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Anaël Train

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Réalistes, contemporains

Lumière noire

Ava, chorégraphe reconnue, ironise sur le fait qu'elle vient d'obtenir une bourse pour la création d'un spectacle alors qu'elle a décidé d'arrêter la chorégraphie. Après une ascension fulgurante, Ava est vide de toute inspiration, désabusée, jugeant son art inutile face aux enjeux sociétaux du moment. Son amie Suzanne, lui conseille tout de même de monter ce spectacle et pour lui changer les idées, l'entraîne au gala de fin d'études de l'école de danse contemporaine dans laquelle Ava a été formée. Dès les premiers instants, l'oeil d'Ava est aimanté par Ian, l'un des danseurs, dont la fougue et la passion sur scène, lui rappelle sa propre jeunesse. A la fin du spectacle, Ava le retrouve et sans prendre totalement la mesure de ce qu'elle est en train de faire, lui explique qu'elle travaille sur un nouveau spectacle pour lequel elle aimerait lui proposer le rôle principal. Ava n' a aucune idée en tête mais juste l'envie de créer une nouvelle façon de danser, basée sur l'improvisation. Les deux commencent à travailler ensemble, à échanger et découvrent qu'ils partagent une certaine vision du monde, des questions sociales et écologiques et bien plus encore... la passion de leur art et une attraction l'un pour l'autre de plus en plus forte. Petit à petit, l'inspiration revient à travers un conte dont le personnage principal n'est pas sans rappeler Ian. Les deux amants s'enferment dans leur bulle créatrice, tout entiers à leur passion. Tandis qu'au dehors, le contexte social s'endurcit, le chaos que vit la société va-t-il finir par transparaître dans leur relation ? La sensibilité de ces deux passionnés les entrainera-t-elle dans les affres de l'autodestruction ?

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Rouge Doc >

" Il y a quelques anne?es j'ai e?crit un livre au sujet d'un garc?on nomme? Ge?ryon qui e?tait rouge et qui avait des ailes et qui tomba amoureux d'He?rakle?s. Re?cemment j'ai commence? a? me demander ce qu'il leur arrivait plus tard dans la vie. Rouge Doc > continue leurs aventures dans un style tre?s diffe?rent et sous de nouveaux noms. Survivre a? la fin de son mythe est chose pe?rilleuse. " Anne Carson, épigraphe à Rouge Doc > Après Autobiographie du rouge, Anne Carson signe un nouveau roman en vers, jouant délicieusement avec la forme et proche du flux de conscience. Dans Rouge Doc >, le Géryon aux ailes rouges de l'Autobiographie du rouge, toujours encombré de ses ailes carmin et à la mémoire hantée d'allégories mythologiques et de souvenirs proustiens, devient "G" et entre dans l'âge adulte. Le texte, verticalement dressé, en colonnes justifiées de dix centimètres environ, embrasse librement la forme d'un road trip, une véritable cartographie des espaces mentaux et paysages émotionnels traversés par G. Avec son amant Sad (abréviation de Sad But Great), un vétéran de la guerre, et l'artiste Ida, ils partent pour un voyage picaresque à travers glaciers argent et pâturages verdoyants, en passant par une clinique psychiatrique et une grotte de glace remplie de chauves-souris, pour terminer leur errance au chevet de la mère de G est en train de mourir. Un extraordinaire voyage initiatique des âmes torturées en quête de demeure. Une déflagration de l'imaginaire rythmée par la conscience du temps qui passe, et à l'intertextualité exubérante, qui se dérobe à toute définition.

04/2022

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Littérature française (poches)

La nuit de Mougins

Un soir d'été, Olivier, le narrateur, et sa femme Denise sont installés sur la terrasse de leur maison à Mougins, en compagnie de quelques intimes, Robert, Georges et surtout Védrennes, un comédien. Celui-ci raconte dans quelles circonstances il vient d'être amené à assister à l'agonie de son père dont il était séparé depuis plusieurs années et qu'il a retrouvé, seul, à l'hôpital de Strasbourg. Un trou se creuse aussitôt dans la nuit chaude, révélant une première perspective : le récit de ces trois jours passés au chevet du mourant, avec qui Védrennes est tenté de s'identifier, confronté tour à tour aux souvenirs de son enfance heureuse, puis au présent qu'il est en train de vivre : une rencontre avec un jeune garçon, surnommé Arken, aussi fuyant et mystérieux que cette Candie, découverte et aimée, au hasard d'une excursion sur les bords du Rhin. Mais après avoir ouvert ces brèches successives dans le temps, l'auteur nous ramène à la surface : la nuit de Mougins, séparée de toutes les autres nuits du monde, évoluant avec une majestueuse sérénité vers son terme, nourrie du chant des cigales et du parfum des fleurs, et peuplée d'ombres attentives qui sont devenues, elles aussi, des souvenirs. A plusieurs reprises ainsi, Roger Vrigny réussit à opérer, grâce à de savantes métamorphoses de plans, une sorte de trajet entre la vie et la mort. Petit à petit, nous entrons dans un univers sans retour possible. Nous sommes pris. Nous sommes doucement, douloureusement envoûtés. Il y a dans ce roman très plein, malgré la fluidité de l'écriture, une maîtrise poétique rappelant parfois Gérard de Nerval. Le volume refermé, peut commencer le véritable itinéraire mental auquel a voulu nous convier l'auteur : celui d'un homme qui a peut-être inventé sa vie pour en mieux connaître la réalité désespérée.

04/1974

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Littérature française

Jardin botanique

A quoi pensait Michel quand il affirmait faire "l’amour à la bruxelloise" ? Faisait-il référence aux cahots du vieux train ou existe-t-il vraiment un Kamasutra propre à la capitale ? C’est par une de ces interrogations que débutent les récits anecdotiques d’un narrateur remuant ses souvenirs pour définir (enfin) son identité. Est-il wallon ? Est-il flamand ? Son psy est formel : son inconscient rejette la Wallonie, malgré ses efforts pour coller à l’image du "Wallon exemplaire". Pourtant, ce n’est pas faute de l’aimer, cette terre wallonne qu’enivrent des chemins de traverse. De l’aimer autant que les bars ventrus de Gand et leurs promesses de soirées noyées de bière ; autant que les musées de Bruxelles où, adolescent, il errait, flanqué de sa bande de copains, rêvant de filles et de chimères. Il est des livres qu’on lit à la manière de tableaux, écarquillant les yeux comme pour mieux saisir, à travers les mots, l’âme de l’oeuvre. C’est ainsi qu’on s’immerge dans Jardin botanique, roman haut en couleurs où se déploient des scènes de genre exaltant la Belgique, ce "confetti déchiré en deux par une ligne ondulée appelée frontière linguistique". On se perd avec délice dans les enceintes de ce royaume singulier, emporté par la verve éclatante d’Alain Bertrand qui a su, entre deux jeux de mots, camper des personnages à la Jules Renard, à la fois pittoresques et cocasses. L’auteur met en effet les pieds dans le plat (pays) en posant un regard tendre et amusé sur ses querelles byzantines et désamorce, du même coup, le conflit qui l’anime. Il ne nous reste alors que des bribes d’instants choisis, imprégnés d’une seule et unique belgitude.

