Recherche

Capt'n

Extraits

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

H.E.N.R.I. Tome 5 : Henri endort les grands

C'est vendredi. Manon et Henri, son nouvel ami aux pouvoirs incroyables, jouent dans la cour de récré. Soudain, deux grands viennent les embêter. Alors, ni une ni deux, Henri endort les méchants garçons. Mais, dans la bagarre, Henri s'est un peu blessé. Quelqu'un aura- t-il remarqué que son sang est... vert ?

06/2016

ActuaLitté

Dictionnaire français

Un bouquin n'est pas un livre. Les nuances des synomymes

" Femme, épouse : Femme, contrairement à mari, n'exprime pas l'idée du mariage. C'est peut-être pour cette raison que la femme se sent parfois pousser des ailes... L'épouse est fidèle - on dit d'elle : " C'est une bonne épouse " ; c'est toujours la femme qui est volage. Le cocu s'écrie : " Ma femme me trompe ! " C'est pourtant... l'épouse qui a juré fidélité. La femme défait ce que l'épouse a fait. La femme prend un amant ; l'épouse, un avocat. " Abus ou excès ? Besoin ou envie ? Mail ou courriel ? Cliché ou stéréotype ? Avec humour et perspicacité, Rémi Bertrand passe au crible les subtilités et les nuances des synonymes.

02/2016

ActuaLitté

Romans historiques

N'écoutez pas la sorcière... Tome 1 : Le temps d'éveil

« Certes, elle était noire de crasse, avait la chevelure tout emmêlée et la robe en lambeaux ; les gardes, qui entouraient la carriole, s'amusaient à écarter du bout de leur pique les pans de ce pauvre vêtement, afin qu'on pût apercevoir ce corps souillé par la terre, quand elle s'était débattue pour leur échapper, et par de longs jours d'enfermement sans rien pour s'aiguayer ; mais elle gardait un maintien fier et regardait le ciel d'un œil pur, sans l'ombre de la peur ou de l'angoisse. Les moines marchaient devant, l'un des vicaires portait une croix sur laquelle un Christ de bois semblait implorer le Très-Haut ; les trois autres psalmodiaient des litanies. Suivaient le sieur de Grélevent, sa famille et ses gens ; et puis des paysans venus des autres villages qu'une malsaine curiosité poussait à venir contempler comment on brûlait le corps d'une sorcière pour que son âme, purifiée des emprises du démon, puisse s'envoler au paradis... Bertrand, soudain captivé par la réalité de l'événement, oublia ses rêves et ses angoisses et regarda de tous ses yeux. » S'il a tôt fait de rejoindre les ordres, le jeune Bertrand finira par quitter la théologie pour se destiner à la médecine alors en plein essor, épaulé par Clément, homme sage doublé d'un savant apothicaire. Un allié de poids dans cette France qui vit encore au rythme des superstitions et du fanatisme, de l'inquisition et des bûchers en place publique... Mêlant la chronique historique au récit initiatique, Daniel Tharaud présente ici le premier tome d'une saga ambitieuse nous plongeant dans un monde déchiré entre le passé et l'avenir, pratiques rétrogrades et découvertes scientifiques.

10/2016

ActuaLitté

Romans historiques

N'écoutez pas la sorcière... Tome 2 : Le temps des chevauchées

«?Les deux commères furent très sensibles à son attention, et l'une d'elles, après avoir réfléchi un instant, proposa une action audacieuse. —?Je connais l'endroit... et même le curé, qui ne craint pas d'utiliser nos herbes... Je prépare ma hotte aux miracles, avec mes plantes, mes huiles et mes pots d'un vin qui rend la vigueur... et je pars avec la Bonnette, pour être là-bas avant la nuit. Mon bonhomme nous mènera jusqu'à un quart de lieue de là, avec la charrette, elle servira pour nous ramener les blessés... —?Qu'irez-vous faire là-bas ? —?Les soigner, ces braves gens ! À ma façon... Deux sorcières qui savent guérir les plaies et rebouter les membres démis sont toujours bien accueillies, quel que soit le camp du soldat !?» Bertrand apprend alors qu'il est sollicité en Bourgogne pour veiller sur la santé du peuple et celle de la seigneurie. Malgré le climat tendu causé par la guerre avec l'ennemi anglais, notre médecin accepte la mission et part pour un long voyage où il sillonnera le pays et ses frontières, allant même jusqu'à Bruges en Belgique... Dans le deuxième volet de cette saga, Daniel Tharaud continue d'explorer une France superstitieuse et fanatique. Dans ce pays désormais en guerre, où les blessures et les maladies font chaque jour un peu plus de dégâts, le jeune médecin n'a pas fini de faire entendre parler de lui. Entre sorcellerie et découvertes scientifiques, l'art de la médecine n'a jamais été aussi prisé et mystérieux.

