Recherche

Henri Grégoire

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Bris de mémoire

"Sa maman le savait, il l'aimait plus que tout au monde, il avait vu comme elle avait souffert, il avait pleuré quand elle avait été malheureuse et il avait participé, heureux, à ses instants de bonheur. Mais parfois, Henri repensait à certains moments de sa jeunesse et là, il lui en voulait profondément. Jusqu'à ce jour-là, cependant, il avait su se taire, faisant la part des choses, par respect. Pourquoi, tout à coup, avait-il cru opportun de lui déverser tout cela, de lui poser des questions auxquelles elle n'avait pas pu répondre ? Près d'un an après, il s'en voulait et ne savait pas bien comment renouer le dialogue. Il savait qu'elle l'attendait, assise devant un programme télévisé qu'elle ne regardait pas, la main posée sur le téléphone, le cœur guettant l'arrêt d'une voiture devant sa porte. Lui, garé à cinq cents mètres à peine de chez elle, ne se décidait pas à franchir cette distance si courte qui lui permettrait de la serrer encore dans ses bras". Alliant intrigue et romance, "Bris de mémoire" nous entraîne dans l'univers de Julia. Issue d'une famille juive, elle a participé à l'exode lors de la Deuxième Guerre mondiale. Loin de toute vérité historique, cette période enfouie dans sa mémoire va refaire surface. Le fil de ses souvenirs fera resurgir des moments heureux et réveillera d'anciennes rancunes pour enfin éclairer le présent. Une question cependant reste sans réponse. Jusqu'à la fin de l'histoire, le lecteur pourra s'essayer à découvrir la vérité. Celle-ci en surprendra plus d'un.

03/2014

ActuaLitté

Beaux arts

Voyages

Au musée du Louvre, Philippe Djian propose, le temps d'une exposition, un voyage onirique dans les arts et la littérature. Goût pour l'ailleurs, désir de passer au-delà des frontières, le voyage se découvre aussi comme une universelle interrogation humaine sur l'avenir de l'individu ou de l'espèce, une transhumance des âmes, un exil intérieur, une forme de la création littéraire. Le texte de Philippe Djian, écrit pour le livre qui accompagne l'exposition, ne sera pas un commentaire des oeuvres qu'il a choisies mais un ensemble autonome qui pourrait être lu seul. Il précède les reproductions des oeuvres présentées, puisées par l'auteur dans le fonds de la collection Edmond de Rothschild conservé au musée du Louvre. De nombreux dessins et estampes de Dürer, Rembrandt, Seghers et bien d'autres, des livres, des carnets de voyages d'artistes occidentaux des XVIIIee et XIXe siècles, seront accompagnés de dessins de Victor Hugo, d'estampes de Pierre Alechinsky ou de Louise Bourgeois, une vidéo de Bill Viola, une grande encre d'Henri Michaux, enfin une oeuvre contemporaine consacrée, par le Collectif anonyme défendu par Vincent Sator, à la Cartographie littéraire de Guy Debord. Sera également présentée une oeuvre spécialement créée pour cette occasion, un cadavre-exquis vidéo d'une durée de cinq minutes tournant en boucle sur moniteur, moment de création libre par des cinéastes et vidéastes souhaitant mettre en scène la relation entre la feuille, la route, le voyage et la littérature. Du 16 au 18 janvier 2015, à l'auditorium du Louvre, Philippe Djian, entouré de quelques invités, prolongera ses "Voyages" dans les domaines de la musique, de la littérature et du cinéma.

11/2014

ActuaLitté

Beaux arts

Léon Moussinac, un intellectuel communiste, critique et théoricien des arts. 2 volumes

Léon Moussinac (1890-1964) est l'un des intellectuels communistes français majeurs de la première moitié du)OC` siècle. Critique de théâtre, de cinéma, des arts décoratifs, ses réflexions s'inscrivent dans le courant de l'Art social. Après avoir endossé des responsabilités éditoriales dans nombre de revues, puisqu'il est secrétaire de rédaction d'Art et Décoration, rédacteur en chef de Comodia illustré, il crée la rubrique cinématographique du Mercure de France puis celle de l'Humanité. Aux côtés d'Henri Barbusse et de Paul Vaillant-Couturier, il s'engage dans des actions de démocratisation culturelle et artistique, tels les Amis de Spartacus, premier ciné-club de masse, ou l'Association des Ecrivains et des Artistes Révolutionnaires, organisation qui prélude au rassemblement des intellectuels contre le fascisme. Arrêté pour ses opinions politiques en 1940, libéré en 1941, il entre en Résistance. Aux lendemains de la Guerre, devenu directeur d'écoles supérieures (l'IDHEC puis l'EnsAD), Moussinac poursuit une oeuvre personnelle, publiant des recueils de poésies, des romans ou des ouvrages consacrés aux arts décoratifs, au cinéma et au théâtre. Cet ensemble, qui associe un volume d'études et une anthologie de textes, a l'ambition et l'originalité d'aborder sans hiérarchie les différents domaines dans lesquels Moussinac a oeuvré. Le premier volume réunit les contributions de spécialistes reconnus et le second volume, s'il rassemble en majorité des critiques ayant pour sujet le cinéma, comprend également un choix d'articles dédiés aux arts décoratifs, au théâtre ou à la musique. Etudes et textes qui aident à saisir la trajectoire intellectuelle de Moussinac.

12/2014

ActuaLitté

Histoire de France

La faveur du roi. Mignons et courtisans au temps des derniers Valois

Dans la France de la Renaissance, la cour s'impose comme un outil de gouvernement. A la fois instrument et reflet de sa puissance, l'entourage du prince joue un rôle politique majeur. C'est dans ce monde aux contours mouvants qu'un cercle privilégié de familiers acquiert une position dominante : les mignons. Ce livre s'attache à ces personnages mal connus, à la réputation sulfureuse. Jusqu'au milieu du XVIe siècle, seuls quelques grands barons jouent à la cour le rôle d'intermédiaires obligés entre les élites et le souverain. Avec les guerres de Religion (1562-1598), les conflits pour l'accès aux ressources de l'Etat et à la faveur du roi deviennent de plus en plus violents. Tandis que la reine mère Catherine de Médicis tente de rétablir l'unité du royaume, le futur Henri III prend la tête d'un groupe de jeunes gens soudé notamment par l'expérience des combats. Les mignons accèdent donc au pouvoir avec leur maître en 1574. Ils forment alors l'écrin qui magnifie la majesté du souverain. Les ducs de Joyeuse et d'Epernon émergent de cette nébuleuse, épurée par les assassinats, les duels et les disgrâces. Après la mort du premier et la mise à l'écart du second, la politique de la faveur s'éteint, obligeant le roi à reprendre lui-même en main le fonctionnement de la cour. Cette histoire de la faveur propose une approche renouvelée de la formation de l'Etat royal : elle démontre que les figures du courtisan et du favori participent pleinement à la construction du pouvoir monarchique.

