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René-Gustave Nobécourt

Extraits

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12 ans et +

Grandclapier. Un roman de l'ancien temps

"Comment l'ogre Grandclapier, par amour pour la reine Mathilde, partit en quête d'une licorne introuvable, affronta une femme renard, s'associa à un barbare sans nom et désossa à tour de bras les soldats du Balafré...".

02/2014

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Autres éditeurs (K à O)

Le chemin

Le chemin, parfois bien plat, parfois pentu, mène vers des collines ombragées. Il serpente à travers des champs de fleurs sauvages ou des montagnes escarpées. Le chemin réserve de nombreuses surprises, mais lorsqu'il se divise, lequel suivre ?

03/2022

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Lecture 6-9 ans

Le secret des sucres d'orge de Sidonie Bonté

Dans la meilleure confiserie de Moret, Sidonie prépare des sucres d'orge et y ajoute un ingrédient secret : un ingrédient qui rend les enfants sages. Ces sucreries feront-elles vraiment le bonheur des parents et celui des enfants ?

11/2018

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Littérature française

La langue des choses cachées

A la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit : "Ne laisse jamais de traces de ton passage." Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là.

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Littérature française

La langue des choses cachées

A la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit : "Ne laisse jamais de traces de ton passage." Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là.

04/2024

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La vie quotidienne

Pas si différents

A la garderie de Sabine, tout le monde est différent ! Et c'est tant mieux, parce que la vie serait bien moins colorée si on était tous pareils, non ? Et toi, qu'est-ce qui te rend unique ?

12/2023

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Histoire de France

Henri II

La vie d'Henri II mêle dans un tourbillon de passion et d'aventures la vengeance, la gloire et l'amour. Humilié par Charles Quint dans les prisons d'Espagne, Henri, devenu roi, prend sa revanche. De l'Ecosse au Brésil ses marins écument les mers. Ses généraux, Montmorency, Guise, Brissac mènent des campagnes victorieuses de l'Italie aux frontières des Pays-Bas. Allié des papes, des princes luthériens et des Turcs, il gagne à la France les Trois-Evêchés lorrains, Boulogne et Calais. Ronsard et la Pléiade célèbrent ses triomphes qui donnent lieu à de superbes fêtes. De merveilleux palais surgissent, construits et décorés par les plus grands, Lescot, de Lorme, Goujon. Le roi réforme les finances, la justice et l'administration : il fonde les institutions de la France moderne. Ces trophées sont autant de gages amoureux qu'Henri dépose aux pieds de sa dame, Diane de Poitiers. Dans l'ombre, la reine Catherine de Médicis attend son heure. Peuplée de femmes galantes et de favoris ambitieux, la cour de France ressemble à l'Olympe antique. Cependant l'agitation monte dans le pays. Révolte fiscale et opposition religieuse sont réprimées dans le sang. L'Espagne tente un assaut final. Comme dans une tragédie, le sort du pays se joue dans une bataille et celui du roi dans un tournoi. Historien érudit et conteur de talent, Ivan CLOULAS, conservateur en chef aux Archives nationales, révèle dans ce livre un règne méconnu dont l'importance a été considérable. Comme dans ses ouvrages précédents, Catherine de Médicis et Laurent le Magnifique, il fait une large place aux hommes et aux femmes de ce temps. Leurs témoignages multiples permettent d'esquisser le visage d'Henri II en même temps que celui de la France profonde.

01/1997

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Littérature française

Roman roi

Un oubli immérité recouvre Roman II, roi de Caronie de 1927 à 1930, puis de 1933 à 1948. Cet oubli ne fait que refléter, d'ailleurs, la curieuse opération à laquelle se livrent les autorités actuelles de la République populaire de Caronie, et qui consiste, en somme, à substituer une histoire à une autre. Loin de nous de prétendre que celle qui est enseignée de nos jours dans les écoles du pays, et qu'exposent à l'étranger les nombreux volumes diffusés par les soins du présent régime, soit imaginaire. Non. Les grèves, les mouvements ouvriers, les formations de syndicats, les luttes prolétariennes dont cette Histoire désormais officielle fait état ont sans doute existé. Mais sans doute aussi n'ont-ils pas eu l'importance qu'on leur donne maintenant. Du moins les contemporains, abusés à leur manière, peut-être, mais en sens inverse, ne les ont-ils guère remarqués. Ils vivaient une autre Histoire où s'agitaient d'autres personnages, qui nous sont aujourd'hui restitués. Mais Roman Roi n'est pas seulement un document historique. C'est aussi un drame d'amour et d'aventures sur fond de guerre et de conspirations, le portrait, sensible et profondément humain, tracé par un de ses proches, d'un homme à la personnalité complexe et attachante, et une évocation chatoyante des figures hautes en couleurs qui jouèrent un rôle dans sa vie ou dans son règne, des "dames d'Arkel" , ses aïeules, à son ami le marquis Hito, le jeune ambassadeur du Japon, de "l'Archange" , Gabriel Nomarek, fondateur de l'Arc noir, au maréchal Warohlmeck sans oublier, bien sûr, la fascinante lady Diana Landsor, qui sera la dernière reine de Caronie.

