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Henri Murger

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Dessin

Festival du dessin Arles. Catalogue, Edition 2024

Au printemps 2023, la première édition du Festival du Dessin a comptablilisé 66. 000 entrées ; forte de ce succès étourdissant, sa deuxième édition se tiendra à Arles du 20 avril au 19 mai 2024, soit un mois entier. Dessins d'art, d'humour, de presse, dessins d'enfants (réalisés dans le cadre d'un projet pédagogique soutenu par la Ville d'Arles et encadré par dix dessinateurs spécialement mandatés), dessins au crayon de couleur, au crayon gris, à la pierre noire, au brou de noix, gravures, installations, portraits saisissants, paysages bouleversants, dessins abstraits : autour de la figure emblématique de Tomi Ungerer, tête d'affiche, quarante-deux dessinateurs seront réunis dans une douzaine de lieux prestigieux de la ville, certains à la gloire posthume (Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, Oskar Kokoschka, Félix Vallotton), d'autres comptant parmi les célébrités contemporaines (Joseph Beuys, Kiki Picasso, Christian Roux, Goossens), d'autres enfin, dont des artistes très jeunes, à la renommée encore confidentielle mais qui gagnent à être largement connus. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition sur toute sa durée, faisant d'elle l'un des rendez-vous culturels et festifs incontournables du printemps 2024. Le présent ouvrage, qui en est le catalogue, offre la possibilité à un large public de prendre la mesure de cet événement inédit, à l'appui d'un texte de Frédéric Pajak et de deux cents oeuvres sur papier, reproduites en couleur, accompagnées des biographies de leurs auteurs et de quelques lignes écrites de leur main sur leur rapport personnel au dessin. Les artistes exposés : Sergio Aquindo - Atak - René Auberjonois - Sophie Baduel - Joseph Beuys - Gus Bofa - Markus Buchser - Guido Buzzelli - Stéphane Calais - Antoine Capitani - Chantalpetit - Laurent Cilluffo - Robert Coutelas - Jean Dubuffet - Jean-Luc Favéro - Pierre Faure - Vicky Fischer - Alberto Giacometti - Goossens - Anne Gorouben - René Goscinny - Jean Gourmelin - Bernard Grandgirard - Michel Houssin - Jean-Michel Jaquet - Oskar Kokoshka - Frédérique Loutz - Clara Marciano - Al Martin - Charles Meryon - Henri Michaux - Thomas Ott - Jacqueline Oyex - Kiki Picasso - Lucile Piketty - Adolphe Martial Potémont - Christian Roux - Ronald Saladin - Philippe Ségéral - Tomi Ungerer - Félix Vallotton - Pascal Vonlanthen - Georges Wolinski

04/2024

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Second Empire

Eugénie, impératrice des Français. Actes du colloque du Centenaire de la disparition d'Eugénie de Montijo

Le 11 juillet 1920, l'impératrice Eugénie s'est éteinte à l'âge canonique de quatre-vingt-quatorze ans. Née dans l'Europe du Congrès de Vienne, elle disparait dans celle du Congrès de Versailles. De cette odyssée longue de près d'un siècle, la mémoire nationale a presque tout oublié. Après avoir été l'hôtesse éclatante de la Fête impériale, l'impératrice Eugénie a été accablée par une impitoyable légende noire qui, aujourd'hui, laisse place à un mélange d'opprobre et d'oubli. A l'occasion du centenaire de sa disparition, un colloque scientifi que sans précédent s'est réuni, sous le patronage de S. A. S. le prince de Monaco et de S. A. I. le prince Napoléon, dans le cadre prestigieux de l'opéra de Monte-Carlo puis du lycée Henri-IV à Paris, afi n de faire le point sur cette souveraine longtemps calomniée et souvent méconnue. Sous la direction de Maxime Michelet, biographe de l'impératrice, de nombreux intervenants lèvent le voile sur un règne qui mérite mieux que les caricatures habituelles. Toutes les facettes de la riche personnalité d'Eugénie ont pu être étudiées : ses relations avec son mari, avec la noblesse française ou avec la principauté de Monaco, son rapport à l'architecture ou à la diplomatie, ses racines espagnoles, son amitié avec Mérimée, ses responsabilités politiques et institutionnelles, ses investissements artistiques, son rôle dans le faste impérial, son insertion dynastique, les tragédies de l'exil et les réconforts de sa villa de Cyrnos. Cet ouvrage propose un tour d'horizon inédit d'un règne, d'une vie et d'une femme. Historien de la IIe République et du Second Empire, résident de la société historique des Amis de Napoléon III, Maxime Michelet a publié en 2020 une biographie inédite et remarquée : L'Impératrice Eugénie, une vie politique (Editions du Cerf). A l'occasion du centenaire de la disparition d'Eugénie, il a réuni autour de lui les meilleurs spécialistes parmi lesquels Eric Anceau, Xavier Mauduit, Marie-Hélène Baylac, Yves Bruley, Eric Mension-Rigau et bien d'autres.

