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Sylvain Renard

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Indépendants

Littoral

Un oiseau s'introduit par la fenêtre de la chambre d'une souris et lui tend une cassette VHS. Ni une ni deux, le mammifère aux rondes oreilles s'installe, un café à la main devant sa télévision - en réalité un ravissant théâtre miniature - pour visionner le film. Les images défilent, découvrant la vie de Joseph, jeune père à tête de renard qui travaille dans l'animation à New York et de Paul, son fils. Nous voilà embarqués pour un voyage dans le temps et l'espace, qui nous mènera des deli de Brooklyn aux briques rouges de Roubaix, de la vie à deux dans un étroit appartement new-yorkais au quotidien d'une famille recomposée dans une maison du nord de la France. Chronologique et elliptique, Littoral se déroule comme un film familial dont les images, capturées sur plusieurs années, s'altèrent parfois - cassette VHS oblige. Les épisodes présentés forment un collier de souvenirs sur lesquels Antony Huchette, avec son trait expressif, ses motifs et sa ronde de personnages à tête d'animaux, dépose une lasure douce et magique.

03/2021

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Littérature étrangère

Il n'en revint que trois

Une ferme perdue en Islande, à des kilomètres du premier village, entre un champ de lave, des montagnes et des rivages désolés. Le ciel est vide et les visiteurs sont rares. Mais l'écho de la Deuxième Guerre mondiale ne va pas tarder à atteindre ses habitants. Soudain soldats, déserteurs, espions débarquent, mais aussi radio, route, bordels et dollars. Puis viendront les touristes. L'ordre ancien vacille et ne se relèvera jamais. Les personnages de Bergsson sont tout d'une pièce, rugueux et âpres comme la terre qui les a vus naître. Il y a ceux qui partent, ceux qui restent, ceux qui reviennent. Faut-il s'arracher à ce morceau de terre où rien ne pousse ? Ou guetter le renard en ignorant les secousses de l'histoire ? Un texte sec et fort qui décrit le basculement brutal de l'Islande dans la modernité, les bégaiements de l'histoire, la force magnétique de certains paysages, qui sont comme des gardiens de la tradition familiale : nul n'y échappe.

01/2018

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Economie politique

Revue internationale d'intelligence économique Volume 13 N° 1, janvier-juin 2022 : Les guerres pour, par et contre l'information

Pandémie de covid-19 et infodémie de fake news (Arnaud MERCIER) L'influence comme lien entre géopolitique et intelligence économique en Afrique : étude de cas de l'influence russe au Sénégal et à Madagascar (Christine DUGOIN) Agnotologie, transparence et fake news : stratégies de guerre informationnelle autour du glyphosate. (François ALLARD-HUVER) La communication asymétrique : proposition de cadre méthodologique de décryptage des mouvements activistes et des déstabilisations informationnelles (Emmanuel BLOCH) Le hacking comme opération spéciale permanente des guerres de l'information (Yannick PECH) Les "? documenteurs ? ", nouvelle arme dans la guerre de l'information. (Frédéric TOMAS, Thomas C. DURAND, Faustine BOULAY, Thibault RENARD) Fact-checking : une guerre par l'information qui ne dit pas son nom ?? (VINCENT CHAGNEAU) Entretien avec Maud Quéssard : regards croisés sur les guerres hybrides sous le prisme des spécificités politiques et culturelles des pouvoirs étatiques (Audrey KNAUF) Interview de Raphaël Chauvancy : Des guerres à venir, de la guerre économique et de la dislocation potentielle de notre monde (Bruno RACOUCHOT) Résumé de thèse : La veille stratégique dans le secteur public de la santé au Québec (Elsa DREVON)

01/2022

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Actualité politique France

"En même temps". Quand Jean de La Fontaine raconte Emmanuel Macron

Que dirait Jean de la Fontaine de la France d'Emmanuel Macron ? C'est à ce "en même temps" sautant par-dessus les âges que se livre ici, avec style, brio et malice, Dominique Folscheid. En nous prouvant qu'il ne saurait être de meilleur commentateur de notre chronique politique que notre immense fabuliste. Et en convoquant, en vingt-deux actes, son éternel bestiaire pour peindre, comme jamais, la drôle d'époque que nous vivons. Place, donc, au corbeau et au renard, à la cigale et à la fourmi. Mais aussi aux chauves-souris, ânes, chiens, loups, boucs, crapauds et autres créatures facétieuses, fantasques, tristes ou tragiques que nous croisons quotidiennement. Les bêtes peuplent la ménagerie que constitue notre actualité. Leurs aventures, bienfaits ou méfaits, se soldent, aujourd'hui comme hier, par des morales qui sont autant de trésors de bon sens. Voici, pour en finir avec la morosité ambiante, le théâtre héroïque et humoristique du temps présent. Et dont vous êtes, animal vous-même, impatient de voir se lever le rideau.

06/2024

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Régionalisme

Uriage et ses environs

C'est dans quelques ruines mises à nu il y a environ un siècle qu'est nichée l'histoire des thermes d'Uriage. Les eaux du lieu avaient en outre des propriétés pour soigner divers problèmes physiques comme les affections de la peau ou les rhumatismes. Châteauneuf et vieux château : seule l'enceinte les réunissait, deux frères en étant respectivement propriétaires. Avec la construction de la galerie dite de François Ier, la fusion était inévitable. La compagne du dauphin Guignes André, Béatrix de Montferra, entreprend en 1232 la fondation d'un couvent de chartreusines aux alentours de Prémol. Florissant des siècles durant, il devient un lieu d'abandon sous la Révolution, les pilleurs se focalisant sur les matières premières, bois, fer, etc. Lesdiguières, surnommé le "Renard" du Dauphiné, avait aussi son culte de la terreur. Le "château du Roi" domine son manoir : il le brûle ; un homme attrape une truite dans sa pièce d'eau : il le tue. L'intensité historique d'Uriage et de ses environs ressort intacte de l'ouvrage de Michal Ladichère.

