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Sciences historiques

Bigorre, terre bénédictine et cistercienne. Abbayes et prieurés

Entre le IVe et IXe siècle la Bigorre a connu les ermitages et les monastères des rois mérovingiens et carolingiens, détruits par les Sarrasins et les Normands. Les quatorze monastères en Bigorre, fondés entre le IXe et le XIIe siècle, ont influencé considérablement la vie du peuple bigourdan. Ils ont élargi les terres arables et introduit des méthodes agricoles modernes, ont formé les fils des seigneurs féodaux, rassemblé des livres et les écrits dans leurs scriptoria et, pas moins, ils ont donné au peuple leur soutien spirituel. Une première fois endommagés pendant la guerre de Cent Ans, la plupart des monastères de Bigorre ont été complètement détruits pendant les guerres de Religion entre 1569 et 1573. Reconstruits, ils ont retrouvé la prospérité jusqu'au début du XVIIIe siècle où leur déclin a commencé. L'idéal du monachisme était rongé par l'esprit des Lumières et par un monde de plus en plus urbanisé. Cinq abbayes et prieurés ont fermé les portes jusqu'en 1778. La Révolution française condamna définitivement des monastères restants. Du réseau prospère des monastères de la Bigorre, il ne resta que les vestiges pitoyables qui sont parvenus jusqu'à nous.

03/2019

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Religion

Comme un hôpital de campagne. L'engagement de l'Eglise dans un monde blessé

Dans le sillage du pape François, William Cavanaugh adopte l'idéal d'une Eglise telle un hôpital de campagne. Au carrefour de la théologie, de l'économie et du politique, il jette un regard neuf sur les pathologies de l'entreprise, la marchandisation de la politique et la théologie sous-jacente à la "science économique" . Dans le style clair qui a fait le succès de ses précédents livres, il déconstruit le mythe d'une "religion" qui serait associée à la violence et artificiellement séparée de la vie. Dialoguant avec les penseurs de la démocratie radicale ou fugitive, Cavanaugh plaide à la suite de Benoît XVI en faveur d'une "autorité politique répartie" et dénonce l'idolâtrie de l'Etat et du marché. Cet essai brillant est une invitation originale à stimuler l'imagination politique et un appel à créer des espaces mobiles et décentralisés où peuvent s'enraciner de nouvelles pratiques sociales et économiques. Ainsi, ne pouvant se contenter de condamner les maux de nos sociétés, l'Eglise doit sortir sur le champ de bataille non pour blesser mais, comme le corps médical qui risque jusqu'à sa vie, pour panser les corps et réchauffer les coeurs.

10/2016

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Esotérisme

Les enseignements secrets de tous les âges

Pour une fois, un livre qui porte bien son titre. Hall a auto-publié ce volume massif en 1928, composé d'environ 200 pages de format légal en 8 points ; c'est littéralement son magnum opus. Chacun des près de 50 chapitres est si dense en informations qu'il équivaut à un livre complet. Si vous lisez ce livre dans son intégralité, vous serez bien placé pour vous plonger dans des sujets tels que la Kabbale, l'Alchimie, le Tarot, la Magie Cérémoniale, la Philosophie Néo-platonicienne, les Religions à Mystère et la théorie de la Rosicrucianisme et de la Franc-Maçonnerie. Bien qu'il y ait des parties discutables et controversées du livre, telles que le matériel obsolète sur l'islam, la partie sur l'hypothèse de Bacon-Shakespeare et la théorie du complot de l'histoire de Hall telle qu'elle est conduite par une cabale d'élite d'immortels errants, elles sont de loin supérieures- compensé par les informations complètes ici sur d'autres sujets. Pendant de nombreuses années, ce livre n'était disponible qu'en édition grand format, difficile à obtenir et très chère. Aujourd'hui, il est traduit et mis à la disposition du public français soit en 2 volumes, soit en 4 tomes

09/2021

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Esotérisme

Les Enseignements Secrets de tous les Âges. Volume III Les compagnons

Pour une fois, un livre qui porte bien son titre. Hall a auto-publié ce volume massif en 1928, composé d'environ 200 pages de format légal en 8 points ; c'est littéralement son magnum opus. Chacun des près de 50 chapitres est si dense en informations qu'il équivaut à un livre complet. Si vous lisez ce livre dans son intégralité, vous serez bien placé pour vous plonger dans des sujets tels que la Kabbale, l'Alchimie, le Tarot, la Magie Cérémoniale, la Philosophie Néo-platonicienne, les Religions à Mystère et la théorie de la Rosicrucianisme et de la Franc-Maçonnerie. Bien qu'il y ait des parties discutables et controversées du livre, telles que le matériel obsolète sur l'islam, la partie sur l'hypothèse de Bacon-Shakespeare et la théorie du complot de l'histoire de Hall telle qu'elle est conduite par une cabale d'élite d'immortels errants, elles sont de loin supérieures- compensé par les informations complètes ici sur d'autres sujets. (John Bruno Hare - www. sacred-texts. com) Pendant de nombreuses années, ce livre n'était disponible qu'en édition grand format, difficile à obtenir et très cher, aujourd'hui il est traduit et mis à la portée du public francophone en 6 tomes ou 3 volumes

