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Claude Virot

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Monographies

Albert Marquet, ses voyages , sa vie, son œuvre

Albert Marquet est peut-être le plus inconnu des peintres connus. Il a été affublé de nombreux surnoms (l' "Engliche" , le fauve aux griffes émoussées, le peintre de la Seine et de l'eau ou celui des ponts et de l'eau, le peintre du temps suspendu, etc.) qui mettent en évidence une difficulté à le classer au sein de l'histoire de l'art. L'une des sources de cet embarras provient du style de l'artiste. Certains pensent à tort qu'il n'a pas évolué durant cinquante ans. La réalité est beaucoup plus complexe et nuancée, comme nous le montrons par l'image. Dans ses paysages, qui constituent la majorité de son oeuvre, il laisse parfois paraître ses émotions (expressionnisme), d'autres fois il est d'un réalisme très synthétique et privilégie les aplats, d'autres enfin, il utilise la touche vibrante de ses aînés impressionnistes. Comme Claude Monet avant lui, Marquet a donné une grande importance à ses voyages, par goût d'abord, mais aussi pour renouveler les points de vue de ses tableaux. Nous verrons également que le traitement de ses portraits est tout à fait original. Les monographies qui ont été consacrées à Albert Marquet avant la nôtre contenaient au mieux quelques dizaines de reproductions. Pour la première fois, un ouvrage contient plusieurs centaines de reproductions de tableaux de l'artiste. Ceci a pour but de permettre au lecteur de se faire son propre jugement, de mieux connaître les différentes facettes de l'homme, du peintre et de son oeuvre. Nous dirons simplement pour notre part de l'un comme de l'autre qu'il est à la fois (très) discret et (très) attachant. Et nous ne serions pas surpris qu'un enthousiasme croissant se développe pour la peinture d'Albert Marquet dans les prochaines années.

01/2022

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Sports

French Equitation. Un bauchériste en Amérique (1922)

French Equitation est la traduction française d'un traité d'équitation écrit en anglais à Boston dans les années 20 par un ancien officier de cavalerie, Henry L. de Bussigny, passé par Saint-Cyr et Saumur, qui se dit élève du comte d'Aure. de Raucher, de Raabe, et admirateur de Fillis. Le lieutenant de Bussigny est de toutes les campagnes mais il part pour les Etats-Unis après la guerre de 1870. A New York, il fonde la Central Park Riding School. Il s'installera en 1878 à Boston où, sa réputation l'ayant précédé, les familles les plus en vue de la ville lui fourniront plusieurs générations d'élèves jusqu'en 1918. Au nombre des élèves les plus prestigieux il faut compter Theodore Roosevelt lorsqu'il étudiait à Harvard. Dès 1884 Bussigny avait publié un manuel d'équitation à l'usage des cavalières. Le présent traité, publié après sa mort en 1922, est un peu le testament équestre d'un bauchériste qui n'a pas complètement accepté la "deuxième manière" du Maitre. Son auteur préconise une équitation savante toute de patience, de gentillesse, de modération, dont le principe est la force de l'effet et le refus de l'effet de la force. Au terme de dressage il préfère celui d'éducation, recommandant d'enseigner avec bienveillance. Pour lui, les airs de haute école sont une gymnastique propre à développer harmonieusement le cheval. Nous proposons ici une première édition critique en français abondamment illustrée. Elle est précédée d'une ample introduction de Frédéric Magnin sur l'influence bauchériste aux Etats-Unis à la charnière des XIXe et XXe siècles présentant, outre la biographie de Henry de Bussigny, celles d'autres écuyers de cette "French connexion" qui ont précédé là Jean-Claude Racinet : Joseph Merklen, Léon de Gisbert, Joseph Baretto de Soma...

10/2013

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Littérature française

La saveur du monde

Où Jouanard retrouve le genre le mieux accordé à son tempérament de solitaire partageux : la promenade humoresque. Occasion de rendre visite à quelques " amis " qui l'ont aidé à vivre : des géographes et des historiens émus par le bel entêtement des hommes (Reclus, Roupnel, Michelet), des naturalistes (Buffon, Fabre), des philosophes (pourvu qu'ils aient le goût des choses - et Bachelard au premier rang), des imagiers-poètes (Claude, Chardin), des marcheurs dans la foulée de Jean-Jacques, et des poètes bien sûr, que ce soit en vers ou en prose (Rilke, Gracq). mais surtout de ces marginaux de l'écrit - Stifter et Powys, Follain et Dhôtel, Reverdy et Cingria, Thomas et Réda - qui sont devenus ce qu'ils sont en faisant confiance aux mauvais chemins. Sans oublier Schubert le Wanderer, le frère de toujours... Sans oublier, non plus, quelques paysages qui savent eux-mêmes faire acte d'amitié : le Ventoux cher à Pétrarque et à Char, le vieil Aubrac tout bosselé, le causse Méjean et la raide vallée de la Jonte, le Paris d'Henri Calet et des rauques chansons de Damia... On l'aura compris, la randonnée où nous entraîne l'ami Jouanard est surtout prétexte à d'aimables haltes où l'on a plaisir à retrouver une sorte de douceur perdue, à reprendre souffle et courage. On voudrait presque dire : à reprendre vie - tant l'oxygène que l'on respire dans ces pages semble nous débarrasser, quasi par enchantement, des miasmes qui ternissent le triste ordinaire de nos saisons. Et ce, presque toujours, pour goûter avec lui à des textes rarement lus, nous attarder auprès d'auteurs qu'on ne trouve plus guère sur les tables des libraires et dont soudain on a envie de tout lire. En nous persuadant que l'heure est peut-être enfin venue, pour nous aussi, d'habiter poétiquement ce monde.