10/2013

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Sociologie

La psychothérapie et le psychisme inférieur

La psychothérapie est le traitement des maladies par les moyens psychiques, c'est-à-dire par la persuasion, l'émotion, la suggestion, la distraction, l'éducation, la foi et les prédications, ... d'un mot, par la pensée. Une jeune fille, qui avait totalement perdu la voix depuis plusieurs années, la retrouve pour signaler un train de chemin de fer à une amie qui allait être écrasée. C'est la scène modernisée du fils de Crésus qui était muet et qui, voyant un ennemi prêt à frapper son père, s'écria : "Soldat, épargne Crésus ! " Dans le tremblement de terre de 1855, à Lyon, une femme paralysée de la langue recouvre la parole pour appeler son mari à son secours et une autre paralytique est guérie par l'explosion d'une poudrière. Voilà la psychothérapie par l'émotion. D'après Feuchtersleben, Goethe serait parvenu à se soustraire à la contagion d'une fièvre putride "par la seule action d'une volonté ferme". Un surmené psychasthénique, à volonté défaillante, se laisse envahir par toutes les phobies : phobie du microbe, phobie de la souillure morale, phobie du sacrilège. Par une intervention puissante et répétée, le médecin fortifie cette volonté, lui redonne confiance en elle-même. Un autre sujet est convaincu de son impuissance : il ne pourra ni traverser une place, ni entrer dans une église ou au théâtre. Le médecin lui démontre et lui fait admettre qu'il peut tout cela s'il le veut. Voilà la psychothérapie par la persuasion. Un hystérique a une paralysie du bras ou une insensibilité avec contractures d'une jambe : le médecin l'endort ; dans l'hypnose, il lui suggère qu'il peut remuer son bras, que sa jambe est guérie et que ce résultat se maintiendra au réveil et définitivement. Les choses se passent en effet ainsi. Voilà la psychothérapie par la suggestion...

03/2023

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Actualité politique internatio

Le meilleur des mondes possibles

Paul Valéry, esprit fin, cultivé, profond et subtil à la fois, avait raison : notre civilisation, nous le constatons à présent de manière on en peut plus tangible avec cette dramatique crise du coronavirus, est, clic aussi, mortelle ! A cette énorme différence près qu'elle s'avère aujourd'hui doublement mortelle : mortelle au sens passif, elle se meurt, inexorablement, et par notre propre faute mais aussi au sens actif elle est en train, littéralement, de nous tuer, en une soudaine accélération exponentielle, et toujours par notre propre faute, ce mixte inconsidéré d'inconscience, d'imprévision et d'égoïsme, de piètres calculs toujours à trop courts termes, sans visions d'ensemble, aiguillonnée par le seul intérêt particulier au détriment de l'intérêt général. Oui, le monde contemporain a les idées courbes plus encore que courtes : voilà pourquoi, désormais, il ne tourne plus rond qu'en apparence. Pis : il se veut tellement réglé, formaté, normatif, telle une parfaite machine à fabriquer un totalitarisme qui s'ignore, un fascisme qui ne dit pas son nom, qu'il a fini, au comble d'un paradoxe aussi vertigineux que compréhensible, par se dérégler, sans plus de limites pour le contenir dans la sphère de la raison, du simple bon sens. Nous en payons aujourd'hui, précisément, le lourd et tragique tribut ! Le système, en ces temps aux rumeurs d'apocalypse, est, manifestement, à bout de souffle : un minuscule mais surpuissant virus peut anéantir, ou presque, sinon une civilisation entière, du moins l'arrogance des hommes ! La technologie, fût-elle la plus sophistiquée, n'y peut rien : la nature, à défaut du coeur, a ses raisons que la raison ne connaît pas ! Allez, courage, hommes et femmes de bonne volonté : malgré l'immense souffrance de ce monde aujourd'hui endeuillé, et par-delà même ce douloureux avertissement qui nous étreint quotidiennement, ta guerre n'est pas perdue !

06/2021

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Romans policiers

Les démons du Vuache

1789 : la Révolution ! St Germain-sur-Rhône, petit village de Haute-Savoie, n’est pas épargné : une foule haineuse, entraînée par six familles, attaque et massacre les moines d’une abbaye. Depuis, une légende tenace annonce la venue, un jour, d’un fantôme vengeur. De nos jours, Francis Magenta, patron de Mondial Protection et son adjoint Stanislas "Stan" Jourdan, sont appelés par le maire du village, Antoine Berlamt, afin qu’ils enquêtent sur des phénomènes inexpliqués : six villageois ont été témoins d’apparitions aussi étranges que terrifiantes accompagnées d’Orbs. Sans trop prendre au sérieux les propos alarmistes du maire, les deux hommes commencent leurs investigations, mais quand ils voient, à leur tour, le fantôme et que François Roure, le curé de la paroisse, est retrouvé assassiné avec en guise de signature un bristol sur lequel est inscrit la lettre U, les choses se compliquent singulièrement, d’autant plus que, l’un après l’autre, les témoins sont éliminés, et à chaque fois, une lettre est retrouvée. Que signifie ce sinistre rébus ? Qui, dans l’ombre, s’appuyant sur la légende est en train de commettre ces meurtres ? Et pourquoi ? Et ce fantôme, hallucination ou réalité d’un autre monde ? Et quel lien peut-il bien exister entre cette série de crimes et l’exécution, à Lugano, d’un citoyen au-dessus de tout soupçon, grand collectionneur d’art et zélé donateur de la ville de Genève ? Entre légende et crime crapuleux, Francis aura bien du mal à faire la part des choses. Une seule certitude, c’est dans le passé qu’il trouvera les réponses. Mais on oublie trop souvent que parfois la Vie réserve de très étranges surprises.