04/1991

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Photographie

Swahili. Edition bilingue français-anglais

Les images de Gilles Nicolet suivent au plus près, pas après pas, la forme de la Côte Swahili, du Kenya au Mozambique en passant par Zanzibar. On y croise, pêle-mêle, des hommes, des femmes, des enfants, des bateaux, des poissons, des araignées. On a l'impression que le photographe n'a qu'a regarder autour de lui pour que l'objectif capture un moment de beauté. Les éclairs de la pêche. La fraîcheur des ruelles. L'ombre des visages. Les tambours du dhikr. Les attitudes, les mouvements, les positions, l'éducation, l'effort, le travail. La mer d'argent. Mathias Enard

05/2019

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Sports

Du football, en diverses foothèses...

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé - pour nommer une part d'imaginaire du football. La première fois que je l'ai vu c'était à la télé, en noir et blanc. C'était à l'occasion d'un match amical France-Brésil, un match retransmis du Stade Olympique Yves-du-Manoir à Colombes et joué le 28 avril 1963. J'avais donc un peu plus de six ans. Et le football n'était pas encore ce qu'il est devenu. Il n'était encore qu'un spectacle sportif somme toute modeste, parmi d'autres offres de spectacles de cette époque. Mais il y avait déjà la réputation de l'équipe brésilienne de football et l'extraordinaire renommée de Pelé dont j'avais donc entendu parler. A la fin 3-2 pour le Brésil. Trois buts de Pelé comme il allait de soi. Trois beaux buts, dont un pénalty, un pénalty étonnant, dont l'exécution m'a impressionné, une course avec une sorte de leurre en retard de jambe, - car c'est très exactement cela qui m'a beaucoup marqué, que je n'ai jamais oublié, qui a suffi à ce moment-là à me convaincre, qui a confirmé le meilleur joueur du monde, qui a assuré son renom, c'est ce pénalty qui s'est gravé en moi et qui est resté comme une image flottant au-dessus d'autres, et dont j'ai souvent reparlé à mes amis, simplement ce pénalty imparable de Pelé, avec ce leurre fluide en retard de jambe, cette contre-mesure de rythme, cet appât de jambe, tel quel planté en puissance brossée dans le bas coin droit de Georges Carnus...

04/2020

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Philosophie

"Il faut s'adapter !". Sur un nouvel impératif politique

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte. Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif. Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

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Sociologie

Les yeux d'Oedipe (inutiles, sauvés). Quand le google, face au monde, saura voir et nommer

Ce petit livre réfléchit aux conséquences qu'aura sur la Vision, sur le Regard, le couplage de nos ordinateurs sur les images du google (monde copié). Il dit que vont s'inverser les rapports entre expérience et connaissance — celle-ci allant se mettre à précéder celle-là... Il prend le regard à son premier commencement : Perceval yeux fixés sur les trois gouttes de sang laissées sur la neige par l'oie blessée. Puis il dit que le problème de la reconnaissance, au sens où Aristote l'étudie dans la Poétique, va se trouver comme dissout. Que, partant, tragédies et comédies seront comme dissoutes... et qu'Oedipe, en sacrifiant sa vision, pourra sauver ses yeux... Il dit que ce sera la fin de la tragédie, la fin de l'expérience. Et qu'Oedipe sauvera ses yeux. Mais il n'est pas impossible de lire aussi ce livre, à l'envers, comme un éloge de la Vision — un éloge de ce qu'est voir —, et qui serait alors tout ensemble éloge de l'expérience et éloge de la tragédie — éloge de la violence de la perception. Ce petit livre, alors, serait écrit comme pour Lucie de Syracuse, sainte violentée, aimée de Dante, et protectrice de la Vue. Tandis que la quasi-totalité des articles et études portant sur le google s'en tient à la question des mondes virtuels, des mondes parallèles et des effets de déréalisation à venir, ce livre au contraire pose la question des conséquences du google à même l'expérience la plus simple et la plus quotidienne — au plus réel et au plus bas : dans une phénoménologie de la perception.

10/2011

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Développement personnel

La longévité, une chance pour tous !

Le temps de la longévité devient, sous le regard profondément humaniste du professeur Gilles Berrut, une chance pour tous. Des trois transitions (économique, numérique et démographique) qui bouleversent notre société, la transition démographique est celle dont on ne mesure pas toujours le retentissement. Dans dix ans, la croissance sans précédent du nombre de personnes âgées, issues de la génération du baby-boom, va modifier en profondeur notre manière de vivre ensemble. Pourtant, aujourd'hui en France, la question du vieillissement n'est abordée qu'à travers le prisme de la dépendance et de son financement. Grand spécialiste en médecine gériatrique et en gérontologie, le professeur Gilles Berrut nous rappelle ici combien il est urgent de changer notre regard sur l'avancée en âge, pour prendre la mesure de l'enjeu, bousculant les idées reçues et les consciences. Non, le vieillissement n'est pas nécessairement un déclin. Le temps de la longévité, qui s'ouvre après celui du travail et qui s'étale sur vingt à vingt-cinq ans, est très largement une période heureuse. En témoignent ces baby-boomers qui, pour la plupart, sont en bonne santé, autonomes, actifs de bien des manières et portés par le bonheur d'être. A travers un discours positif et renouvelé, cet ouvrage donne les clés du bien-vieillir, tant sur le plan physique que sur le plan cognitif, sans oublier l'échelle collective, portant une réflexion plus large sur le projet de société que nous voulons fonder. Réussir la transition démographique, c'est faire le choix d'une société inclusive et durable, où tous les citoyens pourront bénéficier pleinement de la longévité, sur les plans humain, sociétal et économique.