04/2024

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Sciences historiques

La guerre de siège sous Louis XIV. Au coeur du champ de bataille de l'Europe

L’ouvrage illustré s’ouvre sur une synthèse explicative, aussi consistante que limpide, des mécanismes de la guerre au Siècle de Louis XIV, durant lequel l’ensemble de l’Europe n’a connu qu’une trentaine d’années de paix relative. Grand Siècle pour les uns, il est un Siècle de malheur pour les Pays-Bas espagnols, qui n’en comptent que quatre années sans conflit. Le Roi de guerre y exporte l’essentiel des siens, tandis que la France échappe à l’invasion sur la plus grande partie de son territoire. Ce «champ de bataille de L’Europe» est donc un laboratoire idéal pour apporter un regard neuf sur la guerre de siège, une manière de combattre qui n’avait jamais été examinée jusqu’à présent de façon globale, sous toutes ses facettes (stratégie, géopolitique, fortifications, cartographie, tactique, intendance, capitulations...). Pour approfondir le sujet avec originalité, l’historien s’est ici focalisé sur une place forte oubliée, bien que remarquable par son exemplarité : Huy, principale place forte de l’ancienne principauté de Liège, enclavée dans les Pays-Bas, maillon du boulevard militaire mosan, au coeur des opérations. Depuis sa prise par Henri IV en 1595, sa position stratégique exceptionnelle l’érige en enjeu européen de premier plan au XVIIe siècle. Fortifiée par Vauban ou son rival hollandais Coehoorn, elle est la plus assiégée d’Europe, par Louis XIV, Marlborough et autres grands stratèges du temps. La plus disputée aussi, aux ultimes négociations de paix des guerres du Roi-Soleil. Les événements sont imbriqués en continu dans leur contexte inter- national. L’ampleur du sujet et de la documentation ont conduit L’auteur aux quatre coins du continent. «Si l’historien avait le droit d’employer le terme exhaustif, je n’hésiterais pas pour qualifier ce travail». (André Corvisier, préfacier, ancien Professeur à la Sorbonne et Président de la Commission internationale d’histoire militaire) En complément, Les affres de la guerre sous le Roi-Soleil (même éditeur). Le diptyque constitue l’étude la plus complète sur le thème de la guerre dans toutes ses composantes au temps du Grand Roi.

10/2015

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Littérature française

L'Assemblée nationale et moi

THierry Laget a pratiqué, pendant un quart de siècle et dans l’un des hauts lieux supposés de la joute oratoire et du discours, l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’art de se taire que célébrait l’abbé Dinouart. Cet exercice a eu pour corolaire un don de l’observation qui tend à prouver que, des deux bouts de la lorgnette, le petit est parfois le bon. Acteur de la vie politique — à son corps défendant —, détenteur de nombreux secrets d’État, il a préféré tout oublier pour se concentrer sur des questions que personne avant lui n’avait osé aborder : à quoi ressemblent et à quoi servent les chaussettes des ministres et des députés ? qui croise-t-on à trois heures du matin dans les couloirs du Palais-Bourbon ? quelle langue parlent exactement les parlementaires ? pourquoi n’a‑t-on pas purifié l’hémicycle après que des nazis l’eurent profané en 1940 ? quel est le rôle des machines dans l’activité législative ? peut-on établir un lien entre les circonscriptions, les fromages et leurs représentants ? les rapporteurs généraux du budget auraient-ils de superpouvoirs ? comment le silence peut-il survenir dans le temple de la parole ? quel est le destin de l’individu confronté à la loi de la foule ? 


Esquissées, en quelques traits d’une langue aux subtilités, reconnaissons-le, plutôt aristocratiques, nous voyons sous les colonnes flotter les silhouettes de députés fameux — Édouard Balladur, Nicole Catala, Patrick Roy, Henri Emmanuelli, Dominique Perben, Jean-Pierre Brard, Jean Lassalle, Didier Migaud, Nicole Bricq, Raymond Forni, Michel Crépeau, Gilles Carrez, Patrick Devedjian, et d’autres moins glorieux — sans omettre celle du député inconnu, dont personne, pas même les huissiers, ne saurait dire le nom et dont on n’a jamais entendu la voix. 


Cet usage d’un humour impassible, qui fait leur part au rêve, à l’histoire et à la littérature, compose un tableau qu’il serait imprudent de classer simplement dans la colonne de l’antiparlementarisme primaire, mais qui ne manquera pas d’instruire tout citoyen curieux ou inquiet de ce que l’on appelle la démocratie.

05/2024

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Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

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Littérature étrangère

La déchéance de Mrs Robinson. Journal intime d'une dame de l'époque victorienne

L’histoire commence en 1844 quand, après un premier mariage désastreux qui s’est terminé par la folie et la mort de son mari, Isabella, jeune femme de bonne famille, mère d’un enfant en bas âge, épouse sans joie l’ingénieur et industriel Henry Robinson, personnage qui se révèle vite acrimonieux et cupide. Le couple, qui aura deux enfants, s’installe à Edimbourg. Isabella y fait la connaissance d’Edward Lane, "fascinant" jeune homme de dix ans son cadet. Juriste puis médecin, celui-ci vit avec sa femme Mary et sa belle-mère, la sympathique et très sociable Lady Drysdale, qui tient l’équivalent d’un salon où elle reçoit les intellectuels de l’époque. Edward et Isabella, femme intelligente et curieuse quoique souffrant d’un ennui chronique, échangent sur les idées nouvelles et sur la perte de leur foi religieuse. Très vite, Isabella s’éprend de lui, passion dont elle tient fiévreusement la chronique dans un journal intime auquel elle confie également ses sentiments de frustration et de ressentiment face à un mari honni et à une existence fastidieuse, ses trois fils étant son seul réconfort. Lorsque Edward se montre réceptif, ou tout au moins assez bon pour répondre de temps en temps à ses lettres, elle est profondément heureuse. En 1854, à Moor Park, où le Dr Edward Lane propose la cure hydrothérapique à ses patients, ils finissent par échanger étreintes et baisers. Mais rien ne prouve que leur relation ait pris une autre dimension. En 1855, alors que sa relation avec Lane s’est de nouveau distendue, elle tombe malade, probablement de la diphtérie. L’entendant marmonner des noms d’hommes dans son délire, Henry ouvre son journal pour y découvrir la détestation qu’elle lui voue (non qu’il soit à proprement parler un bon mari, il a une maîtresse et deux filles illégitimes) et l’amour qu’elle porte à Lane. Dès qu’elle est rétablie, il lui annonce son intention d’engager une procédure de divorce. La seconde partie du livre est consacrée à cette décision et à ses suites. L’affaire est la onzième portée devant la cour des Divorces, tribunal laïc institué suite à une loi votée quelques mois plus tôt. On est fasciné de regarder magistrats, avocat, experts et journalistes se colleter avec la seule véritable pièce à conviction : ce journal, dérobé à Isabella par son mari. Les faits décrits sont-ils réels ou l’invention d’une mythomane ? Car assurément seule une démente peut coucher par écrit des choses aussi scabreuses. Edward Lane nie mordicus avoir fauté avec Isabella. La teneur du journal ne suffit pas pour l’incriminer et, par l’effet d’une contorsion de procédure, un seul des deux défendeurs doit finalement répondre de l’accusation d’adultère. A une époque où il était rarissime que les femmes obtiennent gain de cause, Isabella finit par gagner la procédure de divorce. Victoire en matière de droits des femmes, mais elle perd tout le reste : sa fortune, ses enfants…L’auteur a exhumé cette histoire extraordinaire des archives d’un temps où la question de la sexualité et du désir féminins angoisse une société victorienne régie par les hommes, un temps où la femme adultère est marquée du diagnostic de manie sexuelle, une forme de démence. Le récit, où Dickens et Darwin, entre autres, tiennent des seconds rôles, est ponctué de digressions sur les phénomènes de la société victorienne et d’anecdotes aussi éclairantes que divertissantes.