09/2013

ActuaLitté

Régionalisme

Chasselay. Tome 2, Village des Monts-d'Or XIX et XXe siècles

Le deuxième volume de cette histoire de Chasselay nous présente les profondes mutations qui se sont opérées dans le village aux XIXème et XXème siècles : construction d'une nouvelle église, refonte totale du cadastre, crise du phylloxera qui fait triompher la culture de la poire à Chasselay. La vie religieuse qui s'apaise après l'effervescence révolutionnaire puis qui se tend à nouveau au tournant du XXème siècle au moment des lois de séparation des Eglises et de l'Etat : les Chasselois catholiques réussissent à empêcher l'inventaire de l'Eglise tandis que certaines congrégations religieuses sont expulsées ou interdites d'enseignement. Deux camps se forment, pour une longue période. La guerre semble vouloir épargner le petit village des Monts d'Or au cours de XIXème siècle avant de l'éprouver durement entre 14 et 18 puis de s'abattre au paroxysme de son horreur le 16 juin 1940 lorsque cinquante et un tirailleurs africains sont massacrés par les allemands. Des Chasselois tentent courageusement de leur porter secours. En 1942 un cimetière traditionnel est érigé pour rendre hommage à ces victimes de la barbarie nazie : le Tata sénégalais. Au cours de son récit, Marie Thozet fait revivre quelques figures chasseloises dignes de mémoire : Pierre Macon, général d'empire mort à Leipzig en 1806 ; François Dodat fondateur du passage Vérot-Dodat à Paris ; les docteurs Montabré et Chardon ; le peintre Bail ; la famille Morand de Jouffrey ; les demoiselles Lacour de Montluzin ; le père Pierre Marcel et sa nièce soeur Marie-Laetitia, tous deux missionnaires aux îles Fidji ; la mère Léa du restaurant Lassausaie ; jusqu'à Henri Schaerrer, un des premiers résistants exécutés au Mont Valérien.

10/2011

ActuaLitté

Sciences politiques

Clarté 1919-1924. Tome 1, Du pacifisme à l'internationalisme prolétarien : itinéraire politique et culturel

Face à l'immense tragédie de 1914-1918, Clarté, mise sur pied par Henri Barbusse à l'été 1919, cherche à organiser le rassemblement des intellectuels combattants décidés à bannir l'ordre de la guerre dans l'opinion. Soutenant au départ une démarche internationaliste et pacifiste, ils s'engagent très vite dans une dénonciation de l'ordre bourgeois qui les a précipités dans cette effroyable tuerie. La révolution russe victorieuse représente pour eux le modèle socialiste qui saura donner naissance à une société égalitaire et anti-guerrière. Ils fustigent alors la trahison des socialistes de l'Union sacrée et apportent leur soutien au jeune parti communiste naissant. Condamnant tout amour des armes et de la gloire militaire, ils s'attaquent aux écrivains patriotes, aux cadres de l'armée et de la justice, aux chefs de gouvernement, serviteurs zélés de l'appareil nationaliste et de ses crimes. S'inspirant des réalisations soviétiques, ils veulent fonder une éthique et une culture d'essence prolétarienne. Croyant en l'imminence d'une poussée sociale violente, la défaite du prolétariat allemand en octobre 1923 les plonge dans le doute et l'incertitude. Mais en s'inspirant à la fois du modèle bolchévique et sorélien, ils retrouvent foi dans la lutte politique. Ils jettent les bases d'un langage artistique français et occidental d'inspiration communiste et entreprennent une critique systématique de la culture bourgeoise jusqu'en 1924, ce qui les conduira à rejoindre le groupe d'André Breton au cours du printemps 1925. A l'automne 1927, ils se décideront à servir la cause de Léon Trotsky et du trotskisme face au pouvoir stalinien.

07/2011

ActuaLitté

Sociologie

Cinema et crise(s) economique(s). Esquisse d'une cinématographie wallonne

Depuis Misère au Borinage (Henri Storck et Joris Ivens, 1933), le cinéma a régulièrement mis en images les crises économiques et, surtout, leurs répercussions sociales en Wallonie et ailleurs. Déjà s'envole la fleur maigre (Paul Meyer, 1960), Et la vie (Denis Gheerbrant, 1991), Les convoyeurs attendent (Benoît Mariage, 1999), la Raison du plus faible (Lucas Belvaux, 2006), Eldorado (Bouli Lanners, 2008), autant de films qui décrivent la crise à hauteur d'homme. Passant du singulier au collectif, ils en font découvrir les effets de l'intérieur, comme en contre-plongée. Un film peut-il ouvrir le champ de vision des spectateurs sur leur propre monde ? Comment expliquer, dans ces films, la récurrence d'images d'usines, de hauts fourneaux ou d'habitations ouvrières ? Ces représentations peuvent-elles constituer un ferment identitaire ? Cet ouvrage se nourrit des réflexions croisées de spécialistes de diverses disciplines. Des points de vue différents qui contribuent à l'élaboration de nouvelles lectures d'oeuvres cinématographiques riches et complexes. La transcription du débat mené à l'issue de la journée d'études "Cinéma et crise(s) économique(s)" (Namur, 24 mars 2009) complète la publication, en révélant les enjeux d'une éducation à l'image. Anne Roekens. Chargée de cours en histoire contemporaine aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur. Elle a publié Mon bel écran, dis-moi qui est encore belge... La RTB(F) face au débat identitaire wallon (1962-2000). Axel Tixhon. Professeur d'histoire contemporaine aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur. Il est le coéditeur, avec Annabelle Klein, d'un ouvrage sur la Communication audio-visuelle : entre réalité et fiction.

