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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 2 : L'Or ; Rhum ; L'Argent

Tous les héros de Cendrars se ressernblent. Nés impatients, ils sont définitivement réfractaires à toute appartenance. La vie pour eux n'est qu'un grand jeu où ils misent tout sur un appel de l'ailleurs. Touiours prêts à troquer leur identité, ne désirant rien tant que se refaire, ils partent à la conquête du monde et ils tentent de réaliser sur le vif les rêves de l'enfant inconsolable qu'ils ne cesseront jamais d'être. Au sommet de leur entreprise, ils sont foudroyés par un choc où une adversité aux multiples visages se mêle à la découverte vertigineuse de l'irréalité de toute chose. Mais ce qui les foudroie ne les abat pas : leur mort au monde est initiatique. A ces hommes d'action, elle ouvre les voies de la contemplation. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le volume II réunit deux des plus célèbres romans de Cendrars, L'Or et Rhum. Portant les vies de Johann August Suter et de Jean Galmot aux dimensions de la légende, ils composent un diptyque de l'aventurier moderne. Ils sont suivis de L'Argent, une autre vie héroique restée inachevée.

10/2022

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 6, Cabale du cheval pégaséen

Que pouvons-nous connaître ? Que savons-nous vraiment ? Qu'est donc, en soi, la connaissance ? Le savoir et l'ignorance : tel est le sujet de cet essai philosophique publié en 1584. Comme à son habitude, Bruno rompt totalement avec la tradition scolastique. Il compose un livre audacieux, sous forme de trois dialogues où seront tour à tour disputés les dogmes scientifiques hérités de l'Antiquité et leurs conceptions figées de l'Univers. Violemment anti-aristotélicien, Bruno démonte la pseudo-logique du positivisme et du scientisme et, surtout, du scepticisme. Pour lui, le détour par l'ignorance est nécessaire : d'où, une fois encore, la présence de l'âne "positif" (le cheval pégaséen du titre), symbole d'une approche humble de la connaissance. L'âne du sens commun n'est autre, dans ces dialogues, que le pédant (qui s'exprime en latin), imbu de son omniscience supposée. L'idée maîtresse de Bruno est la suivante : s'il existe une infinité de mondes possibles, il existe autant de moyens obliques et détournés de parvenir au savoir . Comme pour chaque volume des Oeuvres complètes, nous présentons une édition critique bilingue, la seule à ce jour à se fonder sur l'intégralité des manuscrits de Bruno. Il s'agit de l'édition de réfé­rence au niveau international. Elle se poursuivra, en 1994, par la publication de L'Infini, l'Univers et les mondes, De la cause et Le Souper des cendres.

02/1994

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Littérature étrangère

La vie très privée de Mr Sim

Maxwell Sim est un loser de quarante-huit ans. Voué à l'échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l'échec à l'âge adulte (sa femme le quitte, sa fille rit doucement de lui), il s'accepte tel qu'il est et trouve même certaine satisfaction à son état. Mais voilà qu'une proposition inattendue lui fait traverser l'Angleterre au volant d'une Toyota hybride, nantie d'un GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance, notamment auprès de son père sur lequel il fait d'étranges découvertes : le roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres, journaux, manuscrits qui introduisent autant d'éléments nouveaux à verser au dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille, aperçues dans un restaurant en Australie, dont l'entente et le bonheur d'être ensemble l'ont tant fasciné. Va-t-il les retrouver ? Et pour quelle nouvelle aventure ? Brouillant joyeusement les cartes de la vérité et de l'imposture, Coe l'illusionniste se réserve le dernier mot de l'histoire, qui ne manquera pas de nous surprendre. Plus d'une génération va se reconnaître dans ce roman qui nous enchante avec un humour tout britannique, bien préférable au désespoir.