03/2013

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Littérature étrangère

Le Papillon de nuit

Petsamo, Finlande, 1937. Fille du redoutable Henrik Malinen, chef des gardes-frontières et homme le plus puissant de la région, Irga a quinze ans quand elle tombe enceinte de Dent-de-Loup, un agitateur communiste. Persécutée par les villageois qui la forcent 3 lécher une barre de fer gelée avant de lui trancher la langue, la jeune fille s'enfuit en Union soviétique afin de se rendre auprès de son bien-aimé mais est accusée d'espionnage et de sabotage par les autorités locales. Mutique et incapable de se défendre, elle est condamnée à vingt-cinq ans de travaux forcés dans le Goulag de Vorkouta. Village de Lavra, Russie, 2015. Verna débarque en pays mari après avoir reçu une lettre de son père l'implorant de le rejoindre. Ce respectable professeur d'ethnographie avait quitté la Finlande dans le but de lever le voile sur le destin tragique de sa mère, morte à Vorkouta. Mais Verna arrive trop tard. Le corps mutilé de son père vient d'être retrouvé sans vie. Et au fond de sa gorge, parfaitement conservé, on découvre un papillon de nuit. Le sublime et le sordide cohabitent dans l'univers littéraire de Katja Kettu, qui mêle singulièrement faits historiques et ethnographiques avec des éléments de thriller. Un cocktail délibérément répulsif et envoûtant qui immerge le lecteur dans la mite des camps, la mythologie marie et les rencontres sexuelles torrides. Sa façon à la fois truculente et insaisissable de composer puise dans la tradition du grotesque nordique, avec une pointe de réalisme magique.

02/2020

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Beaux arts

Paul Klee, l'oeil en trop

Alain Bonfand a ordonné son érudition indiscutée à une méthode philosophique stricte. Il a pris le temps de se faire phénoménologue, en toute rigueur de termes. Husserl, Heidegger, Levinas et Henry l'ont conduit à reconnaître le tableau comme ce qu'il se donne, un phénomène. Phénomène d'autant plus phénomène, qu'il ne se destine, au contraire des phénomènes mondains qui pèsent encore de leur lest d'objets et d'étants, qu'à sa pure et totale apparition, sans réserve, ni retenue. Il s'agit de le recevoir comme un éclat d'insoutenable visibilité, qui surgit de son invu natif. Donc d'ouvrir en lui la croisée du visible qu'il donne avec l'invisible qui le soutient. Ecran surgi sans cause ni dessein, le tableau ajoute du visible au monde. Même, il s'ajoute au monde. C'est pourquoi nous ne pouvons pas le voir les "tonalités fondamentales" qu'il importe en nous et pour lesquelles il nous importe. Il faudra assigner aussi à la mort, à la joie et, peut-être même à l'amour leurs visibles propres. L'esthétique - ce masque jamais arraché sur La face neutre de la philosophie - se ravalerait au rang utile mais sans honneur de la documentation ou du commentaire, si elle n'osait pas penser ce qu'elle voit. Ou plutôt, si elle croyait voir ce qu'elle ne penserait pas. Alain Bonfand compte parmi ceux qui osent ce qu'elle doit. Jean-Luc Marion de l'Académie française

10/2019

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Critique littéraire

D'Annunzio le magnifique

On a du mal à concevoir aujourd'hui que Gabriele D'Annunzio (1863-1938) fut l'écrivain-personnage le plus entouré, le plus imité, le plus jalousé de son temps. Henry James, Shaw, Stefan George, Heinrich et Thomas Mann, Karl Kraus, Hofmannsthal, Kipling, Musil, Joyce, Lawrence, Pound, Hemingway, Brecht, Borges et tous les Français - de Remy de Gourmont jusqu'à Cocteau, Morand, Yourcenar - trois générations d'intellectuels l'ont lu, étudié et copié, quitte à le renier ou l'oublier par la suite. Une légende, noire et rose à la fois, a fleuri abusivement autour d'un homme hors norme, dont le talent protéiforme, l'exceptionnelle vitalité et le courage physique, le goût de se dépasser en tout domaine, évoquent irrésistiblement le Minotaure de Picasso. Ce livre se propose de le faire redécouvrir tel qu'il fut. D'Annunzio n'a pas été tour à tour poète, romancier, auteur dramatique, séducteur qui défraya la chronique de son temps, aviateur, héros de la guerre, condottiere, Comandante à Fiume, jusqu'aux dix-sept dernières années de repli volontaire dans son palais du Vittoriale sur le lac de Garde, souvent revêtu d'un froc de bure. Il fut, du début à la fin, un poète de l'action, composé de tous ces éléments divers, un barde que le mouvement soulève, que le repli paralyse et que l'inertie tue. Non pas un aventurier, mais un véritable prince de l'aventure, précurseur des Lawrence d'Arabie, Saint-Exupéry, Malraux, et Romain Gary, qui se sont inspirés de lui.