12/1983

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Romans historiques

Couleurs Venise. La vie de Titien

Raconter la vie de Tiziano Vecelli (1488-1576), fils d'une riche famille de Vénétie, c'est faire revivre l'histoire d'un artiste aux dons exceptionnels. Par sa vitalité, l'insolence de son génie mais aussi les excès de son tempérament impérieux, Titien s'est imposé comme l'une des figures majeures de la Renaissance, à l'égal de Michel-Ange, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. A cet artiste unanimement reconnu, les plus grands personnages de l'époque - de l'Empereur Charles-Quint et du roi de France Henri III, qui lui rendirent visite, au roi d'Espagne Philippe II, dont il était l'artiste préféré - vouaient une admiration sans limite. Evoquer Titien, c'est aussi immanquablement évoquer Venise, sa ville, dont il magnifie la beauté et exalte la grandeur au moyen d'une palette de couleurs à la richesse incomparable. Venise mais également, à l'heure de la naissance de l'imprimerie, ce XVIe siècle italien où règne une effervescence unique dans tous les domaines artistiques et dont Titien, tel un magicien, parvient à révéler l'âme à travers la ferveur de ses tableaux religieux, l'expressivité de ses portraits ou la volupté de ses nus. A la suite de Vincenzo Bastiani, personnage fictif dont Michel Peyramaure fait à la fois le conseiller et le confident de Titien, Couleurs Venise nous invite à naviguer dans les rues de la Sérénissime au temps du Carnaval et à entrer dans le Cénacle de Biri Grande, l'atelier du Maître, pépinière de talents que fréquentèrent notamment son rival, Le Tintoret, et Véronèse et qui influença, entre autres, Velasquez et Rubens. Récit flamboyant et portrait d'un génie et de son temps, Couleurs Venise rend le plus beau des hommages à celui qui était à la fois le prince des peintres et le peintre des princes.

05/2016

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Littérature française

Les anges meurent de nos blessures

Il se faisait appeler Turambo, du nom de son village qu'un glissement de terrain avait rayé de la carte. Il était né dans l'Algérie coloniale des années 20, et son destin était écrit d'avance : il serait misérable. Mais il était beau, vigoureux, ardent et doté d'un trait de caractère assez rare : la candeur. Cette fraîcheur lui attirait des sympathies immédiates et, grâce à ce don, il put franchir les portes du monde des Français, interdit aux Arabes. Car il possédait de plus une force surprenante dans le poing gauche, capable d'allonger d'un coup ceux qui se trouvaient sur son passage. C'est ainsi qu'il attira l'attention des professionnels de la boxe. Ses succès sur le ring lui apportèrent gloire et argent. Mais comme tous les cœurs purs, il détestait la violence et rêvait d'amour. Dans sa culture, une femme heureuse était une épouse fidèle, féconde et dévouée. Il nourrit d'abord une passion secrète pour sa cousine Nora, la première femme de sa vie. La deuxième, Aïda, une prostituée, l'initia aux plaisirs de la chair. La troisième, Louise, était la fille de l'homme d'affaires qui comptait l'emmener jusqu'au titre de champion de France de sa catégorie. Puis surgit Irène. Femme libre, indépendante et fière. Elle lui apprit que la vraie passion ne pouvait s'épanouir que dans la confiance absolue et le respect mutuel. Mais comme toujours chez Yasmina Khadra, la vie ne rend pas toujours justice à ceux qui s'aiment... Dans une superbe évocation de l'Algérie de l'entre-deux-guerres, Yasmina Khadra met en scène, plus qu'une éducation sentimentale, le parcours obstiné d'un homme qui n'aura jamais cessé de rester fidèle à ses principes, et qui ne souhaitait rien de plus, au fond, que maîtriser son destin.

08/2013

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Littérature française

Souvenirs. Tome 2, Raisons de famille

Dans ce lâcher de souvenirs, Jacques Perret bat la campagne sans plus de méthode que pour ses Grands chevaux et dadas. Il paraît s'abandonner au caprice d'une mémoire qui va s'ébrouer dans l'espace et le temps au mépris de leur continuité raisonnable. Sans doute n'a-t-il pas prémédité ce genre d'itinéraire mais il ne rend pas les rênes autant qu'il en a l'air. Le récit commence au 1er août 1914 et l'auteur y reviendra maintes fois en tenue de galopin dans la maison de vacances où la famille a constitué son haut lieu sous l'autorité d'un tendre aïeul. Il se terminera au cimetière militaire où gît le grand frère, tué sur la Somme en 1916. Quoique intermittent c'est le personnage le plus important : une vie brève et bienfaisante, une belle mort et désastreuse. Entre-temps, et quel que soit le sujet évoqué, le septuagénaire et l'enfant se passeront et repasseront la parole pour illustrer maintes scènes et figures dans l'histoire d'une parentèle vivante ou défunte, voire légendaire. On ne saurait exiger, bien sûr, d'un tel récit la gaieté de bout en bout : mais les lecteurs de Jacques Perret le reconnaîtront au moins ici et là dans l'exercice de ses divertissements favoris, petits jeux de parenthèses, facéties de plume, bravades, malices, fougues et jubilations. En fin de compte il nous laisse un témoignage de gentillesse et de gratitude pour son milieu natal : une bourgeoisie fidèle à ses défauts, invétérée dans ses vertus, et se croyant, avec ça, libérale. Ce n'est donc, avouons-le, pas le moment de la renier. Ainsi bardé de raisons de famille, l'auteur consolide à plaisir sa réputation de gentilhomme d'Ancien Régime et voltigeur sentimental.

