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Albert Camus Peste

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Romans historiques

Le Triangle Secret Tome 1 : Les larmes du pape

Mon Très Cher Didier, quand vous écouterez cette cassette, je ne serai sans doute plus de ce monde. Ceux qui me traquent vont bientôt me débusquer et il me reste trop peu de temps pour relater les derniers événements qui m'ont conduit au seuil de la mort... Les tueurs sont sur ma piste depuis bien longtemps... Depuis Jérusalem, certainement. Abandonnez notre quête ! Je vous en coujure, fermez tous vos livres, brûlez-les et soufflez leurs cendres au vent ! Oubliez tout ce que je vous ai dit au sujet du Christ. Oubliez ! Nous ne sommes que des nains devant cette énigme, Didier... que des enfants aveugles et impotents qui doivent être brisés pour que demeure le Mensonge... Les hommes ne sont pas assez sages pour savoir... Le monde basculerait, les valeurs, la morale, les lois, tout serais balayé par une tempête qui plongerait l'humanité dans l'abîme !Je vous supplie de détruire cette bande magnétique quand vous l'aurez écoutée. Je vous prie de ne parler de cela à personne. Au nom de notre serment de franc-maçon, obéissez-moi, mon frère ! Restez en dehors de cette farce macabre ! Brûlez l'enveloppe qui aura contenu cette bande. Par notre serment, par notre initiation, ne suivez pas mon exemple. Ne gardez de moi que les lettres que tout profane devenant maçon lit pour la première fois dans l'ombre du Temple... Ces lettres dont je comprends aujourd'hui le sens réel : V.I.T.R.I.O.L. résumant cette phrase : Visita Interiora Terrae, Rectificandoque, Invenies Occultum Lapidem et signifiant " Visite l'intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre occulte ". Ne corrigez rien, surtout, Didier ! Ne cherchez ni la pierre ni le frère ! Adieu, Mon Très Cher Didier. "

09/2006

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Philosophie

Leçons sur Derrida. Déconstruire la finitude

Derrida est un philosophe exemplaire du XXe siècle. Il connaît remarquablement tout ce qui s'est écrit en philosophie depuis Platon. Il partage avec Descartes le geste de rompre, de déconstruire, de déterminer de nouvelles références pour s'orienter, aujourd'hui, après le siècle des Grandes Guerres, des grandes crises, siècle en lequel l'homme se voit capable de tout détruire, de porter l'évolution vers sa propre fin. L'idée de finitude veut dire non seulement la limite de notre pouvoir de connaître mais encore celle des illusions de la modernité. Pour la première fois sans doute, au nom de la grandeur de l'humanité, de sa puissance, de sa morale et des progrès dont l'homme s'est voulu le maître, un monde est menacé de finir. Mais Derrida n'en reste pas à un constat de fin des temps. Sa déconstruction de la tradition se fixe pour but de délivrer un autre sens que celui de la raison si autoritaire et autocratique. Un sens qui ouvre des perspectives du côté de l'art, de la technique, des folies littéraires autant que de la vie animale dont le regard touche un réel très différent. L'univers des signes n'est pas le propre de l'homme et se trouve tracé déjà par des choses qui ne dépendent pas de nous, de notre interprétation, des ressources de notre domination intellectuelle. C'est cette approche des signes libérés de l'autorité de la conscience que ce livre veut reprendre avec Derrida pour reconduire à un réel autrement sensible. Réalité qui ne se laissera plus absorber par la finitude, par les fins de l'homme qui avaient bouché l'horizon en enfermant toute vie dans les ressources du "moi" le plus haïssable.

06/2015

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Critique littéraire

La fonction persuasive. Anthropologie du discours rhétorique : Origines et actualité

" Au commencement était la persuasion " : telle est l'idée de base de cet ouvrage. Très tôt, le discours magique remplit la fonction, vitale pour la raison humaine, de donner du sens au monde. La naissance ultérieure de la rhétorique, sur fond de laïcisation de la pensée, permit durablement à l'homme de concilier la conscience de sa responsabilité dans la construction de la réalité sociale avec une extraordinaire capacité à faire " comme si "" le monde avait du sens. Mais le désenchantement de ce dernier est désormais proclamé. La raison connaît une crise sans précédent et la poésie, dit-on, est morte à Auschwitz. Que reste-t-il alors de la rhétorique qui est la raison de nos émotions ? Qu'adviendrait-il si elle se trouvait mise au service d'un nouvel irrationnel offert comme antidote à ce désenchantement ? Le présent ouvrage fait le point, avec méthode et lucidité, sur cette fonction du discours. Il jette une lumière critique sur les principaux courants qui ont marqué l'histoire de la discipline en suivant à la piste la question centrale : peut-on concilier raison et persuasion ? Depuis les réponses philosophiques jusqu'aux plus récents questionnements juridiques, psychologiques et surtout linguistiques, la rhétorique est en fait demeurée éminemment problématique. A travers de nombreuses analyses de débats et de discours, l'auteur s'efforce de lever le voile sur l'avenir possible et souhaitable de la fonction persuasive. Ce livre apportera références et éléments de réflexion à tous ceux qui, en lettres, philosophie et sciences sociales, ont à s'interroger sur ce que persuader veut dire, et sera d'un apport indispensable à ceux qui s'intéressent directement à la rhétorique, étudiants soucieux d'acquérir une compétence critique comme spécialistes qui y trouveront leur discipline questionnée librement.

10/2005

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Littérature étrangère

Octobre

Mercia Murray est une femme de cinquante-deux ans qui vient d'être quittée. Nous le savons, elle aussi, d'ailleurs, cette situation pour le moins banale équivaut à une forme de mort... Son coeur est en mille morceaux, elle verse un nombre incalculable de larmes et se repasse chaque geste, chaque mot prononcé sur le moment en quête d'une ambiguïté possible. Cela ne révèle aucun indice qui aurait pu lui échapper... L'homme qui a parlé et agi n'était pas le Craig qu'elle connaissait, c'est un inconnu. Ce qui devrait signifier que son chagrin a quelque chose d'irréel, sauf que cela n'empêche pas les larmes de couler et son coeur d'exploser. Effondrée, Mercia s'interroge. Professeur de littérature à l'université de Glasgow, elle vient de loin, d'Afrique du Sud. Métisse, née sous le régime de l'apartheid, elle a eu un parcours exemplaire, fait de brillantes études, obtenu un poste prestigieux. Est-ce à cause de ses origines, de sa couleur de peau, que Craig est parti ? Lui qui, elle l'apprend vite, va avoir un enfant d'une jolie Ecossaise blonde. Alors, où est sa place ? Sa vraie place ? On est en octobre, l'automne en Ecosse, le printemps «au pays» - mais est-ce encore tout à fait le sien ? Recevant une lettre de son frère qui ressemble à un appel au secours, elle décide de repartir au moins pour une longue visite, de renouer avec ses racines. De trouver où elle peut se dire vraiment «chez elle». Mercia ira d'espoirs en déconvenues, de découvertes en interrogations, un peu à l'image de cette Afrique du Sud qui se cherche encore, entre progrès, certes, mais aussi flambées de violence.

