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Littérature française

Nocturnes. (Trois violences)

Trois textes, variations sur une souffrance indicible, l'emprise, le viol. Histoires de toutes jeunes femmes piégées, détruites, mais cherchant au plus profond la force de se relever. Ils ont en commun leurs personnages, brossés avec talent, dont la résilience force l'admiration. Avec son agilité stylistique et sa plume magistrale, d'une manière à la fois frontale et poétique, l'autrice nous révèle ainsi avec une intense acuité les mécanismes psychiques de cette destruction qu'est le viol pour une victime. Le quatrième texte, en écho aux trois autres, raconte et questionne : au coeur de son propos, comme une puissante interrogation, la possibilité et le sens même de l'écriture. Extrait " Cette part de moi, détruite dans ma chair, j'avais cru pouvoir la retrouver vivante dans la littérature. J'étais sous le choc. Je sentais l'urgence de parler. Je m'affolais. Il fallait trop de temps dans mon désordre pour m'adapter aux règles, à la syntaxe d'un discours organisé, pouvoir expliciter, condenser, révéler, accuser simultanément et sans détour. Si je n'arrivais pas à formuler la perversion ni la violence de mon viol, j'étais perdue, j'en porterais l'empreinte pour toujours. Mais même si je croyais, en prétendue créatrice, le réduire au silence, loin de s'écarter de mes pensées, le viol au contraire, tandis que j'écrivais, s'intensifiait dans l'insistance avec laquelle, malgré moi, mon dégoût se répétait. J'avais beau pendant des heures, me croire, me vouloir écrivaine, réagir en soi-disant artiste, m'imaginer vierge de toute autre vie que celle que nous invente la fiction, mes mots écrits ne m'abusaient pas. Pourtant, je m'obstinais. Je ne renonçais pas. Ils finiraient par transcrire intégralement le crime. Un jour, je serais prête à me défendre. Même si c'était dans ma tête, même si c'était trop tard... Je témoignerai. " C.C

06/2022

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Beaux arts

De la création

Plasticien accompli, écrivain reconnu, Gao Xingjian construit depuis de longues années une oeuvre personnelle, très originale et profonde. S’il se sent avant tout artiste, créateur, résolument tourné vers la pratique, il n’en a pas moins développé, au fil du temps et des textes, une réflexion théorique singulière, à rebours des modes et des canons de l’art contemporain. Dans le recueil De la création, Gao Xingjian a personnellement choisi les textes qu’il désirait voir traduits en français. Il s’y exprime sur le rôle de l’écrivain et ses conceptions artistiques, que ce soit en peinture, au cinéma, ou au théâtre et sur l’attitude de l’artiste par rapport à la société, qu’elle soit dominée par un régime totalitaire ou libéral. Ces textes dénoncent le "politiquement correct" et montrent l’originalité de l’auteur qui persévère dans sa voie d’homme seul, indépendant, dont la raison d’être est avant tout la recherche du beau dans tous les domaines.

10/2013

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Littérature française

Le retour de Gustav Flötberg

"Flaubert se mit à la table avec les trois derniers livres de Flötberg, la "fameuse trilogie" comme l'indiquait un bandeau rouge en travers qu'il trouva fâcheux. Pour lui, c'était un travail. Connaître le malheureux écrivain dont il portait le nom, qui choisissait des titres étranges : La femme qui voulait marcher dans le ciel avec des palmes. Quelle idée. La première phrase était : "Quand Klara débarqua dans le jardin elle crut d'abord que l'homme dormait." Une fille qui "débarque" sans le moindre bateau ! Quinze millions d'exemplaires dans le monde ?" Gustave Flaubert s'endort un soir de juillet 1850 au Caire, alors qu'il est en expédition avec son ami le photographe Maxime Du Camp. Il se réveille le 3 juillet 2014 dans un grand hôtel parisien. En l'espace d'une nuit, non seulement il a changé de monde mais aussi d'identité : il est désormais Gustav Flötberg, écrivain islandais de sagas à succès...