02/2011

ActuaLitté

BD tout public

Les enragés du Nomandie-Niemen Tome 1 : L'envol des enragés

La guerre ne se déroule pas seulement sur les champs de bataille. Elle explose dans les airs. Et elle susurre dans les alcôves où les alliances se nouent. En 1941, alors que les nazis viennent d'envahir l'URSS et que les Japonais sont prêts à frapper Pearl Harbor, la France Libre prend la décision d'envoyer une escadrille de pilotes volontaires sur le front russe. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Il faut d'abord parvenir à un accord avec le gouvernement soviétique dans la plus grande discrétion. Les alliés britanniques ne voient pas d'un très bon oeil cette initiative. Quant à l'ennemi, qui sait ce qu'il pourrait faire s'il savait ce qui se trame... Il faut ensuite trouver les fous prêts à partir dans le grand froid pour aider une population qu'ils ne connaissent pas. Est-ce que ce seront des héros ? Difficile à dire. Une chose est sûre, ce sont déjà des enragés ! Boris Marlier, tête brûlée rattrapé par les conséquences de ses actes ; Alain Andrieux, pilote de bombardier au caractère encore plus explosif que sa cargaison ; Henri de Mornais, beau parleur mais piètre pilote ; Ou encore André Murier, attaché de l'air à l'ambassade de France à Moscou, qui n'a plus que du mépris pour le gouvernement vichyssois qu'il est censé servir... Tous ces hommes et bien d'autres vont se croiser dans le tourbillon de la création d'une escadrille de légende. De l'action, de l'espionnage et des séquences aériennes impressionnantes, c'est ce que vous proposent " Les Enragés " dans une vision résolument fictionnelle de l'aventure du Normandie-Niémen.

06/2010

ActuaLitté

Sciences historiques

Le lieu de l'autre. Histoire religieuse et mystique

Michel de Certeau (1925-1986) eut comme objet privilégié l'histoire religieuse aux XVIe et XVIIe siècles. De ces croyants querelleurs et inquiets, marqués par la fracture de la Chrétienté, il interrogea le trouble, la ferveur, les écrits, les réformes. Analysant des travaux exemplaires (Henri Bremond dans l'Histoire littéraire du sentiment religieux, Robert Mandrou sur les procès de sorcellerie), il montre comment il s'en distingue. Chez lui, l'élucidation historiographique ne se sépare pas de l'enquête historique, d'où son insistance sur l'altérité du passé, sur une distance critique, sur un respect sans complicité. Servi par une familiarité rare avec les écrits de théologie et de spiritualité, l'historien peut varier les registres. Tantôt un personnage central tient la scène (René d'Argenson, intendant du roi, ou Charles Borromée, réformateur tridentin de Rome à Milan) ; tantôt il s'agit d'un moment décisif pour une institution (la Compagnie de Jésus sous le généralat d'Aquaviva) ou d'un texte fondateur (les Exercices spirituels de saint Ignace). Parfois l'historien fait resurgir un enchevêtrement de milieux dévots désireux de réformer l'Église, une multiplicité de réseaux collectant lettres et récits où résonne l'écho passionné de débats mystiques. A tous, il rend vie et signification en cherchant le lieu de l'autre, dans l'altérité de Dieu, dans le conflit des différences entre croyants, dans la rencontre d'autres sociétés. D'où le regard tourné vers l'anthropologie naissante, avec Montaigne, qui jugeait les cannibales du Brésil, entrevus à la Cour, comparables aux sujets du roi, avec Lafitau, qui allait inscrire les mœurs et coutumes des Amérindiens dans la longue histoire de l'humanité.

10/2005

ActuaLitté

Philosophie

Éloge de la folie. Adages. Colloques...

Contemporain de Christophe Colomb, correspondant et parfois conseiller de l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, des rois de France et d'Angleterre, François Ier et Henri VIII, du pape Léon X, ami de Holbein et de Dürer - qui tous deux ont fait son portrait -, confident de Thomas More et adversaire de Luther, Érasme (1469-1536) est à l'aube des temps modernes le penseur, l'érudit et le polémiste le plus important et le plus célèbre à travers l'Europe. Jamais il n'a été plus actuel que dans cette fin du XXe siècle. Hostile à tous les fanatismes, faisant la guerre à la guerre, réfléchissant mieux aux problèmes de l'éducation que nos spécialistes de la pédagogie, dénonçant le nationalisme comme une menace pour l'humanité, proposant de régler nos différends par contrat, sinon par consensus, Érasme est bien notre contemporain. Ses valeurs : tolérance et cosmopolitisme. " Pour ceux qui se consacrent aux lettres, écrit-il, il est de peu d'importance d'appartenir à un pays ou à un autre. " Ce volume contient l'Éloge de la Folie dans une traduction inédite, les Adages, les Colloques ainsi qu'un choix important de lettres qui montrent la vie de ce grand humaniste au quotidien, ses relations d'amitié, ses haines, ses voyages. Un Dictionnaire d'Érasme et de l'humanisme renseigne sur sa vie, ses idées, son époque, ses contemporains. La présente édition a été établie par Claude Blum, professeur à l'université de Bâle et à la Sorbonne, en collaboration avec Jean-Claude Margolin, André Godin et Daniel Ménager dont les travaux sur Érasme et son temps font autorité. ROBERT KOPP

02/2000

ActuaLitté

Littérature étrangère

La fille de Hokwerda

Line Hokwerda est une petite fille que son père entraîne à devenir forte : il la jette sans cesse par-dessus les roseaux, dans la rivière qui coule derrière la maison familiale, pour la faire nager dans l'eau froide jusqu'à épuisement. Mais Line est aussi une petite fille qui voit des traces de sang sur les murs de la maison, après les disputes de ses parents. Pleine d'admiration et de crainte mêlées, elle est la prunelle des yeux de ce père taciturne et brutal, la préférée des deux soeurs - Line est la fille de Hokwerda. Jusqu'au jour où sa mère vient chercher les enfants à l'école pour les emmener loin de leur père, sans même un au revoir, sans un regard en arrière. Une dizaine d'années plus tard à Amsterdam, Line est devenue une jeune femme très belle, et très solitaire. Sans contact avec son père depuis des années, elle travaille dans une boutique de blousons de cuir. Ses rapports avec les hommes sont difficiles, passionnels, mais après Marcus, le junkie, et Henri, le soudeur, sa relation avec le jeune avocat Jelmer semble enfin mettre sa vie sur des rails plus stables. Jelmer souhaite qu'elle fasse la paix avec son père, et l'accompagne pendant un voyage en Frise, pour revoir Hokwerda. Alors, le fragile équilibre de l'existence de Line s'effondre, et tout semble s'accélérer dans une spirale de mensonges et de violence. A partir d'un canevas de fait divers, Oek de Jong a écrit un roman très contemporain qui est aussi une puissante - et troublante - réflexion sur le destin.

09/2004

ActuaLitté

Histoire internationale

Les îles britanniques au XVIe siècle. L'âge des grandes mutations ?