09/2015

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Réalistes, contemporains

Il m'a volé ma vie

Femmes en danger, un récit bouleversant d'après le témoignage de Morgane Seliman. Elles sont nombreuses chaque jour en France à subir des humiliations ou à essuyer des coups au sein du foyer conjugal. Morgane Seliman le dit sans détours, grâce à sa détermination, elle s'est sauvée avant que le pire n'arrive. Tout avait pourtant bien commencé entre elle et Yassine. Entreprenant quand il s'agit de conquérir le coeur de Morgane, Yassine se montre charmant au premier rendez-vous. Il est attentionné et " protecteur ". Rapidement, le couple s'installe ensemble... A quel moment un signe alerte Morgane ? Cette violence était-elle déjà tapie là, dans une parole, dans un regard ? Quand le premier coup part, il est déjà trop tard. Par un mécanisme insidieux, Morgane va entrer dans une spirale infernale jusqu'au geste de trop. Après quatre ans de calvaire et un livre-témoignage (Il m'a volé ma vie, XO éditions 2015), Morgane Seliman tâche aujourd'hui de se reconstruire aux côtés de son fils. Elle ne se taira plus, car la parole reste le meilleur moyen de se protéger... Adaptation fidèle du livre éponyme, ce roman graphique nécessaire revient sur l'emprise destructrice d'un conjoint. Morgane Seliman, devenue une voix forte contre les violences faites aux femmes, livre à travers ce récit bouleversant sa vérité sur un drame qui fait une victime tous les deux jours en France. Le dessinateur Francesco Dibattista dépeint de manière frontale la peur, l'isolement et la culpabilité aux côtés du scénariste Laurent-Frédéric Bollée (La Bombe, Terra Australis, Patrick Dewaere...) qui trouve la voie pour aborder ce sujet avec dignité. Aujourd'hui Morgane Seliman est activement engagée contre les violences faites aux femmes. Elle informe et sensibilise l'opinion publique à travers des interventions dans les médias et des conférences au sein des lycées ou dans les entreprises.

10/2023

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Littérature française

Danser sous la pluie

" Ce livre est très librement inspiré de l'histoire des quatre dernières années. Mon interprétation de cette histoire, passée au prisme déformant de la mémoire et de l'esthétique. Un travail d'écriture, romancé, dont certaines scènes sont imaginaires, dont les personnages ont été mélangés, et dont la réalité n'est pas forcément celle dont le lecteur aurait pu faire lui-même l'expérience. C'est l'histoire de ma mère, et celle de ma fille, entremêlées comme les branches d'un lierre, l'effondrement de l'une laissant place à la renaissance de l'autre. C'est l'histoire d'un diptyque, et celle de l'épreuve d'une vie. Dans les moments les plus sombres, les plus absurdes, ou les plus suspendus, ce livre s'est imposé comme une évidence. Comme une nécessité, plutôt. Celle de cesser d'étudier la frontière entre haine et maladie, et de me distancier d'une méchanceté qui n'était pas la mienne. Celle de transformer mes cris de douleur ou d'effroi en un récit, me forçant ainsi au recul. Digérer, réfléchir, comprendre, puis choisir ses mots avant de s'exprimer. Sublimer les difficultés, la cocasserie, la perte de sens souvent, en une production artistique, en faire un projet. C'était le seul moyen d'aller de l'avant : utiliser ce terreau pour créer. " A. Osdoit Entre le suicide de sa mère, et la maladie de sa fille, Anne explore un quotidien bouleversé, fracassé mais bien réel. Loufoquerie, rires malgré tout, parfois une lueur fugace qui éclaire le cauchemar, et toujours une légèreté digne d'un premier ministre connu pour ses bons mots. La route est droite, mais la pente est forte.

10/2023

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Critique littéraire

Lettres de fuite. Séminaires 2001-2004

Le travail théorique et critique d'Hélène Cixous, plus connue par son oeuvre de fiction et pour le théâtre, a surtout été élaboré publiquement au séminaire qu'elle donne annuellement depuis près d'une cinquantaine d'années. Aussi ce séminaire appartient-il à l'époque "glorieuse" de la pensée française, aux côtés des séminaires de Jacques Derrida, Michel Foucault, Jacques Lacan ou Roland Barthes, mais, à la différence de ceux-ci, celui d'Hélène Cixous était resté inédit jusqu'à aujourd 'hui. Son séminaire se caractérise par le fait qu'il associe étroitement la littérature et la pensée : la voix d'Hélène Cixous, forte et séduisante, nous entraîne dans une lecture très personnelle de la grande littérature occidentale (nous y rencontrons Eschyle, Balzac, Dostoïevski, Freud, Joyce, Kafka et surtout Proust, mais aussi l'Odyssée et l'Ancien Testament, parmi bien d'autres oeuvres), jointe à la philosophie, puisque la lecture s'ouvre à l'interprétation du monde. Lettres de fuite regroupe trois ans de séminaire, de la rentrée 2001 (après le Il septembre, qui a changé nos vies et le monde que nous connaissions) à juin 2004 (date du dernier dialogue public avec Jacques Derrida, avec qui Hélène Cixous entretient une conversation permanente). Le séminaire fait une place essentielle au désir, à l'amour et à la sexualité, des thèmes universels, mais il est aussi toujours attentif à ce qui se passe sur la scène du monde. Ce volume possède ainsi une unité thématique autour de la perte, la mort et la guerre - mais aussi de l'amour, la beauté et la vie. Lettres de fuite est donc un hommage aux "puissances autres" de la littérature. Hélène Cixous conclut : "Dans sa fragilité, dans son côté désarmé, la littérature est absolument indispensable".

