Recherche

Champ Vallon

Extraits

ActuaLitté

Illustration

Ours blanc. Une illustration imprimée sur un papier de création avec 1 livet autour de l'oeuvre

"Avant d'avoir des amis, les objets de la nature matérielle frappèrent mon attention et émurent mon coeur. Avant de comprendre les rapports de l'homme avec son semblable, je connus, je sentis les rapports de l'homme avec la nature". Entre 1846 et 1853, The Viviparous Quadrupeds of North America est publié en 3 volumes de 150 planches de 56 x 71 cm, imprimées et coloriées à la main par J. T. Bowen de Philadelphie, et 3 volumes de textes. Cette planche 91 a été "dessinée d'après nature par J. W. Audubon" , le fils qui prend souvent à cette époque le relais de son père dont la santé décline et reproduit son style à s'y méprendre, en particulier dans le traitement pictural des décors naturels. Ursus maritimus y est raconté sur douze pages par son cosignataire John Bachman (1790-1874), pasteur luthérien anti-esclavagiste et naturaliste spécialiste des animaux du sud des Etats-Unis, dont le Unity of the Human Race, publié en 1850, contribuera au développement de la théorie de l'évolution. On découvre ainsi que les auteurs, bien qu'ayant exploré les régions septentrionales, se basent honnêtement et quasi intégralement sur les témoignages et descriptions de leurs prédécesseurs : "Nous avons voyagé ensemble, cher lecteur, dans les vallons profonds et les forêts sauvages, par-delà les marais et par-dessus les montagnes, maîtrisé les courants du Mississippi, vogué sur nos vastes lacs et nos côtes interminables, du Labrador au Mexique ; nous avons poursuivi le bison dans les grandes prairies, chassé le daim timide, piégé le castor et pris le renard ; en sommes, nous avons capturé, représenté et décrit la plupart de nos animaux ; mais avec votre permission, nous allons vous envoyer en expédition avec les navigateurs les plus intrépides des mers polaires à la recherche de l'ours blanc, car nous n'avons pas vu ce remarquable habitant des régions glacées de nos côtes évoluer dans ses froids déserts natifs... "

05/2023

ActuaLitté

Littérature francophone

Dans les nuages (Impressions d'une chaise)

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. A l'époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s'envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : " Voilà : j'ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! " Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c'est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n'hésite pas à se mettre en scène sous la forme d'une pauvre chaise. C'est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l'engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d'emporter, planant entre la terre et l'azur, côtoyant les hirondelles. Car il s'agit bien d'un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s'assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n'est au fond qu'une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité. Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l'art et le théâtre français.

05/2021

ActuaLitté

Midi-Pyrénées

25 balades autour de Pau

Le livre : Nous avons la chance de vivre avec les Pyrénées en toile de fond, un arrière plan magistral qui nous donne envie de partir en randonnée dès que le temps s'y prête ! Néanmoins il faut prévoir un temps de trajet non négligeable et en famille, il est parfois difficile de s'organiser pour partir en expédition montagnarde au dernier moment. Raymond Ratio, amoureux de sa région, a eu l'idée de créer ce petit guide de balades en famille à moins d'1h de Pau afin de vous proposer des sorties faciles que l'on peut organiser au pied levé lorsqu'on a envie de prendre l'air avec les enfants. Découvrez dans ce livre 25 itinéraires faciles, le plus souvent sous forme de boucle pour partager avec vos enfants le plaisir de la marche et leur faire découvrir la variété des paysages béarnais. 25 idées de sorties originales à faire près de Pau agrémentés de jeux et de défis pour motiver vos enfants à terminer la balade. 25 parcours, en boucle pour la plupart, qui vous amènent sur les crêtes, dans le creux des vallons, dans les bois, au bord de l'eau, pour des promenades à pied dont la durée n'excède pas 2 heures 30. Tout proche de Pau, le gave, les coteaux de Jurançon, le grand bois d'Assat à Bénéjacq vous accueillent. Quelle diversité ! Que de belles découvertes faciles ! Vous trouverez une balade adaptée quelque soit la saison et connaîtrez ainsi un peu mieux les charmes de notre environnement palois avec un circuit insolite dans Pau, la cité fleurie. Toutes les balades ont été testées par notre équipe de parents. Nous savons très bien que partir en vadrouille avec ses enfants n'est pas toujours chose facile. C'est pour cela que nous avons agrémenté cette nouvelle édition de jeux, chasses au trésor et autres activités, pour faire découvrir ces sentiers à vos enfants et leur donner envie d'y revenir.

06/2021

ActuaLitté

Poésie

Anthologie de la poésie amoureuse française. De Trouvères à Apollinaire

L'amour peut mener à l'extase, à la jouissance, au bonheur, mais parfois se heurter aussi à l'absence, devenir cauchemar, susciter la jalousie, ou sombrer dans les reproches et les malédictions. Déclinant l'amour sous toutes ses formes au moyen de rubriques thématiques - où les poèmes sont classés par ordre chronologique -, Jean-Paul Goujon, dans cette anthologie non classique, nous propose un merveilleux voyage, empreint d'embrasement des sens, de rêveries extatiques, d'irrésistibles apparitions brunes, blondes ou rousses, de drôlerie, et parfois de cynisme ou d'acrimonie. Il porte un regard neuf sur la poésie amoureuse française, avec près de 700 poèmes s'échelonnant du XII siècle à 1914, révélant notamment toute la richesse des XVIe et XVIIe siècles. Son choix se révèle très vaste, et fort varié. Outre les écrivains proprement dits (Villon, Louise Labé, Ronsard, La Fontaine, Baudelaire, Nerval, Hugo, Mallarmé, Verlaine, Louys, Apollinaire, etc...), une place non négligeable a été réservée à une certaine " paralittérature chansons populaires, romances, couplets, poètes dits " fantaisistes ", poésies poissardes et autres. La poésie féminine, trop souvent oubliée ou bien limitée à de rares grandes figures, y retrouve également toutes ses lettres de noblesse : Marguerite de Navarre, la Reine Margot, Catherine des Roches, Anne de La Vigne, Renée Vivien... N'ont pas été oubliés non plus les poètes francophones de Belgique et du Canada. Enfin, on trouvera ici, à côté des grands, quantité de poètes moins célèbres ou peu connus, tels Maclou de La Haye, Christofle de Beaujeu, François de Louvencourt, Isaac de Benserade, Jean-Joseph Vadé, Albert Glatigny, Jean Goudezki, etc., ainsi qu'un grand nombre d'anonymes, qui, tous, ont su trouver des accents souvent très prenants et originaux. Si, dans sa copieuse préface, Jean-Paul Goujon dresse un panorama à la fois fouillé et ample de la poésie française, il rappelle avant tout le plaisir qu'il a eu à lire et à découvrir tant de poètes si divers. Un plaisir à partager.