09/2004

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Littérature française (poches)

L'incident

Elle n'avait pas prévu qu'on lui volerait son sac à la sortie du magasin. Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s'il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser. Tout pilote connaît la consigne : après chaque vol, il faut remplir le livre de bord. Remplir le livre de bord, telle est donc, en bonne logique, la dernière phrase d'un roman qu'on découvre étonnamment semblable à un numéro de voltige aérienne, avec préparation au sol, envol, figures et atterrissage en finesse. Un art de l'arabesque que Christian Gailly cultive avec une virtuosité croissante. Cela commence par un sac à main arraché près de la place Vendôme, un jour de canicule. Un... vol inaugural, en quelque sorte. On apprend ultérieurement l'identité de la victime : Marguerite Muir, quarante ans. Un peu plus tard encore, on découvre celle-ci dentiste. On sait aussi qu'elle possède un brevet de pilote, depuis que Georges Palet, cinquante-huit ans, a retrouvé ses papiers, jetés sur le parking de l'hypermarché Continent, à L'Hayles-Roses, Val de Marne. Autre information : celui qui raconte est un familier de Marguerite et pratique lui-même le pilotage. Mais sur ce chapitre, on n'en saura jamais davantage. On nous révèle incidemment que Georges Palet se trouve assigné à résidence et privé de droits civiques. Des histoires avec des femmes. Peut-être même un meurtre. Autre détail, qui ne sera dévoilé qu'à l'approche de la fin, la vedette masculine du roman de Christian Gailly se passionne pour les avions de combat et ne rate aucun film de guerre... Jean-Claude Lebrun

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

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Beaux arts

Esthétique des fluides. Sang, Sperme, Merde dans la peinture française du XVIIe siècle

La représentation picturale des différents fluides corporels - larmes, sang, lait, ou encore bave, excréments, sperme ou sueur - paraît pouvoir réaliser l'exceptionnelle conjonction de l'objet visé par le projet mimétique et de la matière employée. Ce qui est représenté, l'est avec l'élément même de la représentation et exalte visuellement ce qui en est l'essence : la liquidité, la fluidité, l'écoulement. Une telle conjonction semble devoir écarter non seulement la signifiante des fluides, guère interrogée par l'histoire de l'art, mais jusqu'à l'intermédiaire qui semble nécessaire à la réalisation de la représentation : l'artiste, son pinceau et son art, coupables de réintroduire la forme trop maîtrisée, la ligne excessivement arrêtée, la matière figée. C'est, anecdote célèbre et l'un des mythes constitutifs de la peinture occidentale, l'origine de la fameuse " écume " du chien haletant de Protogenes, ou celle des chevaux d'Apelle ou de Néalcès évoqués par Pline, fluide organique complexe et instable dont l'impossible représentation fut finalement réalisée non par les moyens communs de l'art et l'intentionnalité usuelle de l'artiste mais par le " hasard " et la " fortune " du jet furieux d'une éponge, qui peint et dépeint simultanément, sur la peinture imparfaite : " C'est ainsi que, dans cette peinture, la chance produisit l'effet de la nature. " Ce défi représentatif est à nouveau relevé au XVIIe siècle par trois peintres qui s'illustrèrent alors par leur maîtrise de la peinture religieuse, de la peinture mythologique et du paysage : Philippe de Champaigne, Jacques Blanchard, et Claude Le Lorrain. Dans leurs oeuvres, la représentation des fluides, où s'origine toute une esthétique de la fluidité, de la liquidité, de l'écume, de la plasticité et de nos modernes " flux ", convoque simultanément la spiritualité, la mystique, l'érotique et la politique du Grand Siècle.

11/2011

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Sciences historiques

Simonne Ragouillaux Sauvy (1922-2009). Une Parisienne du XXe siècle en quête d'un monde meilleur

Au lendemain de la mort de Simonne Ragouilliaux Sauvy, le présent ouvrage s'efforce de tracer les grands traits de sa vie, dont Jean Sauvy, son époux, a partagé les soixante dernières années. Et cette vie a été exemplaire, par sa rigueur d'ensemble, par la générosité dont elle a fait preuve en maintes occasions, par l'intérêt qu'elle a posté aux diverses cultures du monde et à son avenir, par les difficultés qu'elle a dû surmonter et par l'arrivée de la maladie d'Alzheimer, qui a littéralement broyé les dix dernières années de son parcours. Vie difficile dés le départ, pour Simonne, en raison de la pauvreté de ses parents, mère coupeuse en chaussures, père mécanicien. Ils doivent la confier à une grand-mère. De 1929 à 1939, années difficiles, en raison de la crise économique et de l'agitation sociale que connaît alors la France. En 1940, traumatisme causé par l'occupation de Paris par les Allemands, puis par l'envoi en déportation de l'amie que Simonne hébergeait clandestinement dans son studio et qu'elle ne reverra pas. Après son mariage et la naissance de son fils, elle peut s'épanouir, approfondir sa culture politique, ses connaissances, notamment en pédagogie et en psychanalyse. Elle a l'occasion de rencontrer et de s'entretenir avec Henry Poulaille, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Claude Lefort. Elle participe à la rédaction de trois livres, fait de nombreux voyages en France et à l'étranger, prend part à plusieurs congrès internationaux. Mais, en 2000, vient le temps des malheurs, cancer du colon, puis maladie d'Alzheimer. Aidée par son mari, elle tente alors d'élaborer un statut existentiel hors du commun. Combat sans espoir, mais qu'elle mena.

11/2010

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Histoire ancienne

Démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ? Travail et participation politique au IVe siècle avant J.-C.

