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Littérature coréenne

Si j'avais ton visage

Kyuri, une femme d'une éblouissante beauté, occupe enfin l'emploi de ses rêves dans un bar à hôtesses de Séoul, un établissement haut de gamme où elle pousse les hommes à consommer de l'alcool. Bien qu'elle se targue d'une approche froide et lucide de l'existence, elle risque son gagne-pain sur un coup de tête. Miho, sa colocataire, une talentueuse artiste élevée à l'orphelinat, a décroché une bourse pour étudier à New York. Rentrée en Corée, elle est prise dans une relation fragile avec l'héritier de l'une des plus grandes entreprises du pays. Au même étage de leur immeuble vit Ara, une coiffeuse qui ne pense qu'à deux choses : l'un des membres d'un groupe star de K-Pop auquel elle voue un culte obsessionnel, et sa meilleure amie qui économise pour s'offrir des opérations de chirurgie plastique et ainsi accéder à une vie meilleure. A l'étage au-dessous, Wonna, une jeune mariée, essaie de concevoir un enfant qu'elle et son mari n'ont pas les moyens d'entretenir tant le climat économique de la Corée est brutal. Entremêlées, leurs histoires forment un conte à la fois étrange et universel, dans lequel l'amitié offre un dernier refuge. "Une évocation puissante et intrigante de la société sud-coréenne, qui semblerait accablante sans ses héroïnes, surprenantes de compassion et de bravoure. Au fond, Si seulement j'étais toi parle des femmes, de leur pouvoir, leur esprit et leur résilience - et du réconfort de l'amitié. " The Washington Post "Magnifique... Avec un regard implacable, Frances Cha s'attaque aux conséquences les plus sombres des inégalités de genre d'aujourd'hui. " Booklist "Un conte captivant sur le poids des traumatismes enfouis, les inégalités économiques et le pouvoir guérisseur de l'amitié... Un premier roman puissant. " People

01/2023

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Sociologie

L'incommensurable

" Un regard qu'on croise fêle d'infini ce visage ; il n'entre en commune mesure avec rien qui soit au monde. Au point d'ailleurs qu'on ne le supporte pas, ou qu'il en paraît indécent et qu'on a tôt fait de détourner les yeux. Or, de quoi cela est-il si discrètement – mais indéniablement – la révélation ? Comme il y a de l'incommensurable autour de certains nombres qui, jusque dans la plus grande proximité, maintiennent un écart irréductible avec les autres, nos vies sont traversées par de l'incommensurable. Mais nous sommes portés à le rabattre comme à l'éviter pour ne pas avoir à l'affronter. Il est vrai que la société commensurabilise : l'argent, la " communication " ont fonction d'enfouir l'incommensurable au lieu d'en laisser entendre l'inouï. L'incommensurable laisse apparaître que l'infini n'est plus à reporter en bout, voire dans un " au-delà " de l'expérience, comme le voulait la métaphysique ; mais qu'il ne cesse d'infiltrer notre expérience et l'ouvre de l'intérieur au vertige. Incommensurable de la jouissance en regard du plaisir, ou de l'intime vis-à-vis de la sociabilité ou de l'événement de la mort... N'est-ce pas en repérant ces fêlures d'incommensurable qu'on pourra déployer l'existence ? Sinon, elle est fastidieuse. Car qu'est-ce qui ne se laisse pas intégrer dans la commune mesure du monde, mais qui n'est pas pour autant d'un autre monde ? Or c'est au nom de quoi l'on pourra s'élever contre l'inhumain du monde. Un concept – l'incommensurable – ne pourrait-il pas changer la vie ? " F.J.

01/2022

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Critique littéraire

Pierre Herbart, l'orgueil du dépouillement

Voici la première biographie de Pierre Herbart (1903-1974), un homme engagé, un styliste, un dandy, un homosexuel qui ne se cachait pas de l'être, et une figure de la littérature française du XXe siècle. Né dans une famille de notables de Dunkerque, Herbart voit son père devenir volontairement clochard. Il en tire une aversion profonde pour l'ordre social. Elle ne fait que se renforcer une fois que, devenu reporter, il constate les excès de la colonisation française en Indochine. Il en revient communiste. Ami de Cocteau, puis de Gide, il devient écrivain. Herbart sera toujours contre les rôles imposés par la société. Déçu par le communisme, il le sera aussi par la Résistance, dans laquelle il s'est engagé avec courage (il a été le libérateur de la ville de Rennes), et pour la même raison : la trahison de l'idéal par les gens de pouvoir. De même dans la presse, qu'il quitte après avoir été appelé à Combat par Camus, fondé et dirigé l'hebdomadaire Terre des hommes. L'engagé s'est désengagé, jusqu'au dépouillement. Mort dans la solitude et la pauvreté, il a été enterré dans la fosse commune. Il est vrai que l'argent de ses funérailles avait été détourné par le dernier jeune homme qu'il avait aimé. Herbart a toujours gardé un public restreint mais enthousiaste de sa grâce, de la souplesse de son style. Amour des garçons, métaphorisation de sa propre existence, tels sont ses grands thèmes. Plusieurs de ses livres sont des chefs-d'oeuvre, comme son récit L'Age d'or ou son livre de mémoires La Ligne de force. Cette première biographie a bénéficié de nombreuses sources inédites. Les cahiers rouges rééditent concomitamment les histoires confidentielles de pierre Herbart.

02/2014

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Littérature étrangère

La mort comme effet secondaire

Divorcé, Ernesto (Eni) Kollody vit dans un Buenos Aires en état de siège et en quasi-anarchie. La police est impuissante, les riches circulent en voitures blindées et vivent en communautés fermées. Les caméras de télévision pullulent, la vie et la mort sont avant tout un spectacle. Son père, patriarche tyrannique, atteint d'un cancer, est interné dans une " maison de réhabilitation " où tout est fait pour prolonger son agonie : le garder en vie, autant que possible, au-delà de la douleur et de la souffrance, tel est l'objectif inavouable de ces nouvelles entreprises privées florissantes. Ernesto décide de le sortir de là, coûte que coûte. Avec l'aide d'un transsexuel célèbre, d'un cinéaste milliardaire en panne d'inspiration, malgré l'amour pour une femme qui le consume de l'intérieur, à côté de voisins homosexuels dont l'un meurt violemment, sa route le mènera à une communauté de vieillards esclavagistes. Le rire de son père est autant la musique de fond de sa tragique existence que la rythmique du roman, la folie de sa mère est une mélopée, les tromperies de Margot sont les croches, l'impuissance de sa soeur sont les bémols... Eni est maquilleur, il fabrique des masques de vies : " Maquillage de vieillards à l'occasion des fêtes de famille, maquillage de poupées pour gamines de riches ou pour célibataires endurcis et même, maquillage de cadavres pour les cérémonies funéraires. " Mais ce qu'il souhaite, c'est changer de planète comme l'on espère changer la face du monde. Ana Maria Shua explore les limites d'une société sans futur, où vie et mort ne sont que des effets secondaires, et où chaque être, fort ou fragile, habille son geste d'émotion et de cruauté : un livre tendre et féroce, pour aujourd'hui et demain.

