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Celeste Ng

Extraits

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Développement durable-Ecologie

Petit bréviaire écolo

Pas facile d’être un écolo ! Dès que vous êtes présenté comme tel, une série de remarques et de questions récurrentes surgissent. Parfois naïves, parfois perfides, mais pas forcément dénuées de pertinence. Le grand classique : « Vous, les écolos, vous êtes contre le progrès. ». Et aussi : « C’est pas un luxe de riches, l’écologie ? » ; « L’écologie, ça ne devrait être ni de droite ni de gauche » ; « Votre programme est impossible, vous êtes des utopistes » ; « Vous ne saurez pas gérer », « Ça ne sert à rien de voter pour vous, vous ne serez jamais au pouvoir. » « Qu’est-ce que ça a à voir avec l’écologie, le mariage homo et les sans-papiers ? » Et enfin l’estocade : « De toute façon, vousn’êtes jamais d’accord entre vous. Les Verts, combien de divisions ? »… Ces remarques et ces questions, deux écolos de longue date y répondent ici avec humour, patience et pédagogie. Non, les écolos ne veulent pas mettre toute la filière automobile au chômage, ils veulent une croissance décarbonée, productrice de multiples emplois. Non, ils ne veulent pas s’éclairer à la bougie (ce qui par ailleurs est très polluant), mais développer la recherche sur les énergies renouvelables. Non, ce n’est pas utopique de manger bio à grande échelle : il y a vingt ans, c’était presque impossible. Et, oui, les écolos ont une pensée économique et sociale, appuyée sur des courants de pensée et de multiples recherches. Avec sérieux mais sans se prendre au sérieux, les auteurs feront vaciller les sceptiques et fourniront une mine précieuse d’arguments aux déjà militants comme aux nouveaux venus de l’écologie.

10/2011

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Littérature française

Economie de l'amour

« J’ai vingt-quatre ans et je laisse tout le monde dire que c’est le plus bel âge de la vie. Si un jour je suis vieux, je pourrai raconter aux jeunes que je suis né dans les années 1980, et même si je ne dansais pas le Mia, ils trouveront ça plus merveilleux que si j’étais né dans les années 1990. Je suis né dans un temps sans téléphone portable, sans internet, où fumer était normal, je serai parmi les derniers à avoir vu ça. Les jeunes me trouveront très vieux. »De Nanterre où il enseigne l’économie à des étudiants désabusés aux salles de cinéma où il apprend ce que l’amour devrait être, le narrateur d’Économie de l’amour se présente comme un observateur du monde « anguleux, hérissé de piquants » et dénué de toute complaisance. Pour lui, ni l’amour ni l’économie ne sont des domaines maîtrisables, alors même que tout le monde clame haut et fort en connaître les lois. Trop timide, souvent déçu, la solitude le guette. Il y a bien la jeune fille du magasin de photos, pourtant… Ne pourrait-elle pas lui faire découvrir les algorithmes du cœur ? Parce qu’« avoir fait Polytechnique » n’est pas synonyme de bonheur, parce qu’il est possible d’admirer à la fois Godard et Britney Spears ou de s’enfermer une semaine à Ribérac pour « vivre de l’inconnu », cet enfant de notre siècle, à la fois tendre et irritant, bouscule nos repères et pointe avec une lucidité haute en couleurs les travers de notre société.

03/2011

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Ce volume contient vingt comédies et un grand nombre de répliques du genre de celles-ci : "Madame votre tante, après m'avoir examiné, m'a dit que je pouvais le présenter comme domestique mâle" (Un garçon de chez Véry). "Ah ! je ne veux plus tuer de charbonnières, c'est par trop salissant " (L'Affaire de la rue de Lourcine). "Pardonnez à mon émotion... j'ai un soulier qui me blesse..." ; "Ce soir, peut-être, je n'aurai pas même une chaise à offrir à ma femme pour reposer sa tête..." (Un chapeau de paille d'Italie). "Je suis domestique, c'est vrai, mais je n'oublierai jamais que je suis sorti du peuple ! " (Rue de l'Homme-Armé, n°8 bis). "Je veux dan... dan... danser. Toi ! Allons donc ! tu ne peux pas danser... tu es bègue ! " (L'avocat d'un grec). "Vous me devez tout, tout ! (Avec noblesse.) Je ne l'oublierai jamais ! " ; Pingley ? C'est mon cousin ! Vous le connaissez ? - beaucoup (A part.) Je ne l'ai jamais vu ! (...) C'est un bien grand malheur qu'il est son infirmité ! (...) Sourd à quarante-sept ans ! Tiens ! Il est sourd à notre correspondant ? C'est donc pour cela qu'il ne répond jamais à nos lettres ! " (Le Voyage de Monsieur Perrichon). Chez Labiche, l'intrigue, rebondissante, sécrète sans discontinuer d'énormes mensonges et des justifications ineptes. Les personnages, pris à la gorge, improvisent avec conviction de délicieuses absurdités. Bien entendu, pas un instant l'auteur ne songe à leur donner une portée métaphysique ! Nous avons connu d'autres sortes de "théâtre de l'absurde". Celui-là est drôle.

05/1991

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Faits de société

Autobiographie d'une exécution

"J'ai représenté plus de cent condamnés à mort. A l'exception de trois ou quatre seulement, je ne les aime pas. Parmi eux, il y en a sept que je crois innocents. Tous ont été exécutés parce qu'ils avaient été jusque-là défendus par des avocats incompétents. Chaque fois que je quitte la prison, je suis impatient de prendre une douche, pour me nettoyer de la mort et de la solitude. J'engage des experts pour qu'ils disent aux juges qui sont mes clients, et pendant qu'ils parlent, je fais tout mon possible pour ne pas les écouter. Mon travail consiste à empêcher qu'on exécute mes clients, pas à les sauver, ni à les guérir. C'est assez dur comme ça, mais au moins, c'est possible. Je ne suis pas Don Quichotte. Les gens pensent que les condamnés à mort ont la belle vie, ils font de la musculation tous les matins et regardent la télé toute la nuit, avec trois solides repas par jour, l'accès à des ordinateurs et des livres, et des audiences en appel à n'en plus finir. Je ne sais pas si ceux qui ont fabriqué ce mythe sont ignorants, ou simplement cyniques. Quoi qu'il en soit, ils se trompent sur toute la ligne. Le couloir de la mort est une cage de la fourrière. Ça ne vous pose peut-être aucun problème. Vous pensez peut-être que quelqu'un qui commet un assassinat doit être emprisonné dans une cage. Je ne partage pas ce point de vue, mais je le comprends."