11/2019

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Littérature française

Philosophie et rationalités. Livre III : Vivre avec les philosophes

La philosophie, de "philos-Sophia" , est un savoir et un mode de vie, entre Diogène ou Wittgenstein, les plus solitaires et Empédocle, Popper ou Sartre, les plus publics. Comme savoir, elle n'est pas spécifiée, dirions-nous, limitée à un tel objet, mais étendue à tout être, l'être par analogie : Dieu, l'homme et la société en leurs multiples manifestations, l'univers en ses dimensions, ... Précisément, elle est, d'ailleurs comme tout savoir, une approche, un regard et, ce regard est acéré. Pour toute question étudiée, la philosophe est critique, au préalable, comme une sorte d'hygiène de la raison, puis préoccupée par ce qui expliquerait adéquatement le réel. Alors que les sciences, à tous leurs niveaux, cherchent des explications immédiates de leurs objets, la philosophie s'occupe de leur autre dimension, celle des causes plus élevées, unifiant les savoirs. Pour tout problème naturel ou humain, loin de résoudre l'immédiat par l'immédiat, les philosophes de tous les temps proposent des solutions, provisoirement suprêmes. Voilà qui motive de venir vivre avec les philosophes. Apprendre les savoirs, c'est un moment nécessaire : les lettres, les mathématiques, la physique, la biologie, ... mais, les ouvrir à la philosophie, c'est supérieur, ce qui permet de les inscrire dans des vues larges et de les rendre plus humains, dans l'unité de "l'intelligence rationnelle" , de l'intelligence collective et de "l'intelligence émotionnelle" . C'est ainsi : le droit n'est au complet que lorsqu'il est élevé à l'équité, la politique élevée à la justice et à la sagesse, l'économie au partage, la physique et la géographie à la beauté de la nature, ...

07/2020

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Droit

LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL

Les amis de Michel Despax veulent que le travail de recherche qu'il a su réaliser sans relâche, seul ou avec d'autres, se poursuive activement dans l'Université des Sciences sociales de Toulouse, qu'il a présidée et à laquelle il a intensément donné. Cet ouvrage reproduit les principales communications présentées lors de la première journée Michel Despax qui s'est tenue le 29 mai 1998 et a été consacrée à la "réduction de la durée du travail". Le souci des organisateurs de cette journée a été de permettre une véritable réflexion sur ce thème en l'appréhendant sous plusieurs approches, historique, économique, gestionnaire et juridique. L'histoire de la réduction du travail est retracée par Madame et Monsieur les professeurs André et Danièle Cabanis. Monsieur le professeur J.-M. Plassard livre une présentation générale des problèmes économiques soulevés par la réduction du temps de travail. Monsieur Louis Mallet, directeur de recherche au CNRS et Monsieur le professeur Jacques Igalens étudient respectivement la réduction du temps de travail au regard du comportement de l'entreprise et au regard de l'organisation et de la productivité. L'étude juridique est présentée en deux temps. Un article de Monsieur le professeur Antoine Jeammaud dresse un tableau de l'ensemble des données juridiques. Deux articles, l'un de Monsieur le professeur Antoine Lyon-Caen, l'autre de Madame Marie-Laure Morin, traitent de questions particulières : la rémunération et le temps partiel. Ces contributions permettent de prendre du champ par rapport à des affirmations trop abruptes et péremptoires. Aucune ne prétend être définitive; chacune remet en cause des idées reçues et invite à la réflexion.

01/1999

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Notions

"Il faut s'adapter !". Sur un nouvel impératif politique

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte. Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif. Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

09/2023

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Littérature française

La bonne gosse, Tome 1

Pourquoi tant de secrets ? Pourquoi tant de mensonges dans les plis du discours "officiel ?? Pourquoi sont-ils tous si agressifs, si cruels, et si désespérément malheureux ? Déterminée à mourir sans regret, sans rancune, et sans honte, une femme, vieille déjà, revisite méthodiquement les oubliettes du passé d'une famille d'Alsace-Lorraine entre 1940 et nos jours. Cet univers, bousculé en tous sens par l'Histoire, promène le lecteur de la grand-mère spirite de l'avant-guerre, à la Franc-Maçonnerie et au bouddhisme contemporain ; de la police de Vichy et l'épuration de 1945, à une autre épuration, silencieuse, dans la police de la France des années 70 et 80 ; et enfin, de la révolution de 1968, avec la libération des moeurs qui l'accompagne, à l'inceste qui finit par démanteler en sourdine ce qui restait de famille. Un récit en forme de course d'exploration, qui conduit "la bonne gosse" à dépouiller son regard des illusions et influences néfastes de ces histoires qui hantaient son présent, telles des algues abandonnées là par la marée descendante. Une détente, une joie, une fierté finalement, de cette gamine, influençable, vulnérable, désespéramment confiante certes, mais aussi obstinément arrimée à son désir de comprendre et d'aider ceux qu'elle aime, malgré tout ! Lui manquait juste cet ultime voyage dans les oubliettes du passé pour transformer cet idéalisme vital de "la bonne gosse ? , en une lucidité tranquille, avec une finalité : vieillir et mourir apaisée, ayant transmis aux nouveaux petits, les siens, un regard incisif mais bienveillant sur le passé familial. La bonne gosse, tome 1 paru en 2021, tome 2 à paraître en 2022.

