeur en soeur ?

09/2021

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Vins et savoirs

Quand le vin fait sa révolution. Terroirs, appellations, cépages, vignerons : tout savoir

Terroir, cépage, méthode, bio, dynamique, nature : la France est le pays des droits de la vigne et de la révolution viticole. C'est cette mutation sans égale depuis 8000 ans que nous raconte l'oenologue de réputation mondiale Mohamed Najim non sans ajouter à ce fantastique récit un guide des meilleurs jeunes vignerons. Hier les Français buvaient souvent des rouges rustiques et des blancs acides. Leur ignorance était grande sur les cépages, les crus et les caves. Puis, à partir de 1990, la révolution viticole est arrivée. Ce mouvement, tout le monde en avait l'idée en tête et la formule sur le bout de la langue sans pouvoir le nommer. C'est chose faite avec ce livre sans précédent. En trente ans, cette révolution a porté au pouvoir une nouvelle génération de vignerons, diplômée, formée aux sciences du vivant et à la biochimie, plus voyageuse et plus féminisée. Elle s'est emparée des crus historiques, des terroirs d'exception, des domaines aristocratiques oubliés, des cuvées jadis prolétariennes ou populaires. Elle a bousculé de fond en comble le classement des appellations. Elle s'est accompagnée d'une nouvelle génération de consommateurs comptant de nombreuses consommatrices qui a appris à célébrer la culture et l'intelligence de femmes ou d'hommes aventuriers et créatifs. Ce sont ces trente années de révolution que nous racontent en totalité, de manière vivante et de façon incarnée, Etienne Gingembre et Mohamed Najim. Ils montrent comment un grand vin, c'est un tiers de terroir et deux-tiers de génie humain. Comment la France est redevenue unique grâce à sa constellation de vins d'exception, de vins de gourmandise, de vins de saveurs, de vins d'émotion. Et comment elle reste la terre de la plus biblique des réalités. Avec, en prime, le guide des cent meilleurs domaines français qui proposent des vins waouh à prix doux.

10/2021

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Généralités

Une armée noire. Fort Huachuca, Arizona (1941-1945)

Pendant presque quatre ans, de 1941 à 1945, 30 000 soldats africains-américains furent confinés à Fort Huachuca, seul "poste noir" du pays, situé à la frontière avec le Mexique, très loin de toute communauté blanche, de la capitale et des théâtres d'opération. Dans ce désert fleuri, les fantassins de Huachuca durent accepter la discipline qu'une armée, convaincue de la supériorité raciale des Blancs, voulut leur imposer, et la sujétion que l'état-major s'efforçait de leur faire accepter. Méfiante à l'égard des soldats noirs tenus pour lâches et incapables depuis la Première Guerre mondiale, l'armée en craignait la mutinerie. En lisière du pays, elle organisa donc une ségrégation extrêmement stricte, et dure aux hommes. Mais le commandant du fort ne pouvait se permettre de voir le camp s'embraser. Le temps libre des soldats devait donc leur offrir des dérivatifs et des divertissements suffisamment puissants pour désamorcer en eux toute volonté de contestation. Une autre concession, beaucoup plus inattendue, fut faite : les soins médicaux évoluèrent en quelques semaines vers une médecine d'excellence racialement intégrée, expérience unique au sein de l'Etat fédéral. Pauline Peretz nous raconte l'histoire de ce lieu oublié d'Arizona, situé à l'extrémité sud du pays, où se joua, pendant la Seconde Guerre mondiale, le rapport tortueux et honteux de l'Amérique à ses soldats noirs. Pauline Peretz est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en histoire contemporaine à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, et directrice adjointe de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Elle est notamment l'auteure de Au prêt sur gage (Seuil / Raconter la vie, 2014), et Le Dossier secret de l'Affaire Dreyfus (Alma édition, 2012, avec Pierre Gervais et Pierre Stutin) ; elle a dirigé New York. Histoire, Promenades, Anthologie et Dictionnaire (Robert Laffont, "Bouquins" , 2009).

