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Philosophie

Hegel et son temps. Leçons sur la genèse et le développement, la nature et la valeur de la philosophie hégélienne

Hegel et son temps, publié en 1857, est la seconde grande biographie de Hegel qui, après celle de Karl Rosenkranz. parue en 1841, a contribué de manière décisive à fixer l'image du philosophe pour la postérité. Sou auteur, Rudolf Haym, professeur de littérature allemande, est également un publiciste de renom engagé dans les luttes politiques de son temps (il a été député au Parlement de Francfort en 1848 et il sera, à partir de 1866, député au Parlement prussien). Venant treize ans après Rosenkranz et vingt-six ans après la mort de Hegel, il a pu disposer d'un recul historique qui le rend contemporain de la désagrégation de I' " École hégélienne ", et nourrit un autre regard qui se veut plus critique, sur la vie, l'oeuvre et l'époque du philosophe disparu. À ce titre, en même temps qu'il fournit un complément instructif à la Vie de Hegel de Rosenkranz, l'ouvrage de Haym constitue un authentique contrepoint à la version de son prédécesseur, au point d'alimenter le courant anti-hégélien qui se développe alors en Allemagne à la faveur du retour au kantisme et au nom d'une idéologie à la fois libérale et nationale. En s'attaquant en particulier au système de Hegel explicitement accusé d'avoir dévalorisé la liberté et l'individu et de s'être institué le porte-parole de l'absolutisme royal et de la Restauration, Haym inaugure la lignée des interprètes de la philosophie hégélienne qui font de la contestation de son rationalisme une cause politique de première importance. La lecture de Hegel reste aujourd'hui encore suspendue au problème dont il a ainsi fixé les ternies.

10/2008

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Actualité et médias

La victoire empoisonnée. La campagne présidentielle à contrechamp

Comment l’habile François Hollande a-t-il gagné ? Quelle est la vraie signification de sa victoire au-delà du rejet qui a frappé le président sortant ? À quelles préoccupations et à quelles attentes a-t-il répondu ? Et que fera de son succès le nouveau président de la République dans une France rongée par la crise ? La vaste enquête d’Eric Dupin s’appuie sur des témoignages nombreux et variés : ceux des électeurs (Français des catégories populaires comme des milieux favorisés), mais aussi des acteurs de cette compétition (militants, élus, responsables politiques et, bien sûr, candidats). Ce récit de campagne nous conduit aussi bien chez les militants socialistes du Nord que chez les adhérents du Front national dans l’Oise. On y croise des chefs d’entreprises déçus par Nicolas Sarkozy, des jeunes tentés par Marine Le Pen, des écologistes séduits par Jean-Luc Mélenchon ou encore des libéraux ralliés à François Bayrou. Journaliste politique depuis trente ans, l’auteur a également rencontré un grand nombre de personnalités qui lui ont parlé très librement. Son récit est pimenté à la fois de confidences, d’anecdotes et d’analyses originales. Le livre décortique avec une attention particulière la campagne du candidat socialiste. Car la manière d’arriver au pouvoir en dit long sur la façon dont il sera exercé. Les ambiguïtés de François Hollande pèseront sur sa conduite à l’Elysée dans un contexte où les Français sont sceptiques sur les bienfaits de l’alternance. En redonnant le pouvoir à la gauche alors que la crise économique et sociale ne cesse d’empirer, les électeurs ne lui ont-ils pas offert un cadeau empoisonné ?

05/2012

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Histoire internationale

Les véritables maîtres du temps. Le cartel horloger suisse (1919-1941)

Un des phénomènes majeurs de l'histoire économique suisse du XXe siècle enfin expliqué! Cet ouvrage analyse la cartellisation de l'industrie horlogère par les associations patronales entre 1919 et 1941. Basé sur des archives inédites, il remet en question les discours établis par les faiseurs de temps durant l'entre-deux-guerres puis repris par les faiseurs d'histoire, horlogers, journalistes et historiens. En remontant aux origines des questions du Swiss made et de la libre concurrence, il interroge le passé et explique le présent. L'auteur met d'abord en évidence la façon dont les représentants du patronat parviennent à s'organiser en quatre cartels généraux. Il aborde également la cartellisation dans sa composante nationale, en traitant des fondements de la politique horlogère suisse: la lutte contre le chablonnage et contre les dissidents. Il évoque ensuite la Société générale de l'horlogerie suisse SA. Enfin, il étudie le renforcement du cartel et l'apparition du statut horloger. Cet ouvrage souligne le rôle crucial de la crise horlogère du début des années 1920. II relève la concurrence exacerbée entre les producteurs et la dimension profondément hétérogène du système productif. Il favorise la compréhension des tenants du chablonnage et s'efforce d'en percevoir les aboutissants commerciaux, technologiques et politiques. Il étudie la question de la dissidence, en la distinguant de la concurrence. Il permet encore de démontrer la complexité structurelle du cartel et du statut. Enfin, grâce à son index alphabétique et à sa base de données, il constitue un outil capable d'identifier les véritables maîtres du Temps en révélant leur position stratégique.

01/2013

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Philosophie

Le prince et autres nouvelles

C'est pour avoir confondu morale et politique que l'on a fait à Machiavel une réputation de cynique. A tort. Le Prince est un manuel de gouvernement, comme il existe des manuels d'équitation. Le but d'un bon cavalier est de rester en selle ; le but d'un prince est de garder le pouvoir, de ne pas se faire désarçonner par un rival ou par le peuple. Gouverner, c'est d'abord conserver ce pouvoir, "c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser". Le devoir de prince n'est point de faire le bonheur du peuple ; d'ailleurs le peuple "ne demande rien, sinon de n'être point opprimé". Ce que Machiavel met au jour, c'est le mécanisme du pouvoir sous l'Ancien Régime. Ses oeuvres politiques trouvent donc obligatoirement leur prolongement dans ses oeuvres historiques : l'Histoire de Florence est le complément indispensable du Prince. Or, un homme de la Renaissance ne serait pas cet homme complet qu'est le "courtisan" sans le sens du divertissement. Machiavel est aussi un poète et un homme de théâtre. Sa Mandragore est une pièce régulièrement reprise par les troupes d'aujourd'hui. Et ses Lettres familières le restituent au milieu de ses amis, attentif aux plaisirs des uns, aux chagrins des autres, enjoué et plein d'humour. Cette édition réunit pour la première fois dans une traduction nouvelle l'ensemble des oeuvres de Machiavel. Un Dictionnaire de Machiavel, inédit, permet au lecteur de replacer l'auteur dans son époque et de se familiariser avec les termes clés de sa pensée. Robert Kopp