11/2021

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Art contemporain

Hervé Di Rosa. Ses sources, ses démons

Associé au mouvement de la Figuration libre, Hervé Di Rosa est du groupe d'artistes qui, au début des années 1980, défraient l'actualité artistique en France. Comme Robert Combas, François Boisrond et Rémi Blanchard, il peint des tableaux dont la brutalité et l'apparente naïveté contrastent avec le dogmatisme dans lequel se sont enfermés les mouvements artistiques depuis plusieurs décennies. Comme eux, il ne peint que dans un seul but ? le plaisir de raconter des histoires, de créer des personnages et de les mettre en scène, en dehors de toute visée théorique. Rétrospectivement, peu nombreux sont ceux qui ont vu – ou voulu voir – une peinture inspirée d'une culture à large spectre, d'un goût classique insoupçonné, inscrit et nourri d'une dimension beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. Probablement moins nombreux encore sont ceux qui ont su déceler chez Di Rosa un intérêt pour les techniques de la peinture, une passion et une curiosité qu'il faut comprendre dans une vaste palette de pratiques qui le fascinent durablement, dépassent la seule peinture et deviennent le moteur de sa motivation. Parce que le rapprochement de ses oeuvres avec celles du passé ne saute pas immédiatement aux yeux tant ses créations sont actuelles, le propos de cet ouvrage s'impose alors. Par la démarche qui est la sienne, celle d'un artiste libre qui nous invite depuis longtemps à un déplacement du regard, de notre regard, Hervé Di Rosa ouvre le domaine respectable de l'histoire de l'art à d'autres horizons et déroule un fil d'Ariane pour nous aider à ne pas nous égarer dans la production des images.

06/2022

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Histoire et aménagement des ja

Potagers & jardins d'utilité. En région Centre-Val de Loire

Fruit de la collaboration entre historiens du patrimoine, photographes et poète, cet ouvrage propose un aperçu de la diversité des jardins d'utilité dans le Val de Loire et ailleurs en région Centre-Val de Loire : jardins potagers, jardins fruitiers, jardins fleuristes, jardins de plantes médicinales, jardins familiaux... Ces sites présentent toujours un intérêt patrimonial, qu'ils soient historiques ou contemporains. Ce recueil photographique donne à voir la composition du jardin d'utilité et son architecture, l'importance du sol, de l'eau, des techniques culturales parfois anciennes et en filigrane le travail du jardinier. Les photographes du service patrimoine et inventaire ont porté un regard original sur une cinquantaine de sites, des jardins les plus reconnus (châteaux de Villandry et Chenonceau, jardins médiévaux du prieuré Notre-Dame d'Orsan...) aux plus confidentiels, des plus aristocratiques aux plus modestes. Cette promenade photographique au coeur de jardins enchanteurs, gourmands et colorés est riche d'une sélection de clichés issus du plus important fonds photographique professionnel consacré au patrimoine culturel en région Centre-Val de Loire. Le poète Christophe Manon, invité de cette édition, apporte son regard singulier et mélancolique sur le monde du jardin. Cette publication n'aurait pu se faire sans la collaboration de l'Association des parcs et jardins en région Centre-Val de Loire. Un livre réalisé par le service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire dans le cadre des événements "Nouvelles Renaissances 2021 - Centre-Val de Loire" . L'inventaire général du patrimoine culturel recense, étudie et fait connaître les éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique.

10/2021

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Critique Poésie

Ce qui est unique chez Baudelaire

"Baudelaire s'est trouvé vivre au carrefour de la Grande Ville, qui était le carrefour de Paris, qui était le carrefour de l'Europe, qui était le carrefour du XIXe siècle, qui était le carrefour d'aujourd'hui. Ce n'est qu'à travers lui que nous en prenons conscience. On se demande pourquoi. C'est à cause du formidable écart entre son intelligence et ce qui l'entourait. Une intelligence d'un nouveau genre, fondée sur les nerfs. Mis à nu, les nerfs étaient le nouveau sensorium, le dernier fond - labile - sur lequel s'appuyer. En même temps que le regard. Le regard de Baudelaire n'a pas subi les outrages du temps. Il n'a pas été terni, rien ne l'obscurcit. Pour ceux qui le suivent, comme une lueur intermittente, se révèlent des barrières de corail, des tunnels sans fin, des réseaux de ruelles. Ils constituent le paysage de ses années, qui continue de s'étendre jusqu'à aujourd'hui - et au-delà". Roberto Calasso Cet essai résulte des décennies de fréquentation de l'oeuvre de Baudelaire par le grand lettré qu'est Roberto Calasso. Au travers d'une lecture intime du texte, mais aussi de la connaissance des multiples récits, correspondances de l'auteur, Roberto Calasso a atteint une expertise peu égalée de l'oeuvre de Baudelaire. Pour célébrer le bicentenaire de la naissance du poète, à l'invitation du musée d'Orsay et des Belles Lettres, il s'est replongé dans ses lectures, pour en extraire des leçons sur ce qui fait la radicale irréductibilité de l'oeuvre de Baudelaire, de sa sensibilité et de sa conception du monde.