04/2022

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Indiens

Mon peuple les Cheyennes. Lettres de George Bent à George E. Hyde

George Bent est né dans les années 1840. Sa mère était une Cheyenne, Owl Woman, la fille de White Thunder, le Gardien des Flèches sacrés - Medicine Arrows -, des Cheyennes du Sud, au sein desquels il vécut quarante années. Ce sont ces décennies de vie au beau milieu du XIXe siècle que Bent, rassemblant ses souvenirs et collectant d'autres informations auprès de ses anciens compagnons cheyennes, fait revivre dans les lettres qu'il envoya de 1905 à 1918 au grand historien des Sioux George E. Hyde qui put, par chance, faire publier ce témoignage autant unique qu'authentique, à l'époque où les Indiens vivaient leurs dernières décennies de liberté. Bent fut un des rares témoins oculaires capables de rendre compte des événements, à écrire ce qu'il a vu, vécu, entendu aussi bien chez les Cheyennes que chez leurs alliés sioux et arapahoes, qu'auprès des tribus ennemies - comme parfois les Comanches et les Kiowas, mais toujours les Crows et les Pawnees - et des Blancs. Ces lettres sont devenues un livre incontournable et "matriciel" pour les ouvrages à venir. Il demeure depuis un document irréfutable pour les ethno-historiens, un témoignage de première main sur la vie, les moeurs et les guerres indiennes des Grandes Plaines dont les épisodes tragiques des massacres des Cheyennes à Sand Creek en 1864 et à la Washita River en 1868. George Bent (ca. 1840-1918), était le fils de William Bent qui avec son autre fils Charles et Ceran de Saint Vrain avaient fondé en 1833, dans le Colorado, le fort de Bent. Ce fort était une plaque tournante importante de relations commerciales et d'échanges autant pour les Indiens, les Américains et les Mexicains. Il fut aussi, périodiquement, un point d'organisation et un relais pour l'armée américaine.

10/2021

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Histoire internationale

Plus jamais esclaves ! De l'insoumission à la révolte, le grand récit d'une émancipation 1492-1838

Longtemps, l’émancipation des esclaves fut considérée comme l’oeuvre des abolitionnistes, libéraux et blancs ; comme un mouvement, en somme, impulsé au sein même des pays responsables de la condition servile. Dans ce livre, qui fait pour la première fois le grand récit des insoumissions et des rébellions d’esclaves en couvrant, sur plus de trois siècles, l’ensemble des Amériques, Aline Helg déboulonne cette version de l’histoire. Elle montre que, bien avant la naissance des mouvements abolitionnistes, une partie des millions d’esclaves arrachés à l’Afrique par la traite négrière et leurs descendants était parvenue à se libérer. Tel est l’enseignement majeur de ce livre, qui repose sur des sources états-uniennes, latino-américaines, antillaises, britanniques, françaises et néerlandaises. De cet inventaire critique sans précédent d’une historiographie en renouveau constant depuis trois décennies, il ressort une réalité qui dépasse en force et en richesse toutes les idées reçues. Les esclaves ont en effet rarement opté pour la révolte massive, comme à Saint-Domingue, puis dans les Antilles britanniques de la Barbade, Démérara et la Jamaïque ; ils ont le plus souvent exploité les failles du système, à l’échelle locale ou globale, pour gagner leur liberté. C’est la force de l’ouvrage pionnier d’Aline Helg de faire ressortir ces stratégies destinées à renverser subrepticement un rapport de forces qui, dans son écrasant déséquilibre, ne laissait a priori rien espérer. Sans magnifier le rôle des esclaves ni occulter les limites de leurs actions, ce livre offre une leçon d’espoir. Il montre que l’esclavagisme déshumanisant n’est pas parvenu à empêcher que des hommes, des femmes et des enfants accèdent, par leurs propres moyens, à la liberté.  