10/2020

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Actualité médiatique internati

Un voile sur le monde. Nouvelle édition

Qui n'a pas constaté l'ahurissante propagation du voilement, là où on ne le voyait plus, mais aussi là où on ne l'avait jamais vu ? Pourquoi, comment ce phénomène, qui nous dérange, nous laisse perplexes et impuissants, a-t-il conquis le monde ? La journaliste Chantal de Rudder s'est attelée à en chercher la signification, en retracer la genèse, forte d'un long passé de reportages et d'enquêtes qui lui ont fait parcourir la planète. Théocraties en perte de vitesse vs Etats multiculturalistes, Orient ou Occident, elle nous infiltre au coeur de pays emblématiques d'une pratique devenue commune, à un tournant de l'histoire. En Iran, premier pays à avoir fait du voile une obligation légale – il fut inscrit dans la loi en 1979 –, des femmes arrachent aujourd'hui leur tchador, autrefois symbole d'une révolution qui changea la face du monde ; en Arabie, qui dépensa sans compter pour exporter son islam rigoriste sur toute la planète, les Saoudiennes ont le droit de conduire, de travailler, de porter le voile " à la cool " : vérité ou leurre ? Pourquoi le Danemark, démocratie tolérante sans passé colonial ni conflit avec des Etats musulmans, est-il le pays des caricatures de Mahomet et un avant-poste du combat contre l'islamisme ? Comment la Belgique, petit royaume prônant la " laïcité pluraliste ", est-elle devenue, au fil des décennies, la matrice du terrorisme islamiste sur le vieux continent européen ignorant et cupide ? Et que dire de ces pays occidentaux, Etats-Unis en tête, où fleurit le courant islamiste décolonial diabolisant l'universalisme des Lumières, dénoncé comme raciste et destructeur ? Derrière le voile, se cachent luttes et chaos de l'histoire contemporaine. Ce bout de tissu raconte les rapports difficiles entre les religions, entre les cultures, entre les sexes, entre les êtres humains...

03/2023

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Période mai 68

Mémoires et enjeux du "moment 68" dans le catholicisme (1968-2018)

Les événements de Mai 68 occupent une place particulière dans l'imaginaire français. La mémoire d'une insurrection subversive et violente s'est transformée, au fil des anniversaires et des commémorations, pour ne plus retenir que les images d'un moment joyeux d'émancipation et de libération de la parole avant de connaître tout récemment un réinvestissement politique. Le présent ouvrage entend interroger les mémoires d'un groupe particulier et hétérogène, celui des catholiques, qui a pu paraître en décalage au moment des événements et dont l'action reste encore assez largement méconnue. Solliciter la mémoire des acteurs catholiques de 68 en France permet d'approcher à la fois leur perception rétrospective et l'impact des événements sur leur parcours de vie ultérieur. Qu'il s'agisse de personnes connues (René Rémond à Nanterre) ou ordinaires (étudiants de l'aumônerie d'Assas ou ouvriers de la JOC à Clermont-Ferrand), les mémoires du vécu de 68 restent vives. Quand et comment se sont-elles fixées ? Tel est l'enjeu du premier axe parcouru dans cet ouvrage. Explorer des mémoires catholiques de 68 portées par des communautés ou des revues ancrées dans d'autres terres catholiques (Italie, Belgique, Amérique latine) permet de décentrer le regard et en contrepoint de s'interroger : les catholiques français sont-ils porteurs d'une mémoire spécifique de 68 ? Telle est la piste suivie dans la seconde partie. Interroger le devenir, sur 50 ans, des grands motifs du "moment 68" — la Révolution politique, l'émancipation des peuples, la société de consommation et du spectacle, la libération sexuelle...— dans la sphère religieuse, politique et culturelle catholique permet de saisir les rejeux et les retournements, parfois inattendus, des idéaux de 68. Comment les catholiques français ont-ils interprété et recyclé 68 ? Telle est l'ouverture proposée dans la troisième partie.

07/2021

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Critique littéraire

Claris et Laris

Composé dans la deuxième moitié du XIIIe siècle par un auteur anonyme, Clans et tao est l'un des plus longs romans arthuriens en vers du Moyen Age. Deux jeunes gascons se rendent à la cour de Bretagne pour y faire leurs armes et ils y insufflent leur énergie, leur enthousiasme et leur pureté. Au contact de ces hommes unis par une amitié exceptionnelle, le roi Arthur et les compagnons de la Table Ronde retrouvent la fougue des grands conquérants, la solidarité des pugnatores, la volonté d'unir leurs forces pour lutter contre le Mal. La gémellité des héros est soulignée par le parallélisme de leur itinéraire chevaleresque et sentimental. Claris épouse la reine Lidaine, sœur de Laris, avant de devenir roi de Gascogne et d'Espagne. Laris s'unit à Marine, la sœur d'Yvain, puis il est couronné roi du Danemark et d'Allemagne. De nombreuses péripéties retardent ce dénouement heureux. En compagnie des chevaliers de la Table Ronde, les protagonistes participent à de grands tournois, des guerres terribles et de longues quêtes aventureuses où ils affrontent les ennemis d'Arthur et des entités surnaturelles comme la fée Madoine, éprise de Laris jusqu'à la folie. L'amour, les exploits guerriers et la merveille se mêlent tout au long de ce texte qui entend pérenniser les motifs et les personnages arthuriens dans une sorte de somme romanesque, d'œuvre reliquaire où le poète réactualise habilement chanson de geste, historiographie, romans antiques, contes arthuriens en vers ou en prose et récits folkloriques. Claris et Laris n'en reste pas moins foncièrement original car le poète prend le parti de nier le déclin du royaume d'Arthur décrit dans les œuvres de ses contemporains et il élabore autour du roi breton un nouveau mythe chevaleresque destiné à résister au temps, à l'oubli et à la mort.