04/2010

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Sociologie

L'invention du possible

L'INVENTION DU POSSIBLE L'histoire qui nous entraîne voit son sens se brouiller. Si se marque ainsi la fin des " grandes illusions " historiques et des certitudes idéologiques, il ne faut pas s'en plaindre : ce siècle aura été celui des tragédies. Même si les valeurs se troublent, si les idées s'effacent, si le sentiment gagne qu'il n'y a plus ni projets à former, ni choix à faire, si l'extrémisme se nourrit chez nous de l'égoïsme et de l'indifférence, cependant qu'ailleurs s'étendent la misère et le fanatisme, faut-il s'y résigner ? Ce serait consentir à de nouveaux drames. Ma crainte serait que les socialistes soient absents de ce débat. Qu'en cette fin de siècle où le communisme dépose son bilan et où l'idéologie libérale se fait pesante, le socialisme démocratique par timidité ou conformisme, ne renonce à avancer des idées et ne cède le pas au conservatisme. Nombreux, sont ceux qui, en France, s'interrogent. A gauche, je suis de ceux-là. C'est pourquoi j'ai voulu écrire ce livre. Pour tenter d'éclairer le sens de la partie qui se joue. L'avenir n'est pas donné d'avance. Si tous les futurs ne sont pas possibles, si l'épreuve du réel n'autorise pas tous les rêves, le possible ne se déduit pas non plus mécaniquement de la réalité présente. Il est ouvert et multiple, il se crée. A nous de décider ce qu'il doit être sans nous laisser enchaîner aux seules nécessités du présent. La démocratie ne vit que d'inventer ses possibles.

09/1991

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Beaux arts

Une histoire de Marin. Archives et souvenirs de Marin-Marie (1901-1987)

" Marin-Marie est un gars considérable et difficile. Il n'a jamais cessé de m'ébahir. Le plus souvent, je tourne silencieusement autour de son échouage comme aux environs d'un phénomène marin. Il a du talent comme un idiot, de la ténacité comme une brute, et par là-dessus, une intelligence d'autant plus piquante qu'il redoute de la dégainer. On lui reconnaît une gentillesse de coeur assez mal dissimulée. Lourd comme un baleineau, il a des souplesses de congre, et, franchement pirate, on lui verra des timidités d'orpheline. Malgré toute sa science et sa réussite, il doute de lui jusqu'à l'action, qu'il soit à sa barre ou à sa table de dessin. Alors, il ne s'appartient plus. C'est un possédé. Vous pourriez lui tirer le canon à deux encablures et des coups de pistolet dans le dos, il n'entend rien. C'est une manière de génie. Excusez 1 Excusez du terme, mais je ne puis l'éviter. (...) Je suis forcé d'avouer que jamais un dessin de Marin-Marie ne m'a laissé indifférent. Je m'y accroche avec un certain agacement que je ne cache plus. Il y a là une réussite exaspérante de spontanéité, et, en plus, dans le comportement mollasse d'un pépère si énergique, une ironie que je finis par ne plus goûter du tout. D'ailleurs, il lui suffit de vous donner un rendez-vous pour y manquer avec exactitude. A la fin, on le laisse en mer. Je ne m'en inquiète plus. " Jean de La Varende, in Marin-Marie, Grands coureurs et plaisanciers, préface, p. 12

09/2015

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Science-fiction

Midas, le pouvoir du roy

Cordus, un soldat grec immortel, va et vient parmi nous depuis 3 milles ans, en se cachant des hommes. Il se fait appeler Midas. Il sait tout guérir mais une seule et unique fois, au prix de Règles impitoyables : Ne pas chercher à le retrouver, ne pas le toucher une seconde fois, ne pas révéler comment on a guéri. Ceux qui les enfreignent meurent violemment ou se changent en statue d'or. Sébastien PetitPas est un adolescent égocentrique et manipulateur. Un mensonge le conduit aux portes de la mort. Il croise la route de Midas qui referme ses plaies. Pour soulager la culpabilité qui le ronge, il devient Médecin au SAMU dans l'espoir de sauver le plus de mourant possible. Lorsqu'on lui découvre un cancer incurable Sébastien ne peut renoncer à sa vie. Il décide d'enfreindre les Règles pour tenter l'impossible. Mourant, il n'a que 2 jours pour retrouver Midas et tenter de l'amadouer. Dans sa course effrénée, Sébastien devra devancer l'Inspecteur Isabelle Moulineau. Elle veut tuer Midas qui a ravagé sa vie. Pour elle, il n'est jamais que "l'assassin à la statue d'or". Sébastien doit également prendre de vitesse Cordus avant qu'il ne comprenne enfin qu'il a fait un marché de dupe en devenant Midas et ne décide d'en finir avec son existence triste et solitaire. Dans son périple semé d'embûches, Sébastien parviendra-t-il à retrouver l'amour de sa fille qu'il a sacrifié sur l'autel de son obsession ? Jusqu'où Sébastien ira-t-il pour sauver une dernière vie ?