03/2016

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Littérature française

Akli, un Berbère dans la tourmente

Ce roman raconte l'histoire d'un jeune homme. Akli. Il est berbère. De ces hommes fiers, courageux, volontaires, épris de justice et de liberté. Il aurait pu être né ailleurs, au milieu d'un autre peuple, dans un autre pays. Qu'importe. Il est leur alter ego, l'histoire serait la même. Il est originaire d'un petit village pauvre, perché sur le flanc d'une montagne. Son père lui a appris qu'à l'école il faut travailler pour être premier, que l'instruction est un rempart contre la misère. Alors Akli considère cela comme un défi. Il est premier. Son père meurt. C'est à lui désormais de travailler pour nourrir sa famille. Il faut oublier l'école. Les évènements s'acharnent contre lui. Akli est pris dans un tourbillon de tracas, de catastrophes. Il n'a pas pour autant oublié le défi, ces principes que son père lui a appris. Aura-t-il la force, le courage, la chance de s'en sortir ? Quelle sera sa lutte pour surmonter toutes les difficultés ? Dans ce roman, les auteurs dépeignent avec minutie la société, les coutumes berbères, la fierté d'un peuple. Les dialogues, le quotidien, relatés avec le souci du détail offrent le plaisir de la lecture, mais aussi celui de l'image qui lui est associée. Enfin il met le lecteur face à des réalités, hélas universelles : la misère, la corruption, la puissance de l'argent, les libertés volées, confisquées, l'inégalité... et aussi les dogmatismes religieux et autres extrémismes qui conduisent à toutes les dérives. Cependant, ce roman se veut optimiste. Il rend grâce aux hommes et aux femmes honnêtes, ouverts aux autres, humains, humanistes qui tendent la main aux plus faibles, au plus démunis, à ceux qui pour survivre prennent le risque de mourir.

10/2021

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Romans historiques

Monsieur le Consul. Le fils du Consul. Anne Marie

On disait toujours de Lucien Bodard, le Prince des grands reporters, que sa monumentale histoire de la guerre d'Indochine avait plus de qualités d'évocation et de vie que le plus romanesque des romans. C'est en 1973 que Bodard deviendra romancier, et ce fut Monsieur le Consul ou la découverte, par un enfant ravi, d'une Chine encore médiévale, mise à sac par les seigneurs de la guerre, où Albert, consul de France, Monsieur le Consul, se débat pour mener à bien la construction d'un chemin de fer qui relierait le Sichuan au Tonkin. Le petit Lulu voit tout, raconte tout, de l'élégante arrogance d'Anne Marie, sa mère bien-aimée, à la misère, aux têtes coupées, aux fastes de Shanghai. Monsieur le Consul sera couronné par le prix Interallié. Deux ans plus tard, Bodard récidive avec Le Fils du Consul. Cette fois, nous sommes au Yunnan, dans une Chine nouvelle où gronde la révolution. Une Chine où les Blancs ont peur. Voyous, putains, barbouzes, ambassadeurs, encore une fois Bodard n'épargne personne, ni l'ordre colonial, ni le duel toujours recommencé de la mésentente de ses parents qui, en 1981, lui fera écrire le fabuleux Anne Marie, qui obtiendra le prix Goncourt. A travers Anne Marie, Lucien Bodard ne raconte pas seulement sa mère et ses rapports avec l'homme qui gouverne le Quai d'Orsay, mais aussi l'univers des écoles de la grande bourgeoisie, celui des salons, de la puissance, et le désespoir d'un petit garçon qui hurle son besoin d'amour. Après la trilogie de La Guerre d'Indochine, voici, réunie dans ce volume, la trilogie romanesque de l'enfance de Lucien Bodard : ces trois livres ont consacré un nouveau très grand romancier dont on ne finira pas de savourer les personnages hors du commun et l'écriture singulière et somptueuse.