11/2010

ActuaLitté

Sports

Destin, quand je te tiens...

437 matchs en D1 française et anglaise, 49 buts. 50 sélections en équipe de France et 4 buts. Vainqueur de la Coupe du Monde 1998, du Championnat d'Europe des Nations 2000 et de la Coupe Intercontinentale 2001 avec les Bleus. Double vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1997 et 2000, de la Charity Shield, vainqueur de la Coupe des vainqueurs de Coupes 1998, de la Super Coupe d'Europe 1998 et de la Coupe de la Ligue de la même année avec Chelsea... Frank Leboeuf est l'un des joueurs français au palmarès parmi les plus fournis. Mais qui est vraiment ce gamin né à Marseille en 1968 ? Qui est ce grand défenseur que beaucoup décrient et qui en a assez de servir de tête de Turc à la presse ? Un jeune ayant dû se battre pour se frayer un chemin dans le monde à part du foot où il a vu beaucoup de choses pas toujours honorables. Un jeune artiste du ballon rond qui, grâce à son pragmatisme et à son entourage, est parvenu à résister aux charmes de la facilité, travers dans lequel d'autres ont sombré, et qui a su relever de multiples défis. Des challenges personnels, humains, sportifs. Cet ouvrage, où Frank Leboeuf révèle ce qu'il a sur le cœur, est pour lui l'occasion de tout raconter. Les bonnes comme les mauvaises rencontres; les passages à Hyères, Meaux, Laval, Strasbourg comme les raisons de son séjour anglais ; l'ambiance particulière de l'OM à son arrivée comme les coulisses de l'Equipe de France ; les raisons de la victoire des Bleus en 1998 comme les causes de leur échec en 2002 ; les rapports avec le microcosme qui gravite autour des joueurs comme la fascination des fans... Sans langue de bois ni faux semblant. Un livre intime, personnel, direct, percutant, écrit comme on referme avec vigueur un chapitre d'une vie de sportif international bien remplie.

09/2002

ActuaLitté

Beaux arts

Montparnasse 1900-1930. Art nouveau - Art déco

Haut lieu de la bohème entre 1900 et 1914, Montparnasse, après la Première Guerre mondiale, a détrôné Montmartre et est devenu un carrefour du monde artistique. Les noms de quelques lieux de rencontres cosmopolites et festifs de l'époque, La Coupole, La Closerie des Lilas, Le Select, La Rotonde, Le Dôme, Le Jockey... sont passés à la postérité. L'architecture fut aussi de la partie, et deux styles neufs, l'Art Nouveau, avant 1914, puis l'Art Déco, ont accompagné l'effervescence culturelle de ce quartier qu'hantaient, parmi d'autres, Paul Fort, Man Ray, Picasso, Pascin, Modigliani, Hemingway, Cocteau, Kiki la reine de Montparnasse, Joséphine Baker... Les glaces et les céramiques du Bouillon Chartier, l'immeuble à gradins de la rue Vavin, les précieux bow-windows de Théo Petit, la tombe en mosaïques étincelantes de la famille Wallon, les couples lascifs du sculpteur anarchiste Emile Derré, les portes fantastiques d'Eugène Petit, la forêt de métal de Notre-Dame-du-Travail... autant d'expressions d'un art neuf dont les courbes sensuelles bousculent joyeusement les autres styles. Après la Grande Guerre, les pavements en mosaïque des brasseries, les piliers peints de La Coupole, les audacieuses verrières des ateliers d'artistes, les vitraux de Louis Barillet, les aménagements élégants de Rob Mallet-Stevens les appartements bourgeois, les HBM... renvoient à une société modernisée qui apprécie la vitesse, encense la Fée Electricité, promeut la libération de la femme, découvre les bains de mer et la nudité, accueille le jazz, l'american bar et ses cocktails. Les architectures, formant la scène bâtie des mythiques "années chaudes" de Montparnasse et des quartiers voisins de Plaisance et du Petit Montrouge, sont rassemblées ici pour la première fois. Elles sont signées par de grands noms : Henri Sauvage, Louis Süe, Michel Roux-Spitz ou Bruno Elkouken, mais souvent aussi, par d'autres créateurs talentueux tombés dans l'oubli et à redécouvrir absolument.

11/2018

ActuaLitté

Espagne

Nouvelles chartes visigothiques du monastère pyrénéen d'Asán. Edition français-anglais-espagnol