10/2021

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Beaux arts

Eugène Delacroix au Maroc. Les heures juives

Avec Les Heures juives se dévoile un aspect totalement inconnu du voyage de Delacroix au Maroc en 1832. L'homme débarquait dans des lieux où le climat politique était hostile aux Français et où le dessin de la figure humaine, comme clans tous les pays d'islam, était regardé avec suspicion. En lui ouvrant leurs portes, les familles juives ont offert à l'artiste des modèles et des thèmes pour des oeuvres originales ainsi qu'un champ infini de réflexions sur le judaïsme enraciné depuis des lustres clans cette terre musulmane. Les Heures juives replacent les événements vécus par Delacroix clans les contextes historiques locaux, avec les impératifs qu'imposaient les calendriers, musulman et israélite, en usage clans le pays. Cette plongée clans des archives inédites et privées favorise une lecture nouvelle des oeuvres, dessins, croquis et esquisses souvent hâtivement et incorrectement légendés par le marché. Les Heures juives révèlent, enfin, les identités des protagonistes rencontrés par l'artiste à Tanger ou à Meknès, détaillent des traditions et une mémoire plusieurs fois millénaire, s'attardent sur les conditions de vie, les frictions et les âpretés de leur quotidien. Elles racontent aussi la naissance de chefs d'oeuvre entrés depuis clans le patrimoine universel. Maurice Arama a signé plusieurs études et ouvrages sur ce voyage de 1832 dont il a mis au jour les documents inédits et fondateurs.

10/2012

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Religion

Comment s'écrit l'histoire juive

L'écriture de l'histoire est un geste éminemment politique. Des chroniques royales au "roman national" , c'est autour de l'écriture de l'histoire que s'est constituée l'histoire des nations. L'Emancipation des Juifs, initiée par la Révolution française et diffusée en Europe par les guerres révolutionnaires, a incité les Juifs à vouloir prendre place dans les cultures nationales. Confrontés à une société chrétienne qui les considérait comme "sortis de l'histoire" depuis près de deux millénaires, des intellectuels et rabbins juifs, érudits accomplis, se firent historiens pour promouvoir une approche scientifique du judaïsme qui devait leur permettre d'intégrer le panthéon culturel des nations. Quelles sont les méthodes et les pratiques mises en oeuvre par ces pionniers, quels étaient leurs objectifs affichés ou inavoués ? En quoi l'étude des fragments de la Geniza du Caire, de l'histoire de la dynastie hasmonéenne, de l'attention portée à l'histoire des "Juifs de France" ou encore à la préservation et la transmission de la culture yiddish peut-elle être porteuse d'un projet de civilisation ? Et, dans quelle mesure le regard porté par ces constructions historiques s'exerce-t-il, sur l'histoire juive elle-même ? Autant de questions fondamentales pour la compréhension du présent auxquelles viennent répondre les auteurs réunis ici par Sylvie Anne Goldberg, parmi les plus éminents des études juives contemporaines.

11/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Sociologie

La refondation du monde

Dans l'air du temps, quelque chose sonne faux et nous alarme. Faut-il nous résigner à la fin des pensées universalistes, au règne versatile de la démocratie d'opinion, au nouveau dogmatisme du tout-marché ou de la technoscience, à l'évanouissement définitif des utopies et de l'espérance ? Derrière ce discours, nous devinons des formes nouvelles de domination, des inégalités accentuées, un principe d'humanité qui fait naufrage. Mais ces périls nous trouvent étrangement désarmés. Après un siècle marqué par les tyrannies, les folies et les ruines, nous ne savons plus comment faire face. Nous sommes " revenus de tout " et trop vite désabusés. Rarement, il nous avait semblé plus urgent de retrouver un peu de terre ferme. C'est à cette nécessaire refondation que nous convie Jean-Claude Guillebaud. Le goût de l'avenir, l'égalité, la raison, l'universel, la liberté, la justice : chacune de ces valeurs est le fruit d'une histoire particulière, enracinée dans la pensée grecque, le judaïsme et le christianisme. Seule la claire conscience de cette histoire permet de comprendre pourquoi ces valeurs sont à la fois plus essentielles et plus fragiles que jamais. Refonder le monde, ce n'est pas seulement résister à la barbarie, c'est redéfinir loyalement ce qui nous rassemble et vers quel futur nous voulons marcher.

08/1999

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Religion

Eugenio Zolli. Prophète d'un nouveau monde, 3e édition

L'itinéraire d'Eugenio Zolli, grand rabbin de Trieste, puis de Rome, pendant la deuxième guerre mondiale, érudit, exégète et professeur à l'Université de Padoue, est exemplaire. Né en Pologne, à la fin du dix-neuvième siècle, dans le judaïsme de ses pères, rompu dès sa petite enfance à la lecture quotidienne de la Bible, le jeune Zolli poursuit ses études rabbiniques avec un esprit objectif et une interrogation métaphysique constante. C'est ainsi que le Nouveau Testament lui paraît une suite parfaitement logique de l'Ancien. A Rome, l'occupation nazie l'oblige à se cacher et à solliciter l'aide du Vatican pour sa communauté. A la libération de la Ville Eternelle, en 1944, le jour de Yom Kippour, c'est le Christ en personne qui lui apparaît dans la synagogue des bords du Tibre pour lui demander de Le suivre. Agé alors de soixante-cinq ans, Zolli donne sa démission, demande le baptême et devient catholique. Le pape Pie XII le sauvera de la misère, en lui ouvrant les portes de l'Université Grégorienne. Sujet de controverses depuis sa mort, en 1956, Zolli reste néanmoins un modèle d'oecuménisme vrai entre Juifs et Chrétiens, par son honnêteté et sa recherche de la vérité tout entière, tournée vers l'avènement d'un monde nouveau.