10/2016

ActuaLitté

Science-fiction

Bifrost N° 84 : Robert E. Howard. De mythe et de fureur

Sa progression était particulièrement ardue. Son cheval vacillait en tentant de Franchir les rigoles, glissant sur des pentes instables, heurtant des arbres dont les branches lacéraient le visage et les mains de son cavalier. On n'y voyait rien devant soi et les éclairs étaient plus une gêne qu'un avantage. Reynolds avançait à travers un enfer de feu et de fureur, aveuglé, étourdi et frappé par l'assaut cataclysmique des éléments déchaînés. La nature avait cédé à la folie, manifestations saturnales dans laquelle toute notion de lieu et de temps était devenue indistincte. Une langue blanche, aveuglante, darda depuis les cieux noirs avec un craquement retentissant. Un chêne noueux vola en éclats. Le cheval se cabra en hennissant, trébucha parmi les rochers et les buissons. Une branche heurta la tête de Reynolds, qui bascula sur son arçon de selle, sonné, et ne resta assis que par pur instinct...

10/2016

ActuaLitté

Romans historiques

N'écoutez pas la sorcière... Tome 3 : Le temps du retrait

« Et puis cette nuit, lors de ce soudain orage, quand la foudre est tombée sur l'arbre qui a éventré un mur d'une bergerie, une paysanne, dont la ferme est proche, a déclaré avoir vu la Madeleine du Borgne à cet endroit, se livrant à des incantations vers le ciel. Alors la vieille crainte de la sorcière a ressurgi et tout un chacun voulait se faire justicier et châtier la misérable... » La renommée de Bertrand n'est plus à démontrer et ses talents sont appréciés de tous, mais notre médecin doit à nouveau partir. Si la guerre fait régner une peur sans limites dans le pays, la terreur s'invite aussi au château. D'étranges événements s'y produisent. On dit même que les sorcières sont de retour... Déchirée entre croyances et innovations, sorcières et médecins, vie et mort, la saga ambitieuse de Daniel Tharaud trouve ici une conclusion fracassante qui nous laisse sans voix.

10/2016

ActuaLitté

Policiers

Et si les Beatles n'étaient jamais allés sur la Lune ?

Et si les Beatles n'avaient pas écrit leurs chansons ? A l'ouverture d'un coffre appartenant à un ancien nazi, dans une banque suisse, on découvre des toiles disparues de Klimt et de Courbet, ainsi qu'un recueil de mélodies inconnues du compositeur autrichien Richard Strauss. Surprise ! A l'étude des partitions, on reconnaît quelques-uns des plus grands tubes des Beatles ! Comment des mélodies enfermées dans un coffre depuis 1945 ont-elles pu se retrouver sur les cordes des guitares des Fabulous four de Liverpool vingt ans plus tard ? Scandale ! La planète est en émoi. Les garçons dans le vent n'auraient pas écrit leurs meilleurs titres... Autour d'un flic cocu, d'un chasseur de nazis mégalo et d'une musicologue qui déteste les Beatles, s'orchestre le complot le plus déroutant depuis celui des Américains sur la Lune !

03/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

La cloche ne sonnera plus. Le viol n'était pas assez

Le Kivu, dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), est en guerre depuis plus de 20 ans. En visite dans son village natal, Gaston écoute sa grand-mère lui raconter la peur et les violences subies par chacun. Ce texte est un cri du coeur. Le cri de l'impuissance d'une population étouffée. Une prise de parole faite de " chair et de chagrin ". Mais ce livre est bien plus qu'un récit. Dans une langue alerte et limpide, il est parole libératrice dans le grand silence de la peur. Dans un village où la cloche ne sonne plus, il se veut aussi écoute libératrice, une " oreille aux aguets ". C'est la parole de sagesse qui se transmet d'une génération à l'autre, les mots d'une grand-mère qui transcendent la violence et l'anarchie. Le message de ce livre est éminemment politique. Il invite au dépassement des conflits là où l'horizon semble bouché. Il invite aux espoirs des utopies constructives. Il invite surtout à une prise de conscience de réalités inconnues ou oubliées. Le message est aussi profondément chrétien. Une humanité bafouée, ravagée, dévastée demeure capable d'amour. Cela existe dans un petit village du Congo. Il faut lire ce livre pour en prendre conscience. (Extrait de la préface de Louis Balthazar)

03/2017

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

Au pays du sucre Tome 6 : Sucré n'est pas joué

Tout se complique au Pays du Sucre pour les survivants ! Hugo le Berlingot et ses amis doivent faire face au tyran Sacha le Moka, à l'insupportable Gervaise la Fraise, à Frappadingue la Meringue qui n'en fait qu'à sa tête et à Nathan le Flan, plus mou de jour en jour. Heureusement que Suzette la Crêpe, toujours généreuse, est là pour les aider !