09/2023

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Développement durable-Ecologie

Les guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle

À force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique. Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passées mais analysées dans leur spécificité respective, Harald Welzer jette un regard pour ainsi dire clinique et tire la conclusion de cette situation avérée : de plus en plus d'hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Des conflits violents opposeront tous ceux qui prétendront se nourrir sur une seule et même portion de territoire ou boire à la même source en train de se tarir. Bientôt la distinction entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuiront leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, ne sera plus pertinente tant se multiplieront des guerres nouvelles générées par la dégradation du milieu. Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l'humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l'enjeu sera les droits à l'eau et à l'exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions. Creusant le sillon de l'anthropologie de la violence tracé par ses précédentes recherches, Harald Welzer a écrit la première histoire, non convenue, du XXIe siècle.

09/2012

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Seinen/Homme

Parasite Intégrale : Coffret

Un coffret parasité Depuis des milliers d'années, l'Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu'au jour où de mystérieuses sphères, abritant d'étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d'où elles viennent, mais ce qui semble certain, c'est qu'elles sont là pour débarrasser le monde de l'espèce humaine. Shinichi, jeune lycéen, est un "hôte" dont le cerveau a miraculeusement été épargné : et pour cause, Migy, son parasite, a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migy et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d'attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l'un de l'autre. Alors que Shinichi se découvre doté d'incroyables facultés physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches... et sur l'humanité tout entière. Réussira-t-il, avec l'aide de Migy, à enrayer l'inévitable invasion ? Vous n'avez pas été insensible à l'annonce de Netflix, sur la réalisation d'une série originale intitulée Parasyte : The Grey, par le réalisateur Yeon Sang-ho (Le dernier train pour Busan) ? Il est alors temps de se (re)plonger dans l'oeuvre originale en 8 tomes de Hitoshi Iwaaki. Parasite est un des fleurons du manga des années 90. L'oeuvre de Hitoshi Iwaaki est un trépidant récit fantastique, mêlant l'horreur et la poésie, le suspense et l'émotion la plus intense, dans un scénario sans faille, adulte et machiavélique, à couper le souffle.

12/2023

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Troubles du sommeil

Etre dans la conscience est la science du sommeil. Comment éteindre le plafonnier quand la ficelle est trop courte ?

Pourquoi est-tu en train de me lire en ce moment précis ? Il n'y a pas de hasard. Peut-être parce que tu te poses la même question que moi avant d'écrire ce livre sur la conscience et le sommeil, il y a 8 ans : "pourquoi je ne dors pas ? " La réponse, je l'ai trouvée en écrivant ce livre. L'écriture m'a accompagné à partir du moment où je me suis mis à l'écoute de mon corps et de ma psyché. Que j'ai obéi à la petite voix qui me disait "écrit", à l'impératif présent. Sujet : la conscience. Chapitre un : "Qui es-tu ? D'où viens-tu ? "Je me suis retrouvé des semaines durant, en pleine conscience à répondre à cette introspection, à valider mes écrits, à en consulter d'autres, les plus éminents, sur le sommeil, à rencontrer des professionnels concernés par ce sujet, neurologues, ophtalmologues, non pour devenir écrivain mais alimenter mon être, devenir un témoin qui te dit que lorsqu'on à une idée, la tienne, il faut la développer. J'ai donné des leçons Feldenkrais pendant des années : leçons de "prise de conscience par le mouvement" et "d'intégration fonctionnelle". Dialoguer avec mes élèves et d'autres professionnelles de la santé pour arriver à répondre à la question du psychologue qui m'avait demandé dès ma première année de médecine : "Quel est le fond de ton âme ? "Je te souhaite une bonne lecture. La fin de mon parcours d'écriture s'est révélée comme une évidence, celle de l'être/moi, celui de mes insomnies et de mes rêves, repos et en mouvement en pleine conscience, une proposition d'interprétation comme celle qui émerge après une longue recherche fondamentale qui aurait pu être la tienne.

01/2021

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Critique littéraire

Henri Michaux

Depuis un demi-siècle, Henri Michaux est devenu une figure essentielle de notre paysage esthétique et littéraire. A l'écart des modes et des avant-gardes, son œuvre exerce une sorte de magnétisme. Ses intuitions fulgurantes dans les domaines les plus inattendus de la pensée, du savoir et de la sensibilité ont anticipé la fin des grandes idéologies. Le culte dont il fait aujourd'hui l'objet ne le cède sans doute qu'à celui de Rimbaud, mais avec des effets tout aussi réducteurs. Michaux secret, Michaux barbare, Michaux halluciné. Telle est la vulgate. L'auteur d'Un certain Plume s'est, il est vrai, dérobé à la publicité et aux honneurs. A la fois présent et caché dans ses textes comme dans ses peintures, il était réfractaire à la biographie. Michaux, pourtant, ne fut pas sans corps, sans famille, sans histoire. " Moi je veux voir et vivre ", disait-il, jeune homme. Jusqu'à sa mort, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, il prit mille fois le bateau et le train, migra d'hôtel en hôtel, aima plusieurs femmes, noua de profondes amitiés, scruta les foules, les animaux et les arbres. C'est avec une curiosité intense qu'en lui le peintre et l'écrivain ne cessèrent d'observer le monde. Parti sur ses traces, Jean-Pierre Martin a enquêté, interrogé des témoins, consulté archives et correspondances inédites. De Namur à Montevideo, de Quito à Knokke-Le Zoute, de Calcutta à Saint-Vaast-la-Hougue, il a visité de nombreux lieux de passage de la comète Michaux, décelant dans l'enfance et l'adolescence belges, dans cette origine détestée, quelques-unes des singularités qui ont façonné un être de fuite. Jetant une nouvelle lumière sur l'œuvre de Michaux, sur ses paysages et ses hantises, cette biographie, la première qui lui soit consacrée, est un essai de réincarnation.

11/2003

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Romans, témoignages & Co

La Citerne

Pour ses habitants, rien n'égalera jamais la Citerne. Derrière les hauts murs de béton de cette cité HLM fatiguée, une communauté solide s'est formée au l des décennies, basée sur l'entraide et la bienveillance. Personne ne songerait à la quitter - pas même les morts. C'est pourtant ce qu'a dû faire Sarah il y a des années. Lorsqu'elle rentre en n à la maison, ses retrouvailles avec Vanja, sa meilleure amie, tournent au con it : si l'une désire se fondre à nouveau dans ce collectif atypique, l'autre n'aspire qu'à s'en échapper. Alors que secrets et non-dits sont révélés entre les deux amies, c'est tout le passé de la Citerne qui est exhumé. Un passé qu'elle a banni dans la prison qui se cache sous ses fondations. Un passé qui risque de la submerger à tout moment, libérant ses fantômes. Sarah et Vanja vont découvrir que le prix à payer pour cette utopie est bien plus lourd que ce qu'elles croyaient. Pour sauver la Citerne et ses habitants, chacun va devoir remettre en question ses convictions et son identité, quitte à chercher au plus profond de soi... et de la Citerne. Secrets de famille et fantômes oubliés peuplent ce récit fantastique angoissant. Oserez-vous révéler le visage caché de la Citerne ? Sacha Bazet, c'est beaucoup de café, des centaines d'heures de train et une capacité à parler de livres et de séries pendant des heures pour triturer leurs moindres points d'intrigue. Sacha Bazet, c'est près de vingt ans d'amitié qui débouchent sur une série d'histoires peuplées de fantômes, de lieux vivants et de personnages vibrants de réalisme.