10/1999

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Cuisine des chefs

Guy Savoy cuisine les écrivains, XVIIe siècle

Qui n'a jamais eu l'eau à la bouche en lisant la description d'un festin, dans un roman, un conte, un poème ? Guy Savoy, étoilé ? u Michelin, présente ici le second volume de son cycle entremelant cuisine ? ittérature pour le plus grand plaisir de nos papilles. Feuilletant les pièces de Molières, les fables de La Fontaine, les romans de Madame de La Fayette, et bien d'autres classiques du XVIIe siècle, le chef français en revient avec des anecdotes sur la cuisine de l'époque, et surtout : avec les incroyables recettes décrites dans ces chefs-d'oeuvre, et adaptées à notre époque. ; Déjà auteur aux éditions Herscher d'un cycle de quatre livres sur les soupes de saison (10 000 ex GFK en moyenne), Guy Savoy revient en librairie dans un livre original et savoureux. Son restaurant, à la Monnaie de Paris, a été élu en 2022 ? Meilleur restaurant au monde". Quelques recettes du livre : Le tout " volaille-veau " comme un pâté en croûte, betterave en condiment ? arengs et haricots blancs dans une vinaigrette aux airelles ? 'oignon en bouillon ? elouté glacé de courgettes, fromage de chèvre mousseux a l'olive ? n peu de truffe entre la poire et le fromage ? e coeur d'artichaut comme un gratin de champignons ? ain de lotte, sauce ravigote ? 'oeuf farci gratiné ? es légumes du potager du roi en fine gelée, râpée de raifort ? es asperges vertes, sauce aux épices rouges ? a boîte rôtie au four ? 'oiseau sans tête comme un ortolan ? e brochet poché entier aux feuilles de câprier, sauce hollandaise ? e perdreau rôti aux pommes ? a sole aux morilles ? e sandre, hommage à Bernard Loiseau Listes des auteurs : Molière, Saint-Amant, Madame de Villedieu, Saint-Evremond, Madame de La Fayette, La Fontaine, La Bruyère, Madame de Scudéry

11/2023

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Sciences historiques

Yssingeaux. Ses couvents, chapelles, confréries et dévotions dans le passé et le présent

Cet ouvrage de référence dans la bibliographie d'Yssingeaux, retrace le passé religieux de la ville sous un angle monumental et institutionnel. La première partie est consacrée aux couvents d'Yssingeaux. Nous redécouvrons les différentes confréries qui existaient autrefois, leur fondation et leur histoire ainsi que de multiples détails fort révélateurs de ce que fut la ville aux siècles passés. L'auteur relate par exemple que la congrégation des Dames de l'Instruction, établie à Yssingeaux en 1822, connut un tel succès auprès des élèves de la ville qu'elle dut rapidement quitter la petite maison Pipet pour s' installer dans la rue de Rosières, jadis le faubourg de Giron. La deuxième partie est consacrée aux chapelles de la ville, leur fondateur, leur destinée. Nous redécouvrons ainsi de très nombreux détails historiques et archéologiques sur ces bâtiments. Par exemple l'auteur nous rappelle que la chapelle du Pini-Bas reçut un devant d'autel sculpté par le célèbre Vaneau, protégé de l'évêque du Puy. Il évoque encore le fondateur de la chapelle de Sainte-Agathe, Gabriel Brun, qui appartenait à une très ancienne famille d'Yssingeaux puisque son père fut consul de la ville vers 1657. La troisième partie, consacrée aux dévotions et aux confréries nous livre d'étonnants détails sur les mentalités d'autrefois. Par exemple nous découvrons que la confrérie des Pénitents Blancs, fondée en 1629, fut si populaire qu'entre 1670 et 1780, nobles, bourgeois et artisans voulaient appartenir à cette société. Nous découvrons aussi la popularité de certains hommes d'église tel l'abbé de La Garde, qui fut 20 ans vicaire d'Yssingeaux, une des célébrités du XIXe siècle. Riche de multiples détails, cet ouvrage saura passionner tous les amateurs d'histoire locale.