09/2018

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Histoire de France

SANTE VOLEE. Une faillite sur ordonnances

La Sécurité sociale est en déficit perpétuel. Tous les ans ou presque, les cotisations augmentent et les remboursements diminuent. Le budget des hôpitaux est de 300 milliards de francs, mais chaque année 10000 personnes meurent d'une infection contractée pendant une hospitalisation. Les dépenses de santé s'élèvent à plus de 800 milliards de francs, pourtant 6 millions de personnes n'ont plus les moyens de se soigner. Née d'une ambiguïté entre une logique d'assurance et une logique de solidarité, la Sécurité sociale aurait-elle failli à sa mission protectrice ? Depuis sa création en 1945, une légende tenace veut que, grâce à elle, la France ait le meilleur système de santé du monde. Malheureusement, c'est faux. Evalué à l'aune d'indicateurs de santé universellement reconnus - taux de prévalence des maladies, espérance de vie, taux de mortalité - et d'indicateurs économiques - dépenses globales de santé, taux de prise en charge par les régimes obligatoires, consommation médicale individuelle - le système français tend à devenir l'un des moins performants des pays occidentaux, en particulier de l'Union européenne. Plus les dépenses de santé augmentent, plus le service médical se dégrade. Selon diverses estimations, entre 50 et 100 milliards de francs sont gaspillés chaque année. Les auteurs expliquent les raisons de ces dysfonctionnements, les replacent dans leurs contextes historique, politique et économique, décrivent le rôle des acteurs du système (médecins, Etat, politiques, assurés) et le jeu des lobbies visant à empêcher les nécessaires mutations. Ils exposent aussi les pistes d'une réforme de la protection maladie fondée sur la solidarité. Ce livre est au centre d'un des plus importants débats de la société française.

11/1999

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Histoire de France

Atlas de la Révolution française. Tome 7, Médecine et Santé

Inscrire dans le temps relativement court d'un demi-siècle mouvementé (1770-1820) une histoire de la médecine et de la santé, n'est-ce pas introduire de force dans le cadre des scansions politiques des réalités qui relèvent de la longue durée ? Il y a évidemment ce qui ne change que lentement : la morbidité et, en particulier, les moyens de lutte contre les épidémies (à l'exception notable de la variole) ; les recours traditionnels du plus grand nombre, qui s'opposent aux choix des élites éclairées face à la maladie et aux médecins ; les ressources et les équipements de la santé. Mais il existe des éléments de rupture nés à la fois de la crise et des innovations : dès avant la fin de l'Ancien Régime s'esquissent les premiers projets d'une meilleure organisation de la médecine et les premières entreprises d'observation systématiques. Avec la Révolution, cette volonté de réforme s'affirme autour d'une figure professionnelle redéfinie, celle du médecin ; d'un espace institutionnel : l'hôpital ; d'une pratique médicale : la clinique. Elle culmine dans le grand projet utopique d'une santé pour tous, la santé publique. Dans cette histoire, la Révolution ne rompt pas toujours avec l'Ancien Régime, tant s'en faut. Mais elle est le moment d'une cristallisation et d'une accélération des évolutions, même si le bilan n'est pas toujours positif, même si toutes les réformes entrevues n'aboutissent pas. Entre médecine et santé, les liens se sont chargés d'une nouvelle signification. La santé du sujet devenu citoyen est une affaire d'Etat. Désormais, la médecine est aussi un enjeu politique.

01/1993

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Sociologie

Communications N° 104 : Les droits humains au XXIe siècle

De la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 à la Déclaration universelle de 1948 et jusqu'aux traités et tribunaux internationaux plus récents, les droits humains ont une histoire philosophique, idéologique, politique et juridique qui continue de s'écrire, non sans résistances et contradictions. Ils ne sont ni gravés dans le marbre, ni inscrits dans la perspective d'une avancée linéaire et ininterrompue. Inégalement garantis, leurs violations sont innombrables. En dépit de leur extension, ils demeurent fragiles, incomplets, souvent violés, et ceci n'est pas le triste apanage des régimes autoritaires. Les pays démocratiques ne sont pas les patries irréprochables des droits humains, loin de là. Même dans les démocraties européennes, ils restent inappliqués, ou mal appliqués, dans de nombreux domaines. Nécessaires, les droits humains n'offrent ni l'assurance d'un progrès inéluctable, ni une promesse illusoire. Ils sont également menacés par l'aspiration d'un positivisme juridique et la dérive d'un humanitarisme apolitique. Aussi doivent-ils être en permanence défendus et repensés. Leur déploiement comme leur universalisation dépendent avant tout des combats menés en leur nom. De nouvelles questions émergent et de nouveaux combats surgissent, réclamant leur extension à de nouvelles causes et la conception de nouvelles normes. La globalisation économique, la menace écologique, le sort des populations migrantes, le sexisme, la stigmatisation de certaines minorités - et la liste ici n'est pas exhaustive - nécessitent la réaffirmation des principes acquis sans être respectés et l'élaboration de protections inédites. Ce numéro de Communications, dans lequel se croisent juristes, philosophes, ethnologues, sociologues, archiviste, porte sur les défis, les luttes, les contradictions et les critiques auxquels sont confrontés, aujourd'hui, les droits humains.