09/2015

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Romans historiques

La mémoire du monde Tome 2

On avait quitté à la fin du Livre I Sophia-Merit, l'immortelle née sous la XVIIIe dynastie égyptienne, à Alexandrie, où elle s'occupait de l'éducation des jeunes Ptolémée dont Cléopâtre, fillette dure et orgueilleuse. On la retrouve installée à Rome où, devenue la fille adoptive de Cicéron, elle veille après la mort de Cléopâtre sur le destin de Ptolémée Philadelphe, fils de la reine et de Marc-Antoine. Elle n'en oublie pas ses filles de Judée dont une certaine Myriam qui accouche de celui qui deviendra Jésus et dont elle apprend à son retour de Bretagne, où se sont établis certains membres de sa lignée, qu'il a été crucifié. Sous le règne de Néron, elle tombe amoureuse de Lucia, la fille adoptive du futur empereur Vespasien qui meurt en martyre chrétienne, voit Titus détruire la ville et plus tard Hadrien exterminer les Juifs. Revenue à Alexandrie, elle y devient bibliothécaire copiste de la Grande Bibliothèque. Des siècles plus tard, on la retrouve à Grenade, Cordoue et Bagdad où elle est à l'origine des Mille et une nuits. Elle voyage jusqu'en Chine et vers l'an mil, elle devient moine bénédictin puis participe à la croisade de Godefroi de Bouillon avec le comte d'Aughan qui devient son époux et avec qui elle vivra jusqu'à sa mort à la cour d'Aquitaine. Cette héroïne, immortelle malgré elle, cherche toujours et en vain à donner sa seconde dose d'élixir d'immortalité à un humain qui la mériterait et l'accompagnerait dans sa traversée des siècles. Elle en confie le récit à cette jeune étudiante en philo qui recueille ses paroles su un lit d'hôpital parisien et qui pourrait être une de ses descendantes.

04/2014

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Développement durable-Ecologie

La Forêt amante de la mer

Une fable écologique - une histoire vraie - un best-seller japonais Ayant constaté l'effet dévastateur des marées rouges sur la qualité des huîtres, l'ostréiculteur Hatakeyama se rend compte de la nécessité d'entretenir un boisement riche en feuillus divers sur les montagnes côtières pour enrichir les eaux marines. En 1989, il lance un mouvement de reboisement, avec le mot d'ordre "la forêt est l'amante de la mer" - qui devient un best-seller et donna naissance à une ONG internationale. " La forêt amante de la mer retrace l'histoire d'un jeune homme né dans une famille de simples pêcheurs de la côte du Sanriku , qui devient ostréiculteur à son propre compte, ouvre les yeux sur la réalité de la destruction de l'environnement menaçant les richesses marines et forestières de la nature, saisit exactement le problème en cause, entreprend de le résoudre, s'entoure d'un cercle de compagnons toujours plus large, et a l'audace, le charisme d'en devenir le leader. Son style, d'une grande qualité littéraire, a quelque chose d'épique. " Kawakatsu Heita, historien et homme politique (préface) " Ce livre illustre un combat que l'auteur a mené et gagné. Hatakeyama a pris conscience, par son expérience concrète, que défaire le lien existentiel entre l'humain et son milieu est mortifère, et il a justement su redynamiser ce lien par des actions concrètes, vécues à la racine. C'est pourquoi, notamment, l'enfance y tient une si grande place : la sienne, où sa propre vie s'est construite en relation directe avec celle de ses compagnons humains et non-humains, mais celle aussi des enfants d'aujourd'hui, par des actions pédagogiques déterminées. " Augustin Berque (postface)

09/2019

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Policiers

Les deux premières enquêtes de William Monk. Un étranger dans le miroir ; Un deuil dangereux

Un étranger dans le miroir William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire. Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne. Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'était ni très sympathique ni très aimé, et qu'il avait laissé tomber sa famille, d'origine trop modeste, pour mieux réaliser ses ambitions. Il se rend compte aussi qu'il avait été mêlé de très près au meurtre sur lequel son supérieur, qui veut sa peau, le laisse investiguer...   Un deuil dangereux Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d'Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu'on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s'agit d'une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l'air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n'avoir vu personne en sortir. Monk doit s'y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison. Elle a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

11/2014

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Critique littéraire

La grandeur et la grâce. Quand l'Europe parlait français ; Le poète et le roi

Marc Fumaroli présente Quand l'Europe parlait français comme "une promenade au hasard de rencontres entre Français et étrangers, dans un XVIIIe siècle où les Français sont partout chez eux, où Paris est la seconde patrie de tous les étrangers, et où la France est l'objet de la curiosité générale des Européens". Une promenade qui commence avec le siècle des Lumières et s'achève à l'aube de l'Empire napoléonien. Marc Fumaroli restitue cette période de notre histoire - la dernière "où l'on ait cru au bonheur sur la terre" - avec une érudition allègre, sensible et rigoureuse à la fois. Il montre comment l'universalité de la langue française s'est confondue avec celle d'un art de vivre et de penser, où princes, diplomates, esthètes et chefs militaires étrangers ont tous en commun d'être amoureux du français. Le second ouvrage repris ici, Le Poète et le Roi, est consacré à Jean de La Fontaine. L'auteur souligne que de toutes les voix issues du Grand Siècle, la plus modeste, la plus retenue est aussi la seule qui n'a jamais cessé d'émouvoir, au point de se fondre dans le folklore de l'enfance. L'Histoire a fait de La Fontaine un "bonhomme" presque aussi anonyme que la tradition orale qu'il a recueillie. Marc Fumaroli rend ici justice au poète caché derrière le personnage de la légende, et à travers lui nous fait revisiter le Paris de la Fronde, de l'affaire Foucquet et du règne de Louis XIV. Ce volume démontre de la façon la plus éclatante que la grandeur et le rayonnement d'un pays comme le nôtre tiennent d'abord à la vitalité de sa langue et de sa culture.

