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Liberté plumée

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Philosophie

Réflexions sur l'autorité et sa crise

Publiées en 1921, les Réflexions sont nées de l'exigence de comprendre d'un point de vue philosophique et politique la crise profonde qui secoue la société européenne après la Première Guerre mondiale. A la lumière de l'enseignement de Vico, l'autorité est pour Capograssi le moment où le monde humain prend naissance, le principe qui donne consistance à l'action de l'individu et légitimité à l'Etat. L'autorité n'agit dans la société comme ferment d'unification que dans la mesure où elle est le résultat de l'activité libre et spontanée des individus et des forces sociales : elle se distingue du système de contraintes qui aboutit au pouvoir de l'Etat. Sa tâche essentielle est de rendre chacun égal à lui même : elle consiste donc à mettre chacun dans les conditions d'être pleinement homme. En ce sens, l'autorité a pour devoir de faire justice, en rendant à chacun le sien. Disparaît ainsi l'alternative traditionnelle entre autorité et égalité, ainsi qu'entre autorité et liberté. En 1921, Capograssi annonce que le "mal obscur" de la société contemporaine est la "nouvelle tyrannie", l'Etat comme fait, l'Etat comme force, l'Etat autoritaire, qui est en réalité la négation de l'autorité. L'analyse de la genèse et de l'essence du totalitarisme, celle des situations humaines, économiques et sociales et des positions éthiques concourant à donner à la crise une solution totalitaire qui s'emparera tragiquement de l'Europe, font des Réflexions un livre étonnamment lucide et prophétique. Ses avancées demeurent décisives pour comprendre sans la dénaturer l'articulation de l'autorité et de la liberté, de l'autorité et de l'égalité, et pour envisager avec rigueur le concept de "crise".

11/2013

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Sociologie

Communications N° 106 : Post-censure(s)

Numéro dirigé par Catherine Brun et Philippe Roussin Dans la définition libérale de la démocratie qui prévaut aujourd'hui, liberté d'expression et démocratie semblent se confondre : idées et écrits doivent pouvoir circuler sans entraves. Tel est, depuis les Lumières, le récit du libéralisme, qui a souvent placé la lutte contre la censure au coeur de l'histoire du modernisme artistique et littéraire. C'est ce récit que les démocraties libérales ont opposé à la situation de la création et de l'art des régimes totalitaires, dans les périodes de guerre froide comme aujourd'hui. Depuis plusieurs décennies, la foi dans les vertus et les bénéfices de la liberté d'expression a, pourtant, été largement remise en cause tandis que la notion de censure s'est elle-même considérablement élargie : elle ne désigne plus seulement les interdictions prononcées par l'Eglise ou l'Etat mais un processus social continu de filtrage des opinions conduisant à un conformisme idéologique et artistique. L'attention des censeurs s'est aussi déplacée de l'imprimé aux média visuels et à l'internet. Par ailleurs, les Etats ne sont plus désormais les seuls ni même les premiers acteurs de la censure. Enfin, dans les sociétés libérales, où l'Etat affiche sa neutralité en matière de moeurs, la " société civile " a surgi comme source critique et normative potentielle, modifiant le visage de la censure en la privatisant. Les exemples de pressions abondent, ces dernières années, ainsi que les poursuites intentées par diverses associations ou communautés. C'est sans doute que nous sommes à l'ère de la " post-censure ", celle des opérations civiles, médiatiques, numériques, multinationales de recouvrement ou de neutralisation de gestes créatifs, d'énoncés (fussent-ils haineux), d'informations ou d'images jugés perturbateurs et de ce fait " offensants ".

07/2020

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Faits de société

Toutes libres ! Rebelles et insoumises, exigeons l'impossible

« Née dans une famille au père ouvrier algérien, l'exil aurait pu être pour moi un fardeau. Il est devenu, au contraire, une gageure face à mon clan. Éprise de liberté et d'indépendance, il fallait que je parte, que je quitte le giron familial par rébellion. Une fois seule, j'étais enfin née. Libre soit, mais que faire ? Je dus affronter mes propres contradictions : sexe, tradition, religion. Sur ce chemin semé d'embûches, je n'ai pu échapper à l'image réductrice d'être femme, et musulmane. J'ai rencontré, du reste, nombre de filles qui ne sont pas parvenues à faire face, ont cédé, alors que d'autres sont sorties de l'avenir tracé qu'on leur imposait. Or mes combats m'ont permis, à Ni putes Ni Soumises, de défendre l'idée que l'émancipation pour toutes relève d'une question de survie. Longtemps, les militants des droits des femmes et de l'homme ne se sont pas vraiment préoccupés de notre sort, taxant les femmes libres issues de l'immigration de « curiosités anthropologiques », voire les réduisant à cela. Mais quel parti ou mouvement peut prétendre porter des valeurs affichées progressistes s'il ne comprend pas le quotidien des exclus du champ démocratique et social ? Laïcité, droit des femmes, mixité, exclusion, marginalisation politique… autant de questions de fond qui appellent un projet visionnaire pour une génération ayant soif de rêve républicain. Autant de batailles qui trouvent un écho dans les pays arabes – avec les femmes en première ligne – et qu'il faut continuer à mener, là-bas comme en France. Autant de sujets essentiels que cet ouvrage, à travers ma vie personnelle mais aussi de militante, aborde en toute franchise et liberté ».