Depuis Shakespeare, la littérature et l'historiographie, sous l'influence de protestants fanatiques et d'idéologues whigs, ont construit l'image mythique d'un XVIe siècle glorieux et triomphant, dominé par Henri VIII et Élisabeth. Un siècle qui contraste avec la caricature de Marie Tudor et de Jacques Ier, l'une parce qu'elle était catholique, l'autre parce qu'il s'était heurté aux puritains et au Parlement. Ces mythes ne résistent pas aux recherches récentes menées par les historiens anglais et qui portent sur ce "grand siècle" des vues neuves, souvent dispersées et parfois contradictoires. Les grandes mutations attribuées à l'époque élisabéthaine sont pour la plupart postérieures d'un siècle. Si la réforme religieuse a vite rallié l'aristocratie, la masse de la population a difficilement suivi les changements de confession à chaque succession royale. En dépit des imprécations de Thomas More, les campagnes se sont peu modifiées et la grande période des clôtures a commencé plus tard. Le régime politique n'a guère évolué malgré le renouvellement de l'aristocratie. Enfin, bien que sa population ait presque doublé et que son économie ait cessé d'accumuler des retards par rapport au continent, l'Angleterre n'a, à la fin du XVIe siècle, ni la puissance de l'Espagne, ni celle de la France et de l'Empire, ni même la richesse des Provinces-Unies. Dans les îles britanniques où les continuités estompent les transformations, l'éclat du théâtre de Shakespeare ou les "fabuleuses maisons de campagne" bâties par Robert Smythson ne doivent pas faire illusion : le génie peut naître partout.

07/2007

ActuaLitté

Histoire de France

L'affaire suisse. La Résistance a-t-elle trahi de Gaulle ? (1943-1944)

L'" Affaire suisse " constitue l'une des crises les plus graves de la Résistance. En 1943, les grands mouvements de Résistance de la zone sud qui viennent de donner naissance aux Mouvement Unis de la Résistance (MUR), sous l'impulsion de Henri Frenay, décident d'implanter une " ambassade " à Genève, en territoire neutre. Elle doit permettre à la Résistance intérieure d'accéder à des sources de financement américaines, de recevoir des matériels divers (armes etc.), de transmettre des renseignements aux Alliés et à la France combattante. Elle est soutenue par Allen Dulles, le patron des services secrets américains et le représentant personnel de Roosevelt. Mais à un moment où les relations entre de Gaulle et l'allié outre-atlantique sont teintées de méfiance, cette initiative suscite de violents débats au sein des états-majors de la France du refus. Jean Moulin, chargé d'unifier l'ensemble de la Résistance sous la seule autorité du chef de la France libre, parle de " trahison ". Les incriminés accusent à leur tour Jean Moulin de commettre un " crime " contre la Résistance, dès lors que ce dernier menace l'existence de la " Délégation ". Le soupçon s'installe durablement et insidieusement au cœur de la Résistance. Aujourd'hui encore, l'épisode suscite toujours la polémique. Quel fut le rôle exact de cette Délégation suisse ? A-t-elle constitué une menace pour le général de Gaulle ? Fut-elle un cheval de Troie américain ? Grâce à des archives exceptionnelles, il est enfin possible de jeter toute la lumière sur ces luttes fratricides et, chemin faisant, de découvrir au quotidien les réalités du combat résistant.

02/2009

ActuaLitté

Actualité et médias

La Règle du jeu N° 67, janvier 2019 : Fumer tue

DOSSIER : PASTICHES ET MELANGES BIS Cent ans après la parution des Pastiches et Mélanges, où Proust racontait " L'affaire Lemoine " à la manière de Flaubert, Balzac ou Sainte-Beuve, La Règle du jeu propose de relancer l'exercice à propos, cette fois-ci, de l'affaire Dupont de Ligonnès. Plusieurs contributeurs relèveront le défi d'écrire ce fait-divers tragique en adoptant le style de Michel Houellebecq, de Bernard-Henri Lévy, de Philippe Sollers, de Michel Onfray, de Yann Moix, d'Alain Finkielkraut, de Régis Jauffret, de Marguerite Duras, de Jean-Paul Sartre, d'Aragon ou encore de Giono. DOSSIER : ISRAËL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. Mais également des réflexions philosophico-politiques, signées par Ivan Segré, Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen. Mais aussi : - Un entretien inédit avec Michel Houellebecq. - " Journal du fumeur (ayant arrêté de fumer) " : un texte d'autofiction écrit par un jeune homme décidé à vaincre son addiction au tabac. - " Réflexions sur l'oeuvre d'Edouard Louis " : un article à la fois respectueux et critique.

01/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Une volonté sans fléchissement. Correspondance 1957-1960 (D'Hadrien à Zénon, II)

" Une attention perpétuellement en éveil, une volonté sans fléchissement ", dit la lettre du 8 janvier 1957 à Henri Godard. Ces vertus que Marguerite Yourcenar attribue à l'Hadrianus imperator sont aussi les siennes dans sa correspondance des années 1957-1960. Quelque trois cent cinquante lettres. la plupart écrites de Petite Plaisance, la petite maison du Maine : le reste au gré des voyages : Canada, Italie, Espagne, Portugal. Partout, cependant, c'est le souci de l'œuvre qui domine, qu'il faut poursuivre et peaufiner : la correspondance de Marguerite Yourcenar ressortit au journal d'écrivain. Mais l'écrivain n'entend se laisser dicter sa conduite par personne ; et surtout pas par le succès. Tandis qu'Hadrien s'éloigne, Marguerite Yourcenar se détourne en apparence de ce genre romanesque qui a fait sa notoriété : elle multiplie les essais les plus divers, assure leur diffusion, poursuit ses traductions de poètes grecs anciens ou modernes, s'attelle à une transposition française de negro spiritual. En même temps. elle multiplie les conférences, réagit aux livres qu'un lui envoie, confie ce qu'elle retient de ses lectures, prodigue ses conseils à de jeunes écrivains - entre en conflit avec tel de ses éditeurs -, se révèle européenne avant la lettre. D'une autre, on crierait à la dispersion : elle au contraire s'affermit en tout. D'autant qu'en elle Zénon a repris son errance : L'Œuvre au Noir mûrit lentement. Et commence à se rassembler la documentation de l'œuvre ultime : ce Labyrinthe du monde où se développera la chronique romancée des lignées familiales. Une volonté perpétuellement en éveil, une attention sans fléchissement...