07/2011

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Historique

Histoire dessinée des Juifs d'Algérie. De l'Antiquité à nos jours

Alors qu'il numérise des photos de famille, David retrouve le portrait, peint en 1878, d'une " jeune femme indigène " d'Algérie. En découvrant qu'il représente sa lointaine aïeule, l'adolescent, descendant de juifs des Aurès, entreprend une quête de ses origines, qui se transforme bientôt en véritable enquête historique dans un passé riche, complexe et douloureux. A mesure que les fils des mémoires et de l'histoire se tissent, une fresque civilisationnelle deux fois millénaire apparaît, dont la source remonte à l'exil antique de juifs d'Israël/Palestine et à la conversion de Berbères au judaïsme, suivis de l'arrivée des Séfarades à la fin du XVe siècle. Après la longue domination arabe puis ottomane, la conquête de l'Algérie par la France en 1830 transforme profondément la destinée des " israélites indigènes " : l'attribution de la citoyenneté française par le décret Crémieux en 1870 ne marque pas seulement leur émancipation ; elle crée également une déchirure par rapport à leurs traditions religieuses et culturelles, mais aussi vis-à-vis des Berbères et Arabes musulmans avec lesquels ils avaient partagé des siècles durant une existence commune. L'assimilation paradoxale des juifs d'Algérie à une identité " pied-noire " après leur exode et leur " rapatriement " en 1962 a enfoui cette mémoire collective. C'est à remédier à sa perte que s'emploie magistralement cet ouvrage, en restituant une histoire largement méconnue.

10/2021

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Histoire littéraire

Les grands récits occidentaux. Tome 3, Le pilier européen

"De même que les individus ont une généalogie, les sociétés s'appuient sur plusieurs piliers culturels, résultats de rencontres plus anciennes. C'est ainsi que la rencontre du monde attique et de la culture perse serait à l'origine de la révolution philosophique grecque, dont l'influence se prolonge jusqu'à nos jours, constituant ce que nous appellerons le pilier gréco-romain. De l'autre côté de la Méditerranée, en Asie mineure et en Afrique du Nord, on peut repérer une influence des cultures mésopotamiennes ou égyptiennes sur le judaïsme, et de la culture grecque sur le christianisme naissant. A partir de la conversion de l'empereur Constantin se mettra en place, dans le monde gallo-romain, un fort pilier judéo-chrétien, qui continue lui aussi à influencer la marche du monde occidental, malgré le déclin de la religiosité. Si ces deux piliers ont généré un grand nombre de figures paternelles, à commencer par Dieu le Père, le troisième, que nous qualifierons de pilier européen, a donné et continue de donner plus de place aux figures féminines, inscrites dans des configurations plus souples et plus complexes et portées par des oeuvres qui ont fourni les repères symboliques majeurs de la modernité. Mais le présent ouvrage fera aussi la part belle à l'émergence de l'individualisme, médaille ayant l'intériorité pour face, et l'égoïsme pour revers." (Jean-Claude Maes)

04/2021

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Littérature française

L'Enfant de l'entre-deux

De son enfance en Algérie, le narrateur se rappelle la lumière, la chaleur. Mais aussi le décalage qui distingue la vie stricte et pieuse d'une famille juive, et la liberté, la légèreté de la vie en métropole d'où vient sa mère. Le contraste entre un monde traditionnel et réglementé, et un monde ouvert aux infinies possibilités, aux espaces étendus, est saisissant. Différences de milieux sociaux, de langues, de filiations, tiraillement entre l'attrait pour la France, vécu comme une forme de dépossession, de renoncement au judaïsme, et le devoir de maintenir l'ancrage initial, tout dans ce roman de formation évoque l'ambivalence et le sentiment d'illégitimité. Lorsque la guerre éclate, le héros choisit l'Algérie française à laquelle son père ne croit pas. L'élève moyen qui ne parvient pas à avoir son bac se retrouve dans un camp de rétention, mêlé à des gens qui ne sont pas les siens, arrêté pour une cause à laquelle il ne croit plus. Conflit insoluble : le narrateur voudrait être Juif mais il bute sur cette association des contraires. Il n'est pas si difficile de devenir professeur, il suffit d'y mettre le temps. On peut, lorsqu'on vient d'un milieu pauvre, apprendre les bonnes manières, il suffit d'observer les autres. Mais être Juif ?