10/2021

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Littérature française

La victime n'était pas au rendez-vous

"Je suis en retard ! Je suis en retard ! Vite, vite ! Je vais manquer mon rendez-vous" . Qui ne se souvient pas de ces paroles du lapin consultant sa montre géante avec inquiétude "d'Alice au pays des merveilles" version Disney ? Je me suis toujours demandé où il courait ce personnage de Lewis Carroll, et à qui il avait posé un lapin ? Si ça, ce n'est pas un gag ! Mais on peut affirmer, sans trop se tromper, que, depuis la nuit des temps, le lapin est un animal présent à bien des rendez-vous ! Cependant, si, comme dans notre histoire, c'est la victime qui n'est pas au rendez-vous, ce n'est plus une "lapinerie" , mais un drame, et à plus forte raison quand la victime est une "lapine" . Le "drôle de lapin" s'appelle Gil Wagner. Il veut se "débarrasser" de sa femme Aurore, devenue gênante ; surtout depuis qu'elle a rencontré Franck, un jeune romancier du Midi - un divorce ruinerait tous ses projets. Avec l'aide d'un complice, il met au point un alibi que ne renieraient pas les plus grands maîtres du crime, mais le jour "j" Aurore n'est pas au rendez-vous et c'est une autre comédienne qui est tuée à sa place. Heureusement, avec l'aide de Franck l'inspecteur Ripley saura tirer les choses au clair et sera finalement au rendez-vous ! Un polar fiction, de l'intrigue, de l'amour et beaucoup, beaucoup d'humour. Jean-Claude tient à avertir ses lecteurs qu'il s'agit d'un roman humoristique donc, il faut s'attendre à quelques fantaisies...

10/2013

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Littérature érotique et sentim

Scandaleuses passions

Crush Eliza n'a rien d'une demoiselle en détresse. Elle est déterminée, farouche et prête à tout pour empêcher le monstre qui a fait de son adolescence un enfer de frapper à nouveau. Wade Sterling n'a rien d'un héros. Il est arrogant, autoritaire et égoïste. Mais il n'aime pas du tout la lueur de panique qu'il surprend dans le regard d'Eliza. Car Eliza est à lui, corps et âme - il le sent dans chaque fibre de son être depuis le premier regard qu'il a posé sur elle. Alors, s'il doit se battre pour protéger la femme qu'il aime, il le fera. Just One Touch Prétendre être quelqu'un qu'elle n'est pas - une femme faible, timide, docile - ou fuir, tout simplement : voilà les moyens que Jenna a perfectionnés pour échapper à ses démons. Alors aujourd'hui elle n'a plus qu'un objectif : vivre libre. Jusqu'à sa rencontre avec Isaac. Pour une raison qui lui échappe encore, celui-ci semble avoir un besoin impérieux de faire tomber ses défenses. Et, même si cela la terrifie, il a suffi d'un geste d'Isaac pour que tout - ses plans, ses sentiments et ses désirs - soit bouleversé... Etoile montante de la romance érotique, Maya Banks nous fait également vibrer par ses romances contemporaines, sensuelles ? et toujours passionnées ! Ses romans figurent sur les listes des best-sellers du New York Times et d'USA Today. Une consécration pour cette amoureuse des livres, qui aime par-dessus tout offrir à ses lectrices des personnages hors du commun.

05/2020

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Histoire internationale

Le NON de la Guinée (1958), Entre mythe,relecture historique et résonances contemporaines

Le 28 septembre 1958, les Guinéens votent à 94% "non" au référendum portant sur la Communauté franco-africaine. Ce vote frappe comme un coup de tonnerre dans le ciel du colonialisme français. Etape fondamentale du processus d'émancipation des pays africain vis-à-vis des métropoles, cette date constitue avant tout un événement fondateur de la nation et de l'Etat guinéens. Dans cet ouvrage, les auteurs ont cherché, en se situant dans le renouvellement actuel des recherches sur la Guinée, à jeter un autre regard sur cet événement et à en explorer les résonances dans l'histoire récente. Très vite, le Non devient en effet porteur de multiples messages : dès le vote acquis, la construction du mythe est en route, aussi bien autour de la figure de Sékou Touré que des enjeux politiques et identitaires de cet acte pour la nation guinéenne. Cet ouvrage vise donc à restituer la genèse du Non comme mythe collectif tout en mettant à jour les usages politiques qui en furent faits par les régimes successifs. Est envisagé le moment du Non dans sa complexité, sa genèse et les formes de mobilisation qui le déterminèrent. Les auteurs analysent ensuite le regard porté sur l'événement, en Guinée et hors de Guinée, à travers les revendications ultérieures des acteurs, leur interprétation et réinterprétation du vote. Ils scrutent les célébrations, porteuses de sens et de symboles, qui se modifient année après année, naviguant entre mémoire et histoire, permettant de multiples variations entre le passé et le présent. Est également étudié l'impact du Non, aussi bien sur les choix politiques, les optiques économiques que la politique culturelle.