09/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Études anglaises - N°2/2015. The British Contemporary Novel: 2008-2015

Catherine BERNARD Writing Capital, or, John Lanchester's Debt to Realism John Lanchester's fourth novel Capital (2012) offers a scathing, satirical denun- ciation of the excesses of capitalism, commodity fetishism and globalisation. The choral structure of the novel also allows the text to function as a world-novel, embracing as it does the criss-crossing lives of protagonists, each embodying a facet of a ramifed present. Reworking the basic principles of realistic representation, it appropriates the language of materialism to bring it to work paradoxically against the reifcation of affects and identity. With Capital, the "credit crunch" novel claims a different form of accountability that emerges through the very "stuff" of fiction. Le quatrième roman de John Lanchester, Capital (2012), offre un portrait satirique des excès du capitalisme, du fétichisme de la marchandise et de la globalisation. La structure chorale du roman transforme aussi le texte en roman-monde. Il embrasse les vies interdépendantes de protagonistes qui, chacun, incarnent une facette d'un présent densément ramifé. Retravaillant les principes de base du réalisme, le roman s'approprie le langage du matérialisme pour l'amener à oeuvrer contre la réifcation des affects et de l'identité. Avec Capital, le roman "de la crise" ("credit crunch fiction") revendique une forme de responsabilité qui s'incarne dans la matière même de la fiction. Vanessa GUIGNERY The Way We Live Now : Jonathan Coe's Re-evaluation of Political Satire This paper examines Jonathan Coe's oeuvre to discuss the evolution of his modes of portraying contemporary Britain. While Coe is well known for his satirical state-of- the-nation novels and for his commitment to political fiction, his recent essays reveal his misgivings about the effectiveness of political satire and Condition-of- England novels in the new millennium. This paper will navigate between Coe's fiction and non-fiction to examine the forms political engagement may take in the contemporary British novel. Cet article parcourt l'oeuvre de Jonathan Coe afin d'analyser l'évolution de ses modes de représentation de la Grande-Bretagne contemporaine. Coe est connu pour ses romans satiriques qui offrent un "état de la nation" et pour son attache- ment à la fiction politique, mais ses essais récents révèlent ses doutes quant à l'efficacité de la satire politique et de romans qui décrivent la condition de l'Angleterre à l'heure du nouveau millénaire. Cet article naviguera entre les écrits fictionnels et non-fictionnels de Coe pour envisager les formes que peut prendre l'engagement politique dans le roman britannique contemporain. Jean-Michel GANTEAU Vistas of the Humble : Jon McGregor's Fiction Jon McGregor's novels are characterised by a constant attention to detail and to the ordinary. They address the realities of individual, social and anthropological vul- nerability through narratives whose frail form countermands any attempt at abstraction and totalisation. In this article, I evoke the forms and modalities of vulnerability through the prism of the characters' and narratives' dependence on trauma, of systematic relationality and of attention to singularities. By throwing light on invisibilities and by giving voice to the inarticulate, McGregor writes ethical and political novels and uses the position of the precarious witness to contribute to the creation of some narrative democracy whose purpose, in Guillaume Le Blanc's terms, is to enlarge our sense of the common. Les romans de Jon McGregor se donnent pour tâche une attention permanente aux détails et à l'ordinaire. Ils s'ordonnent ainsi à l'évocation de la vulnérabilité indivi- duelle, sociale et anthropologique à travers des récits dont la forme vulnérable refuse toute totalisation. Les modalités et visages de la vulnérabilité sont ici évoqués à travers les motifs de la dépendance au trauma, de la mise en relation systématique, et de l'attention aux singularités. En mettant en lumière l'invisible et les invisibles, et en redonnant voix aux inaudibles, Jon McGregor fait oeuvre éthique et politique : il se pose en témoin précaire et contribue à l'élaboration d'une démocratie narrative dont le but est, selon les termes de Guillaume Le Blanc, de "créer du commun" . Peter CHILDS Food Chain : Predatory Links in the Novels of David Mitchell Humans are for David Mitchell predatory animals, whatever their civilized com- plexity. His novels contain numerous examples of individuals and groups who would oppress others in the name of logic, desire, morality, technology, survival or sheer force of will. That people prey on animals, resources and other human beings is only one dimension to Mitchell's fictional world but it is consistent and stark, from the cannibals that appear in Cloud Atlas and The Thousand Autumns of Jacob de Zoet through the warring factions in number9dream to the more fantasti- cal parasitic predators of Ghostwritten and The Bone Clocks. In this essay, I review aspects to this theme while analysing Mitchell's fictional world, which increasingly seems to be governed by interlinkages not only within narratives but metaleptically across them. David Mitchell considère les êtres humains comme des prédateurs, quel que soit leur degré de civilisation. Ses romans comportent de nombreux exemples d'individus et de groupes qui oppriment autrui en invoquant pour cela la logique, le désir, la morale, la technologie, l'instinct de survie ou leur volonté de puissance. Le fait que des hommes s'en prennent à des