05/2019

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Droit

Abraham Lincoln contre Stephen Douglas. La démocratie américaine en question, Textes en français et anglais

Abraham Lincoln, le républicain abolitionniste, contre Stephen Douglas, le démocrate esclavagiste. Le raccourci semble logique. D'un côté, nous trouvons un mythe américain, le président martyr, qui a émancipé les esclaves durant la guerre civile, qui a consacré la démocratie américaine en tant que gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, qui a laissé sa vie, assassiné dans les jours mêmes qui suivent la fin du conflit entre le Nord et le Sud. De l'autre, apparaît le leader du parti démocrate, figure emblématique de la faction esclavagiste, auteur en 1854 d'une loi sur les territoires du Kansas et du Nebraska, qui permet de faciliter l'implantation de l'esclavage dans des régions jusque-là protégées. Le présent ouvrage a pour ambition de donner une autre vision de la pensée et des positions de ces deux acteurs politiques majeurs de la vie américaine. L'étude de deux séries de débats, qui opposent les deux hommes, en 1854 et en 1858, permet de dépasser cette conception anachronique. De fait, en insistant sur le contexte, sur le contenu des discours et sur l'analyse des rhétoriques, un tout autre portrait se dessine. Le démocrate, Douglas, défend une vision spécifique de la fédération et de la démocratie, en intégrant certes la problématique esclavagiste, mais en lui donnant une place singulière. Le républicain, Lincoln, développe des raisonnements inattendus, rejetant assurément l'esclavage, mais sans prôner l'abolition, allant même jusqu'à défendre l'inégalité raciale et ses conséquences. A l'issue de cette relecture, c'est un autre monde qui apparaît : celui d'une fédération démocratique américaine en construction, encore à la recherche de son identité juridique et politique.

03/2018

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Histoire de France

Changer le monde, changer sa vie. Enquête sur les militantes et militants des années 1968 en France

Cinquante ans après Mai 1968, que sont les militants devenus ? Après avoir jeté toutes leurs forces dans la bataille, cru souvent en l'imminence d'une révolution, suspendu longtemps leurs investissements scolaires, professionnels, voire affectifs pour "faire l'histoire", comment ont-ils vécu l'érosion des espoirs de changement politique ? La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard - de Paris aux régions, des têtes d'affiche aux militants ordinaires, de la crise de mai à la séquence historique 1966-1983 - autant qu'à la richesse du matériau exploité : un dépouillement d'archives le plus souvent inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie recueillis à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe. Cette mosaïque d'histoires constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d'antan, les militants font-ils figure d'apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu'il existe une génération 68 ou n'est-ce qu'un mythe recouvrant d'un voile épais une hétérogénéité de personnes plus grande qu'on ne l'imaginait ?

03/2018

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Théâtre

Médée black ; Ailleurs la vraie vie ; Un ange à ma porte

Le mythe de Médée fascine depuis l'Antiquité artistes, poètes et dramaturges. Michel Azama s'inscrit dans cette lignée et sa Médée black fait ressurgir avec force les ressorts oubliés de cette figure. Dans une Louisiane aussi jazzy que sensuelle et inquiétante, les politiques comme Créon frayent avec les dealers et autres petites frappes, dans une connivence coupable et interlope. Médée, avec sa peau noire, est l'archétype de l'étrangère à qui Jason demande de faire place nette pour ne pas freiner ses ambitions. Elle punira la lâcheté de ce dernier par le tabou ultime du meurtre de leurs enfants. Dans les deux autres textes du recueil, Azama évoque les nouveaux parias de nos sociétés que sont les migrants, arrachés à leurs terres d'origine, poussés sur les routes par la misère ou la guerre. Dans Ailleurs, la vraie vie, des gens de télévision et une policière montrent, telles des lucarnes-miroirs, l'inanité de notre époque qui utilise ces miséreux parvenus sur nos rives comme les canaris dans les mines, annonçant par leur asphyxie le coup de grisou. Dans Un ange à ma porte, un homme, ballotté et rudoyé à son arrivée après une traversée dangereuse, prend la parole, pointant la crise morale d'une Europe qui tourne le dos à ses traditions humanistes. La puissance théâtrale d'Azama et sa haute langue, mâtinée d'instants crus et âpres, apparaissent dans ces trois textes aux distributions modulables. Renouant avec le traitement poétique autant que politique qu'il avait déjà employé dans son célèbre Croisades, il propose ici des oeuvres fortes, urgentes et nécessaires.

09/2018

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Psychologie, psychanalyse

Dans le midi de Lacan. Le mouvement psychanalytique dans le sud de la France

"L'histoire telle qu'elle nous est ainsi offerte n'est pas, pas seulement, une succession d'événements et d'avancées théoriques. Si le déterminisme, économique et politique, est bien là, structurant cette fresque colorée, les hommes y sont plus que présents par leurs dires et leurs oeuvres mais aussi par leurs actes. On ne saurait compter les noms d'analystes, des plus grands aux moins connus que l'on découvre en suivant Nils Gascuel cheminant sur les routes du Midi, noms auxquels l'auteur rend hommage simplement en leur restituant leur place aussi minime soit-elle. L'auteur donne le sentiment mais aussi la conviction que tous ces acteurs furent et sont des sortes d'aventuriers et de rescapés portant à bout de bras, à travers les contradictions et les tempêtes, face aux adversités politiques et idéologiques, la puissance subversive du message freudien puis lacanien." Michel Plon. De 1940 à 1990, Nils Gascuel conte la "saga lacanienne" vue depuis Nice et Monaco, Toulon, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse... Dans cette géo-histoire de la psychanalyse, il resitue les débuts de Lacan dans le contexte de la guerre et des collectifs qu'il côtoyait dans le Midi à cette époque. II raconte l'implantation fulgurante des lacaniens dans le sud de la France à partir des années 1960 sur la base d'une centaine d'entretiens inédits réalisés avec les pionniers de cette aventure. Des instruments sont aussi proposés pour lever l'amnésie qui voile les liens de la psychanalyse, un temps, avec l'idée ou l'engagement communiste. Se former, exercer loin de Paris : quelle différence ? Quels enjeux ? Quelle logique ?