05/2007

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Policiers

L'appel de Satan

Des rituels étranges, des meurtres sataniques, des infanticides, des individus crucifiés… une vague de crimes sans précédentsubmerge les cinq continents. Le Vatican dépêche Pierre, l'un de ses théologiens, auprès d'Antonio Alonzo, lieutenant de police chevronné, afin de comprendre la folie qui s'empare de l'humanité. L'enquête va les plonger dans les ténèbres d'écrits antédiluviens et les mettre sur la piste d'un ennemi dont l'ombre menaçante plane au-dessus d'eux et dont personne n'ose prononcer le nom… Un livre digne des grands polars américains, made in France. Une action qui défile à pleine vitesse, entrecoupée de rebondissements à même de tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, le tout, pour une grande partie, dans l'Hexagone. L'idée d'associer un policier sur la pente descente, et un prêtre dont la foi n'aveugle pas son sens de la déduction, permet à l'auteur d'explorer des voies nouvelles. Les personnages secondaires ne sont pas oubliés, une palette de tempéraments différents, mais dont on apprécie la présence forte. Certains réservent leur lot de surprises au lecteur, offrant au roman ce constant mouvement, servi par une écriture vive et ciselée. L'autre idée forte du roman est cette trame parallèle qui traverse l'histoire et trouve sa cohérence dans l'époque contemporaine. On y découvre de grands hommes confrontés à un choix cornélien. Et que dire de la fin, succession de rebondissements qui laissera le lecteur bouche bée ! Un roman qui n'a rien à envier au standard du genre et dont vous n'oublierez pas de si tôt le titre. Àl'occasion du 4e centenaire des archives secrètes du Vatican, un roman qui vous entraînera dans les arcanes d'un mythe devenu réalité.

05/2012

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Littérature française

L'homme cristal

Harry vit dans le Haut-Doubs, dans les forêts profondes d’épicéa, comme son père, son grand-père et tous les anciens bûcherons, sculpteurs de montagne. Mais, depuis neuf ans, Harry survit. La glace d’un étang, dans un craquement, a décidé de sa vie un matin d’hiver. Beth, sa femme, a disparu dans l’eau noire sans un cri. Harry n’aura de cesse de trouver la raison à cette inexplicable disparition. Sa quête fiévreuse le mène des rives du lac St Point aux contreforts du Mont Rond. Sa forêt avait été son refuge, elle devient sa perte, un puits sans fond. Harry rêvait d’un chemin droit comme le fût des sapins, dur comme la lame tranchante pour élucider son drame ; il ne rencontre que le doute et les cris. Sa recherche illuminée croise alors la piste d’un livreur de journaux facétieux et jovial, d’une femme, sauvage comme le lynx, douce comme le chat, silencieuse comme les nuits. Une femme belle et blessée qui invente les ombres. Harry trouve au-delà des plus sombres forêts, l’aide généreuse d’un policier au coeur trop tendre mais aux larmes sans âme. Harry aurait voulu tenir la main de Beth une dernière fois, pour une seconde ou pour l’éternité. C’était comme espérer faire se rejoindre les cernes des souches. Harry perd sa forêt dans cette quête initiatique. Il quitte les plateaux du Haut-Doubs, abandonne ses forêts, son lac, devient sculpteur, là-bas, en ville. Il y recroise Maylis, sa seconde femme, sa seconde fée. Mais aucun homme ne retrouve jamais un chemin perdu. L’eau ne coule jamais vers sa source. Les forêts savent se montrer généreuses. Harry comprend la mort de Beth une nuit où la parole des femmes, emportée par le vent des montagnes, chuchote le Mot qui rend la lumière aux hommes.

04/2013

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Théâtre

Tom à la ferme ; Le Peintre des madones ou la Naissance d'un tableau

Dans Tom à la ferme, Tom, publicitaire, se rend dans la famille de son amant, décédé lors d'un accident. Ce garçon de la ville se trouve projeté dans un monde qu'il ignorait : une laiterie isolée dans la campagne profonde. II subit alors un choc culturel, tant sa vie est différente ; et un choc émotionnel, car il comprend que son existence et que la vraie identité de son compagnon ont été cachées par le frère du défunt à leur mère. C'est violent et sensuel, car c'est bien son deuil qu'on lui vole. Mais c'est universel, car comprendre et accepter l'autre dans ce qu'il est vraiment reste l'aventure humaine la plus exigeante. Le Peintre des madones : à la fin de la première guerre mondiale, un jeune prêtre récemment nommé dans une paroisse québécoise lutte contre l'épidémie répandue par les soldats rentrés d'Europe. Dans un geste mystique et superstitieux, il propose de s'en débarrasser en ornant le mur de l'église d'une fresque à la gloire de la Vierge. Mais en engageant un peintre italien, qui prend toujours une jeune femme de la localité comme modèle, il sème le trouble dans les esprits et les corps des croyantes, au coeur de la communauté villageoise. Voici deux des dernières pièces de Michel Marc Bouchard, différant par la thématique, la dramaturgie et l'époque évoquée, mais liées par le pivot du mensonge, des apparences, de la mesquinerie humaine que l'amour physique ou mystique tente de dépasser, le tout servi par la grande maîtrise dramaturgique de Bouchard, qui lui vaut d'être un auteur très joué et apprécié des professionnels et des amateurs de la scène.

04/2012

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Littérature étrangère

Les vrais durs

Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des Etats-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface.

03/2016

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Cinéma

Passages à vide. Ellipses, éclipses, exils du cinéma

Que le cinéma reste irréductiblement affaire de plans et non d'images, malgré la pente générale du tout-à-l'image contemporain, semble une cause entendue même des plus rétifs à la logique toujours paradoxale de cet art, bien à part, du présent. Mais que cette affaire se noue également entre les plans, dans leurs interstices et leurs intermittences, autant que dans l'expérience faussement rassurante de leur enregistrement, et comme à contre-image, pour y souffler des puissances insoupçonnées d'absence ou simplement y faire scintiller un peu de temps à l'état pur, voilà qui méritait sans doute, au-delà des seules questions de montage, d'aller y voir de plus près, jusque dans les détails de prime abord les plus insignifiants des films. Ces derniers ne sont jamais indifférents, surtout quand, par-delà les genres et les époques, ils ont comme auteurs des voyageurs de l'intervalle aussi attentifs aux choses que, mettons, Murnau ou Vigo, Ford ou Walsh, Hitchcock, Lang ou Tourneur, pour revenir aux Anciens, Antonioni ou Godard, Wenders ou Douglas, Snow ou Mekas, pour s'en tenir aux Modernes, et qu'on les parcourt à l'aide de boussoles aussi diverses et sensibles que les pensées de Benjamin, Agee ou Daney. Et peut-être s'apercevra-t-on alors que s'il n'y a littéralement rien à voir dans chacun des moments, pris séparément, d'ellipse du récit, d'éclipse de la représentation et d'exil du sujet où paraît vaciller le sens des films, tous ces passages à vide dessinent ensemble, en filigrane des ouvres, l'articulation première qui fait inlassablement tourner la roue des plans. Ils sont, à leur manière, l'Orient du cinéma.