03/2013

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Policiers

L'Ordre des femmes

Quand un amour nous échappe, on croit parfois devenir fous; la douleur affecte notre perception de la réalité et nous rend capables de tout... C'est ce que vit David Clerc, un banquier à l'avenir prometteur. Son succès professionnel n'en fait pas un homme heureux pour autant: sa femme l'a quitté et il ne s'est pas remis de cet échec sentimental. Au moment où il obtient une importante promotion, une nouvelle rencontre bouleverse son existence. C'est le coup de foudre. Il croit avoir enfin trouvé la femme avec qui il pourra reconstruire sa vie. Mais quand il rentre un soir du travail, l'appartement est vide. David n'a alors qu'une idée en tête : élucider les raisons de cette disparition. Pour ne pas sombrer, il doit absolument découvrir pourquoi celle qui l'aimait n'est plus là. Son enquête lui fera rencontrer des personnages étranges et prendre des risques considérables. Devenu méfiant et dur, il se questionnera sur son identité d'homme, son désarroi devant les nouvelles attitudes féminines, ainsi que sur les racines du fossé entre les sexes. Pour finalement se convaincre qu'un complot explique ce qui s'est passé. Un complot qui menace non seulement le monde bancaire, mais tous les secteurs de la société. Il porte un nom: l'Ordre des femmes. Mais David est-il encore capable de comprendre ce qui lui arrive ? En mêlant habilement romance, polar et enquête scientifique, ce livre nous fait réfléchir aux explications que la biologie et la psychologie apportent au phénomène amoureux. Une fiction pleine de suspense qui nous renvoie à nos peurs, nos interrogations et nos fascinations réciproques, d'hommes et de femmes.

02/2010

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Histoire de France

AVANT MEMOIRE. TOME 4, D'un siècle à l'autre

"La troisième chronique d'Avant Mémoire, intitulée La Fauconnier, se situait dans le Paris de Louis XV, continuait sous Louis XVI et s'arrêtait à la veille de la Révolution. Elle relatait l'histoire des soeurs Fauconnier, Madeleine ma lointaine aïeule et Marie-Anne, filles du maître perruquier de la rue des Quatre-Vents. Madeleine avait eu du duc de Gramont une fille naturelle, Cécile, qui fut sa seule enfant. Que devinrent pendant la tempête révolutionnaire les personnages que nous avions rencontrés dans La Fauconnier, parents et alliés, amis et relations ? Je les ai presque tous retrouvés, non sans peine, sous des aspects inattendus dont la juxtaposition compose le tableau d'une société sinistrée. L'actualité politique occupe ici le devant de la scène, reléguant au second plan les péripéties domestiques, tant les grands événements nationaux se sont alors précipités qui se répercutèrent dans les foyers. Cependant une nouvelle génération a grandi. Cécile de Gramont de la Mothe avait épousé Jean Devaux, contrôleur ordinaire des guerres, et de leur mariage étaient nés deux enfants, Charles-Maurice mon trisaïeul et sa soeur Sophie. La longue existence de Charles-Maurice Devaux dit le baron de Vaux, né et mort à Paris, baptisé le 13 avril 1774 à Saint-Eustache et inhumé le 28 février 1856 au Vieux-Cimetière de Neuilly, a été ma plus constante référence tout au long de cette dernière enquête. Elle va, cette enquête, de la Révolution jusqu'au Second Empire et présente en coupes successives, pratiquées dans l'ordre chronologique en suivant les divisions de l'Histoire, les comportements de mes divers personnages au cours des mêmes périodes. Ainsi s'achève le projet d'Avant Mémoire, histoire sociale d'une famille française suivie à Paris pendant trois siècles (1555-1856) dans ses rapports avec son temps." Jean Delay.

03/1986

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Faits de société

La traversée des flammes. Turque, allemande et libre

Seyran Ates est une survivante. Née en Turquie, elle rejoint à l'âge de six ans ses parents qui ont émigré en Allemagne, en quête d'une vie meilleure. Mais sa nouvelle existence prend rapidement des allures de cauchemar: la famille vit à sept dans une pièce unique et la petite fille doit se plier aux règles archaïques de la société turque. Forcée d'obéir à son père et à ses frères qui la maltraitent, elle ne sort de chez elle que pour se rendre à l'école, son seul espace de liberté. Seyran comprend que son unique espoir d'échapper à son destin est de réussir son parcours scolaire, même si elle est confrontée chaque jour au racisme des autres élèves. A l'âge de dix-sept ans, aidée par son petit ami allemand, elle décide de fuir le domicile familial, passe son bac et entame des études de droit. Elle travaille dans plusieurs associations où elle milite pour les droits des femmes. Mais cette liberté acquise à force de lutte et d'obstination est ressentie par beaucoup comme une provocation. Victime d'un attentat, Seyran échappe de peu à la mort. Son agresseur est acquitté faute de preuves. Avec une ténacité accrue, la jeune femme se bat pour surmonter les conséquences de sa grave blessure et achève ses études de droit. Aujourd'hui, elle dirige son propre cabinet d'avocats à Berlin et est spécialisée en droit pénal. Un témoignage très fort sur le poids des traditions et les violences faites aux femmes au nom de ces traditions. Le livre est dédié "à toutes les femmes qui, privées de liberté, n'ont ni la possibilité ni le droit de choisir leur vie ".