10/2023

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Actualité politique France

Ce beau pays qui est le mien

Si l'on en croit l'institut BVA-Gallup, les Français sont devenus l'un des peuples les plus malheureux au monde, au même rang que l'Afghanistan. Un état d'âme qui ne fait que s'aggraver, comme si les énergies qui n'arrivaient pas à se libérer vers l'extérieur étaient en train de consumer le pays de l'intérieur. Dans cette ambiance d'autocritique permanente et d'autoflagellation généralisée, s'élève une voix discordante : celle de Karl Olive, le maire de Poissy. Dans sa commune des Yvelines, dont il conduit les destinées depuis 2014, il refuse de céder au découragement, et il innove : conseils municipaux préparés dans les quartiers, maison bleue intergénérationnelle, relance du commerce de proximité en taxant les magasins vides, les idées fusent, et ça marche ! Le premier maire de France à ouvrir en 2021 un centre de vaccination, baptisé "Chez Mauricette" , démontre, en faisant preuve d'agilité et d'un peu de culot, que l'on peut redonner le sourire aux Français, en s'appuyant sur l'esprit d'entreprise et sur l'expérimentation. Car partout en France, des initiatives locales fleurissent et réussissent, à l'écart de l'agitation médiatique, en s'appuyant sur la richesse et la résistance exceptionnelles du peuple français. Après "Ma ville, ma bataille" autour de son expérience de maire, après "Rendre possible l'impossible" , écrit avec Arnaud Bochurbergsur les hommes qui ont marqué l'histoire, Karl Olive, dans "Ce beau pays qui est le mien" , trace le chemin de cette France que l'on aime, cette France unique, cette France qui surmonte tous les défis. Au sortir de la crise sanitaire et à l'aube du rendez-vous présidentiel de 2022, Karl Olive, l'homme qui parle à l'oreille du président de la République, lance un message d'espoir et une injonction de passage à l'acte.

01/2022

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Policiers

Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd

Dijon, Kern Crevel, lieutenant à la Brigade des Homicides, est en train de lâcher la rampe d'une vie professionnelle et privée à la dérive. Comme beaucoup de ses collègues de la police nationale, il est en pleine interrogation sur le sens de son métier, et de son engagement. Quelqu'un envoie sur son mail la vidéo d'un combat à mort entre un homme et un pitbull. Menant son enquête, le policier découvre un charnier contenant les restes de plusieurs victimes. Et voilà Crevel avec son binôme. Frédéric Bouchard, embarqués dans une affaire qui défie l'entendement : des victimes seraient kidnappés et données en pâture à des molosses lors de combats d'un nouveau genre. Cette vidéo est-elle authentique ? Est ce que ces combats existent réellement ? Sont-ils le fruit d'une légende urbaine alimentée par la petite délinquance de la réputée paisible ville bourguignonne comme le pense la hiérarchie du policier et lui même le voudrait ? Entre bavures, indics et secrets honteux. Kern Crevel fait le job à sa manière, sans se préoccuper du prix à payer, jonglant entre des amitiés complexes. ses propres pulsions violentes ainsi que ce sentiment qui, depuis toujours, l'éperonne : la résignation. Cette compagne, atavique presque, s'accompagne, chez lui, d'un jusqu'au-boutisme profondément chevillé à son être. La vision du métier, selon Crevel, suppose de se salir pour progresser, de se plonger dans la boue pour forcer les bonnes portes. Cette fange, comme il aime à décrire la matière constituant son travail, s'avère bien plus profonde. L'arrivée d'un gang de Géorgiens, va définitivement faire basculer le policier dans ces bas-fonds qui le révulsent et l'attirent, jusqu'où ? Jusqu'au bout.

10/2013

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Science-fiction

Laisser les vivants

Réveillés subitement en pleine nuit, Lili et Julien réalisent bien vite que le bateau de croisière sur lequel ils fêtent leur voyage de noces est en train de couler. Pris de panique, ils tentent de rejoindre les canots de sauvetage. Ballottés dans la tempête, luttant contre les autres passagers pour leur survie, Lili perd Julien de vue puis tout devient noir. Lorsqu'elle revient à elle, un soleil radieux brille au-dessus de sa tête et la mer est limpide. Lili se trouve sur un canot orange, entourée de six autres rescapés. Malheureusement, Julien n'est pas parmi eux. Commence alors un long voyage, entre espérance et chagrin. Une attente s'étirant à l'infinie, bercée sur une mer d'huile, serrée contre ces inconnus. L'attente des secours qui ne viennent pas, l'attente d'une côte, d'une île, de retrouver la terre ferme. Pour Lili, chaque jour qui passe l'éloigne un peu plus de son mari, de l'espoir de le revoir. Lili lutte, Lili se souvient, de sa jeunesse, de ses amies, de son mari, de leur rencontre, de leur premier baiser. Puis, alors que tout semble perdu, des phénomènes étranges se produisent. Psycho-criminologue et docteure en Sciences de la Vie, Stéphanie H. a 35 ans et travaille actuellement dans le domaine pénitentiaire ainsi que dans la recherche académique. Son métier, la confrontant quotidiennement aux recoins les plus sombres et les plus fragiles de l'âme humaine, l'amène à écrire toutes ces impressions diffuses auxquelles sont confrontés les êtres humains face à leur propre fin. Stéphanie H. a déjà publié un premier roman d'aventures sentimental aux Editions Harlequin (HQN - Harper & Collins, Paris). " Laisser les vivants " est son deuxième roman.