10/1993

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Ouvrages généraux

Les larmes de l'Histoire. De Kichinev à Pittsburgh

Ecrire l'histoire du judaïsme, est-ce narrer le récit d'une vallée de larmes ? Non répondit longtemps un des plus grands historiens du judaïsme, Salo Baron (1895-1989). Né en Galicie, au sein de l'empire des Habsbourg, invité à enseigner à New York en 1926, il découvrit alors ce qu'il pensait être l'exceptionnalisme américain. Société neuve, les Etats-Unis n'ont pas connu les Croisades, les affres du Moyen Age, les malheurs de l'Inquisition, les pogromes de l'Europe de l'Est et de l'empire russe, dont celui de Kichinev en 1903 marqua tous les esprits ; ils ont échappé au pire, à l'expulsion des Juifs européens. Baron en est persuadé, les Etats-Unis démentent à eux seuls ce qu'il appelle "la vision lacrymale de l'histoire" , le récit du destin du judaïsme comme la liste ininterrompue des persécutions et des massacres. Tout au plus les Juifs américains se heurtent-ils à des préjugés, à des barrières sociales dans les clubs et les universités, mais jamais à un antisémitisme théorisé en idéologie politique à l'instar de l'Allemagne et de la France. Pourtant, en avril 1913 éclate à Atlanta l'affaire Leo Franck, le lynchage d'un Juif accusé du meurtre rituel d'une jeune fille. Première manifestation d'un antisémitisme de haine qui va éclore jusqu'à nos jours, porté par les suprémacistes blancs. Des centaines de synagogues ont brûlé au cours des décennies, jusqu'au massacre de Pittsburgh en 2018 et aux slogans antisémites lors de la tentative de putsch contre le Capitole en janvier 2021. La romance de l'exceptionnalisme sanctifiée par Salo Baron et à sa suite par les historiens du judaïsme américain se trouve-t-elle ainsi durablement démentie ? Est-ce ici aussi le retour de l'histoire lacrymale ?

01/2022

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Histoire internationale

La fanfare du négus. Les Arméniens en Ethiopie (XIXe-XXe siècles)

Combien de fois ai-je entendu dire que "les Arméniens étaient les plus proches des Éthiopiens". Que, contrairement à la plupart des Blancs en Éthiopie, ils n'étaient pas considérés comme des "étrangers ? A partir de l'exemple de la minuscule communauté arménienne et du non moins minuscule épisode de la création d'une fanfare de 40 orphelins rescapés du génocide de 1915, Boris Adjemian met en lumière le silencieux ouvrage d'un enracinement paradoxal, qui place les individus à mi-chemin du national et de l'étranger. En 1924, 40 enfants rescapés du génocide de 1915 sont recrutés par le ras Tâfâri, alors prince héritier et régent de l'Empire d'Ethiopie, pour former la fanfare officielle et c'est le chef d'orchestre de cette fanfare qui compose le premier hymne officiel du nouvel Etat. En focalisant sa recherche sur "la fanfare du négus", Adjemian nous fait comprendre le rôle surprenant joué par ces immigrants étrangers dans l'invention de l'hymne national éthiopien et la place exceptionnelle qu'occupe dans les récits de vie qu'il a recueillis, le thème des Arméniens "amis des Rois". Comment les traces de la présence arménienne continuent-elles à modeler le présent éthiopien ? Que nous dit l'histoire d'une poignée d'immigrants et de leurs descendants sur la construction sociale de l'étranger et du national dans une société africaine qui n'a pas connu la colonisation ? Voici une originale et passionnante porte d'entrée pour explorer à la fois l'histoire de l'Ethiopie et de la construction de l'Etat national contemporain, réfléchir sur le concept de diaspora, les rapports entre mémoire collective et individuelle. Au-delà du cas des Arméniens d'Ethiopie, il nous invite à repenser la question de l'intégration des étrangers dans l'État-nation.

11/2013

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Histoire de France

Le gaullisme d'opposition aux Antilles et en Guyane. Le RPF sous l'oeil de Jacqies Foccart

Dans le contexte métropolitain de l'après-guerre, le Rassemblement du Peuple Français (RPF) naquit au printemps 1947 d'une charge furieuse contre la Constitution du 27 octobre 1946, pour terminer sa course en 1955, huit ans seulement après sa création, incapable d'atteindre l'objectif d'anéantissement du régime de la IVe République qu'il s'était fixé à court terme. Aux Antilles et en Guyane, l'échec de ce parti, qui incarna ce que les historiens appellent le "gaullisme d'opposition", fut encore plus patent qu'à l'échelle nationale. En dépit de l'exceptionnelle popularité du général de Gaulle auprès des populations ultramarines, le parti ne parvint pas à s'adapter aux particularismes postcoloniaux de la culture politique, échouant à mobiliser des militants en quantité suffisante, au-delà d'une poignée de notables et de fonctionnaires métropolitains coupés de la masse des électeurs. Sur la base des archives internes du RPF et de l'abondante correspondance de Jacques Foccart, à qui fut confiée l'implantation du gaullisme outre-mer, l'ouvrage de Sylvain Mary retrace l'histoire des militants antillais et guyanais du seul parti politique jamais dirigé directement par le général de Gaulle. Il met également en lumière le rôle clé joué par Jacques Foccart, issu d'une famille de blancs créoles de Guadeloupe, dans la formation d'un gaullisme local. A travers l'étude des réseaux antillais et guyanais du plus mystérieux des "barons du gaullisme", on assiste, entre monde politique, milieux d'affaires et activités de renseignement, à la naissance d'un homme de l'ombre très influent, actif pendant près de trente ans dans l'entourage du général de Gaulle et de Georges Pompidou, au service "d'une certaine idée de la France" outre-mer.