animaux, à des ressources naturelles ou à d'autres êtres humains n'est qu'un des aspects de l'univers fictionnel de Mitchell, mais il s'agit là d'une dimension structurante, à l'origine de la noirceur de l'oeuvre dans son ensemble - des cannibales de Cloud Atlas et The Thousand Autumns of Jacob de Zoet aux prédateurs parasites de type plus fantastique dans Ghostwritten et The Bone Clocks en passant par les factions en guerre dans number9dream. Cet article recense plusieurs composantes de ce motif récurrent dans la fiction de Mitchell, laquelle paraît de plus en plus fortement régie par des liens se tissant non seulement de manière interne aux différents récits, mais aussi de manière externe entre les récits eux-mêmes, sur un mode métaleptique. Marc POREE "What if ?" : The Speculative Turn of Will Self's Fiction "Et si ?" Révélant de lui-même les extravagantes hypothèses de travail dont il aime à procéder, Will Self est friand de spéculation. Une spéculation de type "métaphysique" , rejoignant celle des poètes de la première moitié du dix-septième siècle (cloués au pilori par Johnson avant que d'être réhabilités par T. S. Eliot). Une spéculation, dont le caractère cérébral s'accommode pourtant d'une volonté de faire que le roman s'incorpore et digère ce qui ne relève a priori pas de lui (les sciences, la pensée). Une spéculation, enfin, qui procède à rebours de l'évolution du lectorat et de la technologie, en oeuvrant à renouer avec un mécanisme de "sensibilité unifiée" que Self sait être anachronique, mais qui pose, à nouveaux frais, la question de la nécessaire difficulté en art. "What if ?" Never wary of unveiling the fantastical conceits which he is wont to proceed from, Will Self is (over)fond of speculation. A speculation that is meta- physical in kind, related to that implemented by the poets of the first half of the seventeeenth century (vilified by Johnson before being rehabilitated by T. S. Eliot). A speculation, the cerebral nature of which is found to be more than compatible with the processes of incorporation and digestion, at the hands of the novel, of all that is allegedly foreign to it (the sciences, thought). A speculation, lastly, bent on restoring a mechanism of "unified sensibility" which Self knows to be anachronis- tic, given the average reader's pursuits, but which offers a fresh take on the neces- sary difficulty of art. Camille MANFREDI Tales from the Pigeon-Hole : James Kelman's Migrant Voices This article offers to dwell on James Kelman's concerns with liminality and cultural identity by outlining the dynamics of displacement, dislocation and relocation in his recent novels You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) and Mo Said She Was Quirky (2012). While paying attention to Kelman's interest in the potential for subversion of the in-between, the article anal- yses the narrators' strategies of self-preservation and self-transformation with a view to better understand Kelman's own perception of the predicament of the contemporary Scottish writer in the postcolonial and global contexts. Cet article se propose d'éclairer le traitement des motifs de la liminalité et de l'identité culturelle à travers les dynamiques de décentrement, dislocation et délocalisa- tion dans les récents romans de James Kelman, You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) et Mo Said She Was Quirky (2012). En gardant à l'esprit l'intérêt de Kelman pour le potentiel subversif de l'entre-deux, cet article analyse les stratégies de préservation et de transformation de soi développées par les narrateurs. Elles permettront d'éclairer la tâche qui, selon Kelman, revient à l'auteur écossais contemporain dans le contexte à la fois du postcolonial et de nos sociétés mondialisées. Christian GUTLEBEN Whither Postmodernism ? Four Tentative Neo-Victorian Answers This paper sets out to examine in what ways recent neo-Victorian fiction illustrates twenty-first-century fiction's quest for new novelistic possibilities. On the basis of David Mitchell's Cloud Atlas (2004), Andrea Levy's The Long Song (2010), Michel Faber's The Crimson Petal and the White (2002) and Rosie Garland's The Palace of Curiosities (2013), it will be argued that neo-Victorianism broadens the scope of postmodernism by conceiving a cosmopoetics in which a referential and an aesthetic globalisation are combined, by imagining alternative forms of fictional historiography, by challenging various forms of orthodoxy and by questioning the limits of the human. Although it suggests evolutions and variations in relation to late twentieth-century historiographic metafiction, the novel of the new millennium nevertheless cannot be said to forsake postmodernism. Cet article se propose d'examiner dans quelle mesure la fiction néo-victorienne récente illustre la tentative de la fiction du vingt-et-unième siècle d'explorer de nouvelles possibilités romanesques. En prenant comme exemples Cloud Atlas de David Mitchell (2004), The Long Song d'Andrea Levy (2010), The Crimson Petal and the White de Michel Faber (2002) et The Palace of Curiosities de Rosie Garland (2013), nous soutiendrons que le néo-victorianisme élargit le spectre du postmodernisme en concevant une cosmopoétique où se mêlent référentialité et esthétique mondialisées, en imaginant d'autres formes d'historiographie fictionnelle, en remettant en cause diverses formes d'orthodoxie et en s'interrogeant sur les limites de l'humain. Bien que le roman du nouveau millénaire suggère des variations et des évolutions par rapport à la métafiction historiographique de la fin du vingtième siècle, on ne peut cependant pas considérer qu'il renonce au postmodernisme.