07/2019

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12 ans et +

Comme une chaleur de feu de camp

Une agression sexuelle, c'est grave, même si la victime a déjà 16 ans, même si elle trouvait son agresseur séduisant, même si on pourrait même dire qu'elle l'a un peu dragué. Au moment où il a commencé à la déshabiller, elle a dit non. Et c'est ça qu'il faut retenir. Emmanuelle, 15 ans, ne se sent vraiment bien que quand elle nage. Elle passe la plupart de ses temps libre à la piscine. Un soir, elle surprend l'entraineur du club de natation en train d'essayer de déshabiller une autre nageuse dans les vestiaires et elle intervient pour aider la jeune fille. Mais la jeune fille refuse de porter plainte, elle a peur des conséquences sur sa vie. Emmanuelle ne comprend pas... et en même temps tout deviendra beaucoup plus compliqué quand elle découvrira que son nouvel (premier) amoureux est le petit frère de l'agresseur. Finaliste pour le Prix Alvine-Bélisle 2018 Le Prix vise à souligner l'excellence de la littérature jeunesse canadienne de langue française (0 à 17 ans), ainsi qu'à encourager, promouvoir et reconnaître la richesse de la littérature jeunesse d'ici. Originellement décerné par la Canadian Library Association (CLA) au meilleur livre publié au cours de l'année, ce prix est renommé le prix Alvine-Belisle, du nom d'une pionnière de la bibliothèque scolaire et de la littérature jeunesse au Canada. Depuis 1974, l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) et aujourd'hui la Fédération des milieux documentaires (FMD) a pris la responsabilité du secteur français pour l'attribution de ce prix. Depuis 2016, le prix est remis lors du Congrès des professionnels et professionnelles de l'information.

06/2020

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BD tout public

Welcome to the Death Club

Vous avez été choisis, vous faites partie des rares élus, Winshluss vous invite à faire un tour dans son fameux Club de la Mort ! Fouillez dans votre poche, trouvez-y votre billet et lancez-vous dans les dédales de cette fête foraine macabre où l'effroi le dispute au sarcasme. Guidé au milieu des attractions par la grande faucheuse en personne, vous ricanerez en choeur des tableaux qu'elle fera apparaître devant vous, compilant les vanités et les rêves médiocres d'une humanité en sursis, obèse et pourrissante... Mais ce sera votre visage décomposé et grouillant de vers que vous croiserez au détour de la galerie des glaces ! Vous vous consolerez de voir que vos compagnons de train fantôme n'auront pas meilleure mine que vous, avatars disneyens ou pantins de série B rescapés d'un film de zombies projeté un soir de panne de climatisation dans un cinéma de Tijuana. Mais avant même de pouvoir échanger avec eux quelques phalanges, vous serez entraîné par votre amie jusqu'au grand huit, où vous apprécierez de ne plus avoir d'estomac. Pour vous remettre de vos émotions, la grande parade des horreurs vous montrera avec une précision "entomologistique" vos semblables bouffer, vivre et s'accoupler dans un grouillement de cafards. La Camarde, qui n'est guère plus qu'un exterminateur d'insectes, les réduira en bouffie pour votre seule distraction dans un bouquet d'éclaboussures ! Ne vous restera plus qu'à vous diriger avec elle vers la buvette où, devant un verre de mort aux rats, vous regarderez les néons s'éteindre et les portes du club se refermer, heureux d'avoir encore une bouche pour rire... et des yeux pour pleurer.

01/2010

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Histoire de France

Parachutée au clair de lune. Une Anglaise dans la Résistance française

En 1940, Churchill créa le SOE (Special Operations Executive) avec pour objectif l'envoi dans l'Europe occupée d'agents secrets ayant mission de renforcer la résistance locale, de conduire des actions de sabotage, d'organiser la réception des parachutages d'armes et d'agents, etc. Anne-Marie Walters était un de ces agents. Le 4 janvier 1944, venant d'Angleterre, elle fut parachutée dans le Sud-Ouest de la France. De père anglais et de mère française, elle avait vingt ans. Durant sept mois, sous le nom de guerre de Colette, elle parcourra à vélo, en autocar, en train, en auto "gazogène" toute la région, en tant qu'agent de liaison du chef d'un des réseaux du SOE. Elle portera des messages aux responsables locaux, organisera la fuite d'hommes recherchés par l'ennemi, réceptionnera des parachutages et participera activement à la vie de plusieurs maquis. Dès son retour en Angleterre, la mémoire encore fraîche des détails de ses péripéties, elle écrivit le récit de ce qu'elle avait vécu en France. Dans son livre, elle raconte les périls qu'elle dut affronter, le courage et l'esprit de sacrifice de ses camarades, les moments de joie, comme le jour du Débarquement, et les moments de désespoir, comme lors du massacre des maquisards de Simorre. A travers des récits qui donnent souvent froid dans le dos, elle raconte sa peur de la Gestapo, à laquelle elle échappa plusieurs fois de justesse, sa haine de la Milice, mais aussi son admiration pour les résistants - notamment pour les républicains espagnols qui les avaient rejoints - , et pour ces Français anonymes qui risquaient leur vie en accueillant des résistants et des agents parachutés chez eux.

04/2012

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Sciences historiques

Mémoires souletines. Tome 2, Bergers et cayolars

Vous souvenez-vous du dimanche 20 août 1950 ? Même si vous étiez déjà nés, cette date ne vous a sans doute pas marqués autant que moi. Plus de 60 ans ont passé depuis cette journée mémorable mais le souvenir de mon premier départ pour une semaine au cayolar de Zingolatze est toujours présent dans ma mémoire. Bien avant ceux de Syracuse, Samarcande ou Venise, les noms de Zingolatze, Ahüzki, Irati ou Itürxarre ont marqué ma mémoire et nourri mes rêves. Les cayolars ont été mes premiers Eldorados. Le souvenir de ce premier séjour et de ceux qui ont suivi est toujours là, mêlé à une certaine nostalgie et une non moins certaine frustration. Ces bergers et ce mode de vie, nous sommes nombreux à les avoir connus sans y attacher toute l'importance qu'ils méritaient, sans savoir qu'ils étaient les derniers témoins d'une époque en train de disparaître. Les témoignages de ceux qui ont bien connu cette société originale dans leur jeunesse ont permis de la faire revivre. Ces hommes et ces femmes, qui commençaient toujours par dire qu'ils n'avaient rien d'intéressant à raconter, n'avaient pas conscience des trésors contenus dans leur mémoire et devenaient intarissables une fois lancés. Certains des témoins sont décédés et le retour dans leurs cuisines maintenant vides mais imprégnées de leur présence est toujours émouvant ; c'est dans ces moments-là que je regrette de n'avoir pas pris tout ce qu'ils offraient, enregistré tout ce qu'ils savaient. La phrase d'Hampâté Bâ, "En Afrique, chaque fois qu'un ancien meurt, c'est une bibliothèque qui brûle", ne s'applique-t-elle pas aussi à la Soule ?