09/2005

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Philosophie

L'épreuve de soi

L'actuel regain d'intérêt pour la philosophie témoigne de l'attente la plus légitime qui soit, eu égard aux prétentions traditionnelles et à l'aura de cette discipline, mais également la plus difficile à satisfaire : qu'elle mène celui qui épouse ses chemins à une véritable réappropriation de sa propre existence, à une recréation personnelle. Impossible ici de se satisfaire d'un horizon de consolations aimables et de recettes de prospérité, non plus que de vertiges théorisants ou d'érudition monomaniaque. Face à un monde qui semble avoir d'avance consumé nos élans et consommé nos révoltes, les postures et commodités ne sont plus de mise. Un retour d'authenticité s'impose à l'engagement philosophique lui-même. En fait, la mise à l'épreuve de soi est passage obligé, dès lors que de mort de Dieu en chute des idoles de remplacement, nul ne peut plus prétendre faire surgir la valeur irréductible de l'humain d'ailleurs que de l'homme... D'où la pertinence et l'attrait de l'exploration, ici proposée, des voies traditionnelles et ressorts nouveaux d'une maïeutique propre à faire naître l'homme à lui-même, à travers la mise à nu et le retrait de tous les masques que nous imposent la vie en société et le respect de ses codes. Poussant au déracinement du moi comme à une étape nécessaire au dévoilement de notre vérité, les auteurs de cet essai s'inscrivent dans la lointaine filiation de ces philosophes de l'Antiquité (Stoïciens, Cyniques) qui vivaient leur philosophie comme un travail sur soi, voire une ascèse, et dans le prolongement de tout ce pan de la pensée contemporaine qui, avec Foucault notamment, s'est employé à armer la philosophie d'un pouvoir maximal de transformation croisée de celui qui s'y adonne et du social qui l'environne.

05/2003

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Développement personnel

Aimer la vie. Causeries radiophoniques

Une interrogation pressante sur ce qu'est devenue la condition humaine traverse toute l'oeuvre d'Erich Fromm. Dans le ton direct et chaleureux de l'entretien radiophonique, il fait saisir ici les forces de vie cachées dans chaque existence individuelle comme dans la société. Dans la civilisation où l'abondance incite à la fuite éperdue dans la consommation, voire dans la drogue, E. Fromm rappelle l'aspiration plus authentique au bonheur. S'il le faut, le rêve, cette langue accessible à tous, peut la révéler à chacun. Dès lors que les nouveaux médias multiplient la place de la parole, il faut apprendre à reconnaître le vrai caractère des hommes non pas d'abord dans leurs discours - car tous les discours sont conditionnés et trompeurs - mais dans les mimiques, les gestes, les actes, les moments de rencontre simple. Les multiples analyses sur la condition individuelle, mais aussi sociale, voire politique, sont pour E. Fromm l'occasion de mettre à nu les tendances d'agression et de destruction jusqu'à la démesure, un portrait d'Hitler met en garde contre les pulsions narcissiques et sadiques qui poussent tant d'humains, fût-ce sous prétexte des meilleures intentions, à vouloir imposer partout leur ordre et leur autorité, leur contrôle et leur domination ; en prendre conscience, c'est déjà découvrir l'urgence d'y résister toujours. E. Fromm trouve son inspiration dans les prophètes de l'Ancien Testament, comme dans le bouddhisme et chez Eckhart, Marx, Freud... et aussi dans l'attention du psychologue. A la nécrophilie toujours menaçante, il oppose la biophilie et dégage pour chacun l'accès au goût de vivre, à la liberté. La seule voie d'un bonheur personnel, tout au moins celle d'un avenir pour l'humanité, est dans la fidélité à cet amour de la vie qui peut éclairer tout visage d'homme.

08/1997

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Littérature française

Arban

Arban, à 23 ans, au seuil de la carrière, se présente comme un produit acceptable pour la société. A cause de la guerre il n'a pas été soldat. Il a choisi un métier, celui de son père, industriel. Il a condamné son célibat depuis les dernières vacances, où il a rencontré une jeune fille, Louise, avec quelque idée de derrière la tête. Alors ? Tout est normal ? Quel est le grain de sable qui coince la machine, qui enraye le mécanisme ? Ce grain de sable s'appelle Francis. C'est un garçon de quinze ans vers lequel un sentiment assez inexplicable entraîne Arban. Arban essaye de comprendre. Il demande de l'aide. Mais qui peut l'aider ? Dans la vie de chaque jour, les mots que l'on emploie ou les gestes que l'on fait sont incapables d'exprimer la réalité. Il cherche des frères et ne trouve que des comparses. En particulier son ami Singleteers, à qui il se confie et dont il ne tire que des conseils trop raisonnables pour être suivis. De même l'abbé Charmoy, son ancien directeur, ne soupçonne en rien la vraie nature du problème qui l'agite. L'abbé défend la religion comme s'il s'agissait de son pain quotidien, la morale, parce que c'est son métier, l'existence en homme déjà vieux qui n'a plus rien à perdre. Arban quittera Louise. Francis disparaît. Arban reste seul. Mais grâce à l'irruption dans sa vie d'un sentiment qui n'a pas trouvé sa place parmi ses autres sentiments, il a découvert la différence qu'il y a entre les faux semblants et la réalité, la liberté et le conformisme.

05/1954

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Santé, diététique, beauté

L'amour m'a sauvé du naufrage

C'est l'histoire d'un enfant très tôt abandonné. Puis d'un adolescent marqué à vie par le sentiment d'injustice. A l'âge de 19 ans, Michel Vaujour "emprunte" une voiture pour aller danser. Il est arrêté et condamné à deux ans et demi de prison. Verdict vécu comme une terrible injustice. Michel Vaujour entre alors en guerre contre la société. Il s'évade une première fois et bascule dans le banditisme. Braquages, cavales. Repris, il prépare aussitôt une nouvelle évasion. En 1986, du toit de la prison de la Santé, il s'agrippe à un hélicoptère et disparaît dans le ciel de Paris. Quatre mois plus tard, lors d'un braquage qui tourne mal, il prend une balle en pleine tête. Sa survie tient du miracle. Devenu la terreur des directeurs de prison, il retourne en quartier de haute sécurité (QHS) : l'isolement absolu, dans une cellule en béton sans lumière du jour. Enfermé dans le silence, il se réfugie dans la pratique du yoga. Mais une étudiante en droit, Jamila, vient bouleverser son existence. Elle lui écrit tous les jours. Ils décident de tenter une nouvelle évasion pour vivre ensemble au bout du monde. L'opération échoue. Jamila est condamnée à sept ans de prison. A sa sortie, elle le convainc de tirer un trait sur cette logique de samouraï. Pour la première fois, Michel Vaujour accepte de lâcher prise et de faire confiance. Détenu exemplaire, il sort enfin par la grande porte. Il a 52 ans. Aujourd'hui, après vingt-sept années de prison, dont dix-sept en QHS, Michel Vaujour respire la vie auprès de celle qui est devenue sa femme et décide d'écrire lui-même son histoire. Un livre d'une puissance rare, sur le sens de la vie, le prix de la liberté et la force des sentiments.