02/2018

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Littérature française

José Tomas

Le 16 septembre 2012, Ludovic Degroote assiste à une corrida menée par le grand José Tomàs. L'engagement, la tenue face à la mort du torero ouvrent chez l'auteur un large questionnement sur la délimitation et la justesse du geste artistique. josé tomàs est un livre en perpétuel mouvement, dont les variations de la pensée et du langage épousent la chorégraphie du torero dans l'arène ; il ne s'agit pas d'un livre de spécialiste sur la tauromachie, qui n'existe ici que dans sa fonction de révélateur d'une naissance créatrice. Ludovic Degroote explore avec délicatesse ce qui en soi pousse l'écrivain à écrire, quelles impasses il doit affronter, quel équilibre il cherche à atteindre, comment tel vers de Baudelaire ou de Reverdy hisse la poésie à un degré de perfection universelle. Livre du questionnement vital de la création artistique, de son implication absolue, livre sur l'abandon de soi et le rapport au monde de l'écrivain voué à la solitude.

03/2014

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Littérature française

Les hommes de mes livres

Même lointain, l'éditeur est pour l'écrivain un partenaire non seulement d'art mais de vie. Il est la chance, souvent inespérée, de faire aboutir une entreprise, parfois incontrôlée. C'est celui qui sent et accepte de ne pas tout comprendre ni tout admettre ce qu'il publie. Pour l'auteur, il est (l'abord l'interlocuteur invariablement masculin ou presque, autour duquel se noue par la force du langage et de la présence physique, une relation puissante, érotique, de violence cérébrale et de plaisir. Ce livre est l'hommage aux serviteurs d'une réalisation dont ils n'espéraient aucun profit, au nom d'un partage de mots et de chair. Au-delà de la gratitude, il recrée de magnifiques personnages, monuments de la pensée ou de l'édition de l'époque contemporaine, portraits émus, parfois hardis ou crus de Roland Barthes, José Corti, Pierre Fanlac. Outre la vénération, s'y amuse le souci de se vendre d'un apprenti-écrivain.

11/2018

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Critique littéraire

Emmanuel Carrère. Faire effraction dans le réel

Faire effraction dans le réel : voilà le voeu qui anime l'écriture d'Emmanuel Carrère. Ne pas se contenter de la réalité mais en attendre — avec effroi — une puissance de révélation. Cette capacité de vengeance du réel oblige l'écrivain à se confronter aux limites de son pouvoir, à tout ce qui du réel reste fatalement en souffrance. Carrère fait dérailler le monde quotidien parce que ses héros sont en quête de lieux et de situations où ils pourraient enfin être "hors d'atteinte". Une rencontre a tout changé dans les années 1990 : celle de Jean-Claude Romand et de sa terrible histoire. Soudain la fiction ne suffit plus."J'ai renoncé à m'absenter, j'ai écrit le livre à la première personne. Je pense sans exagérer que ce choix m'a sauvé la vie" avoue ici Emmanuel Carrère. L'écrivain devient alors autant le témoin du réel que son narrateur malgré lui.

10/2018

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Critique littéraire

Marc Bernard. La volupté de l'effacement

Marc Bernard est né en 1900 à Nîmes. Orphelin à 14 ans, il devient ouvrier et découvre le syndicalisme révolutionnaire. Mais l'adolescent a aussi des envies de littérature. Henri Barbusse le prend sous son aile en 1924 à L'Humanité et à Monde, puis Jean Paulhan l'accueille à La N.R.F. En 1934, Anny obtient le prix Interallié. Puis, c'est Pareils à des enfants... qui décroche en 1942 le Goncourt. Marié en 1940 à Else Reichmann, une juive autrichienne qui a fui l'Anschluss, l'après-guerre de l'écrivain est empreint de panthéisme. Le ciel s'assombrira avec La mort de la bien-aimée (1972). Dès lors, il n'écrira plus qu'en son hommage... Dans cette biographie écrite à la manière d'un récit, Stéphane Bonnefoi entremêle la vie et l'oeuvre de Marc Bernard. Car comment dissocier l'engagement de cet écrivain autodidacte ayant traversé librement le XXe siècle, de ses livres composés à hauteur d'homme ?