04/2010

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Sociologie

Droit et sciences sociales

On pourrait s'attendre à ce que la judiciarisation croissante de nos sociétés ait poussé les sciences sociales à s'interroger de la manière la plus directe sur le droit et sa pratique. Ce n'est pas exactement le cas, et cela fait problème. Le regard des sciences sociales sur le droit a pris différentes directions : la tradition culturaliste tient le droit pour un reflet de la société, porteur de ses structures profondes et valeurs essentielles ; la tendance critique voit en lui l'instrument de l'organisation/reproduction des rapports de domination ; la tendance institutionnaliste s'interroge sur le droit en tant que système de régulation des rapports sociaux. Mais replier ainsi le droit sur ce dont il est censé être la traduction et l'envisager en tant que tel condamne la recherche sociologique à n'avoir sur lui qu'un regard extérieur, à le réduire à une ressource explicative à l'appui de vastes théories du social, plutôt qu'à l'envisager comme un objet de recherche légitime en lui-même. Un courant se démarque toutefois, qui s'attache à l'étude de l'activité juridique dans son langage, ses interactions et son organisation. C'est à lui que se rattache le présent ouvrage. D'une part, il vise à rendre compte des diverses traditions de recherche mentionnées. D'autre part, de manière constructive, il en propose une critique raisonnée qui ouvre sur une véritable phénoménologie et étude du droit en action. Cette remise en perspective sera d'un apport fécond pour tous ceux que leurs études, travaux ou pratiques amènent à réfléchir sur la place du droit dans nos sociétés.

11/2006

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Beaux arts

Contre la théâtralité. Du minimalisme à la photographie contemporaine

Le public français connait Michael Fried pour ses travaux d'historien de l'art. Grâce à lui, la grande tradition de la peinture française depuis Greuze a été mise au jour : contre la théâtralité. c'est-à-dire la " convention primordiale " qu'un tableau est fait pour être regardé, il s'agissait de décrire des personnages absorbés dans ce qu'ils font au point d'oublier la présence du spectateur. Manet renonça définitivement à cette forme d'antithéâtralité devenue elle-même une convention, en inventant le portrait-tableau moderniste qui soutient le regard, jugé désormais inéluctable, du spectateur. C'est le critique d'art que ce recueil propose de découvrir. Celui qui, dans des interventions consacrées à la peinture et à la sculpture des années soixante (particulièrement Louis, Noland, Olitski, Stella) comme à la photographie la plus contemporaine, prend parti, juge et jauge. Il pourfend, à l'ère des " installations ", un retour de la théâtralité, lorsque l'autonomie esthétique de l'œuvre par rapport au spectateur laissé à sa propre appréciation est remise en cause par l'essor du minimalisme : des situations sont construites entre l'objet, le spectateur mobile et l'espace de leur rencontre en sorte que l'œuvre, pour finir, consiste dans cette situation même. Chemin faisant, Fried évalue l'héritage de Greenberg, dont les analyses firent longtemps florès, il dispute de questions aussi fondamentales que la forme l' " opticalité ". I1 nous conduit, enfin, chez les photographes - tout particulièrement Jeff Wall - qui replacent aujourd'hui la question de regard, et partant de l'autonomie esthétique, au premier plan de la pratique artistique.

05/2007

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Littérature française

Hautes coutures

Mais alors dit-elle, en renouant ses lacets, si on ne peut pas tenir ensemble le soleil et la lune, comment on fait ? Elle levait un visage navré par endroits. Le ciel s'emplissait d'un air léger et délicat et l'homme, à ses côtés, cherchait une réponse qui ait valeur de poudre d'or. L'or qui poudrait le regard de cette fille. Elle sentait la cire d'abeille et la fleur de sureau, il ne la connaissait pas assez, mais il se dit qu'elle aurait pu allumer un feu avec les plus menues brindilles. Elle le défiait de son regard de nuit, le visage ouvert comme une genèse. Il calcula ses chances en cas de vérité arithmétique mais il fallait faire vite alors il dit : On ne peut pas en principe mais toi tu peux essayer. Il dit, Toi tu peux essayer et alors elle fit battre un tambour de lumière dans ses yeux. Ils marchaient dans le soleil, elle regardait toujours la fourche des arbres, parfois elle chassait l'air avec ses mains comme les chats, et quand elle parlait, il avait envie de dessiner les mouvements de sa bouche. Quand il regardait son visage, il voyait un pays autre que celui qu'ils traversaient. Elle y avait méthodiquement tracé le trajet des larmes et elle souriait comme un chat déchire une chemise. Elle sentait les vents dont la langue fourche avec une pointe de noix de muscade. Le soleil délavait ses traits, ses gestes se disloquaient à mi-parcours et son sourire était un feu qui saute. Une archère malhabile, une anémone qui pointe dans une marée d'étincelles.