09/2018

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Littérature française

Encore une nuit sans rêve

Christophe Bregaint fréquente les réseaux sociaux. On a pu l'y voir publier des citations de Cioran ou encore de Schopenhauer. Ce n'est donc guère surprenant que ce recueil fasse songer à une fresque au fusain, déployant des nuances de gris et se risquant jusqu'au noir le plus profond. "Un homme / A été // Jeté / Dehors // Hors / De / Sa quiétude" peut-on lire en ouverture de l'ouvrage. Le ton est donné. Cette inquiétude fondamentale, constitutive de l'être pensant qui utilise son cerveau autrement qu'au spectacle de la société du même nom, trame les poèmes en blocs denses. On remarquera dans ces premières lignes, une mise à distance de l'auteur, une pudeur formalisée par "Un homme" ; les poèmes suivants useront de la deuxième personne du singulier : "tu" plutôt que "je", renforçant par ailleurs le sentiment d'autoscopie que l'on a en lisant ces textes. En effet, Christophe Bregaint se penche (douloureusement) sur son existence, "Tu refais l'inventaire / D'une vie / Foutoir", en fait un bilan sans concessions "Avec le phrasé / Des / égarés". L'auteur du livre "Route de nuit" (éditions de la Dragonne) a l'oeil sur le rétroviseur "Tu parles / D'un avant // Abstrait" et cela instillera parfois dans son compte-rendu poétique des questions tant sur le passé que sur l'avenir, "Depuis / Que tu as croisé / Des vents contraires // Qu'est devenu / L'Ancien monde" ou bien "Vers / Quelle / Lumière désaffectée / Vas-tu". Ecriture de l'incertitude, de l'amertume, le plus souvent en images abstraites qui ajoutent à la dépersonnalisation ; le concret du quotidien n'est pas nommé, nul objet, nulle cigarette dont il est pourtant un grand consommateur, point de rues ni de bistrots, les paysages sont ceux des mots "Aux abords de / Nulle part".

10/2016

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Théâtre

Le théâtre noir brésilien. Un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne

L'ouvrage de Christine Douxami «Le théâtre noir brésilien : un processus militant d'affirmation de l'identité afro-brésilienne», met en avant les différentes formes artistiques et esthétiques du théâtre noir au Brésil de sa création en 1944 jusqu'à aujourd'hui. Ce théâtre constitue une réponse militante et artistique de la part de membres du groupe ethnique afro-brésilien à un sujet jusqu'à aujourd'hui tabou au Brésil : la discrimination raciale qui émane de l'ensemble de la société brésilienne envers les populations afro-brésiliennes. Depuis 2001, le gouvernement fédéral brésilien met toutefois en avant des politiques d'action affirmative en faveur des populations noires et commence à admettre l'existence du racisme. Le théâtre noir a donc parallèlement connu un nouvel essor et traduit, tant en termes de dramaturgie qu'esthétiquement sur le plateau, les nouvelles aspirations des populations afro-brésiliennes. L'ouvrage, en soulignant le travail des précurseurs brésiliens dans ce domaine de l'art engagé et en montrant quels sont les choix artistiques et politiques actuels de ce théâtre de revendication identitaire est donc particulièrement actuel et nécessaire. Entre théâtre épique, théâtre documentaire, théâtre Butô, conte, les sources de ce théâtre politique sont nombreuses. Le livre est inédit et se fonde sur des entretiens de plus de 150 personnes qui incluent les pionniers du théâtre noir comme les comédiens et metteurs en scène d'aujourd'hui. Il articule à la fois des formes théâtrales passées et présentes et des espaces géographiques brésiliens très distincts comme Rio de janeiro, Sao Paulo et Salvador. L'ouvrage reflète un questionnement autour de la négritude et de ses héritiers et amène à s'intéresser plus largement à l'engagement politique des artistes africains et de la diaspora au sein du théâtre contemporain.

06/2015

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Ethnologie

Awal N° 31, 2005 : Anthropologie et subjectivité

Dans ce dossier spécial consacré à la subjectivité, nous avons réuni des travaux plutôt empiriques de jeunes chercheurs et ceux de chercheurs confirmés qui interrogent la subjectivité à partir d'une recherche personnelle et d'études connues et reconnues dans le champ des sciences sociales. Ainsi Sherry B. Ortner nous offre-t-elle une contribution majeure en tentant d'appréhender la notion de subjectivité et de souligner son importance pour une anthropologie critique. Celle-ci s'inscrit ici dans une lignée de travaux qui a exploré le lien entre pouvoir et subjectivité. Cristina Figueiredo-Biton se penche, quant à elle, sur l'amour dans la société touarègue pour mettre en évidence les modes de socialisation des jeunes, tandis que Carine Plancke s'attache à décrire comment les Bamiléké (au Cameroun) tentent d'atténuer le deuil (voire de transformer symboliquement la mort en vie) par le biais des danses et des rituels. Enfin, Mauro Maldonato analyse la subjectivité par le biais de la philosophie et de la psychanalyse à partir de la notion d'identité, qui, selon l'auteur, n'a de sens que si l'on tient compte de celle d'altérité. Nous avons tenu également à nous entretenir avec l'historien et archéologue Mansour Ghaki, qui nous donne son point de vue sur la culture berbère. Dans la partie " Textes et documents ", nous publions un texte inédit de Harry T. Norris sur les relations littéraires arabes entre les Touaregs et les Bidân, ainsi qu'un article de 1932 de l'helléniste Louis Gernet, dans lequel celui-ci s'interroge sur l'existence d'un fonds préhellénique commun aux deux rives de la Méditerranée, à partir de l'exemple du you-you des femmes berbères.