12/2013

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Animaux, nature

Espèces arbustives spontanées du Burkina-Faso, du Mali et du Sénégal

Le Père Jean Tiquet (1910-2008), de la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs), a vécu 22 ans au Burkina- Faso de 1964 à 1986. Grand amoureux de la nature et féru de botanique, il s’est intéressé à l’étude des espèces arbustives spontanées de ce pays, réalisant finalement une collection de 1 014 diapositives. Pour chacune de ces 260 espèces, il propose généralement une photo de l’arbre entier, de la feuille, de la fleur et du fruit ou d’une caractéristique particulière. Il se servait de ces diapositives pour illustrer les cours de botanique qu’il donnait à l’école des Eaux et Forêts de Bobo-Dioulasso. Dans sa présentation, l’ouvrage pourrait aussi bien avoir pour titre : «Comment identifier les espèces arbustives spontanées du Burkina-Faso, du Mali ou du Sénégal», car l’auteur a eu pour souci principal de signaler les caractéristiques de chaque espèce et de les illustrer par une photo. Tel quel, il devrait intéresser les professeurs de botanique et leurs élèves, les agents des Eaux et Forêts dont c’est le métier de protéger toutes les espèces, notamment celles en voie d’extinction, les nombreuses ONG qui s’intéressent à la sauvegarde de la flore arbustive africaine et au reboisement. Au-delà des trois pays cités dans le titre, ce livre vaut aussi pour ceux qui se trouvent dans les mêmes zones de latitude Nord : le Bénin, le Togo, le Nigeria, le Niger, le Tchad, la République centrafricaine. Y trouveront leur compte les amoureux de la nature, nationaux ou expatriés, qui aiment connaître les noms scientifiques des plantes et avoir ainsi accès à plus de détails dans d’autres ouvrages. Le commentaire botanique plus complet, rédigé par le Père Tiquet, sera accessible sur son site.

01/2015

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Policiers

Ange maudit

Dans la maison d'Herberay les invités sont rares, mais ils restent longtemps. Très longtemps. Les gens du coin murmurent parfois qu'une étrangère est entrée dans l'obscurité des bois qui gardent le domaine. Mais nul ne l'a jamais vue repartir. Automne 1883. Le peintre Mathias Yequel a accepté de venir travailler à Herberay. En ce lieu isolé, le jeune artiste parisien espère vaincre sa dépendance à l'absinthe qui le pousse vers la folie. Pourtant, dans l'ancienne demeure d'Herberay où les découvertes étranges s'enchaînent, il lui semble plus que jamais perdre la raison. La vieille maîtresse des lieux exerce sur lui une fascination surnaturelle qui l'envoûte et l'effraie tout à la fois. Il se demande encore ce qu'elle attend vraiment de lui quand on le présente à l'enfant aux yeux blancs, enveloppé d'une aura de puissance, inséparable de sa flûte dont les sons serpentent autour de lui. À l'incompréhension de Mathias s'ajoute le poids grandissant d'une menace. Contre sa souffrance, contre le danger qui s'affirme, peut-il vraiment compter sur l'aide de cette drôle de fille tombée amoureuse de lui au premier regard ? Paule a l'air prête à tout pour défendre cet homme qu'elle n'a rencontré qu'une fois, dans le magasin de son père. Mystérieusement, elle semble protégée des dangers qui émanent du domaine... Mais jusqu'à quel point peut-elle défier la vieille et l'enfant sans que, sur elle aussi, se referment les grilles d'Herberay ? Avec Ange maudit, Frédéric Merchadou nous montre que l'apparente tranquillité d'un bourg rural à la Flaubert peut cacher bien des terreurs. Un roman porté par une écriture impeccable, un découpage maîtrisé et une atmosphère sombre et raffinée, et qui vous réserve de beaux frissons.