05/2018

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Littérature française

La nuit sera belle

Trois amis — Arek, Ivan, Todd C. Douglas — se préparent à veiller toute la nuit dans l'attente de l'aube qui les verra enfin partir pour l'expédition qu'ils concoctent de longue date... sans toutefois en avoir arrêté la destination. Car il s'agit d'abord de se donner du coeur à l'ouvrage, à grand renfort de thé, bière, vin et whisky — dans l'ordre et sans modération. Au sein de leur trinité qui a érigé la procrastination en sagesse et en art de vivre, Arek cherche quoi faire, Ivan veut faire mais n'y arrive pas et Todd C. Douglas se complait dans le non-faire. A eux trois, tandis que l'ivresse gagne et qu'ils essaient de soustraire leur existence à toute justification au bénéfice du désirable interstice au sein duquel les choses n'ont plus besoin d'exister mais seulement d'être possibles, ils explorent victorieusement l'oisiveté sous toutes ses formes. Ne fait-on rien quand on ne produit rien ? Et qu'est-ce, au juste, que "faire" ? Comment agir sans produire ou chercher sans accomplir ? Ne peut-on vivre sans que le travail devienne la vie ? Comment dissocier l'idée d'oisiveté de celle de paresse ? Et qu'est-ce, au juste, que l'oisiveté ? Ne pas travailler ? Ne rien faire ? Pratiquer des activités qui ne sont pas le travail ? Une recherche sans certitude de trouver, est-ce un travail ? A ces questions que se posent des personnages qui font beaucoup plus que ce qu'ils croient et beaucoup moins que ce qu'ils disent, La nuit sera belle imagine des réponses aussi profondes que jubilatoires.

04/2017

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Littérature française

Ce qu'il faut

Corinne Lovera Vitali a composé ce livre sur près de vingt ans. Il semble pourtant avoir été écrit comme il se lit, dans une forme d'urgence. Pas celle de la précipitation mais celle de la nécessité intérieure, sous le flux tendu du va-et-vient dans le temps devenu "suspendu" le long de dix-neuf chapitres d'une écriture fluide comme la vie. Comme une photographie, ce livre nous saisit. Il nous dit ce qui a lieu et que peut-être nous ignorons, la disparition de sa famille, la mort de son enfant, une vie commune que l'auteur est "la seule à prolonger". Mais il exhume surtout tout ce qui nous relie, et nous relie aussi à ceux qui ne sont plus. Il nous accompagne là où certains livres, rares, peuvent nous obliger à nous enfoncer. Il nous fait rencontrer des êtres, qu'ils soient vivants ou morts, nous donnant ainsi l'occasion unique d'éprouver l'épaisseur du temps et la volupté de l'instant, l'éternel dans l'éphémère. Ce qu'il faut pourrait être une tombe, c'est un souffle. C'était il y a pas si longtemps aussi je ne peux pas dire Il était une fois, je ne peux pas dire C'est un conte mon chéri, je ne peux pas dire On dit que, je ne peux pas croire que ça a passé si vite que même moi maintenant je pourrais ne pas croire que ça a existé (...) comme quand on regarde une photographie des vieux quand ils étaient jeunes et que c'était leur vraie vie tandis qu'on n'existait pas soi.

10/2016

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Romance sexy

Dark Redemption

Ce n'est pas sa vie qui est en danger... c'est son coeur. En grandissant dans les rues hostiles de Benson, en Arizona, Taylor a très vite développé un puissant instinct de survie. Enfin, c'est ce qu'elle croyait jusqu'à ce qu'elle se fasse capturer par le gang des Desert Reapers. Car, en se retrouvant au mauvais endroit au mauvais moment, elle est devenue le seul témoin du meurtre d'un de leurs membres, et les bikers ne la relâcheront pas tant qu'elle ne leur aura pas raconté la scène violente qui l'a traumatisée. Même si, pour l'instant, ils ne lui ont fait aucun mal, Taylor ne se sent pas en sécurité au milieu de ces prédateurs. Sauf peut-être auprès de Zach, dont le regard sombre et captivant a un étrange effet sur elle : pour la première fois depuis longtemps, elle n'a plus envie de fuir quand elle est à ses côtés. Et c'est précisément pour cette raison qu'il représente le plus grand des dangers. "L'autrice a une plume entraînante, dès son premier mot jusqu'à la fin on est envoûté, on passe par de nombreuses émotions, je me suis attachée à ce groupe de bikers". Blog AudreyBouiquine A propos de l'autrice M. J. Swan est une maman de deux enfants qui ne tient pas en place. Grande dévoreuse de livres et de séries, elle y puise souvent son inspiration, tout comme dans le monde qui l'entoure. Elle s'est plongée très tôt dans l'écriture et ne cesse depuis de vouloir faire rêver les autres avec ses histoires.

04/2022

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Littérature française

Mourir et puis sauter sur son cheval

Daily Express, septembre 1945 : " Personne ne sait encore pourquoi Sonia A., une artiste espagnole de 23 ans, a chuté mortellement de 80 pieds sur le pavé de Queensway, Bayswater. Hier matin, elle a passé un appel téléphonique depuis l'immeuble.
Quelques minutes plus tard, elle gisait nue et mourante dans la rue. " Sonia cherche à se perdre dans les rues ravagées de Londres, dans la ville rendue à la nuit par le black-out, dans les forêts environnantes, dans les caves à jazz, dans l'emmêlement des corps et dans les méandres de ses propres dessins. Pour- suivant un désir à quoi rien ne saurait répondre, elle amorce un envol qui n'aura pas de fin.
Quand on a vécu son enfance dans une absolue liberté et que l'entrée dans l'âge adulte ne s'est assortie d'aucun harnais, d'aucune obligation ni désir de servir, de consacrer les bonnes heures du jour au travail, aux soins des enfants ou des animaux, alors la faim de liberté se déplace, elle mute, elle trouve aussitôt d'autres murs à quoi se heurter, d'autres insuffisances : la société, bien sûr, la liberté qu'on n'a pas d'y faire ceci, d'y être cela, mais aussi la limitation du corps et la limitation de l'esprit.
Sonia voudrait ne plus avoir de nom, ne plus avoir de langage, ne plus avoir de visage. Elle croit qu'il y a mieux à faire que d'être à son tour une personne et que chacun peut devenir une suite ininterrompue d'événements : par conta- gions et par alliances, en trahissant l'espèce, le genre et la communauté.