11/2015

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Histoire internationale

Dynamiques politico-économiques dans l'histoire du Nigeria. Evolution historique des rapports de forces entre élites et non-élites

Dans l'imaginaire collectif, le Nigeria rime avec Boko Haram, Nollywood, puissance démographique, puissance économique, pétrole, ou encore piraterie maritime. Mais que sait-on des forces politiques élitaires et non élitaires à l'oeuvre dans ce pays ? Que sait-on des dynamiques politico-économiques qui ont dessiné la trajectoire institutionnelle de ce pays et présidé à son édification ? Depuis les premiers peuplements humains sur ce territoire jusqu'à ce jour, en passant par les Royaumes-Etats (Ife, Oyo, Kanem-Borno, Bénin, lgbo, Sokoto) entre le xe et le xixe siècle, la période coloniale à partir de 1861 et la création du Nigeria en 1914, l'indépendance en 1960 et l'entrée dans l'ère pétrolière marquée par trente-trois années de régimes militaires, cet ouvrage retrace l'histoire des rapports de forces et des dynamiques politico-économiques entre élites et non-élites qui ont présidé à la structuration des institutions du Nigeria, en mettant en exergue le rôle particulier de l'activité pétrolière. Il permet ainsi de relire l'actualité de ce pays dans une perspective plus longue. En nous appuyant sur les cadres conceptuels robustes les plus récents en économie politique du développement, nous démontrons qu'au Nigeria, comme ailleurs, les élites ont ouvert, malgré elles, les accès aux non-élites, par crainte de la révolution ou de la réduction involontaire de leurs rentes. Ce travail se veut rentrer en résonance avec les processus de transition en cours en Afrique aujourd'hui en fournissant des leviers d'actions aux mouvements non élitaires, en particulier dans les pays où la domination élitaire étouffe encore largement les énergies créatrices individuelles et collectives.

12/2016

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Poésie

Transparaître (encore)

Livre, disque dématérialisé et spectacle, Transparaître (encore) est un projet hybride, littéraire et musical, à la frontière de la pop la plus minimale et du spoken word. C'est un manifeste poétique, politique et sociologique du plaisir, de la douleur et de la violence archaïque d'être femme : être femme et être libre ; être femme et désirer, aimer, travailler ; être femme et vieillir. Le texte, écrit et adapté par Séverine Daucourt en trois versions, l'une pour la page, l'autre pour la musique, la dernière pour la scène, dénonce le jeunisme et célèbre la persistance d'un droit au rêve pour tous les âges. Entre mélancolie inquiète et exaspération sociale, il est porté par la voix de l'autrice, qui se distingue des discours politiques en incarnant une poésie acérée, épurée, mais non moins féministe. Ce livre concept est la suite de Transparaître, publié en 2019 (retirage en 2020) aux éditions Lanskine, long poème explorant le "drame féminin" , puisant dans le biographique autant que dans le sociologique, dont Guillaume Lecaplain dira, dans le journal Libération : "C'est un peu le King Kong Théorie version poésie. Transparaître exprime la même rage, le même féminisme, exorcise (à peu près) les mêmes histoires que le brillant manifeste de Virginie Despentes. " La version musicale du livre a été réalisée par Armelle Pioline (Holden, SuperBravo) et Michel Peteau (Cheval Fou, SuperBravo). Ils ont mis leur talent au service des mots et de la voix de Séverine Daucourt, en composant et arrangeant un album aux incursions multiples et décomplexées, allant de l'électro artisanale au minimalisme le plus éthéré. On pense à Brigitte Fontaine, on pense aussi à Laurie Anderson.

02/2023

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Actualité politique France

Voir plus loin. Feuille de route pour le prochain président

Première femme à prendre la tête d'un grand parti, première femme nommée ministre de la Défense, de l'Intérieur, puis des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a côtoyé trois présidents de la République, dévoile sa feuille de route, précise et ambitieuse, pour le président qui sera élu le 24 avril 2022. " MAM " n'a pas dit son dernier mot " Gilets jaunes, abstention électorale massive, défiance généralisée... Les Français montrent leur exaspération à l'égard de la vie politique. Ayant agi trente ans au coeur de l'Etat, je la partage souvent. J'en connais les causes et les conséquences. Et j'enrage de voir que la France, qui a tous les atouts en main pour apporter les réponses à la plupart des grands défis du siècle, en est empêchée par la pusillanimité des uns, l'égoïsme des autres et les dysfonctionnements de notre système politico-administratif. " Absence de vision à long terme, arrogance paralysante de certaines structures administratives, ignorance des réalités du monde qui nous entoure, incohérence des efforts, manque d'ambition pour le collectif... Tout doit changer, affirme l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie. Le président de la République est la clé de voûte des institutions, mais aussi celui qui doit voir loin, impulser les politiques, imposer le respect des objectifs communs. Il doit être capable de se projeter dans les dix, trente, voire cinquante prochaines années et de suivre jour après jour une feuille de route précise et ambitieuse. A l'inverse de la démagogie court-termiste des campagnes électorales, " MAM " présente quelques axes majeurs pour que la France renoue avec sa tradition de grandeur et redevienne une puissance qui compte.

03/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les coups d'Etat, une histoire française

La France a une relation particulière avec les coups d'Etat. C'est chez elle, au début du xviie siècle, que le terme a été créé ; elle est aussi l'un des pays d'Europe qui en a connu le plus. Mais avec le temps, la signification du coup d'Etat a bien changé. De manifestation éclatante et louable de l'autorité royale, il est devenu synonyme, depuis 1789, de captation illégale du pouvoir par un homme ou un groupe, agissant par surprise et avec violence. Si tout le monde peut aujourd'hui s'entendre sur cette définition, il est beaucoup plus difficile d'établir avec certitude quels événements de notre histoire contemporaine y répondent. Le coup d'Etat est très vite devenu moins un concept qu'un élément de la polémique politique, à laquelle les historiens ont parfois eu du mal à échapper. Comment par exemple étudier les débuts de la Cinquième République en faisant abstraction du " coup d'Etat permanent " dénoncé par François Mitterrand ? L'auteur examine les variations et utilisations de ce concept tout sauf neutre. Il s'attache à décrire les coups d'Etat de référence, mais également ceux qui ont échoué, ceux qui n'en étaient pas vraiment, et nombre d'événements qui ont pu être qualifiés comme tels, au moins à un moment donné, par certains contemporains ou historiens. Du 18 Fructidor au putsch d'avril 1961, en passant par le célèbre coup d'Etat du 2 décembre 1851, l'auteur nous invite à découvrir l'histoire de ces objets politiques mouvants et à revisiter notre passé avec un regard original.