08/2015

ActuaLitté

Policiers

Millénium Tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite-nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millénium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent.

06/2015

ActuaLitté

Théâtre

L'Avant-scène théâtre N° 1382-1383, mai 2015 : La comédienne

Dans La Comédienne, la famille Stalberg se réjouit de recevoir pour Noël l'aîné des enfants, désormais médecin établi à la ville. Mais celui-ci arrive accompagné de sa fiancée, une actrice dont les mœurs très libres bousculent cette société aux convenances figées. Dans La Juliette de Roméo, un admirateur découvre que la célèbre comédienne qu'il s'apprêtait à vouloir séduire est une épouse et une mère de famille qui n'a de plus grand bonheur que celui de son foyer.

04/2015

ActuaLitté

Littérature française

Quelques nouvelles pour vous dire... Sans elles, lui n'existe pas

Ces nouvelles datent de vingt à trente ans maintenant et ont longtemps sommeillé. A l'heure où la radicalité identitaire, sous-tendue par une lecture approximative des textes, vient s'inscrire dans notre quotidien sous la forme de la certitude, ces "Quelques nouvelles pour vous dire..." font suspension, en nous donnant à voir les visages de l'immigration empreints de nuance et d'ambivalence, entre férocité des traditions qui se veulent immuables et désir d'émancipation ô combien douloureux de la part de ses acteurs. Des questions fondamentales et récurrentes propres aux conséquences de l'exil sont posées dans ces récits où la famille est érigée en position centrale. Du mariage imposé à la fugue, du mythe du retour aux effets délétères de l'absence, ce sont les ratés de la transmission et de l'intégration qui se déroulent au fil de ces récits dont la dramatisation indique bien combien il peut être difficile de faire place à la rencontre. Pour autant, il semble bien que ces nouvelles et ce qui les traverse en forme de fractures, de ruptures et de clivages, constituent l'une des définitions de l'immigration. Aujourd'hui, les choses ont-elles changé ?

03/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Histoire & Mesure Volume 37 N° 2/2023 : Transport, Genre, Administrations statistiques

Comment les dispositifs de tarification des transports permettaient-ils, dans l'Europe du XVIIIe siècle, d'objectiver les modalités, les distances et le prix de l'acheminement des marchandises, et par là même les mutations des espaces commerciaux ? Ces relations entre mesure, marchés et institutions se retrouvent dans l'organisation même des appareils administratifs chargés de la collecte et du traitement de l'information. La manière d'obtenir la collaboration des populations à ces enquêtes autant que la formation du personnel administratif, dans l'Europe centrale et occidentale des XIXe et XXe siècles, contribuent à éclaircir cette question. Enfin, au sein même des enquêtes, le rôle des femmes est problématique dès la construction des données, où s'entrelacent représentations statistiques et dynamiques socio-économiques. Ces tensions entre genre et enquêtes statistiques sont illustrées par des enquêtes menées en Pologne et en Côte d'Ivoire au fil du XXe siècle.

03/2023

ActuaLitté

Sociologie politique

Passerelle N° 24, mars 2023 : Décoloniser! Notions, enjeux et horizons politiques

Ce numéro revient d'abord sur des notions trop souvent peu ou mal comprises : colonialité, racisme d'Etat, personnes racisées, intersectionnalité... afin d'expliciter les concepts et les analyses, loin des excès des débats médiatiques et politiques. Puis, il fait un tour d'horizon des rapports coloniaux en France et dans le monde, en se penchant sur l'"actualité" du colonialisme : qu'a-t-il engendré dans les rapports sociaux, et comment continue-t-il de façonner les sociétés aujourd'hui ? Enfin, il propose des pistes de réflexions et d'action pour parachever la décolonisation du monde, dans tous ses aspects : revendications autour des réparations, organisation d'espaces en non-mixité choisie, autonomisation des langues autochtones, déboulonnement des statues coloniales dans l'espace public... Comment penser le fait décolonial pour lutter efficacement contre le racisme, l'eurocentrisme et le capitalisme ?

03/2023

ActuaLitté

Sociologie

Qu'il n'y a pas de problème de l'emploi

Il n'y a pas de problème de l'emploi. Il y a un problème de revenus, d'une part, et il y a un problème de temps : un problème de revenus qui manquent, et que l'on ne saurait où trouver ; un problème de temps qui est en excès, au contraire, et dont on ne saurait que faire. Un problème de recherche d'argent, un problème d'usage du temps. L'un est économique, l'autre est ontologique. Tous les deux sont métaphysiques. Le problème économique se présente comme une quête, le problème ontologique se présente comme une épreuve. Où chercher ? doit-on se dire ici. Que faire ? est-on forcé de se demander là. Il faut changer d'époque. Il faut changer de mots. Ce qu'il faut, c'est mettre le problème cul par-dessus tête.