02/2012

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Science-fiction

Le calice du dragon

"Le soir, les rues sinueuses de Matinombre résonnaient de rires, de cris et de musiques antagonistes, grouillaient de poivrots, de bagarreurs, de vendeurs, de putains, de vide-goussets, de pickpockets et de leurs rares et précieuses victimes ; tout ce monde-là se pressait, se poussait, se bousculait sous une chape de fumée, fleuve paresseux d’humanité en haillons et en pauvres nippes bariolées coulant entre deux rives de tavernes et de troquets, d’auberges et de lupanars interlopes — des bâtisses branlantes qui se soutenaient les unes les autres comme des vieux oncles blafards titubants, coiffés de galures en papier goudron. Et, les dominant de toute sa masse, cette immense enflure de ténèbre absolue que formaient le ventre et le flanc de Griaule, où pendouillait un rideau effrangé de lianes et d’épiphytes en chapelet, si bas qu’il en frôlait les toits, découpés en ombres chinoises sur le ciel d’un indigo luisant". Lucius Shepard fait paraître "L’Homme qui peignit le dragon Griaule" en 1984, récit qui introduit l’univers de Griaule, un monde préindustriel dans lequel un dragon titanesque a été pétrifié par un puissant sorcier voilà plusieurs millénaires. L’histoire d’un monstre immobile, enfermé en lui-même, en somme, mais qui n’en continue pas moins d’instiller son influence, une insidieuse corruption s’attaquant aussi bien aux hommes qu’à la nature... Septembre 2011. Les éditions du Bélial’ publient Le Dragon Griaule, fort volume réunissant ce qui est alors l’ensemble des textes du "corpus Griaule", six longs récits. Deux ans plus tard, Lucius Shepard écrit Le Calice du Dragon, premier, et à ce jour, unique roman du cycle Griaule, la peinture d’une rivalité entre deux hommes, le fantasme de deux ambitions politiques s’affrontant dans un contexte de fantasy fascinant. Un roman proposé en exclusivité mondiale, à l’instar du recueil qui le précède.

05/2013

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Histoire internationale

Chicago : le moment 68. Territoires de la contestation étudiante et répression

Moment d’effervescence politique sans précédent, la fin des années soixante a vu s’embraser des villes aussi différentes que Paris, Mexico, Tokyo ou Chicago, avec, à chaque fois, des étudiants au premier rang des barricades. Ce livre revient sur la situation des Etats-Unis dans cette période agitée pour montrer qu’au-delà des grandes manifestations contre la guerre du Vietnam, ce moment 68 a mobilisé des étudiants de toutes origines sociales et ethno-raciales, non seulement contre la guerre mais aussi contre le racisme et la pauvreté dans leurs quartiers, en collaboration avec le mouvement pour les droits civiques. Principal champ de bataille de cette lutte dans le nord du pays, le cas de Chicago montre que la contestation étudiante était un mouvement aux fortes ambitions sociales et politiques locales, empreint d’un idéal de la justice et de la démocratie appliqué, au-delà du campus, à la communauté environnante. Mobilisant des jeunes blancs et noirs, le mouvement étudiant a représenté un défi des plus menaçants pour les pouvoirs publics. En incluant dans leurs revendications la lutte contre la discrimination raciale au niveau local et l’autogestion des communautés, les jeunes activistes ont bousculé l’équilibre politique en vigueur dans la ville. C’est ce volet local des revendications et l’alliance potentielle entre les groupes ethno-raciaux qui étaient considérés comme particulièrement dangereux par les autorités universitaires et municipales et qui expliquent l’intensité de la répression. Basé sur des archives inédites de sources policières, ce livre retrace la trajectoire de la contestation étudiante du moment 68. A l’heure où tant de mouvements sociaux sont battus en brèche par les pouvoirs publics dès qu’apparaît le moindre potentiel de remise en cause profonde de l’ordre établi, cette mise au grand jour des mécanismes de la répression politique fait de ce livre une lecture indispensable.