Longtemps, le IVe siècle athénien a été considéré comme un siècle de déclin. Une des manifestations de ce déclin aurait été le dysfonctionnement des institutions démocratiques. Cette opinion était essentiellement fondée sur les critiques prêtées à Socrate par deux de ses disciples, Platon et Xénophon, ainsi que sur les remarques d'Aristote tant dans la Politique que dans la Constitution d'Athènes. Face à ce déclin, ces intellectuels proposaient, sinon des solutions, du moins des modèles inspirés d'un passé idéalisé ou élaborés de toutes pièces. Ce qui les caractérisait, en dépit des différences plus ou moins sensibles, c'était le fait de tenir toute activité autre que la guerre ou la politique comme indigne de l'homme libre. [...] Même le travail de la terre était interdit aux citoyens de ces cités modèles, ce travail de la terre qu'en revanche Xénophon ennoblissait pour mieux lui opposer les activités décriées qu'étaient l'artisanat et le commerce. Le livre de Saber Mansouri a le grand mérite de montrer qu'une telle attitude ne correspondait pas aux réalités de l'Athènes du IVe siècle où il existait une population d'artisans et de commerçants qui, lorsqu'ils étaient citoyens, étaient d'autant plus étroitement associés à la vie politique de la cité qu'ils se rendaient plus volontiers aux assemblées de la Pnyx que les paysans et, surtout, fréquentaient l'agora. Cet ouvrage, en mettant l'accent sur l'implication dans la vie politique de la cité non seulement de citoyens exerçant les métiers de l'artisanat et du commerce, mais aussi de certains métèques, va à l'encontre des idées reçues qui ne voient dans le citoyen athénien que l'homo politicus, pour reprendre la formule de Max Weber. (Extrait de la préface de Claude Mossé)

03/2010

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Sciences historiques

Archives et manuscrits précieux tournaisiens. Volume 2

La seconde livraison des Archives et Manuscrits précieux tournaisiens analyse tout d'abord le plus ancien manuscrit conservé à la cathédrale, daté de l'an mil, découvert en 2006, et qui contient le commentaire sur l'évangile de Matthieu composé en 398 par saint Jérôme (par Pierre-M. Bogaert). Le manuscrit dit " Psautier Hirn " en raison d'un ex libris de l'évêque de Tournai bibliophile François-Joseph Hirn (1802-1819), est un psautier de travail qui se distingue des psautiers traditionnels utilisés pour la liturgie par la présence d'une glose. Muni d'une nouvelle reliure au 15e siècle, ce superbe manuscrit d'origine probablement anglaise, enrichi de lettrines qui introduisent onze des 150 psaumes, pourrait avoir fait partie de la bibliothèque de l'officialité (par Nathalie Demaret). Le missel de Noyon dit " Missel d'Ourscamp ", du 17e siècle, a été utilisé au choeur de la cathédrale jusqu'à la fin du 19e siècle. Son réalisateur, Claude Ruffin, a réutilisé quatre magnifiques miniatures tardo-médiévales. Ce manuscrit possède une belle reliure renouvelée au 18e siècle et des estampes en taille-douce coloriées issues d'ateliers renommés, dont celui de Pierre Paul Rubens (par Max Schmitz). La section " Archives " analyse en profondeur tous les recueils d'épitaphes de la cathédrale dispersés en Occident et dont la plupart sont restés inédits : ceux-ci font état de plus de 600 personnes inhumées entre 1252 et 1829 dans la cathédrale, alors qu'on ne conserve plus actuellement que 205 dalles funéraires et 25 stèles gravées. L'auteur met en garde les chercheurs qui se contenteraient de puiser des renseignements biographiques dans des recueils d'épitaphes dont ils ne connaîtraient ni l'auteur, ni l'origine, ni le modèle recopié ou ... trafiqué ! (par Florian Mariage, historien et historien d'art, attaché aux Archives de l'Etat à Tournai).

01/2008

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Religion

Dictionnaire du judaisme français depuis 1944

Le Dictionnaire du judaïsme français depuis 1944 rassemble 360 articles, renvoyant aux plus importantes questions, moments et figures du judaïsme français, appréhendé comme un fait social total, relevant de l'histoire, la sociologie, les sciences politiques, la vie économique et intellectuelle, le culturel et le religieux. D'Adoption par Pierre Lévy-Soussan et Algérie par Valérie Assan à Yeshiva par Yeshaya Dalsace et Yiddish par Gilles Rozier, les 170 auteurs, juifs ou non font le point sur les notions et événements les plus significatifs autour desquelles le judaïsme français s'est développé, dans toutes les sphères de l'activité et de la création humaine, pendant les 70 dernières années. La présentation des personnes vivantes est faite à partir de leurs oeuvres pour rendre compte de la trace écrite qu'ils laisseront, plus que de leur biographie. A quelques exceptions près pour les figures les plus marquantes tels Elie Wiesel, Simone Veil, Claude Lanzman, Serge Klarsfeld ou Robert Badinter... Une grande place est réservée aux essais essentiels et à la littérature, qu'elle soit française ou non, à raison de leur effet sur le judaïsme français et de leur retentissement dans la conscience de nos concitoyens. L'image dominante en France présente le judaïsme et les juifs sous les marqueurs réducteurs du communautaire, de l'orthodoxie, de la mémoire de la Shoah, des résurgences de l'antisémitisme et de l'attachement à l'Etat d'Israël ; notre volonté est de compléter cette figure tronquée, par les richesses et les promesses inscrites dans le mouvement des idées, le politique, le culturel, les lettres et les arts, sans omettre les nouveaux chemins de la pensée et de la pratique juives. Le Dictionnaire embrasse largement les convictions et les conduites des juifs de tous les courants pour refléter la réalité du judaïsme français dans sa diversité.

11/2013

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Histoire de France

Joseph Fouché

Joseph Fouché (1759-1820) fascine toujours aujourd'hui parce qu'il fut un acteur de premier plan durant plus de vingt années d'une densité exceptionnelle (ses deux grands rivaux ne s'appelèrent-ils pas Robespierre et Napoléon ?) et qu'il fut l'inventeur de la police politique. Il n'eut pas son pareil pour " vouloir être de tout ", comme le déclara un jour l'Empereur, pour occuper le devant de la scène à tout prix (" l'intrigue [lui] était aussi nécessaire que la nourriture "). Ne pouvant se résoudre à rester au second plan, il se singularisa durant la Terreur par un comportement particulièrement sanguinaire comme représentant en mission à Nevers et à Lyon ; il fut ensuite l'un des inspirateurs du complot contre Robespierre le 9 Thermidor ; le 13 vendémiaire, il prodigua ses conseils à Barras mais l'abandonna le 18 brumaire. Ministre de la Police de Napoléon, il se délectait à démêler les fils des intrigues jacobines ou royalistes. Disgracié à deux reprises pour avoir manifesté une fidélité à éclipse au régime et au souverain, il intrigua un peu plus tard auprès de Murat, roi de Naples, pour le détacher de Napoléon. La confusion des Cent-Jours le combla par les occasions qu'elle lui donna de multiplier les manœuvres, et il parvint un temps à devenir le ministre de la Police de Louis XVIII lui, le régicide, avant de mourir en exil, riche à millions. Ce parcours plus tortueux encore - s'il est possible - que celui de Talleyrand, a passionné des auteurs aussi divers que Balzac, Zweig et, récemment, Jean-Claude Brisville. N'était-il naturel qu'il retînt l'attention de notre meilleur historien de l'Empire, Jean Tulard ?