03/2002

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Littérature française

Mes prisons en Lituanie

"Destin, vous avez dit destin ? Soit un jeune homme fraîchement diplômé d'arabe qui croit obtenir un poste à Bagdad. Annulation... Une démission subite à Klaipéda en Lituanie précipite son choix. Adieu Mille et une nuits, place au froid et à la brume baltique et l'apprentissage d'une langue... rare, le lituanien". C'est donc en octobre 1938 que Georges Matoré arrive à Klaipéda comme professeur de français. Il n'y reste que quelques mois car le 21 mars 1939, la ville est rattachée au Reich allemand : quelques heures pour plier bagage. Repli sur Siaulai. Mi-juin 1940 : les Soviétiques annexent les Pays baltes. Le stalinisme s'abat sur la Lituanie. Commence alors pour Georges Matoré l'aventure la plus dramatique de sa vie. Accusé par le NKVD d'espionnage, il est incarcéré à Siaulai et condamné aux travaux forcés. Il restera deux mois au secret, puis sera transféré à la Sûreté de Kaunas. A la fin du mois de juin 1941, l'armée Rouge quitte le pays précipitamment, fuyant devant la Wehrmacht. La prison de Kaunas, abandonnée par ses geôliers, se soulève. Matoré réintègre l'université de Vilnius et épouse Aldona durant l'été 1941. Mais le nazisme s'est abattu sur le pays... Mes prisons en Lituanie est un témoignage rare sur la Lituanie prise en étau dans plusieurs occupations dont aucune n'offre de mansuétude particulière. Un document important sur un passé proche et mal connu d'un pays trop longtemps oublié. Les persécutions anti-baltes des Soviétiques et celles anti-juives des nazis, les ghettos de Kaunas, les premières déportations... : tous ces événements ont été restitués par Georges Matoré dans un style alerte et puissant, où pointe un humour désabusé.

01/2017

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Littérature étrangère

Compassion

La vie sourit à Frank van Luijn, du moins de son point de vue : à bientôt quarante ans, séduisant, séducteur, célibataire endurci, sans soucis d'argent, il a tout pour être heureux. Ou presque : las de tant de liaisons éphémères, il est à la recherche d'une relation durable. Cette fois, il s'inscrit sur un site de rencontres, un de ces réseaux "d'élite" réservés aux personnes ayant fait des études supérieures. Vite déçu, il est sur le point de renoncer lorsqu'il s'arrête sur le regard profond, le visage lumineux d'une jeune femme, d'autant que l'autoportrait qu'elle a posté sur ce site est exempt des lieux communs d'usage. De fait, la personnalité de Jessica, mélange de réserve et de spontanéité désarmante, attire, attache et captive Frank immédiatement. Dès les premiers instants d'intimité du couple, elle révèle néanmoins une fragilité, une fêlure. Frank l'homme à femmes se fait fort de la désinhiber, mais découvre avec étonnement que Jessica reste de marbre ou simule entre ses bras. Et lui, où est passé son désir ? Et où est le bonheur ? Frank ne peut concevoir d'amour sans érotisme : il veut rompre au plus vite. Comment faire pour ne pas briser Jessica ? Cet homme pour qui tout est toujours sous contrôle fait de leur relation un étrange compte à rebours ; mais qu'a-t-il compris de Jessica, de leur histoire, et de lui-même ? Critique des moeurs amoureuses à l'ère digitale, de la primauté de l'apparence et de l'obsession du corps, ce livre d'une précision tranchante est aussi une interrogation douloureuse, classique mais indépassable : est-il possible à l'amant de connaître l'objet de son amour ?

04/2018

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Science-fiction

Averia Tome 2 : Myr - Chernova

Myr : Deux années se sont écoulées depuis l'insurrection qui a secoué Averia. Sur la colonie occupée, la vie a repris son cours normal. La nomination d'Haraldion, l'allié de Seki au temps de son emprisonnement, au poste de Gouverneur laisse présager un avenir meilleur pour les habitants de cette planète. Alors que Seki s'efforce de rattraper son retard dans ses études, Myr, elle, éprouve plus de difficultés à retrouver une vie paisible. La révolution qu'elle chérissait de tout son être lui a été arrachée des mains et ce qu'elle a vu sur Terre a terminé de souffler ses convictions. Dans l'obscurité, à l'abri des regards, Myr se lie à des gens dangereux. Partagée entre son désir de protéger sa famille et sa quête pour rallumer les braises qui agonisent en elle, Myr posera des gestes qui enflammeront beaucoup plus que son propre coeur. Chernova : Annika a commis l'irréparable. Traquée par les agents que son oncle a lancés à ses trousses, elle se réfugie dans le Hakana, le quartier le plus obscur et le plus méprisé de l'orgueilleuse capitale tharisienne. Sachant qu'elle a porté un coup dur à la cause que défendent ses amis, Annika évite les contacts avec Irion et Karalion. Dans l'ombre, elle préfère tout recommencer à neuf, avec quelqu'un qui ignore toute la portée de la haine qu'elle dissimule derrière son masque noir. Toutefois, lorsque le déferlement des hordes humaines, lancées à l'assaut des frontières de la fragile Alliance, force les Amiraux à ratisser les ruelles de ses ghettos à la recherche de nouveaux soldats, les fondations de la nouvelle vie d'Annika sont balayées en une seule nuit. Dans un geste désespéré, elle prend un pari risqué. Coûte que coûte, elle doit retrouver Chernova.

