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Renée Hallez

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Extraterrestres

Histoire de l'ufologie française. Tome 1, Le temps des soucoupistes

De la commission Ouranos au collège invisible, du GEPA aux sceptiques de la "nouvelle ufologie" , de Jimmy Guieu à Jacques Vallée, de la théorie des "Anciens Astronautes" jusqu'aux sectes ufologiques, Thibaut Canuti retrace la petite et la grande Histoire des ovnis et de l'ufologie en France, en tachant de démontrer qu'elle puise ses racines dans une tradition ésotérique ancienne. Cet ouvrage, sans équivalent pour la France, retrace les acquis et les errements de l'ufologie et de la controverse ovni, qui reste irrésolue près de 65 ans après son acte de naissance médiatique. Thibaut Canuti est conservateur des bibliothèques. Historien de formation, il s'est spécialisé dans l'histoire de l'ufologie, de ses acteurs comme de ses organisations. Conférencier, auteur de nombreux articles et de ''Un fait maudit'', publié chez JMG éditions, il se signale par son agnosticisme dans un débat où les opinions sont souvent radicalisées. TABLE DES MATIERES : I. Les premiers pas de la recherche privée : Thirouin et la Commission Ouranos... II. Le GEPA, antichambre du GEPAN : Le docteur René Hardy, l'énigmatique fondateur du GEPA ; Le GEPA des Fouéré et l'âge d'or de l'ufologie associative française (1962-1977) ; Le GEPA de Chaloupek et Guérin ; Les clichés de l'ovni du lac Chauvet et l'enquête de Guérin... - III. La théorie des Anciens astronautes ou Néo-évhémérisme - IV. Le temps du "réalisme fantastique" - V. Le "Collège Invisible" et l'apport fondateur de Jacques Vallée - VI. Contactés et sectes soucoupiques en France - VII. Et si les ovnis n'existaient pas ? - VIII. Ces ovnis qui existent...

09/2021

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BD tout public

Kristina, la reine-garçon

Kristina, reine de Suède, fascine par sa modernité. Souveraine énigmatique, femme assoiffée de connaissances, fine politicienne, flamboyante et imprévisible, garçonne et féministe bien avant l'heure, elle a bouleversé tout le Nord de l'Europe au milieu du XVII ? siècle ! Le 20 décembre 1650 à Stockholm, Kristina, qui règne déjà sur la Suède depuis le décès de son père quand elle avait 7 ans, est couronnée roi à 24 ans. Kristina, aussi laide que séduisante, plus mâle que ses hommes de guerre, plus politique que ses diplomates, plus érudite que ses savants, fait venir dans son royaume le philosophe français René Descartes afin qu'il lui enseigne le mécanisme des passions qui habitent l'âme et le corps humains. Tiraillée entre le masculin et le féminin, entre foi et savoir, entre la rigueur de Luther et les splendeurs du catholicisme, entre son amour pour une femme, la comtesse Ebba Sparre qui est aussi sa seconde dame de compagnie, et l'Etat qui exige un héritier, Kristina cherche la vérité, sa vérité. Pour satisfaire à ses aspirations personnelles, elle s'affranchit du carcan austère que lui imposent sa foi et son titre. Elle abdique et s'exile à Rome afin de se consacrer aux arts. Jean-Luc Cornette et Flore Balthazar adaptent la pièce à succès Christine, la reine-garçon du dramaturge Michel Marc Bouchard et nous montrent, à travers un récit souvent violent, toujours passionné, toute la complexité de cette cour de Suède dirigée par ce roi féminin hors du commun.

01/2022

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Histoire de France

Histoire de l'armée de Condé pendant la Révolution française (1791-1801)

La Contre-Révolution fut diverse dans ses opinions et ses hommes à l'instar de la Révolution. Les combattants de l'intérieur, vendéens et chouans, ont davantage retenu l'attention que l'émigration militaire, victime de nombreux préjugés et délaissée par l'historiographie.   Commandée par le prince de Condé, cousin du Roi, l'armée du même nom fut la seule à rester constamment sous les armes pendant une décennie. Les espérances d'une reconquête facile ruinées à Valmy, elle passa tour à tour à la solde de l'Angleterre puis de la Russie avant d'être dissoute en 1801 par le tsar Paul Ier.   Forts d'environ 6 000 hommes, regroupant la fine fleur de la noblesse de France, mais aussi de nombreux bourgeois, les Condéens combattirent pour l'essentiel sur le Rhin, affrontant à plusieurs reprises leurs compatriotes.   Historien de sensibilité royaliste, René Bittard des Portes raconte leur histoire fascinante et tragique dans ce livre qui n'a pas été égalé, comme le souligne Hervé de Rocquigny dans sa préface. Travaillant à partir des archives et des nombreux mémoires laissés par les contemporains, son récit est à la fois exhaustif et vivant. Il multiplie notamment les anecdotes sur leur vie quotidienne comme ces scènes de fraternisation entre Blancs et Bleus, dont l'estime réciproque a grandi au fur et à mesure des campagnes compte tenu de leur bravoure mutuelle.   Récits détaillés des batailles et destinées individuelles s'entrecroisent pour écrire une page oubliée de la guerre des deux France.