03/2019

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Psychologie, psychanalyse

Intervention psychosociale. Perspective interactionniste stratégique

Vivre et évoluer en société exigent de trouver des façons convenables et minimalement efficaces d'interagir avec plusieurs personnes ou groupes, dans des conditions variées et en composant avec de multiples règles implicites ou explicites. Quelle que soit la manière dont nous agissons ou réagissons aux situations rencontrées 'au quotidien, nous sommes tous des praticiennes et des praticiens de l'intervention psychosociale. Si cet ouvrage s'intéresse à l'intervention psychosociale comme objet d'études, on ne saurait y trouver une méthode d'Intervention et encore moins une solution définitive aux problèmes générés par la nécessité d'interagir. La perspective Interactionniste stratégique se fonde sur l'examen des contraintes et des problématiques Inhérentes à la gestion des différences humaines, qu'elles soient d'ordre personnel, Interpersonnel, organisationnel ou macrosocial. Sans se proposer comme panacée, elle offre un regard qui, si on l'adopte, pourrait permettre de comprendre les difficultés éprouvées dans nos échanges avec autrui de façon plus intéressante et productive, L'espoir d'une vie sociale sans difficulté ni problème relève de l'utopie. Pourtant le regard posé sur elle peut, dans des situations locales et ponctuelles, permettre de "mieux tirer son épingle du jeu", de "débloquer des Impasses" et "d'ouvrir des Possibles", L'approche est fondée sur une longue expérience de l'auteur et de son équipe dans la formation et la supervision de professionnelles et professionnels de l'intervention, dans le vaste domaine des relatons humaines. L'ouvrage s'adresse donc d'abord à des professionnels, mais il peut aussi intéresser toute personne qui éprouve les difficultés ordinaires du vivre-ensemble et qui cherche une façon différente d'en comprendre les enjeux.

01/2019

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Psychologie, psychanalyse

Des adolescences au coeur de la Shoah

L'auteur montre comment des adolescents ont traversé la Shoah, dans les ghettos et dans les camps. La description précise de leur expérience, dans leur diversité et leurs points communs, permet de s'approcher au plus près de ce que fut la Shoah pour les individus, au-delà des connaissances historiques et des statistiques. Il montre aussi les qualités et les points d'appui qui expliquent, en partie, leur survie. Le regard qu'ils portent sur cette expérience n'est pas le même que celui des adultes. Ce regard, ce questionnement, cette réflexion se développent pour certains tout au long d'une vie d'écrivain, de professeur de littérature, de psychiatre, d'historien. Dans leurs livres, ils montrent les moyens qu'ils utilisent pour transmettre, au plus juste, à leurs contemporains leur expérience et, ce faisant, pour essayer de se déprendre du traumatisme majeur subi. La rigueur qu'ils mettent à cette transmission, pendant et après, et qui n'est pas contradictoire pour certains avec la fantaisie et l'humour, a une valeur éthique mais constitue aussi une très belle leçon de littérature. La longue expérience de psychanalyste de l'auteur lui permet d'éclairer et de mettre en valeur tous les aspects de ces adolescences au coeur de la barbarie. Ce livre contribue à mieux comprendre ce qu'ont vécu des enfants et des adolescents, devenus parents ou grands-parents, qui ont traversé les autres barbaries qui se sont exercées depuis la Shoah, et aussi ce que vivent aujourd'hui d'autres enfants et adolescents victimes des barbaries actuelles. Il est ici question des rouvres de Kertész, Kulka, Becker, Orlev, Hilsenrath, Wiesel, Klüger, Tomkiewicz, Appelfeld.

08/2016

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Littérature anglo-saxonne

Consumée

Strip-teaseuse à Los Angeles, Antonia tente de reprendre le contrôle de sa vie, mais la maladie de sa mère va l'obliger à remonter sur scène, et à prendre tous les risques... Tout juste débarquée de sa campagne, la jeune Antonia devient stripteaseuse à San Francisco. Arrivée là presque par provocation, elle devient vite accro à l'argent facile et au regard des hommes. Mais quand elle tente de reprendre le contrôle de sa vie, sa mère tombe malade. Pour payer les soins. Antonia doit remonter sur scène, voire aller plus loin encore, quitte à risquer la prison... De San Francisco à Los Angeles en passant par La Nouvelle-Orléans. Antonia Crane dépeint les affres de l'industrie du sexe, mais aussi la solidarité qui s'y déploie. Elle y explore les tréfonds du désir humain et appréhende la solitude qui tenaille ses clients autant qu'elle. Porté par un regard tendre et lucide, ce roman autobiographique raconte l'histoire d'une fille prête à tout pour sauver sa mère, et d'une femme bien décidée à construire elle-même sa liberté, pour s'affranchir jusqu'à s'accepter, enfin. " Un récit autobiographique cru et touchant, chargé de rage, d'espoir et d'amour. " L'Obs " Avec une lucidité admirable, Antonia raconte les tiraillements entre ses désirs et ses aspirations. Jamais misérabiliste, avec un style frontal mais jamais racoleur, Consumée est l'histoire d'une femme qui s'acharne à être libre et ne cherche pas à être sauvée. Un livre très sensible, un livre qu'on dévore. " France Bleu Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michael Belano

02/2023

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Droit international public

Ethique et justice internationale

L'émergence de la préoccupation éthique dans les différents systèmes juridiques est le fruit d'un paradoxe troublant : qualifiée d'effet de mode, elle est pourtant aussi âgée que la Justice. Remontant à des questionnements originels sur l'indépendance et l'impartialité de ceux qui rendent la Justice, le XXIe siècle a vu la résurgence de la question éthique toucher tous les prétoires, et en particulier ceux des juridictions internationales pour qui l'éthique de leurs personnels est plus prégnante que jamais. D'une importance fondamentale pour qu'une justice de qualité puisse être rendue, la règle éthique est pourtant loin de provoquer un consensus flagrant sur sa consécration. Cet ouvrage se donne ainsi pour mission d'étudier ce "mouvement éthique" et les règles qui en découlent et enserrent le comportement des personnels les plus visibles au sein de toute juridiction ou tribunal d'arbitrage : les juges, arbitres, avocats et le Procureur de la Cour pénale internationale. Après avoir saisi le panorama des règles éthiques gouvernant leur conduite, c'est leur comportement au regard de ces règles qui fera l'objet d'une analyse comparative entre différentes juridictions. Une telle opération est nécessaire car elle permet d'apprécier autant la perception des règles éthiques par leurs destinataires, que leur réception dans l'ordre juridictionnel international. Or il n'est pas rare que les règles éthiques soient purement et simplement violées, soit frontalement, soit de manière plus insidieuse par des pratiques judiciaires qui restent profondément ancrées en droit international. Ce constat ouvre le débat sur la refonte des règles éthiques au regard des spécificités de l'ordre juridictionnel international.

