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Amy Lloyd Innocente

Extraits

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Littérature française

Trémolo l'oiseau

Tremolo l'Oiseau est une âme qui traverse les âges. Grand sage et fou d'amour, il s'adapte à sa guise pour mieux transmettre aux êtres sensibles. Dans des circonstances insolites, l'imaginaire va côtoyer la réalité...

05/2018

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Lecture 9-12 ans

Kiroo l'aventurier

KIROO et un petit ours blanc qui lui arrive pleins de choses entre les jeux avec son ami Zokaa le petit kangourou, Kiroo vit de belles aventures avec maman, papa ours et sans oublier son grand père Kilzoh.

07/2016

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Autres éditeurs (K à O)

Le garçon en fleurs

Il s'appelle David. C'est le garçon aux cheveux fleuris, et c'est mon meilleur ami. Mais, un jour, alors que j'arrosais les cheveux de David, un de ses pétales m'est resté dans la main...

03/2022

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Poésie

Clair-Obscur

Je m'ouvre à vous Voyez mes sentiments Je vous dévoile tout Loin des faux-semblants L'ombre de mon âme Ce cri qui s'enflamme J'ai des choses à dire Je ne veux plus les retenir

05/2021

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Autres personnages

Masha et Michka : Un babysitter inattendu

Aujourd'hui, Michka garde Masha et son ami le panda. Mais les deux garnements sont insupportables ! Excédé, l'ours brun fait appel à un baby-sitter. Mais il est loin d'imaginer qui va répondre à son annonce...

09/2022

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Humour

Clebs ! Tome 1 : Pas de chienchien pour sa Mémère

Ce n'est pas toujours facile d'être le meilleur ami de l'homme. La baballe à rapporter, la maison à garder, les gamins à supporter. Croyez-moi, parfois ça fait du bien de rigoler. Parole de Clebs !

04/2021

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Autres éditeurs (A à E)

Pénélope et le chien perdu

Pénélope a déménagé. Elle se sent triste, ses amis lui manquent. Aussi, lorsqu'un petit chien surgit dans son jardin, la gaieté l'envahit. Elle a un ami ! Mais le jour suivant, le petit chien ne revient pas...

05/2021

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Littérature française

Souvenirs de la cour d'assises

Fasciné par la machine judiciaire comme par les aperçus des replis de l'âme humaine que lui apporte son expérience de juré, l'écrivain André Gide assiste pendant plusieurs semaines à divers procès : affaires de moeurs, infanticide, vols...

11/2019

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Autres collections (6 à 9 ans)

Le secret de la pierre folle

Quand Léonie et Jules retrouvent leur ami Maxime pendant les vacances d'été, ils n'imaginent pas qu'ils vont tenter de percer le secret de la pierre folle. Mais est-ce que tout se déroulera comme prévu ?

09/2023

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Autres personnages

Paw Patrol La Pat' Patrouille : Le jumeau de l'espace

Ruben rencontre un extraterrestre qui lui ressemble étrangement. Son nouvel ami lui propose de visiter sa planète mais, catastrophe ! leur vaisseau spatial s'écrase. Ruben et son jumeau de l'espace sont en danger ! Il faut les sauver !

05/2022

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Romans, témoignages & Co

The Kissing Booth Tome 3 : One last time

L'été est enfin là et il est temps pour Ella de prendre une décision : rejoindre le séduisant Noah à Harvard ou partir à Berkley avec Lee, son meilleur ami ? Choisira-t-elle l'amour ou l'amitié ?

05/2023

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Histoire de France

LE PROCES PAPON. Un journal d'audience

Avant même l'ouverture du procès, la cause semble entendue : Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous l'Occupation, est coupable. Mais, au fil des audiences, il devient bientôt clair que l'instruction, en quatorze ans, a été pour le moins mal faite ; que l'Histoire, celle des historiens cités à comparaître, est plus nuancée dans ses analyses des chaînes de responsabilité administrative ; que les témoignages des grands acteurs témoins de la Résistance divergent sensiblement d'un tableau en noir et blanc ; que la Mémoire des enfants et parents des victimes déportées doit se contenter d'obtenir réparation d'un fonctionnaire de rang moyen, alors que ses supérieurs hiérarchiques, jamais inquiétés, sont morts en toute quiétude au cours de l'instruction ; que nombre de parties civiles ont cru ne faire qu'une bouchée d'un accusé prompt à se défendre, vif à confondre de pseudo-témoins à charge, à nier ses responsabilités historiquement avérées mais judiciairement difficiles à établir cinquante-cinq ans après. Au terme d'un procès-fleuve, une peine de dix ans est prononcée qui ne satisfait ni le Droit, ni l'Histoire, ni la Mémoire. La Cour d'assises innocente Maurice Papon des faits de complicité d'assassinat retenus contre lui par l'instruction et l'arrêté de renvoi ; elle juge l'accusé coupable de complicité d'arrestation et de séquestration, ce qui est peu s'il s'est agi de juger Vichy et son administration ; elle introduit en France la gradation des peines en matière de crime contre l'humanité ; elle esquive, enfin, le grand débat juridique visant à définir ce crime suprême soit comme un crime de droit commun à évaluer selon les intentions présidant à chaque acte, soit comme un " crime de bureau ", s'insérant dans un processus génocidaire plus vaste, où la responsabilité se mesure à l'aune non plus seulement de l'acte de l'individu mais du rôle qu'il assume dans une chaîne criminelle de responsabilité. Le délitement du procès Papon, au fil des audiences, Eric Conan, l'un des rares journalistes à avoir assisté à toutes les audiences, nous le donne à lire dans ce Journal. Il note les propos de chacun, restitue l'atmosphère, tendue, pathétique ou cocasse, livre les moments et les discours clés. Le lecteur de ce document de référence découvre bientôt comment un procès, longtemps jugé improbable, se révéla progressivement un procès impossible.