05/2016

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Dictionnaires divers

Le bouquin des mots d'esprit. Et petit dictionnaire des mots retrouvés ; Le cafard laqué ; Perles de librairies

" Un bon mot vaut mieux qu'un mauvais livre " - Jules Renard. Familier des bizarreries et excentricités du langage, Jean-Loup Chiflet nous offre un florilège savoureux de " bons mots " des maîtres du genre : Sacha Guitry, Tristan Bernard, Alphonse Allais, Groucho Marx ou Pierre Desproges. Le mot d'esprit ? Une réplique fine et subtile, pas toujours bien intentionnée, qui consiste à révéler le côté farfelu, l'absurde d'une situation à partir d'un fait ou d'une affirmation apparemment logique. Ce qu'on appelle " le second degré ", précise l'auteur qui ne manque pas d'exemples. " Lorsque Henny Youngman affirme : "J'ai fait une affaire, j'ai acheté une statue de la Vénus de Milo au rabais. Elle a deux bras', il sème la confusion dans notre esprit sans rien expliquer. Mais quand Garry Shandling assure de façon péremptoire : "Une fois, j'ai fait l'amour pendant une heure cinq ! C'était le jour du changement d'heure', on se trouve alors face à un semblant d'explication... " Des formules d'autant plus irrésistibles qu'elles sont souvent énoncées avec le plus imperturbable sérieux. Le lecteur pourra piocher dans cet inventaire de quoi égayer et mieux apprécier toutes les circonstances de sa vie. Il y trouvera les rubriques les plus courantes et familières comme les plus insolites - notamment animalières. Ainsi des mouches chères à René Fallet : " La mouche est la plus belle conquête du papier collant " ; alors que Sylvain Tesson remarque, pour sa part, que " la vie du kangourou est riche en rebondissements ". On ne saurait mieux dire !

10/2021

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Critique littéraire

Le cardinal de Retz et ses Mémoires. Etude de caractérologie littéraire

Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de Retz (1613-1679), a réussi l'exploit de se raconter comme peu d'hommes célèbres l'ont fait - notamment dans ses volumineux Mémoires - et de rester, aux yeux des historiens, un personnage des plus énigmatiques. Il faut dire que le Cardinal, grande figure de l'intriguant durant la Fronde, goûte fort l'emploi des masques et l'art de l'ambiguité dans le récit des faits. En 1954, dans sa biographie du Cardinal de Retz, François Albert-Buisson exprimait le désir que l'on appliquât "un jour prochain" les outils de la caractérologie à la personnalité si complexe de Gondi. Trente ans plus tard, ce voeu est exaucé par l'ouvrage de Bernadette de Mendoza. Celle-ci dresse le "type caractérologique" du Cardinal, en s'appuyant sur l'ensemble de son oeuvre (Mémoires et pamphlets), sur les observations de ses contemporains, enfin sur les renseignements fournis par les biographes, corpus auquel elle applique les méthodes de la "science de la personnalité" fixées par René Le Senne et par Gaston Berger. Son étude, pourrait-on dire, est "à l'usage" des historiens, car le but, ici, n'est pas de résoudre des problèmes historiques, une fois établie avec rigueur la personnalité du Cardinal. Bernadette de Mendoza explique clairement sa démarche : "Si un des buts de la critique littéraire a été jusqu'ici de mieux expliquer l'oeuvre par la personnalité de l'auteur, elle peut suivre la démarche inverse et chercher dans l'oeuvre une compréhension plus précise et l'esprit qui l'a réalisée".

01/1974

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Récits de voyage

Oyapock

Henri Coudreau (1859-1899), né comme Pierre Loti, Samuel de Champlain et René Caillié dans les landes charentaises, rêve dans sa jeunesse d'expéditions au centre de l'Afrique, mais finit par s'installer à Cayenne et parcourir les forêts de la côte caraïbe. D'abord seul, plus tard en compagnie de sa femme Octavie, il cartographie l'intérieur de la Guyane, explore les savanes de la zone frontalière entre la France et le Brésil, avant de tourner le dos aux ministères parisiens et de se mettre au service du gouvernement de Rio. Fin 1899, lorsqu'il meurt en pleine expédition, Octavie l'enterre sur les rives du Rio Trombetas et poursuit seule la mission en cours. Quatre ans, cinq expéditions et cinq livres plus tard, elle retournera sur le lieu de sa sépulture afin d'exhumer ses restes et de les rapatrier à Angoulême. En cette seconde moitié du XIXe siècle, les zones hachurées des cartes fondent à vue d'oeil, les frontières restent à définir et le projet colonial français se dissout dans la chaleur équatoriale, mais l'attrait des tropiques reste puissant et la démesure de l'Amazonie ravive toutes les utopies. Aventuriers, anarchistes et chercheurs d'or peuplent une contrée façonnée par les guerres et les soulèvements des esclaves en fuite. A une époque où le caoutchouc déclenche toutes les convoitises, les Coudreau s'affranchissent progressivement de leurs missions pour se retirer dans un exil intérieur. Un livre sur une fuite loin du bruit du temps, sur la liberté qu'offrent les fleuves et les mérites de la désertion.

10/2021

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Histoire de France

Franchise militaire. De la bataille des frontières aux combats de Champagne, 1914-1915

Les lettres que le capitaine (puis chef de bataillon) Benjamin Simonet a adressées à sa femme entre le 6 août 1914 et le 26 mars 1915 ont été écrites au jour le jour, presque toutes au crayon, souvent dans les tranchées, sous la pluie ou sous les obus. Elles ne savent jamais rien du lendemain. Elles nous font revivre un an de guerre sur le front, aussi loin des historiens postérieurs que de la presse de l'époque. Elles nous donnent aussi la mesure d'un homme et nous montrent les ressources d'une singulière droiture en proie à des exigences contradictoires. Benjamin Simonet est né le 30 octobre 1872 à Nancy, treizième enfant d'une famille de commerçants. Après de bonnes études dans les établissements catholiques de sa ville natale, il s'engagea au 101 ? Régiment d'infanterie, où il devint rapidement sous-officier. Admis à l'Ecole militaire d'infanterie de Saint-Maixent, il en sortit, le 1 ?? avril 1897, sous-lieutenant au 4 ? Bataillon de chasseurs à pied. Son passage dans l'Infanterie de marine en décembre 1900 l'amena à effectuer deux séjours outre-mer, en Cochinchine d'abord, puis à Madagascar, avant de réintégrer l'Infanterie métropolitaine, en 1909. Au moment de la déclaration de guerre, en 1914, le capitaine Simonet servait au 142 ? R. I. à Lodève (Hérault), où il exerçait les fonctions de capitaine adjoint au colonel chef de corps. Il avait donc près de quarante-deux ans. Il était père de quatre enfants : René (1905), Yvonne (1906), Jean (1909), Madeleine (1913).