04/2016

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Poches Littérature internation

Istanbul

Evocation d'une ville, roman de formation et réflexion sur la mélancolie, Istanbul est tout cela à la fois. Au fil des pages, Orhan Pamuk se remémore ses promenades d'enfant et nous entraîne, à travers ruelles et jardins, sur les rives du Bosphore, dessinant le portrait fascinant d'une métropole en déclin. Ancienne capitale d'un vaste empire, Istanbul se cherche une identité, entre tradition et modernité, religion et laïcité, et les changements qui altèrent son visage n'échappent pas au regard de l'écrivain, d'autant que ces transformations accompagnent une autre déchirure, intime et douloureuse, celle provoquée par la lente désagrégation de la famille Pamuk. Dans cette œuvre foisonnante, magistralement composée et richement illustrée, Orhan Pamuk, en quête de l'âme mélancolique de sa ville natale, nous propose de remonter avec lui le temps de son éducation sentimentale et, in fine, de lire le roman de la naissance d'un écrivain.

10/2008

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Policiers

Un secret n'est jamais bien gardé

Fille spirituelle de Kay Scarpetta et de Bridget Jones, Alice Allevi est interne en dernière année de médecine légale à Rome. Lorsque l'écrivain Konrad Azais est retrouvé mort, l'inspecteur Calligaris confie sans hésiter l'affaire à celle qu'il considère comme une inspectrice hors pair. Alice se jette corps et âme dans l'enquête et dans l'oeuvre d'Azais. Persuadé que la personnalité lunaire de la jeune femme aidera les langues à se délier, Calligaris l'envoie sur le terrain interroger les proches de la victime. Peu auparavant, Azais avait envoyé une lettre à ses enfants, dans laquelle il leur annonçait qu'il comptait les déshériter au profit d'une inconnue. Alice ne tarde pas à découvrir que l'auteur de La Cupidité de Desziderius Horvath entretenait des relations complexes avec feu Olivier Volange, son meilleur ami de jeunesse et écrivain raté... Une héroïne italienne irrésistible de fraîcheur. Un véritable phénomène en Italie !

06/2014

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Critique littéraire

Drieu la Rochelle. Une histoire de désamours

Au moyen d'un abécédaire, Julien Hervier réalise un portrait vivant de Pierre Drieu la Rochelle. L'essayiste a choisi de se consacrer aux "désamours" de l'écrivain, parce qu'il fut constamment déçu par les autres comme par lui-même, jusqu'à son suicide en 1945. D'Alcool à Saphisme, on retrouve ici les grands thèmes associés à Drieu : la guerre, la politique et la collaboration, l'amitié et la sexualité, et d'autres moins connus comme la peinture, les religions ou la drogue. Et bien sûr les figures déterminantes de sa vie, de Louis Aragon à Victoria Ocampo. Après sa grande biographie d'Ernst Jünger, on attendait que Julien Hervier consacrât un livre à l'autre écrivain dont il est l'un des meilleurs connaisseurs actuels. C'est chose faite avec cet essai objectif et sans complaisance, qui ne manquera pas d'être un bréviaire pour les amateurs de Drieu et une lumineuse entrée dans son oeuvre pour les autres.

02/2018

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Littérature étrangère

La dernière interview

Un écrivain israélien à succès qui ressemble étrangement à l'auteur a accepté de répondre aux questions d'internautes sur ses livres. Chaque interrogation l'amène à s'ouvrir sur le couple qu'il forme avec Dikla, à avouer ses relations compliquées avec ses enfants ou encore à partager ses angoisses pour son meilleur ami, Ari, atteint d'un cancer. Sa vie tombe en ruine et ce questionnaire lui permet d'en parcourir les méandres, tissant la toile de sa propre histoire, au sein de laquelle il va et vient dans le temps, laissant progressivement apparaître les instants décisifs. Dans ce roman tout en finesse, le narrateur livre, avec humour, une analyse désabusée de ce qu'il est et de son incorrigible besoin de transformer la réalité en fictions. En nous plongeant dans le quotidien de cet écrivain, Eshkol Nevo met en lumière des moments ordinaires qui nous touchent en plein coeur.