06/2018

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Education de l'enfant

Vous, parent

" En tant que pédiatre, je me retrouve à un poste d'observation privilégié grâce à la confiance des parents. Je fais un peu "partie de la famille". Je vois donc l'enfant grandir et ses parents avec. A une époque où les sujets se multiplient ainsi que les approches, où les connaissances se perfectionnent, il n'en reste pas moins que l'acteur essentiel, c'est vous, le parent ! " Partant du constat qu'être parent ne consiste pas seulement à éduquer son enfant, Arnault Pfersdorff se met dans son nouvel ouvrage à l'écoute de tous ceux qui lui font part de leurs doutes et de leurs difficultés. Car être parent, c'est conjuguer le quotidien familial, intime, professionnel, scolaire, toutes ces sphères qui gravitent autour du maillon parent-enfant. C'est là toute l'originalité de sa démarche : partir du parent et non de l'enfant pour aborder ses questionnements au sein de tous ces intervenants qui sont des acteurs essentiels, qu'il croise régulièrement et avec lesquels il lui faut composer. Comment les gérer ? Comment, en tant que parent, bien vivre avec soi-même et avec les autres ? Et surtout, comment savoir s'écouter et se faire confiance ? - 76 questions réparties autour des thématiques essentielles du quotidien : nos questionnements les plus intimes sur notre posture de parent, le couple, les grands-parents, les relations familiales, les amis, le monde médical, les intervenants de la petite enfance et de la scolarité jusqu'au lycée. - Une approche sincère qui aborde les sujets les plus délicats sans tabou, de manière bienveillante et complète : chacun y trouvera les réponses à ses difficultés. - Un traitement efficace qui permet une lecture agréable grâce à un texte aéré par des intertitres, des exergues et des mini-sommaires.

10/2022

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Criminalité

Histoire des barbouzes. Au coeur de la lutte contre l'OAS

El Biar, janvier 1962. Quelques semaines avant la signature des Accords d'Evian, sur les hauteurs d'Alger, la villa Andréa, connue pour être le poste de commandement du groupe para-policier des " barbouzes " , est la cible d'un attentat particulièrement meurtrier : le bilan est de 19 morts. Derrière cette irruption de violence, les hommes du commando Delta de l'OAS, dirigé par Roger Degueldre. Dans les mois qui suivent, c'est une guerre à mort qui oppose l'OAS et les barbouzes. Leur fondateur et commandant raconte dans ce témoignage unique l'engagement de ses hommes pour défendre la position gaulliste en Algérie. Il relate les étapes successives qui ont mené à la formation du groupe, explique comment il a été amené à constituer un service de renseignements parallèle, à organiser des " contre-plastiquages " , à tenter de démanteler les réseaux de l'OAS par son propre Service Action. Lui-même a survécu par miracle à des mitraillages et plastiquages, et vu nombre de ses hommes éliminés. L'Histoire des barbouzes est le récit de deux années de guerre civile entre Français sur le territoire algérien, dont le bilan a été très lourd. Il montre bien l'hostilité d'une partie de l'administration et de la police française envers les barbouzes, qui les a obligés à entrer en clandestinité. C'est une histoire de violence extrême, et le rappel d'une vérité difficile sur une des périodes les plus sanglantes de la décolonisation. Ancien chef du Mouvement pour la Communauté (MPC) en Algérie, Lucien Bitterlin (1932-2017) a, dès 1959, milité puis combattu pour l'autodétermination des Algériens. Il est resté jusqu'à sa mort en 2017 un fervent défenseur de la relation franco-arabe.

02/2022

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Critique Roman

Lire la Shoah par balles . J.S. Foer, N. Krauss, D. Mendelsohn

Jonathan Safran Foer, Nicole Krauss et Daniel Mendelsohn renouvellent l'écriture de la Shoah au XXIe siècle par des textes qui impliquent fortement leur lecteur. Leurs récits traitent de leurs familles décimées par la " Shoah par balles " et de la difficulté à dire une histoire lacunaire. Au début des années 2000, des écrivains juifs américains, petits-enfants de rescapés européens dont une partie de la famille a péri durant la Shoah, écrivent sur le traumatisme trans-générationnel dont ils ont hérité. Bien que nés aux Etats-Unis, ils partagent une mémoire qui les hante et sont marqués à la fois par la douleur persistante et par l'absence de récit qui caractérisent leurs familles respectives : peu d'informations sont parvenues aux branches américaines des familles d'origine polonaise ou ukrainienne à propos de leurs ancêtres restés dans le Vieux Pays et disparus durant les massacres qui ont décimé des villages entiers entre 1941 et 43 pendant la phase, longtemps méconnue, de la " Shoah par balles ". Parce qu'ils ont été en contact avec les derniers survivants et témoins directs de la Shoah par balles, Jonathan Safran Foer, Nicole Krauss et Daniel Mendelsohn appartiennent à la génération "passerelle" qui se doit de transmettre la mémoire de la mémoire. Empruntant des voies très diverses, leurs récits procèdent néanmoins tous de l'écriture de soi et impliquent fortement le lecteur en privilégiant l'émotion contenue dans les faits mêmes, ainsi que dans les réactions qu'ils suscitent. Le lecteur accomplit ainsi un voyage difficile dans l'après-coup de la Shoah, qui l'amène à aller au-delà de l'événement historique et à appréhender ce bouleversement dans l'histoire de l'humanité, cette perte irrémédiable dont le deuil reste largement inachevé.

03/2023

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Littérature arabe

Sur les traces d'Enayat Zayyat

Au début des années 1990, Iman Mersal découvre chez un bouquiniste L'Amour et le Silence, l'unique roman d'Enayat Zayyat, publié en 1967 et tombé dans l'oubli. Elle ignore tout de son autrice, si ce n'est qu'elle est morte avant d'avoir pu le publier. Vingt ans plus tard, elle se lance dans une enquête qui va s'étaler sur plusieurs années pour essayer de savoir qui était Enayat Zayyat et de comprendre ce qui a amené cette jeune femme de bonne famille à se donner la mort à vingt-sept ans. Elle glane des bribes d'information dans les archives de la presse, rencontre l'actrice Nadia Lutfi, la plus proche amie d'Enayat, puis des parents et des connaissances. De proche en proche, elle accède à des couches de vérités toujours parcellaires, parfois contradictoires, qui composent un puzzle dont elle sait d'emblée qu'il restera incomplet. Le refus de l'éditeur est-il vraiment la cause de son suicide ? A quand remontait son trouble dépressif ? Quel rôle ont joué dans cette dépression son divorce, la perte de son fils dont le père avait obtenu la garde, ou encore l'éloignement de Nadia Lutfi ? Pourquoi ce suicide alors qu'elle venait d'être embauchée à l'Institut archéologique allemand du Caire pour un travail qui la comblait ? Toutes ces questions et bien d'autres emmènent Iman Mersal dans une quête à la fois historique et intellectuelle, poétique et intime, qui est aussi une invitation adressée à l'Egypte d'aujourd'hui à se regarder au miroir de son passé récent, celui de ces années 1950 et 1960 qui font l'objet d'un culte nostalgique que ce livre, loin de le nourrir, épluche comme un oignon et décortique feuille après feuille, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.