11/2007

ActuaLitté

Théâtre

L'Avant-scène théâtre N° 1415-1416, janvier 2017 : Cuisine et dépendances ; Un air de famille

Cuisine et dépendances : Jacques et Martine, couple apparemment sans histoire, accueillent de vieux amis qu'ils n'ont pas revus depuis dix ans. Ils ont organisé un dîner en l'honneur du mari de Charlotte, devenu présentateur-vedette à la télévision, en compagnie de Georges, un autre ami, et de Fred, l'envahissant frère de Martine. Au cours de la soirée, la tension monte, la présence de celui qui a réussi déchaîne admiration, envie, jalousie et agressivité. Tout cela est vu de la cuisine, où les convives viennent à leur tour se livrer, se plaindre et s'expliquer. La maîtresse de maison, entre deux plats, est dans tous ses états. La pièce est mise en scène par Agnès Jaoui à partir du 14 janvier 2017 au Théâtre de la Porte Saint-Martin, avec Grégory Gadebois, Léa Drucker, Laurent Capelluto, Jean-Baptiste Marcenac, Nina Meurisse. Un air de famille : Philippe a réussi. Il est marié à Yolande, cadre dans une entreprise qui emploie aussi sa soeur Betty, une célibataire farouche. En compagnie de leur mère, ils se réunissent un vendredi soir dans le triste bistrot tenu par Henri, le frère aîné, pour célébrer l'anniversaire de Yolande. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme elles devraient se passer. Et quand Denis, le garçon de café, se mêle des histoires de famille, les réjouissances prennent des allures de règlements de compte… La pièce est mise en scène par Agnès Jaoui à partir du 14 janvier 2017 au Théâtre de la Porte Saint-Martin, avec Grégory Gadebois, Léa Drucker, Catherine Hiegel, Laurent Capelluto, Jean-Baptiste Marcenac, Nina Meurisse.

02/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Le drame d'Azincourt. Histoire d'une étrange défaite

Le 25 octobre 1415, la bataille d'Azincourt, qui aurait dû être gagnée par les Français, fut pour eux une défaite sans précédent, où périt une grande partie de leur élite politique et guerrière. Pour les Anglais, bien inférieurs en nombre, usés par des semaines de marche, ce fut une formidable victoire, mise à l'actif de leur jeune roi Henri V. Comme à Crécy, ou à Poitiers, les redoutables archers anglais avaient fait la différence. Azincourt ouvrit la plus grave crise institutionnelle que la France ait connue, partageant le pays entre deux légitimités contradictoires : celle du Dauphin et celle du roi d'Angleterre, se prétendant l'un et l'autre héritier du roi de France. Trentecinq années seront nécessaires pour que le pays retrouve son unité. De cette longue période de revers et de déconvenues, nous ne retenons le plus souvent que l'épisode de Jeanne d'Arc, ouvrant la voie de la reconquête. Mais l'intervention de la Pucelle n'aurait guère produit d'effets sans l'ample mouvement de résistance à l'occupant anglais qui émergea dans le royaume. D'une certaine manière, Azincourt, qui sonna le glas de l'aventure chevaleresque, provoqua l'émergence d'un premier sentiment national, incarné par des capitaines audacieux, mais aussi par des femmes et des hommes du peuple menant au péril de leur vie une guerre de coups de main. C'est la bataille, que raconte ainsi Valérie Toureille, mais également ses conséquences. Car si Azincourt constitue un épisode fondateur de la nation anglaise, il signe aussi l'acte de naissance de la première résistance française.

09/2015

ActuaLitté

Actualité et médias

Tracts de crise. Un virus et des hommes 18 mars/11 mai 2020

Les "Tracts de crise" ont paru en édition numérique durant le confinement, tous liés à la circonstance de la crise épidémique. Leur recueil ne prétend rien résumer ; mais il dit beaucoup sur notre temps, sorti de ses gonds pendant des mois. L'événement a agi comme un "grand révélateur", individuel et collectif, dont ces "Tracts" seront la trace durable. Chacun pourra comprendre que seuls entre quatre murs, nous n'étions pas seuls au monde. C'est une bonne nouvelle, dont il faudra se souvenir. Avec les textes de Régis Debray, Erri De Luca, Cynthia Fleury, Danièle Sallenave, Pierre Bergounioux, Stéphane Velut, François-Henri Désérable, René Frégni, Didier Daeninckx, Arthur Dreyfus, Patrick Kéchichian, Pascal Ory, Michel Crépu, Johann Chapoutot, Pierre Jourde, Vincent Raynaud, Antoine Garapon, Arthur Dénouveaux, Thierry Laget, Claire Fercak, Alain Badiou, Erik Orsenna, Amaury Nauroy, Adèle Van Reeth, Etienne Klein, Anne Sinclair, Alain Borer, Philippe Videlier, Annie Ernaux, Ingrid Astier, Frédéric Boyer, Alexandre Postel, Nancy Huston, Jean-Paul Demoule, Alessandro Baricco, Tsolag Paloyan, David Rochefort, Arundhati Roy, Gilles Paché, Chloé Morin, Marion Muller-Collard, Christian Debry, Patrice Franceschi, Gwenaëlle Aubry, Anne Nivat, Gustave Koenig, Claire Chazal, Thomas Snégaroff, Alya Aglan, Anna Hope, Fabrice Humbert, Edgar Morin, Carole Fives, Pierre Assouline, Daniel Fieschi, Michaël Ferrier, Jean-Yves Chevalier, Catherine Cusset, Bruno Tertrais, Liu Zhenyun, Louisa Hall, Bruno Le Maire, Christophe Rioux, Jacques Drillon, Daniel Cohen, Sylvain Tesson ainsi que d'albert Camus, Guillaume de Machaut et Simone Weil. Traductions de Danièle Valin, Vincent Raynaud, Irène Margit, Marie-Pierre Gracedieu, Jacqueline Cerquiglini-Toulet et Geneviève Imbot-Bichet. Avant-propos d'Alban Cerisier. Les bénéfices de cet ouvrage sont versés intégralement à la Fondation de l'AP-HP pour la Recherche.