02/1986

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Littérature française

La délégation norvégienne

Isolés en pleine forêt, sept chasseurs et chasseuses prisonniers de la neige vont tenter de survivre et de lutter contre la folie qui les guette. Survient le drame. Un drame dont le lecteur se rendra complice... malgré lui. Est-ce l'alcool en carafon, le cuir brun, le mobilier vieux chêne, le feu qui crépite dans la cheminée ? Ce climat anglais où l'on s'assassine en grignotant des scones et en buvant du thé ? Il lui semble que chaque chose est bien à sa place, que chaque personne autour de cette table est un peu trop racée pour être honnête. S'appelle-t-on Ethel Brakefield dans la vie ? Ou même Lucas Cranach ? Un relais de chasse absent de tous les guides spécialisés. Cinq hommes, deux femmes, qui viennent des quatre coins de l'Europe et ne se connaissent pas. Sept chasseurs pris par la neige, qui doivent se défendre du froid, de la faim, de la paranoïa qui les guettent. Prisonniers ? D'une île à la rigueur, mais d'une forêt ? Ils le sont pourtant, serrés par les arbres, piégés par la neige. L'un d'eux commence à douter : et s'ils n'étaient pas victimes du hasard ? Au fil des pages, René Derain acquiert la conviction qu'il est condamné. Il sent, dans son dos, le souffle d'une intelligence. Et sait que le piège ne demande qu'à se refermer. Belfond ressuscite ce roman oulipien à souhait, épuisé depuis longtemps. Janvier 2008 : Premier prix littéraire des hebdos en région

10/2023

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Histoire de France

Une principauté d’Empire face au Royaume. Le duché de Lorraine sous le règne de Charles II (1390-1431)

Précédant de peu Jeanne d'Arc et le duc René II, figures emblématiques d'un Moyen Age lorrain flamboyant, Charles II apparaît comme un prince de second rang. Son règne (1390-1431) est associé, non sans raison, aux temps les plus sombres de l'histoire de la Lorraine, devenue l'épicentre douloureux d'une Europe qu'embrasait par le jeu des alliances le conflit franco-anglais de la Guerre de Cent Ans. Pourtant, s'en tenir là serait oublier que Charles II fut l'instigateur de la réunion des duchés de Lorraine et de Bar et qu'il posa les bases de l'Etat princier en Lorraine. Rassemblant patiemment une documentation dispersée au gré des aléas de l'histoire, délaissant les impasses d'une historiographie longtemps préoccupée par la question de l'Etat-nation et prisonnière de l'antagonisme exacerbé entre la France et l'Allemagne, Christophe Rivière réévalue ici un règne trop longtemps méconnu et trop facilement renvoyé à ses archaïsmes. Son enquête prosopographique livre les contours d'une société politique originale ; il analyse le dialogue qu'elle entretient avec le prince dans un espace politiquement morcelé, au sein duquel se rencontrent et s'affrontent les influences venues du royaume de France et de l'Empire ; empruntant aux ethnologues les concepts d' " acculturation " et de " métissage ", il éclaire les valeurs qui cimentent cette société nobiliaire, valeurs par lesquelles elle se rapproche ou se distingue tour à tour des principautés voisines pour faire progressivement place à l'affirmation de la souveraineté ducale.

10/2018

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" - la dernière restant inachevée -, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J. -J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

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Psychologie, psychanalyse

Le travail psychanalytique en institution. Manuel des cliniques institutionnelles

Les institutions sont actuellement aux prises avec un mouvement de délégitimation, dans le même temps où elles sont appelées à incarner la fonction de garant du "bien commun" . C'est en effet à l'échelon de l'institution que s'articulent notamment le "vivre ensemble" , le politique et le psychique. Cet ouvrage se propose d'aborder les grands enjeux du travail psychanalytique en institution, en dépassant les antagonismes entre le primat du social et le primat de l'intrapsychique. Il permet au lecteur : - d'en appréhender les articulations "sociales-historiques" , politiques et psychiques ; - de se saisir d'une modélisation épistémologique et méthodologique ; - de mettre en perspective de nombreuses situations cliniques issues du champ du soin, mais aussi du social et de l'éducatif, dans leurs différentes temporalités et contextes. Dans le prolongement des travaux de l'école française de psychanalyse de groupe, cet ouvrage fournit les grands repères théoriques, méthodologiques et techniques de l'intervention psychanalytique en institution. "Les auteurs de cet ouvrage ont choisi de subordonner leur manuel de cliniques institutionnelles à un exposé à plusieurs voix sur ce qu'est le travail psychanalytique en institution : sur son histoire qui en retrace les conceptions et les pratiques [... ]. C'est pourquoi je veux saluer leur travail comme l'une des meilleures approches psychanalytiques de l'institution [... ]". René Kaës Public : Professionnels des institutions, psychologues, psychiatres, psychanalystes, responsables et cadres d'établissements et de services, infirmiers, travailleurs sociaux, étudiants en psychologie, en psychiatrie, en soins infirmiers et en travail social.

02/2020

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Littérature française

Le Coeur serré

Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé pensionnaire dans un établissement de Talence. Après le déchirement de la séparation, il s'adapte peu à peu à cette existence d'écolier délaissé, limitée à des amitiés d'enfance, à des soucis scolaires et à la passion du rugby. Si, comme on le sait, le paysage est un état de l'âme, on entendra mieux les battements de ce "coeur serré" qui s'éveille à la vie au cours des descriptions de Bordeaux et du "parc enchanté" du petit collège. S'y exprime l'émoi continu d'un gamin sensible, un peu sauvage, à la fois timide et fier, que l'éloignement des siens porte à se replier sur lui-même, à s'analyser, à souffrir des frictions d'un milieu qui n'est pas le sien, comme à éprouver avec exaltation ses premières joies. Il ne sort de captivité que pour soigner une mère qu'il retrouve tardivement sans vraiment la reconnaître, et se soumettre à la tyrannie de cette malade. Le charme ingénu de cette mélancolie, la sincérité juvénile des "années d'apprentissage" se nourrissent des propres souvenirs de René Maran, né à la Martinique, qui effectua une grande partie de sa scolarité à Bordeaux, notamment au lycée Montaigne où il rencontra Félix Eboué. Le "coeur serré" appartient à celui qui se contient, car il sait qu'il n'est pas, qu'il ne peut pas être comme les autres.