05/1998

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Littérature anglo-saxonne

Les Ailes de la colombe

Cette nouvelle traduction des Ailes de la colombe, après celle des Ambassadeurs (Le Bruit du temps, 2010) et de La Coupe d'or (Le Seuil, 2013) complète et achève la trilogie des grands romans de la dernière période de Henry James enfin retraduits par Jean Pavans. Dans la préface qu'il rédige pour l'édition dite de New York de ses oeuvres, sept ans après la parution du livre en 1902, James déclare : "Je ne peux guère me souvenir d'une époque où la situation sur laquelle repose principalement cette fiction longuement développée n'a pas été vivement présente en moi. L'idée, réduite à son essence, est celle d'une jeune personne consciente de posséder une grande capacité de vivre, mais précocement frappée et condamnée, condamnée à mourir après un court répit, alors qu'elle est amoureuse du monde ; en étant de plus au courant de cette condamnation et en désirant passionnément "éprouver" avant sa disparition autant de fines vibrations que possible, pour obtenir ainsi, même briève- ment et sporadiquement, le sentiment d'avoir vécu". Dans ses carnets, James est plus explicite : ce sentiment d'avoir vécu, "ne peut-être bien entendu que la possibilité d'aimer et d'être aimée" . Dans cette nouvelle variation sur un thème qui l'a obsédé toute sa vie (l'écrivain n'est-il pas par essence condamné à manquer sa vie, étant condamné à ne la vivre qu'à travers les livres), l'innocente colombe (Milly, une riche héritière) triomphera du sordide complot ourdi contre elle par un couple d'amants désargentés. Densher, le jeune homme qui devait la séduire pour s'emparer de sa fortune, sera converti à l'amour véritable, il préférera la mémoire de la morte à la présence de Kate, son amante. Ce que Les Ailes de la colombe mettent en scène, écrit Mona Ozouf, c'est "la victoire du sentiment amoureux sur l'artifice" , du "sentiment désintéressé sur le monde de la transaction" mais surtout la victoire "de l'invisible sur le visible" . "Les semaines que passe Densher à Venise, en tête à tête avec Milly, merveilleusement décrites ou plutôt suggérées par James comme suspendues hors de toute réalité, hors du temps, hors de tout mensonge avéré, mais aussi de toute vérité offerte, sont dans le roman comme une parenthèse utopique" . Comme le dit Densher lui-même, il se passe, entre Milly et lui, "quelque chose de trop beau pour être décrit" .

11/2020

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Littérature érotique et sentim

Les 12 Noëls de Kate

" Cette comédie romantique qui prend place dans un petit village anglais à l'approche de Noël constituera la tasse de thé absolue pour les fans de Marian Keyes ou d'Helen Fielding. " Library Journal Un homme, c'est comme un supplément en option ; on ne doit en prendre un que lorsque c'est bénéfique. C'est comme ne pas se servir d'une quatrième assiette dans un buffet à volonté. Ce n'est pas parce que c'est là, disponible, qu'on en a besoin. Kate Turner est une célibataire heureuse. Depuis qu'elle est revenue vivre dans le village de Blexford, elle ne pense plus à l'amour et passe tout son temps libre à faire des pâtisseries pour le café de son ami d'enfance, Matt. Quelques semaines avant les fêtes, sa meilleure amie la presse de s'inscrire à une nouvelle appli de rencontres, Coup de foudre qui garantit de trouver l'âme soeur en 12 rendez-vous avant Noël. Kate se lance dès lors dans l'aventure avec amusement. Mais au fur et à mesure des rencards, elle en apprend davantage sur les hommes, ainsi que sur elle-même. Alors que le grand jour approche, elle s'interroge : est-ce vraiment la saison de l'amour, ou vivra-t-elle le Noël le plus froid qu'elle ait jamais connu ? " S'il vous faut un coup de pouce pour entrer dans l'esprit des fêtes, ce livre est fait pour vous... Cette lecture est pleine d'humour, de romance et de magnifiques descriptions des traditions de Noël dans un village anglais. " Good Housekeeping " Brillant et romantique ! " My Weekly " Les 12 Noëls de Kate est le livre idéal pour celles et ceux qui sont à la recherche d'une délicieuse romance de fin d'année. " PopSugar