01/1998

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Sciences historiques

Ils nous l'ont raconté

La compagnie "Les Héritiers" s'est fait l'interprète de paysans, marins-pêcheurs, mineurs, commerçants, instituteurs, artistes, sportifs, villageois ou citadins qui nous offrent leur histoire en partage. La transmission du métier, autrefois, "c'était automatique" , de gré ou de force. A l'usine, les enfants étaient embauchés avec le même métier que leurs parents. Ce que les parents faisaient, les enfants étaient capables de le faire. "Fils, petit-fils, arrière petit-fils de" . Parfois, le destin, la vie ou l'histoire se sont cependant mêlés de contrarier les vocations. Quelques-uns ont pu, ont su, choisir une voie différente, parfois en tâtonnant longtemps ou en suivant des chemins détournés. Ce thème de la transmission entre en résonance avec le parcours personnel et la recherche artistique de Jean-Claude Rousseau, metteur en scène de la compagnie. Dans ces tranches de vie, chacun peut se reconnaître, voire s'identifier, et suivre les changements survenus au cours des cinquante ou soixante dernières années. Ces récits du quotidien mettent en valeur le patrimoine humain du Nord de la France. "Au travers de spectacles, de vidéos et d'expositions, la compagnie "Les Héritiers" a réalisé une fresque authentique des années d'avant la deuxième guerre mondiale jusqu'au XXIème siècle. Elle a donné la parole à des anonymes, peu habitués à s'exprimer en public, qui sont devenus de véritables personnages. De l'Auxilois au Pays fréventin, en passant par Etaples, Lucheux, les Vertes Vallées, Beauval, Saint-Pol-sur-Ternoise et Pernes-en-Artois, des dizaines et des dizaines d'hommes et de femmes ont raconté. Les représentations ont connu un vif succès auprès des habitants de la région. Mais le théâtre est éphémère. C'est pourquoi la compagnie a choisi de publier une partie des témoignages recueillis". Agnès Van Gheluwe, Présidente de la Compagnie

09/2014

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 40, Mai 2009

" Non plus sauver le monde. Encore moins le recommencer. Mais juste le réparer, à la façon dont on répare les vases brisés ". Bernard-Henri Lévy. " Le plus grand péril auquel est confronté le Moyen-Orient réside dans l'éventualité que, de politique, le conflit devienne religieux ". Shimon Pérès. " Du Karcher d'hier à la discrimination positive de demain, rien de bien nouveau, sinon l'emballage, sous le soleil de nos banlieues en berne ". Gilles Hertzog. " Tout ce que Proust a écrit pour nous ne cesse de nous apprendre une grande chose : que les couilles qui comptent sont dans la tête. Marcel il les avait grosses comme des ananas". Laurent Dispot. " Pourquoi le président de la République polonaise ne reconnaîtrait-il pas publiquement, à son tour, l'implication des Polonais dans la Shoah ? " Marek Halter. " Il y a les juifs de l'étude, il y a les juifs de savoir. Il y a aussi les juifs de vie. Claude Lanzmann est un juif de vie ". Yann Moix. " Proust rendait à Céleste la boîte de poudre Legras sans jamais la refermer. " Une fois touchée, la boîte était bonne à jeter. " Cependant, à portée de main, sur une table de chevet, il disposait d'une pharmacie de secours : adrénaline, caféine, cocaïne, perles d'amyle, euvalpine, spartéine, véronal, morphine, héroïne ". Patrick Mimouni. " Martelons : le contexte, l'Histoire, bref, toutes les formes de la bêtise humaine voient dans le nom de Juif le plus irréductible des particularismes, et le poil à gratter de l'élection ". Pascal Bacqué. " Le dialogue de Sartre et de Benny Lévy était d'ailleurs explicitement référé par ses protagonistes à la pratique socratique, à cette dialectique qui vise une mise en accord quant au vrai, qui fût en même temps mise en accord véritable ". Gilles Hanus.

05/2009

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BD tout public

Bande annonce. Cinéma et bande dessinée

Raconter en images, c'est développer un scenario, mais pas seulement. Tout ce qui constitue l'ambiance et la couleur d'un film (personnages, cadrages, décor, lumière), tout ce qui est traité non plus par le scénariste mais par ce réalisateur, peut se retrouver dans une oeuvre de littérature dessinée comme relevant d'autant de techniques qui se confondent en une seule : l'art d'écrire en texte et en image. Sept études historiques et critiques décortiquent les relations étroites, teintées d'amour et/ou de haine, entre le cinéma et la bande dessinée. Très tôt, le premier a su s'émanciper de sa technicité pour rallier des auteurs et des diversités d'approches, alors que la deuxième, parfois cantonnée à des adaptations de films à succès, a pu s'apparenter à un produit dérivé. A partir des années 1960, une nouvelle littérature dessinée revendique un statut d'ceuvre d'art à part entière ; mutation que la richesse, la compréhension et l'influence du cinéma ont contribué à opérer. Aujourd'hui, elle s'autorise des formes longues dont on n'aurait jamais pu imaginer la publication auparavant et dont le temps de lecture, étiré par rapport aux albums classiques, semble étrangement calé sur celui d'un long métrage. Alors que les frontières entre images fixes et images cinématographiques se brouillent de plus en plus, se jouant des définitions, excédant les relations convenues, cet ouvrage richement illustré propose un parcours entre cinéma et bande dessinée, dans les arcanes de la séquence. du découpage, du scénario... là où les genres s'acoquinent. On y croise Winsor McCay, Edmond Baudoin, Jean-Claude Forest, Paul Grimault, Michel Ocelot. Alain Resnais. Stanley Kubrick, René Laloux, Claire Sichez et Marine Rivoal. Watt Disney... On y disserte aussi de western, d'adaptation, de temporalité, de censure, de héros, de comics, d'expérience psychédélique ou de cinéma d'animation...