12/1994

ActuaLitté

Thrillers

Darwin, la vie n'est pas un accident (et autres subtilités)

Il y en a qui disent que sans notre économie de compétition, on n'aurait jamais construit autant de choses, jamais eu autant d'avancées... C'est peut-être un petit peu vrai. Si Jerry avait pas mis le feu à la queue de Tom, ce chat n'aurait jamais couru aussi vite, crié aussi fort. C'est vrai. Et on peut se demander si des chats fous tournant en rond en se rentrant dedans, criant de peur et de douleur, est ce qui va nous faire avancer où que ce soit... quand même. C'est quand qu'on proposera d'éteindre ces feux ? Pour pouvoir respirer ? Pour pouvoir se demander où on veut vraiment aller et comment on veut y aller ? C'est quand qu'on arrêtera de tout détruire, de tout gâcher et de se tirer les uns sur les autres ? Et alors, une fois calmés, on pourra essayer d'apporter des réponses à d'autres questions qui, elles aussi, ont tendance à nous faire tourner en rond. Parce que, par exemple, ils nous racontent toujours que la vie n'est qu'une construction de matière inerte, qu'il n'y a rien d'autre dans l'Univers que cela... Que l'ADN s'est construit par hasard... ce genre de choses. Il y a beaucoup d'évidences qui montrent le contraire... mais pas grand monde ne les regarde vraiment en face. Moi, j'ai que ça à faire. Je suis en chaise roulante.

04/2021

ActuaLitté

Communication - Médias

Communication et Langages N° 213, 2022 : #Foodporn. Les mobiles du désir

Ce dossier de Communication & langages intitulé " #Foodporn : les mobiles du désir " analyse les enjeux à la fois esthétiques, économiques et socio-politiques de la représentation visuelle de la nourriture sur les réseaux sociaux mobiles autour du mot-clé (tag) #foodporn. Peu d'ouvrages ou de revues en France se sont intéressés à ces usages et enjeux hormis deux numéros de Communication & langages " La médiatisation du culinaire " (n° 164) et " Alimentation et médias " (n° 206), parus en 2010 et 2020. Popularisées à travers des applications de messagerie telles qu'Instagram ou TikTok, les pratiques de photographies ou vidéographies mobiles (prise de vue, partage...) de mets culinaires interrogent les usages numériques de mise en scène de la vie quotidienne (notamment dans le cadre de voyages touristiques) mais aussi son esthétisation à travers des artefacts techniques (filtres, cadrages, métadonnées). Le partage de ces images #foodporn devient une pratique culturelle en tant que telle dont les enjeux touchent également des problématiques liées à l'économie du mobile et des plateformes socio-numériques. Le hashtag — ou mot-dièse — #foodporn fait partie des hashtags les plus populaires dans les pratiques socio-numériques mobiles. Cet équivalent d'un mot-clé est formé par la contraction des termes " nourriture " et " pornographie ". Il est censé désigner des images qui mettent en valeur des plats composés de nourritures caloriques et riches qui ont pour effet, en vertu des normes sociales contemporaines, de provoquer un sentiment de plaisir interdit à la manière des représentations pornographiques. Les pratiques #foodporn peuvent correspondre à une façon d'esthétiser la nourriture, au sens littéral, mais elles donnent aussi lieu à des modes expressifs parodiques. Ces pratiques ont également des retombées socio-économiques pour l'alimentation, cet objet-frontière que le développement des applications mobiles vient restructurer. On observe ainsi l'intégration de pratiques du #foodporn dans le répertoire culinaire des restaurateurs (snacking content), dans le marketing culinaire des food influencers ou celui de l'industrie digitalo-alimentaire qui adope les applications mobiles dans son modèle d'innovation. La pandémie du SARS-CoV-2 des années 2020 nous a permis d'observer le rôle central des smartphones et applications mobiles dans l'approvisionnement en nourriture ainsi que les pratiques photographiques focalisées sur la nourriture, les plats et les repas. Les mobiles du désir renvoient au mobile psycho-analytique de la prise de vue, au partage fétichiste de mets sous le tag #foodporn ainsi qu'à la matérialité mobile de la consommation et de la distribution alimentaire qu'incarnent les coursiers et les clients des applications de livraison de nourriture.