03/2013

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Droit

Le droit des minorités. Le cas des chrétiens en Orient arabe

La présence des chrétiens en Orient arabe, même avant l'émergence de l'islam, a profondément marqué cette région sur les plans culturel, politique, religieux et juridique. Ainsi, leur apport à la modernisation n'est pas négligeable lorsqu'ils ont contribué activement à la transformation des Etats religieux en Etats modemes par la mise en place d'une pensée nationaliste faisant de la citoyenneté "al-muwatanah" une nouvelle notion inhérente à la culture arabo-modeme. Néanmoins, en dépit d'une tolérance observée envers les chrétiens en terre de l'islam, leur émancipation n'est pas encore assurée lorsqu'ils subissent des violations touchant aux droits fondamentaux comme ceux relatifs à l'égalité, à la liberté religieuse, à la liberté d'expression, à l'intégrité physique et au droit à la vie. Le respect des droits des chrétiens est essentiel à la stabilité, à la paix, à la démocratisation et à la richesse de l'Orient arabe. Néanmoins, leur avenir reste obscur dans le contexte actuel de changements politiques au Monde arabe. On peut parler d'une disparition lente sous des régimes autoritaires, d'une élimination rapide en cas de guerre civile ou d'instabilité, d'un retour au statut de dhimma sous des gouverneurs islamistes, ou d'une intégration en cas de l'instauration d'une démocratie pluraliste. Cet ouvrage apporte une analyse objective du statut des minorités religieuses, notamment chrétiennes de l'Orient arabe, afin de mieux comprendre les problématiques relatives à leur intégration. Il analyse surtout des aspects politico-juridiques à la lumière de la conception internationale des droits de l'homme et des préceptes de la loi musulmane. Il propose la prise d'initiatives sérieuses dans le contexte de la réforme politico juridique actuelle afin de créer un Orient arabe pluraliste et humaniste permettant le respect des droits fondamentaux des chrétiens mais aussi de l'ensemble des citoyens.

01/2012

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Critique littéraire

Lectures de Charles d'Orléans. Les Ballades

D'une certaine façon, Charles d'Orléans écrit " pour rien ", à titre gratuit comme à titre gracieux ; il n'a nul besoin de montrer sa rhétorique, il ne compose ni pour avancer sa carrière de courtisan, ni pour se faire reconnaître comme poète à gage ; son discours n'est ni engagé, ni idéologique ; il oscille entre le " je-ne-sais-quoi" et le " presque rien ", et c'est essentiellement cette gratuité qui fascine ; si quelqu'un écrit gratuitement, et avec cette persévérance, c'est que cette gratuité est d'une grande valeur. Il montre, dans sa solitude de prisonnier, combien la parole lui est nécessaire, combien l'échange verbal nourrit sa création ; dans son exil, c'est le dialogue avec Coeur, avec Espoir qui lui permet de se construire un univers de liberté. Ce qui comptera, à son retour en France, c'est bien cette rencontre avec des poètes choisis, autour d'une forêt de longue attente, ou d'une fontaine où il est impossible de se désaltérer. Les échanges avec les poètes, les concours ne sont plus des dialogues fictifs, mais des retrouvailles, d'un imaginaire l'autre, autour d'une thématique commune, d'un mot qui fait rêver et met en marche à la fois une sensibilité individuelle et une opération poétique. Etonnons-nous de ce prince poète dont les conquêtes sont intérieures, qui parvient à inventer un univers de liberté et de souffrances parallèle à celui de son exil, à organiser dans un récit de vie savamment fragmenté quelque chose que ne renieraient ni le Dante de la Vita nuova ni le Pétrarque du Canzoniere ; mais qui, à la différence de leur démarche, parvient à étendre au-delà de lui-même son univers poétique, et à y intégrer, autonomes mais parentes, les créations d'autrui.

12/2010

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Littérature française

Sous la tonnelle

Pour garder vive la mémoire de sa grand-mère tout juste disparue, la narratrice se réfugie dans son boudoir, où se sont entassés au fil des ans lettres, dessins et carnets. Elle y retrouve la fantaisie, la liberté et la générosité de la vieille dame qui, pendant toute la guerre du Liban, a refusé, malgré les objurgations de sa famille, de quitter sa maison et son jardin, situés sur la ligne de démarcation entre Beyrouth Est et Beyrouth Ouest. Veuve à trente-et-un ans, cette encore jeune femme d'origine arménienne avait décidé de consacrer sa vie aux autres, après avoir juré fidélité à son défunt mari. Pour sa petite-fille, en instance de divorce, déchirée entre sa quête de liberté et son besoin d'amour, elle était un point d'ancrage et un modèle inatteignable. Au fil du roman apparaît pourtant, derrière la figure idéalisée, une femme plus complexe et plus mystérieuse aussi. S'arrachant à son isolement, la narratrice finit par rejoindre dans le salon les visiteurs venus présenter leurs condoléances, ceux qu'elle appelle les " corbeaux ". Elle y croise un inconnu, dépité d'être arrivé trop tard pour remettre à l'occupante des lieux l'épais dossier qu'il lui destinait. Pendant une longue conversation sous la tonnelle, la narratrice médusée va découvrir tout un pan caché de l'existence de sa lumineuse grand-mère. Car le visiteur que nul n'attendait n'est autre que le fils d'un homme épris d'absolu et d'archéologie, Youssef, que rencontra la jeune veuve lors d'une croisière en 1947. Construisant son deuxième roman comme une invocation à cette grand-mère disparue, tissant la trame de son intrigue dans celle des déchirements de l'Histoire, Hyam Yared dresse là un très beau portrait de femme, hanté par ses propres obsessions sur la passion, le désir et la violence.

10/2009

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Musique, danse

Au fil du jazz. Bourgogne 1945-1980

Si le jazz n'est pas né de la dernière guerre (mondiale), en Bourgogne, il a toutefois pris son essor juste après celle-là. Une affaire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique. Comment le jazz fut-il lancé sur la place publique ? Qui s'en chargea et par quels moyens ? Comment a-t-il été reçu ? A-t-il pris sa part de la guerre intestine dite des figues moisies contre les raisins aigres (expression convenons-en plutôt oiseuse là où un vignoble de renom...) ? Où se joua-t-il et où s'agrandirent les cercles des amateurs ? A partir de quand des musiciens américains vinrent-ils jouer ? Les voix du blues ou du negro spiritual se firent-elles souvent entendre ? Quelle part prirent les bals, la radio, la télévision, le cinéma, la chanson ? Le jazz s'est-il répandu harmonieusement d'un département à l'autre, d'une ville à l'autre ? Ou par à-coups ? Les actions des amateurs n'étaient-elles pas porteuses d'une fragilité qui les remirent souvent en cause ? Les pouvoirs locaux y prêtèrent-ils attention ? Quels furent la part et le rôle des établissements culturels à partir de la fin des années 1960 ? Quand se manifesta le désir de profiter des nuits d'été pour organiser des festivals, aux visées et à l'esprit totalement différents ? Les foisonnements stylistiques furent-ils tous présents ? Se prit-on à évoquer son enseignement, et quand ? Autant de questions auxquelles ce Fil du jazz a cherché les réponses dans des archives (quand elles existent), auprès de témoins et beaucoup dans ce que les journaux déroulent du temps qui passe. Toujours et encore cette histoire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique tellement précieux : le jazz.