08/2020

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Littérature étrangère

Garde inverse

Quand un écrivain roumain contestataire, après un séjour à l'étranger, regagne son pays, on peut se demander quelles raisons l'ont poussé à risquer, une fois de plus, la prison, ou pire. En effet, sitôt rentré, il est espionné par les services de sécurité, ses allées et venues entre son domicile et l'hôpital où se meurt lentement sa mère deviennent l'itinéraire quotidien des mouchards. Surveillance tantôt hypocrite et diffuse, tantôt ouverte et agressive, qui crée, jusque dans les réunions dites amicales, un climat de méfiance et de lâcheté qu'enveniment les rivalités personnelles entretenues par le régime. C'est dans cette atmosphère d'incertitude que l'écrivain - devant la déchéance physique de sa mère - sans cesse ramené aux souvenirs d'une enfance ballottée et d'une adolescence passée en "rééducation", poursuit inlassablement son entreprise. Certains la qualifient de folle, d'inutile, voire nuisible ou perverse : dire, quoi qu'il en coûte, la vérité.

03/1979

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Poches Littérature internation

Le coeur du tigre

"C'est la vie quotidienne de son pays que raconte Nguyên Huy Thiêp dans le Coeur du tigre, mais il y est aussi beaucoup question de légendes : elles brillent comme un tapis de chrysanthèmes sauvages sur une terre recouverte de larmes et de cendres." André Clavel, L'Evénement du jeudi. "Viêt-nam, qu'as-tu fait de tes fils ? Le thème, parmi d'autres, est désormais classique dans cette littérature qui réfléchit sur sa dernière épopée [...] et sur la société qui en est issue." Jean-Claude Pomonti, Le Monde. "Il n'est rien peut-être de plus vietnamien dans l'esprit que la souplesse d'écriture de cet écrivain qui sait alterner langage cru et métaphore afin d'exprimer l'exil intérieur d'un être broyé par des années de boue et de plomb." Philippe Franchini, L'Express. "Nguyên Huy Thiêp, le plus grand écrivain vietnamien d'aujourd'hui." Jean-Pierre Han, La Croix.

01/2019

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Littérature française

La mémoire de l'eau

Un écrivain dont le manuscrit disparaît. Des personnages tirés de l'oubli où ils auraient pu sombrer. La mémoire de l'eau permet la résurrection de son roman oscillant entre fantastique et réalisme. Dans le même temps, elle permet à l'auteur de développer une conception désespérée de la vie. Tirée du néant pour y retourner, la conscience d'exister est aussitôt conscience de sa propre fin et elle ne peut que s'y refuser ou la précipiter. Chaque personnage de ce livre poursuit sa route vers la tragédie. Seuls quelques instants de bonheurs éphémères par l'amour, l'amitié, permettent d'oublier cette triste fin. Finalement, c'est devant la tombe d'un être cher que l'écrivain pourra peut-être s'ouvrir à d'autres questionnements... et poursuivre sa route ? Mais comme le dit Oscar Wilde dans "le portrait de Dorian Gray" : "Quel malheur seulement qu'il faille expier tant de fois l'unique erreur de vivre ! " .

06/2012

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Littérature étrangère

Dernière nuit à Twisted River

1954, au nord du New Hampshire, à Twisted River, pays sauvage des bûcherons et des flotteurs de bois, les draveurs, Dominic Baciagalupo, 30 ans, veuf et père de Danny, 11 ans, travaille comme cuisinier avec, pour garde du corps Ketchum, l’ogre anarchiste au grand coeur, l’ami de toute une vie. Suite à la mort malencontreuse de Jane, sa maîtresse, causée par Danny qui l’a prise pour un ours, père et fils fuient le courroux revanchard du shérif Carl, l’« officiel » de la dame. Première étape, Boston, où Dominic cuisine dans un restaurant italien, où Danny rêve de devenir écrivain. De nouveau inquiétés par le shérif, les Baciagalupo se bâtissent une nouvelle vie dans le Vermont : après avoir tâté de la gastronomie chinoise, Dominic se lance à son compte avec succès, et Danny devient un écrivain célèbre. Ultime étape : Toronto. Mais on n’échappe pas à la rage vengeresse du shérif !