12/2022

ActuaLitté

Célébration

Parole et prière n°149 novembre 2022. père Jean-Édouard Lamy

PRIER UN MOIS AVEC LE PERE JEAN-EDOUARD LAMY Prêtre fondateur de la communauté des Serviteurs de Jésus et de Marie, Jean-Edouard Lamy est né en 1853. Ordonné prêtre en 1886, il est vicaire à Saint-Ouen puis à La Courneuve dans la banlieue parisienne. Homme humble, il déborde d'une énergie surnaturelle illuminée par la charité. En plus de la liturgie quotidienne de l'Eglise, vous trouverez de nombreux points concrets de progression chrétienne et une diversité de prières qui s'adapte au niveau de chacun.

10/2022

ActuaLitté

Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022

ActuaLitté

Bibliographie

La revue des livres pour enfants N° 327 : Sélection annuelle 2022

Actualités et nouveautés du livre pour la jeunesse.

11/2022

ActuaLitté

Revues de cinéma

Première Hors-série N° 19, septembre 2022 : Le Seigneur des anneaux

La diffusion de la série Seigneur des anneaux sur Amazon Prime est l'occasion de revenir en Terre du Milieu. Dans un voyage épique sur les traces de l'écrivain le plus passionnant et le plus séminal du XXe siècle, ce hors-série examine l'héritage de son chef d'oeuvre, Le Seigneur des anneaux. Les différentes adaptations ou tentatives d'adaptations cinéma (des Beatles à Ralph Bakshi jusqu'à la trilogie de Peter Jackson), la manière dont ce livre est devenu un phénomène pop culturel massif, les jeux vidéo et les jeux de rôle qui ont aussi définis l'imaginaire contemporain...Ce magazine emmènera le lecteur dans un royaume infini où littérature, histoire, philosophie et politique s'entremêlent.

08/2022

ActuaLitté

Montagne

L'Alpe N° 96, printemps 2022 : Le Vercors. Montagne en partage

Panorama à 360° d'un massif habité depuis la préhistoire, aux paysages grandioses, et protégé depuis 50 ans par le Parc naturel régional du Vercors. Vaisseau calcaire inexpugnable en apparence, le Vercors se révèle, une fois ses verrous franchis, un plateau débonnaire, couvert de forêts, de pâturages et de villages aux pignons à redents. On connaît la beauté de ses paysages, celle notamment de ses hauts plateaux, qui abritent la plus grande réserve naturelle de France. On croit connaître l'histoire de ses maquis, mais sait-on que ce territoire est une construction humaine très récente ? Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le Vercors est une mosaïque de pays, dont l'unité va être structurée par l'ouverture des routes, l'importance de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, sans oublier la création du Parc naturel régional en 1970. Aujourd'hui, le Vercors est un territoire avec une démographie en forte hausse (quoique disparate), qui n'en finit pas de s'adapter et de se réinventer face aux défis d'aujourd'hui et de demain : pression touristique, écomobilité, dérèglement climatique... Les grands thèmes du dossier : - Le Vercors, une invention des géographes ? - Un pays qui attire : la population a bondi de 40 % en 40 ans. Qui sont ses nouveaux habitants ? - Un laboratoire en faveur du développement durable. - Recontextualisation de la proclamation de la "République libre du Vercors" le 3 juillet 1944. - L'histoire du Parc, de sa création en 1970 jusqu'au renouvellement de sa charte. - Les dessous du Vercors : bref panorama du monde souterrain vertacomicorien et de son exploration.

03/2022

ActuaLitté

Opéra

L'Avant-Scène Opéra N° 327, mars-avril 2022 : Cendrillon. Massenet

Créé à l'Opéra-Comique en 1899, Cendrillon de Massenet est le symbole d'une fin-de-siècle tournée vers la nostalgie du XVIIIe, tout en assumant le grand spectacle féerique d'un théâtre en pleine modernisation... ainsi que les troubles d'une représentation des sexes entre convention et audace. Le conte de Perrault est revisité par Massenet, entre pastiche et délicatesses musicales, et plus que Cendrillon et ses méchantes soeurs, ou que le tableau des Fées avec ses effets scénographiques, l'on retient la figure d'un Prince Charmant en travesti, interprété par une femme, et dont le "charme" est précisément ambigu... Un temps rare au répertoire, Cendrillon est revenu en force depuis les années 2010, notamment grâce au succès des représentations au Metropolitan Opera de New York avec Joyce DiDonato et Alice Coote, et de celles de La Monnaie de Bruxelles ou de l'Opéra-Comique. Comme d'usage à L'Avant-Scène Opéra, le volume permet au lecteur de suivre le livret original intégral, en regard d'un commentaire musical et littéraire abondamment illustré de photos de productions, une discographie et une vidéographie, et une série d'études faisant le point sur le sujet.

03/2022

ActuaLitté

Balkans

Politique étrangère N° 4, décembre 2022 : Balkans : le nouveau Grand Jeu ?