11/2014

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Histoire internationale

L'héritage collectif. La noblesse d'Eglise rhénane, 17ème-18ème siècles

Avant 1803, un dixième des Allemands vivaient dans des principautés ecclésiastiques dirigées par des archevêques Électeurs, des princes-évêques ou des princes-abbés. Malmenés par la Réforme, puis méprisés par les Lumières, ces États d'Église ne manquaient pas de contempteurs. Ils ont néanmoins longtemps Perduré, grâce à la force d'inertie d'un Saint-Empire mué en conservatoire des différences, mais aussi parce qu'ils ont su acquérir une grande stabilité, à laquelle leur nature élective (les princes ecclésiastiques sont choisis par des chanoines) ne les prédisposait guère. Parmi les évêques ou les chanoines, les mêmes noms reviennent sans cesse. En Rhénanie surtout, une catégorie bien particulière de la noblesse allemande, la chevalerie immédiate, est en effet parvenue à établir sur les principautés d'Église un monopole solide et durable. Ces nobles y gagnent le règne, la puissance et la gloire, alors même que leur refus de se soumettre aux grandes dynasties de la région semblait les condamner. Ayant saisi le pouvoir, ils sont cependant aussi saisis par lui: ils doivent s'adapter aux conditions de son exercice, qui exige le célibat pour ceux qui le détiennent et interdit toute mésalliance à leurs familles. Comprendre la spécialisation ecclésiastique des chevaliers rhénans ne peut donc se faire qu'au travers de leurs comportements familiaux: les stratégies matrimoniales et la discipline des lignages garantissent à la fois la survie de la chevalerie et celle des États d'Église. Au confluent du confessionnel, de l'institutionnel et du familial, cet ouvrage démontre donc le processus complexe par lequel un groupe nobiliaire s'identifie à un mode de domination, c'est-à-dire devient son meilleur rempart, mais est également modifié par lui. À partir du cas rhénan, cette histoire sociale des institutions du Saint-Empire mène ainsi à une réflexion sur la vitalité des noblesses de l'Europe moderne.

11/1998

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Histoire internationale

Le trauma colonial. Une enquête sur les effets psychiques et politiques contemporains de l'oppression coloniale en Algérie

Psychanalyste, Karima Lazali a mené une singulière enquête sur ce que la colonisation française a fait à la société algérienne, enquête dont elle restitue les résultats dans ce livre étonnant. Car elle a constaté chez ses patient.e.s des troubles dont rend mal compte la théorie psychanalytique. Et que seuls les effets profonds du "trauma colonial" permettent de comprendre : plus d'un demi-siècle après l'indépendance, les subjectivités continuent à se débattre dans des blancs de mémoire et de parole, en Algérie comme en France. Elle montre ce que ces "blancs" doivent à l'extrême violence de la colonisation : exterminations de masse dont la mémoire enfouie n'a jamais disparu, falsifications des généalogies à la fin du XIXe siècle, sentiment massif que les individus sont réduits à des corps sans nom... La "colonialité" fut une machine à produire des effacements mémoriels allant jusqu'à falsifier le sens de l'histoire. Et en cherchant à détruire l'univers symbolique de l'"indigène", elle a notamment mis à mal la fonction paternelle : "Leurs colonisateurs ont changé les Algériens en fils de personne" (Mohammed Dib). Mais cet impossible à refouler ressurgit inlassablement. Et c'est l'une des clés, explique l'auteure, de la permanence du "fratricide" dans l'espace politique algérien : les fils frappés d'illégitimité mènent entre frères une guerre terrible, comme l'illustrent le conflit tragique FLN/ MNA lors de la guerre d'indépendance ou la guerre intérieure des années 1990, qui fut aussi une terreur d'Etat. Une démonstration impressionnante, où l'analyse clinique est constamment étayée par les travaux d'historiens, par les études d'acteurs engagés (comme Frantz Fanon) et, surtout, par une relecture novatrice des oeuvres d'écrivains algériens de langue française (Kateb Yacine, Mohammed Dib, Nabile Farès, Mouloud Mammeri...).

09/2018

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Histoire de France

Louis XIV. Genèse d'un soleil

Une avancée majeure dans la connaissance du " plus grand Roi du monde ". Pour la première fois, un historien approfondit toute la jeunesse d'un roi de France, en l'occurrence le plus célèbre, Louis XIV, jusqu'à sa pleine maturité : à 28 ans, en 1666, au décès de sa mère Anne d'Autriche. C'est dans le rétroviseur de toute sa jouvence que l'auteur examine la genèse de l'homme encore jeune, métamorphosé en Roi-Soleil, rayonnant déjà de mille feux. La démarche de Jean-Pierre Rorive est aussi novatrice à d'autres titres. Il superpose à la dimension historique une fine analyse psychologique de l'enfant-roi, du jouvenceau et du jeune adulte pour en dégager les marqueurs de tout son règne personnel. Cerner sa personnalité en construction nécessitait un examen de ses relations avec son cercle proche, sa famille, son frère, sa gouvernante et son gouverneur, ses précepteurs et autres éducateurs. Une place prépondérante est dévolue aux deux principaux : la reine, courageuse protectrice du trône menacé de son fils au long de sa régence à rallonge ; le premier ministre et cardinal Mazarin, surintendant à son éducation, parrain et mentor. Pendant vingt-trois ans, le trio s'est soudé en Trinité sacrée. Toutes les étapes majeures du jeune Jupiter sont évoquées, tels son sevrage, son enfance, son sacre ou son mariage en passant par ses périples, la Fronde ou la guerre franco-espagnole dans lesquelles il s'implique. Les thèmes traités sont variés : organisation de sa journée, hygiène, santé, formation intellectuelle, politique, artistique, religieuse et sportive, éducateurs, didactique, initiation sexuelle, première flamme amoureuse et les suivantes... Passionnant, accessible à un large public par son contenu et son style limpide, l'ouvrage est d'autant plus agréable à découvrir qu'il est émaillé d'anecdotes fiables, sans rien sacrifier à la rigueur historique.