Le royaume visigothique de Tolède (VIe-VIIe siècles) est surtout connu à travers des sources normatives et narratives. Les documents de la pratique font presque totalement défaut jusqu'à très récemment, seul paraissait subsister le texte complet de deux chartes. Or la découverte et édition récentes de quatre chartes supplémentaires, provenant comme les deux précédentes du monastère pyrénéen Saint-Martin d'Asán, jette un jour nouveau sur le VIe siècle hispanique. Ce volume propose ainsi la première réflexion collective d'historiens, d'archéologues et de philologues sur le corpus des sin chartes d'Asán. Les contributions étudient l'ancrage territorial du monastère à travers les siècles et les systèmes d'exploitation qui le faisaient vivre, entre la plaine, le piémont et la haute montagne. Elles interrogent aussi l'expérience monastique pyrénéenne, l'une des premières connues en péninsule Ibérique, et ses liens avec le monachisme de Gaule méridionale et d'Italie. Elles découvrent la précocité inattendue du type documentaire de la charte de donation, socle s'il en est du travail des médiévistes. Elles mettent en évidence le rôle social de médiation joué par l'établissement ainsi que ses liens étroits avec le pouvoir royal arien, liens forgés à travers la manipulation du système fiscal et la nomination d'évêques issus d'Asán, et à la faveur de s situation de carrefour, dans un contexte de relations conflictuelles entre royaumes post-romains. Enfin elles incitent à reconsidérer avec attention certains documents plus tardifs liés au monastère : avec les dossiers hagiographiques de Victorien d'Asán et de Gaudiosus de Tarazona sont proposées ici les éditions critiques de leurs principaux témoins. Le corpus des chartes d'Asán, encore peu connu du public et des spécialistes, ouvre de nouvelles perspectives pour la ce des sociétés d'Europe méridionale dans les générations immédiatement postérieures à la fin de l'Empire tardif en Occident. Ont participé à cet ouvrage Roger Collins, Damian Fernández, Florian Gallon, Amancio Ida , José Carlos Martin-Iglesias, Christine Rendu. Marta Sancho i Planas et Guilermo Tomás-Faci.

03/2021

ActuaLitté

Histoire du sport

"Mon slip était trop petit"

Un superbe éloge de la mauvaise foi dans le sport. C'est une évidence, les perdants sont plus nombreux que les gagnants. En football, un seul champion du monde pour 31 battus, une seule gagnante à Roland-Garros ou Wimbledon pour 127 malheureuses. Au coeur de cette masse sportive à la mine défaite, on distingue deux catégories : celle des vaincus qui reconnaissent avec humilité la supériorité de l'adversaire. Et l'autre, celle des mauvais perdants, qui brandit le déni comme un étendard et la mauvaise foi comme un bouclier. Car le mauvais perdant ne s'avoue jamais battu ! Devant l'évidence et la sanction du résultat, il refuse de renoncer à sa certitude d'être le meilleur. L'esprit chagrin, le corps brûlant de déception et, il faut bien le dire, la raison en berne, le mauvais perdant balance parfois tout et n'importe quoi. Au mieux de sa (mé)forme, il nous emmène sur un drôle de terrain : s'il a échoué, juré craché, il n'est pas responsable. C'est le cheval, trop court sur pattes pour ses jambes trop longues ; c'est le ramasseur de balle, trop lent ; la nourriture empoisonnée, la pluie qui tombe, le vent qui souffle, l'herbe trop haute ou le gazon trop sec ; c'est le ballon, trop bondissant ; c'est la génétique qui l'a fait trop chétif ; c'est les fantômes qui hantent les chambres d'hôtel, les grenouilles qui font du bruit ; les chaussettes trop rêches, un slip trop petit... La mauvaise foi est internationale, elle touche les vedettes (Antoine Griezmann, José Mourinho, Renaud Lavillenie, Deontay Wilder...), et concerne tous les sports, du football au cricket, en passant par le tennis, la boxe, le billard ou le lancer de fléchettes. Une fois n'est pas coutume, saluons donc les laissés-pour-compte de la gloire, les cocus de la compétition, les battus d'un souffle ou les vaincus à plate couture, les malchanceux et les mal en point.

10/2022

ActuaLitté

Droit de l'urbanisme

Actualités choisies en droit de l'urbanisme et de l'environnement. Tome 204

DROIT BELGE Une présentation pratique des évolutions récentes Le droit de l'urbanisme, le droit de l'environnement et le droit du patrimoine immobilier sont des matières complexes, techniques et dont l'évolution est permanente. Le premier régit l'organisation du territoire et le développement du bâti. Il constitue le cadre incontournable de tout développement urbain et de tout projet d'infrastructure. Le deuxième entend assurer le maintien des conditions de vie de l'homme et des espèces végétales et animales en préservant la santé et les écosystèmes des conséquences de la pollution et des multiples pressions résultant de nos activités. Il irrigue le droit de l'urbanisme en instaurant des procédures d'évaluation des incidences et de participation et en imposant des limites à l'urbanisation. Le dernier entend assurer la conservation intégrée du patrimoine immobilier, monumental ou naturel. A ce titre, les trois matières sont étroitement liées, comme l'illustre la problématique de l'implantation des éoliennes. L'influence du droit européen est également importante. Le présent ouvrage, qui se veut pratique, a pour objet de présenter, de façon synthétique, structurée et claire, les évolutions récentes connues par les trois matières, en sélectionnant les points les plus importants pour l'encadrement des projets immobiliers et pour le contentieux qui y est lié. L'objectif est de permettre aux juristes praticiens qui n'ont pas nécessairement une longue expérience dans ce domaine de disposer de l'information de base à partir de laquelle ils pourront, le cas échéant, approfondir leurs connaissances grâce aux indications bibliographiques. Concrètement, les auteurs examinent les instruments et procédures instaurés par le nouveau Code du développement territorial (CoDT), le nouveau Code wallon du Patrimoine (CoPat), les différents régimes de certification des bâtiments, la problématique des éoliennes, la réglementation sur les sols pollués et, enfin, le contentieux du droit de l'environnement et du cadre de vie, qui a récemment connu d'importants développements souvent médiatisés.