02/2021

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Pédagogie

Le désastre de l'école numérique. Plaidoyer pour une école sans écrans

Pendant que certains cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans, la France s'est lancée, sous prétexte de " modernité ", dans une numérisation de l'école à marche forcée – de la maternelle au lycée. Un ordinateur ou une tablette par enfant : la panacée ? Parlons plutôt de désastre. L'école numérique, c'est un choix pédagogique irrationnel, car on n'apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l'intermédiaire d'écrans. C'est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l'autre bout de la planète. C'est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C'est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique. Cet essai s'adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s'interrogent sur la pertinence du " plan numérique pour l'école ". Et s'il fallait au contraire faire de l'école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ? Philippe Bihouix, 44 ans. Ingénieur centralien, il a travaillé dans différents secteurs industriels comme ingénieur-conseil ou à des postes de direction. Il est l'auteur de L'Age des low tech, vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, Prix de la Fondation d'Ecologie Politique 2014). Il a deux enfants. Karine Mauvilly, 38 ans. Historienne et juriste de formation, diplômée de Sciences Po Paris, elle a été journaliste puis enseignante en collège public, poste d'observation privilégié de la mutation numérique en cours. Elle a trois enfants.

08/2016

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Finances publiques

Le moment RCB ou le rêve d'un gouvernement rationnel (1962-1978). L'invention de la gestion des finances publiques

Lancée en France en 1968, la rationalisation des choix budgétaires, dite RCB, constitue une séquence importante des politiques de réforme de l'Etat sous la Ve République. Elle est la première tentative d'une introduction généralisée du management dans la gestion des finances publiques. Croisant les approches d'historiens, de sociologues, de politistes et de juristes, cet ouvrage rassemble des enquêtes originales qui analysent les nombreuses dimensions de cette politique : la genèse et le développement des savoirs et des techniques de rationalisation des choix budgétaires ; le processus de réforme, les coalitions et les luttes de pouvoir au sein de l'appareil d'Etat auxquelles il donne lieu ; enfin, son institutionnalisation dans l'administration française, ainsi que les appropriations variées dont la RCB a fait l'objet dans les différents ministères. Ce livre est le troisième volume d'une série d'ouvrages sur l'histoire de la gestion des finances publiques au XIXe et au XXe siècle. Le premier volume (1815-1914) étudiait le développement intriqué d'un droit public financier et des premiers instruments gestionnaires lui donnant corps dans l'administration. Le deuxième volume (1917-1967) mettait en évidence la figure dominante du contrôle, sous toutes ses formes, appliqué à la dépense et à la gestion des services publics. En étudiant les dynamiques de réforme rangées sous le nom de rationalisation des choix budgétaires, le présent ouvrage montre comment la RCB se situe à la charnière de deux périodes et de deux conceptions du pilotage de l'Etat central : celle de la planification et des instruments de programmation de l'action publique ; celle du management public et du développement des méthodes modernes de gestion.

04/2021

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Guerre d'Algérie

Douars et prisons

Livre-témoignage qui rend compte du parcours de l'engagement d'une femme européenne pour l'indépendance de l'Algérie, de la prise de conscience à l'action concrète. "Je n'ai pas essayé de faire une analyse de la situation, je raconte seulement ce dont j'ai été témoin" , dit-elle ; c'est ainsi que Jacqueline Guerroudj explique son livre. Mais ce qu'elle raconte, ce qu'elle et ses camarades ont vu et fait, est raconté avec une telle vérité que ce qui est dit donne toute leur profondeur et leur signification aux événements. Le récit est divisé en deux parties. Dans la première, l'auteure relate la prise de conscience de la colonisation algérienne d'une jeune institutrice française, qui la conduit à l'engagement politique pour l'indépendance de l'Algérie jusqu'à la lutte armée. La seconde partie est consacrée à son parcours dans les prisons françaises et algériennes. Interrogatoires, condamnation à mort, exécutions, brimades, débats politiques entre détenues, solidarité aussi, sont narrées avec la même lucidité. Ce livre est une immense leçon de courage, de tolérance et d'humanisme. Résistante durant la seconde guerre mondiale, Jacqueline Guerroudj part en 1948 enseigner en Algérie. Frappée par les ravages de la colonisation, elle s'engage auprès des combattants algériens pour l'indépendance de l'Algérie. Ses activités militantes au sein du PCA, puis du FLN, conduisent à son arrestation et à sa condamnation à mort. Graciée le 8 mars 1962, elle restera dans l'Algérie devenue indépendante jusqu'à sa mort en 2015, et sera élue député à l'Assemblée nationale algérienne.

03/2022

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Littérature comparée

Enfants d'empires coloniaux et postmémoires européennes

Enfants d'empires coloniaux et postmémoires européennes révèle les souvenirs intergénérationnels des enfants de ceux qui ont vécu les derniers jours du colonialisme et les luttes pour l'indépendance dans les territoires colonisés par la Belgique, la France et le Portugal. Dans ce recueil de postmémoires, des récits d'Algérie, du Congo, d'Angola, du Cap-Vert, de Guinée-Bissau, du Mozambique et de São Tomé-et-Principe résonnent à travers les mots de trente-sept citoyennes européennes, dont les histoires et les réflexions interrogent ce passé, ses ombres et ses silences, mais expriment aussi ses joies et ses accomplissements dans le présent européen. A partir de ces mémoires personnelles, nous pouvons tisser les fils qui associent les relations coloniales du passé aux phénomènes contemporains de migrations, de nostalgie, de racisme, de discrimination ou d'hypocrisie politique des relations entre les anciennes métropoles colonisatrices et les anciennes colonies. Dès lors, des questions telles que la citoyenneté, l'appartenance, l'héritage, mais aussi la réparation, la restitution et la dénonciation sont abordées, produisant une dialectique inter-générationnelle complexe et nouvelle qui refuse de poursuivre la retraumatisation, tout en rejetant les logiques de l'oubli. Ce sont des regards attentifs sur d'autres versants de l'histoire, forcément subjectifs et riches du vécu des autres, générateurs de multiples liens affectifs, familiaux et politiques, qui contribuent à éclairer et à comprendre le présent européen et les liens entre l'Europe et l'Afrique. Pour conclure cet ouvrage, un texte de l'écrivain portugais Paulo Faria ouvre sur de nouvelles constellations de mémoires européennes et suggère d'autres questions.