06/2011

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Religion

Oser dire le mariage indissoluble

Si certains traits de l'apport chrétien à l'éthique conjugale, telles l'importance accordée à la liberté de l'engagement ou la primauté reconnue à l'amour, sont en accord avec les évidences contemporaines, l'indissolubilité du mariage est au contraire un des points de contradiction majeurs entre le christianisme et les catégories les plus obvies de notre culture. Qu'un engagement puisse être définitif ; qu'un lien, né de la parole de deux sujets libres, ne puisse pas être rompu par ces mêmes sujets, cela dépasse les notions d'une philosophie du contrat, de l'épanouissement du moi et de la précarité. Assurément, notre culture est plus une culture de l'analyse, de la déliaison, de la dissolution qu'une culture du lien et de l'indissolubilité ! En d'autres termes, est-il bien raisonnable de publier un ouvrage sur l'indissolubilité en un temps et dans un pays où 38 % des mariages conduisent à un divorce ? La question clé de notre recherche est celle-ci : est-il possible de continuer à affirmer l'indissolubilité du lien conjugal dans le contexte d'une culture de la subjectivité ou, plus précisément, en assumant les acquis d'une philosophie et même d'une théologie de la personne et de la liberté ? Dans l'affirmative, la voie est alors celle d'une compréhension de l'indissolubilité qui ne repose pas seulement sur la primauté de l'institution ou sur une sacralisation des liens, mais qui découvre ou redécouvre, à travers le subjectif, ce qui est au-delà du subjectif. Si tout se joue dans l'interpersonnel, celui-ci plonge dans plus profond, plus large et plus réel que ce qui est senti, éprouvé, représenté. Vers les intrications inconscientes du lien, vers ses dimensions sociales et familiales, vers sa portée théologale et ecclésiale.

09/2001

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Histoire internationale

A la recherche du Liban perdu

A Beyrouth, au début des années 70, Nahida Nakad faisait partie d'une bande de copains joyeuse et insouciante dans le quartier de la Galerie Semaan, un magasin de meubles situé à la frontière des quartiers chrétien et musulman. Il y avait là tout l'arc-en-ciel des confessions libanaises : Alex le chrétien maronite, Walid le chiite, Salma la Palestinienne... et Nahida la Druze. A la recherche du Liban perdu est l'histoire entremêlée d'un pays et de ce groupe d'amis qui se désagrège, miné par la résurgence de haines ancestrales et happé en 1975 par la guerre civile, qui fera d'eux des ennemis irréductibles et, pour certains, des tueurs. Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, " désespérément optimiste ", qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires. Taillé dans le territoire syrien par décision des puissances occidentales au début du XXe siècle, doté d'une constitution qui pérennise les clivages religieux, le Liban est incapable de faire bloc face aux convoitises et aux coups de force de ses puissants voisins. Qu'il était beau, pourtant, le Liban de son enfance ! Nahida Nakad nous raconte les montagnes sauvages de l'arrière-pays, fief des grandes familles féodales druzes et chrétiennes, chez lesquelles on trouve un mélange de traditions millénaires et de liberté des mœurs unique au Proche-Orient. Elle décrit la côte où sévit une folie immobilière alimentée par l'argent de la diaspora libanaise que rien ne décourage. Mais elle dépeint aussi un pays qui vit aujourd'hui encore la peur au ventre, entre bombardements israéliens et assassinats politiques en série de personnalités antisyriennes.

09/2008

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Musique, danse

La musique du XXe siècle en Russie et dans les anciennes Républiques soviétiques

Plus que partout ailleurs, la musique en Russie au XXe siècle fut intimement liée aux événements politiques. C'est sa tragique épopée à travers la nuit soviétique, avec ses espoirs déçus, ses humiliations, ses souffrances, ses compromissions, sa dissidence, sa clandestinité, sa liberté enfin retrouvée que nous dévoile ce livre foisonnant. Tout avait commencé au début du siècle par l'âge d'or d'une double avant-garde : celle de Saint-Pétersbourg avec ses poètes, ses peintres, ses musiciens, ses amateurs d'art et celle apportée à Paris par Diaghilev, Stravinski et Prokofiev. Aux illusions d'une fraternisation possible entre ceux qui avaient bouleversé l'art et ceux qui voulaient bouleverser la vie, va bien vite succéder l'ère du réalisme-socialiste : l'art est alors sommé de se mettre au service de l'idéologie du régime, d'exalter les valeurs du travail, de l'obéissance et de l'optimisme au moment où s'installe la nuit des dénonciations et des bannissements. L'interlude héroïque de la guerre n'apporte pas la liberté comme récompense de la victoire : les plus grands musiciens, Chostakovitch en tête, sont condamnés pour "formalisme". Dorénavant la musique a son grand inquisiteur : Tikhon Khrennikov, dont le règne durera quarante-quatre ans. Malgré cet enfermement, une nouvelle génération de compositeurs (Schnittke, Goubaidoulina, Denisov, Pärt...) parvient à capter les échos de la modernité occidentale. A côté de la musique officielle naît ainsi dans une semi-clandestinité une musique des "catacombes" retrouvant, par-delà tant d'années d'athéisme militant, une dimension spirituelle et une densité intérieure tout à fait surprenantes, avant d'acquérir un rayonnement international au fur et à mesure que le régime va se libéraliser. Ouvrage de référence tout autant que document, ce livre présente en complément l'itinéraire artistique d'une cinquantaine de compositeurs parmi les plus significatifs.