05/2021

ActuaLitté

Eco-construction

Chauffe-eau solaire individuel. Conception, mise en oeuvre et entretien

La loi de Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), adoptée en avril 2020, inscrit la France dans une trajectoire permettant d'atteindre la neutralité carbone en 2050 en fixant notamment la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale brute d'énergie en 2030. Pour atteindre cet objectif, toutes les filières EnR seront mises à contribution ce qui suppose qu'un effort important d'équipement en chauffe-eau solaires soit réalisé d'ici-là. Le Guide Pratique "Chauffe-eau solaire individuel" expose les précautions à prendre lors de la conception et de la mise en oeuvre d'un chauffe-eau solaire individuel (CESI) : - Comment dimensionner l'installation : surface de capteur solaire, volume du ballon de stockage ? - Comment choisir le matériel et le fluide caloporteur ? - Comment garantir le bon fonctionnement (régulation, mesure...) et la sécurité (électricité, pression, foudre, montée en température...) de l'installation ? - Comment traiter les points sensibles : implantation, stockage et manutention, incorporation en toiture, fixations, raccordement et circuit hydraulique, isolation, protection contre le gel, remplissage ... ? - Quelles vérifications et contrôles à effectuer lors de la réception de l'installation et comment en assurer l'entretien ? C'est en s'appuyant sur les Avis Techniques et sur les normes-DTU de mise en oeuvre (notamment des toitures) que le Guide Pratique "Chauffe-eau solaire individuel" apporte la réponse à toutes ces questions. Rappelons que ce procédé est éligible à des aides financières nationales, régionales et locales pour compenser le coût d'investissement d'un chauffe-eau solaire : ces aides sont détaillées dans le guide. Cette nouvelle édition contient des préconisations techniques actualisées pour la conception, le dimensionnement, la mise en oeuvre et l'entretien des chauffe-eau solaires individuels (CESI), notamment : - la prise en compte des chauffe-eau solaires à thermosiphon ; - l'intégration d'une liste de points de contrôle pour la vérification de l'installation solaire ; - l'actualisation des dispositifs d'aides financières pour les particuliers ; - l'actualisation du corpus réglementaire et normatif.

03/2023

ActuaLitté

Histoire de France

"Merci d'avoir survécu"

Juillet 1942. À la veille de la rafle du Vel' d'hiv', Henri Borlant et sa famille vivent depuis trois ans dans une bourgade près d'Angers. Émigrés russes d'origine juive, les parents sont avant tout des français, naturalisés par décret peu avant la naissance d'Henri. Le père est tailleur. Ils ont neuf enfants. A la rentrée scolaire ces derniers sont inscrits d'office à l'école libre où ils reçoivent l'enseignement catholique. A la demande de l'abbé qui leur fait la classe, ils sont baptisés. A 13 ans, Henri devient catholique pratiquant. Le 15 juillet 1942 des soldats allemands l'arrêtent, lui, son père, son frère 17 ans et sa sœur 21 ans. Ils sont déportés directement d'Angers au camp d'Auschwitz Birkenau. Henri ne les reverra jamais. Il survit 28 mois à la faim, au froid, aux coups, aux humiliations, à la tuberculose, aux massacres quotidiens et aux fréquentes sélections pour la chambre à gaz. Fin octobre 1944 le camp est évacué vers l'Allemagne à l'approche de l'armée soviétique. D'Ohrdruf, qui dépend de Buchenwald, Henri réussit à s'évader à la veille de l'arrivée des Américains. 15 jours plus tard, il est à Paris où il retrouve sa mère et cinq de ses frères et sœurs. A 18 ans, il surmonte tous les obstacles et démarre ses études secondaires. Deux ans et demi plus tard il obtient son bac et entre à la faculté de médecine. Installé comme généraliste à Paris depuis 1958, il rechute de la tuberculose en 1974. Un long traitement induira un état dépressif. Il entreprend une psychanalyse. En 1992 on lui demande pour la première fois de témoigner. Depuis il n'a plus cessé de le faire publiquement, aussi bien en France qu'à l'étranger.

03/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Maestro. A la recherche de la musique des camps (1933-1945)

A Barletta, ville du sud de l'Italie, un homme fascinant redonne vie à des musiques oubliées. Depuis plus de vingt ans, Francesco Lotoro, pianiste de formation, recherche puis enregistre avec un orchestre local les oeuvres composées plus ou moins clandestinement dans les camps de la Seconde Guerre mondiale. Cet obstiné de 47 ans, aidé de sa femme et d'une poignée d'amis, a archivé plus de 4 000 partitions, parfois inachevées ou parcellaires. Symphonies, opéras, chansons folk, choeurs religieux, mais aussi swings ou musique rom : les artistes emprisonnés n'ont jamais renoncé à leur liberté créatrice, quitte, pour certains, à le payer de leur vie. L'auteur propose un livre original et d'une grande richesse sur ce sujet méconnu. Les chapitres sur le Maestro et ses aventures parfois rocambolesques alternent avec ceux consacrés à une quinzaine de musiciens martyrs, de toutes nationalités, de toutes confessions. Le lecteur découvre ainsi des personnages d'exception : « Johnny and Jones », duo jazzy du camp hollandais de Westerbork ; le compositeur tchèque Rudolf Karel, dont la dernière oeuvre fut écrite sur du papier hygiénique au moyen d'une écharde noircie de charbon ; le Français Émile Goué, qui dispensa des leçons de solfège à ses camarades de l'Oflag de Nienburg-sur-Weser, le Polonais Jozef Kropinski, qui composa en secret plus de 400 chansons en 1944, caché dans le camp de Buchenwald.De Prague à Cracovie, de Rome à Paris, voici une course contre l'oubli, où chaque note sonne comme un défi à l'oppresseur. Un pan entier de l'histoire de la musique, jusqu'ici laissé sous silence, se dévoile au fil des pages et des partitions du Maestro de Barletta.