01/2022

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Religion

Demain l'Eglise

L'Eglise a-t-elle un avenir ? Où trouvera-t-elle les ressources de changements attendus ? Devra-t-elle toujours se contenter de répondre aux critiques qui lui sont adressées ? Se résoudra-t-elle enfin à entrer dans la " modernité " ? Ou faudra-t-il qu'elle se résigne à donner raison aux Cassandre qui lui promettent une inévitable marginalisation ? Parler de cette réalité complexe qu'est l'Eglise ne peut guère se faire d'une seule voix. Un laïc et un prêtre ont ici eu l'idée de recourir à plusieurs auteurs et, pour éviter la dispersion ou l'arbitraire, de solliciter des personnes qui reconnaissent au cardinal Jean-Marie Lustiger le souci du sujet traité et le courage d'avoir relevé les défis que l'Eglise se doit d'affronter au troisième millénaire. Croyants ou incroyants, amis, collaborateurs ou partenaires occasionnels, ils lui rendent ici hommage et poursuivent un dialogue parfois ancien, toujours fécond, sur des questions sensibles telles que le rôle central de la Bible, les rapports entre la foi et la culture contemporaine, la visibilité médiatique, le poids du passé, la liturgie dans la vie chrétienne, la formation des laïcs et des prêtres, les relations avec le judaïsme. La diversité des approches manifeste l'ampleur de la tâche à accomplir et l'originalité des moyens à mettre en œuvre pour l'avenir de l'Eglise.

10/2001

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Religion

Les rois sacrés de la Bible. A la recherche de David et Salomon

L'archéologie biblique est devenue un champ de mines en passe de faire exploser toutes nos représentations traditionnelles et notre lecture de la Bible. Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman ont, dans La Bible dévoilée (Folio Histoire n° 127), décrypté les découvertes les plus récentes qui bouleversent notre connaissance des origines de la Bible. Avec ce nouvel ouvrage, ils rouvrent le dossier de la légende royale et messianique de David et de son fils Salomon qui s'est répandue dans l'ensemble du monde occidental, sous les traits de valeureux guerriers et conquérants, d'amants légendaires, de poètes visionnaires, de bâtisseurs pionniers et de modèles d'autorité politique. Les dernières découvertes archéologiques ébranlent ces images. Le David de l'histoire, au Xe siècle avant notre ère, n'est que le chef de bande d'une petite localité appelée Jérusalem, Goliath pourrait avoir été un mercenaire grec, Salomon n'a probablement pas construit le célèbre Temple de Jérusalem... La légende de ces rois mythiques prend de l'ampleur à partir de la fin du VIIIe siècle, dans un monde tiraillé entre les nationalismes conflictuels et un empire mondialisé en pleine effervescence. David et Salomon deviennent alors des messies, des symboles d'espoir pour le judaïsme mais également pour le christianisme et toute l'histoire religieuse et politique de l'Occident.

11/2007

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Histoire ancienne

Les grands récits occidentaux. Tome 1, Le pilier gréco-romain

De même que les individus ont une généalogie, les sociétés s'appuient sur plusieurs piliers culturels, qui eux-mêmes sont le produit de rencontres plus anciennes. C'est ainsi que la rencontre du monde attique (la Cité-Etat d'Athènes) et de la culture perse serait à l'origine de la révolution philosophique de la Grèce antique, dont l'influence se prolonge jusqu'à nos jours, constituant ce que nous appellerons le pilier gréco-romain. De l'autre côté de la Méditerranée, en Asie mineure et en Afrique du Nord, on peut repérer une influence des cultures mésopotamiennes ou égyptiennes sur le judaïsme, et de la culture grecque sur le christianisme naissant. A partir de la conversion de l'empereur Constantin au christianisme, se mettra en place, dans le monde gallo-romain, un fort pilier judéo-chrétien, qui continue lui aussi à influencer la marche du monde occidental. Si ces deux premiers piliers ont généré un grand nombre de figures paternelles, à commencer par Dieu le Père, le troisième, que nous qualifierons de pilier occidental, a donné et continue à donner plus de places aux figures maternelles, expliquant par exemple l'importance qu'a prise le culte de Marie à partir de la christianisation de la Gaule. En ces temps post-féministes, il paraît important de faire vivre des mythes qui, souvent, donnent sa pleine place à la puissance du féminin.

05/2018

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Histoire internationale

Valeurs fondamentales parfaites et développement de l'Afrique. De la Renaissance aux Lumières africaines

Cet ouvrage est le résultat d'une recherche fondamentale sur la question épineuse du développement de l'Afrique. Il démontre que le développement des sociétés humaines est d'abord et avant tout une résultante de la connaissance vraie, parfaite et éternelle, une démarche de conversion de l'âme vers le Vrai, le Bien et le Beau, avant d'être par la suite, une quête des moyens matériels et financiers. Pour acquérir cette connaissance, il faut recourir à toutes les connaissances qui traitent de la vie et de l'homme, en commençant par celle de Dieu, source de cette connaissance authentique. L'homme, fait à l'image de Dieu, en remontant à cette source, trouve les fondamentaux universels de la connaissance parfaite qui lui ouvrent le chemin du savoir complet et éternel, pour lui permettre de se lancer victorieusement dans le développement. Toutes les cultures humaines disposent de cette possibilité de recourir aux sources originelles de la connaissance : le judaïsme, le christianisme, le bouddhisme, l'islam et l'animisme... Cette connaissance vraie et parfaite fixe l'homme dans les certitudes qui renouvellent son intelligence et en font un être nouveau, parfait et créateur de développement. Tous les peuples qui se sont développés sont passés par cette voie salutaire. L'Afrique ne peut pas faire exception à cette règle d'or. Avec le concours du CERCUDE et de l'OVAFOPAC.