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Critique littéraire

La muse démocratique. Henry James ou les pouvoirs du roman

Subtil analyste de l'ambiguïté des sentiments humains, excellant à multiplier les points de vue sur les êtres et à susciter la perplexité du lecteur, Henry James figure, à côté de Woolf, Proust, Joyce, Musil, dans le panthéon des très grands écrivains qui ont renouvelé le roman moderne. Ses livres les plus célèbres - Portrait de femme, Le Tour d'écrou, L'Image dans le tapis, Les Bostoniennes - composent d'inoubliables variations sur le thème de l'insondable mystère qu'est la vie de chacun. " On ne peut dire le tout de rien ", écrivait-il volontiers. Mais cet Américain qui avait adopté l'Angleterre comme patrie, cet inconditionnel de la démocratie du Nouveau Monde qui ne se sentait bien que dans l'Ancien, est aussi un témoin particulièrement lucide de l'époque qui finit et de celle qui commence. Avant les autres, il a vu que le mouvement de l'égalisation dans les sociétés modernes, irréversible et d'ailleurs souhaitable, préparait un monde qui verrait la confusion des rôles, le règne tout-puissant de la richesse, la religion triviale de la normalité ; il a pressenti que les sociétés de demain seraient inamicales à l'art, élitiste et hiérarchique par essence. C'est cette face jusqu'à présent cachée de l'œuvre de James qu'explore ici Mona Ozouf, que sa connaissance de l'histoire de l'idée démocratique rend singulièrement apte à entendre, dans ces textes célèbres, un écho nouveau. La muse démocratique a-t-elle devant elle de beaux jours ? Le spectacle d'une humanité grégaire la rebute, le déclin de la vie privée la fait trembler ; les relations entre hommes et femmes la désespèrent. Pour éclairer son inspiration désenchantée, il y a, heureusement, la littérature.

07/1998

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Santé, diététique, beauté

Courants vitaux et nutripuncture. Renforcez votre vitalité avec 39 nutriments essentiels

Saviez-vous que nos cellules communiquent sans cesse entre elles ? Dans cet ouvrage, les auteurs pre?sentent une me?thode ine?dite pour soute- nir la communication et l'autore?gulation cellulaire des capacite?s inne?es qui assurent la coope?ration et la vitalite? de tous les secteurs de l'organisme. En effet, au fil du temps, les stress de la vie, alte?rent l'autore?gulation cellulaire, jusqu'a? rendre nos cellules incapables de communiquer de manie?re cohe?- rente, d'e?changer et de coope?rer pour assurer correctement leurs fonctions. De nombreuses expe?riences ont permis aux praticiens qui utilisent cette me?thode de mettre en e?vidence qu'un traumatisme physique, la mort d'un e?tre cher, une fausse couche, une se?paration, un viol, mais e?galement la perte d'emploi, un de?me?nagement, des conflits familiaux, etc., constituent pour nos cellules, des stress qui fragilisent des secteurs pre?cis du corps. A? l'aide de 39 complexes polyme?talliques, il est possible de relancer les informations qui modulent la vie cellulaire, afin de de?samorcer l'impact du stress sur l'autore?gulation naturelle et renforcer, de ce fait, la vitalite? psychosomatique a? tous les a?ges de la vie. Les auteurs pre?sentent les nombreuses applications d'une me?thode phe?nome?- nologique, fonde?e sur l'observation et l'expe?rimentation, qui trouve ses bases dans les champs innovants de la science : e?pige?ne?tique, the?orie des syste?mes complexes, psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI), physique quantique. Parmi les chercheurs qui l'ont inspire?e, on peut citer Georges Lakhovsky, Barbara Mc Clintock, les physiciens F. Albert Popp et Emilio Del Giudice.

05/2019

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Policier-Espionnage

Overseas Highway

L'autoroute de tous les dangers. Sarafian, ancien pilote automobile ayant connu la gloire, s'est recyclé sans vraiment se ranger des bagnoles... Il dirige désormais un petit garage à Miami. Quand il tombe par accident sur Stacy, elle mène une existence paisible et vit de petits boulots. Plein de sympathie pour cette jeune femme au caractère bien trempé, qui n'a même pas le permis, il l'embauche pour aider son équipe. Mais Stacy se rend vite compte que les activités de ce garage ne se limitent pas à la mécanique... car il sert également de façade au trafic de la mafia cubano-américaine. Notamment pour le compte d'une organisation terroriste qui fomente des attentats contre le régime castriste ! Entre les visites surprises d'un parrain menaçant, les humeurs lunatiques de petits malfrats et les flingues brandis à tout va, Stacy tente de rester à sa place. Les ennuis commencent vraiment le jour où Sarafian doit prendre le volant pour acheminer des valises de billets verts à bon port et qu'elle se retrouve obligée de l'accompagner. A bord de la voiture, avec son vieux patron blessé et un coffre rempli de liasses, Stacy doit improviser tout au long d'une course-poursuite effrénée sur la mythique Overseas Highway menant à Key West. Le duo formé par Guéraud et Druart dynamite tout avec ce polar tarantinesque, entraînant le lecteur dans une chasse à l'homme à mi-chemin entre Point limite zéro et Fast and Furious. Fred Druart, en amoureux des polars noirs, transcende le récit d'un Guillaume Guéraud (Prix Sorcières pour le roman noir Je mourrai pas gibier et Prix Fnac des jeunes lecteurs pour le roman policier Affreux, sales et gentils) au style très cinématographique.