01/2011

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Critique

Julien Gracq et la guerre

J. -L. TISSIER, "Louis Poirier, citoyen-soldat, matricule 1459/1930 (Cholet)" - D. PERRIN, "De l'ordre militaire à l'ordre littéraire. Sur la dissolution d'un lien constitutif dans Souvenirs de guerre et Récit" - M. MURAT, "Gracq sur fond de guerre" - P. BERTHIER, "Faire corps" - J. -Y. LAURICHESSE, "Julien Gracq et Claude Simon. Deux écrivains dans la débâcle" - P. MAROT, "Des Manuscrits de guerre aux Terres du couchant. Du soldat au guerrier" - B. TRITSMANS, "Guerres-fantômes dans Les Terres du couchant" - A. NAGAÏ, "Le "désarmement" de Gracq (1940-1950)" - H. MENOU, "L'étrange guerre de Julien Gracq" - I. R. CASTA, ""Dans les affreux wagons de la guerre". Hauptmotiv ou variation dans Le Rivage des Syrtes, Un Balcon en forêt et La Presqu'île ? " - F. MAFFRE-MAVIEL, ""Subsister au coeur du noir". Le sublime de la guerre du Rivage des Syrtes aux Terres du couchant" - Y. LE SCANFF, "Julien Gracq, paysages de guerre, paysages en guerre" - D. LABOURET, "A la guerre comme à la chasse" - S. VIGNES, "Rafraîchissante apocalypse. Une scène guerrière des Terres du couchant comme condensé de réminiscences et d'essence gracquienne" - M. VIEGNES, "Entre film de guerre et film "littéraire". Un Balcon en forêt de Michel Mitrani" - J. BOISLEVE, "La guerre toujours recommencée" - D. RABOURDIN, "L'anneau de Béatrix" - P. ROQUEFEUIL, "Publications originales de Julien Gracq. Bibliographie chronologique (1934-2020), second complément" - P. ROQUEFEUIL, "Productions sonores et cinématographiques. Inventaire chronologique (1959-2016)"

08/2021

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Collection Budé

Les arpenteurs romains. Tome 4

Le tome IV de la série des Arpenteurs romains dans la CUF présente deux textes assez différents l'un de l'autre, attribués à deux personnages d'époque tardive par ailleurs inconnus. Vers la fin du IVe s. ou le début du Ve semble-t-il, Agennius Urbicus, un juriste érudit à l'esprit classificateur, reprend à la suite de Frontin les questions dès longtemps posées au monde romain par les controverses agraires, avec la volonté d'enseigner de quelle manière il faut les aborder devant le juge pour pouvoir espérer la meilleure résolution du litige. A la fin du IIIe s. peut-être, Marcus Junius Nypsius, quant à lui, est un pur géomètre de terrain et les exercices pratiques qui nous sont parvenus sous son nom donnent une idée des difficultés auxquelles peut se trouver confronté un arpenteur, aussi bien pour la construction d'une centuriation que pour la redécouverte, lorsque les lignes et les repères ont presque totalement disparu sur le terrain, de la trame d'une limitation ancienne qu'il s'agit de reconstituer ; son originalité réside dans les méthodes qu'il propose pour résoudre ces difficultés. Les deux textes sont enrichis, dans les manuscrits, de nombreuses illustrations, que la présente édition présente et commente ; celles d'Agennius Urbicus sont particulièrement soignées dans le dessin et dans la couleur et offrent en elles-mêmes une raison supplémentaire de s'intéresser à ce genre de texte.

10/2021

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Textes médiévaux

Le bestiaire d’amour

A l'époque gréco-romaine, les animaux avaient été déjà l'objet de nombreux traités, fictions, discours. Et bien que nourrie par cette longue tradition, l'époque médiévale a su instaurer un nouveau rapport avec le monde des animaux, en concevant une création littéraire qui lui est propre : le bestiaire. Autrement dit encore, un recueil où se trouvent décrites, étudiées les natures ou propriétés des animaux, que celles-ci soient réelles ou relevant de légendes et de croyances. A partir de l'étude de ces natures ou propriétés, la plupart de ces bestiaires sont l'occasion de tirer des enseignements moraux ou religieux, dans des vues d'édification. Toutefois, parmi cette large production, un bestiaire occupe une place tout à fait à part, celui de Richard de Fournival. En effet, de ces natures ou propriétés, sont obtenus cette fois des enseignements concernant l'amour : comment obtenir, conquérir et conserver l'amour, comment déchiffrer les signes de l'amour, comment en éviter les pièges... Un bestiaire, en somme, qui devient l'occasion, par le texte et l'image, de reprendre les topiques de la tradition courtoise et de montrer combien chaque animal est exemplaire des relations amoureuses et des désillusions et des délectations auxquelles elles peuvent conduire. Médecin, savant, lettré, théologien, Richard de Fournival (1201-1260) fut également un grand bibliophile, dont la collection d'ouvrages et de manuscrits constituera l'un des fonds les plus anciens et les plus importants de la bibliothèque de la Sorbonne.