07/2018

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Autres philosophes

Strauss

Leo Strauss (1899-1973), philosophe juif allemand, est connu pour sa critique aiguë de l'idéal radical des Lumières et ses dérives modernes (historicisme, relativisme, progressisme et nihilisme), pour son retour à la pensée politique grecque et sa défense de l'universalité du droit naturel. Sa philosophie tient à un fil directeur : le croisement entre les héritages biblique et grec. Ce sont les Lumières médiévales, plus prudentes et rationnelles que les Lumières modernes, qui ouvrent, à ses yeux, la question du rapport entre la foi en la Loi et l'autorité de la raison, en inventant un art d'écrire secret capable d'associer l'adresse au grand nombre et l'adresse aux lettrés. Strauss défend l'idée d'un conflit irréductible et fructueux entre Athènes et Jérusalem, entre philosophie et Loi. Nous trouverions en effet dans la tension entre ces deux pôles légitimes et, pour partie, contradictoires, le pouvoir de contrer le déclin général de la politique contemporaine. La philosophie de Strauss nous alerte par sa critique aussi vigoureuse que mesurée de la démocratie libérale moderne, par son intelligence de la tyrannie, de la persécution et de la discrimination étatiques ou sociales, et par sa mise en relief de l'importance du judaïsme éclairé. Elle a ouvert la voie à un renouveau de la philosophie politique.

05/2021

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Atlas bibliques

Atlas historique du monde biblique

Magnifiquement illustré par des photos et des cartes portant le gage de qualité du magazine National Geographic, L'Atlas du Monde biblique embrasse toute l'histoire de la Terre sainte - depuis la naissance de la civilisation jusqu'au VIIe siècle de notre ère, de la naissance d'Abraham à l'expansion du judaïsme, du christianisme et de l'islam. S'appuyant sur les recherches archéologiques pour situer les personnages et les événements bibliques dans leur contexte historique, l'ouvrage présente un panorama éblouissant et approfondi du Proche-Orient de l'Antiquité et offre une peinture fascinante de tout ce qui faisait la vie quotidienne des populations de l'époque. Supervisé par des historiens, chaque chapitre est enrichi de commentaires pertinents à propos des divers thèmes abordés, qu'il s'agisse de foi, de conflit, d'argent, d'alliance ou de parenté. Un texte informatif couvrant l'histoire de la Terre Sainte, soutenu par une recherche documentée et des découvertes archéologiques Plus de 50 cartes inédites situant les lieux et événements bibliques dans leur contexte géographique 350 photographies remarquables qui donnent une vie et une réalité à des régions et à des cultures disparues Plus de 60 repères chronologiques montrant l'évolution historique des régions et civilisations du Proche-Orient Une abondante iconographie soutenue par des cartes particulières mettant en valeur l'art et l'architecture des cultures antiques

10/2022

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Religion

Le maître des frontières incertaines. Rabbi Nahman de Bratslav

Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810) est l'une des voix les plus marquantes du hassidisme, ce mouvement de révolte spirituelle né dans les principaux centres juifs d'Europe orientale, dont la doctrine allait bouleverser l'histoire du judaïsme et, plus largement, imposer de nouveaux enjeux à la pensée monothéiste. Par le biais de son fondateur, Israël Baal Shem Tov (1700-1760), le hassidisme inaugurait une appréhension du divin, une éthique de la relation et un quant-à-soi radicalement nouveaux. L'ensemble de ses postulats furent philosophiquement et littérairement reformulés par Rabbi Nahman. S'il ne renia pas d'un seul iota les enseignements originels du Baal Shem Tov (dont il était l'arrière-petit-fils), il en dévoila des facettes jusque-là insoupçonnées. Maniant le paradoxe jusqu'au vertige, Rabbi Nahman demeure le dernier des grands mystiques juifs et le plus redoutable ennemi du rationalisme en dépit de sa proximité avec le mouvement des Lumières. Violemment anticlérical, il fut un ardent défenseur de la foi. Le plus souvent errant, il était habité d'une brûlante passion pour le pays de Sion. Si ses écrits sont surprenants au point d'avoir cristallisé d'emblée les anathèmes de tous ses contemporains, sa biographie reste étonnamment déconcertante. A moins que l'oeuvre et la vie ne forment plus qu'un seul et unique défi à l'éternelle condition humaine.