08/2022

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Psychologie, psychanalyse

Fantasmes et réalités sur les sex addicts

Notre sexualité et nos pratiques n’échappent pas à la tentative de normalisation d’une société qui culpabilise tout débordement de notre recherche de plaisir (alcool, alimentation, jeux.). Il nous faudrait jouir, au sens large du terme, mais surtout sans excès. Cet essai se propose de mettre à jour les dérives d’une récupération excessive, par la médecine et la psychiatrie, de certaines de nos conduites sexuelles, même excessives, qui ne sont en rien une maladie. Etre hypersexuel ne signifie pas être déviant ou malade inéluctablement. Les récents cas, très médiatisés, des frasques sexuelles de personnalité, ont été l’occasion de mettre à jour cette dérive sociale. Tour à tour ont été convoqués les termes de perversion, d’addiction sexuelle ou encore de maladie mentale, qualifiant des conduites qui ne relèvent bien souvent que de l’infidélité, de besoins sexuels au-dessus de la moyenne, de perte de contrôle ou de conduites pénalement condamnables. Ce livre, basé sur de nombreux cas cliniques et une expérience de plus de trente ans de prise en charge des addictions, se propose de redonner à la maladie sa juste place. L’addiction sexuelle ne sert-elle pas souvent de prétexte à des conduites, certes excessives, mais qui ne relèvent en vérité que de la morale, de diktats religieux ou d’une vision sociale de la normalité à une époque donnée ? Cette culpabilisation sociale, morale ou religieuse, de certaines de nos pratiques sexuelles, incite de nombreuses personnes à pousser la porte des addictologues ou des psychiatres, alors qu’ils ne sont en aucun cas malades. Mais alors, peut-on définir une sexualité « normale » ? Cet essai tente également d’en cerner les contours mouvants.

04/2016

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Romance sexy

Largue le ! (et sors avec moi)

Quand l'amour prend le pas sur l'amitié, pour Hayden, c'est tout ou rien... Merci de laisser un message après le bip sonore... Penelope, je sais qu'il est trois heures du matin, mais je dois te dire ce que j'ai sur le coeur. Je ne peux plus te donner de conseils pour t'aider à séduire ce type, d'idées de trucs "sexy" que tu devrais faire ou te suggérer d'autres messages cochons à lui envoyer tard le soir. En tant que meilleur ami, j'ai atteint ma limite, et je peux affirmer en toute honnêteté qu'il ne te mérite pas. Je ne te dis pas tout ça par pure jalousie, ou parce qu'il a le culot de prétendre qu'il gagne plus que moi (je ne vois toujours pas son nom sur la liste Forbes 500, et je sais très bien que sa Ferrari est une location, mais c'est une autre histoire). Il n'est pas celui que tu crois, et l'homme qu'il te faut se trouve juste sous ton nez depuis le début... Tu as toutes les raisons de ne pas m'accorder une chance, puisque tu me connais mieux que quiconque et que tu partages l'avis de tous les journaux à scandale me surnommant "Le roi arrogant de New York" et "Le Playboy indompté de Manhattan" . Mais je crois dur comme fer que tu serais mieux avec quelqu'un d'autre et je voudrais que tu t'en rendes compte. Je ne te demande pas grand-chose... simplement de rompre avec lui, pour moi. #Sexy #Romance #HommeAlpha #FriendsToLovers #DifférenceDAge #MF #RomanceContemporaine

05/2023

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Poésie

Le mot de pauvreté

Le mot de pauvreté : titre étrange. Qui d'emblée récuse le jeu illusionniste de l'écriture et consent à donner le poème pour ce qu'il est : fait de mots, seulement de mots – même si les plus lumineux. Et qui d'emblée récuse l'idée même de tout accomplisse-ment par les mots : les mots ne sont à proprement parler que pauvreté. Il n'y a en eux de richesse, de plénitude que pour autant que nous nous aveuglons. Dire donc cette pauvreté inhérente aux mots, et rien de plus : " il n'y a rien à dire de plus / que ce qui manque par-dessus tout // si quelque chose est vrai / c'est la pauvreté. " Car il n'y a de parole vraie que celle qui consent sa propre pauvreté : " la pauvreté est une conscience / sans prétention " Qui renonce à feindre, à briller. Qui laisse les choses être ce qu'elles sont : " un mot de pauvreté ne construit rien / par-dessus le vide / qui fait peur // sinon ce serait abandonner / la pauvreté " Car les choses ne sont rien que l'on pourrait dire : " tout le travail est de / comprendre que rien n'est pas une idée / rien n'est rien d'abstrait " Les choses ne sont que les choses, si pauvres que nous ne savons rien en dire et qu'incapables de faire face à ce rien nous en faisons une idée : " ni échec ni succès : une langue / pauvre ne serait plus dupe d'elle-même // (celui qui parle en croyant / ce qu'il dit / croit en la richesse) " Mais voulons-nous vraiment comprendre ? On dirait que sans cesse " la pauvreté s'éloigne // nous / entretenons / les clôtures ".

10/2023

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Développement durable-Ecologie

Le syndrome du Titanic

Les jours du monde tel que nous le connaissons sont comptés. Comme les passagers du Titanic, nous fonçons dans la nuit noire en dansant et en riant, avec l'égoïsme et l'arrogance d'êtres supérieurs convaincus d'être " maîtres d'eux-mêmes comme de l'univers ". Et pourtant, les signes annonciateurs du naufrage s'accumulent : dérèglements climatiques en série, pollution omniprésente, extinction exponentielle d'espèces animales et végétales, pillage anarchique des ressources, multiplication des crises sanitaires. Nous nous comportons comme si nous étions seuls au monde et la dernière génération d'hommes à occuper cette Terre : après nous, le déluge... Nicolas Hulot a parcouru notre planète sous toutes les latitudes. Nul ne le sait mieux que lui : c'est un espace exigu, aux équilibres précaires. Ce livre est un ultime cri d'alerte avant de céder au désespoir : si nous tous, riches comme pauvres, ne modifions pas immédiatement notre comportement pour faire " mieux avec moins " et mettre l'écologie au centre de nos décisions individuelles et collectives, nous sombrerons ensemble. Nous devons être solidaires du vivant comme du futur : cet avertissement, Nicolas Hulot s'en est fait le messager passionné et infatigable, du sommet de Johannesburg à l'école de son village, des lambris dorés de l'Elysée aux exploitations agricoles de Bretagne et de Lorraine. " Je ne suis pas né écologiste, nous dit-il, je le suis devenu. " Et nous aussi nous pouvons, nous devons le devenir. Le Syndrome du Titanic est un livre essentiel, à lire d'urgence. Avec Nicolas Hulot, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas.