06/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

L'OEIL SURPRIS. Perception et représentation dans la première moitié du XVIIème siècle, édition 1993 entièrement revue et augmentée

Le XVIIe français ouvre l'oeil. Grâce à l'extraordinaire mise au point des lentilles et des miroirs qui vont le seconder dans son exploration du ciel et de l'homme, l'oeil va se placer au centre d'une réflexion capitale d'où naîtra la pensée moderne ; de la physique de l'oeil naîtront une métaphysique de la perception et un flamboyant discours mystique. Les artifices du trompe-l'œil en peinture et les jeux savants de l'anamorphose, le décor illusionniste de la scène à l'italienne implantée en France et la réorganisation de l'espace urbain sous Henri IV et Louis XIII seront fondés sur la règle perspective que d'aucun vont ériger en valeur absolue. Tout cela ordonnera un théâtre du monde convergeant vers l'Oeil du Prince. Vision géométrique du monde qui conforte l'absolutisme en même temps qu'elle ébranle de proche en proche toute l'épistémè. Les facettes de ce livre, à la lumière des figures qui ont traversé la période, Descartes ou Niceron, Binet ou Bosse, Corneille ou Poussin, Louis XIII ou Richelieu, recomposent un microcosme de l'oeil et un art de voir qui firent de ce siècle un fabuleux théâtre. De l'ambiguïté même des jeux dont il offre le spectacle, naîtront le plaisir du code et du décodage, l'intelligence, du sens, la finesse du calcul et de la convention, l'exploitation politique et morale des images, la reversion troublante d'imaginaire en raison et de science en poésie jusqu'à ce que cet Oeil médusé par son propre éclat se fige dans l'aveugle splendeur louis-quatorzienne.

06/1993

ActuaLitté

Religion

Pourquoi avez-vous peur ? lors de la tempete sur le lac, le maitre dormait... ou semblait dormir

Henri Stock, sur trente ans de sacerdoce, en a passé dix-sept dans l'enseignement et treize dans le ministère paroissial. Il est actuellement au Collège Stanislas, où ses fonctions d'aumônier lui fournissent l'occasion d'entendre, de la bouche d'élèves de Terminale, de 3e et même de 6e, des réflexions, dans l'un et l'autre sens, à propos des problèmes de l'Église actuelle. Il a ainsi la possibilité de mesurer, par-delà les réactions si diverses des jeunes, les réactions non moins diverses de leurs parents ; et ses contacts avec des adultes pendant les vacances ne font d'ailleurs que confirmer son impression d'un trouble général des esprits. L'apostrophe la plus percutante citée dans la préface est à l'origine lointaine de la rédaction de ce livre. L'auteur de cette boutade gardant la responsabilité de sa généralisation, il fallait en tout cas préciser aux jeunes et aux moins jeunes ce que pense l'Église en matière doctrinale. Aussi, après une première partie sur les remous dans l'Église d'aujourd'hui, remous à portée limitée tant qu'il ne s'agit que de l'accessoire, la deuxième partie rappelle l'essentiel de notre croyance de chrétiens : ce sont les constantes dans l'Église de toujours. Cet essai peut dépassionner les débats en y apportant un peu de clarté, et même d'humour, deux données si rares à notre époque. « Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » C'est en ces termes que Jésus, réveillé par les Apôtres terrifiés, leur reprocha d'avoir pu penser un instant que la barque allait sombrer…

04/1997

ActuaLitté

Philosophie

Actualité d'Eric Weil. Actes du colloque international, Chantilly 21-22 mai 1982

On trouvera réunis, dans ce volume, les exposés présentés, les 21 et 22 mai 1982, au Centre Cultuel "Les Fontaines" de Chantilly lors du premier colloque consacré, en France, à la pensée d'Eric Weil, à l'initiative du Centre Eric Weil de l'Université de Lille III en accord avec les Archives de philosophie, avec le concours du Conseil Scientifique de l'Université de Lille III, du Centre National de la Recherche Scientifique, de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales du Ministère de l'Education. Honoré par la présence d'Henri Gouhier, de l'Académie française, le Colloque réunit une bonne centaine de participants : étudiants, professeurs de lycée, universitaires français ou étrangers, amis personnels d'Eric Weil, venus de tous les coins de France, du Pérou, du Canada, des USA, de Belgique, d'Italie - les Italiens étaient particulièrement nombreux : Weil ne fut-il pas chez lui à Urbino ? Il revenait au Doyen Pierre Reboul, à Yvon Belaval d'évoquer l'homme Eric Weil. Trente-deux communications furent groupées en trois Tables Rondes, chacune s'organisant autour d'une unité thématique, sous l'autorité d'un président de séance qui introduisit et orienta la discussion en fonction des thèmes abordés par les communications écrites. La première table Ronde sur Logique de la Philosophie fut dirigée par Marcel Régnier et Pierre-Hean Labarrière ; la seconde sur Morale et Politique par Raymond Polin ; la troisième sur Lecture des Philosophes par Livio Sichirollo. Le Colloque s'acheva en beauté avec la conférence de Paul Ricoeur. La qualité des discussions, la rencontre et la participation amicales des uns et des autres portèrent témoignage de l'actualité d'Eric Weil.

03/1984

ActuaLitté

Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

ActuaLitté

Romans historiques

Fleur de lys, feuille d'érable

Je garde toujours en tête les récits relatés par mon entourage sur ce conflit fratricide qui avait ensanglanté et endeuillé le royaume durant trente-neuf ans : les églises prises d'assaut, nettoyées de leurs images et de leurs ornements puis brûlées ; les crucifix traînés dans les rues et fouettés sur les carrefours ; les centaines de conjurés qui criaient "Mort aux papistes !" ; les attaques catholiques dans les agglomérations ennemies où les habitants étaient mutilés à coups de haches, défenestrés ou précipités dans les puits ; "Sanguis fluit" (le sang va couler) qu'inscrivaient les protestants sur les murs alors que les catholiques marquaient d'une croix rouge les maisons des hérétiques qu'ils pillaient puis incendiaient ; les bûchers dans lesquels on jetait des hommes et des femmes accusés de sorcellerie. Au total, huit guerres de religion qui avaient engendré des millions de morts, victimes de la violence, de la famine et de la maladie. Pour Henri IV, Paris valait bien une messe. Pour moi, la Nouvelle- France, véritable chasse gardée catholique, en valait la peine aussi. Karim Tabet est né à Beyrouth (Liban) en 1955. Il poursuit ses études primaires et secondaires au Lycée Franco- Libanais. Titulaire d'une licence de l'Université Américaine de Beyrouth, il obtient une maîtrise en histoire politique de l'Université d'Oxford (Grande Bretagne). Il fait carrière en publicité, travaille dans divers pays du Moyen-Orient et réside entre le Liban et le Canada dont il obtient la citoyenneté. Fleur de lys, feuille d'érable est son second roman après Les mûriers de la tourmente, publié en 2014 en France.