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Littérature étrangère

Comme les amours

Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l'éditrice madrilène Maria Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d'un tel bonheur qu'elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d'assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant. Or, l'été passe et, à la rentrée suivante, le couple n'est plus là. Maria apprend alors qu'un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d'une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d'entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l'entourage de Luisa, María rencontre Javier Diaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté. Bien au contraire : cette relation jette une ombre troublante sur le passé du couple, sur la disparition de Miguel, sur l'avenir de Luisa et même sur celui de Maria. Servie par une prose magistrale, habile à sonder les profondeurs de l'âme humaine mais aussi à tenir son lecteur en haleine, cette fable morale sur l'amour et la mort ne peut que nous rappeler, par son intensité, les meilleures pages d'Un cour si blanc ou de Demain dans la bataille pense à moi. Comme par le passé, Javier Marías y dialogue avec les tragédies de Shakespeare mais également avec Le Colonel Chabert de Balzac dont il nous offre ici une lecture brillante, complètement inattendue et strictement contemporaine.

08/2013

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Musique, danse

Ma Boîte à souvenirs

Il se savait très malade, mais le cachait soigneusement. D'abord parce qu'il préférait l'humour à l'humeur, la pudeur à l'amertume. Ensuite parce qu'il avait repéré sur Internet un médicament que des Américains disaient " miracle ". Il voulait en tout cas se battre jusqu'au bout et préférait vivre intensément que survivre médiocrement. La fatigue et la souffrance gagnaient pourtant chaque jour du terrain. Pour les défier ou, peut-être, s'y soumettre fièrement, Carlos a entrepris deux projets : un livre et un film. Des heures durant, quelques mois avant sa mort, devant un journaliste ; quelques jours à peine, devant des caméras ; il a raconté sa vie qui, à elle seule, constitue un véritable roman, riche d'aventures et de rebondissements en tous genres, peuplé de célébrités mythiques et habité par l'amour et l'intelligence. De Johnny et Sylvie, ses frère et sœur de cœur, à ses parents de légende, Boris et Françoise Dolto, en passant par l'ami Brel, la fabuleuse campagne Oasis, l'éclosion du jazz des années Saint-Germain, les coulisses et métamorphoses de la télé ou des " Grosses têtes "... Ses propos tendres, drôles et touchants ne cachent rien. Depuis cette enfance où, délicat et maigrelet, il posait pour le sculpteur Kijno mais jouait les leaders de bande sous le surnom de " Titi le chef des attaquants du Luxembourg " jusqu'à sa méditation de sexagénaire, interpellé par la Faucheuse, livrant les secrets de son âme sur les dérives de la société, la foi, l'amour conjugal ou la passion, Carlos nous offre ici un ultime témoignage à son image : tonique et avec un cœur si " gros " qu'on le voyait de l'extérieur !

04/2008

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Littérature française

BONNEs CHANCEs ! Marche mon p'tit, marche...

56 ans ! Ma vie est un voyage, qui parfois m'a fait faire du surplace, mais qui surtout m'a emmené loin, géographiquement ou dans les méandres de la douleur, du corps et de l'âme. Un chien m'a sauvé la vie ; j'ai perdu mon meilleur ami à 22 ans ; j'ai côtoyé un acteur français face à l'urinoir d'une boîte de nuit espagnole, le plus bel été de ma vie ; j'ai pris le train avec une belle actrice anglaise, un jour d'été où je faillis mourir, sous la Manche ; j'ai aussi rencontré Dieu qui achetait des Santiag à Dallas et m'a signé un autographe ! Et puis j'ai connu les hôpitaux Parisiens, Normands, Bruxellois et Canadiens... pour de longs et douloureux séjours. J'aurais pu mourir plusieurs fois ; j'ai été paralysé pendant 24 heures ; j'ai dîné "à la table d'un sanglant dictateur moustachu" , en Bavière ; et j'ai aussi connu de belles et grandes joies. Il m'a fallu apprendre à marcher à trois reprises, prendre des décisions difficiles ou ne pas m'y résoudre parfois, mais surtout, il a fallu continuer à avancer, même lorsque sur ma route j'ai croisé des mal-pensants, des mal appris, et des sans noblesse ! La résilience est notre capacité à surmonter les épreuves. BONNEs CHANCEs ! est le témoignage de ce parcours, fait de hauts et de bas, vu sous l'angle de cette accumulation d'épreuves, de cet enchaînement de fracas, tout en gardant une pointe d'humour salvateur, un regard sans apitoiement sur ce qui a été traversé et enduré. Eric A. Dubois est né en 1965. Après une longue carrière de dirigeant d'entreprises, il se lance dans l'écriture et nous livre un témoignage émouvant, retraçant un parcours de résilience hors du commun.