04/2009

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Sports

A toute vitesse

A quarante-deux ans, Luc Alphand est un sportif hors pair... Ancien champion de ski, champion de course automobile, il a réussi l'exploit d'exceller dans ces deux disciplines. Et pourtant, ses débuts n'ont pas été des plus faciles. Loin de là ! Champion du monde junior de descente en 1983, Lucho, alias Wild Dog ou le Chat Noir, dut attendre plus de dix ans avant de remporter sa première vraie victoire en Coupe du monde de ski. Un soulagement et une joie énorme pour ce montagnard pur jus, après de longues années entachées par les blessures, les doutes, les sacrifices, les galères et les sarcasmes... Avec Luc, c'est tout le ski français qui relève la tête. Fini la génération maudite, l'absence de médailles. 1997 signe l'année de la consécration : le Haut-Alpin est le premier Français, depuis Jean-Claude Killy en 1968, à remporter le classement général de la Coupe du monde. Lorsqu'il décide de raccrocher, au sommet de sa carrière, c'est la consternation. Heureusement, Luc n'a pas fini de nous faire rêver... En 1998, il prend pour la première fois de sa vie le départ du Paris-Dakar. C'est le début d'une nouvelle aventure sur quatre roues. Doté d'un caractère bien trempé qui fait la marque des grands champions, il s'impose en quelques années comme un pilote professionnel de tout premier plan. En 2006, il remporte le plus célèbre rallye raid du monde, le mythique Dakar. Le voici pour la deuxième fois de sa vie au sommet de la hiérarchie mondiale. Derrière la carrière sportive au palmarès impressionnant, Luc se révèle être un homme attachant. Ce bon vivant, marié et père de trois enfants, est aussi un homme de convictions.

02/2007

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Beaux arts

Les Lesage, un siècle d'architecture et d'aménagement. De Paris au Grand Paris

A travers trois générations, les Lesage (Victor, Robert, Pierre) ont contribué à façonner le paysage parisien et francilien. Leurs carrières témoignent d'une attention à toutes les échelles d'intervention (de la devanture de magasin aux plans d'urbanisme), mais aussi à toutes les dimensions de l'aménagement parisien : des immeubles post-haussmanniens à la ZAC Paris Rive gauche en passant par des immeubles phares comme ceux de la Mutualité ou de l'actuel Barrio-Latino, des lotissements aux grands ensembles, mais aussi les reconstructions d'après-guerre dans le nord de Paris. Cette importante contribution se caractérise notamment par un refus de toute ostentation, ce qui n'empêche pas une qualité de la construction et la recherche d'un équilibre entre le beau, le vrai et l'utile. Ce siècle d'engagement familial au service de l'architecture et de la ville est exemplaire à bien des égards et méritait d'être relaté et évalué, d'autant que l'agence Lesage est souvent associée à de grands architectes des années 1930 comme Jean-Claude Dondelle ou encore Charles Miltgen qui signe de nombreux projets. La présente publication propose donc d'analyser les principaux projets de cette dynastie d'architectes bretons, en mettant l'accent sur le souci constant de chacun de répondre aux problématiques spécifiques du moment (logement, résorption de l'habitat insalubre, monumentalisation des entrées, équilibre du territoire, etc.). On cherchera ainsi à inscrire les travaux des Lesage dans le contexte historique spécifique de l'Ile-de-France, plus particulièrement dans l'histoire des lotissements et des plans d'urbanisme que les trois générations ont établis. Cette dimension urbaine, à laquelle est naturellement associée celle des espaces libres et des jardins, constitue le fil rouge de l'ouvrage.

12/2015

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Critique littéraire

Charles Perrault (1628-1703) ou le plein de soleil

Et si Charles Perrault m'était conté ? La célébrité des contes de Perrault n'a d'égal que l'anonymat de son auteur. Rien ne destinait Charles Perrault à devenir le confident et l'ami de nos bambins. Pourtant l'occasion, le hasard, l'herbe tendre feront de lui, au soir de sa vie, le conteur que tout le monde connaît. D'une famille originaire de Tours, arrangeant et arrangeur, le jeune homme préfère caresser la muse et s'essayer au poète pour atteindre le parnasse littéraire. Mais au XVIIe siècle, comme de tout temps, on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche ! Charles joue des coudes et s'appuie sur les épaules de ses frères, Pierre, Claude et Nicolas, pour prendre sa parcelle de gloire. Le plumitif entre au service de Colbert, devient un conseiller avisé, sert consciencieusement un monarque qu'il adule. Il finira par se brûler les ailes aux rayons d'un soleil qu'il ne verra pas s'éteindre. Cette première biographie s'appuie sur les propres Mémoires du conteur ; elle nous entraîne, de façon inattendue, dans ce terreau, bien fourni, d'artistes et de savants sans lequel aucun pouvoir ne peut prétendre à la grandeur. Elle nous emmène dans les allées du pouvoir ou celles, plus buissonnières, des jardins de Versailles. On y découvre un Perrault citadin, casanier, sédentarisé mais tout de même réceptacle des fulgurances intellectuelles de la vieille Europe, un Perrault au coeur de mille et un réseaux, figure clef de compréhension du Grand Siècle notamment dans son rapport avec la modernité ou avec la religion. Acteur discret mais témoin privilégié, Perrault, en se racontant dans ses Mémoires, nous raconte également les mesquineries, les petites trahisons, les enthousiasmes et l'abnégation parfois, de ses semblables. Une comédie humaine, somme toute !