01/2011

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Littérature française

Les histoires de Mo

"Les Histoires de Mo" porte un regard plein d'humanité sur le quotidien, les rencontres, ces petites choses de la vie qu'on a tendance à négliger et nous amène à nous interroger sur la conception même de la personnalité. Les tribulations d'un jeune écrivain, sans domicile fixe en plein coeur de Monaco, qui se laisse porter, au gré des rencontres, entre ses fantasmes et un réel sans cesse en mouvement. De sa liaison avec Donna, bonne vivante de cent kilos qui le quittera, à la rencontre avec Buck, écrivain qui prétend ne pas savoir écrire et qui disparaîtra, laissant derrière lui le box qu'il squattait rempli de manuscrits, l'auteur nous donne à partager la vie peu ordinaire de son héros et nous fait croiser des personnages pittoresques. Qui est vraiment Buck ? Qui a vraiment écrit ces poèmes, ces nouvelles, ces romans ? C'est ce que le héros de cette étrange histoire tentera de découvrir.

03/2017

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Petits classiques parascolaire

Mademoiselle Bovary

Berthe, la fille d'Emma et de Charles Bovary, a grandi. Devenue ouvrière dans une filature en Normandie, elle reçoit en cadeau, le jour de ses vingt ans, le roman que Flaubert a consacré à sa mère. Choquée par ce qu'elle lit, elle se rend chez l'écrivain pour lui demander des comptes. Et l'auteur de voir ses vieux jours hantés par sa créature ! Offrant une suite pleine de fantaisie au chef-d'oeuvre de Flaubert, ce court roman, qui mêle fiction et réalité historique, procure bien des plaisirs au lecteur. Retrouvant des protagonistes connus, ce dernier partage l'intimité de l'écrivain et le découvre à sa table de travail, assailli de doutes et peinant sur ses manuscrits, mais aussi aux prises avec ses éditeurs et ses censeurs... Car, au-delà de la fable joyeuse, c'est bien le procès de Madame Bovary qui se joue à nouveau dans ce récit.

05/2015

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Critique littéraire

Chateaubriand ou les aléas du désir

Dans ce recueil d'articles, Jean-Claude Berchet dresse un portrait complet de Chateaubriand et de ses écrits. Ecrivain novateur, poète introspectif, témoin et acteur des bouleversements politiques de son époque (de la Révolution à l'abdication de Louis-Philippe) : chaque facette de la personnalité complexe du " père du romantisme " est mise en lumière via l'analyse de ses plus grandes oeuvres - Atala, René, Itinéraires de Paris à Jérusalem, Le Génie du christianisme, Les Mémoires d'outre-tombe, etc. L'étude de deux manuscrits, qui ouvre l'ouvrage, révèle d'abord comment Chateaubriand construisait et nourrissait ses oeuvres. Puis à travers les thèmes du voyage, du désir, des arts, de la politique et de la mémoire, transparaissent l'ambition de l'écrivain et le désir de l'homme : marquer profondément son art et son époque. Pour cela, il va dépasser les modèles de ses prédécesseurs, rénover les genres, apporter un regard nouveau sur l'histoire, et enfin devenir le gardien du temple de son propre mythe.

07/2012

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Religion

L'académicien et le général. Marcel Pagnol - Mgr Calmels

A l'occasion du 25e anniversaire de mort de dom Norbert Calmels (1908-1985), de l'abbaye de Saint-Michel de Frigolet, ce volume rassemble la correspondance échangée par ce religieux qui fut général de l'Ordre des Prémontrés avec l'écrivain Marcel Pagnol (1895-1974). Si ce dernier est l'auteur et l'homme de cinéma bien connu, dom Calmels est aussi une belle figure de religieux, qui s'illustra pendant la résistance, dans les relations avec l'Islam et auprès du pape Jean-Paul II. De 1954 à 1974, le moine et l'écrivain échangent une soixantaine de lettres qui traduisent une attention réciproque et une véritable amitié. Si les deux personnages se retrouvent dans un même enracinement dans la Provence (dom Calmels écrira d'ailleurs sur Mistral et Mireille), ils échangent dans cette correspondance sur des points d'histoire (dont la question controversée du Masque de fer) et également sur des questions plus spirituelles.