07/2005

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Littérature française

Textes de jeunesse. Tome 2

Ces pages écrites sans suite, sans ordre, sans style, devront rester ensevelies dans la poussière de mon tiroir et si je me hasarde à les montrer à un petit nombre d'amis ce sera une marque de confiance dont je dois avant tout leur expliquer la pensée. Mettre en présence et en contact la saltimbanque laide, méprisée, édentée, battue par son mari, la saltimbanque jolie, couronnée de fleurs, de parfums et d'amour, les réunir sous le même toit, les faire déchirer par la jalousie jusqu'au dénouement qui doit être bizarre et amer puis ensuite ayant montré toutes ces douleurs cachées, toutes ces plaies fardées par les faux rires et les costumes de parades, après avoir soulevé le manteau de la prostitution et du mensonge, faire demander au lecteur : A qui la faute ? La faute ce n'est certes à aucun des personnages du drame. La faute c'est aux circonstances, aux préjugés, à la société, à la nature qui s'est faite mauvaise mère. Je demanderai ensuite aux généreux philanthropes qui n'ont d'autres preuves du progrès intellectuel que les chemins de fer et les écoles primaires, je leur demanderai à ces heureux savants s'ils ont lu mon conte quel remède ils apporteraient aux maux que je leur ai montrés. Rien n'est-ce pas ? et s'ils trouvaient le mot ils diraient ??? ? ?? . La faute, c'est à cette divinité sombre et mystérieuse qui née avec l'homme subsiste encore après son néant, qui s'aposte à la face de tous les siècles et de tous les empires et qui rit dans sa férocité en voyant la philosophie et les hommes se tordre dans leurs sophismes pour nier son existence tandis qu'elle les presse tous dans sa main de fer comme un géant qui jongle avec des crânes desséchés !

01/2023

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Littérature étrangère

Stone Arabia

Inséparables depuis l'enfance, Denise et son frère aîné, Nik, ont partagé, à Los Angeles, les rêves de rébellion de toute une génération entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Depuis sa première guitare, Nik a voué son existence à la musique mais n'a plus d'autre projet, à l'orée de la cinquantaine, que de réécrire sa carrière de loser en fabriquant de toutes pièces des archives à sa propre gloire dans son studio d'enregistrement délabré. Confrontée à la folie qui est en train de gagner ce frère adoré, Denise doit également faire face à la maladie d'Alzheimer où sombre leur mère, enregistrer les premiers symptômes de l'âge chez les amis de jeunesse et s'efforcer de tenir à distance l'obsession de la catastrophe planétaire qui ne cesse de la hanter. Persuadée, cependant, qu'il lui incombe d'assurer la pérennité de son microcosme affectif et social, Denise s'acharne à dissimuler les angoisses qui font de sa vie un enfer secret jusqu'au jour où le film que sa fille, Ada, entreprend de consacrer à son oncle Nik vient dynamiter les digues patiemment érigées et lever tous les tabous. Dans un univers qui ne cesse de célébrer la réussite, que deviennent ceux qui n'accèdent jamais à la reconnaissance C'est à tous les êtres qui se sont égarés sur le chemin de leurs rêves et de leurs ambitions que s'adresse ce roman d'une magnifique justesse, où se dévoile la puissance dévastatrice que peut revêtir le désir de créer au sein d'une société condamnant ceux qu'elle n'a pas élus à hanter les sombres délires d'une fiction de soi.

11/2013

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Travail social

La France qui a faim. Le don à l'épreuve des violences alimentaires

En France, dans ce pays riche où l'agriculture se veut productiviste et exportatrice, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d'aide alimentaire. Les Restos du coeur en sont l'un des acteurs principaux. Que leur existence soit devenue indispensable révèle l'absurdité et la triple faillite de notre système agricole, malade d'un bout à l'autre de la chaîne. Mondialisé et industriel, celui-ci participe au désastre écologique en cours tandis que nombre d'agriculteurs français sombrent dans la pauvreté malgré un lourd labeur. A travers l'incroyable travail réalisé par l'association fondée par Coluche il y a bientôt quarante ans, on pourrait croire que les dons de nourriture et de temps répondent au droit à l'alimentation. Pourtant, il n'en est rien. Sur le terrain, les bénévoles sont en souffrance. Ils constatent que leur action, loin d'aider à sortir de la pauvreté, consiste surtout à maintenir une paix sociale, en évitant des vols et des émeutes de la faim. Car l'impossibilité à accéder à la nourriture est une violence qui s'exerce contre les plus pauvres. On sort profondément ébranlé de cette enquête dans le monde invisible du quotidien de l'aide alimentaire. Et si, dans une société démocratique, l'urgence consistait moins à donner de la nourriture que des droits pleins et entiers ? Bénédicte Bonzi est docteure en anthropologie sociale, chercheuse associée au LAIOS (Laboratoire d'Anthropologie des institutions et des organisations sociales). Elle se saisit de la question de la violence dans le système alimentaire à travers les impacts des politiques d'aide et de don. Aujourd'hui elle accompagne les collectivités dans leurs transitions alimentaires chez Auxilia Conseil.

03/2023

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Littérature française

Bouquet artificiel

L'auteure, Méliane Sorgue, nous plonge dans les drames de l'existence. Elle nous fait découvrir les aspects tragiques de la vie de trois femmes évoluant dans des milieux différents à la même époque. Elles sont nées dans les années trente, en France, dans un milieu ouvrier pour Violette, sans foi, un milieu bourgeois catholique pour Anémone et rural pour Marguerite, sans obligation ni opinion religieuse. Elles ont connu la guerre à l'adolescence sans traumatisme flagrant mais leurs vies n'ont pas été agréables à partir de leurs mariages. Deux d'entre elles ont été malmenées lors de leur nuit de noce car, en ces temps-là, on arrivait vierge au mariage, sans préparation, sans conseils, mais le pire était à venir. Elles ont affronté des épreuves terribles telle la mort d'un enfant et ont trouvé, chacune à sa manière, le moyen de survivre jusqu'à leur confrontation avec l'Au-delà. L'auteure nous fait quelques révélations sur ce qui peut nous attendre dans le monde de l'invisible. La mort est parfois plus douce que la vie. Quelques citations d'écrivains célèbres adoucissent l'événement irréversible. Leurs prénoms, Violette, Anémone, Marguerite ont inspiré le titre du livre "Bouquet artificiel". Le choix de ces prénoms est déjà révélateur d'un problème de société. Ce bouquet est artificiel puisqu'il est créé sans amour et puisqu'il aboutit au cimetière. Ces trois femmes ont un point commun révélé par une femme prénommée Rose. Méliane Sorgue veut rendre un hommage à ces femmes qui ont existé et faire comprendre à la génération actuelle, plus libre et plus éduquée, plus au fait de tout ce qui nous concerne, nous les femmes, la chance qui les protège.