11/2021

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Gestion

Les grands fauves. L'histoire secrète d'Entreprise et Cité

L'histoire de la " bande de copains " qui a changé le visage du capitalisme français. Tout commence au début des années 80. Tous sont encore inconnus ou presque. Leurs noms ? Claude Bébéar, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, David de Rothschild, Serge Kampf, Michel Pébereau, Henri Lachmann, Didier Pineau-Valencienne, Jean-René Fourtou, Thierry Breton... Leur point commun ? Une petite association, Entreprise et Cité, sans logo ni locaux, qui se réunit de façon informelle autour d'un match de rugby, d'une bonne table ou d'une virée entre amis. Pendant près de vingt-cinq ans, ils vont chasser en meute. Dévorant autour d'eux et se dévorant parfois entre eux. "? Tontons flingueurs ? " pour les uns, "? Chevaliers de la Table ronde ? " pour les autres. Très vite, Claude Bébéar s'impose comme le grand inspirateur et le grand ordonnateur de ces chamboulements inédits de l'économie française. Comment a-t-il façonné et développé des groupes comme AXA, BNP-Paribas ou Vivendi ? Comment a-t-il, en parallèle, imposé l'Institut Montaigne parmi les think tanks incontournables et influencé en profondeur la société française en lançant, parmi les premiers, le débat sur l'accès à l'emploi ou l'intégration des jeunes issus de la diversité ? Comment une vraie "? bande de copains ? " à l'appétit insatiable, avec ses éclats de rire, ses coups de gueule et ses coups de coeur, a-t-elle ainsi secoué le capitalisme de la vieille France jusqu'à en faire émerger des champions mondiaux ? Leur histoire est une saga. Elle était secrète. Elle ne l'est plus.

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Critique littéraire

Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre-douleur

Les victimes de maltraitance haineuse se rencontrent partout, dans la grande histoire comme dans la vie banale, dans le réel comme dans la fiction. Servant d'exutoire à divers ressentiments, les boucs émissaires, les têtes de Turcs, les souffre-douleur sont, à tous les âges et à des degrés divers, les "damnés de la terreur". Toujours, en quelque manière, injustement stigmatisés voire persécutés, les pestiférés, les brebis galeuses, les moutons noirs, les vilains petits canards payent, malgré eux, le prix fort de la cohésion d'un groupe, quelle qu'en soit la taille (un peuple, une communauté religieuse, un corps de métier, un milieu, une cellule familiale...). C'est cette riche variété d'enjeux et de tons qui frappe d'abord à la lecture des vingt contributions proposées par des chercheurs de spécialités différentes. Au fil des articles rassemblés en quatre parties (figures individuelles, figures collectives, transpositions littéraires, processus de victimisation), le lecteur rencontre ici un clown, là un peintre, ailleurs un mousse, le fourbe dans toute son obscure splendeur, sans oublier un étrange objet transitionnel dans un rituel malgache. Et c'est ainsi qu'on voyage dans le temps, de l'Espagne du siècle d'or à la téléréalité contemporaine, à la lumière notamment d'une révélation biblique dont René Girard s'est fait l'interprète décisif. La fixation haineuse restituée dans le présent ouvrage s'abat ainsi sur un individu (un artiste, un homme politique, un enfant, une femme), sur un sociotype (le médecin, le cagot, le juge, la sorcière...) ou sur un ethnotype (l'étranger, le gitan).

06/2012

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Histoire internationale

Histoire de l'Unesco. Les trente premières années : 1945-1974

L'Unesco, Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture, institution culturelle internationale dont le siège est, depuis sa création en 1945, installé à Paris, est, paradoxalement, mal connue en France. Son nom évoque souvent la protection du patrimoine, mais peu de gens connaissent réellement ses domaines d'action, son histoire et son fonctionnement. Pour la première fois, cet ouvrage propose un panorama complet et détaillé de l'histoire de l'Unesco sur ses trente premières années. Fruit d'une recherche de longue haleine, ce travail se fonde sur l'analyse rigoureuse d'archives inédites provenant des fonds de l'Unesco, de l'ONU, et de plusieurs Etats membres, ainsi que sur des témoignages et des entretiens réalisés par l'auteur avec de nombreux anciens fonctionnaires et collaborateurs de l'Unesco, tel Claude Lévi Strauss. Ce livre, écrit dans un style clair, met au jour les grandes évolutions conceptuelles qui ont caractérisé l'Unesco et s'attache à en identifier les acteurs. Loin des présentations officielles marquées souvent par la langue de bois, il analyse les difficultés qu'a connues l'organisation et évalue les résultats de ses actions. En outre, à l'occasion de ce parcours à travers l'histoire mondiale, le lecteur revisitera l'histoire des relations internationales des années 1940 aux années 1970, des débuts de la guerre froide à l'acquisition des indépendances et à l'émergence du Tiers-Monde, et croisera des personnages marquants comme Julian Huxley, Nasser, René Maheu ou Amadou Hampâté Bâ.