04/2022

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Rome

Rome, naissance d'un empire. De Romulus à Pompée, 753-70 av. J.-C.

Quand commence l'histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Tite-Live ou Denys d'Halicarnasse, affirment que l'Urbs fut fondée le 21 avril 753 avant J.-C. par Romulus. Il aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur. Au cours des sept siècles suivants, cette cité du Latium, qui connut tour à tour la royauté et la république, s'est imposée aux communautés voisines puis à l'Italie et enfin au monde méditerranéen. Marquée de manière continue par la guerre, cette période se clôt avec le recensement de 70 avant J.-C qui enregistra pour la première fois l'ensemble des hommes libres de la péninsule au nombre des citoyens romains. Par l'ouverture de leur statut civique aux communautés vaincues, les Romains affirmaient leur prétention à l'universalité et à l'éternité de leur domination. Les conséquences de la conquête furent profondes : le contrôle de vastes territoires offrit à l'économie de Rome et des régions conquises des possibilités de développement considérables, et elle exerça un rôle majeur dans l'évolution de l'ordre social, des institutions et des pratiques politiques républicaines. Des guerres contre les Etrusques aux affrontements avec Carthage, des premières heures de la royauté à l'institution de la république, Stéphane Bourdin et Catherine Virlouvet retracent les principales étapes de la mise en place de l'entité politique la plus durable de l'histoire. Elle reste, encore aujourd'hui, une référence dans la pensée contemporaine. Près de deux cents documents iconographiques et une quarantaine de cartes originales éclairent cette histoire des premiers siècles romains, nourrie des dernières découvertes archéologiques et des travaux les plus récents.

#CultureAntique

04/2021

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Histoire régionale

Une ville à la croisée des chemins. Genève, ses visiteurs et son hôtellerie aux siècles passés

Que sait-on de l'histoire de l'hôtellerie à Genève, ville qui dès le Moyen Age devint une place commerciale grâce à ses foires et l'existence d'un pont sur le Rhône ? Peu de choses en vérité, mais ces pages fort vivantes, laissées par Charles Heinen (1900-1988) et publiées à titre posthume, comblent divers manques. Chimiste de profession jusqu'à l'accident de travail qui lui coûta la vue en 1950, c'était également un chroniqueur passionné de l'histoire de la cité où il avait vu le jour en 1900 et où il fut très actif au sein du "Cercle démocratique", ancêtre du Parti libéral. On trouvera dans ce livre l'écho de moult récits de voyage à Genève – premier grand centre de tourisme en Suisse – émanant de personnes, célèbres ou non, qui commentent en termes parfois très critiques le système politique et les moeurs en vigueur, sans parler de l'architecture souvent jugée bizarre de cette ville qui tournait le dos au lac. D'une plume aussi alerte qu'érudite, l'auteur fait revivre la vitalité débordante – à l'occasion très peu calviniste – des auberges de la cité remplies d'habitants de l'agglomération ou venus d'ailleurs, et souligne l'obligation pour les hôteliers dont beaucoup étaient membres des instances politiques de faire respecter les règles sociales et religieuses. Il raconte en outre les quatre siècles d'existence de l'hôtel de l'Ecu (1540-1959), établissement réputé du bord du lac qui accueillit nombre d'officiels logés aux frais de la communauté, des écrivains connus ou de simples visiteurs dont plus d'un témoigna de l'accueil reçu.

04/2022

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Sociologie urbaine

Pourquoi pas le vélo ? Envie d'une France cyclable

"LE VELO, C'EST POUR S'AMUSER et ça grille les feux rouges. C'est culturel. Ca ne marchera jamais en France." "Le vélo, c'est dangereux ! " Qui de mieux pour démonter ces idées reçues qu'un Néerlandais installé en France ? Peu savent que les Pays-Bas, reconnus comme le paradis du vélo, étaient eux-mêmes un "pays de la bagnole" dans les années 1970, avant que la population ne déclenche une révolution du vélo spectaculaire. Comme quoi la révolution de la pédale relève avant tout d'une volonté citoyenne et politique. Avec un humour redoutable, Stein van Oosteren nous explique pourquoi il faut rendre le pays du Tour de France cyclable : parce que c'est bon pour la santé, le moral, l'autonomie des enfants, la vie de quartier, la planète... Il démonte les multiples freins à la pratique du vélo, qu'ils soient politiques ou bien souvent situés "entre nos deux oreilles". Car pour cet auteur rompu aux débats avec les élu.e.s municipaux, il est temps de se poser les bonnes questions à propos du transport. Par exemple, non pas combien de voitures peuvent circuler sur une rue, mais plutôt combien de personnes ? Une piste cyclable faisant passer sept fois plus de personnes qu'une voie pour les voitures, le calcul est vite fait ! Pour croire au changement, il faut le vivre. A défaut de pouvoir vous emmener aux Pays-Bas, Stein van Oosteren vous propose de revisiter l'espace public avec son regard de Néerlandais. De ce voyage, vous reviendrez heureux et étonné, comme vous revenez d'un séjour au royaume du vélo : pourquoi pas le vélo, en effet ?

05/2021

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Algérie

France Algérie. De tragédies en espérance

Pour le soixantenaire de l'indépendance algérienne, l'historien Emmanuel Alcaraz, spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Afrique du Nord, a réalisé une série de grands entretiens avec des chercheurs en sciences sociales pour la presse grand public. Les éditions Golias publient l'ensemble de ce travail avec de nombreux inédits. Le présent volume réunit également des articles de presse de l'auteur et fait le bilan de son travail de recherche dans un fructueux dialogue entre recherche scientifique de haut niveau et vulgarisation scientifique. L'auteur revient sur l'affaire Le Pen et la torture pendant la guerre d'Algérie, mais aussi sur l'affaire Boudarel pendant la guerre d'Indochine. Il s'interroge sur la nature d'une publication comme Valeurs Actuelles. Il n'oublie pas non plus de traiter des usages politiques du passé du régime algérien. Pratiquant des allers retours entre engagement et distanciation, entre ses travaux et sa propre autobiographie, Emmanuel Alcaraz sort de son domaine de spécialité, l'histoire contemporaine de l'Afrique du Nord pour s'intéresser à l'histoire politique de notre pays en posant les jalons de sa réflexion sur la montée de l'extrême-droite en France qui s'est construite dans un esprit de revanche contre les immigrés par rapport à la blessure narcissique de la perte de l'Empire colonial. S'intéressant aussi à l'histoire du temps très proche, Emmanuel Alcaraz pointe la responsabilité des élites françaises dans cette progression de l'extrême-droite, à commencer par celle du président Macron, dans cette situation inédite qui risque de voir l'extrême-droite remporter les prochaines élections présidentielles.