04/1994

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Histoire ancienne

A la recherche des phéniciens

Qui sont les Phéniciens ? Un peuple de l'Antiquité auquel les Grecs auraient emprunté l'alphabet ? Des commerçants et des navigateurs exceptionnels partis du Levant (Tyr, Sidon, le Liban actuel) pour fonder Carthage, dont l'empire concurrencera les cités grecques en Sicile ou en Sardaigne, jusqu'à sa destruction par Rome ? Un peuple pratiquant une religion cruelle avec un dieu exigeant l'immolation d'enfants, source d'inspiration du Salammbô de Flaubert ? Pourquoi, comparés aux Grecs et aux Romains, sont-ils finalement presque insignifiants dans nos histoires et nos récits de l'Antiquité ? Comme dans une enquête policière, l'auteure retrace tout ce que l'on sait sur eux et qui renverrait à une " identité " phénicienne, à un peuple original. Elle explore successivement la langue, la religion, les colonies, l'influence régionale de Carthage. Elle s'appuie sur l'épigraphie, la numismatique, l'architecture, les dernières découvertes archéologiques. A chaque fois que l'on croit saisir cette identité, elle s'échappe... On n'est désormais même plus du tout certain que Carthage ait été une colonie de Tyr ou de Sidon... Les Phéniciens constituaient-ils un véritable peuple ? Etaient-ils reconnus comme tel par leurs contemporains ? Ce qui est certain, c'est qu'ils ont fait l'objet d'une multitude d'opérations d'instrumentalisation (et de fantasmes ! ) : par les Grecs, les Romains et, quelques siècles plus tard, par les Irlandais puis les Anglais et, enfin, les Français !

08/2019

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Sociologie

Le mariage des cultures à l'île de la Réunion

Comment la population " mélangée " des plantations pense-t-elle ses origines plurielles ? Pourquoi des consanguins de même père même mère se donnent-ils chacun une identité ethnique différente ? Bien que tous honorent les ancêtres de leur famille dans la religion de leur pays d'origine, l'aîné se déclare malgas, le puîné se considère malbar en tant que pratiquant hindou, son frère qui privilégie ses origines africaines se dit kaf, sa sœur qui se veut exclusivement catholique se sent kréol, tandis que le benjamin se définit comme un batar parce qu'il revendique toutes ses origines. Marquée par des héritages multiples, dans quels contextes, par quels processus d'élaboration le " mariage des cultures " a-t-il eu lieu à la Réunion ? Selon l'hypothèse de l'auteur, la pratique d'un culte des ancêtres, conforme aux valeurs fondamentales et des Malgaches et des Bantous, qui a perduré après l'arrivée massive des Hindous, a contribué à l'édification d'une pensée religieuse unifiée tout en laissant cohabiter les univers culturels et religieux de chacun. Cette situation paradoxale, analysée de l'intérieur, s'éclaire à partir des phénomènes de possession présents dans les rituels qui révèlent la suprématie des ancêtres sur l'ordre social et la vie de chacun. La " religion malgache ", importée à la Réunion par les esclaves et les " engagés ", sert de toile de fond pour comprendre les interactions avec l'hindouisme originaire du sud de l'Inde et le catholicisme imposé par la colonisation.

08/2008

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Religion

Enjeux sociologiques et théologiques de la sécularisation. Une étude de cas à N’Djaména en Républiqu

La société moderne a une perception nouvelle de la religion. Les indicateurs manifestes sont, entre autres, le changement dans les sphères économiques, sociales et politiques ; le déclin de la religion avec l'émancipation personnelle, collective et du monde vis-à-vis de Dieu en raison de la montée de rationalité technico-scientifique ; et la perte par l'Eglise de son autorité dans les institutions et dans la vie des individus. Ceci dénote le glissement d'un état religieux à l'état séculier, la séparation de l'Eglise d'avec l'Etat, la différentiation fonctionnelle et la concentration de l'effort de l'homme sur son auto-épanouissement. Fort de tout ce qui précède, l'Eglise est appelée à s'impliquer dans le séculier à l'instar du Dieu trinitaire afin de lui redonner une orientation positive et à proposer au séculier le modèle de vie qui replace Dieu au centre de tous les secteurs de la société et dans tous les aspects de la vie. Ce travail aborde un sujet d'actualité en Théologie Systématique et en interaction avec les autres sciences bibliques, mais en particulier en Missiologie. C'est un sujet d'actualité surtout pour l'Afrique qui parfois accepte sans discernement la sécularisation de la société comme héritée de l'Occident. L'étude contextuelle par des interviews des membres de différentes confessions religieuses ont aidé à proposer des pistes du vécu chrétien dans la société africaine en pleine mutation aujourd'hui.

02/2016

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Philosophie

La raison au service de la pratique. Hommage à André Tosel

André Tosel, décédé en mars 2017, était un philosophe engagé, attaché tout au long de son existence à faire vivre un marxisme critique puisant notamment dans le meilleur de la tradition italienne de ce courant de pensée ; il fut l'un des rares français à introduire et discuter les oeuvres majeures d'A. Labriola et surtout d'A. Gramsci, ainsi par ailleurs que celles de Vico dont il fut un fin connaisseur. Il consacra sa thèse de doctorat d'état aux rapports entre religion, politique et philosophie chez Spinoza et contribua de façon décisive à de nouvelles lectures du philosophe en le mettant en miroir de Marx. Professeur de philosophie des universités de Besançon, Franche Comté, de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de Nice Sophia-Antipolis, dans lesquelles il occupa de nombreuses fonctions de directions administratives et scientifiques, il était un homme de collectif attaché à faire vivre le savoir, s'engageant dans la vie universitaire et politique, contribuant également de manière décisive au lancement et à l'animation de la revue Actuel Marx. Passionné par l'évolution des pensées contemporaines, il intervenait régulièrement dans des débats d'actualité, sous la forme de contributions dans L'Humanité ou dans des ouvrages destinés à un public large, tout particulièrement dans la dernière période sur les questions de sécularisation, de laïcité et de religion. Cet ouvrage entend lui rendre hommage en abordant les différentes facettes de son oeuvre, traversant un demi-siècle de vie intellectuelle.