06/2022

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Fantasy

PÉTALE DE SOUFRE

Ranimée en plein chaos, Emnhet sort d'une transe millénaire. Sans le vouloir, la succube se retrouve au coeur d'une guerre fratricide qui la mènera des palais infernaux jusqu'aux plaines africaines. La capitale des enfers Pandémonium vient de tomber entre les griffes de l'ordre de la mouche et de son abominable commandeur Belzébuth. Evincé de son royaume Satan n'est plus qu'un fugitif à abattre. Ses derniers partisans pourchassés à travers les sept royaumes sont systématiquement éliminés s'ils ne jurent pas fidélité à la junte désormais en place. Mandée par sa souveraine, Emnhet assiste, impuissante, à la destruction systématique des règles délicates édictées par Satan. Dans les bras de sa reine, elle hérite d'une mission importante : donner un fils mortel au nouveau maitre des enfers. A travers cet enfant de chair et de sang, l'ordre de la mouche espère corrompre une bonne fois pour toutes le monde des hommes. Embrasant sa nouvelle destinée, Emnhet devra choisir entre obéissance servile et rébellion. "Pétale de soufre" entraine le lecteur dans les frasques obscènes d'une Pandémonium exsangue pour mieux dénoncer la violence humaine. Sublimée par la guerre et la misère, Emnhet se retrouve fer-de-lance d'une rébellion hors norme. Piégée sur terre sans espoir de retour, elle réalise pour la première fois que son monde ne diffère guère de celui où elle se trouve. Sa luxure pour arme de séduction massive, elle poursuit un chemin initiatique qui la mène au bout d'elle-même. Ses croyances mises à mal par une déception sans borne la poussent dans ses extrêmes retranchements. Comment celle qui symbolise l'antithèse de la fécondité peut-elle protéger un nouveau-né ?

11/2022

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Religion

Dictionnaire amoureux de la foi. 70 mots pièges du langage catholique

Faire un dictionnaire amoureux de la Bretagne, c'est parler avec amour de la Bretagne, sans omettre bien sûr le mauvais temps qui y règne parfois. Cet ouvrage voudrait être un dictionnaire amoureux de la foi évangélique. Cette foi m'aide à vivre. Pas seulement moi sans doute, sinon cela ne vaudrait pas la peine d'en parler. Elle m'aide à vivre, pourvu que je me libère de la religiosité. C'est essentiellement une confiance. La confiance que m'inspire Jésus, cet homme exceptionnel de l'histoire qui, justement, s'est libéré d'un carcan religieux en faisant sa joie, qu'il trouvait en lui-même comme lui venant d'ailleurs, communiquée par Celui qu'il appelait son Père. Ce que je sais de cet homme, je l'ai reçu, mais je l'ai reçu avec des mots pipés, des mots-piégés, ceux de l'église catholique, institution millénaire dont tout aujourd'hui, ou presque, est à revoir, à refonder dans son langage comme dans ses pratiques, à part les services qu'elle rend à la société, qu'il ne faut pas méconnaitre. Certes cette foi, cette confiance, ce qu'elle implique et que j'ai conscience de n'en vivre qu'imparfaitement, il me reste à en explorer bien des virtualités. Ce livre est un premier résultat. Derrière les pièges du langage religieux, je cherche à retrouver l'élan des paroles d'origine et des gestes qui ont inauguré, il y a 2 000 ans, une voie d'humanité inédite et qui garde toutes ses promesses aujourd'hui. C'est ce à quoi je m'attache, c'est ma foi, ce qui m'anime et dont je souhaite débattre.

07/2020

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Musique, danse

Critique musicale. Volume 10 (1860-1863)

Alors que Berlioz entame en 1860 ses dernières années de collaboration au Journal des débats, le monde musical est en émoi avec l'arrivée de Wagner, venu conquérir Paris. Hermétique à la "musique de l'avenir", Berlioz préférera confier à son ami d'Ortigue le compte rendu de Tannhäuser, représenté à l'Opéra en 1861. Malgré cette création et quelques autres, comme celles de Pierre de Médicis de Joseph Poniatowski, La Statue de Reyer ou La Reine de Saba de Gounod, le répertoire de l'Opéra est d'une désespérante monotonie. Cependant, la reprise d'Alceste, avec la bouleversante Pauline Viardot dans le rôle-titre, stimule Berlioz, qui consacre aux oeuvres inspirées par l'Alceste d'Euripide six articles pour mieux souligner le génie dramatique de Gluck. Très actifs au contraire, le Théâtre-Lyrique et l'Opéra-Comique montent une quarantaine d'ouvrages, parmi lesquels nombre de créations, et la représentation de Fidelio en français dont Berlioz rend compte avec ferveur. Les concerts continuent à un rythme effréné, et Berlioz ne sait plus quels éloges trouver pour tous ces virtuoses solistes, chambristes, et ces orchestres qui, comme dans les concerts populaires de Pasdeloup au Cirque Napoléon, améliorent le goût du public. Même s'il obtient un vif succès à Bade avec Béatrice et Bénédict dans lequel Anne Charton-Demeur l'enchante, Berlioz est épuisé par sa santé qui se dégrade, démoralisé par la méfiance qu'inspirent Les Troyens pour être joués, et tout à fait lassé de son métier de critique. L'occasion de démissionner se présente enfin et le 8 octobre 1863, il signe son dernier article du Journal des débats, sur Les Pêcheurs de perles de Bizet. Un monde se referme, un autre s'ouvre…

09/2020

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Sciences politiques

Malek Bennabi "Père" du courant islamique mondial ? Les fiches confidentielles des services secrets français