ActuaLitté

Religion

Que les nations se réjouissent ! Dieu au coeur de la mission

"Le but suprême de l'Eglise n'est pas la mission : c'est l'adoration. Si la mission existe, c'est parce que l'adoration n'existe pas. " Dans un vibrant plaidoyer, John Piper présente une défense biblique de la suprématie de Dieu en toutes choses ; il cherche à définir les véritables motivations et les implications de la mission. Sa vision missionnaire rejoint la perspective du mouvement de Lausanne ; elle s'appuie sur une base théologique solide, des explications claires et des exemples pertinents. Vous êtes impliqué dans la mission, étudiant en théologie, pasteur, enseignant, etc. ? Laissez-vous bouleverser par cet appel passionné. " Nous recommandons vivement cet ouvrage aux pasteurs, évangélistes, missionnaires, missiologues, dirigeants chrétiens, et à quiconque aime le Seigneur en Afrique francophone et au-delà. " - Dr Moussa Bongoyok, Ancien directeur académique de la faculté de théologie évangélique de Bangui (Rép. Centrafricaine) " La grande mission que le Seigneur a confié à son Eglise ne vous apparaîtra plus comme un commandement mais comme un véritable privilège. " - Yanick Ethier, Président Sola, coalition pour l'Evangile (Canada) "Ce livre vous secoue, et il vaut la peine de se laisser secouer !" - Henri Blocher, Théoligien et auteur, Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (France) "Que ce livre contribue non seulement à une vision renouvelée de la mission, mais aussi et surtout à un nouvel élan missionnaire. " - Pierre Klipfel, Directeur de l'institut biblique de Genève (Suisse) "La parution en français de ce livre important sur la mission est un cadeau à recevoir avec beaucoup de reconnaissance envers Dieu. " - James Hely Hutchinson, Directeur de l'institut biblique belge (Belgique)

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Le vase d'Aliénor

Lors d'un déjeuner dans une crêperie de Villers-Bocage, Antoine Bontemps de la Bruyère, Loïc Talbeau et Jérôme Nilan sont témoins d'une conversation bruyante qui attire leur attention. Ils apprennent qu'il y a huit siècles, Aliénor d'Aquitaine a offert un magnifique vase à son époux, Henri Plantagenêt, lors de leur mariage. Les trois protagonistes aux tempéraments si différents comprennent très vite que retrouver cet objet de valeur leur assurera gloire ou fortune. Un récit d'aventures rocambolesques où se mêlent alliance, trahisons, érotisme et Histoire. Marc Hébert naît à Bernay dans l'Eure, en 1952. Son père est ouvrier agricole et sa mère devient couturière dans un établissement hospitalier après le décès prématuré de son mari. L'auteur obtient une licence de mathématiques à l'Université de Caen. Au début de sa carrière d'enseignant, il s'occupe d'enfants en grande difficulté sociale dans un établissement spécialisé puis s'oriente vers l'enseignement des mathématiques dans un lycée de Caen. En 2014, un an après avoir pris sa retraite, il décide de se présenter comme tête de liste aux élections municipales de Villers-Bocage dans le Calvados dont il devient le maire. Depuis longtemps, le virus de la littérature le démangeait mais, pris par ses activités d'enseignant, ses responsabilités de syndicaliste et de membre actif de l'association des donneurs de sang du Calvados, il lui manquait du temps pour s'adonner à sa passion. Ce n'est qu'en 2020 qu'il décide de mettre fin à son mandat de maire pour se consacrer définitivement à l'écriture. Le vase d'Aliénor est son premier roman.

04/2021

ActuaLitté

Prière et spiritualité

Membres d'un même corps. L'Eucharistie et l'Eglise

Avouons-le : nous avons souvent bien du mal à nous considérer comme membres du Corps du Christ. Cela d'autant plus lorsque nos assemblées dominicales sont dispersées par les restrictions sanitaires ou que les scandales de l'Eglise mettent en lumière les fautes insupportables de certains d'entre nous. C'est donc qu'il nous faut apprendre à porter sur cette réalité un regard de foi, d'espérance et de charité. Lorsque nous méditons sur le "corps mystique" , notre conscience d'y appartenir est renouvelée, avec de nombreuses conséquences sur les plans éthique, politique, écologique et eschatologique. Savoir que nous sommes appelés, dans le prolongement de la messe et de la communion eucharistique, à ne former qu'un seul corps bouscule nos existences : cela nous pousse à lutter contre l'individualisme, à mieux comprendre l'Eglise comme une communion hiérarchique sans cléricalisme, mais avec une vraie diversité de ministères, à approfondir le dialogue oecuménique, à faire corps dans la société, à nous savoir gardiens de la création et appelés, ultimement, à l'unité en Dieu. Convoquant l'histoire du salut, le magistère de Pie XII à Lumen gentium et les grands théologiens contemporains du mystère de l'Eglise comme Henri de Lubac ou Jean-Marie Tillard, Isabelle de La Garanderie nous propose d'entrer dans l'intelligence et la contemplation du Corps du Christ, pour mieux vivre son unité. Isabelle Payen de La Garanderie, née en 1985, est vierge consacrée du diocèse de Nanterre. Agrégée de lettres modernes, licenciée en théologie dogmatique (Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris) et actuellement doctorante en théologie, elle enseigne aussi dans un lycée d'éducation prioritaire en banlieue parisienne.

10/2022

ActuaLitté

Décoration

Pierre Bergé. Le Pygmalion

"Les gens veulent faire de moi un pygmalion. Je m'élève toujours contre cette idée. Je suis trop orgueilleux pour que l'on me dise cela." En 2017 s'achevait le destin prodigieux de Pierre Bergé, enfant-roi de l'île d'Oléron, parti du foyer familial sans le bac, devenu l'un des hommes les plus puissants, les plus riches et redoutés de Paris. Compagnon de deux artistes géniaux, le peintre Bernard Buffet puis le couturier Yves Saint Laurent, dont il a géré la carrière de main de maitre, il est aussi l'ami intime de François Mitterrand, mécène, homme d'affaires, de presse, de théàtre, d'opéra... Personnage "inquiétant", "brillant", "balzacien", ami "fidèle" aux colères "homériques", aux haines tenaces, à la générosité légendaire, il a fasciné autant qu'il a déplu. Mais qui était vraiment Pierre Bergé ? Véronique Richebois et Alexandre Debouté ont enquêté et sont allés à la rencontre de son entourage proche : Madison Cox, son dernier compagnon, Betty Catroux, Sylvie Giono, Blanche Buffet, Jack Lang ou encore Bernard-Henri Lévy. A tour de rôle, ces témoins exceptionnels racontent les différents visages de Pierre Bergé, ses débuts peu connus à Paris, sa relation passionnelle avec Yves Saint Laurent, les heures sombres, les secrets, les éclats et révèlent un homme complexe, déterminé, acerbe, mais toujours vaillant alors même qu'il luttait contre la maladie à la fin de sa vie. Une chose est sure, Pierre Bergé a su forger son propre mythe comme le démontre sa destinée étincelante, traversée par des figures aussi romanesques que la sienne, parmi lesquelles Jacques de Bascher, Loulou de la Falaise, Rudolf Noureev, Christian Dior ou Françoise Sagan.