10/2010

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Littérature française

La République de Mek-Ouyes

Déçu par la vie et par la République de France, René Pascale-Sylvestre, ancien chauffeur de préfet puis de sous-préfet, pour l'heure chauffeur routier, décide de changer de vie et de nom. Son épouse (Thérèse) et lui se séparent. Il s'appellera dorénavant Mek-Ouyes. Il arrête son camion sur une aire d'autoroute (l'aire de la bouscaille) ; il s'empare de son chargement, extrêmement sensible de tricoruzène défoliant ; il fonde, sur cette aire, la République de Mek-Ouyes. Le monde entier s'intéresse à la République de Mek-Ouyes. Des individus soutiennent solidairement Mek-Ouyes dans sa décision. On lui apporte du vin et des vivres. Le Lesotho et les Etats-Unis reconnaissent la République de Mek-Ouyes et envoient des ambassadeurs. Bien d'autres Etats suivent leur exemple. Un véritable village diplomatique se crèe à côté de la République de Mek-Ouyes, avec tout ce qu'il faut, y compris un bordel qui est tenu par Thérèse elle-même... Pendant ce temps, Alexandre, vieil ami et confrère de Mek-Ouyes, convoie, pour des raisons humanitaires, 500 pioches au Rubamgué (Afrique) et se retrouve au cour d'une guerre civile. Pendant ce temps, Abdel fait des pieds et des mains pour devenir citoyen de la République de Mek-Ouyes. Pendant ce temps, Mek-Ouyes fait la connaissance, intra muros, d'un sanglier philosophe. Comment va réagir la République de France ? Que vont tramer les puissances occultes qui s'intéressent au tricoruzène défoliant, pensant qu'il représente une source d'énergie ou de dissuasion militaire importantes ?

10/2001

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Critique littéraire

Maurice Blanchard. L'avant-garde solitaire

S'il est incongru de saluer Maurice Blanchard même par le biais d'une biographie, nous voudrions attirer l'attention sur la réflexion de Mandiargues à ce sujet. " Les Français ont autant de sensibilité poétique que les poissons ont l'instinct maternel ". Jusqu'à nouvel ordre, rien n'a changé. Le comble est aussi de constater que l'on a trop parlé de ce Maurice Blanchard, originaire de la Somme. On s'est contenté d'une étiquette même après le travail de Jean-Hugues Malineau et Pierre Drachline aux éditions Plasma, même après tant d'autres tentatives courageuses. Solitaire comme il était, on pourrait s'étonner qu'il fut publié dans les meilleures revues et anthologies de poésies des années cinquante. A quoi bon définir sa poésie sans en découvrir les arcanes du quotidien ! Cette biographie est celle d'un personnage discret qui a beaucoup vécu. Tour à tour ouvrier, marin, aviateur, constructeur d'hydravions, résistant, il sera aussi l'un des principaux acteurs de la poésie surréaliste résistante avec le groupe de La Main à Plume. Ami de René Char, Paul Eluard, Joë Bousquet, Pieyre de Mandiargues... il n'aura de son vivant qu'une poignée de lecteurs. Ceux qui ne sont plus tentés par le diable et la poésie, ne comprendront sans doute pas ce que Blanchard désirait et ce qui lui faisait défaut. Son étrange vie, à peine " littéraire ", est un manifeste, une avant-garde qui s'ignore, un antidote contre la naïveté et le crétinisme.

08/2007

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Histoire de France

Avant que la nuit ne vienne. Entretiens avec Laure Adler

" Acteur essentiel du XXe siècle, Pierre de Bénouville en épousa les tourments et les contradictions. Après avoir adhéré aux idées de l'Action française dès les débuts de son adolescence, il s'engagea dans la Résistance aux côtés d'Henri Frenay, qui en fit son second. Figure lumineuse de la Résistance intérieure, il rencontra le général de Gaulle à Alger, dont il devint un des amis et un des collaborateurs les plus actifs après la Libération. Il joua un rôle important dans la constitution du RPF puis s'engagea en politique. Ami de François Mitterrand depuis l'adolescence, ses choix ne l'éloignèrent jamais du futur président de la République. Son amour inconditionnel de la patrie le porta à militer pour l'Algérie française et à jouer un rôle actif chez les militants de l'OAS. Journaliste, homme de presse, ami intime de Marcel Dassault, il était le - coffre-fort symbolique - de la IVe et de la Ve République. Homme de secret, il fut mêlé de près aux épisodes les plus douloureux de la Résistance et donne ici sa version de l'arrestation de Jean Moulin et de l'affaire René Hardy. Pierre de Bénouville a souhaité que ces entretiens, menés entre septembre 1998 et juin 2001, ne soient publiés qu'après sa mort. Ces pages sont un cheminement plus qu'une élucidation. Pas " rien que la vérité ", mais " presque toute la vérité " sur un homme qui eut l'élégance suprême : risquer sa vie pour une idée essentielle - la liberté. " Laure Adler

05/2002

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Sociologie

Oeuvres complètes. Volume 2

" Il convient impérativement de lire et de relire cette pensée pensante qui, tel le ricochet d'un caillou plat sur la surface de la mer, rebondit d'une idée iconoclaste à un principe sans âge, d'une intuition géniale à la remise en cause d'une fausse évidence. Cette pensée pensante est exigeante, elle réclame une lecture attentive qui seule permet d'en découvrir les incroyables richesses. [...] Cette pensée pensante dérange, ébranle, réveille et émerveille. Aucun lecteur, non, aucun, ne sort indemne d'une telle lecture, à la fois vivifiante et sans sentimentalité. Ivan Illich n'a jamais prétendu être un "maître à penser" ; la seule leçon qu'il accepterait, non pas de donner, mais d'offrir est son attitude devant la douleur, la sienne et celle du monde, ce qu'il appelle le "renoncement", l'askêsis - cet accord entier avec soi-même sans intervention d'un quelconque "outil" qui nous rendrait étrangers à nous-mêmes. [...] Un tel mot invite à une conduite à la fois morale et intellectuelle que l'on ne subordonne pas obligatoirement, à l'instar de Philon d'Alexandrie, à la sotériologie, mais qui provoque la joie, l'étonnement, la surprise. Ivan Illich s'est tu, mais ses écrits sont là, à la portée du regard, et nous laissent tels ces "héritiers sans testament" dont parle René Char. Quel somptueux héritage ! " (Thierry PAQUOT) Ce volume comprend : Le Chômage créateur, Le Travail fantôme, Le Genre vernaculaire, HO, les eaux de l'oubli, Du lisible au visible : la naissance du texte et Dans le miroir du passé.