04/2004

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Littérature étrangère

Une fille facile

"Quand tu prononces un mot comme celui-ci, tu ne peux plus faire marche arrière. Fais comme s'il ne s'était rien passé. C'est plus simple comme ça. Plus simple pour toi". Emma a dix-huit ans, c'est la plus jolie fille du lycée. En plus d'être belle, elle est pleine d'espoir en l'avenir. Cette nuit-là, il y a une fête, et tous les regards sont braqués sur elle. Le lendemain matin, ses parents la retrouvent inanimée devant la maison. Elle ne se souvient de rien. Tous les autres sont au courant. Les photographies prises au cours de la soirée circulent sur les réseaux sociaux, dévoilant en détail ce qu'Emma a subi. Les réactions haineuses ne se font pas attendre ; les gens refusent parfois de voir ce qu'ils ont sous les yeux. La vie d'Emma est brisée ? Certains diront qu'elle l'a bien cherché. " Un roman essentiel, à mettre entre toutes les mains. " The Guardian" Un livre foudroyant, éclairant et incontournable sur la culture du viol. " Elle " Courageux et incroyablement bien mené. " Irish Times" Aussi fascinant qu'essentiel. " New York Times Extrait : "- Emma. (Elle se racle la gorge et reprend plus fermement.) Emma. J'ai surpris deux élèves de troisième en train de regarder des photos indécentes sur Facebook. Les os de mon squelette se déplacent, se resserrent comme une cage autour de mon coeur, en exprimant tout l'air que j'ai dans les poumons. - Est-ce que vous voyez de quoi je parle ? poursuit-elle. Tous les murs s'effondrent. Tombent en miettes. (Chair rose. Jambes écartées de force.) Mon corps ne m'appartient plus. Ils ont gravé leur nom partout dessus. Emma la Salope. - Oui. Ce mot est comme une limace sur ma langue, épais et baveux. - Est-ce que vous comprenez pourquoi je m'inquiète ? J'ignore pourquoi elle ne se contente pas de m'annoncer que je suis virée, que je devrai aller dans l'une de ces boîtes privées en ville pour passer mon diplôme, et que je ne pourrai sans doute pas rester là-bas non plus, parce qu'il y aura quelqu'un qui a une amie d'amie de Ballinatoom, et elle enverra le lien vers la page, cette page, avec toutes ces photos et tous ces commentaires, toujours plus nombreux à chaque seconde qui s'écoule. C'est comme un incendie de forêt, hors de contrôle, qui m'embrase sur son passage. Ne les lis pas. Ne les lis pas. (Certaines personnes méritent qu'on leur pisse dessus.) Dans le nouveau lycée, il y aura les mêmes chuuut quand j'entrerai dans une pièce, les mêmes rangées d'yeux rivés sur moi, les mêmes silences qui se creuseront quand je passerai devant une table, les mêmes éclats de rire quand je partirai. Cette pensée me donne envie de m'allonger, m'endormir et ne plus jamais me réveiller".

05/2018

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Parapsychologie

Méthode de développement des facultés supranormales

Avec cette méthode progressive, vous allez pouvoir développer vos dons de double vue, de télépathie, et même vous initier au sommeil somnambulique. La méthode décrite dans ce livre est la conclusion de milliers d'expériences entreprises pendant plus de vingt années sur un nombre considérable de sujets. Comparable à une méthode de dessin ou de musique, elle donne toujours des résultats positifs que chaque expérimentateur sera à même d'apprécier. La méthode : la connaissance du monde extérieur nous est donnée par nos sens, mais ceux-ci sont extrêmement bornés. Nous ne pouvons entendre ou voir une personne qu'à la condition d'être à proximité d'elle, et nous ne pouvons échanger nos idées avec elle que par l'intermédiaire de mots qui varient d'un peuple à l'autre et qui, le plus souvent, trahissent, volontairement ou non, notre pensée. Cependant, la science a pu, dans une certaine mesure, étendre nos sens : le microscope et le télescope ont agrandi le champ de notre vision dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand. Le téléphone et la télévision ont résolu techniquement certains de ces problèmes. En outre, la science nous a laissés entrevoir l'existence d'innombrables modes vibratoires, dont une infinitésimale partie seulement est perceptible. En effet, notre oreille n'enregistre que les vibrations de 32 à 33000, notre oeil ne perçoit que celles comprises entre les 450 trillions de la lumière rouge et les 750 trillions de la lumière violette ; de sorte qu'en intercalant même les vibrations de l'électricité et de la chaleur, on se trouve encore en présence de lacunes qui défient l'imagination. Ces lacunes correspondent-elles à des vibrations réellement émises dans l'univers, ou, au contraire, ne sont-elles que la conséquence d'un néant, d'une discontinuité absolue dans la succession vibratoire ? Cette dernière hypothèse n'est compatible ni avec les lois de la nature, qui ne procède que par transitions, ni avec les acquisitions de la science qui découvre l'existence de vibrations nouvelles, à mesure qu'elle progresse, et il nous faut conclure que, selon toute probabilité, il existe d'innombrables centres vibratoires qui échappent à notre conscience et dont la perception nous donnerait la connaissance de mondes insoupçonnables. Faut-il admettre que nous ne connaîtrons ces mondes inconnus que par les lents progrès de la science ? Ne pouvons-nous suffisamment affiner nos perceptions actuelles pour étendre nos investigations ? Ne pouvons-nous acquérir des sens nouveaux et accroître indéfiniment le champ de notre conscience ? Cette question se résout immédiatement par l'affirmative si l'on admet l'existence des phénomènes supra normaux qu'on trouve relatés dans les écrits anciens et chez certains auteurs modernes comme la double vue, la télépathie, le sommeil somnambulique. Mais ces phénomènes, dont nous allons cependant démontrer l'existence par la suite, sont discrédités ; c'est pourquoi, ils ne font pas partie de l'enseignement officiel et ne sont pas étudiés par le monde savant.