02/2018

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Littérature étrangère

Madame Solario

Sur le célébrissime lac de Côme, en Italie, dans un hôtel 1900, des aristocrates cosmopolites s'adonnent aux joies électives de la villégiature et de l'entre-soi. Un jeune couple, qui irradie la beauté et le mystère, va mettre à mal l'ordonnancement de cette bonne société. Natalia, la jeune et jolie veuve d'un richissime marchand et son frère, Eugène Ardent, qui la rejoint à Côme après des années de séparation sont liés par un terrible mystère. A l'heure où ils se retrouvent, privés de fortune, leur amour éclate. Ils décident d'user de leur pouvoir de séduction pour suborner la bonne société qui les entoure et en obtenir les faveurs. Véritable enquête policière perçant enfin l'anonymat de l'auteur de Madame Solario, la préface de Bernard Cohen lève le voile sur la personnalité restée longtemps mystérieuse de l'écrivain qui a publié en 1956 ce roman, salué alors par une critique unanime comme un événement littéraire d'une exceptionnelle importance et dont Marguerite Yourcenar avait fait son livre de chevet. La presse américaine avait parlé d'une "Françoise Sagan mâtinée d'Henry James", et un critique australien crut détecter la plume d'un Anglais de 75 ans, tandis qu'une psychanalyste, Nata Minor, allait hasarder l'hypothèse que l'auteur n'était autre que Winston Churchill. La vérité, si elle est moins romanesque, est tout aussi dramatique : Gladys Huntington s'est suicidée deux ans après la sortie de ce best-seller qui a marqué plusieurs générations.

01/2013

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Littérature française

Flâneries anachroniques

Deux passions remplissent la vie de Béatrice Commengé : la littérature et les voyages. C'est donc tout naturellement que, depuis de nombreuses années, elle tente de les concilier. Chaque page lue pique sa curiosité, et c'est livre en poche qu'elle part sur les traces des auteurs, de leurs villes natales, des cimetières hébergeant leurs tombes, ou des paysages ayant nourri leur plume. Et, lorsqu'au retour de ses pérégrinations, elle raconte ses voyages, cela donne des chroniques vivantes, joyeuses et érudites. Nous avons publié un premier recueil de ces textes, Voyager vers des noms magnifiques, en 2009. Ce nouvel opus, ces Flâneries anachroniques, des promenades hors du temps, nous entraîne vers d'autres villes, d'autres écrivains. Béatrice pourchasse l'ombre d'Henry Miller dans les nombreux hôtels qui l'hébergèrent à Paris ; elle suit le parcours imaginaire d'Hölderlin à Athènes, lui qui écrivit de si belles pages sur la Grèce sans jamais y avoir mis les pieds ; puis part à Darjeeling pour vérifier si le jeune Lawrence Durrell voyait bien l'Himalaya depuis la fenêtre de son pensionnat ; elle flâne ensuite dans les ruelles qui abritèrent les amours de Diderot et Sophie ; elle emboîte le pas, enfin, à Italo Svevo cherchant sa jeunesse dans les rues de Trieste. Et le lecteur, en refermant ce petit livre se sent pris de deux envies contradictoires, celle de sortir sa valise et celle de se plonger dans sa bibliothèque. Mais d'après Béatrice Commengé, cela n'a rien d'incompatible !

02/2012

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Poésie

Les poètes du Grand Jeu

Des jeunes gens qui ont le goût de l'absolu, qui proclament ne chercher que l'essentiel, qui jouent de la dérision comme d'un vertige, créent en 1928 une revue dont le titre fait écho aux manoeuvres des arpenteurs, des géographes et des espions d'Orient : Le Grand Jeu. Mais René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Maurice Henry, Pierre Minet, André Rolland de Renéville, Monny de Boully, André Delons, Hendrik Cramer, Pierre Audard, aussi Desnos, Vitrac, Ribemont-Dessaignes, Sefert ou Nezval, n'entendent pas seulement forcer des zones frontières, des limites terrestres, ils ont en tête les défis plus risqués dont on ne revient pas, ou alors souverainement calciné. Aventure éphémère s'il en est (1928-1932 : trois numéros parus, un quatrième non publié), Le Grand Jeu est, dans le siècle, l'une des expériences décisives qui ne s'éveillent qu'à la lumière de soleils noirs et ne se soucient que d'expéditions vers des Monts inconnus, inaccessibles au-dehors et sans pitié au-dedans. C'est pourquoi, évoquant un "mouvement" qui est bien plus que "littéraire", qui a l'allure foudroyante et contradictoire d'une comète collective, il est impossible de s'en tenir au seul espace des pages publiées dans la revue. C'est d'un parcours d'ensemble qu'il s'agit, d'une trajectoire, d'abord commune, puis dispersée, dilapidée. Après Rimbaud, les poètes du Grand Jeu sont, à l'évidence, ceux qui ont le plus authentiquement, le plus douloureusement parfois, témoigné pour la poésie vécue.

03/2003

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Sciences politiques

L'esprit de la révolte. Archives et actualité des révolutions arabes

Les soulèvements qui se sont succédé dans le monde arabe en 2010 et 2011 n'ont pas épuisé leurs potentialités. Occupation des places, slogans dégagistes et anti-système, nouvelles mobilisations de la fin 2019 : l'expérience révolutionnaire arabe s'est étendue et déborde les limites qui étaient les siennes il y a dix ans. Elle a ébranlé les sociétés au point que, malgré les contre-révolutions, rien ne sera plus comme avant. L'Esprit de la révolte propose de lire la puissance politique des printemps arabes, leurs répertoires d'actions, les circulations de formes protestataires depuis leurs archives. Traces du temps révolutionnaire, ces documents sont autant de balises pour le futur si l'on prend le temps de les regarder, de les lire, de les écouter. Et nous espérons que nos lectrices et lecteurs pourront voir ce qui se raconte ici en creux des places européennes, des rues sud-américaines et d'une aspiration globale à " changer de système ". Sous la direction de Leyla Dakhli, dix chercheuses et chercheurs ont engagé une grande collecte : photos, tracts, vidéos, fresques murales, banderoles, chansons, affiches, etc. Chacun de ces objets, témoin d'un moment, d'une figure, d'un type d'action politique, constitue l'ancrage d'une réflexion et d'un récit. Ce cheminement par l'archive permet aussi de relier les expériences et d'en comprendre la persistance ou la disparition. Avec Amin Allal, Kmar Bendana, Mohamed Slim Ben Youssef, Youssef El Chazli, Elena Chiti, Simon Dubois, Giulia Fabbiano, Samer Frangieh, Mélanie Henry, Loulouwa Al-Rachid.