04/1994

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Religion

Frédéric Ozanam (1813-1853). L'engagement d'un intellectuel catholique au XIXème siècle

" Le moment arrive où vous n'aurez plus pour vous qu'un petit nombre de vieillards ", assurait le ministre Casimir Perier à un prêtre au lendemain des Trois Glorieuses. Or, quatre années plus tard, Sainte-Beuve constate que le sentiment religieux caractérise " une notable partie des jeunes générations de notre temps ". Un réveil se produit au sein de la jeunesse intellectuelle. En 1836, un tiers des élèves de l'École normale supérieure est enrôlé dans la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association issue de la rencontre en 1833 de quelques étudiants, au premier rang desquels le Lyonnais Frédéric Ozanam et d'un vétéran des œuvres de la Restauration, Emmanuel Bailly. En 1835, Ozanam et ses amis sont parvenus à faire monter Lacordaire dans la chaire de Notre-Dame. Nul doute que l'alliance momentanée entre libéralisme, romantisme et catholicisme n'ait créé un climat plus favorable pour ceux qui voulaient réconcilier la religion et la liberté, la science et la foi, ce qui fut le grand combat intellectuel de Frédéric Ozanam à Lyon d'abord, à Paris ensuite, comme étudiant d'abord, comme professeur dans la chaire de littérature étrangère de la Sorbonne ensuite. Mêlé, souvent malgré lui, à plusieurs des combats de son temps, la campagne pour la liberté de l'enseignement, la question des nationalités, Ozanam n'hésite pas à se faire journaliste dès lors que la question sociale passe au premier plan de l'actualité en 1848. Mort en 1853, à l'âge de quarante ans, il a anticipé des évolutions qu'il faudra attendre plus d'un siècle pour voir se confirmer. Béatifié à Paris, lors des Journées mondiales de la jeunesse, en 1997, ce laïc marié très amoureux de sa femme, ce père de famille incarne un visage de la sainteté rarement proposé encore.

08/2003

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Histoire de France

Une blessure française. Les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la Révolution 1789-1795

1793-1794. La Terreur règne dans les départements de l'Ouest. Des dizaines de milliers de " monstres ", paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité, sont liquidés. Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise - fanatiques ignares, asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères constituant l'armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et l'Autel - que peu de monde s'est indigné de la politique d'extermination menée par la Convention. Rares sont les épisodes de l'histoire de France à avoir été autant travestis. Sans doute parce qu'il était impensable que la Révolution qui a brisé l'hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps broyer la révolte de " gens de peu ". Ceux qui firent et enseignèrent l'histoire par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l'homme n'avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l'un de ces droits primordiaux : la liberté de croire et de participer au culte de son choix. En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire d'Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de l'Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces soulèvements populaires réagirent autant à l'atteinte à la liberté de culte (la constitution civile du clergé) qu'à la paupérisation des campagnes organisée par la bourgeoisie conquérante des villes. Pour éclairer cette "blessure française ", il a dépouillé archives, registres d'état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.

10/2008

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Economie

L'esprit du capitalisme ultime. Démocratie, marché et développement en mode kit Occident/Afrique subsaharienne

Lorsqu'on parle de l'esprit du capitalisme, il s'agit, le plus souvent, d'une pensée analytique ou critique du centre du capitalisme pour le centre du capitalisme. L'esprit du capitalisme ultime dont traite cet ouvrage est issu de la réification de " la fin de l'histoire". A la liberté des "Anciens" et des "Modernes", il propose d'ajouter le fait que la liberté de l'Homme ultime, épilogue de l'Homme moderne d'après "la fin de l'histoire", est de jouir des produits finis en évacuant l'historicité, la mémoire, les identités, les cultures et les subjectivités. L'esprit du capitalisme ultime est donc à la fois un concept et une analyse qui tentent de remédier à la crise de la critique du capitalisme. Il le fait par l'entremise d'une analyse croisée Occident/Afrique subsaharienne afin que le croisement de regard entre ceux qui en pâtissent en premier et ceux qui en profitent en priorité entre en résonance et livre sa vérité. Les démocraties libérales sont dans une situation de quasi-monopole politique depuis la chute du Mur de Berlin. D'où la hausse du prix économique, social et anthropologique à payer pour prétendre vivre en démocratie. N'ayant plus rien à craindre d'un modèle concurrent de type communiste, le capitalisme ultime rationne le monde en démocratie réelle mais le submerge de capitalisme réel assimilé au développement. Se développer, pour l'Afrique subsaharienne, équivaut désormais à devenir un continent capitaliste via une sorte de congruence post-historique entre capitalisme, marché, démocratie libérale postcommuniste et Etat ajusté. Il en résulte une démocratie-monde qui contredit l'idéal démocratique en ce sens qu'elle devient une nouvelle tutelle de l'Occident sur l'Afrique. Cette dernière se voit transformée en pure consommatrice d'une démocratie, d'un marché et d'un développement en mode kit.