07/2017

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Sciences historiques

Le Pré Saint-Gervais. Chroniques citoyennes (1904-2004)

Au début du XXe siècle, le Pré Saint-Gervais, commune urbaine aux allures villageoises, appartient au département de la Seine. Elle est devenue la plus petite agglomération de la ceinture parisienne au cours de son existence. Ces chroniques citoyennes présentent une galerie de portraits d'habitants aux histoires singulières et d'élus engagés qui ont construit la ville d'aujourd'hui. Vivante cité ouvrière, le Pré Saint-Gervais abrite des industries qui fabriquent des automobiles, des bicyclettes et des pianos. Proches de la Villette, nombre d'artisans gervaisiens trouvent leurs matières premières aux abattoirs. La Butte du Chapeau-Rouge, lieu mythique de rassemblements ouvriers et contestataires, gervaisienne jusqu'en 1930, reçoit Jean Jaurès qui y prononce, en 1913, ses discours contre la guerre et la loi des trois ans, allongeant la durée du service militaire. Une utopie sociale se réalise, menée par Jean-Baptiste Sémanaz puis par son successeur Eugène Boistard. L'habitat insalubre, la santé et l'éducation sont au coeur des préoccupations de ces équipes socialistes innovantes. Elles mettent en place l'Université Populaire Gervaisienne, association qui propose à une population adulte des formations techniques et une initiation aux arts. Cette dernière permet à tous les citoyens d'accéder au sport à travers l'Education Physique Populaire Gervaisienne. Issue de ce laboratoire du socialisme municipal traversé par la guerre de 14-18, la cité-jardins et ses équipements transforment la ville de fond en comble en apportant modernité et progrès social. La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ralentissent cependant cette mutation. Les Trente Glorieuses et la poussée démographique locale relancent le processus d'évolution de la ville sous les mandats des maires Edmond Pépin et Fernand Blanluet. Enfin, l'Union de la Gauche marque un tournant politique riche de grandes heures avec ses maires Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme.

11/2014

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Sciences historiques

Jeunes résistants en Loire-Atlantique

En remettant officiellement à la Ville de Nantes la Croix de compagnon de la Libération, le 14 janvier 1945, le général De Gaulle salue l'engagement de la ville dans la lutte pour la Libération. Plus que le nombre de Résistants, infime rapporté à la population, les événements qui s'y sont déroulés font de Nantes et plus largement du département l'un des carrefours de la Résistance : qu'il s'agisse de la mobilisation des étudiants le 11 Novembre 1940, de la première liaison radio entre la France occupée et Londres la nuit de Noël 1940, de la première exécution massive d'otages en octobre 1941, des procès et des exécutions en série de militants communistes en 1943, de la mobilisation des maquisards en juin 1944 ou de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire en mai 1945 qui marque la fin de la guerre en Europe. Les jeunes y ont pris toute leur place. Dans tout le département, comme d'ailleurs dans d'autres régions de France occupée, de 1940 à 1945, des hommes et des femmes, certains à peine sortis de l'adolescence, ont refusé le joug hitlérien et pétainiste : ils sont des centaines à l'avoir payé de leur vie, fusillés, massacrés dans une cave ou une forêt, morts exténués ou bien exécutés dans un camp de concentration. Les plus jeunes avaient 15 ou 16 ans, tels Claude Leguiader fusillé alors que son oncle était en train de mourir en camp, ou Francis Guibert mort à Sandbostel en mai 1945. Le Nazairien André Le Moal, otage fusillé en octobre 1941, avait 17 ans, tout comme Robert Geffriaud, abattu en forêt de Saffré le 28 juin 1944. Et comment ne pas rappeler le sacrifice de toutes ces jeunes Nantaises déportées à Ravensbrück.

05/2014

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Littérature française

La révolution en contant. Histoires, contes et légendes

Ce que le lecteur va découvrir, ce n'est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l'étendue, mais à quel point " conter " est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle. Aujourd'hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu'un auteur d'histoire : on oublie l'écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un "s" à "histoire". Si le vainqueur écrit l'histoire ou pense l'écrire, le vaincu écrit des histoires — si vraies qu'elles s'élaborent en légende —pour exprimer l'aune côté, le souterrain, l'utopie, ce qui n'est pas encore, la Révolution. Chez elle, le rêve et l'action ne font qu'un, l'histoire et l'imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l'infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe tiède, même veillée ! Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s'engloutissent... mais aussi des mondes qui s'éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies. Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l'An, pour les enfants (jamais réédité) ; d'autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d'être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

04/2019

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Philosophie

Philosophie Magazine N° 131, Juillet-août 2019 : Quand est-on soi-même?

Par moments, nous sentons que c'est là, que nous sommes vraiment nous-mêmes. Et pourtant, ces moments ne se ressemblent pas, cela survient parfois dans l'isolement ou en compagnie, dans l'activité ou l'inaction... Avoir le sentiment d'être soi-même, n'est-ce pas aussi impondérable qu'une expérience esthétique, comme quand un paysage vient soudain nous couper le souffle par son harmonie ? Pour le philosophe Claude Romano, qui vient de publier une contre-histoire de la philosophie centrée sur la quête de soi et l'authenticité, la meilleure manière d'être soi-même est certainement ce naturel négligé, cette forme de nonchalance qu'avait atteint, en son temps, Montaigne, l'auteur humaniste des Essais. Une voie toujours valable ? Ils sont comédien, apnéiste, transgenre, immigré, méditante. Ils se sont cherchés, ou ont subi des changements qui les ont contraints à se redéfinir. Ont-ils fini par se trouver ? Témoignages commentés par la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, qui vient de publier Le Soin est un humanisme. Elle est l'écrivaine des amours multiples, et l'un de ses derniers romans, Celle que vous croyez, vient d'être adapté au cinéma. Il est le philosophe de La Traversée des catastrophes et de la Discrétion. Ensemble, Camille Laurens et Pierre Zaoui discutent de cet oubli de soi qui est certainement le meilleur moyen de devenir authentique. Ce philosophe accessible et généreux nous a quittés le 1er Juin dernier. Il était un grand ami de la rédaction de Philosophie Magazine. Nous lui rendons hommage, en racontant notamment ses derniers moments. Michel Serres a tenu à mettre un point final à son ultime essai - sur la religion - avant de partir s'éteindre à l'hôpital. Ce penseur visionnaire a travaillé jusqu'à son dernier souffle.