04/2011

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Beaux arts

Dali, prémonition de la guerre civile

1937. Face à face, deux maîtres : Picasso, qui porte les germes de la colère de Guernica ; Dali, qui a peint en 1936 Construction molle avec haricots bouillis (Prémonition de la guerre civile) et qui éprouve pour son aîné une passion puissante ; deux idéologies, deux esthétiques, deux hommes subjugués par leur muse, que l'écrivain espagnol Fernando Arrabal met en scène avec l'exubérance qui lui est propre. Picasso ulcéré, scandalisé, artiste embourgeoisé qui défendrait autant la liberté que la Fée Electricité. Dali grandiloquent, arrogant, épris d'un art absolu et qui pousse Picasso dans ses derniers retranchements. De ces expatriés venus de la patrie chère à Arrabal, la "Destierrolandia", et d'une confrontation imaginée à un moment charnière d'une Histoire qui pourrait se répéter, l'écrivain bouscule avec irrévérence et un plaisir communicatif les rapports de force qui se construisent et renvoient à un thème qui lui est cher : l'exil.

01/2013

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Histoire de France

Vingt minutes pour la mort. Robert Brasillach : le procès expédié

Le 6 février 1945, Robert Brasillach, journaliste et écrivain de renom, était fusillé pour intelligence avec l'ennemi. Philippe Bilger ne revient pas sur sa culpabilité mais retrace le parcours intellectuel de ce personnage sulfureux. Il met en lumière les ressorts intimes de l'écrivain collaborateur, les raisons tantôt explicites, tantôt obscures de ses dérives. Surtout, il pointe la justice expéditive qui a présidé au procès de cet intellectuel qu'il rejuge en sa qualité d'avocat général. Car on peut accabler Brasillach autant qu'on veut, rien ne parviendra à justifier cette froide résolution mise en oeuvre par une cour d'exception. Ambiguïté de la magistrature, lacunes de l'accusation, limites de la défense, dignité de l'accusé à l'audience, responsabilité de l'intellectuel en temps de guerre, antisémitisme et fureurs de l'Histoire, peine de mort programmée, grâce refusée : sans réhabiliter Brasillach, Philippe Bilger se fraye un chemin dans le maquis de cette destinée tragique et s'interroge : comment condamnerait-on Brasillach aujourd'hui ?

01/2011

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Critique littéraire

Mishima ou La vision du vide

Le 24 novembre 1970, Mishima prépare avec un soin minutieux sa mort. Il veut que son suicide obéisse en tous points aux rigueurs du rite exigé depuis des siècles par la tradition de son pays, le milieu dans lequel il a choisi de vivre religieusement, socialement, littérairement, politiquement : il s'ouvre le ventre avant de se faire décapiter par la main d'un ami. Mort à la fois terrible et exemplaire parce qu'elle est en quelque sorte le moyen de rejoindre en profondeur le vide métaphysique dont le romancier-poète japonais subit la fascination depuis sa jeunesse. Marguerite Yourcenar met toute l'acuité de son intelligence au service d'une telle aventure humaine dont elle pressent à la fois la proximité et l'étrangeté. Ainsi, dans un modèle d'étude critique, un grand écrivain d'Occident démonte les mécanismes de la psychologie d'un grand écrivain d'Orient, mettant au jour les ambitions, les triomphes, les faiblesses, les désastres intérieurs et finalement le courage.