04/2019

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Ethnologie

La parole recouvrée. Simon Kimbangu, prophète et passeur de cultures

Recouvrer la parole comme on recouvre la santé. Le 6 avril 1921, dans le hameau de Nkamba (Bas-Congo), près de Kinshasa-Léopoldville, Simon Kimbangu, un jeune congolais, lance un mouvement inédit de prédication prophétique. Durant trois mois d'ardeur et de passion, en plein régime colonial, il prophétise, avec un enthousiasme fou, l'imminence de temps nouveaux et le règne de la liberté et de l'égalité dans la prospérité pour tous par-delà les barrières raciales. Arrêté par les autorités coloniales belges, il est jugé et condamné à mort pour mise en danger de la sûreté de l'Etat. Un siècle plus tard, le Kimbanguisme, troisième religion du Congo, compte des millions d'adeptes. Son impact symbolique est considérable dans le discours et l'imaginaire des mouvements de libération de l'Afrique. Quels enchevêtrements expliquent le retentissement et la persistance d'une telle parole ? Que dit-elle, en creux, de notre modernité, du colonialisme, de la religion et du travail historique des forces sociales dans leur capacité à réinventer et à traduire, ensemble et malgré tout, les enjeux historiques ? Que dit-elle de la complexité des influences à l'intérieur du monde colonial où signes, discours, idées, images et hommes circulaient et composaient déjà beaucoup plus qu'on l'imagine ? Tentant de dépasser l'écueil du manichéisme caricatural, cette étude tente de restituer les complexités inhérentes à l'expérience coloniale.

04/2016

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Philosophie

La dispute du fatalisme en France 1730-1760

La dispute du fatalisme en France, fruit d'une recherche de doctorat, reconstruit historiquement la dispute sur le fatalisme engendrée par la publication de l'Essay on Man d'Alexander Pope en France entre 1730 et 1760. Traduit pour la première fois en 1736, ce poème fut à l'origine d'un vaste et passionnant débat philosophique et religieux impliquant le milieu de l'apologétique française et de célèbres représentants de la culture anglophile en France (Silhouette, Du Resnel, Serré de Rieux). Refusé par les défenseurs de la foi chrétienne, jansénistes et catholiques, accueilli par les Philosophes (Voltaire, Rousseau, mais aussi Morelly, Robinet) comme le champion de la religion naturelle traduite en vers, Pope sut catalyser, autour de son portrait de poète, philosophe et visionnaire, les anxiétés et les espoirs d'une génération intellectuelle à la recherche d'une religion délivrée de tout ritualisme et de la superstition. De plus, son poème engendra des débats acharnés au sujet de nombre de thèmes, tels la liberté humaine face au déterminisme cosmique, le sens du mal dans un monde gouverné par une harmonie omniprésente, la condition de l'homme suspendu entre le tout et le néant, dans la nécessité immuable de la chaîne des êtres. Optimisme-pessimisme, liberté-nécessité, mal particulier-bien universel sont les binômes qui reviennent comme des fils rouges d'une dispute qui à presque trois siècles de distance ne cesse d'interroger les consciences.

12/2004

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Sciences historiques

Conciliation, réconciliation aux temps médiévaux et modernes

Depuis les travaux impulsés par L Bély, qui ont renouvelé les perspectives en histoire diplomatique, de nombreux chercheurs se sont intéressés à la culture de la paix, notamment à travers ses rituels ; des historiens se sont penchés sur les modes et les techniques de négociation, comme en témoigne le récent colloque franco-ibérique Négocier au Moyen Age (Barcelone, 2005), ainsi que sur les pratiques de conciliation ou l'idéal de réconciliation, voire de fraternité universelle. Plus récemment le domaine de l'histoire religieuse s'est ouvert à ces problématiques. Sous l'impulsion des recherches menées sur la justice par Cl Gauvard et ses élèves, l'arbitrage et la pacification des conflits d'ordre privé sont entrés dans les champs de la recherche historique. Après qu'on s'est interrogé sur les guerres et les affrontements de religion, sur les difficultés de la tolérance, sur les manifestations de violence et d'inimitié, de nombreuses études mettent désormais en avant la notion de coexistence, étudient le rôle des clercs dans différentes instances de conciliation ou s'intéressent aux procédures de pacification. Un programme européen mené par l'université d'Iéna s'intitule "religion et réconciliation". Le présent volume se propose de tester la pertinence de ce thème de la (ré)concilation dans le monde médiéval et moderne en faisant porter le questionnement sur l'ensemble des rapports sociaux : du politique au religieux et au culturel en passant par le judiciaire.