02/2022

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Littérature étrangère

DANS LE BROUILLARD ET AUTRES RECITS. 2ème volume des Récits complets

Ce deuxième tome de l'œuvre en prose de Léonid Andreïev ne risque pas de décevoir les lecteurs qui ont été sensibles au charme souvent ténébreux du premier tome, Le Gouffre : outre de courtes nouvelles remplies d'humour, de sensibilité et de tendresse, il contient quelques-uns des plus grands textes de l'écrivain, écrits en 1902 et 1905. Au fur et à mesure que sa renommée grandit, Andreïev prend de l'assurance : certains de ses récits s'allongent jusqu'à devenir de petits romans, et il y aborde de façon plus profonde et plus fouillée les thèmes qui l'obsèdent : celui de la folie - le dérèglement de la raison dans La pensée ou de la foi dans La vie de Vassili Fiveïski, la vie quotidienne à la fois tragique et cocasse d'un asile de fous dans Les fantômes - ; le thème de la sexualité dans Dans le brouillard ; celui de la guerre dans Le rire rouge, rempli des échos de la guerre russo-japonaise et de ceux prémonitoires de la guerre de 14. Et enfin, dans Le gouverneur et Ce qui fut sera, le thème du terrorisme et de la révolution qu'il traite avec une sensibilité " politique ambiguë ", qui lui vaut bien des critiques, mais témoigne d'une vision elle aussi prémonitoire. Si les textes d'Andreïev sont si poignants, c'est peut-être parce que, à l'instar de l'un de ses héros, il avait appelé à lui la détresse des hommes, et la détresse était venue à lui. Son âme flambait comme un autel sacrificiel, chaque homme qui s'approchait, il avait envie de le serrer dans ses bras et de lui dire : " Mon pauvre ami, viens, luttons ensemble, pleurons et cherchons ensemble. Car l'homme ne reçoit aucune aide de nulle part. " Sophie Benech.

03/1999

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Littérature française

Indigne Indigo

Jean-Jacques Abernatis qui n'a jamais été marié, sauf avec les distractions de son esprit, devance l'âge de la retraite par suite d'un héritage inattendu. Ses collègues bibliothécaires l'ont toujours considéré comme particulier, pas de son temps, avec des mots à lui, un vocabulaire tombé de la lune, des goûts, des passions qu'on ne voit à personne. Il a eu des amours, mais fugitives, de brefs éclairs vite éteints, de simples passades. Cette fois, il décide de quitter Paris. Lui si exagéré de comportement, cherche un pays excessif, à son image, pour s'y installer, couvrir sa solitude d'un ciel comme son âme. Un couple d'amis lui chuchote qu'en France même, à quelques centaines de kilomètres de la capitale, une telle contrée existe. Le vent y hausserait le ton, chassant toutes les idées noires. La pluie y redouble, mais aussi un soleil ardent qui augmente vos ombres. C'est le Cotentin. Il s'y rend avec sa vieille Simca, finit par dénicher une maison dite de caractère, du moins d'un caractère analogue au sien. Mais la bâtisse n'est qu'à louer avec tous ses meubles et quelque chose d'autre qu'on lui cache et qu'il apprendra bien vite à ses dépens. Il s'y enferme, relié au reste du monde par le téléphone, les journaux, et ses promenades à travers champs devant la mer à deux pas, au creux vivifiant d'une campagne soulevée d'émotion autour de ses raides clochers. Et si la vieillesse recelait une autre jeunesse, une façon plus vive de compter ses jours, de s'illuminer de la flambée des heures ? N'empêche, l'ami Jean-Jacques se trouve aux prises avec une étrange histoire.

04/2000

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Romans historiques

Le matamore ébouriffé

Une famille orageuse descendue des Alpes, tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Élevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, nais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village natal entre Nemours et Montargis, à la recherche de ce que fut Mirabeau enfant, puis jeune homme, se souciant d'apprendre comment son esprit se levait avec le soleil, se couchait avec les ombres. Les témoins existent encore des premières années. Mais comment démêler le vrai du faux ? Enquête cousue de fils blancs, de fils noirs ? On ignore tout de l'enquêteur, qui semble venir d'un autre temps. L'homme interroge, ajoutant son mystère à celui de ses propres questions.