03/2021

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Littérature étrangère

Voyage en Pologne

"Des champs plats passent furtivement, de petites forêts. Au bord d'un cours d'eau, sous un pont de bois, une paysanne va pieds nus, foulard blanc sur la tête. Qu'est-ce que cela ? Troupeaux de boeufs. De nouveau des terres cultivées. Beaucoup d'oies blanches. C'est la Pologne. " Un matin de septembre 1924, par la fenêtre du train qui l'emmène de Berlin à Varsovie, Alfred Döblin pose pour la première fois le regard sur la campagne polonaise. Il parcourra le pays pendant deux mois, mû par le désir de comprendre cet Etat voisin, tout juste sorti des cendres de la Première Guerre mondiale et qu'il connaît mal. Posant sur toutes choses un regard curieux, notant au fil de ses promenades les impressions qui feront la matière de ce livre, il interroge sans relâche ses interlocuteurs : "Quelles forces, quelles puissances organisent l'Etat ? Qui gouverne, officiellement ou non ? Qui a faim, et qui est rassasié ?" Alerté par la montée de l'antisémitisme à Berlin depuis le début des années 1920, Döblin accorde une attention toute particulière à la population juive. Le mode de vie de ce peuple ayant sa propre langue, sa propre religion et sa propre culture bouleverse le voyageur, lui-même d'origine juive. Ce monde décrit par Döblin a cessé d'exister: la guerre et la barbarie nazie ont anéanti la culture juive polonaise et bouleversé à jamais la physionomie du pays. Le témoignage de l'écrivain, façonné par le style puissant qui fait de lui l'un des plus grands auteurs allemands du XXe siècle, retrace les contours d'un monde disparu.

04/2011

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Littérature française

L'image de soi

Réfléchir à l'image de soi crée d'emblée un questionnement sur la posture de ce groupe nominal, autrement dit le substantif, l'image, et son complément, la réciprocité du soi. Dès lors qu'on cite cette expression, elle met en branle sa propre signifiance, source multiple de questionnements. Est-ce l'être-soi, un double de moi que je propose aux autres, une identité, une construction éphémère ? Comment peut-on en saisir les définitions et les contours ? Comment l'aborder ? Cet ouvrage examine sous divers angles la situation de l'être au monde si tant est qu'on puisse en comprendre les fondements et les enjeux. Les réflexions sur cette quête identitaire, expression des différents états de soi traités à différents degrés et selon différents modes d'approche philosophique, sensible, littéraire expriment également les positions de l'auteur et son engagement, pour ce qui concerne la seconde partie de l'ouvrage : l'écriture d'un choc, celui du 7 octobre 2023 qui a ouvert de nouveau la scène de l'abomination, qui convoque les ombres, les hallucinations et les fantasmes. Le 7 octobre a réactivé L'Image véhémente qui obnubile. Un regard nomade qui a fréquenté d'autres regards, ceux d'une Histoire et de mille vies, l'expression de ces parts d'être-au-monde, de questionnements ontologiques sur l'immanence, sur la relativité de sa situation dans le monde et dans son rapport à l'autre à travers un regard observateur, celui, aussi, qui s'est affuté pendant de nombreuses années aux allures de la Pensée, épris de littérature et de réflexion philosophique.

04/2024

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Science-fiction

La maison des soleils

Ils sont la Lignée Gentiane, la Maison des Fleurs. Ils sont mille. Mille clones âgés de six millions d'années, tous issus d'Abigail Gentian et d'une époque où l'humanité n'était encore qu'à l'orée de l'ère stellaire. Depuis tout ce temps, ces fragments éparpillés parcourent la galaxie, spectateurs de l'aventure humaine à travers l'espace, là où empires et conquêtes fabuleuses se fracassent sur la noria du temps. Tous les deux cent mille ans, après un tour complet de la galaxie, les membres de la Lignée se réunissent pour échanger souvenirs et expériences. C'est la Millième Nuit, une fête sans pareille. Or, pour cette trente-deuxième réunion, Campion et Purslane sont en retard. Un détail ? Pas vraiment. Car dudit retard pourrait bien dépendre le devenir de l'ensemble de la Voie lactée, et peut-être même bien au-delà Né en 1966 au Pays de Galles, Alastair Reynolds mène pendant des années une double carrière d'écrivain et d'astrophysicien au sein de l'Agence Spatiale Européenne avant de se consacrer à l'écriture à temps plein en 2004. Son cycle des "Inhibiteurs" est traduit dans le monde entier. ? Si le Publishers Weekly le considère comme l'un des auteurs de hard SF les plus doués de sa génération, il est avant tout l'héritier direct de cette science-fiction inventée par Olaf Stapledon, celle du parfait vertige et de l'émerveillement. A ce titre, nul doute que La Maison des Soleils est une manière de chef-d'oeuvre. "Une aventure aussi palpitante qu'époustouflante". The Time Traduit de l'anglais par Pierre-Paul Durastant iIllustration de couverture par Amir Zand

04/2024