10/2012

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Oublier son nom. Histoire d'un cas, l'Amnésique de Collegno

En Italie, les expressions « C’est toi, l’Amnésique de Collegno ? » ou « Qui es-tu, Bruneri ou Canella ? » font partie de la langue courante. C’est dire si le cas de Giulio Canella fit — et continue de faire — grand bruit, cas judiciaire, psychiatrique et médiatique dont s’emparèrent des auteurs tels Sciascia ou Pirandello. Pendant la Première Guerre mondiale, le capitaine Giulio Canella, blessé à la tête, tombe entre les mains de l’ennemi en 1916. Après le choc physique, le trauma : Canella perd la mémoire. Il est déplacé de camp en camp entre la mer Noire et Constantinople. À la fin du conflit, Canella passe de l’état de prisonnier à celui de clochard. Ayant tout oublié — son nom, sa famille, sa patrie, son passé — il erre et vit d’expédients. En 1926, il est arrêté en Italie par des carabiniers : confus, suicidaire, il est hospitalisé dans un asile. Au bout d’un an, sur l’initiative de son médecin, sa photo est publiée dans les journaux avec cette question : « Qui le connaît ? » C’est alors que commence l’Affaire. Tout d’abord formellement identifié par sa famille, il est ensuite dénoncé dans une lettre anonyme : l’amnésique ne serait pas Canella, le brillant professeur de philosophie, mais Bruneri, un simulateur, un vulgaire malfrat recherché par la police. S’appuyant sur le journal intime tenu par le patient lors de son internement à l’hôpital de Collegno ainsi que sur les archives familiales, Christine Dal Bon reprend l’ensemble du dossier. Par la voix de Giulia, épouse de Giulio, elle démêle l’étonnant imbroglio entrecroisant, dans une ambiance délétère, pressions fascistes, machinations de hauts dignitaires du Vatican et corruptions de type mafieux, et dans lequel Canella et ses proches furent pris au piège des années durant.

02/2014

ActuaLitté

Actualité et médias

Lesbos, la honte de l'Europe

En mission officielle pour l'ONU, Jean Ziegler a effectué en mai 2019 un voyage d'étude à Lesbos, l'un des cinq centres d'accueil de réfugiés en mer Egée. Sous la haute autorité de l'Union européenne, 15. 000 personnes y sont entassées dans des conditions inhumaines, en violation des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Le droit d'asile y est nié par l'impossibilité même dans laquelle se trouvent la plupart des réfugiés de déposer leur demande ; le droit à l'alimentation, quand la nourriture distribuée est notoirement avariée ; le droit à la dignité, quand les rats colonisent les montagnes d'immondices qui entourent le camp officiel, quand les poux infestent les containers dans lesquels les familles doivent s'entasser ; les droits de l'enfant, quand la promiscuité livre les plus vulnérables aux violences sexuelles et les prive, bien sûr, de tout accès à l'éducation. Pour la plupart, ces réfugiés sont venus d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran. Jean Ziegler les a rencontrés. Ils évoquent ici un long calvaire : la torture, l'extorsion, le pillage, les passeurs infâmes, les naufrages, les familles décimées, les tentatives de refoulement de Frontex et des garde-côtes grecs et turc. Mais Ziegler a interrogé aussi le responsable du camp, les militants magnifiques des organisations humanitaires. Il interpelle, en conclusion, le Haut-Commissariat de l'ONU aux Réfugiés ainsi que la nouvelle présidente de la Commission européenne ... L'état d'inhumanité dans lequel nous abandonnons ces hommes, ces femmes et ces enfants condamnés au désespoir à perpétuité sont la honte de l'Europe. Et il n'est pas question pour le vieux militant des droits de l'homme de cesser le combat.

01/2020

ActuaLitté

Littérature française

Aux frontières de la soif

La mer devenait de plus en plus bleue à la fenêtre de la Jeep. Tatsumi était sereine, en connexion avec le paysage qui filait sous ses yeux. Fito était reconnaissant de sa présence, de son mystère et de sa simplicité. Ils se rendaient compte à quel point ils étaient étrangers l'un pour l'autre. Ils ne se parlèrent pas beaucoup. Fito se concentrait sur sa conduite en même temps qu'il absorbait le paysage, la profusion de vert, le soleil dans les nuages. Et quand ils se parlaient les mots avaient vocation d'explorer, une sorte d'acclimatation, de mise en humeur. Ils allaient au-devant de quelque chose mais ne savaient pas exactement de quoi. Ils sentaient seulement que l'air qu'ils respiraient devenait de plus en plus léger. Haïti, janvier 2011. Fito Belmar est architecte-urbaniste et écrivain. Après le succès de son premier livre, il vit aujourd'hui de ses rentes et mène une existence rythmée par les soirées bien arrosées avec ses amis... Mais il cache aussi un lourd secret : certaines nuits, il se faufile dans le camp de Canaan et approche de toutes jeunes filles que la misère vend au plus offrant. Gigantesque camp de réfugiés créé juste après le séisme de janvier 2010, Canaan est devenu depuis un immense bidonville regroupant quelque 80 000 personnes vivant dans la précarité, la violence et le dénuement. Lorsqu'il accueille Tatsumi, une journaliste japonaise avec laquelle il n'a communiqué que par messagerie électronique, Fito doit jouer l'hôte parfait. Il n'est pas insensible au charme gracile de la Japonaise et un rapprochement amoureux semble possible. Tatsumi saura-t-elle ramener Fito vers une existence plus lumineuse ?

01/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Afin d'éviter l'oubli. Souvenirs sur la Résistance et la Déportation

Au début de l'hiver 1940-1941 (soit respectivement six mois et un an avant que les Soviétiques puis les Américains n'entrent dans la guerre), un garçon de 16 ans demi, Charly Salvadore, distribue, dans la banlieue marseillaise, les tracts que lui confie un métallo communiste et qui dénoncent la politique réactionnaire de Vichy et collaboration avec l'occupant nazi. Quelques mois plus tard, le garçon deviez responsable de la propagande des Jeunesses communistes, mais il est arrêté en 1942 incarcéré. Relâché faute de preuves en 1943, il rejoint le maquis des Francs-Tireurs Partisans dans les Alpes-de-Haute-Provence où il commande un camp de formation la lutte armée. En mars 1944, il est capturé dans la montagne, près de Moriez, par un détachement allemand, puis battu et remis à la Gestapo qui l'interroge et le torture pendant près de quatre semaines, à Digne. Charly Salvadore ne parle pas : il est alors déporté en Allemagne dans le camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienbur où, en mai 1945, après avoir accompli "la marche de la mort" vers la mer du Nord, est libéré par l'avance des troupes soviétiques. Charly Salvadore rapporte ici son engagement d'adolescent, la vie quotidienne dans les prisons de Vichy, puis dans les maquis de la Résistance, les dix mois passés dans les camps de la mort, la libération et le retour à la vie ; il raconte enfin comment, en 2007, il a retrouvé les témoins de son arrestation qui, depuis 1944, le croyaient mort. Il a pris soin d'illustrer son témoignage par des photographies d'époque et surtout par des croquis qu'il avait pris lui-même sur le vif ou dessinés plus tard, léguant ainsi, aux générations à venir, un véritable document historique.