05/2012

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Religion

La laïcité et la construction de l'Europe. Dualité des pouvoirs et neutralité religieuse XVIIe-XXIe siècle

S'il est une question qui divise, l'opinion française au premier chef et la communauté internationale dans des proportions sans doute aussi grandes, c'est bien celle de la laïcité. Le colloque co-organisé par le CEIR, l'association "Méditerranées", l'université de Bari et le CNR a proposé de rouvrir le débat, avec en toile de fond la notion de romanité. On trouvera ici le premier volume des contributions, celles qui ont trait à la période moderne et contemporaine. La première grande question qui se pose est la suivante : comment peut-on différencier laïcité et opposition à l'Eglise, ou, de façon plus large, à une religion ? La deuxième revient à se demander si on peut voir émerger la notion même de laïcité à l'époque d'une religion d'Etat ou majoritaire. La troisième interpelle sur le caractère spécifiquement français du terme laïcité ; dans les autres langues, il ne se différencie en effet pas vraiment d'opposition à l'Eglise et la France apparaît de plus en plus, après la Révolution, mais surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle, comme liée à l'idée de laïcité. Est-ce une influence maçonnique ? Tout dépend, en vérité, du regard que l'on porte sur la res publica et sur la notion de communautarisme, mais aussi des définitions que l'on donne aux concepts, au premier chef à celui de laïcité.

03/2012

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Histoire ancienne

L'individu dans la famille à Rome au IVe siècle. D'après l'oeuvre d'Ambroise de Milan

Le but de cette étude est de s'interroger sur la liberté de l'individu dans sa famille à la fin du IVe siècle, quand l'Église triomphante a pu influencer les mœurs et les lois, par l'action notamment d'un personnage puissant et actif tel qu'Ambroise, évêque de Milan. La nouvelle religion change-t-elle quelque chose à la vie quotidienne des hommes et des femmes du Bas-Empire ? L'ouvrage observe les permanences avec l'ancienne société mais aussi les mutations amenées par l'ordre nouveau à différents moments cruciaux de la vie des familles. C'est tout d'abord l'étape importante du mariage : quand, comment et avec qui se marier ? Les questions religieuses, économiques et militaires de l'époque viennent interférer dans la nouvelle législation. Autre temps familial délicat : l'heure des conflits, entre les époux, entre parents et enfants, entre frères et sœurs. On se déchire pour une infidélité conjugale, pour des questions d'argent, de succession, de religion... Les solutions romaines traditionnelles de résolution des conflits sont tantôt approuvées, tantôt dénoncées par le clergé. L'auteur tente d'éclaircir ce que doit alors être la conduite chrétienne voulue par l'Église et d'établir quelles sont les marges de la liberté qui reste à l'individu, souvent pris en tenailles entre des volontés parfois contradictoires : l'empereur et Dieu, ou le père et le Père.

03/2008

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Histoire internationale

Etats-Unis : une nation divisée. Guerre culturelle et idéologique

Entre partisans d'une morale religieuse et tenants d'une nation laïque, les Etats-Unis connaissent actuellement une profonde division culturelle et idéologique. S'il faut nuancer les tableaux catastrophistes d'une Amérique déchirée en bastions rouges et bleus, la polarisation de la vie politique aux Etats-Unis est loin d'être un mythe et une véritable guerre culturelle a vu le jour, prônée par la droite chrétienne qui se targue d'un poids sans précédent dans la vie politique américaine. Depuis 2000, la religion joue en effet un rôle décisif dans les élections. La réélection de Bush en 2004, point culminant des tentatives de la droite chrétienne pour influencer le cours de la politique américaine, en témoigne. En 2004, des tendances importantes ont modifié de façon significative la nature de la vie politique américaine. Le choix des électeurs ne s'est plus fait en fonction de questions politiques ou socio-économiques mais bien en fonction des valeurs. Etre démocrate ou républicain est devenu affaire de choix culturel voire émotionnel autour de questions comme l'avortement, le mariage gay, le rôle de la famille ou la place de la religion dans la vie publique. A l'aube de l'élection présidentielle de 2008, Hans-Georg Betz revient sur les élections de 2000 et 2004 qui ont porté George W. Bush au pouvoir. Un décryptage du conflit entre deux visions du monde irréconciliables.

01/2008

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Philosophie

Théologie et aliénation dans la pensée du jeune Hegel

Dans les premiers écrits de Hegel, G Rohrmoser retrouve un problème actuel : la confrontation du christianisme avec la Cité Séculière moderne. Hegel, qu'on ne peut comprendre que dans une double perspective à la fois religieuse et politique, dépend d'une situation ecclésiastique et politique très particulière : d'une part un piétisme dans l'attente d'une société parfaitement démocratique et, d'autre part, un courant philosophique révolutionnaire. Contestant vigoureusement les institutions ecclésiastiques et politiques de son temps, il apporte une solution d'ensemble : dépasser l'intériorité subjective religieuse s'isolant du monde et s'engager dans le monde, ce qui est possible par la confiance en la Résurrection du Christ. La contribution de la religion chrétienne à l'Etat hégélien, c'est qu'elle produit un sujet qui, dans la foi, étant libéré en soi-même de toute fixation à sa particularité naturelle, est libre pour faire l'universel, comme cela se réalise dans l'Etat. Réciproquement, ce qu'apporte l'Etat à la religion c'est de permettre que, dans l'actualité historique, l'exigence de liberté, née de l'intériorité religieuse, se manifeste au grand jour. La raison, pour Hegel, n'a jamais consisté qu'à entendre intégralement, sans se laisser restreindre par quelque opinion ou représentation subjective que ce soit, l'oeuvre de Dieu, manifestée dans le Christ, accomplie et s'accomplissant encore dans la Nature et dans l'Histoire.

04/1970