Une biographie sur le père de la "colonisabilité" qui inspire aujourd'hui les partis radicaux islamistes d'après des archives secrètes de la DST Cette étude examine la vie d'un penseur musulman majeur ; il s'agit de Malek Bennabi qui a marqué le XXe siècle par la vivacité de sa pensée. Des millions de musulmans, de tous bords, le considèrent comme un modèle intellectuel parfait. On lui attribue l'invention du concept de " colonisabilité ", signifiant que les colonisés, particulièrement les musulmans, sont responsables de leur propre déchéance, car ils ont développé une attitude et un style de vie favorables à l'invasion étrangère - ; la " colonisabilité ". Toutefois, Bennabi invite les colonisés à se défaire de la paralysie morale et de la décadence spirituelle qui les rend colonisables. Bennabi a aussi suscité d'âpres controverses : les cercles laïcs l'accusent d'être le " père " du courant islamiste néoconservateur mondial, y compris du FIS (Algérie), du PJD (Maroc) et de la Nahda (Tunisie). D'autres milieux, proches des nationalistes arabes, l'ont dénigré et traité de collaborateur nazi, mais sans toutefois apporter de preuves de sa collaboration avec les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Sa femme, Paulette Bennabi, a également été accusée par la DST d'agir pour le compte de la Gestapo de Dreux (France), sous le nom d'emprunt de " Mme Mille ". Le couple Bennabi a fait l'objet de plusieurs enquêtes des services secrets français (DST) et a été incarcéré au camp de Pithiviers pendant 18 mois, entre 1944 et 1946. Zidane Meriboute a mené sa propre enquête, en se basant essentiellement sur les archives de la DST et de la Cour de justice française, jusqu'ici tenues dans le secret absolu. Son but est de tenter de rétablir la vérité, et de déterminer objectivement si les époux Bennabi ont été vraiment des collaborateurs de la Gestapo.

10/2020

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Théâtre

Trilogie sahélienne

Le cycle Trilogie sahélienne, écrit entre 2009 et 2014, s'ouvre, avec la pièce Dans ce pays-là, sur un Président africain séduit par l'idée de se maintenir au pouvoir - sujet ô combien d'actualité ! Loin des clichés ou jugements faciles, cette tragédie, "à répéter ici ou ailleurs", comme le souligne son sous-titre, interroge en profondeur les mécanismes du pouvoir en Afrique, en dessinant des personnages complexes et attachants. Dans ce pays-là devait être mis en scène par le regretté Alfred Dogbé ; lue lors du Festival Emergences à Niamey en 2012, la pièce a été montée par Oumarou Aboubacari Bétodji en 2013/2014 et présentée, avec succès, par la Compagnie nigérienne Arène Théâtre notamment au CCFN de Niamey et de Zinder ainsi que dans les Alliances françaises d'Agadez et de Maradi (Niger). Le deuxième volet de la trilogie, Châteaux de sable, raconte la difficile conquête coloniale d'un royaume sahélien qui tente de résister à l'invasion, et imagine les relations complexes que cette "rencontre" douloureuse, violente, peut faire naître entre les personnages que tout oppose - hormis leur humanité. Deux gouttes d'eau ne valent pas une larme, pièce que son sous-titre qualifie de "farce triste" et qui clôt la trilogie, propose une véritable fresque de personnages qui, du nomade à la Première Dame, en passant par des soldats, diplomates, chercheurs d'or ou encore des hôtesses, évoluent dans un contexte de "fin de règne" d'un Chef d'Etat que l'on ne verra jamais. La Trilogie sahélienne donne une place importante aux particularismes du français parlé aujourd'hui au Sahel, aux adages, aux décors ; mais au-delà de l'enracinement local, ce sont bien des questions universelles - le pouvoir, l'amour, les relations entre les générations... - qui sont au coeur de ces trois pièces.

01/2015

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Littérature française

L'homme cristal

Harry vit dans le Haut-Doubs, dans les forêts profondes d’épicéa, comme son père, son grand-père et tous les anciens bûcherons, sculpteurs de montagne. Mais, depuis neuf ans, Harry survit. La glace d’un étang, dans un craquement, a décidé de sa vie un matin d’hiver. Beth, sa femme, a disparu dans l’eau noire sans un cri. Harry n’aura de cesse de trouver la raison à cette inexplicable disparition. Sa quête fiévreuse le mène des rives du lac St Point aux contreforts du Mont Rond. Sa forêt avait été son refuge, elle devient sa perte, un puits sans fond. Harry rêvait d’un chemin droit comme le fût des sapins, dur comme la lame tranchante pour élucider son drame ; il ne rencontre que le doute et les cris. Sa recherche illuminée croise alors la piste d’un livreur de journaux facétieux et jovial, d’une femme, sauvage comme le lynx, douce comme le chat, silencieuse comme les nuits. Une femme belle et blessée qui invente les ombres. Harry trouve au-delà des plus sombres forêts, l’aide généreuse d’un policier au coeur trop tendre mais aux larmes sans âme. Harry aurait voulu tenir la main de Beth une dernière fois, pour une seconde ou pour l’éternité. C’était comme espérer faire se rejoindre les cernes des souches. Harry perd sa forêt dans cette quête initiatique. Il quitte les plateaux du Haut-Doubs, abandonne ses forêts, son lac, devient sculpteur, là-bas, en ville. Il y recroise Maylis, sa seconde femme, sa seconde fée. Mais aucun homme ne retrouve jamais un chemin perdu. L’eau ne coule jamais vers sa source. Les forêts savent se montrer généreuses. Harry comprend la mort de Beth une nuit où la parole des femmes, emportée par le vent des montagnes, chuchote le Mot qui rend la lumière aux hommes.