08/2002

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Littérature française

La comédie humaine. La bourse

" l est pour les âmes faciles à s'épanouir une heure délicieuse qui survient au moment où la nuit n'est pas encore et où le jour n'est plus. La lueur crépusculaire jette alors ses teintes molles ou ses reflets bizarres sur tous les objets, et favorise une rêverie qui se marie vaguement aux jeux de la lumière et de l'ombre. Le silence qui règne presque toujours en cet instant le rend plus particulièrement cher aux artistes qui se recueillent, se mettent à quelques pas de leurs oeuvres auxquelles ils ne peuvent plus travailler, et ils les jugent en s'enivrant du sujet dont le sens intime éclate alors aux yeux intérieurs du génie. Celui qui n'est pas demeuré pensif près d'un ami, pendant ce moment de songes poétiques, en comprendra difficilement les indicibles bénéfices. A la faveur du clair-obscur, les ruses matérielles employées par l'art pour faire croire à des réalités disparaissent entièrement. S'il s'agit d'un tableau, les personnages qu'il représente semblent et parler et marcher : l'ombre devient ombre, le jour est jour, la chair est vivante, les yeux re- muent, le sang coule dans les veines, et les étoffes chatoient. L'imagination aide au naturel de chaque détail et ne voit plus que les beautés de l'oeuvre. A cette heure, l'illusion règne despotiquement : peut-être se lève-t-elle avec la nuit ? l'illusion n'est-elle pas pour la pensée une espèce de nuit que nous meublons de songes ? L'illusion déploie alors ses ailes, elle emporte l'âme dans le monde des fantaisies, monde fertile en voluptueux caprices et où l'artiste oublie le monde positif, la veille et le lendemain, l'avenir, tout jusqu'à ses misères, les bonnes comme les mauvaises... . ".

02/2023

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Littérature francophone

La chasse au cerf

Paul Savioz est un jeune homme qui s'ennuie sur ses rives natales du Léman. En quête d'incandescence et d'aventures intérieures, il s'en va terminer ses études à Paris. Il y découvre et le ciel et l'enfer, mais tarde à comprendre qu'il lui faudra une fois choisir, pour sa perte ou son salut, entre ces deux royaumes. Beaucoup de temps et beaucoup de rencontres lui seront nécessaires pour se souvenir de ceci que la vie humaine a peut-être un sens, et qu'il n'est pas dans la nature de l'homme de se contenter du monde ni du temps. Justin, d'abord, le compagnon d'errances, étudiant en philosophie, l'ami, le frère ; Guillaume, ensuite, l'excentrique catholique tout imprégné de réminiscences du Grand Siècle ; et les femmes, bien sûr : Françoise, d'abord, la flamboyante Françoise, mystique ou bigote, la chose est difficile à débrouiller, scintillante dans le ciel comme la vie parisienne sur la terre ; et puis Emilie, non plus à Paris mais de nouveau en Suisse, douce, pensive et sombre, qui ne croit plus à rien mais s'en désespère. D'égaré, Paul Savioz deviendra guide alors, digne ou indigne, de celle dont il aimerait qu'elle le rejoignît sans que lui-même se perdît dans cette nuit où il l'entrevoit, passante éperdue de l'ombre. Mais n'est-il pas présomptueux d'espérer sauver quiconque ? L'amour des hommes suffit-il à rendre l'espérance ? Si La Chasse au Cerf est un roman d'amour, c'est d'un amour absolu. Car le roman n'a pas aujourd'hui d'autre tâche que de rappeler à l'homme qu'il n'est pas de fuite possible ni devant l'infini de son âme, ni devant l'éternité de ses destinées.

02/2023

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Romance sexy

Girl Boss

Le plus dur quand on dirige une multinationale ? Manager son ex. Quand Mia a accepté le poste de directrice de la O'Leary Corporation, elle était loin d'imaginer devoir bosser avec son ex. En plus d'être un homme extrêmement sexy, son ancien petit ami est surtout têtu et persévérant. Pour lui, leur rupture - que Mia n'a jamais vraiment expliquée - n'est pas acceptable, et il est prêt à tout pour la reconquérir : regards appuyés en réunion, effleurements à peine perceptibles dans les couloirs, baisers volés en soirée... Cela doit cesser ! Mia se l'est promis : le boulot passe avant l'amour. Peu importe à quel point ce dernier est tentant. Mais lorsque les choses dérapent à l'occasion d'un voyage professionnel à Las Vegas et qu'elle se réveille dans le lit de Max, une bague au doigt, Mia pressent que sa résolution va être difficile à tenir... A propos de l'autrice Rêveuse dans l'âme et passionnée de littérature, Eugénie Dielens imagine des histoires depuis l'adolescence. Si elle a commencé à livrer ses premiers textes sur Wattpad, elle est aujourd'hui une autrice reconnue du monde de l'édition. Girl Boss est sa première parution dans la Collection &H. Avis des lecteurs " Girl Boss, une romance ex-to-lovers aussi douce, rafraîchissante que torride. Un cocktail d'émotions, autant de bonne humeur que de peine que l'autrice nous offre. " les_etoiles_des_bibliotheques " Une romance remplie de tendresse, de doute, de pardon et de bonheur. Je le recommande sans hésiter " paulina_bookaddict " J'ai vraiment adoré découvrir la plume de Eugénie à travers ce roman, je l'ai lu d'une traite tellement que c'était addictif. " parchemin_des_lecteurs