12/2018

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 2, Gouverner et choisir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 1, Comprendre et agir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016

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sociologie du genre

Questionnements de « genre » chez les enfants et les adolescents. Analyses, enjeux... les spécialistes répondent

En France, de plus en plus d'enfants revendiquent une "identité de genre" différente de leur sexe biologique. On s'intéresse ici aux enfants dont le sexe a été constaté à la naissance et qui ne souffrent pas d'anomalie des organes génitaux. Soutenir que chacun, dès son plus jeune âge, devrait pouvoir auto-déterminer son identité de genre en fonction de son ressenti sans tenir compte de son sexe, est-ce servir l'intérêt des enfants ? L'enquête de terrain et la confrontation au réel cherchent à répondre à cette question. Pour cela, l'ouvrage s'appuie sur l'expertise et l'expérience de juristes pour analyser les enjeux sociétaux et l'évolution qui s'opère ; de chirurgiens et praticiens hospitaliers pour identifier les actes médicaux que cela entraîne et leurs conséquences à long terme ; de responsables d'établissements scolaires confrontés à ces demandes ; de psychiatres et psychologues pour discerner les enjeux de cette souffrance et, enfin, sur le témoignage direct de personnes en questionnement de genre ou de leurs proches. Cette approche pluridisciplinaire nous donne toutes les clés de compréhension et de discernement pour cerner ce phénomène et accompagner de façon constructive les jeunes concernés. Aude Mirkovic est juriste, maître de conférences en droit privé, directrice juridique de Juristes pour l'enfance, auteur notamment de PMA, un enjeu de société, Artège et En rouge et noir (roman), Première partie. Claire de Gatellier est présidente de Famille et Liberté, auteur du Livre Blanc pour une nouvelle politique familiale et Les Femmes au travail... à tout prix ? , éditions Famille et Liberté. Toutes deux interviennent auprès de différents publics (parents, directeurs d'établissement, enseignants) sur la question de la "transidentité" chez les jeunes.

10/2022

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Philosophie

La dialectique de la raison. Fragments philosophiques

Les auteurs partent d'une constatation : au XXe siècle le progrès scientifique et technique était suffisamment avancé pour qu'un monde sans famine, sans guerre et sans oppression cessât d'appartenir au domaine de l'utopie. S'il n'en fut rien, c'est, selon les auteurs, parce que les grandes innovations de l'ère moderne ont été payées " d'un déclin croissant de la conscience théorique ". Le progrès a porté à un degré jamais atteint la domination de la société sur la nature, mais s'est accompagné d'autre part d'une évolution qui n'attache de prix qu'à ce qui est immédiatement utilisable, techniquement exploitable. Cela revient à dire que les principes de vérité, de liberté, de justice, d'humanité ont perdu leur réalité pour devenir de simples mots. Du même coup, l'ambition de réaliser ces principes dans le monde social s'est vidée de sa substance : celui qui ne sait pas ce qu'est la liberté n'est pas non plus en mesure de lutter pour elle sur le plan politique. Les idéaux du progrès ont été l'élément essentiel de la philosophie bourgeoise des Lumières qui s'avance sous la bannière de la Raison. Horkheimer et Adorno analysent comment ce mouvement tend à éliminer ses propres valeurs avant même qu'elles aient donné lieu à une pratique sociale, selon un processus qui constitue ce qu'ils appellent la " dialectique de la Raison ". Ils montrent que cette autodestruction de la Raison ne peut que se poursuivre à l'avenir et engendrer de nouvelles formes de totalitarisme, si l'ambiguïté qui réside au cœur de la notion de progrès n'est pas clairement reconnue sans cesse surmontée.

09/2008

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Littérature française

Ainsi parlait Paul Valéry. Dits et maximes de vie

Le 25 juillet 1945, sur l'esplanade du Trocadéro étaient célébrées les obsèques nationales de Paul Valéry. Deux projecteurs placés au pied de la tour Eiffel dessinaient un gigantesque V dans le ciel, unissant dans un même hommage l'initiale du nom de l'écrivain et la victoire sur l'Allemagne nazie. C'est De Gaulle lui-même qui avait ordonné ces obsèques nationales : les dernières avaient eu lieu en 1885 pour Victor Hugo, qui était aussi homme politique. " Valéry, soulignait Georges Duhamel dans son discours prononcé ce soir-là au nom de l'Académie française, n'a cessé de nous rendre sensibles les prestiges de l'intelligence souveraine, pour l'honneur et pour le salut de nos sociétés en péril. " Nos sociétés sont aujourd'hui tout autant en péril et nous avons plus que jamais besoin de l'héritage que nous a laissé Valéry. Mais qui lit encore l'oeuvre immense de Valéry : essais, dialogues, aphorismes, poèmes, lettres. Sans compter les 28000 pages de ses extraordinaires Cahiers... " L'humanité, écrivait-il, s'en tirera comme elle pourra. L'inhumanité a peut-être un bel avenir... " L'inhumanité étend de jour en jour son emprise sur nos vies et Valéry mieux que quiconque peut nous aider à y résister. " La plus grande liberté, écrit-il, naît de la plus grande rigueur. " En notre temps où la vérité semble devenir indémêlable du mensonge, la leçon de Valéry nous est essentielle : " J'ai ressenti et entretenu, note-t-il, à partir de 1892 une haine et un mépris pour les Choses Vagues, et leur ai fait une guerre impitoyable en moi durant toute ma vie. " Est-il plus belle, plus simple leçon de liberté ?

05/2021

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Pédagogie

Ecole, faire tomber la forteresse. Les réformes simples pour une école de la réussite

Notre système éducatif est en crise. Ses résultats sont sans rapport avec l'énorme effort financier consenti par la nation, et les moyens mis à sa disposition. L'école est devenue une véritable forteresse, dans laquelle se retranchent des corporatismes intouchables. Le système public de l'éducation est ingérable, dirigé en fait par des syndicats. Ils s'estiment les propriétaires de l'école. Or, elle appartient à la nation. Des réformes urgentes, simples et profondes s'imposent pour mettre en place l'école de la réussite. Il convient d'abord de rendre aux Français la liberté du choix de l'école. Cette liberté, c'est la possibilité pour les parents de choisir librement le mode d'éducation et l'école de leurs enfants. Elle suppose la concurrence et l'émulation avec l'égalité de traitement entre tous les établissements, qu'ils soient publics ou privés. Les réformes porteront sur un enseignement scolaire et secondaire décentralisé, sur un enseignement technique et professionnel indépendant de l'Etat et sur un enseignement supérieur composé d'universités et d'établissements autonomes, soumis à la concurrence et faisant appel à la sélection. Le niveau industriel, commercial, culturel et scientifique d'une nation dépendra de plus en plus de la qualité de la formation de ses citoyens. " Il n'est de richesses que d'hommes " déclarait déjà Jean Bodin au XVIe siècle. Cette richesse, la seule que nous possédons, il convient de ne pas la gaspiller. Et c'est malheureusement ce que nous faisons depuis trop longtemps. Les propositions formulées ont pour objet essentiel de dispenser à notre jeunesse une formation qui lui ouvre un avenir. 100 % des jeunes doivent avoir un métier et avoir appris le sens de l'effort et de la responsabilité. Avec la réforme de notre système éducatif, ce qui est en jeu, c'est tout simplement l'avenir de la nation.