10/2020

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Photographie

Quand le passé reprend vie en couleurs. Photographies colorisées du monde de 1839 à 1949

Le livre qui va changer votre façon d'appréhender le passé ! Force est de constater qu'il est parfois difficile de se projeter dans un vieux cliché en noir et blanc. Pour redonner vie à des scènes du passé qui semblent parfois irréelles, Wolfang Wild et Jordan J. Lloyd nous proposent dans cet ouvrage une sélection de 130 photographies historiques colorisées, qui montrent l'évolution de la société, des transports et de la technologie dans le monde, entre 1839 et 1949. Quelques photographies présentées ici sont très connues (comme le train qui déraille en gare de Montparnasse en 1895), d'autres ont été prises par des photographes célèbres (Dorothea Lange ou Henry Fox Talbot, l'un des pionniers de la photographie), certaines images représentent des personnalités (l'aviateur Louis Blériot, Abraham Lincoln, la suffragette Emmeline Pankhurst, Jesse James) ou des événements qui ont marqué l'histoire (armistice de 1918, naufrage du Titanic, découverte de la tombe de Toutankhamon). Mais la plupart des photographies n'ont pas été prises par des artistes connus, et ne représentent pas des personnes ou des faits célèbres, en revanche elles permettent de découvrir le monde à cette époque. Tous ces documents ont été minutieusement restaurés et colorisés grâce à des couleurs précises, l'authenticité historique ayant été vérifiée pour chaque élément. Les textures et les détails qui jusqu'ici étaient restés cachés réapparaissent. La colorisation de ces images anciennes permet de leur redonner vie, et de rendre le passé plus accessible en créant l'émotion. Revisitez le passé grâce à un fabuleux voyage dans le temps !

10/2020

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Cinéma

La véritable Audrey Hepburn

Un regard de biche, une silhouette élancée et une élégance naturelle l'ont tout de suite immortalisée. Dès son premier film, qu'elle tourne en vedette, Audrey Hepburn recueille un oscar à Hollywood. Déterminée et généreuse, malgré une apparente fragilité, elle entame une carrière fulgurante où elle côtoie les plus grands acteurs : Gregory Peck, Humphrey Bogart, Henry Fonda, Fred Astaire, Gary Cooper, Cary Grant, Sean Connery, Mel Ferrer, enfin, qu'elle épouse, formant avec lui un couple rayonnant. A son insu, elle impose en même temps une nouvelle mode vestimentaire dans le monde. Combien de femmes copient son style, ses franges, ses foulards, ses tailleurs confectionnés par son ami, Hubert de Givenchy ? À 39 ans, elle abandonne Hollywood pour se consacrer à l'éducation de ses fils et à sa vie conjugale. On ne la voit plus que dans quelques films européens et elle devient ambassadrice de l'Unicef, se dévouant sans compter à la protection des enfants martyrs de la planète. Audrey Hepburn, l'image d'un bonheur parfait ? Non, car son enfance fut douloureuse. La disparition de son père, les privations endurées pendant la guerre aux Pays-Bas, où elle manqua mourir de faim, une carrière de danseuse-étoile à laquelle elle dut renoncer, deux mariages, enfin, qui se brisèrent, la marquèrent à vie. Avant que vienne la miner pendant des années un cancer qui ne put l'empêcher de s'épuiser à sa tâche humanitaire. C'est cette vie exemplaire, dédiée au talent et à la beauté, bouleversante de délicatesse et de générosité, que nous raconte Bertrand Meyer-Stabley, fidèlement.

10/2007

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Histoire internationale

Histoire du Liban contemporain. Tome 1, 1860-1943

1861-1919. Le Mont-Liban sous le régime du moutassarifat. L'Empire ottoman chancelle. La France encadre l'action des nationalistes libanais. Le Levant à l'heure du choix politique. Beyrouth veut secouer le joug ottoman. L'Appel à la nation arabe. Le congrès arabe de Paris. La guerre bouleverse l'échiquier moyen-oriental. Le Moyen-Orient, atout majeur des pays de l'entente. la diplomatie secrète trace l'effort de guerre. Le chérif Hussein réclame l'Empire arabe. Accélération de la révolte arabe. La révolte modifie le cours de l'histoire. Les pays du Levant changent de tuteur. Le programme politique du Conseil administratif du Mont-Liban. 1919-1943. Le Mont-Liban à la conférence de la paix. Le Mont-Liban marque des points sur la scène mondiale. La Grande Syrie à l'ordre du jour. La naissance du Grand Liban. La gestion du général Maxime Weygand. Le règne du général Sarrail exaspère les Levantins. Le poker d'Henry de Jouvenel. La première Constitution. La République libanaise s'enracine. L'entente cordiale franco-libanaise. Une république difficile à gérer. Divisions politiques. Les méandres politiques libanais sont un " piège à haut-commissaire ". La France prend le chemin des traités. La France reprend les rênes. Le Levant base stratégique vitale pour les Alliés. Le duel du faucon et de l'épervier. La rivalité Eddé-Khoury domine la scène politique. Le défi libanais déchaîne le courroux du délégué général. La République sous les verrous. L'aube de l'indépendance libanaise.