04/2024

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Comédie romantique et humorist

Les 12 Noëls de Kate

" Cette comédie romantique qui prend place dans un petit village anglais à l'approche de Noël constituera la tasse de thé absolue pour les fans de Marian Keyes ou d'Helen Fielding. " Library Journal Un homme, c'est comme un supplément en option ; on ne doit en prendre un que lorsque c'est bénéfique. C'est comme ne pas se servir d'une quatrième assiette dans un buffet à volonté. Ce n'est pas parce que c'est là, disponible, qu'on en a besoin. Kate Turner est une célibataire heureuse. Depuis qu'elle est revenue vivre dans le village de Blexford, elle ne pense plus à l'amour et passe tout son temps libre à faire des pâtisseries pour le café de son ami d'enfance, Matt. Quelques semaines avant les fêtes, sa meilleure amie la presse de s'inscrire à une nouvelle appli de rencontres, Coup de foudre qui garantit de trouver l'âme soeur en 12 rendez-vous avant Noël. Kate se lance dès lors dans l'aventure avec amusement. Mais au fur et à mesure des rencards, elle en apprend davantage sur les hommes, ainsi que sur elle-même. Alors que le grand jour approche, elle s'interroge : est-ce vraiment la saison de l'amour, ou vivra-t-elle le Noël le plus froid qu'elle ait jamais connu ? " S'il vous faut un coup de pouce pour entrer dans l'esprit des fêtes, ce livre est fait pour vous... Cette lecture est pleine d'humour, de romance et de magnifiques descriptions des traditions de Noël dans un village anglais. " Good Housekeeping " Brillant et romantique ! " My Weekly " Les 12 Noëls de Kate est le livre idéal pour celles et ceux qui sont à la recherche d'une délicieuse romance de fin d'année. " PopSugar

11/2022

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Philosophie

Ethique du samouraï moderne. Petit manuel de combat pour temps de désarroi

" Jusqu'à sa disparition en 2010, maître Isogushi enseignait au dojo d'Ishen dans le sud du Japon. Son enseignement comportait deux disciplines inséparables : pour le corps et pour le mental, la transmission de l'ensemble des arts martiaux traditionnels ; pour l'âme et pour l'esprit, un guide nouveau pour la conduite de la vie. On ignore combien d'élèves forma maître Isogushi, venus des cinq continents, et il ne reste de cet enseignement que les notes de cours prises par mon vieil ami Emiliano Zapoga dit " le Mexicain " , ici rassemblées. Le maître a voulu que ses propos soit autonomes, tout en formant un modèle éthique complet, utilisable de manière concrète par n'importe quel homme ou femme. A quoi j'ajoute jeune adulte qui cherche une conduite à sa vie " . Ainsi commence cet extraordinaire ouvrage de Patrice Franceschi : une " éthique " personnelle, forgée au fil des années par l'auteur, entre ses études approfondies de philosophie à la Sorbonne, sa passion pour les stoïciens ; et sa pratique des arts martiaux, de l'engagement et de la lutte, depuis l'Afghanistan jusqu'au kurdistan syrien... Ce " petit manuel de combat " rassemble 327 courts chapitres, mélodieux, philosophiques, universels. Ici une brève parabole ; là un aphorisme surprenant ; ici encore, un paradoxe. Chaque ligne étonne, secoue, oblige. C'est à la fois une éthique ; un manuel de haute tenue pour une époque où rien ne semble tenir, et nous tenir. Et la recherche d'une voie, à l'évidence humaniste, poétique - à la manière d'un Kipling écrivant à son fils. Romancier, explorateur, baroudeur, Patrice Franceschi est aussi un passionné de sagesse, une sagesse active, vive, enthousiaste - il nous offre ici le plus beau des traités, dans une langue nette et forgée par le temps.