10/2012

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Littérature française

Un village français. 1942

La suite des romans Un village français 1940 et 1941, à l'occasion de la diffusion par France 3 des nouveaux épisodes de la série événement. Le livre Retour à Villeneuve, petite ville imaginaire du Jura. Nous sommes désormais en juillet 1942, et la ville est sous occupation allemande depuis presque deux ans. Les habitants sont confrontés à une situation bouleversante. Plusieurs dizaines de Juifs étrangers, raflés par la SS dans l'est de la France, se retrouvent bloqués dans la gare du village, dans l'attente d'un train devant les conduire à Drancy. Berlin en profite pour obliger le sous-préfet Servier et le Kreiskommandant Kolvitz à faire arrêter les Juifs étrangers vivant à Villeneuve. Une liste de vingt-huit noms est remise à l'inspecteur Marchetti. Quant au maire, Daniel Larcher, ému par le sort de ces hommes, ces femmes et ces enfants, il obtient l'installation d'un camp provisoire dans l'école. Devant ces familles arrêtées, ces enfants séparés de leurs parents, ces étrangers qu'on stigmatise, chacun de nos personnages devra faire un nouveau choix : l'indifférence, la collaboration, l'aide humanitaire. Ou encore, même si rien d'héroïque n'est possible face à cette horreur organisée, essayer tout de même de dire ou de faire quelque chose, ou même de n'en sauver qu'un seul. Le film Le livre paraît au moment de la diffusion sur France 3 des épisodes 25 à 36 de la série Un village français, créée par Frédéric Krivine et Philippe Triboit. Ils seront diffusés en première partie de soirée, à raison de deux épisodes à la suite, un soir par semaine. L'auteur Alain Ade est l'auteur d'Un village français 1940, Un village français 1941 et de La Commanderie (Le Tigre bleu). Il travaille pour la presse, l'édition et l'audiovisuel, et vit à Paris.

03/2012

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Sciences politiques

Les nouveaux barbouzes

Ikea pris en flagrant délit d’espionnage sur ses salariés, Greenpeace piraté par un hacker pour le compte d’EDF ; Bruno Gaccio pris en filature par les services de sécurité de son propre employeur, Canal + ; Olivier Besancenot pisté jusqu’à son appartement par une société de renseignement ; la direction de Renault engluée dans le limogeage de supposés espions ; des journalistes d’investigation cambriolés et mis sur écoute… Les affaires de ce type éclatent de plus en plus souvent en France. Loin d’être des cas isolés, ces scandales ne sont que la partie visible d’un système bien plus étendu. Depuis une quinzaine d’années, la privatisation croissante des activités de renseignement a ouvert le champ à un gigantesque marché, au carrefour des affaires et de la politique. Ses principaux acteurs sont des anciens policiers, gendarmes, militaires ou retraités des services de renseignement. Moyennant de plus gros salaires, tous se sont reconvertis dans le privé. Embauchés par des entreprises cotées au CAC 40, des cabinets d’intelligence économique ou des officines aux contours plus flous, ces anciens agents de l’État ont changé d’univers tout en conservant de précieux réseaux dans l’administration. Leur mission ? Obtenir des informations sur une entreprise, déstabiliser un concurrent politique ou passer au crible la vie d’un individu. Au risque de basculer dans l’illégalité… Malgré le volontarisme affiché et les nombreuses tentatives de régulation, le marché du renseignement privé s’est développé de façon anarchique en France, entraînant de nombreuses dérives. Au-delà des fantasmes, quelle est la réalité de ce phénomène ? Quels sont ces individus qui, au nom d’intérêts financiers ou politiques, nous surveillent en toute discrétion ? Pourquoi nos responsables ne semblent pas en mesure d’endiguer ces agissements ? Et comment cette privatisation à outrance est-elle en train de modifier en profondeur la société ?

10/2012

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Histoire de France

Du Niémen à la Bérézina. Lettres et témoignages de soldats français sur la campagne de Russie

Du franchissement du Niémen à la Moskowa, de l'attente dans les débris calcinés de Moscou désert au terrible passage de la Bérézina, l'histoire de la campagne de Russie est loin d'être inconnue. Mais on peine à se figurer aujourd'hui ce que furent le vécu, le quotidien, le ressenti des hommes qui écrivirent cette épopée et eurent la chance de lui avoir survécu. C'est ce qui fait le prix des lettres et des mémoires de soldats publiés dans cet ouvrage. Conservés dans les archives militaires, quatre de ces cinq témoignages étaient inédits. Ils nous font entendre, à deux sièvles de distance, la voix des grognards, ce qu'ils virent, la manière dont ils vécurent la constitution de l'armée des Vingt Nations, l'avancée sur Moscou, les contacts avec le peuple russe, l'affrontement sanglant de la Moskova, l'incendie de Moscou puis l'effroyable retraite qui décima les rangs d'une armée jusqu'alors invincible, hormis en Espagne. Du colonel d'état-major au brigadier du train des équipages, du capitaine des cuirassiers à l'officier topographe ou à l'adjudant dans un bataillon de chasseurs à cheval, les styles, les niveaux d'éducation, les parcours et les regards diffèrent et font toute la richesse du corpus. Précédée d'une introduction qui restitue le déroulé de la campagne à la lumière des avancées les plus récentes de l'historiographie, l'édition bénéficie d'un riche appareil critique. Préfacé par Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon et par le général Paulus, chef du Service historique de la Défense, l'ouvrage offre ainsi un éclairage humain, inédit, aussi riche de détails et d'anecdotes que de grande histoire, sur la fresque que la campagne et la retraite de Russie dessinent auourd'hui encore dans la mémoire collective.

10/2012

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Littérature française

Ne neige-t-il pas aussi blanc chaque hiver ?

Il y a longtemps, un amant m'avait écrit : ne neige-t-il pas aussi blanc chaque hiver ? C'était une phrase pour dire la candeur de l'amour ; à présent je l'entends comme la révélation du tout petit peu que nous pouvons comprendre, à notre mesure humaine, de l'éternité. Je ne te reproche pas ta perspicacité, je te reproche de vouloir me voler mon secret. Il y a du vrai et du faux dans ce que tu as cru deviner. Je ne suis pas en train d'écrire une enquête policière sur "l'énigme fascinante du disque de Phaestos" (tu as trop surfé sur les sites nord-américains...), même si ce serait peut-être le meilleur moyen d'éveiller l'intérêt d'un hypothétique éditeur pour le premier et sans doute unique roman d'une inconnue. L'histoire du disque, pour moi, c'est une histoire qui tourne en rond, qui n'a pas de solution, qui ne peut pas en avoir. C'est ainsi que le personnage principal Constance Dargaud évoque son travail d'écriture, en réponse aux questions inquiètes de son ami Gerhard. Plusieurs niveaux fictionnels cohabitent dans ce roman de Silvia Ricci Lempen qui gravite autour d'une écrivaine et de son texte. Pris dans ce va-et-vient entre différents univers, le lecteur se voit propulsé dans les rouages de la création, et suit avec anxiété l'aventure troublante d'une auteure qui s'isole dans un monde imaginaire. Vie et fiction deviennent indissociables, dans cette histoire qui tourne en rond tel un ruban de Moebius. A l'image du cycle des saisons, les signes inscrits sur le disque de Phaestos sont répartis sur une spirale, spirale hypnotique égarant les déchiffreurs.