12/2021

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Religion

L'union conjugale et le sens du sacré. La sacramentalité du mariage dans la théologie de Louis Bouyer

Quel est le rapport entre l'union conjugale et le sens du sacré ? Cette question nous confronte à deux thèmes cruciaux de notre temps. Ces deux dimensions de l'existence humaine, que sont la relation entre homme et femme en "une seule chair" et l'ouverture sacramentelle au mystère de Dieu, semblent être en crise dans la société contemporaine. La différence sexuelle se comprend comme une simple question biologique, ou bien s'explique selon les usages culturels, mais se sépare radicalement de la question de Dieu. Par ailleurs, cette question religieuse reste enfermée dans la subjectivité personnelle. L'intuition ici développée est que, au contraire, entre d'une part l'union dans la différence de l'homme et la femme, et d'autre part la recherche de Dieu dans le rite religieux, il existe une étroite correspondance. Bouwé développe ce lien en explorant les écrits de Louis Bouyer, écrivain visionnaire et fécond. Selon Bouyer, la sexualité est "le signe prédestiné, mais la voie même de sa réalisation [du mystère], dans cette histoire de l'homme qui va être convertie de l'histoire de sa chute en celle de sa rédemption et de son adoption divine". En Jésus, cette différence expérimente une purification et une transformation, qui donne lieu à une nouvelle manière, virginale, de la vivre. Toutefois, en toutes ces étapes, l'expérience sponsale demeure comme un référent indéniable pour dire la révélation de Dieu dans la personne du Christ. Si l'Eglise devait perdre cette référence basique à la différence sexuelle, elle perdrait aussi le tissu originaire de sa pratique sacramentelle ; elle perdrait également sa capacité d'exprimer et de communiquer la foi aux hommes. Cet ouvrage contribue aussi bien à l'illumination de la culture contemporaine qu'à la mission évangélatrice de l'Eglise.

05/2016

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Troisième République

L'anarchie au prétoire. Vienne, 1er mai 1890. Une insurrection et ses juges

La première célébration, en 1890, du 1er mai en France eut lieu sous haute surveillance policière. Une petite ville échappe : à Vienne, en Isère, surgit le spectre de l'anarchie, de la "foule" hors contrôle, hommes, femmes, enfants... La grève éclate, le maire est malmené, le commissaire "? abîmé? " , une fabrique de drap pillée. Un mot flamboie ? : "? Prenez, c'est à vous ? ! ? " L'avant-veille, deux orateurs de renom étaient venus chauffer les esprits ? : Louise Michel et Alexandre Tennevin, un cogneur. Tennevin et les "? meneurs ? " locaux, Pierre Martin en tête, sont condamnés en août par la cour d'assises de Grenoble. Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d'internement, se multiplie d'autant plus par la parole et par la plume (conférences, mémoires, romans, poésie...). Qui, de l'accusateur ou des accusés, tient la sellette ? Qui définit l'événement ?? Emeute ?? Révolution ?? Affirmation du "? droit à l'existence ? " , première lueur du "? banquet de la vie ? " pour tous ?? "? Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même ? " (Louise Michel). Qui pèse les faits et les valeurs ?? Qui pose les mots - quels mots, avec quelles images, quels rythmes ?? Au procès, puis par les écrits, c'est tout un art anarchiste de l'éloquence qui se déploie, un style, un souffle. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Elisée Reclus, Louise Michel...), le sens et l'épopée s'élaborent, la société, la nature et la justice se réinventent. Claude Rétat accompagne cet essai d'un dossier de textes & témoignages (brochure des anarchistes sur le procès de 1890, presse, dossier judiciaire et autres archives, parmi lesquelles les rapports de police sur les conférences de Louise Michel) et d'une riche iconographie.

04/2022

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Romans policiers

Warlock

" La ville de Tombstone en Arizona, pendant les années 1880, est notre Camelot national. Une terre fabuleuse où les vertus de l'Amérique s'incarnent chez les frères Earp et ses maux dans la bande des Clanton ; une terre imaginaire aussi, où l'affrontement d'OK Corral se revêt de la pureté dépouillée des joutes arthuriennes. Dans son magistral roman Warlock, Oakley Hall rend son humanité véritable, sanglante et mortelle au mythe de Tombstone. Wyatt Earp s'y métamorphose en un tireur d'élite nommé Blaisedell qui, à cause de l'image donnée de lui dans les magazines spécialisés sur le Far West, pense qu'il est un héros. Et c'est parce qu'ils croient en ce héros que les citoyens exaspérés de Warlock font appel à lui. Mais lorsque Blaisedell découvre qu'il ne peut répondre à leurs attentes, il est obligé de reconnaître ses failles, son abîme intime n'étant pas si éloigné de celui qui règne en ville. Avant même que s'achève l'angoissante épopée du livre [...], Warlock doit admettre que ce que l'on nomme la société et l'état de droit sont des concepts aussi fragiles et précaires que la chair, voués à retourner à la poussière des déserts aussi rapidement qu'un cadavre. C'est la sensibilité profonde de Warlock qui fait de cet ouvrage un grand roman américain. Nous sommes, dans ce pays, encore nombreux à trouver naturel de jeter nos papiers d'emballage au fond du Grand Canyon avant de prendre une photo couleur et de remonter en voiture ; par conséquent, notre nation a besoin de voix comme celle d'Oakley Hall pour se rappeler l'existence de ce morceau de papier voltigeant qui, dans sa chute scintillante, n'en finit pas de tomber. " Thomas Pynchon

06/2023

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Littérature française

Indiana. .