05/2004

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Grèce classique

Le Bataillon sacré - Livre

Un livre plein de bruit et de fureur qui retrace les quarante années de luttes sanglantes qui ont déchiré le monde grec et l'ont vu perdre sa liberté au milieu du IVe siècle avant notre ère. Au IVe siècle avant Jésus-Christ, lors de la guerre du Péloponnèse, la plus méconnue des grandes cités-Etats de Grèce prend son essor. Thèbes l'emporte sur les Spartiates grâce à son " bataillon sacré ". Ce corps d'élite unique était, selon la légende, composé de cent cinquante couples masculins liés par la force de l'amour. La découverte extraordinaire de leur sépulture collective en 1880 a mis au jour un tombeau où reposaient près de deux cent soixante soldats tombés pour la liberté. Enterrés sur le champ de bataille où ils périrent, certains squelettes étaient encore enlacés dans la mort. La chute de Thèbes, brutale, marquera le début de l'effacement irrémédiable de la puissance grecque, déjà minée par les conflits opposant les partis démocratiques et oligarchiques, et les cités libres aux seigneurs de guerre de Syracuse, Phères ou Héraclée. Des figures mythiques émaillent ce récit : Epaminondas, grand stratège thébain pétri de philosophie, Agésilas, roi de Sparte mort nonagénaire, Artaxerxés, souverain achéménide. L'Histoire se déploie sous le regard des grands esprits du temps : Platon, Diogène, Démosthène et Xénophon, témoin engagé et auteur d'une chronique, les Helléniques, enrichie trois siècles plus tard par Plutarque. Ce livre foisonne d'exploits héroïques et de rebondissements qui rendent sa lecture passionnante. S'inscrivant dans les nouveaux courants des études classiques, l'auteur explore la question des affects, c'est-à-dire la place de l'amour, dans la guerre et dans la politique. Grâce à ses talents de conteur, James Romm fait revivre l'un des épisodes les plus fascinants et les moins connus de l'Antiquité.

10/2022

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Gestion de patrimoine

Inébranlable

Trouvez la tranquilité d'esprit dans un monde de volatilité. Après avoir interviewé 50 des plus grands esprits financiers du monde, Tony Robbins vous offre un guide qui vous permettra de transformer votre vie financière, étape par étape, et d'accéder ainsi plus rapidement à la liberté financière. Peu importe votre salaire, où vous en êtes dans la vie, ou le moment où vous avez commencé à investir, "Inébranlable" vous donnera des outils qui vous aideront à atteindre vos buts financiers plus rapidement que vous l'imaginez. Un engagement inébranlable envers la vérité ; la présence , la tranquilité d'esprit et le calme au milieu de la tempête. Que se passerait-il si vous saviez que, quoi qu'il arrive à l'économie, au marché boursier ou à l'immobilier, non seulement votre famille et vous survivriez, mais vous profiteriez de cet environnement dans lequel beaucoup de gens vivent dans la peur ? Dans un monde si incertain, des millions d'individus ne croient plus qu'il soit possible pour eux d'atteindre une véritable sécurité et une indépendance financières. Pourtant, quelques experts triés sur le volet, qui ont réussi à s'adapter à tous les milieux économiques, ont prouvé qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur. Ils savent que les périodes économiques difficiles sont de rares occasions où même une personne moyenne peut passer de la lutte financière à la liberté financière. Dans ce livre, Tony Robbins révèle leurs stratégies à l'aide de simples directives, des histoires inspirantes et des idées convaincantes. "Inébranlable" vous aidera non seulement à profiter des occasions, mais il vous empêchera également de commettre les erreurs que font certains individus qui doivent par la suite se contenter d'une vie bien inférieure à ce qu'ils méritent.

02/2022

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Ouvrages généraux

L'impossible Kurdistan. Du rêve inachevé au tragique assassinat du leader Ghassemlou

Le combat d'Abdul Rahman Ghassemlou pour la liberté des Kurdes. Le 13 juillet 1989, le leader kurde Abdul Rahman Ghassemlou est assassiné à Vienne par des tueurs à gages de l'ayatollah Khomeini. Pourquoi ce meurtre a-t-il été orchestré ? En quoi Ghassemlou constituait-il une menace pour la République islamique ? Cet acte terroriste aurait-il pu être évité ? Dans cette biographie originale aux accents d'enquête politique, la journaliste d'investigation Carol Prunhuber répond à toutes ces questions et à beaucoup d'autres. Ce faisant, elle dresse le portrait d'un homme exceptionnel, passionné, cultivé et obsédé par un idéal : créer un Kurdistan autonome au sein d'un Iran démocratique. En effet, fier d'être kurde et iranien, Ghassemlou lutte toute sa vie pour regrouper les Kurdes - répartis principalement entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie - dans un même Etat. Secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI) de 1973 à 1989, il devient une figure incontournable de la résistance aux régimes autoritaires iraniens - celui du shah Mohammad Reza Pahlavi d'abord, puis celui de l'ayatollah Khomeini dès 1979. Dans cet ouvrage enfin traduit en français, Carol Prunhuber raconte ce rêve inachevé, cette lutte pour la liberté et cette vie fauchée. Spécialiste du monde kurde et proche de Ghassemlou, l'auteure nous emmène, de Téhéran à Vienne, au coeur d'un univers fascinant et méconnu. Alors que la République islamique d'Iran continue de perturber et de défier l'Occident, L'Impossible Kurdistan est un ouvrage essentiel pour comprendre le Moyen-Orient d'hier et d'aujourd'hui. " Un grand texte sur le Kurdistan à lire et méditer absolument. " Patrice Franceschi