03/2024

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Sociologie

Genèse d'un autoritarisme numérique. Répressions et résistances sur internet en Russie, 2012-2022

Dans le sillage de la fin de l'URSS, l'internet russe s'est d'abord développé librement, laissant l'initiative à de nombreux acteurs inventant des outils numériques ajustés à leurs usages. Cependant, depuis le début des années 2010, le tournant autoritaire au sommet de l'Etat russe a entraîné le déploiement d'un réseau d'emprises et de contraintes qui s'est resserré tant sur les acteurs que sur les infrastructures numériques du pays. Alors que le réseau russe a longtemps porté les espoirs de démocratisation de la sphère publique russe, son encadrement s'est constitué dans le temps long, au fil de controverses et d'épreuves. Malgré les critiques et les contournements militants et citoyens, l'oppression numérique a participé de la souverainisation politique et de la dynamique belliciste dont le moment culminant a été l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Le livre, nourri par les enquêtes de terrain réalisées dans le cadre du projet ANR ResisTIC, dessine un panorama de la gouvernance coercitive et des usages numériques émancipateurs en Russie, de la paix à la guerre. Il met l'accent sur les multiples acteurs et objets numériques au coeur des controverses politiques et des tensions d'usage dans l'espace numérique russe dans les années 2010. Il montre les processus de construction de l'oppression numérique, au fil des critiques, conflits et contournements qui mettent aux prises tant les acteurs publics que privés, tant les partisans de l'ordre du net que les défenseurs de ses libertés. Au prisme du cas russe, ce sont les reconfigurations numériques contemporaines, de la surveillance à la souveraineté, que ce livre interroge.

05/2023

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Sociologie

Smart cities & santé

La Ville Intelligente est un état technologique de la ville. Des infrastructures complexes sont développées et interconnectées au moyen de techniques nouvelles permises par le numérique. Grâce à des capteurs en nombre considérable disséminés dans l'espace urbain, des informations sont recueillies, stockées, puis utilisées pour produire des services, dans le champ de la santé en particulier. Ces transformations font couple avec la diffusion rapide du numérique au sein du système de plus que les normes de bien-être tendent à se fondre d'une manière ou d'une autre dans les données de santé. Les objets connectés de santé et de bien-être permettent une autoévaluation, une mise en lumière d'indications sur soi et invitent ou ordonnent des comportements dont on aime à penser qu'ils favoriseront la prévention des risques, sanitaires par exemple. Les convergences de ces transformations devraient donner naissance à de formidables mutations de nos systèmes de soins, mutations pour lesquelles les smart cities joueront un rôle qui reste à imaginer en particulier en matière d'épidémiologie, de politiques prenant en considération le vieillissement de la population et les questions liées à la dépendance, en matière de politique sanitaire et dans la répartition des rôles dans l'offre de soins. Les études contenues dans cette recherche collective et pluridisciplinaire sont les prolongements scientifiques d'un colloque qui s'est tenu à la " Cité de l'objet connecté " à Angers organisé par la Faculté de droit, d'économie et de gestion de l'Université d'Angers et par la Chaire " Mutations de l'action publique et du droit public " (MADP) de Science o Paris le 17 juin 2016.

03/2019

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Histoire des mentalités

Fabriques latines de l'eugénisme. 1850-1930

L'eugénisme prend son essor dans les années 1880 et connaît son apogée après son premier congrès international de 1912. Pensé comme une biomédecine préventive, il se présente comme un remède à l'angoisse vécue par une partie des élites politiques et sociales face à ce qu'elles identifient comme le déclin et la "dégénérescence" de leurs sociétés. C'est alors que prospère un ensemble de discours idéologiques originellement issus de leur peur de se voir démographiquement submergées par des populations dangereuses ou indésirables. L'ouvrage porte sur les eugénismes latins longtemps opposés aux eugénismes nordiques ou anglo-saxons. Quelles sont leurs spécificités et leurs points communs ? A travers l'étude des cas français, italien et des pays des aires hispanique et lusophone, il convient ici de montrer que la distinction entre les deux formes d'eugénisme est certes valable. Néanmoins, durant la période envisagée (1850-1930) qui est celle de la "fabrique des eugénismes" , ce furent bien des savants latins qui proposèrent et légitimèrent une série d'interventions et de mesures, plus tard ramenées à ce que l'on appela alors l'eugénisme négatif. Si l'eugénisme a longtemps été considéré essentiellement sur son versant anglo-américain et allemand-scandinave, il doit être considéré comme un phénomène culturel, social et politique de vaste portée internationale qui ne cesse de varier selon les époques et les pays. A travers l'évocation des liens et transferts culturels entre l'Amérique latine et l'Europe, l'ouvrage étudie les dynamiques transnationales qui affectent les mondes de l'eugénisme, de la raciologie savante et des recherches sur l'hérédité humaine.

04/2024

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Littérature étrangère

Le plus et le moins

Le plus et le moins rassemble des textes portant tous une empreinte ouvertement autobiographique, et cela est suffisamment rare dans l'oeuvre d'Erri De Luca pour être souligné. Le romancier italien évoque son enfance à Naples, ses vacances en famille à Ischia et dans ce cadre, son rapport à la nature. Puis il décrit le départ pour Rome à l'âge de dix-huit ans et la rupture avec son milieu d'origine. Son regard sur les luttes politiques qui agitaient l'Italie et toute l'Europe à l'époque apporte un point de vue d'une rare pertinence. Les années passées en usine ou sur des chantiers sont au centre d'autres " nouvelles " - car il convient certainement de lire ce recueil comme un ouvrage littéraire à part entière. Les pages consacrées au lien familial et notamment à la fidélité du père à l'égard du fils " égaré ", tout comme l'évocation de la figure maternelle, sont particulièrement émouvantes. L'ensemble des trente-quatre textes nous permet de retracer la biographie d'un homme au sens géographique - Ischia, Naples, Rome, Turin, Paris, les Dolomites - et au sens symbolique, à travers les questions qui apparaissent en filigrane. La liberté rencontrée dans la nature tout autant que dans l'engagement politique, la fraternité entre travailleurs et celle que l'on offre à l'étranger, la lecture de la Bible et la figure de l'ange, voilà quelques-uns des motifs que tisse l'auteur italien dans Le plus et le moins . Un livre inclassable et iconoclaste qui éclaire l'oeuvre et le parcours d'un des écrivains les plus singuliers de notre temps.