07/1998

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Critique littéraire

Willy. Le père des Claudine

Quand paraît Claudine à l'École en 1900, Colette est une inconnue. C'est la jeune épouse discrète d'un des hommes les plus en vue de la vie parisienne, Henry Gauthier-Villars, dit Willy : le boulevardier, l'écrivain polisson, le critique musical, l'homme qui signa une centaine d'ouvrages (dont les six premiers romans de Colette) et n'en avait peut-être pas écrit cent lignes en tout. La situation s'est inversée : aujourd'hui, l'inconnu c'est lui. Elle était la femme de Willy, il est devenu le mari de Colette - celui qui un jour de dèche a vendu les droits des Claudine à ses éditeurs, sans même la prévenir. Elle ne lui a jamais pardonné. Un fascinant personnage. Colette elle-même le dit : " Je le trouve d'une taille, et d'une essence, à inspirer et à supporter la curiosité. Ce qu'il faudrait écrire, c'est le roman de cet homme-là. " Cette biographie n'est pas un roman. Riche en révélations, elle restitue avec fidélité le visage d'un homme hors du commun (et celui d'une Colette assez différente de ses légendes), mais aussi ceux des journalistes, des jeunes écrivains, des viveurs, des cabots et des demi-mondaines qui ont fait ce qui était (pour eux) la Belle Époque, tels Jean de Tinan ou Jean-Paul Toulet, ses géniaux proches collaborateurs, Missy, l'excentrique maîtresse de Colette, Erik Satie, le musicien qui s'opposa en duel à Willy, et beaucoup d'autres...

01/2004

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Esotérisme

Contacts au-delà des apparences. Quatre médiums prouvent la survivance de l’âme

En l'espace de trois mois, Jean-Marc Bernad perd ses deux parents tant aimés. Le départ de François, puis celui de Michèle, le foudroient. Déraciné, que peut-il espérer de cette vie qui vient de lui briser le coeur ? Contre toute attente, une multitude de signes se manifestent au fil des jours, ébranlant son esprit cartésien d'une lueur d'espoir sur l'hypothèse d une vie après la mort. S'ensuit une enquête minutieuse, telle une quête pour réunir les preuves que ses parents sont toujours vivants, dans cet " ailleurs " sur lequel il espère lever le voile. Il décide alors de consulter quatre médiums des plus renommés, ceux-là mêmes que sa mère désirait rencontrer pour entrer en contact avec son défunt mari. Avec beaucoup de respect, mais sans complaisance, l'auteur retranscrit fidèlement le déroulé des entrevues avec Henry Vignaud, Alain Joseph Bellet, Florence Hubert et Céline Franoux, avant d'en restituer une analyse objective, étayée et solide. Au-delà des apparences, il obtient les réponses qu'il cherchait sur la survivance de l'âme, des centaines de révélations probantes à l'appui. La valeur de ce témoignage unique et poignant, vibrant de tendresse et d'authenticité, réside dans l'ouverture d'esprit, la lucidité et l'exigence de vérité de son auteur. Outre les précieux conseils qu'il prodigue, permettant de jauger la qualité effective d'un contact médiumnique, il nous interpelle sur le fait que l'amour perdure, bien au-delà de la mort, et que rien ne saurait jamais nous séparer de nos êtres chers !

08/2020

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Thrillers

L'affaire du siècle. L'enlèvement qui a bouleversé l'Amérique

Une fiction inspirée de l'une des affaires les plus médiatisées des années 1930 : l'enlèvement du fils de l'aviateur Charles Lindbergh. Lorsque le bébé le plus célèbre d'Amérique, Charles Lindbergh Jr, est enlevé dans sa maison familiale du New Jersey en 1932, l'affaire fait la une des journaux internationaux. Renommé pour sa traversée de l'Atlantique, son père, Charles Sr. est l'enfant chéri du pays, avec à ses côtés sa riche et charmante épouse, Anne Morrow Lindbergh. Mais il y a quelqu'un d'autre dans leur maison : Betty Gow, une jeune femme autrefois obscure, désormais connue dans le monde entier sous un autre nom : la nounou Lindbergh. Immigrée écossaise, Betty décrypte les règles de sa nouvelle patrie et de l'élite de la côte Est. Elle trouve le colonel Lindbergh excentrique et souvent bizarre, Mme Lindbergh gentille mais nerveuse, et Charlie tout simplement adorable. Loin de chez elle et meurtrie par une histoire d'amour qui a mal tourné, Betty trouve du réconfort en s'occupant de l'enfant et s'attache aux attentions du beau marin Henrik, parfois appelé Red. Puis, Charlie disparaît. Devenue soudainement suspecte aux yeux des médias et du public, Betty doit découvrir la vérité sur ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, afin de laver son nom et de rendre justice à l'enfant qu'elle aime. A travers la fiction et le regard de la nourrice du fils de Charles Lindbergh, Mariah Fredericks nous fait redécouvrir l'une des affaires les plus célèbres des années 1930.

09/2023

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Beaux arts

Suspended spaces. Tome 5, Fordlândia

1928. Henry Ford envoie des hommes et du matériel pour construire Fordlândia au bord du Rio Tapajós, au coeur de l'Amazonie brésilienne. Company Town et plantation intensive d'hévéas, la ville devait fournir le caoutchouc nécessaire à l'équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford du Michigan. Fordlândia était aussi un projet de "civilisation" , qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d'échecs et d'erreurs. L'eau, la terre, les champignons, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien. 2018. Le collectif Suspended spaces organise une résidence sur un bateau qui navigue depuis Santarém jusqu'à Fordlândia. En collaboration avec Fotoativa, collectif brésilien de Belém, la résidence rassemble vingt artistes et chercheur. e. s qui séjournent sur place et travaillent avec les restes des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut être quelques fantômes. Fordlândia interroge la rencontre du fordisme, exemple emblématique du projet moderne occidental et colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd'hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Que signifie Fordlândia aujourd'hui, dans un Brésil en état de crise politique et économique, sur une planète à l'équilibre écologique vacillant ? Contributions artistiques de Alessia de Biase, Susana de Sousa Dias, Marcel Dinahet, Camila Fialho, Débora Flor, Maïder Fortuné, Fotoativa, Véronique Isabelle, Valérie Jouve, Jan Kopp, Bertrand Lamarche, Daniel Lê, Andre Parente, Françoise Parfait, Mireille Pic, Alexandre Sequeira, Stéphane Thidet, Eric Valette, Camille Varenne, José Viana.