07/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Histoire de la notion de vie

De la notion de vie on pourrait dire ce que saint Augustin disait du temps : "Si personne ne me demande ce que c'est, je le sais; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus." L'ouvrage s'efforce de saisir cette notion à travers les écrits des plus grands théoriciens de la vie, de l'Antiquité à l'aube de la biologie moderne. Il s'agit d'un guide de lecture et d'une gigantesque somme de textes - plus de mille extraits d'ouvrages essentiels - commentés et critiqués dans une perspective historique, philosophique et scientifique. C'est aussi la tentative d'éclaircir, par l'histoire d'une notion, la philosophie sous-tendant les sciences biologiques actuelles. Hippocrate, Platon, Aristote et Galien ouvrent une réflexion systématique sur la vie. Leurs théories subsisteront jusqu'à la Renaissance, où la chimiatrie les conteste, et au XVIIe siècle où le mécanisme les remplace par une conception issue de la nouvelle physique (Von Helmont, Harvey, Descartes, Malebranche). Au siècle des Lumières, médecins et naturalistes (Boerhaave, Stahl, Bonnet, Bichat, entre autres) poursuivent la recherche en des voies diverses et parfois divergentes, mais sans parvenir à des résultats comparables à ceux qu'obtient la physique newtonienne à la même époque. Ce n'est qu'au XIXe siècle et au début du XXe que la biologie moderne trouve ses véritables pères fondateurs (Lamarck, Claude Bernard, Darwin, Mendel, Weismann, De Vries). L'ouvrage est composé d'un texte principal illustré par de nombreuses citations. Texte principal et citations sont différenciés typographiquement. Deux niveaux de lecture sont possibles, soit l'ensemble du texte et des citations, soit le seul texte principal qui forme un tout en lui-même.

04/2004

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Cinéma

Histoire d'une revue. Tome 1, A l'assaut du cinéma (1951-1959)

Avril 1951. Dans un petit bureau des Champs-Elysées, Jacques Doniol-Valcroze, Lo Duca et Léonide Keigel feuillettent les premiers exemplaires d'une nouvelle revue voulue par André Bazin : les Cahiers du cinéma. La couverture du premier numéro est déjà jaune, et sera longtemps un signe de ralliement des cinéphiles. Mai 1959. Les Quatre Cents Coups triomphent au Festival de Cannes. Derrière François Truffaut, c'est toute une génération de critiques - de Claude Chabrol à Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer - qui passe avec armes (un don certain pour la polémique) et bagages (une passion et une vraie intelligence du cinéma) du côté de la mise en scène. On connaît la suite. Entre ces deux dates. L'histoire des Cahiers du cinéma est celle d'une génération enthousiaste et injuste, brillante et provocatrice, conviviale et divisée, qui va donner naissance à la Nouvelle Vague. La figure centrale de ce noyau de moralistes du cinéma est incontestablement André Bazin qui, selon le mot de Truffaut, fut "un homme célèbre par sa bonté". Du côté de Renoir et Rossellini, défendant le cinéma hollywoodien, pourfendant "une certaine tendance du cinéma français", ces jeunes Turcs inventent, au fil des débats et des polémiques, cette "politique des Auteurs" qu'incarnent des réalisateurs alors méprisés ou incompris tels que Hitchcock, Hawks, Lang, Nicholas Ray ou Minnelli, et qui va révolutionner la critique de cinéma dans le monde. Relisant les textes, traquant les personnages, profitant de sources d'archives inédites, Antoine de Baecque raconte les dix premières années d'une revue qui ne pouvait laisser quiconque indifférent. Il offre ainsi le premier récit du "cinéma vu de la critique", d'une critique qui laisse aujourd'hui encore le lecteur haletant, ravi, parfois irrité, ou à bout de souffle.

04/1991

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 15. Radio Vian

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Radio Vian Ce volume regroupe pour la première fois tous les textes radiophoniques de Vian qui ont pu être retrouvés. Au micro, Vian parle certes de radio, mais aussi de jazz, de chanson et d'actualité. Ses propos révèlent sa curiosité et sa compétence, comme le dit si justement Claude Rameil. Et surtout, il s'exprime ici avec candeur et spontanéité sur ses romans, son théâtre, et autres oeuvres sur lesquelles il n'est généralement guère prodigue de parole. Pour terminer brillamment, une version entièrement remise à jour du fameux dictionnaire des personnages de Vian que Gilbert Pestureau avait publié voici presque vingt ans vient couronner - index raisonné et indispensable - cet ultime volume des Ouvres du prolifique Bison Ravi. Gilbert Pestureau Marc Lapprand Textes radiophoniques Dictionnaire des personnages

11/2020

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Critique littéraire

La littérature comme objet social. Mélanges offerts à Denis Saint-Jacques

L'objectif de ce livre est double. Un peu plus de vingt ans après la venue à Québec d'un colloque intitulé "La littérature comme objet social", il nous a paru nécessaire de faire le point sur les développements méthodologiques, théoriques et heuristiques déployés ces dernières années par de nouvelles générations de chercheurs qui se réclament diversement d'une tradition qui remonte aux travaux fondateurs de György Lukács et de Lucien Goldmann et qui ont intégré dans leur réflexion les avancées de la sociocritique (depuis Claude Duches), de l'analyse du discours social (depuis Marc Angenot), de la théorie du champ et de l'institution littéraire (depuis Pierre Bourdieu et Jacques Dubois). Au fil des ans, les recherches se sont développées sur des terrains variés, qui débordent largement la stricte analyse de textes. Elles reflètent ainsi la diversité, la complémentarité et l'intérêt d'une tradition qui n'a cessé de se remettre en question. Second objectif, lié de très près au premier : nous avons souhaité que cette mise à jour soit l'occasion de souligner l'apport singulier à cette discipline de Denis Saint Jacques, professeur émérite de l'Université Laval. Les signataires de cet ouvrage ont travaillé avec lui à un titre ou à un autre et savent tous le rôle important qu'il a joué dans le renouvellement des modèles de recherche en études littéraires. La diversité de ses champs d'intérêt l'a conduit à développer des méthodologies issues de différents courants sociologiques et à accueillir des interrogations liées à l'ensemble des pratiques artistiques. Homme d'équipe avant tout, il a su déployer à la fois l'initiative, l'autorité et l'humilité nécessaires au travail collectif. Les textes réunis ici témoignent de cette transmission fondamentale.