02/2005

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Beaux arts

Les carnets de Degas

Sur les trente-huit carnets de dessins laissés par Degas, vingt-neuf ont été légués en 1920 au département des Estampes de la Bibliothèque nationale de France par son frère, René de Gas. Fourmillant de dessins et d'observations diverses, ces carnets, simples cahiers d'étudiant ou carnets de poche, nous permettent de comprendre quels sont les artistes qui l'ont influencé et de suivre les projets d'un artiste en perpétuelle ébullition.Ingres donne un jour ce conseil à Degas qui n'a alors que vingt ans et lui exprime son désir de devenir peintre : " Faites des lignes, jeune homme, faites des lignes ; soit de souvenir, soit d'après nature, et vous serez un bon artiste. " Leçon décisive. Jamais Degas n'aura oublié ce commandement et jamais il n'aura cessé de dessiner. Des dizaines d'années plus tard, il se désole encore : " Ah ! la couleur on se tire toujours d'affaire, mais la ligne, comme c'est difficile, toujours. "Feuilleter ces Carnets de Degas, quand bien même ils ne sont pas datés, c'est, de page en page, voir les signes de ce qu'aura été pendant des années sa quête, de ce qu'aura été son inquiète exigence quand, dans un musée, il aura " affronté " le chef-d'oeuvre d'un maître, comme lorsque, tout à coup dans la rue, il aura voulu surprendre une attitude, une expression. De la note au croquis, de la première idée à l'ébauche, ce sont toutes les "variations" du dessin qui sont mises en évidence dans cet ouvrage.

09/2013

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Critique littéraire

Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Ce petit volume, sous la direction de Daniel Maximin, comprend les sept articles écrits par Suzanne Césaire pour Tropiques, la revue littéraire la plus importante des Antilles : quatorze numéros publiés à Fort-de-France, entre 1941 et 1945, bravant la censure à l'époque de la Résistance, appelée là-bas la "Dissidence". Sept textes, sur les thèmes de la poésie, du surréalisme, des Antilles et des racines africaines, qui manifestent avec force l'entrée des cultures antillaises dans la modernité politique et littéraire, la rupture brutale et ironique avec le carcan des traditions doudouistes des écrits coloniaux, et l'ouverture à tous les vents artistiques des Amériques, d'Europe et d'Afrique. En 1941, André Breton, en route vers New York, fait une escale d'un mois en Martinique, où il se lie d'amitié avec Aimé et Suzanne Césaire. La seconde partie de ce recueil se fait l'écho de ces rencontres (auxquelles participent également Lévi-Strauss, Pierre Mabille, André Masson, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, l'épouse peintre de Breton), fructueuses et marquantes pour chacun : on y trouvera un texte-hommage d'André Breton à Suzanne, des extraits de Martinique, charmeuse de serpents d'André Breton qui dialogue avec André Masson, un texte de René Ménil. Enfin, figurent quelques poèmes d'Aimé Césaire inspirés par Suzanne, et un texte, écrit pour ce recueil, de leur fille Ina Césaire, écrivain et ethnologue, évoquant avec émotion la figure de sa mère. L'ensemble est présenté et mis en perspective par Daniel Maximin.

09/2015

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Histoire de France

Ceux du maquis. Volume 1

Ils n'avaient pas accepté de voir la France occupée, humiliée, asservie ; ils avaient pris le Maquis ! Recherchés par la police de Vichy, les brigades de gendarmerie et la Gestapo, cachés et nourris par les paysans, ils avaient fait parler la poudre et la dynamite... Ils étaient les Francs-Tireurs de l'Armée des Ombres. En août 1944, après quatre années de clandestinité, ils chassèrent l'occupant hitlérien de chez nous, ils libérèrent la terre des Ancêtres. Ils étaient nos Pères, nos Grands-Pères... Ne les oublions jamais. ALLIER : La libération de Montluçon et de Moulins. CANTAL : Juillet 1944, la haute vallée de BREZONS, dernier rempart contre les hitlériens. CHARENTE : Françoise ARMAGNAC, milicienne ou sainte ? Le Maquis FOCH. CORREZE : TULLE, juin 1944 : l'ombre du Diable. CREUSE : Retour sur la disparition tragique d'Eugène FRANCE. Au pays de Martin NADAUD, la JESSER sème la mort. DORDOGNE : L'hommage au commandant SOLEIL. THIVIERS, la brigade RAC. Le massacre de MERLES, ST-MARTIN-DE-FRESSENGEAS. LOT : Janine ANDRIEU, un agent secret au Maquis du colonel GEORGES. PUY-DE-DÔME : Le colonel GASPARD, unificateur de la Résistance auvergnate. DEUX-SEVRES : MENIGOUTE se souvient du colonel Albert POUPET. THOUARS : le coup d'éclat de l'O.S.-680 et la répression allemande. TARN : Le camp d'internement de ST SULPICE-LA-POINTE. VIENNE : Le réseau RENARD démantelé. HAUTE-VIENNE : ST-LEONARD-DE-NOBLAT, les artisans de la Liberté. Jeune fille sous l'Occupation, témoignage inédit de Mme NICOLAS. René LEGROS raconte : Georges GUINGOUIN se cachait à ST-JULIEN-LE-PETIT...

04/2018

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Poésie

Effraction. La poésie du tiroir (Anthologie poétique algérienn)

Effraction, la poésie du tiroir rassemble 12 jeunes poètes d'Algérie qui n'ont jamais été publiés, ou très peu. Farida Ait Ferroukh et Nabile Farès en donnent les raisons : " la poésie du tiroir " a circulé plus ou moins clandestinement dans les années 1980-1990 par voies de tracts, inscriptions murales, cassettes, voire émissions pirates à la radio. Ces jeunes auteurs, lycéens et/ou étudiants lors des printemps 1980 et 1988, ont produit des textes d'urgence, porteurs de revendications d'identité et de liberté longtemps réprimées; ils ont été, pour plusieurs d'entre eux, victimes d'une répression brutale (prison, tortures pour certains) de la part du pouvoir politique en place depuis l'Indépendance. L'originalité de cette " poésie du tiroir " est qu'elle entrecroise trois langues (arabe, berbère et français) pour exprimer une profonde unité créatrice, qui s'intègre, comme de soi, à la longue et ancienne tradition de la poésie algérienne. Grâce à la rencontre - et aux encouragements répétés - du grand écrivain Kateb Yacine, qui fut leur ami beaucoup plus que leur mentor, ces poètes manifestent de façon exemplaire la richesse incitatrice d'une génération qui n'hésite pas à tirer, comme le disait René Char, des " salves d'avenir ". Et ce n'est pas un hasard si les auteurs de cet ouvrage l'ont dédié à Tahar Djaout, poète assassiné en juin 1993. Les poètes, au cours de l'Histoire, ont souvent été réduits au silence par la brutalité aveugle : la poésie dérange, ces 12 poètes nous le rappellent opportunément.