06/2022

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Economie

Réinventons la justice fiscale, et recentrons l'Etat sur ce qu'il sait faire

La fiscalité a beaucoup évolué au fil du temps. Nombre de taxes, de prélèvements et d'impôts ne sont plus adaptés et ne répondent plus à leur objectif initial. L'auteur propose d'en revenir à l'essentiel et suggère des alternatives qui transformeront la fiscalité pour la rendre équitable et juste, caractéristiques qu'elle n'aurait jamais dû perdre. Notre modèle social a été totalement dévoyé. La solidarité c'est aujourd'hui un empilement de rustines censées réparer des injustices créées par des choix fiscaux malheureux. Il faut en revoir complètement son architecture. Une très grande simplification, associée à une totale transparence fiscale et budgétaire, permettra, de surcroît, d'obtenir un allégement considérable de l'administration française. Sur l'aspect économique, enfin, laissons aux Français et aux entreprises le soin de gérer leurs activités et surtout leurs investissements. Ils n'ont pas besoin de conseils ou d'encouragements financiers du ministère des Finances. La richesse est créée exclusivement par le secteur privé. En réciprocité, il ne demande qu'une chose à l'Etat : maintenir l'ordre économique. Les Français ne se contentent plus de mots, n'acceptent plus de contre-vérités et exigent de leurs dirigeants politiques des comptes sur ce qu'ils font, et les raisons pour lesquelles ils le font. La démocratie ne pourra revivre qu'à ce prix.

06/2019

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Littérature française

Une autobiographie allemande

"Un jour me vint l'idée : pourquoi ne pas faire avec Hélène un entretien qui porterait sur l'Allemagne, la langue allemande, sur leur place ? L'Allemagne, la langue, le passé, la mémoire et ses corollaires d'oubli, et tous ces verbes, appartenir, demeurer, revenir, partir, et ces noms, exil, nom, archive. Le livre parle de tout cela, je crois." C. W. "J'ai toujours aimé l'Allemagne Et pourtant - Je l'ai tenue en respect, en estime, au-dessus, au-delà du nazisme Et pourtant - J'aime que Eve ma mère qui en naquit et s'en évada ne m'ait jamais interdit un amour éclairé qu'elle ne pouvait plus franchement partager. Je voulais aller à Osnabrück comme à ma mère et avec elle. Mais Eve ma mère ne parvint jamais à partager ce vouloir. Alors que je ne croyais pas pouvoir jamais surmonter un mystérieux exil originaire, comme je voyais s'éloigner de mes voeux la Ville si chère de mes mères, j'ai été ramenée encore vivante à Osnabrück ville allemande, cependant que ma mère s'en allait en emportant l'allemand avec elle. Cécile est venue me chercher. Elle s'en explique. Mais ce geste me reste inexplicable, comme l'est l'amitié même. Le parti de ce texte est un rêve de paix" H C.

03/2016

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Couple, famille

L'expérience du Tantra. L'amour, une force d'évolution

Osho commente le chant royal de Saraha et répond à nos questions concernant la sexualité, la relation de couple, la jalousie... "Saraha est le fondateur de la vision du Tantra. Et cette vision est d'une immense importance, particulièrement au moment présent de l'histoire humaine, car un homme nouveau s'efforce de naître, une nouvelle conscience frappe aux portes. Et le futur sera celui du Tantra, car maintenant des attitudes dualistiques ne peuvent plus enfermer le mental de l'homme. Une relation sexuelle en elle-même ne peut pas être durable, car le sexe est une chose momentanée. Une fois que vous avez fait l'amour à une femme, vous en avez fini avec elle, elle ne vous intéresse plus. A moins que quelque chose de plus qu'une relation sexuelle ne naisse entre vous, quelque chose de plus élevé, un contact spirituel - cela peut se produire par le sexe, cela devrait se produire par le sexe, sinon la relation sexuelle n'est que physique - si quelque chose de spirituel, quelque chose comme un mariage spirituel se passe, alors il n'y aura pas de problème. Alors vous pouvez rester ensemble. Et alors, que vous soyez un homme ou une femme vous ne penserez pas à d'autres femmes ou d'autres hommes. C'est fini - vous avez trouvé votre âme soeur".

05/2016

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Littérature française

La dernière année

"La dernière année, c'est d'abord celle que Lucien Aubry vient de passer au lycée Henri-IV, dans la classe du fameux Laboureur ; elle s'achève sur un échec qui n'est pas tout à fait involontaire. Dernière année d'une éducation classique qui ne mène à rien, dès que l'on cesse de se croire appelé à devenir professeur de lettres à son tour. La vie après cela, pour être impossible, ne cesse pas d'être intéressante, au contraire ! La dernière année est aussi la première, celle où les monstres font sentir leur présence, où l'innocence et le mal se séparent pour mieux s'unir, où surviennent les rencontres déterminantes. Une vieille femme meurt, cette année-là, dans un village des Vosges. Ceci dit, reste l'essentiel, que je serais bien incapable de résumer. Tout ce que je puis dire, c'est que ce livre m'a mené dans des parages auxquels je ne m'attendais guère en commençant, et qui me restent encore mystérieux. Si le lecteur participe à ce mouvement de l'imaginaire qui ne m'a pas lâché durant tout le livre, il m'excusera sans peine de ne point tenter, dans ce placet futile, une explication de l'ouvrage. Il y a d'ailleurs là des personnages qui n'ont pas dit leur dernier mot". Henri Thomas.