06/2013

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Histoire de France

Quand les lieux racontent l'Histoire de France

La France, c’est d’abord un territoire que le temps a marqué de son empreinte. La vallée de la Dordogne colonisée par les premiers homo sapiens il y a 100 000 ans, la paisible forêt de Crécy où, dans une moite journée d’août 1346, fut décimée par les archers anglais la fine fleur de la chevalerie française, les ports de la Méditerranée d’où s’embarquèrent les Croisés pour conquérir la Terre sainte, la grande plaine du Nord où Condé écrasa en 1643, dans le petit village de Rocroi, l’armée espagnole, assurant pour un siècle la prédominance française en Europe, les rues de Paris où déambulent les fantômes de l’Empereur romain Julien qui aimait tant résider dans sa « chère Lutèce », du roi Philippe-Auguste qui commença la construction du Louvre, des Huguenots tentant d’échapper au massacre de la Saint-Barthélemy, de Marie-Antoinette conduite de sa prison de la Conciergerie à la place de la Révolution pour y être guillotinée, des soldats se dirigeant vers la gare de l’Est où ils prendront le train pour rejoindre le front. Ce livre vous fera voyager dans le temps et dans l’espace. Vous descendrez le cours de l’Histoire de France en empruntant un dédale de routes et de chemins qui vous conduiront du Massif central à la Bretagne, de Nîmes à Strasbourg, du Havre à Marseille, de la vallée de la Loire à au canal du Midi. A chacun de ces lieux chargés de mémoire est associé un événement. Leur succession a construit quelque chose de singulier : la France. Il y a bien des manières de raconter son Histoire. Suivre au cours des siècles les traces des événements qui ont fait notre pays nous entraîne dans un voyage unique. Votre manière de voir la France en sera transformée.

10/2012

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Science-fiction

Le livre des jours. A la recherche...

Le Livre des Jours, où sont consignés le passé, le présent et le futur de chaque être humain. Certains affirment que c'est une fable. D'autres sont convaincus qu'il existe vraiment, caché quelque part sur terre. Pour Cameron Vaux, le trouver est une question de vie ou de mort. "Quand tu commenceras à perdre la mémoire, cherche le Livre des Jours". Ce sont les dernières paroles de son père avant de mourir. Cameron n'y prête pas attention. Perdre la mémoire ? Il n'a que vingt-cinq ans. Chercher un livre qui n'existe pas ? De la folie ! Son père est malade et ne sait plus ce qu'il dit. Mais voilà que huit ans après la mort de son père, Cameron se rend compte que sa mémoire s'effrite. Des pans entiers de sa vie oubliés. Même certains souvenirs qu'il avait de sa femme, tuée deux ans plus tôt dans le crash de son petit avion, ont disparu. Se pourrait-il ? La prédiction étrange de son père serait-elle en train de se réaliser ? Désespéré, Cameron décide d'accéder à la dernière volonté de son père : chercher le Livre des Jours. Mais quand sa piste le mène jusqu'à la petite ville de Three Peaks dans l'Oregon, il se rend compte que les habitants, chaleureux au premier contact, deviennent de glace dès qu'il mentionne le Livre et semblent dissimuler de sombres secrets. Engagé dans une véritable course contre la montre avec sa mémoire, Cameron découvre que derrière de prétendus amis peuvent se cacher des ennemis redoutables. Mais la personne avec laquelle il s'entend le moins pourrait devenir son alliée la plus précieuse. D'autres convoitent le Livre. Des hommes qui ne reculeront devant rien pour se l'approprier. Et ils sont plus proches que Cameron ne le pense...

06/2012

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Romans de terroir

Un parfum de chêne

On se souviendra longtemps de cet été 1953 à Fontbonne. Une mystérieuse épidémie s'abat sur ce village d'habitude si paisible. Les premiers habitants atteints par le mal succombent dans d'atroces souffrances ; d'autres deviennent fous. Si l'intoxication alimentaire paraît évidente aux yeux des docteurs, personne n'arrive à en identifier la source et encore moins à l'enrayer. La situation sanitaire s'aggrave, la psychose frappe la population et l'affaire prend une ampleur insoupçonnée. Une histoire, vieille de dix ans, revient alors à la mémoire de Jean Fourcade, cet humble vieillard, naguère résistant de la première heure et chef prestigieux du maquis. Et si les Fontbonnais étaient en train de payer l'assassinat des miliciens du Lys noir sur le plateau du Pas du Lièvre pendant l'Occupation ? Et si leur terrible chef, le commandant Adam, le seul survivant de cette embuscade, était revenu se venger des derniers résistants, comme il l'avait juré avant de s'évaporer définitivement dans la nature ? On prend Jean pour un vieux fou qui n'arrive pas à se débarrasser des fantômes de son passé de maquisard. Mais cette affaire d'empoisonnement collectif ne cesse de le tarauder. Comme pour le Lys noir, il n'arrive pas à résoudre l'énigme. Un être, aussi féroce soit-il, serait-il capable de déclencher à lui seul pareille épidémie ? Jean, combattant infatigable de la liberté, cherchera le coupable jusqu'à l'extrême limite de ses forces et percera le mystère de Fontbonne. Une histoire étonnante, criminelle et palpitante, racontée avec lyrisme, au dénouement inattendu et original. Poète et romancier, directeur de la revue littéraire La Main millénaire, Jean-Pierre Védrines est l'auteur de nombreux romans parus aux éditions Souny dont Terres de sel (2011).