11/1993

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Littérature française

Tamerlan des coeurs

Comme tout un chacun, René de Obaldia s'est posé des questions sur la condition humaine. N'étant pas philosophe, mais, à la fois, poète, romancier et dramaturge, il répond à sa manière par un défilé d'images superbes empruntées à toutes les époques, où il mêle aux histoires quotidiennes " le bruit et la fureur " de l'Histoire. Sur la scène du monde, depuis les temps les plus reculés, on joue toujours la même pièce : celle de la passion, et l'Histoire assure une permanence de l'horreur et de l'absurdité. Reste qu'un homme de notre temps est le héros principal de ce livre : Jaime Salvador, bourreau des cœurs comme Tamerlan fut celui des corps. Pour lui, séducteur au nom prédestiné, une femme se tuera et, se portant comme volontaire, il mourra à la guerre - finalement l'Histoire aura scellé son destin. " Le plus beau moment de la production d'Obaldia, dit Maurice Nadeau de Tamerlan des Cœurs, une œuvre bouclée, réussie et parfaite où jouent tout le charme, tout l'humour de l'écrivain. " Le poète des Innocentines, l'auteur dramatique d'audience internationale (Genousie, Du vent dans les branches de sassafras, la Baby-Sitter, Monsieur Klèbs et Rozalie, Sept Impromptus à loisir, etc.) nous ont fait quelque peu oublier le romancier. Tamerlan des Cœurs, paru en 1955, salué par Jean Cassou et la critique comme un événement littéraire, est son premier roman. Suivirent deux récits : Fugue à Waterloo, la Passion d'Emile (Grasset), puis le Centenaire (Grasset, collection " Les Cahiers Rouges ").

05/1986

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Littérature française

ERGO NON SUM Défense et illustration de l'amateurisme

" Quand René Descartes est penché sur sa table, il fait en sorte d'être le plus près possible du feu ; c'est qu'il fait froid ! D'ailleurs, il finira par en mourir, parce que dans ce grand palais de Stockholm où il sera invité par la reine Christine, les courants d'air lui seront fatals. Mais dans ce moment où il écrit "Le Discours de la Méthode", cette sensation de froid pourrait lui faire ressentir son corps ; il pourrait se dire : putain, ce que j'me caille les meules... " Il nous avait régalé avec ses Very Short Stories. Le voilà qui remet ça avec 13 essais (en fait 16 ébauches) sous l'appellation ... Ergo non sum. Se la jouerait-il un tantinet prétentieux avec ses petits bouts de latin, de grec et autres trucs obscurs dans ses titres et sous-titres ? Son vieux compère M. G. écrit dans la post-face que Benjamin Auguste est "poli, civilisé", qu'il vient "avec humour et dérision nous donner, à la Socrate, son petit couplet de philosophe". Il nous bêcherait le cerveau "comme si c'était son jardin" et y laisserait "la petite graine" qu'il y a déposée "faire le travail "! Si l'on ajoute que son ami Kizou Dumas s'est permis de parsemer ces 16 petits récits de dessins pleins de chaleur, on aurait tort de croire que l'on s'assied en classe pour écouter l'écrivain. D'ailleurs l'Auguste l'écrit lui-même : Il n'est pas écrivain.

05/2017

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Critique littéraire

Questions de littérature et de langue française

Ce livre est construit autour de cinq contributions traitant des aspects littéraires et linguistiques que les enseignants de la Formation doctorale ELLIC ont abordés dans leurs séminaires au titre des années universitaires 2014-2016. Dans un premier volet, trois contributions littéraires portent essentiellement sur la poésie. Tout d'abord Orner Massoumou analyse la poétique des formes et du genre poétique à partir du recueil Retour amont de René Char dans le contexte de reconfiguration de la poésie contemporaine. Ensuite, Antoine Yila s'intéresse à "la poésie de la sémantique" dans trois recueils de poèmes de Tchicaya U tam'si. Il étudie la double assomption du poète et de l'oeuvre dans le sens où les mots sont un langage qui éclot et procède par ouverture et fermeture métaphoriques. Enfin Kouadio Antoine Adou s'intéresse aussi à la poésie. Il aborde l'esthétique de l'angoisse dans les Confidences de Michel Gbagbo. Par une lecture sociopoétique, il indique que les revers économiques et sociaux ivoiriens fondent la création poétique du poète. Le second volet enregistre deux contributions sur la langue française. D'un côté, Anatole Mbanga étudie la relation norme-écart dans la pratique du français chez les jeunes Congolais. Les défauts de prononciation, les discordances dans le discours rapporté construisent une particularité d'usage. De l'autre côté, Maxime Z. Somé pose la question de l'enseignement des variétés locales du français. S'inspirant de la réalité burkinabè, il évoque la difficulté de penser un enseignement des variétés locales en raison du basilectal et du multilinguisme.