Indiana, est le premier roman de George Sand qu'elle écrit entièrement seule, publié sous le pseudonyme masculin "G. Sand" . La présente édition (texte intégral), est établie à partir de la première édition qui paraît en deux volumes, Libraires J. P. Roret et H. Dupuy, à Paris le 20 mai 1832. Lu comme un pamphlet contre le mariage, Indiana (1832) lança la carrière littéraire de l'auteure. Mariée, au sortir de l'adolescence, à un vieux colonel antipathique et autoritaire, Indiana se laisse courtiser par un jeune homme, Raymon de la Ramière, qui n'est qu'un séducteur peu fiable. Tout la disposait pourtant à être sauvée par l'amour. Indiana se trouve prise dans les turpitudes de la passion, car le désir du jeune homme se révèle bientôt d'un appétit plus redoutable encore que la brutalité de son mari repu. Oppressée dans son mariage, Indiana cherche une aventure : celle-ci achèvera de l'opprimer. Faisant partie des roman féministes de George Sand, Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire. Ce premier roman rencontre un grand succès auprès du public et de la critique dès sa parution, et permet à George Sand d'entamer sa carrière littéraire. "Ceux qui m'ont lu sans prévention comprennent que j'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société". G Sand (préface à la réédition de 1842).

06/2023

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CD K7 Littérature

Ce que je sais de toi. 1 CD audio MP3

Le récit d'une absence et d'une réconciliation Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une soeur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie. Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne l'audio-lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité. " Bluffant. L'on pourrait aussi dire admirable, oui, on a rarement vu un premier roman aussi maîtrisé et emballant que celuir d'Eric Chacour. " Marianne Payot, L'Express Prix Femina des lycéens 2023 Prix Première Plume Furet du Nord/Decitre Prix Samantha de la librairie L'étagère - mention spéciale du jury

06/2024

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Sciences historiques

La révolution du féminin

Le mouvement féministe a produit bien plus qu'une dynamique d'égalisation des conditions féminine et masculine. Il a contribué, montre Camille Froidevaux-Metterie, à réorganiser en profondeur notre monde commun, à la faveur d'un processus toujours en cours qui voit les rôles familiaux et les fonctions sociales se désexualiser. Par-delà les obstacles qui empêchent de conclure à une rigoureuse égalité des sexes, il faut ainsi repérer que nous sommes en train de vivre une véritable mutation à l'échelle de l'histoire humaine. Plus d'attributions sexuées ni de partage hiérarchisée des tâches : dans nos sociétés occidentales, la convergence des genres est en marche. La similitude de destin des hommes et des femmes ne renvoie pourtant à aucune homogénéisation. Dans un monde devenu mixte de part en part, les individus se trouvent plus que jamais requis de se définir en tant qu'homme ou en tant que femme. Or ils ne peuvent le faire sans prendre en considération la sexuation des corps. S'évertuer à la nier, comme le fait un certain féminisme, c'est heurter de plein fouet cette donnée nouvelle qui veut que la maîtrise de sa singularité sexuée soit la marque même de la subjectivité. L'auteure entreprend ainsi de réévaluer la corporéité féminine pour en faire le vecteur d'une expérience inédite englobant l'impératif universaliste des droits individuels et l'irréductible incarnation de toute existence. Le sujet féminin contemporain se révèle alors être le modèle d'une nouvelle condition humaine.

01/2015

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Cuisine

Le pique-nique du diable. Un tour du monde des fruits défendus

"J'ai joué à cache-cache pendant un an avec le diable. Expérience dangereuse s'il en est quand, comme moi, on n'a pas toujours su résister à la tentation." Sillonnant la planète pour réaliser ce panorama de la prohibition, Taras Grescoe ingurgite en Norvège des tord-boyaux "maison", mange dans une ferme de France un très puant fromage au lait cru dont l'Amérique ne veut pas, écume les bars à tapas de Madrid pour trouver des criadillas – testicules de taureau à l'ail –, puis, c'est en quête de crackers au pavot qu'il va errer dans les rues de Singapour. Il mâche des feuilles de coca avec des indigènes à La Paz et verra ces mêmes feuilles se transformer en cocaïne dans une lointaine forêt de Bolivie. En Suisse, s'il renonce à goûter au penthiobarbital sodique, au moyen duquel on peut mettre terme légalement à son existence, il ne dira pas non aux lueurs vertes de l'absinthe ! La plupart des livres de voyage assurent à leurs passagers un confort absolu : ce n'est pas le cas de celui- ci, qui a souvent le rythme d'un grand galop de mauvais chemin, avec fusillades et cris d'Indiens. A travers le prisme de la prohibition, c'est la très ancienne lutte entre libre arbitre et puissance publique qui est examinée. En étudiant ce que nos sociétés choisissent de diaboliser, Grescoe nous convie à une extraordinaire équipée au coeur du désir, dans les méandres du vice et de l'interdit.

10/2008

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Religion

Ahmad al-Tijâni de Fès. Un sanctuaire soufi aux connexions transnationales

L'objectif initial de ce livre est l'étude du sanctuaire soufi d'Ahmad al-Tijânî qui se trouve dans la médina de Fès et où étrangers et locaux se rencontrent et interagissent. Comment, dans un lieu religieux ancré localement et rattaché à la Tijâniyya transnationale, les représentations du soufisme et de la sainteté se reflètent, se négocient et se pratiquent aujourd'hui ? L'auteure utilise différentes méthodes de recherche ethnographiques et historiques pour saisir et analyser les multiples facettes et significations données à cette zaouia. Elle aboutit au fait que, au-delà de son rôle comme lieu de culte quotidien, la zaouïa fait office de noeud de connexions entre Fès et l'Afrique de l'Ouest, contribuant à l'existence d'un espace commun qui se traduit aujourd'hui par un partenariat et une mobilité d'individus entre les deux régions et dont les conséquences pour le rapprochement du Maroc avec l'Afrique subsaharienne sont importantes. Cet espace cultuel et culturel commun se renforce aujourd'hui d'un espace économique en gestation dynamisé par le Maroc et qui capitalise en grande partie sur l'héritage religieux autour de la Tijâniyya. L'ouvrage s'adresse à un large lectorat dont ceux qui s'intéressent aux dynamiques religieuses dans les sociétés musulmanes, tout en mettant en évidence la multiplicité des facettes de la pratique de l'islam. Il s'adresse également à des lecteurs intéressés par les nouvelles dynamiques à la fois mobilitaires, économiques et politiques qui relient le Maroc au continent africain et qui font ici l'objet d'un nouvel éclairage.