De quels espaces politiques est fait le Vieux Continent ? La question est au coeur du conflit ukrainien. Les Balkans occidentaux symbolisent la difficulté à penser les relations entre ces espaces politiques mouvants. L'ensemble des Etats des Balkans ont-ils vocation à adhérer à l'Union européenne (UE) ? A quel rythme et sous quelles conditions ? Les négociations d'adhésion peuvent-elles ignorer l'instabilité interne de certains de ces Etats ? Et les difficultés de leur coexistence régionale ? De plus, alors que les rapports de puissance se redessinent en Europe, les Balkans sont toujours un espace de jeu à multiples acteurs : pour l'UE, pour une Russie en manoeuvre indirecte, pour une Chine cherchant à multiplier ses portes d'entrée sur le Vieux Continent. Politique étrangère s'attache à décrire les multiples problématiques stratégiques ouvertes dans les Balkans, pour des pays souvent incertains de leur avenir, mais aussi pour une UE qui doit redéfinir la philosophie, le rythme, les procédures, d'élargissements jusqu'ici politiquement fort mal pensés. Ces interrogations paraissent d'autant plus pressantes que le double choc de la crise du Covid et de la guerre d'Ukraine met directement en cause la stabilité économique de l'Union et de la zone euro. L'accumulation des dettes publiques, l'effet-retour des sanctions contre la Russie, les exigences de la transition énergétique : au-delà des fractures directes de la guerre, c'est l'avenir direct de l'UE qui est en cause, et donc sa place dans la recomposition générale du continent.

12/2022

ActuaLitté

Généralités

Le Figaro Histoire Hors-série N° 60 : Mussolini, l'illusion faciste

- Découvrez l'après-guerre de l'Algérie - L'effondrement de l'OAS - L'exode des pieds-noirs - Les Harkis sacrifiés par le gouvernement français - Le Figaro Histoire consacre un dossier spécial à ce sujet brûlant qui ne finit pas de projeter son ombre jusqu'à aujourd'hui

03/2022

ActuaLitté

Revues Ethnologie

Journal des anthropologues N° 162-163/2020 : Villes, cultures et engagements

La culture, mot polysémique et plastique, s'impose désormais comme un outil des politiques urbaines globalisées. Ces dernières ambitionnent de contribuer à la compétitivité des villes, quitte à exclure les populations défavorisées et à légitimer cette exclusion en ayant recours au registre consensuel de l'art et de la culture. Dans ce processus, il est possible de se demander de quelle manière l'urbain est modifié par sa "mise en culture" , et inversement, en quoi la culture est façonnée par son devenir urbain. Dans ce dossier, les interrogations portent surtout sur les acteurs et les conséquences de ces dynamiques : dans quelle mesure les politiques urbaines et culturelles, et les projets qui en découlent, agissent-ils sur les pratiques et les représentations de celles et ceux qui conçoivent les villes mais aussi de celles et ceux qui les habitent au quotidien ? Comment les différents groupes qui constituent la ville, et en particulier les artistes et les acteurs culturels, répondent-ils ou participent-ils à ces projets ? Quels sont leurs degrés d'engagement, d'opposition ou de compromis par rapport à des projets qui aspirent à changer l'image des villes ?

03/2021

ActuaLitté

Civilisation

Austriaca N° 90, juin 2020 : L'école autrichienne d'économie nationale

L'école "autrichienne" d'économie, objet de ce numéro de la revue Austriaca, constitue plus qu'une école d'économie politique nationale. Courant de pensée majeur dans les sciences sociales et en économie politique en particulier, comme dans les politiques économiques au long du siècle et demi écoulé depuis sa fondation, cette école est un cas d'étude exceptionnel pour l'épistémologie sociale, perspective dans laquelle situer globalement l'approche des contributions internationales éminentes ici rassemblées.

03/2021

ActuaLitté

Vie chrétienne

Christus N° 274, Avril 2022 : Le bien commun, un combat spirituel

Le surgissement de la violence dans les relations sociales et la peine que nous éprouvons à nous accorder sur des projets communs témoignent que des forces s'opposent au bonheur de vivre ensemble. Confesser un Dieu dont le dessein est la fraternité devrait conduire au désir d'oeuvrer pour le bien commun. Mais nos résistances révèlent que nous mettre au service de ce bien est un combat spirituel.

04/2022

ActuaLitté

Célébration

Parole et Prière N° 151, janvier 2023 : Sainte Thérèse de Lisieux

PRIER UN MOIS AVEC SAINTE THERESE DE LISIEUX Cette année l'Unesco a choisi de rappeler le souvenir de soixante personnalités ayant oeuvré à fraternité. Parmi elles sainte Thérèse. Proclamée "plus grande sainte des temps modernes" et faite docteur de l'Eglise en 1997 par Jean-Paul II, sainte Thérèse de Lisieux entre au Carmel à l'âge de 15 ans. Avec une volonté farouche, elle poursuit le projet de donner sa vie pour l'amour, cheminant sur sa "petite voie" au sein de ce couvent où elle meurt à 24 ans en 1897.

12/2022