02/2019

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Economie

L'homme de tous les marchés. Comment, de Las Vegas à Wall Street, j'ai battu les casinos et les marchés

Préface de Nassim Nicholas Taleb L'incroyable histoire vraie d'un professeur de mathématiques compteur de cartes qui a expliqué au monde comment battre la banque au casino et qui, en devenant le premier des grands investisseurs quantitatifs de Wall Street, a lancé une véritable révolution sur les marchés financiers. Edward O. Thorp, un enfant de la Grande Dépression, un mathématicien légendaire, a inventé le comptage de cartes, et a ainsi prouvé une chose qui paraissait impossible jusqu'alors, que vous pouvez battre le casino au blackjack. Cette découverte est à l'origine de la renaissance des jeux de hasard. Son remarquable succès - et sa méthode irréfutable - ont provoqué un tel scandale que les casinos sont allés jusqu'à changer les règles du jeu pour le contrecarrer ainsi que les légions de joueurs qu'il a inspirés. Ils lui ont interdit l'accès de leurs établissements, et ont même essayé d'attenter à sa vie. Malgré cela, le monde des jeux d'argent a été transformé à jamais. Ensuite, Thorp a porté son attention sur "le plus grand casino du monde" : Wall Street. En élaborant et en utilisant des formules mathématiques destinées à battre le marché, il a conduit vers une ère nouvelle qui repose sur la finance quantitative et perdure jusqu'à aujourd'hui. Chemin faisant, cet homme que l'on appelle le parrain des quants a eu le temps, entre autres, de défier au bridge Warren Buffett, de croiser le fer avec un encore jeune Rudy Guliani, de détecter la combine d'un certain Bernard Madoff bien avant tout le monde et d'inventer avec Claude Shannon le premier "wearable computer" au monde pour battre les casinos à la roulette.

03/2019

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Science-fiction

Créatures. Anthologie des Imaginales 2018

Golem aux multiples visages (L'Homme d'argile) ou intelligence artificielle en quête de soi (La Machine différente), FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes (Le Nid de la Sphinge) ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu'il a combattus (Casser la coquille), alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée (Une petite fleur) ou colonie humaine résistant aux extraterrestres (La Traductrice et les monstres), les récits proposés par les quatorze auteurs de l'anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu'une créature peut en cacher une autre (En commençant par la faim). Entre lieu étrange (Pied d'ombre) et futur inquiétant (Desdemona), univers parallèles (Les Portes du monde) et île mythique (Légende du premier monde), mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde (La Sixième victime), Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre (Les Rêves de Venn Colomax). Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d'Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s'interroger au final sur ce qui définit l'humain - et donne sens à nos vies. Partenaire de longue date des Imaginales, Mnémos publie chaque année l'anthologie officielle du festival des mondes imaginaires d'Epinal. Anthologiste, directrice de collection, rédactrice en chef de la revue Galaxies de 1996 à 2007 (ce qui lui a valu le Grand Prix de l'imaginaire en 2000), Stéphanie Nicot compte parmi les meilleurs spécialistes des littératures de l'imaginaire. Elle assure depuis sa création, en 2002 à Epinal, la direction artistique du festival Imaginales. Les auteurs : Claire & Robert BELMAS, Fabien CERUTTI, Jean-Laurent DEL SOCORRO, Jean-Claude DUNYACH, Estelle FAYE, Fabien FERNANDEZ, Olivier GECHTER, Anthelme HAUCHECORNE, Gabriel KATZ, Helene LARBAIGT, Patrick MORAN, Adrien TOMAS, Jean-Louis TRUDEL, Elisabeth VONARBURG.

06/2018

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Littérature française

L'épistolier d'autrefois

Etienne, le héros de ce roman, peine à se reconnaître dans la France de son temps. Réduit par sa destinée à une existence solitaire, il se réfugie dans le monde merveilleux de la culture française où il baigne depuis son enfance. Epistolier convaincu, à une époque où l'art épistolaire est en perdition, il écrit des lettres imaginaires à de grands artistes, en se cachant lui-même derrière des identités prestigieuses. On découvre ainsi des lettres de Jean-Philippe Rameau à Claude Monet, ou d'Hector Berlioz à Jean-Jacques Rousseau. Les voix et les temps se mêlent, s'enrichissent en un dialogue singulier. Loin d'être coupé de son époque, l'Epistolier témoigne d'une inquiétude et d'une révolte qui ne cessent de la remettre en question. Les lettres imaginaires alternent avec les évocations réalistes d'un pays en crise. En jouant avec les époques diverses de l'histoire de France, ce roman met en perspective les problèmes les plus actuels. En un temps de doute et de relativisme, il rappelle que la culture pleinement vécue et aimée est un monde où la vie prend enfin un sens, et dont la porte peut s'ouvrir à tout instant, alors même qu'il paraît un paradis perdu, un rêve inaccessible. C'est toute la réalité sensible et inimitable de la civilisation française qu'on retrouve dans ces pages, à travers ses oeuvres d'art mais aussi son art de vivre le plus quotidien. Le désarroi de l'Epistolier n'a pas trop de tout cet héritage enchanteur pour trouver un réconfort devant la fragilité du monde. Mais montrer ce qui est menacé, c'est aussi montrer ce qui peut et doit être sauvé.

09/2018