01/1960

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Philosophie

L'athéisme

Alexandre Kojève est connu pour être l'homme de l'Histoire et de sa fin : oe ne sait pas encore qu'il est aussi l'homme de ce qui n'est pas historique en l'homme. Or, si le Système du savoir parle de l'Histoire dont il y a discours parce qu'elle est celle de la philosophie, il parle aussi de ce qui en l'homme ne tient pas du discours. Il parle du silence de l'homme, et parle entre autres choses du théisme. Par ce dernier, dit-il, l'homme se rattache à quelque chose qui n'est pas de ce monde, qui ne tient pas du temps. Rédigé en 1931 alors que Kojève n'a que vingt-neuf ans (deux ans avant le début de son cours sur la Phénoménologie de l'esprit), L'athéisme présente l'amorce d'une anthropologie et théiste et athée, que l'auteur reprendra plus de vingt ans plus tard. Par cet ouvrage de jeunesse, Alexandre Kojevnikoff, avant d'être connu, annonçait la possibilité de parler, ne serait-ce que par réfraction, de ce qui en l'homme ne tient ni des temps ni de leur fin. L'athéisme représente donc, aux côtés de l'Introduction à la lecture de Hegel, une deuxième et fondamentale Introduction anthropologique au Système du savoir.

11/1998

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Littérature étrangère

Un dernier verre de thé et autres nouvelles

"Une lumière chétive qui ne dévoile rien", titre de l'une des nouvelles de ce recueil, définit parfaitement l'art délicat du grand auteur égyptien qu'était Mohammed El Bisatie. Tout, êtres et choses, y baigne dans une lueur crépusculaire, toutes les joies et toutes les peines du jour sont comme suspendues en attendant la tombée de la nuit. Mais en prétendant ne rien dévoiler, El Bisatie est celui qui sonde le mieux les coeurs des petites gens de son pays, et notamment les marginaux, hommes et femmes, paysans et citadins, en choisissant chaque mot avec parcimonie, sans jamais hausser le ton, ni nous imposer ou même nous suggérer ce que nous devons penser. Ses nouvelles sont le plus souvent courtes, ramassées sur l'essentiel, ne dépassant que très rarement les cinq pages. On a l'impression qu'il ne s'y passe rien quand on les lit d'un seul trait, mais le lecteur attentif s'aperçoit qu'elles fourmillent d'événements et de notations furtives dont on ne comprend le sens qu'à la chute. Cette anthologie, composée par l'auteur lui-même avant sa mort, retrace son itinéraire dans l'art difficile de la nouvelle pendant une quarantaine d'années. Ils raviront les happy few qui ont lu et relu La Clameur du lac, Derrière les arbres ou La Faim.

10/2014

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Littérature française

En eaux troubles

"Car Bruno savait rire avec moi. Avec son sourire, ses airs tendres, ses phrases affectueuses qui plaisaient tant à sa petite soeur Laura, la joie de vivre roulait en lui ses vagues nonchalantes. Non, il ne savait pas crier. Il ne criait jamais. Ou alors, s'il avait crié ce jour-là, face aux requins, son cri ne fut qu'un murmure qu'aucun être humain ne peut entendre. Un cri étouffé parla mer, mort-né. Et depuis je m'enorgueillis d'avoir fait de lui le héros de ma vie." Un dimanche matin, Bruno, jeune surfeur de vingt ans, disparaît en mer sur le spot de L'Ermitage, à La Réunion. Mais personne n'a rien vu ni rien entendu. Seul indice : une moitié de la planche de surf cisaillée, semble-t-il, par la gueule d'un requin-tigre, au-delà de la barrière de corail. En l'absence du corps, la mère refuse d'admettre que son fils unique soit mort... Plongeon dans les eaux tumultueuses du chagrin et de l'insomnie, jusqu'au jour où, sur les conseils de son mari, elle téléphone au père biologique de Bruno, qu'elle a aimé autrefois et qui l'a abandonnée alors qu'elle était enceinte. Mais quel sens donner à cet appel au secours ? Quête d'une réconciliation ou désir de vengeance ?

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Littérature française

A la croisée des destins

La souffrance des uns ne peut exister en dehors du regard des autres. Des portes closes, des greniers cadenassés, des coups que l'on étouffe, des cris que l'on muselle, des existences que l'on nie. C'est le destin de ces milliers d'Ares qui souffrent de la violence des hommes sans que personne ne leur tende la main. Parce que les autres ne savent pas, ne volent pas. Ou ne veulent ni voir ni savoir. Ce destin, c'est celui de Raiden - Rage - qui tente de noyer sa souffrance dans celle des combats clandestins. Pour oublier la violence d'un père, la lâcheté d'une mère et les yeux d'un petit frère. C'est aussi celui de Kian, l'enfant du grenier. Kian qui n'a ni âge, ni nom, ni passé. Il n'est personne. Il n'est rien, si ce n'est trente années d'horreurs à lamais gravées dans sa chair. Mais il arrive que les destins se croisent et que, de l'avanie humaine, surgisse la plus pure des amitiés. Quand deux âmes perdues se rencontrent derrière les portes d'un hôpital psychiatrique et tentent, avec cette rage de vivre qui est tout ce qu'il leur reste, de se reconstruire. Ou peut-être seulement de se construire autrement...

12/2019

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Littérature française (poches)

La douleur

J'ai retrouvé ce journal dans deux cahiers des armoires bleues de Neauphle-le-Château. Je n'ai aucun souvenir de l'avoir écrit. Je sais que je l'ai fait, que c'est moi qui l'ai écrit, je reconnais mon écriture et le détail de ce que je raconte, je revois l'endroit, la gare d'Orsay, les trajets, mais je ne me vois pas écrivant ce Journal. Quand l'aurais-je écrit, en quelle année, à quelles heures du jour, dans quelle maison? je ne sais plus rien. Ce qui est sûr, évident, c'est que ce texte-là, il ne me semble pas pensable de l'avoir écrit pendant l'attente de Robert L. Comment ai-je pu écrire cette chose que je ne sais pas encore nommer et qui m'épouvante quand je la relis. Comment ai-je pu de même abandonner ce texte pendant des années dans cette maison de campagne régulièrement inondée en hiver. La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot "écrit" ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte.