02/2019

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Documentaires jeunesse

Les insectes. Ces héros méconnus

Vous aimez les supers héros ? Ils existent vraiment dans la réalité, si, si ! Certains peuvent porter mille fois leur propre poids, d'autres foncent à plus de cent kilomètres à l'heure, et en volant ! Leurs armes sont redoutables, ils affrontent de nombreux dangers. Ils ont une armure, des yeux inquiétants, parfois même des épines, des mandibules agressives, des griffes acérées... Bref, ils n'ont rien d'humain... Cependant, ce sont nos meilleurs amis, enfin, presque tous ! Bien sûr, il y a des méchants parmi eux. Certains transmettent de redoutables virus, d'autres détruisent les récoltes et condamnent de malheureux villageois à la famine. C'est pourquoi les hommes en ont souvent peur et les détruisent sans pitié à la moindre occasion. Les innocents, ceux qui nous rendent bien des services, subissent alors le même sort dramatique que les coupables. Pourtant, sans eux, pas de fleurs, pas de fruits, pas d'oiseaux, plus rien à manger pour l'Homme. Sans eux, l'humanité disparaîtrait. Eux, ce sont : les INSECTES ! Ils sont partout. Ceux de la Réunion dans l'océan Indien font particulièrement l'objet de ce livre. Deux passionnés de nature, Alain Bled, entomologiste amateur éclairé, et Michel Laurent-Dreux, peintre-auteur et illustrateur naturaliste, sont partis à leur rencontre. Toutes les aventures relatées ici sont vraies. Le texte reste relativement court, il y aurait tant à dire ! Enfants comme adultes apprécieront ces histoires et leurs illustrations colorées. Il n'y a pas d'âge pour apprendre... et apprendre à regarder. Nous prenons de plus en plus conscience que l'Humain n'est qu'une espèce parmi des millions d'autres sur terre. Or, celle qui détruirait son environnement pourra-t-elle longtemps survivre ? Tous interdépendants, nous devons protéger les êtres de toute taille qui composent notre planète. Mieux on les connaît, plus on les respecte, c'est l'objectif de cet ouvrage bien documenté accessible à tous.

03/2020

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Non classé

Un homme si grand dans l'entrée du jour

J'écris afin de toucher de la plume l'essentiel, ce que le monde énervé ou la mort prématurée nous fait manquer. Surtout pour retenir un peu les âmes belles d'ici. Voici donc un enfant qui recherche celle de son père, afin de bien grandir. C'est un chemin entre innocence et douleurs, quand la réalité de l'absence parfois ne saute pas au visage. Ma douleur à moi n'est pas arrivée à l'heure. Elle avait déjà loupé l'annonce du décès, même les obsèques. Elle a pris son temps pour grimper jusqu'à mon coeur, beaucoup de temps, beaucoup d'années. Mon Papa est mort très tôt, un siècle avant l'éclosion de ma conscience. C'est comme ça, les véritables héros sont fragiles du coeur, ils aiment trop, ça leur fatigue les valves. J'avais huit ans et une demi-tonne d'insouciance. Après, il m'a fallu chercher, deviner, inventer : son visage, son regard, sa voix, dont il me restait si peu. Et chercher ce qui construit un homme. De mes trop rares années avec lui, et des quelques récits qui me furent offerts sur sa vie, il me reste quand même un joli fil : être un Homme, c'est être libre à tout prix. Je me suis emparé assez vite de cette formidable utopie qui amuse les enfants et encombre les adultes. Mais que la barre est haute ! Comment être digne d'un homme six fois évadé de la guerre et des camps allemands, lui qui a toujours su remonter du pire des découragements ? Au-delà de ce défi, je ne peux m'empêcher de relier son histoire à celle des évadés de l'Afrique et de l'Asie qui aujourd'hui tentent le vaste pari de la Méditerranée, et viennent frapper à notre porte, à ma porte, comme mon Papa tout perclus de faim et de neige fit le pari de frapper à la porte d'une ferme hollandaise, en janvier 1944, en se demandant qui ouvrirait.

04/2020

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Policiers

Parjures

« Il songea au crissement des ciseaux sur le col de la chemise, à la gorge tranchée… Il imagina les suppliques masquées derrière le sparadrap du condamné… Il songea encore au regard terrorisé face au châtiment suprême…». Aïcha Sadia, commissaire de police, est une femme désespérée depuis la mystérieuse disparition de son compagnon Sébastien au large d’une plage. Mais quand plusieurs cadavres décapités d’ex-taulards sont découverts dans des entrepôts abandonnés de la ville, c’est elle et son équipe qui se retrouvent en première ligne. Certains indices laissent penser que quelques extrémistes pourraient avoir trouvé là, un moyen radical de remettre la peine de mort au goût du jour. A sa sortie de prison, Abdel Charif, condamné pour meurtre puis finalement gracié, leur échappe de justesse… Et pour sauver sa peau et obtenir sa réhabilitation, il propose à Aïcha un étrange marché : elle prouve son innocence, il la mène jusqu’à Sébastien… Manipulations, horreurs et parjures vont alors guider Aïcha dans une enquête libératrice… Jusqu’à la mort ! Parjures, c’est l’histoire d’une femme flic. Elle s’appelle Aïcha Saida. Elle est commissaire de police à l’Évêché, le commissariat central de Marseille. Aïcha est une femme dévastée depuis la mort de son compagnon mystérieusement disparu au large d’une plage mais c’est surtout une femme qui se bat, une femme qui y croit et une femme à l’énergie contagieuse. Parjures, c’est l’histoire d’anciens notables nostalgiques d’un passé à jamais révolu, ayant définitivement rompu les ponts avec toute notion de justice et d’humanité. Parjures c’est le portrait trouble d’un condamné prêt à tout pour recouvrer sa totale liberté… Parjures c’est aussi une histoire d’amour, belle comme on en croise parfois dans les livres… Une femme passionnée, une équipe de flics motivés, un condamné au passé obscur, des magistrats tordus, la peine de mort en question et l’amour toujours… Parjures, c’est plusieurs vies emmêlées et trois enquêtes qui s’entrechoquent entre passion, mensonge et émotion… !