09/2012

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Science-fiction

Léviathan Tome 2 : La Nuit

Plusieurs heures après avoir été aspiré dans les eaux glaciales de l'Antarctique, le corps de Michael Petersen, le chercheur en biologie marine de Léviathan, est inopinément découvert, échoué sur une grève, par les employés de la base polaire. Contre toute attente, le naufragé a survécu, mais il semble plongé dans un profond coma. Le verdict des médecins est aussi troublant qu'énigmatique : Michael Petersen est en train de rêver. Une autre circonstance défie l'entendement : une troupe d'orques, non loin du rivage, paraît veiller sur le miraculé. Ces faits inexplicables ont manifestement un sens précis pour le Comité, dont la surveillance s'exerce sans relâche autour de l'innocent chercheur. Les agents de la puissante organisation secrète s'empressent pour tirer Michael de sa léthargie peuplée de visions, et le réinstaller au centre de son petit monde familier. Pourquoi tant de prévenance envers un modeste père de famille, chez ceux qui se targuent d'ignorer l'altruisme ? Et quelle corrélation faut-il établir entre les rêves de Michael et les tentatives d'homicide qui ciblent subitement, les uns après les autres, les membres de son entourage ? Alors que Masha, initiatrice de la quête dans Léviathan, engage désormais une partie défensive dans son rôle d'épouse, le FBI s'invite dans le Jeu en la personne d'Andrew Leon. Tout semble désigner Michael, à la personnalité notoirement fragile et clivée, comme l'auteur des crimes en série qui visent son cercle familial. Mais l'enquêteur, en mathématicien que l'invisible n'effraie pas, entrevoit une autre hypothèse, capable de faire vaciller même un esprit aussi solide que le sien. D'autant qu'elle rejoint les données produites par un système de mesure des manifestations de l'énergie mentale, dont il est le génial concepteur.

04/2012

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Policiers

Zigzag

Après Ping-pong et Tohu-bohu, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard nous livrent un nouvel opus, sorti de leur atelier de littérature policière expérimentale. A chaque ouvrage, une contrainte. Le principe qui a présidé à l’écriture de celui-ci est simple. Marc Villard a dressé pour Pouy une liste de dix thèmes récurrents dans ses livres : le foot, Barbès, la vie de famille, les immigrés, les flics pourris, les tueurs à gages, le jazz, la drogue, les éducateurs, les Halles. De son côté, Jean-Bernard Pouy a proposé à Villard les dix thèmes suivants : le vélo, la Bretagne, le cinéma expérimental, les libertaires, les citations philosophiques, la vache, le rock ‘n’ roll, la peinture, le train, la patate. Après quoi, chacun a écrit une histoire sur les thèmes de l’autre soit vingt nouvelles dans lesquelles les deux complices rivalisent d’imagination et aussi de malice, chacun se coulant dans la thématique de l’autre, en adoptant aussi le style, le détournant, voire le pastichant ? Le lecteur familier des univers de Pouy et Villard s’amusera de voir que chacun, en explorant les thèmes de l’autre, enfourche plus ou moins consciemment ses propres dadas ; ainsi de Marc Villard qui traite des libertaires en s’offrant le plaisir d’un clin d’œil au Poulpe créé par Pouy, tout en mettant en scène de jeunes dealers à Barbès dans une nouvelle où il est aussi question de musique, tous sujets éminemment villardiens !Il ne faudrait pas pour autant croire que Zig-zag n’est qu’un jeu littéraire réservé aux aficionados. La variété des histoires, leur humour décapant, leur fantaisie, leur punch, en un mot le style et la maîtrise de deux grands noms du polar français font de ce recueil un cocktail de pur plaisir à déguster sans modération.

09/2010

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Actualité et médias

La République des mallettes. Enquête sur la principauté française de non-droit

La démocratie est-elle en train de tuer la démocratie, à bas bruit ? L'actualité a égrené depuis quinze ans des scandales politico-financiers sans que nous ne puissions en comprendre la logique, s'il devait même y en avoir une. Après plus d'un an d'enquête, au cours de laquelle de très nombreux acteurs, jusqu'au sommet de l'Etat, ont accepté de lui parler, à condition que cela soit souvent en "off", Pierre Péan met au jour bien des aspects passés inaperçus sur les activités dans les zones grises de l'Etat. Dans toutes ces affaires, un seul enjeu : constituer un "trésor de guerre", en vue de la campagne présidentielle suivante. A chaque fois, il s'agit de tirer la manne des grands contrats civils ou militaires. Le durcissement de la législation sur le financement des partis a accouché d'un monstre : désormais, la pratique des rétrocommissions est devenue la règle d'un certain commerce international d'Etat. Cette "République des mallettes" a pris le pas sur l'Etat démocratique. Son fonctionnement et les décisions les plus stratégiques du pays semblent aiguillonnés, plutôt que par l'intérêt national, par le souci de perpétuer ce système et de le rendre le plus fluide possible par la constitution d'une oligarchie restreinte occupant les postes "stratégiques" : à la tête des grandes entreprises à capital public, à l'Elysée et dans les ministères régaliens. Une oligarchie pour qui l'argent est devenu roi. A travers l'incroyable itinéraire de l'un des "facilitateurs" de ce système, personnage au passé des plus troubles, Pierre Péan démonte une à une les pièces d'un mécanisme qui, si nous n'y prenons garde, finira par ronger le système démocratique français, comme c'est déjà le cas en Russie ou en Italie.

09/2011

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BD tout public

Les Fleury-Nadal Tome 3 : Benjamin. Tome 2

Benjamin, le Caire, 1834. Jeune polytechnicien fasciné par les aventures égyptiennes de son oncle Eugène, Benjamin Fleury fait partie des nombreux ingénieurs français enrôlés par Méhémet-Ali pour moderniser son pays. Alors qu'il participe à la construction du barrage d'Al-Qanater, il retrouve une jeune femme qu'il a naguère connue dans ses rêves et sous les traits d'une princesse de l'Ancien Empire ! La belle se nomme Aurore et se passionne pour l'Antiquité, qu'elle fait revivre à travers de singuliers récits. Récits de fiction que vient brusquement percuter le réel : un jour, en effet, un archéologue lui parle d'un pharaon inconnu dont l'histoire recouperait étrangement celle qu'elle est en train d'écrire. Sa nécropole se trouve à Wadi-Souf, mais le savant a dû en abandonner les fouilles à cause de l'insécurité qui règne dans la région. A l'insu de tous et au mépris du danger, Aurore quitte aussitôt Le Caire à destination du site mystérieux. Benjamin, que la jeune romancière intrigue autant qu'elle l'attire, rassemble quelques hommes et se lance peur après sur ses traces. Lorsqu'il relit le Décalogue à l'envers, le lecteur s'aperçoit que tous les personnages appartiennent à une même famille : celle des Fleury-Nadal. La série éponyme, constituée de récits autonomes traités en un ou deux albums maximum, nous conte donc quelques aventures marquantes dans l'existence de ces personnages. Dans Benjamin, dessiné par Daniel Hulet, on découvre ce qui conduit le fils de Ninon en Egypte et ce qui l'amène à y faire souche, mystère à peine évoqué à la fin des Conjurés. Chaque album est scénarisé par Frank Giroud, mais la mise en images revient tantôt au dessinateur qui a crée le personnage, tantôt à un " invité " de marque.

02/2009