05/2016

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Droit

L'étranger au Maroc. Droit et pratiques

Cet ouvrage a pour but d'éclairer les pratiques du droit des étrangers par l'analyse des mécanismes de déploiement et de mobilisation du droit tel qu'il se développe quotidiennement dans l'environnement marocain. Son objectif est d'observer, en contexte, le déploiement des activités d'acteurs impliqués ou confrontés à des questions touchant au droit des étrangers au Maroc. Si un intérêt particulier est porté ici à l'activité judiciaire et aux pratiques administratives, le matériau empirique utilisé est bien plus large. Au-delà d'éclairages sur les phénomènes sociaux entourant les droits des étrangers, il s'agit d'envisager les modalités par lesquelles le droit peut être appréhendé, les relations du droit avec la société et de la société avec le droit, ainsi que le droit comme phénomène social et politique. Comment au Maroc le droit se donne-t-il à voir et se pratique-t-il concrètement à travers les interactions entre étrangers et acteurs du droit ? Selon quelles modalités les catégorisations produites interviennent-elles dans les discours publics, dans le raisonnement ordinaire et en contexte institutionnel ? L'analyse développée dans cet ouvrage s'ancre dans une démarche qui postule l'impossibilité d'isoler une question des détails circonstanciels de son déploiement. Cette démarche décloisonne les pratiques du droit de la seule sphère de l'analyse juridique pour les rétablir dans leurs dimensions sociales et politiques. Autrement dit, étudier le droit signifie nécessairement étudier le "droit en action". Dans cette perspective, le droit marocain n'est pas celui des livres, mais résulte de la combinaison indissociable des règles du droit des livres et des pratiques de ces règles, y compris leurs contournements ou contradictions.

06/2019

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Ouvrages généraux

Rencontres en milieux militants puydômois. Des années 1968 au temps présent

Au coeur de cet ouvrage, les paroles de militants puydômois – étudiants et étudiantes, ouvriers et ouvrières – qui, dans les années 1968, sont engagés dans une tourmente contestataire aux profondes retombées sur leurs itinéraires. Confrontées aux sources écrites et audiovisuelles, elles constituent de riches matériaux d'une réflexion sur les rencontres en milieu militant, souvent énoncées mais peu mises en valeur : quel rôle ont-elles joué dans les itinéraires d'individus et notamment dans leurs engagements politiques, syndicaux et culturels ? Dans le cadre d'une histoire sociale et culturelle des militants, l'auteure analyse des situations de rencontres entre ouvriers et étudiants dans la séquence politique et culturelle de mai à juin 1968 à Clermont-Ferrand, et plus largement, à partir des années 1970, entre ouvriers/ouvrières et d'autres catégories socioprofessionnelles (scientifiques, avocats, journalistes). Ainsi, du " point de vue des militants et des militantes ", elle contribue à la configuration d'un paysage contestataire puydômois marqué par plusieurs conflits usiniers retentissants (la Société centrale de plastique et de caoutchouc à Cournon, Amisol à Clermont-Ferrand et Ducellier dans le Val d'Allier). Elle aborde aussi la question des reconfigurations des identités militantes, notamment en restituant l'histoire d'une rencontre entre un ouvrier militant communiste et cégétiste avec l'écriture poétique. Enfin, dans le cadre d'une réflexion sur l'écriture de l'Histoire au XXIe siècle, elle donne à lire des portraits d'individus et de larges extraits d'entretiens oraux. Offrant une lecture à plusieurs niveaux, l'ouvrage a été écrit pour répondre à la fois aux attentes de chercheurs en histoire sociale et de militants intéressés par l'histoire et la mémoire de leurs actions.

12/2023

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

La Roumanie et la Shoah. Destruction et survie des Juifs et des Roms sous le régime Antonescu 1940-1944, 2e édition revue et augmentée

A la fin des années 1930, près de 760 000 Juifs vivaient en Roumanie. En 1945, ils n'étaient plus que 375 000. Fondé sur un accès privilégié aux archives secrètes du gouvernement roumain, ce livre offre une analyse sans précédent de milliers de documents délibérément cachés jusqu'aux années 1990. Pièces d'archives, rapports, mémoires de survivants, lettres privées, Radu Ioanid mobilise tous ces éléments pour restituer les politiques roumaines de persécution et d'extermination des Juifs sous le régime dictatorial de Ion Antonescu. Parmi les centaines de milliers de Juifs roumains disparus pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux tiers ont en réalité péri sous les coups de l'administration d'Antonescu, et non dans les camps du Grand Reich, comme on l'a longtemps pensé. Ce sont ainsi au moins 250 000 Juifs qui moururent sur ordre direct des autorités de Bucarest. Déportations en masse vers la Transnistrie, massacres par la police et la gendarmerie à Jassy, Odessa ou Berezovka : il y eut une véritable "? solution finale ? " à la roumaine. Radu Ioanid met en lumière la réalité des persécutions, la cruauté de leurs auteurs, leur opportunisme flagrant et leur cynisme sans frein. Cette histoire est celle de la destruction et de la survie ; de la réaction des Allemands face à la violence roumaine désordonnée ; d'une politique nationale fluctuante dans le contexte mouvant de la guerre qui a permis à plus de 300 000 Juifs roumains de survivre. Des études documentées comme celle de Radu Ioanid constituent la meilleure réponse aux tendances actuelles dans de nombreux pays, dont la Roumanie, à réhabiliter les auteurs des crimes de l'époque de l'Holocauste.

04/2023