02/2010

ActuaLitté

Histoire de France

La guerre d'Algérie n'a pas eu lieu. Du déni à l'oubli, chronique d'une tragédie

L'Algérie était la France, celle-ci ne pouvait donc entrer en guerre contre elle-même. Reconnaître l'état de guerre signifiait la reconnaissance d'ennemis que les Français d'Algérie considéraient depuis toujours comme une autre espèce, les "indigènes", pour ne pas les nommer des sous-hommes, ainsi qu'ils étaient pourtant traités. S'il ne faut parler que d'une "simple opération de maintien de l'ordre", encore convient-il de préciser qu'il s'agit de l'ordre établi, celui des inégalités raciales. Dès lors que le pouvoir, civil et militaire, interdisait de nommer la guerre, la chape de plomb du déni général recouvrit l'ensemble du pays. Le mensonge d'Etat instaure une autre scène, publique, sur laquelle la guerre n'existe pas, ni non plus la torture, les massacres, les camps. La guerre devient même une opération de paix. Pour mieux entretenir la confusion, un langage-écran se substitue à la langue commune. En l'absence de guerre, plus de prisonniers de guerre mais des rebelles "pris les armes à la main", sans droit aucun, les tortures ne sont que des "interrogatoires poussés" et l'extermination des civils que des "ratissages" et "nettoyages" de terrain. Dans le même temps où l'Algérie "se transforme en vaste camp de concentration", ainsi que le déplore le général Alix dans son rapport sur les camps d'internement, la circulaire Papon interdit l'utilisation du terme de camp, qui disparaît du vocabulaire. Cette dénaturation du langage s'est révélée si efficace qu'à leur retour au pays la plupart des deux millions de jeunes hommes enrôlés n'ont rien pu dire sur l'enfer vécu en Algérie. A l'heure de la sédition, face aux généraux et centurions dévoyés, ils ont pourtant été le premier rempart de la nation, qui les a si peu pris en considération.

01/2018

ActuaLitté

Littérature française

Le Courage des rêveuses

Au sein d'un paysage lunaire et désertique, une femme s'échappe d'un camp où elle a été enfermée à la suite de l'explosion d'un Site qui l'a violemment contaminée. Elle y a subi des expérimentations scientifiques et s'est fait passer pour morte afin de s'évader. La narratrice à l'identité sibylline marche en quête de liberté et de remémoration. Au fil de son cheminement, les souvenirs refont surface par bribes nébuleuses. On découvre alors son quotidien dans le camp et les liens indéfectibles qu'elle a noués avec les autres femmes internées, devenues amies. Présences indélébiles, elles l'accompagnent tout au long de son avancée et teintent ainsi le roman d'une profonde sororité face à l'épreuve. Dans cette fiction pleine de mystère la limite entre mémoire et imagination, entre réel et onirisme, est poreuse. Jacqueline Merville nous offre un voyage énigmatique qui fait écho à de lourdes épreuves. Le texte est empreint des événements qui ont marqué la vie de l'autrice, mais aussi le monde entier, tels que l'enfer de la Shoah ou encore le terrible Tsunami qu'elle a relaté avec une grande justesse dans son ouvrage The Black Sunday, 26 décembre 2004 (des femmes-Antoinette Fouque, 2005). Sans être directement mentionnée, l'évocation de la pandémie du Covid-19, tout en pudeur, révèle également l'humanisme profond et singulier de l'autrice. La rêveuse finit par se réveiller, mais le songe est d'une actualité percutante. "Ce sommeil-là est étranger aux rêves ordinaires, au repos, il m'a fait revivre un bout de ma vie. Est-ce pour cela que ces femmes que j'ai vues ne voulaient que dormir ? Elles retournaient avant, dans leur vie, dans la vie ? " J. M

10/2021

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Combattre, sauver, soigner. Une histoire de fourmis

Combattre, sauver, soigner Une histoire de fourmis En éclaireuse, l'espionne s'approche. Sans se faire remarquer, elle compte ses ennemis, puis retourne dans son camp et rassemble ses troupes. Les centaines de soldates sont entraînées jusqu'à la zone ennemie pour lancer l'assaut. Sans pitié, elles réduisent en pièces leurs adversaires, au prix de nombreuses blessées dans leurs propres rangs. Solidaires, les soldates épargnées ramènent au camp leurs camarades avant de les soigner. En un rien de temps, les blessées sont de nouveau prêtes au combat. Ce récit n'est pas une chronique de guerre. Non, il s'agit en fait d'un raid lancé par des fourmis contre leurs proies les termites. Et cela n'a rien d'une fiction. Il s'agit bien d'un phénomène observé par des biologistes du comportement, fascinés par la stratégie guerrière mise en oeuvre par ces fourmis, et leur capacité à sauver et soigner leurs co-équipières. Erik T. Frank est un de ces biologistes qui a passé des heures allongé sur le sol ivoirien à les observer. C'est son expérience de terrain au sein du Parc national de la Comoé qu'il nous restitue ici, dans un pays qui sort tout juste d'une guerre civile. L'organisation de ces fourmis Matabele tantôt guerrières, tantôt médecins, l'émerveille, tout autant que la résistance des termites. Mais surtout, ce qui a attiré l'attention de ce jeune scientifique, c'est l'efficacité du traitement apporté par les fourmis à leurs congénères. Et si cette recette secrète des fourmis pouvait être à l'origine d'une nouvelle classe d'antibiotiques ? Récit d'aventures tout autant qu'introduction à la biologie tropicale, ce livre est à mettre dans toutes les mains.