04/2021

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Italie

Cinque Terre et Gênes en quelques jours. Avec 1 Plan détachable

Toutes les clés pour découvrir Gênes et les Cinque Terre le temps d'un court séjour Un guide tout en couleurs, concis et ultra pratique pour découvrir la Riviera du Levant, de Gênes à La Spezia, en quelques jours. Une exploration approfondie des joyaux qui constituent les Cinque Terre : Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola, Riomaggiore. Pour chaque village, les sites à visiter, les meilleures adresses pour se restaurer, prendre un verre, sortir ou faire du shopping. Une présentation de chacun des itinéraires de randonnée qui permettent de relier les différents villages des Cinque Terre, et un focus sur le sentier de l'Alta Via delle Cinque Terre. Un chapitre consacré à Gênes, plus grand port d'Italie, qui s'est refait une beauté et constitue désormais une destination à découvrir absolument même si elle reste relativement hors des sentiers battus. Egalement, un chapitre sur la péninsule de Portofino et les villages des environs : Camogli, Santa Margherita Ligure, Rapallo, Sestri Levante et Levanto (très bonne base pour visiter les Cinque Terre). Un autre chapitre dédié à La Spezia (autre base pratique pour accéder aux Cinque Terre) et au golfe des Poètes (Golfo dei Poeti) avec le port ancien de Porto Venere, le village coloré de Tellaro ou le château de Lerici. Et comme on est en Italie, la cuisine est bien sûr mise à l'honneur, avec tout ce qu'il faut savoir sur les meilleures spécialités de la région : focaccia, pesto, anchois, citrons et les incontournables vins blancs des Cinque Terre. Toutes les infos pratiques pour se déplacer et découvrir la région avec ou sans voiture. De nombreuses cartes et un plan détachable de Gênes et de sa région, avec les principaux sites et un index des rues pour faciliter les déplacements.

03/2020

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Actualité et médias

Un voile sur le monde

Qui n'a pas constaté l'ahurissante propagation du voilement, là où on ne le voyait plus, mais aussi là où on ne l'avait jamais vu ? Pourquoi, comment ce phénomène, qui nous dérange, nous laisse perplexes et impuissants, a-t-il conquis le monde ? La journaliste Chantal de Rudder s'est attelée à en chercher la signification, en retracer la genèse, forte d'un long passé de reportages et d'enquêtes qui lui ont fait parcourir la planète.
Théocraties en perte de vitesse vs Etats multiculturalistes, Orient ou Occident, elle nous infiltre au coeur de pays emblématiques d'une pratique devenue commune, à un tournant de l'histoire. En Iran, premier pays à avoir fait du voile une obligation légale - il fut inscrit dans la loi en 1979 -, des femmes arrachent aujourd'hui leur tchador, autrefois symbole d'une révolution qui changea la face du monde ; en Arabie, qui dépensa sans compter pour exporter son islam rigoriste sur toute la planète, les Saoudiennes ont le droit de conduire, de travailler, de porter le voile "à la cool" : vérité ou leurre ? Pourquoi le Danemark, démocratie tolérante sans passé colonial ni conflit avec des Etats musulmans, est-il le pays des caricatures de Mahomet et un avant-poste du combat contre l'islamisme ? Comment la Belgique, petit royaume prônant la "laïcité pluraliste" , est-elle devenue, au fil des décennies, la matrice du terrorisme islamiste sur le vieux continent européen ignorant et cupide ? Et que dire de ces pays occidentaux, Etats-Unis en tête, où fleurit le courant islamiste décolonial diabolisant l'universalisme des Lumières, dénoncé comme raciste et destructeur ? Derrière le voile, se cachent luttes et chaos de l'histoire contemporaine.
Ce bout de tissu raconte les rapports difficiles entre les religions, entre les cultures, entre les sexes, entre les êtres humains...

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Sports de balle

A revers et contre tout

"C'est ma botte secrète, ma marque de fabrique, la signature de l'artiste : un revers classique, à une main, comme un parfum de romantisme concédé au gré d'un parcours parfois sinueux et tourmenté. "My backhand" insistent mes amis anglais qui, à Wimbledon, m'ont toujours réservé un accueil privilégié en raison de ce geste que je maîtrise depuis l'enfance. C'est grâce à lui que je me suis fait une place au soleil. Grâce à lui que j'ai gagné une réputation. Ce constat est peut-être exagéré, il est peut-être réducteur, mais correspond aussi la stricte vérité". Richard Gasquet est un tennisman à part. Révélé dès l'âge de 9 ans - entre autres, grâce à son incroyable technique -, il a gravi les échelons plus rapidement que la moyenne. Une précocité qui lui a souvent porté préjudice. Trop d'attente ! Trop de pression ! Champion du monde junior à 16 ans, victorieux d'un certain Roger Fédérer, deux ans plus tard, le "petit Mozart du tennis" n'a eu de cesse que de nourrir encore et encore les espoirs de ses afficionados. Plus souvent débordé qu'à son tour, il n'en est pas moins resté viscéralement attaché à son tennis tout en finesse et générosité. Après vingt ans d'une si riche carrière, ponctuée de quinze titres d'importance, d'une victoire en Coupe Davis et surtout d'une 7e place mondiale, il solde ses comptes, sans fard ni regret aucun. Comme sur le court, c'est avec la "manière" qu'il se livre et revient sur les moments les plus exaltants et les plus critiques de son parcours. Un récit guidé par le besoin de vérité mais surtout par la passion du jeu.

05/2022

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Littérature française

Le Cousin

Camille, traumatisée par le décès de son frère, voit l'arrivée d'un cousin éloigné comme une joie. Il vient travailler comme mécanicien dans l'atelier de son père, à Paris, dans le quartier de la Salpêtrière. La petite fille retrouve le sourire et aime passer du temps avec ce jeune homme de vingt-trois ans qui lui offre de l'attention. Pourtant, à onze ans, elle est violée par ce dernier. Ces abus durent des années sans que Camille n'ose parler. La pression est de plus en plus forte quand elle réussit finalement à repousser son cousin. Les Trente Glorieuses apparaissent comme bien silencieuses sur la question de l'inceste et Camille n'arrivera à se délivrer de ce secret que longtemps après. Dans une langue sensible mais n'atténuant pas la cruauté des actes décrits, Michèle Aubrière livre le récit poignant d'une enfance brisée par trois fois : la mort, le viol et le silence. Un ouvrage fort, pour toujours lutter contre l'indifférence, car malgré la loi, il n'y a, en réalité, jamais de prescription dans ce genre d'affaire. "Depuis qu'elle lui résiste, ses caresses sont tout, sauf agréables. Il la triture, la malaxe, telle une pâte à pain, il lui fait mal. Ne pouvant lui échapper, elle cède et s'exécute, seul moyen d'avoir la paix. Mécaniquement, elle effectue le geste coulissant, en essayant de penser à autre chose, d'oublier sa main et le reste. Mais quand sa main à lui se pose sur son sein, elle est brutalement ramenée à la réalité. La sensation de plaisir provoquée par le pincement dure deux secondes et vire à l'insupportable. Alors, l'envie la prend, irrépressible, de le gifler, le griffer, le mordre". M. A.