06/2012

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Littérature étrangère

Un bon garçon

Irlande du Nord, fin des années 80, en plein conflit entre catholiques et protestants à Ardoyne, quartier difficile de Belfast. Mickey, le narrateur, vit sa dernière journée à l'école primaire avant les vacances d'été. Bon élève, il se réjouit d'avoir été admis dans une Grammar school - collège " d'élite " -, et d'échapper ainsi à ses condisciples actuels. Mais, lors d'un surréaliste rendez- vous chez le directeur, il apprend que son père a dépensé l'argent censé payer sa scolarité. Ce sera donc St. Gabriel, le collège de base fréquenté par son grand frère et tous les gamins du coin. Le petit chien offert par ses parents ne suffit évidemment pas à faire oublier le goût âpre de ces vacances qui commencent, et Mickey décompte avec angoisse le nombre de semaines le séparant de la rentrée. Rêveur, il passe son temps à inventer des histoires et à imaginer ce que serait sa vie en Amérique. Il adore sa mère et sa petite soeur, mais redoute son père alcoolique et sa brute de grand frère qui, comme tous les garçons du quartier, n'aime rien tant que le tourmenter. Parce que, tous s'accordent à le dire, Mickey est " différent " : enfant doué et sensible pour la plupart des adultes, " petit pédé " qui joue avec les filles pour les autres... L'IRA, les bombes, les émeutes, les affrontements avec l'armée britanniques : Mickey évolue au milieu de ce climat troublé avec son innocence et ses rêves de gamin. Son chien est tué par une bombe, un soldat meurt devant ses yeux... Les " Troubles " viennent frapper à sa porte et Mickey réalise que pour protéger sa mère et sa soeur il va lui falloir franchir quelques lignes. Avec beaucoup de sensibilité, de tendresse et d'humour, Paul McVeigh réussit à nous faire partager le point de vue du petit Mickey. Et là est la grande force de ce roman : donner à nos yeux d'adultes ce regard d'enfant.

03/2016

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Littérature étrangère

Mettons que le monde existe

Dans le compartiment du train qui «se fraie un passage en direction de Vers», quatre des sept principaux acteurs et narrateurs du roman viennent de faire connaissance. La belle et apaisante Kismeth Laveran, née à Vers, est la seule à savoir où elle va. Les trois autres sont à la recherche d'une identité ou d'un emploi stable, c'est-à-dire d'un état social honorable. Saïf, noir et agressif, qui répond à une offre d'emploi de scélérat patenté, profite de l'innocence apparente de Kismeth pour se renseigner sur son futur employeur. Junes Brane, l'«idiot»« qui va découvrir la vie à l'âge adulte, est tourmenté par la soif d'apprendre et de rattraper le temps perdu. Manes Atmen enfin, clocbarde ou fille de bonne famille potentielle, répond à un avis de recherches lancé par lnigo, la veuve que l'on croit être la femme la plus riche de Vers, dont elle prétend être la fille. La vie et la mort les attendent à Vers où ils seront emportés dans une suite d'événements tragi-comiques, surréalistes et grotesquement quotidiens qui les révéleront à eux-mêmes. Plus ou moins volontairement, les trois derniers narrateurs assurent les rôles aux contours plus flous d'observateur, d'analyste et de metteur en scène. Chacun des sept «auteurs» du roman rédige sa chronique dans sa langue, sans quitter sa planète personnelle, chacun est influencé par les autres, chacun reste irrémédiablement inchangé... On verra tour à tour dans Mettons que le monde existe une parodie des systèmes philosophiques successifs et des littérateurs pontifiants, une satire décapante de la corporation des avocats, la dénonciation de la violence promue au rang de spectacle, celle du milieu carcéral des hôpitaux psychiatriques, l'analyse tendre et aiguë de l'irréalisme des artistes... A moins que l'on ne préfère suivre simplement les aventures troublantes de ces marionnettes si proches de nous, entraînées dans tous les sens par l'illusion comique de la vie qui se moque des genres littéraires.

05/1991