03/2011

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Littérature française

Ciao bella

Nous habitions, avec mon père, dans l'une de ces îles qui font la sentinelle à l'ouest de la Sicile et du continent, une maison de pierre construite des mains patientes d'un aïeul garibaldien à quelques pas de la Méditerranée, en bout du village. Par un phénomène que je ne m'expliquais pas à l'époque, la pauvreté nous était moins pesante que pour les autres familles de pêcheurs. Mon père possédait son propre bateau dont il avait renouvelé le diesel Fiat, modèle 1933, sans trop d'efforts et il employait même pour compagnon Giuseppe Cucagna, un mort de faim dégingandé, illettré mais dévoué, qui l'aidait à tirer le filet : ceci, moyennant sa subsistance et le vin noir d'une vigne que mon père possédait à flanc de volcan et qu'il lui mesurait d'autant moins qu'à défaut de boire, Giuseppe n'était bon à rien. Nous menions une vie paisible qu'aucune ombre ne menaçait et je ne pouvais qu'espérer dans les événements à venir tant ils me paraissaient inscrits dans un programme à l'avance organisé par un destin bienveillant. Aimé de mon père, aimé d'Agrippina Foscari dont je parlerai plus loin, aimé des gens de mon île et même aimé du Duce comme quarante millions d'Italiens, je voyais s'annoncer l'été le plus magnifique, le plus prometteur de ma jeune vie, en ce temps où j'abordais les rives de l'âge d'homme. Rien. Je ne savais rien. Jean-Pierre Cabanes, né en 1949, exerce une profession libérale dans le Midi de la France et écrit des romans dont l'action se déroule souvent en Italie. Ciao bella est son dix-septième roman.

03/2009

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Histoire de France

La société martiniquaise aux XVIIe et XVIIIe siècles (1664-1789)

Au XVIe siècle, les Espagnols s'intéressent avant tout aux rives des Grandes Antilles, puis à celles du continent. Zone d'escale, les Petites Antilles ne sont pas l'objet d'une occupation permanente. Au XVIIe siècle, avec le développement d'un nouveau modèle de colonisation fondé sur l'agriculture, initié par des Anglais, des Français et des Hollandais, les Petites Antilles deviennent un enjeu économique, puis des colonies de peuplement. En 1626, les Français participent à la colonisation officielle de Saint-Christophe. En 1635, ils s'installent à la Guadeloupe et à la Martinique. En 1664, ils implantent la culture du " pétun ", qui se fait principalement avec des engagés ; celle-ci cède la place à la canne à sucre, avec le recours massif aux esclaves importés d'Afrique. Parallèlement, l'emprise du pouvoir royal se précise ; de plus une génération de créoles blancs va jouer un rôle essentiel dans le peuplement. Y a-t-il une continuité entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle ? Que penser de l'idée universellement admise que les populations blanches et noires ne peuvent se maintenir dans l'immigration ? Tous les contacts entre Africains, Amérindiens et Européens, l'affranchi et le sang mêlé qui, souvent, se confondent, posent la question de leur insertion dans les hiérarchies et la démographie. A partir de la correspondance administrative, des dénombrements, des registres paroissiaux et, à compter de 1776, des notaires, l'auteur étudie les bases économiques et, plus minutieusement, les structures imposées et les réactions populaires qui, par exemple, font de l'illégitimité, moins une conséquence de la déchristianisation, qu'une réponse à la fermeture d'une société rigide, touchée, en 1789, par les idées de liberté et d'égalité.

12/2003

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Romans historiques

Le matamore ébouriffé

Une famille orageuse descendue des Alpes, tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Élevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, nais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village natal entre Nemours et Montargis, à la recherche de ce que fut Mirabeau enfant, puis jeune homme, se souciant d'apprendre comment son esprit se levait avec le soleil, se couchait avec les ombres. Les témoins existent encore des premières années. Mais comment démêler le vrai du faux ? Enquête cousue de fils blancs, de fils noirs ? On ignore tout de l'enquêteur, qui semble venir d'un autre temps. L'homme interroge, ajoutant son mystère à celui de ses propres questions.

08/2002

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003