09/2020

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Design

Modèles déposés. 1 000 objets design

Fabricants : Alfa Romeo, AT&T, Atari, B&B Italia, Bang & Olufsen, Black & Decker, BMW, Braun, Canon, Chrysler, Coca-Cola, DaimlerChrvsler, Duracell, Dyson, Eastman Kodak, Electrolux, Fitbit, Fujifilm, General Motors, Gillette, Harley-Davidson, Herman Miller, Hewlett-Packard, Hoover, Knoll, Le Creuset, Motorola, Nikon, Nintendo, Nokia, Olivetti, Panasonic, Polaroid, Porsche, Rolodex, Segway, SodaStream, Sony, Starbucks, Vitra, Volkswagen, Wilkinson Sword, Zenith Radio. Inventeurs : Alberto Alessi, Ron Arad, Gae Aulenti, Saul Bass, Yves Béhar, Norman Bel Geddes, Mario Bellini, Ward Bennett, Harry Bertoia, Achille Castiglioni, Antonio Citterio, Francis Ford Coppola, Donald Deskey, Tom Dixon, Henry Dreyfuss, James Dyson, Charles Eames, Naoto Fukasawa, Buckminster Fuller, Frank Gehry, Walter Gropius, Zaha Hadid, Irving Harper, Jonathan Ive, Arne Jacobsen, Steve Jobs, Florence Knoll, Piero Lissoni, Raymond Loewy, Ross Lovegrove, Enzo Mari, László Moholy-Nagy, Elon Musk, Vico Magistretti, Issey Miyake, Jasper Morrison, George Nelson, Marc Newson, Isamu Noguchi, Eliot Noyes, Verner Panton, Warren Platner, Gio Ponti, Prince, Jens Quistgaard, Dieter Rams, Jens Risom, Gilbert Rohde, Eero Saarinen, Richard Sapper, Ettore Sottsass, Philippe Starck, Earl S. Tupper, Patricia Urquiola, Marcel Wanders, Frank Lloyd Wright, Russel Wright, Marco Zanuso. Objets : agrafeuses, appareils photo, aspirateurs, automobiles, avions, barbecues, blenders, bouilloires, briquets, bus, cafetières, calculatrices, casques audio, cendriers, consoles de jeux, dictaphones, distributeurs de billets, distributeurs de ruban adhésif, drones, enceintes, épluche-légumes, fax, fours à micro-ondes, grille-pain, horloges, lave-linge, locomotives, machines à coudre, machines à écrire, magnétophones, masques, motos, ordinateurs, ouvre-boîtes, radios, réfrigérateurs, sèche-cheveux, shakers à cocktails, taille-crayons, télécommandes, téléphones, téléviseurs, vélos.

03/2021

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Science-fiction

Protectorats

"Rappelez-moi comment vous êtes morte ? - A quel moment ? - La dernière fois". Irem avait l'impression que sa nouvelle main, qui tapotait la table comme un sémaphore courroucé, appartenait à quelqu'un d'autre. Elle n'avait pas encore pris ses marques dans le vacant que l'Institut lui avait attribué. Il lui paraissait flasque, comme une salopette trop grande. Elle passa la langue derrière des dents qui n'étaient pas les siennes et poussa un soupir... Né au Québec, mais ayant grandi en Californie, Ray Nayler a vécu et travaillé à l'étranger pendant deux décennies - en Russie, au Turkménistan, au Tadjikistan, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Afghanistan, en Azerbaïdjan, au Vietnam et au Kosovo, autant de pays dont il maîtrise la langue. Diplômé de la School of Oriental and African Studies de Londres, il est actuellement chercheur invité à l'Institute for International Science and Technology Policy de l'université George Washington. Annoncé en France aux éditions du Bélial', The Mountain in the Sea, son premier roman, a été célébré par une critique incandescente - de Jeff VanderMeer à David Mitchell - et vient de remporter le prix Locus. Sans équivalent en langue anglaise, le présent recueil, composé avec l'exigence coutumière de la collection "Quarante-Deux" , est l'acte de naissance, aux yeux des lecteurs francophones, d'un auteur de science-fiction contemporain essentiel. ­­­ Sommaire proposé par Ellen Herzfeld et Dominique Martel Traduit de l'américain par Henry-Luc Planchat Illustration de couverture par Manchu Conception graphique par Philippe Gady

09/2023

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021

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Littérature française

Œuvres complètes (Tome 8-Histoires vraies - La Vie dangereuse - D'Oultremer à Indigo). 8 Histoires vraies - La Vie dangereuse - D'Oultremer à Indigo

"Après le poète, le romancier, l'essayiste, le voyageur - il faut parler du conteur". Le conseil de Cendrars à Jacques-Henry Lévesque n'a rien perdu de son actualité : redécouvrons le conteur des "histoires vraies" qui ne se lasse pas d'inventorier la diversité du monde et d'en célébrer les beautés, tout en débusquant à chaque pas la part du mystère. Comme un reporter ? Mais alors à la façon d'un Victor Hugo glanant des Choses vues en visionnaire autant qu'en observateur. Pas d'histoire vraiment vraie qui ne révèle la présence de ce qui se dérobe : un passage secret qui conduit dans la Banque d'Angleterre, l'énigme d'une fleur de l'Orénoque, les ombres qui hantent une propriété délaissée du Brésil, l'abîme sans fond des passions amoureuses sous tous les climats. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Au cours de la seconde moitié des années trente, Cendrars écrit régulièrement dans la grande presse, surtout dans Paris-Soir. Avec ses reportages, il publie des nouvelles au ton singulier, les "histoires vraies" qu'il recueille dans trois volumes : Histoires vraies (1937), La Vie dangereuse (1938) et D'Oultremer à Indigo (1940), réunis ici pour la première fois.

10/2023

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Littérature étrangère

Un père pour mes rêves

Fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre. Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables. Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.