05/1993

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Littérature française (poches)

La neige fumée

Nul besoin de grands sujets, de vastes fresques, pour un écrivain qui sait regarder et aimer. La poésie, le mystère, le cocasse, le tragique surgissent de rien, du quotidien, d'un animal, d'un buisson, d'un passant croisé. L'auteur de Dieu est un enfant et de Gazelle appartient à cette espèce-là. Un homme promène son chien, une jeune fille passe : en un geste, en quelques lignes, nous sont communiqués l'émerveillement de la chaire et la tragédie de vieillir. Ailleurs, au cœur de ces Corbières que l'écrivain aime à explorer, il lui suffit du titre d'un " petit guide " en allemand - Kleiner Führer - pour laisser vagabonder son imagination et capter à leur source le mal et la haine... Romancier de la vie comme elle est, avec ses drames, sa rudesse, ses injustices et ses bonheurs, André Stil, en une quinzaine de récits, nous donne une magistrale leçon de regard et d'écriture.

12/1999

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Critique littéraire

L'enfance de Saint-Exupéry

Il est blond comme les blés, haut comme trois pommes, aime observer les couchers de soleil, se poste au pied d'un platane immense - un vrai "baobab" -, pour regarder défiler les troupeaux de moutons. Il pose sans cesse des questions aux grandes personnes, et ne se satisfait pas facilement de leurs réponses. Vous croyez le connaître ? Et pourtant, il ne s'agit pas du petit prince, mais du jeune Antoine de Saint-Exupéry. Entre l'un et l'autre, il existe une parenté évidente. A tel point que l'on peut penser que dans l'oeuvre la plus célèbre de l'écrivain, l'aviateur - un adulte perdu dans le désert — rencontre son double enfant. "Nous ne sommes toute la vie", disait l'écrivain Philippe Hériat, "que les descendants des enfants que nous avons été." Quel enfant a donc été Antoine de Saint-Exupéry ? Et que retrouve-t-on de cette enfance, heureuse et protégée dans son oeuvre ?

12/2019

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Littérature française

Retour en pays natal

Retour en pays natal de Nicolas Crousse est un hommage rare et poignant d'un fils à son père. A travers cette quête identitaire, l'écrivain interroge la notion de paternité, d'abord en tant que fils, puis dans son rôle de père. - Nicolas Crousse assemble ici les pièces éparpillées du puzzle de son enfance. Au fil des pages, il convoque ses souvenirs d'enfant rêveur et solitaire, hypnotisé par les oeuvres de Marc Chagall, et s'interroge sur ses relations familiales. Notamment celle qu'il entretient avec son père, poète égaré, voyageur, souvent absent. - A travers cette quête identitaire, l'écrivain interroge la notion de paternité, d'abord en tant que fils, puis dans son rôle de père. Par l'écriture, il parvient à se détacher progressivement de la figure paternelle pour retrouver sa propre identité. Retour en pays natal est l'histoire d'une enfance portée par l'amour d'un fils pour son père.

08/2021

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Littérature française

Journal de pandémie

Tout, dans ces lettres, me paraissait contraire aux Lettres persanes de Montesquieu. Là, tout était fondé sur la surprise et sur la déroute, sur l'étonnement et sur la désorientation ; ici, au contraire, la proximité, l'identification des lieux, des places, des gens, des gestes me confortaient. Lettres d'appartenance à un espace et à une culture. C'est pourquoi elles m'ont consolé dans des circonstances induisant le risque d'éloignement... George Banu, théâtrologue, Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle. Il y a beaucoup de Voltaire dans ce livre, et du Diderot, donc des Lumières. D'ailleurs, l'écrivain prononce ce mot à propos de sa rencontre avec Gérard Depardieu : " ...une montagne de talent et de culture, un homme qui semble venir d'une époque illusoire des Lumières, avec un humour sain et avec une chaleur de l'âme inimaginable. " Ce portait chaleureux, je l'adresse sans hésiter à Octavian Hoandra ? ! Jean-Pierre Bonnel, écrivain, critique d'art