03/2024

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Actualité médiatique internati

L' Affaire WikiLeaks. Médias indépendant, censure et crime d'État

Dès 2008, deux ans après le lancement de la plateforme WikiLeaks, Stefania Maurizi commence à s'intéresser au travail de l'équipe qui entoure Julian Assange. Elle a passé plus d'une décennie à enquêter sur les crimes d'Etat, la répression journalistique, les bavures militaires et la destruction méthodique d'une organisation qui se bat pour la transparence et la liberté de l'information. Une liberté mise à mal après la diffusion des "Wars logs" , ces journaux de guerre que devaient rédiger les soldats américains engagés dans les guerres en Afghanistan et en Irak. Transmis à Wikileaks par une analyste du renseignement, Chelsea Manning, les War logs ont fait connaître au monde entier les actes de torture sur des prisonniers et les nombreuses bavures de l'armée de la coalition, qui ont entraîné la mort de civils afghans et irakiens. Suite à ces révélations, le Pentagone et la NSA ont tout fait pour discréditer un travail journalistique exigeant et détruire une organisation qui se bat contre les dérives des pouvoirs d'Etat. A travers l'histoire de WikiLeaks et la persécution judiridique qui l'accompagne, l'autrice révèle le danger que font peser sur la démocratie de très puissantes institutions comme le Pentagone, la CIA et la NSA. Non seulement en dissimulant des crimes d'Etat particulièrement graves, mais aussi en exerçant une surveillance de masse au prétexte de lutter contre le terrorisme, le "complexe militaro-industriel" étatsunien développe des méthodes dignes des pires régimes totalitaires. Stefania Maurizi pose la question de la place du journalisme dans nos démocraties, en soulignant le paradoxe de la situation : un journaliste s'est vu emprisonné et traité comme un terroriste pour avoir dénoncé des crimes de guerre et des dérives inacceptables du pouvoir d'Etat.

01/2024

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Thrillers

Une disparition

Au Japon, ils sont des milliers chaque année à s'évaporer, disparition volontaire pour faire table rase du passé. L'auteur vous propose de rentrer dans cet univers fascinant en suivant l'évaporation de Natsumi et la quête haletante d'un policier qui ne parvient pas à oublier cette affaire. " Il lui restait cette seule liberté : l'évaporation. " Au Japon, chaque année quelques milliers personnes s'évaporent dans la nature. Ce phénomène des johatsus (que l'on pourrait traduire par évaporés) est une alternative au suicide qui est planifiée bien à l'avance afin de faire table rase du passé et de débuter une nouvelle vie dans un quartier reculé. Souvent aidés par les yakuzas, la mafia japonaise, les évaporés demeurent la plupart du temps introuvables, surtout grâce aux lois très strictes sur la vie privée au Japon qui empêchent les familles de pouvoir enquêter. Depuis longtemps, Natsumi n'a qu'une seule idée en tête : un jour, elle disparaîtra, laissant derrière elle toute son ancienne vie. Elle prépare ce moment-là depuis longtemps, afin que plus rien ne la retienne ; orpheline, elle se lie à un homme sans pour autant se laisser aller à un amour qui pourrait mettre à mal son projet. Elle va jusqu'à trouver une manière de continuer à vivre de sa passion, les trains, planifiant le moindre détail de sa disparition. Il y avait cependant une chose qu'elle n'avait pas pris en compte. Akira, le chef du poste de police du quartier d'Asakusa à Tokyo, va se passionner pour cette affaire qui le poussera à aller bien au-delà de ce que son métier l'autorise à faire. Complètement fasciné par ce cas et par cette évaporée, il va poursuivre l'enquête de lui-même, déjouant les plans de liberté de Natsumi.

01/2023

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Histoire de France

Eté 1944 L'ouest en guerre. Paroles de civils, de résistants, de combattants sur le Débarquement, la bataille de Normandie et la Libération

L'histoire passe en trombe. Début juin 1944, les plages de Normandie avaient rendez-vous avec l'histoire. Eisenhower lançait "la bataille suprême de la grande croisade pour la démocratie et la liberté des peuples contre le nazisme". Hitler attendait avec impatience ce Débarquement, "seul facteur décisif pour le résultat final de la guerre". La bataille commencée le 6 juin fut à la hauteur de leurs prévisions gigantesque, terrifiante, destructrice et décisive. Elle passa en trombe, laissa la plupart des villes normandes et des ports bretons en ruines, et fit 150 à 200 000 victimes, on ne sait pas exactement. Elle mit aux prises plus de 3,5 millions de combattants sur un champ de bataille habité par autant de civils. Ce sont eux, soldats et civils de 1944, qui témoignent dans ce livre des drames, des exploits, de la menace et de la mort, des tragédies, de la vie toute simple, à fleur de terre, dans un événement où la victoire des démocraties a changé la marche du monde. A chaque anniversaire du Débarquement nous honorons ceux qui sont morts pour notre liberté. Cela nous paraitrait presque banal et pourtant c'est tout le contraire ; c'est à chaque fois un événement inédit, une chose inouïe dans l'Histoire. Cela fait trois quarts de siècle que les Européens, d'Allemagne, de Hollande, d'Angleterre, de France, d'Italie, d'Autriche et d'ailleurs, vivent en paix, ensemble ; cela n'était pas arrivé depuis plus de 2 000 ans ! La bataille de l'Ouest que nous racontent les témoins est bien un événement extraordinaire, qui nous invite à les écouter, à leur rendre hommage, et à rester vigilant, digne d'eux. Contre la haine. Contre l'ignorance. Contre l'oubli.