04/2013

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Ethnologie

Conjurer la guerre. Violence et pouvoir à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie)

Quel est le fil conducteur qui mène un anthropologue enquêtant à Houaïlou, en Nouvelle-Calédonie, à s'intéresser à la fois aux opérations de répression coloniale menées en 1856, à la chasse anti-sorciers de 1955, à la mobilisation indépendantiste des années 1980 et aux règlements de compte villageois des années 2000 ? La violence, le conflit, la guerre. Quelles sont plus précisément les conventions d'usage de la violence ? Comment contrôler la violence pour éviter la guerre, ou pour la préparer en secret ? Michel Naepels décrit et analyse les pratiques guerrières, les figures du massacre, la question de l'anthropophagie, les "objets de guerre". A travers cette archéologie de la violence, il rend compte de l'inventivité pratique, de l'intelligence et de la ruse des Kanaks impliqués dans des rapports conflictuels, souvent violents. Les archives et le recours aux récits recueillis auprès des habitants actuels de Houaïlou restituent l'épaisseur de ces moments historiques, les contextes emboîtés de l'action politique qui s'y déploie, tout en interrogeant la valeur et les limites de l'enquête de terrain. Ces épisodes sont autant de séquences de changement dans l'organisation sociale, administrative, foncière ou politique : ils permettent de comprendre, depuis la prise de possession par la France jusqu'à nos jours, les modalités réelles de mise en oeuvre de la gouvernementalité coloniale et postcoloniale. L'attention portée à l'invention, à l'importation ou à l'adaptation des techniques répressives, massivement liées à l'expérience française en Algérie, ouvre à une véritable géopolitique de la colonisation. A travers cette description minutieuse des logiques sociales du conflit, Michel Naepels invite aussi à une réflexion sur la place des fantasmes européens sur la violence ethnique, sur les représentations de l'altérité.

01/2013

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Pléiades

Théâtre élisabéthain. Tome 2

"L'histoire littéraire du siècle de Shakespeare est assez peu connue, et l'on croit volontiers que "l'homme aux myriades d'âmes" a régné sur son temps comme un grand roi inattendu et solitaire", disait Maeterlinck. De fait, le prodigieux répertoire de l'Age d'or du théâtre anglais (appelé "élisabéthain", bien que les règnes de Jacques I ?? et Charles I ?? soient également concernés) paraît comme éclipsé par l'oeuvre de Shakespeare. Or il comprend des pièces majeures, dans la comédie, que Ben Jonson porte à son apogée, comme dans la tragédie qui, en Angleterre, se défie des règles classiques et pratique le mélange des genres. Maeterlinck ou Artaud ne s'y sont pas trompés, qui furent à la fois fascinés et révulsés par la noirceur de tragédies spectaculaires donnant libre cours aux passions les plus violentes, et électrisés par l'énergie qui se dégage des diamants noirs "infernalement vénéneux" composés par des "princes de l'horreur" (Maeterlinck encore). Ce répertoire fondamental a encore été assez peu porté à la scène en France, à l'exception peut-être de Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, dont le succès de scandale ne s'est jamais démenti, ou de Volpone de Ben Jonson, mais via l'adaptation de Jules Romains. Cette anthologie donne à lire dans de nouvelles traductions un théâtre très varié - comédie des humeurs, comédie satirique, tragédie de vengeance, tragédie politique, tragédie domestique et tragi-comédie ; elle rend justice à une période flamboyante de la littérature anglaise et, au-delà du météore Marlowe et du grand Ben Jonson, fait mieux connaître les Dekker, Chapman, Middleton, Massinger, Ford ou Webster, pour qu'enfin Shakespeare puisse redevenir le contemporain de ses contemporains.

10/2009

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Pléiades

Théâtre élisabéthain. Tome 1

"L'histoire littéraire du siècle de Shakespeare est assez peu connue, et l'on croit volontiers que "l'homme aux myriades d'âmes" a régné sur son temps comme un grand roi inattendu et solitaire", disait Maeterlinck. De fait, le prodigieux répertoire de l'Age d'or du théâtre anglais (appelé "élisabéthain", bien que les règnes de Jacques I ?? et Charles I ?? soient également concernés) paraît comme éclipsé par l'oeuvre de Shakespeare. Or il comprend des pièces majeures, dans la comédie, que Ben Jonson porte à son apogée, comme dans la tragédie qui, en Angleterre, se défie des règles classiques et pratique le mélange des genres. Maeterlinck ou Artaud ne s'y sont pas trompés, qui furent à la fois fascinés et révulsés par la noirceur de tragédies spectaculaires donnant libre cours aux passions les plus violentes, et électrisés par l'énergie qui se dégage des diamants noirs "infernalement vénéneux" composés par des "princes de l'horreur" (Maeterlinck encore). Ce répertoire fondamental a encore été assez peu porté à la scène en France, à l'exception peut-être de Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, dont le succès de scandale ne s'est jamais démenti, ou de Volpone de Ben Jonson, mais via l'adaptation de Jules Romains. Cette anthologie donne à lire dans de nouvelles traductions un théâtre très varié - comédie des humeurs, comédie satirique, tragédie de vengeance, tragédie politique, tragédie domestique et tragi-comédie ; elle rend justice à une période flamboyante de la littérature anglaise et, au-delà du météore Marlowe et du grand Ben Jonson, fait mieux connaître les Dekker, Chapman, Middleton, Massinger, Ford ou Webster, pour qu'enfin Shakespeare puisse redevenir le contemporain de ses contemporains.

10/2009