01/2016

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Histoire de France

Le rocher de Süsten. Mémoires (1942-1982)

Au passage du col du Süsten, un soir d'août 1960, Jean-Noël Jeanneney, jeune étudiant, échappa de peu à la mort : la voiture qui les précédait, lui et ses camarades de voyage, fut écrasée par un rocher détaché de la paroi. Telle est la scène inaugurale de ces Mémoires, qui a contribué à faire s'interroger l'auteur, depuis toujours, sur la part du hasard dans le destin des sociétés et des hommes. Né dans une famille de serviteurs de l'Etat — son grand-père fut le dernier président du Sénat de la IIIe République et son père ministre de De Gaulle et premier ambassadeur de France en Algérie —, Jean-Noël Jeanneney a éprouvé précocement le goût de l'histoire et la passion de la politique, "la politique comme curiosité, comme atout, comme séduction, comme leçon". Ces Mémoires, nourris de notes prises au quotidien, retracent avec vivacité et humour les quarante premières années d'une existence qui s'est déroulée au plus près de la vie civique et intellectuelle de la France. Depuis le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958 jusqu'à la victoire de la gauche en 1981 et l'accession de François Mitterrand à la présidence de la République, en passant par l'indépendance de l'Algérie en 1962, le concile de Vatican II, Mai-68, une visite mémorable à Colombey en décembre 1969 et les années Giscard, ce livre, parsemé de scènes rares et de portraits savoureux, mêle avec une élégance singulière histoire publique et histoire privée.

08/2020

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Sociologie

De la diversité fantasmée aux effets de réalités. Discours et pratiques

Les recherches sur les questions de la diversité, ou plutôt des diversités et de leur "gestion" ont connu des évolutions contrastées et controversées selon les disciplines, les époques et les contextes. Or la diversité relève d'abord d'un constat qui devrait créer le consensus car elle est la condition même de l'existence de tout être vivant et de la dynamique de nos sociétés. L'objectif de cette publication, qui a fait l'objet d'un premier volume, Diversité(s) au coeur des politiques et des pratiques : entre l'Europe et l'Afrique, paru en 2017/18 dans la revue Alterstice, n'est donc pas de remettre en question cette diversité en recomposition constante mais plutôt d'en investiguer les conceptions, les représentations, les catégorisations et les usages. Diversité que nous avons postulée fantasmée, (ré)inventée, imaginée mais pas imaginaire, qui a de ce fait des effets de réalités sur les discours, les politiques, les dispositifs et les pratiques au niveau des Etats, des institutions, des collectivités et des individus. Le concept de diversité, à l'instar de tout concept à la mode, n'a jamais été suffisamment discuté, critiqué et donc conscientisé dans l'ampleur de sa complexité. De ce fait, discussions, confrontations et prises de conscience sont indispensables à la négociation de systèmes de cohabitation et de collaboration en réponse à des tensions et des conflits nés de cette diversité même ou plutôt de son instrumentalisation ou de sa méconnaissance. C'est pourquoi nous avons volontairement réuni ici des textes aux conceptions opposées, aux regards divergents, aux postures dérangeantes.

02/2019

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Sciences politiques

FRANCE-ANGLETERRE. Les relations militaires de 1945 à 1962

Depuis la victoire d'Hastings en 1066, et les problèmes liés à la succession de Guillaume le Conquérant, les relations entre la France et le Royaume-Uni n'ont pas toujours été empreintes de cordialité. Certaines rancunes, tenaces, subsistent encore. Pourtant, à l'heure de la construction de l'Europe et surtout d'une Europe de la défense, imposée par les changements géostratégiques, s'imposait une étude approfondie de ces questions. Les relations militaires franco-britanniques reflètent, certes, le caractère orageux des liens entre les deux pays, mais prouvent également qu'a existé, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les accords de Nassau, une volonté évidente de construire un front cohérent face à la menace communiste. La collaboration actuelle entre les armées et les industries de défense des deux nations ne peut se comprendre qu'à la lumière de leur coopération passée. Rien dans ces rapports n'a été laissé de côté : tous les théâtres d'opérations ont été concernés, toutes les armes, toutes les sociétés d'armement ont participé de ce désir de construction. Les ambiguités politiques de cette période troublée ne sont pas toujours parvenues à nuire à un consensus militaire, bien réel au cours de la Guerre froide. Il devenait dès lors nécessaire d'apporter la preuve de l'existence d'un appui du Royaume-Uni à la politique de défense de la France jusque dans les années cinquante, même si un renversement de cette tendance s'est produit par la suite.

11/1998

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Penser l'écologie

Planète. Etat des lieux, état d’urgence

Face au dérèglement climatique, " il n'y a pas de plan B, car il n'y a pas de planète B ". Cette formule de l'ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n'a rien perdu de son actualité. Toujours valable pour le climat, elle renvoie plus largement aux " limites planétaires " définies par de nombreux chercheurs — ces seuils que l'humanité ne peut dépasser sans compromettre ses propres conditions de vie et celles des autres espèces : érosion de la biodiversité, changements d'usages des sols, acidification des océans, hausse des aérosols dans l'atmosphère, etc. A travers la présentation d'une soixantaine de décryptages, de reportages, d'enquêtes, de portraits ou d'entretiens récents publiés dans Le Monde, Simon Roger et Gaëlle Dupont, qui dirigent le service Planète, proposent un état des lieux. Ils nous livrent à la fois les meilleures clés de compréhension des déséquilibres en cours mais aussi des "solutions pour la planète" et des exemples d'engagements citoyens, qui confirment l'existence d'une prise de conscience, d'une volonté d'inverser la tendance, d'un espoir. Car c'est bien à nous de réparer la planète, et plus encore face à la crise sanitaire, économique, sociétale, provoquée par l'épidémie due au coronavirus. C'est à nous — sociétés civiles, Etats, entreprises — d'activer sans plus tarder le plan A, d'agir et de revoir nos modes de production et de consommation, nos relations avec la nature et notre rapport à l'autre.

04/2021