09/2020

ActuaLitté

Religion

L'auditeur de la parole. Ecrits sur la philosophie de la religion et sur les fondements de la théologie

Hörer des Wortes (L'auditeur de la parole, 1941), ainsi que son frère jumeau Geist in Welt (L'Esprit dans le monde, 1939), sont les deux porches d'entrée philosophiques de l'oeuvre théologique de Karl Rahner. Le lecteur dispose ici, pour la première fois, de la possibilité de suivre la genèse de Mirer des Wortes à la trace, en faisant une lecture synoptique des deux versions de l'ouvrage : la version originelle de 1941 et la version remaniée, due à Johann Baptist Metz, datant de 1963. Se mettre à nouveau à l'écoute de la première version n'est pas un luxe ; c'est, au contraire, se plonger dans une situation comparable à celle des auditeurs de la série de leçons publiques que Rahner donnait en 1937 dans le cadre des Salzburger Hochschulwochen qui furent à l'origine de l'ouvrage. Aujourd'hui, comme à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Rahner nous prend à témoin d'un travail de pensée et de compréhension unique en son genre, auquel on peut appliquer sans hésiter le beau titre cartésien de " méditations métaphysiques ". " Toute métaphysique est une affaire laborieuse dès qu'on ne se contente pas d'en parler, mais qu'on la fait ", lisons-nous dans L'auditeur de la parole. Je serais tenté d'appliquer la même formule à ce qu'on appelle de nos jours " déconstruction " de la métaphysique. Elle aussi devient une " affaire laborieuse " si l'on ne se contente pas d'en proclamer la nécessité, mais qu'on tente de la mettre réellement en oeuvre. " L'avidité impatiente de notre propre subjectivité " que dénonce Rahner ne se rencontre pas seulement dans le camp des métaphysiciens qui se font rares, mais aussi dans le camp des antimétaphysiciens empressés.

06/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Jeunes résistants en Loire-Atlantique

En remettant officiellement à la Ville de Nantes la Croix de compagnon de la Libération, le 14 janvier 1945, le général De Gaulle salue l'engagement de la ville dans la lutte pour la Libération. Plus que le nombre de Résistants, infime rapporté à la population, les événements qui s'y sont déroulés font de Nantes et plus largement du département l'un des carrefours de la Résistance : qu'il s'agisse de la mobilisation des étudiants le 11 Novembre 1940, de la première liaison radio entre la France occupée et Londres la nuit de Noël 1940, de la première exécution massive d'otages en octobre 1941, des procès et des exécutions en série de militants communistes en 1943, de la mobilisation des maquisards en juin 1944 ou de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire en mai 1945 qui marque la fin de la guerre en Europe. Les jeunes y ont pris toute leur place. Dans tout le département, comme d'ailleurs dans d'autres régions de France occupée, de 1940 à 1945, des hommes et des femmes, certains à peine sortis de l'adolescence, ont refusé le joug hitlérien et pétainiste : ils sont des centaines à l'avoir payé de leur vie, fusillés, massacrés dans une cave ou une forêt, morts exténués ou bien exécutés dans un camp de concentration. Les plus jeunes avaient 15 ou 16 ans, tels Claude Leguiader fusillé alors que son oncle était en train de mourir en camp, ou Francis Guibert mort à Sandbostel en mai 1945. Le Nazairien André Le Moal, otage fusillé en octobre 1941, avait 17 ans, tout comme Robert Geffriaud, abattu en forêt de Saffré le 28 juin 1944. Et comment ne pas rappeler le sacrifice de toutes ces jeunes Nantaises déportées à Ravensbrück.

05/2014

ActuaLitté

Romans historiques

Le triomphe de l'entendement, Aufstand im Buchenwald

"Pendant une longue période, l'influence réelle de l'insurrection des détenus du camp de Buchenwald sur sa libération a fait l'objet après la guerre de controverses, souvent vives, notamment pendant la période de la guerre froide. Mais la remarquable étude de Georges Beauchemin nous semble clore la polémique en présentant les détenus pour ce qu'ils ont été réellement... " . Bertrand Herz Témoin de l'insurrection du 11 avril 1945 et auteur de la préface Mercredi 11 avril 1945 : libérés in extremis sur la montagne de Goethe. Hier, l'aviation mit un terme aux "marches de la mort" , puis le glas du canon gronda la nuit durant. Ce tonnerre ralluma, en bas dans Weimar et en haut chez les SS du camp de concentration de Buchenwald, la peur des hãftlinge. En matinée, les bourreaux parèrent au supplice des 21000 morts-vivants décharnés et terrorisés, parqués dans les blocks éteints. Soudain, au contact des tanks, toute la donne fut invertie. Alors, comme prévu, les brigades armées créées en secret par la résistance attaquèrent, prenant en tenaille les 6000 nazis effarés. A point nommé, car les SS s'apprêtaient à en finir, puis à fuir. Fonçant vers l'objectif du jour, la 4e DB dépassa alors, sans même la voir, la porte béante de l'Enfer... Un récit richement documenté, qui relate l'avant tragique, le pendant héroïque et l'après-coup de l'Aufstand (l'Insurrection) naguère décriée, de nos jours méconnue et demain... ! ? Né en 1952 à Montréal, Georges Beauchemin a fait sa carrière au sein du Gouvernement du Québec. Aujourd'hui retraité, ce grand amateur d'Histoire s'est inspiré du vécu de ses beaux-parents, tous deux résistants et déportés, pour écrire Le Triomphe de l'Entendement.