12/2015

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Critique littéraire

Arthur Rimbaud, l'impossible amour. Lecture

" Nous sommes tous les fils des poètes que nous aimons ". Yves Bonnefoy. Ce texte, une lecture particulière, est un objet littéraire qui n'aspire ni au genre de l'essai, ni de la biographie, ni de la fiction mais espère être reçu comme un récit sensible de la rencontre entre Arthur Rimbaud et un lecteur qui entretient avec lui une conversation ininterrompue depuis un demi-siècle. Non académique ni savant mais convenablement documenté, il retrace les chemins d'une rencontre, d'un partage et d'une tentative d'élucidation. Rimbaud je l'ai lu, relu adolescent, adulte et encore aujourd'hui ; mon état de psychanalyste ne limite pas mon aspiration à mieux comprendre cet homme, ses parcours, son travail de poète et de grand marcheur vers les ailleurs inconnus. Pour autant je propose des hypothèses inédites sur son fonctionnement personnel, toutes étayées sur son écriture poétique entre quinze et vingt ans, et sur les innombrables lettres qui offrent le récit de ses voyages infinis, de ses activités et surtout des relations complexes qu'il entretient avec les siens, essentiellement sa mère et sa soeur (" les chers amis ") jusqu'à sa disparition. Au terme de cette navigation exposée j'accède à la conviction que je ne connais pas deux Arthur Rimbaud, le poète et l'aventurier, mais un seul être humain, amoureux de l'Amour et de la Liberté libre, Arthur l'unique, unique Arthur qui anticipe, au plus haut, ce vers de René Char : " La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil ". La lucidité le tua.

01/2017

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Formule 1

La formule 1, ma famille 

Pendant quarante années, j'ai eu la chance de faire un métier exaltant qui m'a conduit sur tous les circuits, les rallyes, les épreuves d'endurance du monde entier. Tout au long de cette vie trépidante, dans les avions, sur les routes, sur les pistes des déserts, j'ai appris. J'ai toujours appris de ces sportifs fabuleux, de ces pilotes que j'ai vus en action, avec leur force et leurs faiblesses. J'ai vu tous les grands prix disputés par Alain Prost et Ayrton Senna entre 1980 et 1994, j'ai commenté tous les grands prix de Michael Schumacher entre 1991 et 2012, tous ceux de Mika Hakkinen, j'ai suivi et je suis encore aujourd'hui la carrière de Lewis Hamilton et de Max Verstappen, j'ai rencontré des personnages extraordinaires comme Jacky Ickx, " Pesca ", " Bebel ", Jean Alesi, Patrick Tambay, René Arnoux, Gilles Villeneuve, Nelson Piquet, Nico Rosberg, sans oublier mon vieil ami Jacques Laffite. Je n'ai pas vu courir Juan Manuel Fangio, mais je l'ai vu à Buenos Aires, j'ai vu courir Stirling Moss quand j'étais lycéen, j'ai rencontré plusieurs fois Enzo Ferrari. Et je n'ai pas la place de dresser ici la liste des grands ingénieurs qui m'ont disséqué les F1 les plus perfectionnées en me disant : " Voilà comment ça marche ". " Fais un métier que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour ". Il paraît que c'est Confucius qui a dit cela. Je ne me rappelle plus sur quelle Formule 1 il courait...

09/2022

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Espace

D’Apollo à Artemis. Dans les coulisses de la conquête spatiale. 50 ans de témoignages exclusifs, 2e édition

Cinquante ans de conquête spatiale depuis le lancement du programme Apollo jusqu'à Artemis, le nouveau programme lunaire habité. Pour demeurer au coeur d'une actualité spatiale très animée, Lukas Viglietti nous propose ce nouveau livre rédigé à partir du précédent Apollo confidentiel, enrichi d'un chapitre supplémentaire exclusivement consacré à Artemis. Nous y découvrirons par exemple la course effrénée entre les Chinois et les Américains, la rivalité entre les deux milliardaires Jeff Bezos (Blue Origin) et Elon Musk (Space X) ou bien la participation active de Thomas Pesquet au sein de l'Agence spatiale européenne. Ce dernier n'est-il pas appelé à devenir d'ailleurs, très probablement, le premier Français à marcher sur la Lune ? L'ambition deLukas Viglietti est claire : devenir le confident privilégié des acteurs clés d'Artemis comme il l'est maintenant auprès de ceux d'Apollo. Le texte sera une fois encore optimisé sous la plume croustillante de René Cuillierier, journaliste et vulgarisateur scientifique. Nouvelle préface de Charlie Duke, le plus jeune marcheur lunaire de l'histoire et l'un des quatre encore vivants. Sommaire Préface de Charlie Duke - 1. Aller sur la Lune - 2. La course s'accélère - 3. Premiers pas, Apollo 11 - 4. En plein dans le mille, Apollo 12 - 5. Trois hommes en danger, Apollo 13 - 6. Remettre le pied à l'étrier, Apollo 14 - 7. Excursion en montagne, Apollo 15 - 8. Sous le soleil du sud, Apollo 16 - 9. La fin du début ? Apollo 17 - 10. La reconquête. Artemis

03/2022

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Chanson française

Brassens par Brassens

Et si Georges Brassens avait été un autre ? Un autre que celui que nous ont raconté les légendes et les idées reçues... De fait, il n'a jamais été bougon ni bourru, jamais taiseux ni primaire, jamais sinistre ni distant. A l'image de ses chansons, loin de tous les clichés réducteurs, l'homme était d'une facture riche et singulière : timide et joyeux drille à la fois, attentif et insolent, curieux de tout et de tous, tranquille et frondeur, tendre et cinglant, fin et moqueur, ouvert et sceptique, chaleureux et railleur. Bref, tout sauf lisse, mais toujours de bon commerce. En réunissant en un volume trente ans de "libres propos" de l'auteur de Saturne et de la Supplique pour être enterré à la plage de Sète, Loïc Rochard offre à Brassens la possibilité de livrer, à titre posthume, son "autoportrait", voire de se mettre à nu. Authentique, sincère, indissociable de son oeuvre, voici que se révèle enfin sous toutes ses facettes le véritable Brassens "peint par lui-même" : en jeune "chahuteur sournois", en chanteur mal à l'aise, en amoureux antiromantique, en acharné de la musique, en contrebandier du langage, en homme de partis pris et de tolérance en même temps, en adversaire tranquille de l'ordre établi, en libertaire généreux, en moraliste "solitaire mais solidaire", en désespéré jovial, en rabelaisien pour toujours. "La voix de ce gars est une chose rare", disait René Fallet. On peut le vérifier de la première à la dernière ligne de Brassens par Brassens.

04/2021