05/2010

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Littérature étrangère

La contrevie

Signe de contradiction pour les Juifs, scandale pour les gentils, comment Nathan Zuckerman, l'écrivain sarcastique et lucide qui est le double de Philip Roth, pourrait-il - malgré son succès - échapper à la vindicte et à l'opprobre des uns comme des autres ? Peut-être bien en imaginant, pour lui-même et ses personnages, une contrevie, une vie alternative à la fois nouvelle, imprévue et bizarrement réversible. Car, dans ce roman-miroir, les figures principales sont en abîme, affrontées deux à deux, correspondantes : Nathan et son frère Henry ; les deux femmes qui symbolisent pour eux la contrevie et portent le même prénom, Maria (Maria : Marie, visage essentiel de la chrétienté). Shuki Elchanan la colombe et Mordecai Lippman le faucon, en qui s'incarne le dilemme israélien ; le fou juif et la folle goy, etc. Le roman déploie un kaléidoscope de lieux (Newark, New York, Tel-Aviv, Jérusalem, un village de Judée, Londres, un village du Gloucestershire, sans compter la carlingue d'un avion en vol), traversés de personnages en proie au doute, au questionnement, au désespoir, à l'exaltation ou à la folie. Tous animés du désir de changer la vie, de la changer en la risquant vraiment, le risque majeur étant assumé par les figures jumelles du narrateur et de son frère qui, réellement ou fictivement, affrontent tous deux la mort. La mort, le prix à payer pour en finir avec l'impuissance, la claustration, la contingence ; la mort, façon définitive de démontrer que " la vraie vie est ailleurs ".

09/2004

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Religion

L'abbé Pierre. Edition revue et augmentée

Chacun connaît l'abbé Pierre. Prêtre, résistant, député, fondateur du mouvement Emmaüs, le plus populaire des Français s'est imposé pendant plusieurs décennies comme la grande voix des banlieues aux quatre coins de la planète, de tous les hommes sans voix. Connaît, ou croit connaître ? Quand un flot de louanges accompagne durant toute son existence les faits et gestes de ce curé tenace et austère, bien malin qui aurait pu en effet distinguer d'un simple coup d'œil ce qui relève de la flagornerie, ce qui appartient à une légende cultivée avec soin, ou ne fait qu'exprimer la vérité nue. C'est le mythe abbé Pierre tout entier que cette biographie prend résolument à bras-le-corps. De l'adolescent amoureux qui doit brider ses pulsions, à son long séjour chez les Capucins avec ses séances quotidiennes d'autoflagellation, des jours terribles de la guerre à la fameuse Insurrection de la bonté de février 1954, du formidable rayonnement international d'Emmaüs à la tempête Garaudy, Bernard Violet brosse de cet anticonformiste apôtre des sans-logis un portrait haut en couleur, souvent inédit, surprenant parfois. En effet ce livre, synthèse de deux années d'enquête, d'archives inédites et de nombreuses conversations d'une grande sincérité, contient des révélations sur le héros à la légendaire capeline, sur le défenseur des causes justes qui n'a pas toujours été le saint homme que l'on connaît. Sachant qu'en définitive, pour l'homme d'action Henry Grouès devenu l'abbé Pierre, " il ne suffit pas de croire, il faut aussi devenir croyable ".

11/2007

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Histoire de France

Protestant resistance (version poche)

Strategically located between the Mediterranean and the Atlantic Ocean, criss crossed by major communication axis joining north to South ant east to West, the South of France has always been a melting pot of people and ideas... No wonder then that as soon as the Reformation started, it received and enthusiastic welcome in many of the towns and villages and soon swept most of the Southern half of France. In many of these villages, the descendants of the Cathars and the Vaudois had been living quietly and were among the first to join the new churches. However, challenging the spiritual, and in some cases the secular, power of Rome wasn't without danger ; soon the "heretics" were being persecuted, harassed and burned with their seditious books. As the French Kings (with the notable exception of Henry IV), sided with the Pope, a culture of resistance developed and has remained to this day. This book shows the clear link and shared ideas between the Huguenots who fought Louis XIVth and their descendants who hid Jewish children and fought nazi occupation forces. Richar Maltby, retired Professor of History at King's School in Canterbury and the author of a successful illustrated history of Canterbury takes us through the villages, towns and hideouts of the Huguenots and follows the Renaissance to WWII. His well-researched and well-illustrated book describes how the influence of the Bible and protestant theology permeated a whole civilization with a strong love for freedom and rejection of oppression.

07/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1950-1983. Précédé de Brassaï et les lumières de la ville

Brassaï est arrivé à Paris en 1924 pour devenir peintre. Mais ce sont ses errances nocturnes avec ses amis artistes qui l'ont métamorphosé en photographe, aidé par les conseils de son compatriote André Kertész, le premier à prendre des photos de nuit. En 1932, il publie l'album Paris de nuit qui lui apporte aussitôt la célébrité, il collabore à la revue surréaliste Le : Minotaure et rencontre Picasso dont il photographie les sculptures au château de Boisgeloup. Roger Grenier a vécu sa jeunesse à Pau, où il a rencontré Gilberte, future épouse de Brassaï. Journaliste à Paris depuis la Libération, il lui trouve un travail grâce auquel elle rencontre le photographe en 1915. Les deux hommes deviennent très liés et leur amitié durera jusqu'à la mort de Brassaï. Comme l'écrit Roger Grenier dans son texte qui évoque leurs trente-trois ans d'amitié : "Venant de Brasso, en Transylvanie, il trouva avec nous une nouvelle famille. Je pense souvent que c'est moi qui l'ai marié, à la mairie du XIVe et à Notre-Dame-des-Champs, et c'est moi qui l'ai enterré, au cimetière Montparnasse. Dans les nombreuses lettres et cartes postales que Brassaï adresse à son ami Roger, défilent voyages et projets du célèbre photographe, qui prépare ses livres sur d'illustres amis tels que Picasso et Henry Miller, termine l'édition du Paris secret des années 30, ou se met à la sculpture. Cette correspondance inédite donne le portrait sans retouches de l'un des plus grands photographes du XXe siècle.

04/2017

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015