06/2007

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Littérature française

Je te donne... de mes nouvelles. Petites nouvelles éparpillées

« Combien de fois ne m'a-t-on dit "il faut avoir les pieds sur terre.., arrêtez de rêver.., regardez devant vous.., ne vous retournez pas.., vous ne changerez pas le passé" Bien sûr, mais moi, j'ai expliqué que la réalité ne me convenait pas : beaucoup trop douloureuse, trop décevante. Alors je m'évade sur un nuage où je m'installe pour travailler, je vogue sur un voilier, une eau tranquille, ou bien, dans un jardin, je rêve de projets fous, d'invités impossibles...en pensant "et pourquoi pas?" Certains seront éternellement réalistes ; j'ai essayé de t'emmener dans mes rêves, mais je n'ai jamais réussi. On ne change pas sa nature ! » Il est des êtres qui voient par-delà les choses, qui entament même avec elles des dialogues, qui accueillent la fantaisie et la poésie dans leur vie, ou qui sont toujours prêts à prendre la tangente par rapport au quotidien. Danielle Darmon en fait partie... et l'illustre à travers ces textes qui transforment souvent des tranches de vie en véritables aventures et expériences révélatrices. Pénétrer ses récits, c'est ainsi se laisser emporter par toute la personnalité et toutes les visions d'une femme qui impose au monde et à la société un filtre qui le rend soudainement plus doux, plus étonnant, plus lumineux.

03/2015

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Policiers

La diagonale du loup

"A Bibracte, ancienne capitale gauloise et site de fouille archéologique, sans un minimum de connaissances sur la culture celte, tu ne vois qu'une forêt. Pour imaginer les lignes de fortifications, les cérémonies druidiques, il faut apporter les gaulois avec toi, comme tu emportes tes baskets pour aller courir. Bibracte ressemble aux gens du coin. Silencieux et rudes. Ils ne t'apprendront rien d'eux. - Ca ne me pose pas de problème. En tant que flic, je suis constamment confronté à des gens qui ne veulent rien me dire." Faute d'officier de police disponible au coeur de l'été, Franck Bostik, un petit lieutenant muté à Autun après un passage en commission de discipline, quitte son "placard" au guichet du dépôt de plaintes. Il est envoyé à Bibracte, en pleine forêt morvandelle, où une précieuse relique et surtout une jeune fille de quinze ans, Kamilla, ont disparu le même jour. Il y retrouve la soeur jumelle de la disparue, mais aussi des pilleurs de patrimoine et une jeune scientifique à la recherche de l'homme de sa vie. En un siècle, seulement 3 % du site de Bibracte ont été fouillés. Franck Bostik, lui, a seulement 48 heures pour retrouver une trace de la jeune fille. Dans ce paysage aussi rude à aborder qu'un multirécidiviste en salle d'interrogatoire, il ne lâchera rien pour mener à bien son enquête.

09/2017

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Romans historiques

Et un jour de 1734 débarqua, à l'île Mascarin, Jean Nicolas de Vitry

" Pas facile de "se" raconter ou de "raconter" l'histoire des siens ; les mots ne viennent pas aussi aisément que lorsque nous parlons des autres. [...] Je ne suis ni historienne, ni généalogiste de formation. Je ne fais que rassembler des " faits ", quand c'est possible, pour relater des existences vécues par ceux que j'ai aimés et, au-delà, par ceux qu'ils ont aimé, eux-mêmes ; consciente, que sur cette terre où, tout n'est que souvenir, la vie renaît éternellement de la disparition humaine par la mémoire de ceux qui restent et qui, de génération en génération, continuent à chérir ceux qui sont partis. Ne dit-on pas que : tant que quelqu'un pense à nous, parle de nous, nous ne sommes pas morts ? " Une enquête minutieuse à la découverte d'un breton fameux, le navigant Jean Nicolas de Vitry qui débarqua à la Réunion en 1734. Voici l'occasion pour l'auteure de mêler la grande histoire à la petite en " grattant " les archives nationales et départementales et les " z'histoires " de sa famille. Livre privé et de famille dira-t-on, peut-être, mais livre de méthode et d'encouragement aussi à destination de tous ceux qui, pour raconter leurs origines, n'ont pas la formation du généalogiste, mais seulement la détermination que donne l'amour des siens.

06/2020

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Poésie

La part d'errance

Dès les premiers mots, dès les premiers vers, Anne-Emmanuelle Fournier frappe au coeur et place le lecteur comme tout homme face à sa condition d'être pour la mort. La lucidité et la grâce sont ses encres mêlées. Un frisson parcourt notre épine dorsale tendue entre ciel et terre et l'on sait alors que l'auteure ne se déplace pas dans le champ de l'écriture pour ne rien dire, encore moins pour séduire. Nul ne peut se dérober à la finitude. Mais pour le poète éclairé, comme ici l'auteure, le lien et le lieu existent par-delà la mort, plus loin que soi et l'autre, homme ou animal, en résonance avec l'univers. L'écriture en conscience s'apparente à une quête d'absolu, de vérité voire de chemin initiatique. Le lecteur emboîte le pas au poète pour une conversation avec les étoiles qui lui disent que Je n'est pas seulement un autre mais que Je est au-delà... Heureux ceux que les questions ne dévorent pas hommes solaires qui tenez la terre dans vos mains taciturnes plus inquiets des affaires que d'apprendre à mourir hommes au rire fruste et à la joie abrupte que rien ne peut écarteler La part d'errance est le neuvième recueil de cette collection qui en mémoire d'Yves Bonnefoy a été baptisée "Le Vrai Lieu" .

01/2021