05/2019

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Littérature anglo-saxonne

Joseph Anton. Une autobiographie

#SalmanRushdie – Le 14 février 1989, le jour de la Saint Valentin, Salman Rushdie reçut un coup de téléphone d’un journaliste de la BBC : il avait été « condamné à mort » par l’Ayatollah Khomeini. C’était la première fois qu’il entendait le mot « fatwa ». Son crime ? Avoir écrit Les Versets sataniques, un roman accusé d’être « contre l’Islam, le Prophète et le Coran ». Ainsi commence l’extraordinaire histoire d’un écrivain obligé de devenir un clandestin, changeant sans cesse de domicile, sous la protection permanente d’une équipe de protection policière armée.

Quand on lui demande de se choisir un pseudonyme à destination de la police, il songe aux écrivains qu’il aime et essaie des combinaisons de leurs noms ; puis l’idée lui vient : Conrad et Tchekov – Joseph Anton. Comment un écrivain et sa famille traversent-ils neuf années sous une menace de meurtre perpétuelle ? Comment continuer à écrire ? À vivre des histoires d’amour ? Quels effets le désespoir a-t-il sur sa pensée et son action, comment et pourquoi flanche-t-il et comment apprend-il à se relever et à se battre ? Telle est l’histoire que Salman Rushdie raconte pour la première fois à travers ces remarquables mémoires – l’histoire d’une des plus importantes batailles pour la liberté d’expression de notre époque. Il dit ici les réalités parfois cruelles, parfois comiques d’un quotidien sous surveillance armée, et les liens très forts qu’il tisse avec ses protecteurs ; il dit aussi sa lutte pour gagner le soutien et la compréhension des gouvernements, des chefs des services de renseignements, des éditeurs, des journalistes et de ses collègues écrivains, il dit encore son combat acharné pour retrouver sa liberté.

09/2012

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Histoire des idées politiques

De l'action directe suivi de L'idée dominante

Extrait : " Si vous choisissez la liberté, la fierté et la force de l'âme individuelle, et la libre fraternisation des hommes, comme le but que votre vie doit manifester, alors ne les bradez pas. Pensez que votre âme est forte et qu'elle tiendra le coup ? ; et lentement, au prix d'une lutte acharnée peut-être, la force grandira. Et le renoncement à des biens pour lesquels d'autres troquent la dernière possibilité de liberté deviendra facile. A la fin de votre vie, vous pourrez fermer les yeux en disant : " Je n'ai pas été contrôlé par l'idée dominante de mon époque ? ; j'ai choisi ma propre allégeance et je l'ai servie. J'ai prouvé par ma vie qu'il y a en l'homme ce qui le sauve de la tyrannie absolue des circonstances, ce qui, à la fin, conquiert et refaçonne ces circonstances, le feu immortel de la volonté individuelle, qui est le salut de l'avenir. " Il nous faut de tels hommes, des hommes qui s'engagent envers leur âme et qui s'y tiennent, non pas quand c'est facile, mais quand c'est difficile, quand l'orage gronde, quand le ciel est blanc et la foudre bleutée, quand les yeux sont aveuglés et les oreilles assourdies par la guerre des contraires, quand le ciel est plombé et que la grisaille ne se lève jamais. Tenir bon jusqu'au bout : voilà ce que signifie avoir une idée dominante, que les circonstances ne peuvent briser. Et de tels hommes font et défont les circonstances. " Voltairine de Cleyre est une militante et théoricienne anarchiste américaine (1866-1912), connue pour son anarchisme sans adjectif et sa pensée-libre vaste, son féminisme et son engagement dans la révolution mexicaine.

03/2024

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Non classé

Le rOle de la femme musulmane dans la sociEtE

Cheikh Harouna Gakou, grand imam malien, rappelle en premier lieu les versets du Coran, clairs et essentiels, concernant l'égalité entre l'homme et la femme. Ainsi, " Quiconque, homme ou femme, fait le bien en étant croyant Nous lui ferons revivre une vie excellente. Nous lui donnerons une récompense en fonction de ses meilleures actions. " (Coran, 16 : 97). Partant donc de ce principe religieux qui réaffirme avec force le droit des femmes à l'égalité, et ce, rappelons-le, au 7ème siècle de notre ère, l'auteur balaie d'un revers de main ce débat et choisit plutôt de poser la question de la liberté du choix, celle des devoirs ou, plus précisément, des responsabilités. En effet, nous savons tous que la femme participe d'une façon " active " à la transmission de la vie et, en cela, se distingue clairement de l'homme. Cette mission ne se résume pas au " simple " fait d'accoucher ou de nourrir l'enfant. En réalité, la femme détient un pouvoir d'une force extrême qui, utilisé à bon escient, se fait créateur d'homme. Cheikh Harouna Gakou renvoie les femmes à leurs propres choix des responsabilités dans l'édification d'une famille solide, et à une échelle plus large d'une communauté saine. Il met en lumière la véritable place que doit revendiquer la femme. Il ne s'agit ni de liberté vestimentaire, ni de salaire similaire à celui de l'homme, ni de tout ce que la société moderne suggère comme idées biaisées ou corrompues. Il s'agit, pour chaque femme, de se saisir de l'anse la plus solide qui soit, celle qui en fait la maîtresse de son destin, du destin de sa famille comme de toute la société. Il s'agit finalement d'assumer son rôle d'éducatrice de générations.

12/2023

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Documentaires jeunesse

Amoureuse de la nature. L’incroyable destin de Beatrix Potter

Au troisième étage d'une maison londonienne, une jeune fille s'amuse à faire des portraits de son lapin. Elle dessine aussi des grenouilles, des salamandres, des tortues et des souris qu'elle libère de leurs pièges... Un magnifique album pour découvrir la vie de Beatrix Potter, créatrice géniale du célèbre Pierre Lapin, pionnière dans la défense de la nature et féministe avant l'heure.

06/2020

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Littérature française

Au royaume des Hellènes

Deux études sur la Grèce Moderne précédées de Les aventures athéniennes du comte de Gobineau par Sophie Basch. Ces deux études sur la Grèce moderne n'ont pas fait l'objet d'une publication depuis 1905. En 1878, libéré de ses fonctions, Gobineau est libre de s'exprimer. Il le fait à sa manière, en analyste averti, sans pathos, dans une prose éclatante. (1993)

12/1993