01/2024

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Poésie

Aux Aresquiers

Les 34 poèmes des Aresquiers nous parviennent comme une lettre effilochée dans le vent. Un murmure fragmentaire, roulé dans le ressac ; les derniers mots adressés à la mère défunte et tout ce qui s'efface, sauf la mémoire. Tout ce qui s'accepte aussi, malgré l'espace vide de la perte, face au soir, aux vagues lancinantes : "tu ne reviendras pas" . La maison, le jardin, le ponton, la mer, le phare, quelques éclats suspendus et indéfinis dans le soir, on n'en saura pas plus, le lieu préserve non pas son secret mais son intimité. Que reste-t-il ? Ce qu'on lit, ces infimes décalages, ces répétitions, ces approches délicates, douces et prudentes, comme pour ne rien froisser, ne rien abîmer de soi ou du souvenir. Ne rien dissiper, ne pas faire fuir les fantômes. Eric Sautou adresse aux absents une mélopée fragmentée, à bas bruit, seule recouverte par les ombres, qui visse lentement le coeur. On touche là à "l'autre lieu de la mer" , où il serait possible de se rejoindre, faire la jonction entre les vivants et les morts. Ces poèmes semblent écrits dans un espace en retrait du monde, entre rêve et réalité, dans une veille, une semi-hypnose, dans une absence face à l'absence. Comme si en s'effaçant on pouvait retrouver les disparus, et, puisant la mort engloutie dans la mer, tendant la main vers son rivage inaccessible, on parvenait à transformer la douleur en tendresse. Aux Aresquiers referme le cycle entamé en 2016 avec Une infinie précaution, autour du deuil et de la figure maternelle, et conduit jusqu'au silence la bouleversante sensation déjà présente dans La Véranda (Unes, 2018), que, d'un poème à l'autre - ces "choses de l'air" - ce sont bien les vivants qui hantent les morts.

01/2022

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Cuisine

Vatel et la naissance de la gastronomie. Recettes du Grand Siècle adaptées par Patrick Rambourg

La signature de Vatel est aujourd'hui connue dans le monde entier. Ce personnage légendaire, qui a excellé dans les arts de la table sous Louis XIV, a eu un destin hors du commun. Né dans une famille de laboureurs du Nord, il entre chez Fouquet comme maître d'hôtel et devient son homme de confiance. Il fait preuve de multiples talents lors de la somptueuse fête de Vaux donnée en l'honneur du roi, trop fastueuse peut-être puisqu'elle achève de discréditer son maître. Dix ans plus tard, alors qu'il est depuis peu au service des princes de Condé, il est l'artisan d'une gigantesque réception dans leur château de Chantilly où tout doit être fait " pour le plus grand monarque du temps ". Il faut nourrir, divertir, loger près de deux mille invités, et cela du jeudi soir au samedi. Vatel ne verra pas la fin de fête. Épuisement nerveux, crainte du déshonneur ? Le vendredi matin, jour maigre, ne voyant pas la marée arriver, il met fin à ses Jours. On l'enterre pendant que la fête continue. Bien que Vatel n'ait jamais été cuisinier, son nom reste associé à la naissance de la grande cuisine française. Son geste final symbolise les exigences d'une époque où la table est un lieu de compétition entre les Grands du royaume. Les goûts changent, de nouveaux produits arrivent, le savoir-faire culinaire s'améliore. Cette recherche du raffinement, conjuguée à des préoccupations diététiques, se reflète dans les traités de cuisine qui expliquent comment concilier les plaisirs du palais et ceux de yeux. Le Grand Siècle marque bien un tournant dans l'histoire de la gastronomie. Une gastronomie souvent proche de la nôtre, comme le montrent les recettes que l'on trouvera dans ce livre.

11/1999

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Notions

Trajectoires intensives. Penser les circonstances du réel avec Etienne Souriau

Certaines rencontres ne nous laissent pas indemnes. Ce qui compte ici, c'est l'impact qu'un tel fait produit : ce contact marque le cours de l'expérience de son empreinte. L'intensité de la rencontre nous dit qu'il y a là quelque chose qui nous appelle et nous convoque en nous demandant de prêter attention à ce qui arrive. Dans cet ici et maintenant, se tracent de nouveaux chemins qu'il s'agirait maintenant de pouvoir explorer. Le point étant que l'importance contenue par la situation n'est pas immédiate, elle s'acquiert, elle s'instaure nous dirait le philosophe Etienne Souriau. Cette proposition, à la fois réflexive et esthétique, nous invite à prêter attention aux mouvements que les choses font lorsqu'elles se constituent et se dissipent, lorsqu'elles deviennent, insistent ou persistent dans le cours de l'expérience. Comment cultiver de nouvelles formes d'attention aux événements pour parvenir à prendre la mesure de cet entremêlement existentiel liant ensemble l'actuel, le virtuel et le possible ? Etienne Souriau nous apporte un premier élément de réponse : en pensant l'intensité. A ses côtés, cette étude se propose de penser l'aventure du geste d'intensification, car qu'il s'agisse d'instaurer un concept, un son ou bien une équation, on n'instaure jamais seul.e., on instaure toujours à partir de et avec une pluralité d'autres existences. Faire monde avec Souriau permet alors à tous ces êtres qui peuplent à la fois nos rêves, nos imaginaires et nos souvenirs de prendre une importance nouvelle au sein de l'expérience en train de se faire. Cheminer avec cet auteur nous entraîne ainsi sur la piste de nouvelles manières d'agir et de penser rendant possible la transformation de ce qui nous touche en quelque chose de commun.

12/2021