09/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Interdit aux nomades

À 85 ans, Raymond Gurême est l’un des rares survivants d’une page occultée de l’histoire de France : celle de l’internement sur son sol de familles « nomades », de 1940 à 1946.   Né en 1925 dans une caravane, comme ses ancêtres, Raymond a suivi leurs pas sur la piste du cirque familial dans lequel il était clown et acrobate ; ses parents étaient également à la tête d’un cinéma ambulant. Mais, dès 1940, sa famille est victime des persécutions de Vichy à l’égard des Tsiganes, considérés comme d’éternels « étrangers errants ». Raymond et ses proches seront tout d’abord enfermés dans des conditions terribles au camp de Darnétal, en Seine-Maritime, avant d’être transférés à Linas-Montlhéry dans l’Essonne. Là, ils vivent séparés du monde, sans nourriture, sans hygiène, sans chauffage. Raymond, digne descendant des Fils du vent, refuse de se laisser enfermer : il réussit toujours à s’échapper de maisons de redressement, de camps d’internement, en France et de camps de travail en Allemagne. Pour survivre, il met à profit ses talents d’acrobate pour se nachave (« s’évader » en romani), et son humour de clown lui évite de perdre espoir dans les pires situations. À 18 ans, il rejoint la Résistance et participe activement à la libération du pays. Cela ne lui vaudra aucune reconnaissance.   Aujourd’hui, comme pour mieux témoigner de la souffrance des siens, Raymond, patriarche de 15 enfants et de 150 descendants sur trois générations, s’est ancré avec sa famille à seulement quelques kilomètres du camp de Linas-Montlhéry où des années plus tôt il vécut un véritable enfer. Son récit passionnant se lit comme un roman d’aventures, tant ce personnage haut en couleur a défié la mort à de multiples reprises.

05/2011

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Légendes de la rue Potapov

La rue Potapov, à Moscou : c'est l'adresse de l'appartement où Irina, petite fille de neuf ans a pour la première fois vu la silhouette du poète Boris Pasternak, lié à sa mère Olga Ivinskaïa par le grand amour que le monde entier allait découvrir en lisant Le Docteur Jivago. Irina croisera d'autres figures légendaires : l'opiniâtre Ariadna Efron, la fille de Marina Tsvetaeva, survivante de quinze ans de camp après son retour d'émigration ; l'écrivain Varlam Chalamov, dont les Récits de la Kolyma ont gravé à jamais dans la prose russe toute l'horreur glacée de l'enfer sibérien. Autant de légendes qui s'ordonnent autour de celle du grand Boris Pasternak à qui les unit une admiration et une commune ferveur.

06/2020

ActuaLitté

Manga

Devil's Lost Soul Tome 2

La bataille contre le grand seigneur de la terreur prend fin sans que l'un ou l'autre camp ne remporte réellement la victoire. La Confrérie du serpent de la Sagesse, dont Sakaki était un espion, tente en vain d'emprisonner les démons, mais ces derniers parviennent à s'échapper avec le baron. Les démons sont désormais lâchés sur la capitale et ils en ont après Nonoha, la fille de Garan et Wraith. Sorath, Nonoha et Wraith fuient alors à travers l'espace-temps et atterrissent dans un Tokyo moderne où ils mènent une vie de famille presque normale jusqu'au jour où un démon à la solde du roi de la terreur s'aperçoit de la particularité de Nonoha et l'enlève. La traque peut commencer.

04/2014

ActuaLitté

Romans historiques (poches)

Le colonel désaccordé

En 1807, fuyant l'armée napoléonienne, le roi du Portugal s'exile dans sa lointaine colonie du Brésil. Pour le capitaine Dom Eduardo Alfonso Rymar, vaillant officier de l'armée portugaise, c'est un désastre : il n'y a pas de guerre à livrer de ce côté de l'océan... Lui qui rêvait de glorieux faits d'armes doit accepter une mission subalterne : le convoi des pianos et des clavecins que la noblesse portugaise apporte au Nouveau Monde. Avec son aide de camp, mieux acclimaté que lui aux moeurs - et aux femmes - brésiliennes, Rymar dirige un atelier que la mode des instruments à clavier, lancée par la cour, a rendu nécessaire. Mais la musique, qu'il prend en haine, lui réserve encore bien des surprises...

06/2010

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

L'année du flamant rose

C'est sans doute la réaction de son mari à l'achat de ce flamant rose empaillé qui va faire réaliser à Louise que leur relation est terminée. Ame fantasque et étincelante, elle en a presque perdu l'inspiration. Mais la rupture va marquer un nouveau départ, avec l'indéfectible soutien d'Ethel et de Caroline, ses soeurs de coeur et de création depuis dix ans. Le genre de lien qui tient quand tout le reste fout le camp. Ensemble, dans le passage abritant leurs ateliers, le flamant rose en totem, les trois artisanes vont vivre et partager les amours, l'amitié, les saisons, les vacillements, les espoirs, les doutes, les hasards, les surprises et les complications, sortir du rang pour revenir à soi.

01/2018

ActuaLitté

12 ans et +

Oniria Tome 4 : Le réveil des fées

ENFIN LE DERNIER TOME DE LA SAGA ONIRIA QUI A SU ENCHANTER LES JOURS ET LES NUITS DE SES LECTEURS... La situation d'Eliott semble désespérée. L'équipe des rebelles a volé en éclats, Katsia est passée dans le camp ennemi et l'esprit du jeune terrien est coincé à Oniria. Le seul endroit où il est encore en sécurité est Oza-Gora. Mais la ville du Sable est à son tour menacée par la folle ambition de La Bête et de ses cauchemars. Le sort d'Eliott est plus que jamais lié à celui du monde des rêves : il va devoir prendre les décisions les plus difficiles de sa vie, et de ses choix dépendra le salut d'Oniria.

10/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le requiem de Terezin

Au coeur de la ville tchèque de Terezin, transformée par les nazis en ghetto et en camp de concentration, le chef d'orchestre et pianiste Raphaël Schächter ose un pari fou : faire jouer le Requiem de Verdi par les détenus. Pour lui comme pour ses compagnons, il s'agit de prouver aux Allemands que des juifs sont capables de donner de cette messe catholique une interprétation sans pareille. Mais où trouver les instruments quand on manque de tout ? Et comment composer un choeur de plus de cent chanteurs en dépit des convois et des exécutions ? Le Requiem de Terezin est le récit de ce combat remarquable et vrai, de ces longs mois d'efforts et de répétitions, véritable acte de résistance à la barbarie.

01/2019