08/2021

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Contes et nouvelles

Portraits

"La séance commence dans quelques instants. Inutile de retourner dans votre chambre. Votre épouse a été très imprudente, en effet (le salaud comprenait donc tout ce qu'ils se disaient depuis le début). SM, Madame, veut dire Snuff- Movie. Je ne vous fais pas de petits dessins, n'est-ce pas ?? Et vous en serez les héros ou plus exactement, les acteurs." (Romain et Julie, le jeune couple en voyage à l'étranger) "Il avait simplement perdu la foi. Pour qui irait-il donc encore faire le joli coeur, lui, l'écrivain qui n'était plus en vogue, un has-been en espérant qu'il n'ait jamais été un has-ever-been ? " (Oscar, l'écrivain en fin de parcours) "Elle portait son éternel chapeau noir démodé, lustré à force de servir. Il est vrai qu'elle ne manquait aucun enterrement ; c'était son passe-temps préféré, sa revanche sur tous ceux qu'elle détestait – et ils étaient nombreux." (Séraphine, la célibataire mûrissante dans une campagne perdue)

08/2021

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Critique

Le Bazar imaginaire de Jacques Spitz

Si l'oeuvre méconnue de Jacques Spitz (1896-1963) n'a jamais complètement sombré dans l'oubli, elle vaut pourtant par des qualités éminentes qui la destinent à une place de choix. En 2017, Patrick Guay publiait Jacques Spitz, le mythe de l'humain, somme de nouvelles connaissances sur l'oeuvre de l'écrivain, qui en dégage des pistes de réflexion inspirantes et montre la place originale qu'elle occupe dans la littérature de l'entre-deux-guerres, et au-delà. Les études réunies dans Le Bazar imaginaire de Jacques Spitz prolongent ce travail, approfondissent divers aspects de la poétique de Spitz, convoquant certains des textes les moins connus de l'écrivain. Mise en scène du regard et théories optiques, connaissance du réel et métaphysique de l'amour, posture documentaire et vision du politique, intertextualité barrésienne et rimbaldienne sont autant d'aspects sondés par les contributeurs de cet ouvrage que complètent trois inédits substantiels de Spitz.

06/2022

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Critique

Sous ses pas naissent les fleurs. Goethe sur le chemin de l’islam

Sur son lit de mort, Goethe soulève à maintes reprises son index droit dans un geste inintelligible pour ceux qui assistent à la scène. Ce geste énigmatique est resté incompris jusqu'à ce que la chercheuse Francesca Bocca-Alqadre et l'écrivain Pietrangelo Buttafuoco résolvent ce mystère dans cet ouvrage qui révèle, altérant essai et récit, le plus grand écrivain allemand sous un nouveau jour. Dans ses derniers moments, Goethe fait le signe de la shahada, l'attestation de foi musulmane. A la lumière de ce geste évocateur du parcours spirituel complexe et énigmatique du poète, les auteurs retracent le rôle de l'islam dans sa recherche perpétuelle de l'Urphänomen (le phénomène originel). Au-delà d'une approche orientaliste, connue du grand public, les oeuvres de Goethe démontrent un engagement sincère avec la spiritualité musulmane que les auteurs mettent en lumière dans cet ouvrage érudit et novateur à travers une relecture de ses correspondances et ses oeuvres à la lumière de son cheminement avec l'islam.

06/2023

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Romans policiers

Belphégor. Roman policier historique

En 1927, Belphégor est remis au goût du jour par l'écrivain breton Arthur Bérnède. Sans doute inspiré par le succès du Fantôme de l'Opéra et de Fantomas, Bérnède transpose le mythe de Belphégor au Louvre. Les premières lignes du roman, sobrement intitulé Belphégor, donnent le ton : "Il y a un fantôme au Louvre ! Telle était l'étrange rumeur qui, le matin du 17 mai 1925, circulait dans notre musée national". L'écrivain présente dans un premier temps Belphégor comme un être surnaturel. Il s'amuse à l'envie à disparaître et reparaître en donnant des frissons aux gardiens du Louvre, aux détectives, aux journalistes, aux policiers qui le poursuivent sans que leurs revolvers ne puissent le cribler de balles. Rapidement, la supercherie éclate : Belphégor n'est pas un fantôme, mais un être de chair et de sang, une femme masquée qui cherche le "trésor des Valois". Bien entendu, ce trésor n'existe pas non plus...