01/2020

ActuaLitté

XVIIIe siècle

Le Laboureur et les Magistrats. Seconde partie : Le Laboureur et le Royaume

Odet Soret, laboureur aisé, a participé, comme délégué du tiers état du baillage de Caux, aux états généraux de la Ligue, réunis à Paris, en 1593, par le duc de Mayenne. Esprit curieux et réfléchi, il a pris sa tâche à coeur et a noté les réflexions que lui inspiraient ces états dans des Mémoires-Journaux que nous avons publiés sous le titre Le Laboureur et les magistrats (éditions La Bruyère). C'est un autre homme qui en est revenu, non parce qu'il avait été fait baron par le roi Henri IV mais parce qu'il avait pris conscience des problèmes qui se posaient au royaume. Il a continué chez lui la rédaction de ses Mémoires-Journaux, constatant avec sympathie et espoir les efforts du roi pour rendre à la France sa prospérité, sa grandeur, et pour réconcilier entre eux ses sujets désunis pour des raisons religieuses de tolérance, hélas mal reçu par beaucoup. Après l'assassinat du roi, Odet dut constater avec amertume que nul n'était capable de lui succéder, que le désordre se réinstallait dans le royaume, que les grands le mettaient à profit pour satisfaire leurs ambitions, n'hésitant pas à semer la ruine pour y parvenir. Après la révolte de Prague de 1618, la guerre s'étend à toute la chrétienté. Il le constate avec découragement mais continue à travailler sa terre pour le bien de tous, espérant que la sagesse triomphera et apportera des jours meilleurs. S'il revenait aujourd'hui parmi nous, on peut se demander quel jugement il porterait sur l'état du monde et sur la sagesse des hommes.

03/2023

ActuaLitté

XVIe siècle

Marguerite de Navarre

Marguerite d'Angoulême (1492-1549) est devenue duchesse d'Alençon par son premier mariage, puis reine de Navarre par le second. Soeur de François 1er, elle est aussi la grand-mère d'Henri IV. Elle reste connue dans l'histoire des lettres sous le nom de Marguerite de Navarre, auteure longtemps oubliée, et d'autant plus que certaines de ses oeuvres n'ont été redécouvertes qu'au début du XXe siècle. Aujourd'hui, l'ensemble de ses écrits révèle qu'elle a largement contribué à l'épanouissement de la langue française, tant en ce qui concerne la poésie que la chanson, le théâtre ou le recueil de nouvelles. Sa lecture exige sans doute quelques efforts, mais elle révèle aussi l'un des plus grands écrivains du XVIe siècle, à l'égal de ceux qu'elle a su aider et protéger : Marot, des Périers, Rabelais. La vie de Marguerite ne se résume toutefois pas à son oeuvre. Pendant longtemps l'aspect le plus connu de son existence a été son engagement religieux, non pas aux côtés de la Réforme mais au service de l'humanisme chrétien, illustré par ce "groupe de Meaux" qui n'a pu survivre au déchirement de l'Eglise. Obstinément convaincue par l'oecuménisme, Marguerite s'attire des antipathies d'autant plus profondes qu'elle joue un rôle diplomatique et politique réel, et longtemps sous-estimé. Elle cherche, au beau milieu du XVIe siècle, à transmettre des notions telles que l'importance de l'éducation ou l'égalité des sexes. Au soir de sa vie, elle décrit dans l'Heptaméron, chef-d'oeuvre d'humour et de perspicacité, la société de son temps.

05/2021

ActuaLitté

Archéologie

Gallia N° 79-2, 2022

Les textiles dans les tombes gauloises à dépôt de crémation en vase métallique : usages pratiques, mises en scène et perspectives anthropologiques (seconde moitié du vie s. -ve s. av. J. -C.) Elsa Desplanques ... ... ... ... . 1 L'infanticide féminin en question chez les Gaulois du Midi : l'apport des analyses ADN sur les nouveaux-nés enterrés dans les habitats de l'âge du Fer Bernard Dedet, Henri Duday, Philippe Gruat et Mélanie Pruvost ... 27 Aux origines gauloises de Tours (Indre-et-Loire) : état des connaissances Sandrine Linger-Riquier avec la collaboration d'Emilie Trébuchet ... ... ... ... ... . 47 Le camp F de Lautagne à Valence (Drôme) : l'organisation interne et la vie quotidienne d'un camp militaire romain au milieu du ier s. av. J. -C. Magalie Kielb Zaaraoui, Loïc Buffat, Michel Reddé et Yahya Zaaraoui avec la collaboration de Christine Ronco, Jacques Léopold Brochier, Marie Gagnol, Michel Feugère, Anaïs Roumégous, Jérôme Ros, Christophe Vaschalde et Audrey Renaud ... ... ... ... ... . . 85 Le camp légionnaire romain de Mayence/Mogontiacum (Allemagne) : nouveaux résultats sur l'enceinte et la chronologie Daniel Burger-Völlmecke ... ... ... ... ... . . 115 Villa d'époque romaine et habitat médiéval à Mont-Saint-Jean (Sarthe) : bilan des recherches 2008-2020 Florian Sarreste, Paul-André Besombes, Phaedra Bouvet, Chloé Genies, Etienne Jaffrot, Florian Jedrusiak, Thomas Jubeau, Anthony Ledauphin, Annaïg Le Martret, Christophe Loiseau, Hugo Meunier, Aurore Noël, Sandrine Paradis-Grenouillet et Boris Robin ... ... ... ... . . 135 Pierre et carrières dans la Saintonge antique : identification, usages et diffusion Jacques Gaillard et Egle Conforto ... ... ... ... ... ... . . 171 Un ensemble funéraire de l'Antiquité tardive à dépôt atypique d'âne à Woippy (Moselle) Gaël Brkojewitsch et Olivier Putelat avec la collaboration d'Elise Maire, Sandrine Marquié et Amandine Remigy ... ... ... ... ... ... 189

04/2023