11/2021

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Edition

Aux racines du livre. Métamorphoses d'un objet de l'Antiquité au Moyen Age

Alors que le numérique contribue à dématérialiser les pratiques d'écriture et de lecture, le livre, dans sa matérialité même, reste, hier comme aujourd'hui, un objet social total qui ne doit pas être réduit à un nom d'auteur. Le cultivateur de papyrus au bord du Nil, le parcheminier de la Rome impériale, le moine copiste dans son monastère, le calligraphe professionnel au service d'un commanditaire princier, sans oublier ceux qui ont pu lire ou entendre lire ces ouvrages à travers le temps : tant d'acteurs, de pratiques et de matériaux qui ont contribué à façonner le livre antique et médiéval et ses usages. Des plus anciens exemplaires étrusques en lin aux polyptyques de bois gréco-romains, des rouleaux de papyrus provenant d'Egypte aux codices de parchemin du haut Moyen Age, ce sont des centaines d'exemplaires produits entre le Ve siècle av. J. -C. et le XIIIe siècle de notre ère qui ont été étudiés par Filippo Ronconi à la lumière des sources littéraires et documentaires grecques, latines et arabes. Cette enquête met en évidence les persistances et les discontinuités qui ont caractérisé la création, la circulation, l'utilisation et parfois la destruction de ces objets hors du commun que sont les manuscrits. Se dévoile ainsi une histoire du livre renouvelée, qui éclaire non seulement l'Antiquité et le Moyen Age, mais aussi la place centrale de cet objet dans la construction des sociétés modernes et contemporaines.

01/2022

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Littérature érotique et sentim

Ton arrogance, mon insolence

Elle le déteste autant qu'elle le désire. Le football ? Ella, étudiante en médecine, n'en a rien à faire. Les footballeurs ? Au mieux, ils l'indiffèrent ; au pire, ils ne suscitent en elle qu'un vague sentiment de mépris. Alors, quand sa soeur lui annonce que Nathan Leray, le joueur le plus en vue du moment, sera à la soirée à laquelle elles se rendent, Ella range cette information là où elle mérite d'être : aux oubliettes. Mais, lorsque Nathan la choisit pour cible et lui fait son numéro de séducteur, Ella est bien obligée de reconnaître que le sportif a des arguments de taille. Car c'est un fait : il est très séduisant... presque autant qu'il est prétentieux, arrogant, insupportable. Un mélange dangereux, car Ella commencerait presque à envisager une expérience inédite pour elle : passer une nuit, une seule, avec Nathan. "Une belle romance qui traite de sujets très intéressants : le passé difficile à exorciser, les difficultés d'être différent... " - Les mots de Virginie A propos de l'autrice : Nathalie Charlier s'est lancée dans l'aventure de l'écriture en 2009 et, depuis, elle ne s'arrête plus ! Désormais romancière à plein temps, elle jongle entre son mari, ses quatre enfants, ses manuscrits et sa passion pour la lecture. Elle a une vingtaine de romans à son actif, qu'elle se plaît à écrire armée d'une bonne playlist et d'une tasse de thé.

07/2020

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Ethnologie

La formation du Candomblé. Histoire et rituel du vodun au Brésil

En conjuguant les traditions orales et les rituels aux documents manuscrits et imprimés, Luis Nicolau Parés a rédigé une remarquable histoire des esclaves amenés au Brésil, originaires de la région où se situait le puissant royaume du Dahomey, dans l'actuelle République du Bénin. Ces Africains, dénommés Jeje à Bahia, constituent une identité ethnique dont la formation, pourtant connue, n'avait jamais fait l'objet de l'étude approfondie que le lecteur trouvera dans ce livre. Parmi les processus culturels qui contribuèrent à établir la nation jeje, il faut souligner la religion des vodun, les dieux dahoméens. C'est précisément l'étude du Candomblé jeje qui est au coeur de ce livre. Sa thèse la plus polémique soutient que les prêtres des vodun, outre le modèle rituel comprenant le culte de multiples divinités dans un même temple, ont fourni le modèle d'organisation de la famille de saint du Candomblé de Bahia. Cet argument remet en question le rôle primordial des traditions nago, jusqu'alors attribué à ces aspects par la tradition orale et les études anthropologiques sur le Candomblé de Bahia. Nicolau Parés a reconstitué l'histoire de deux communautés religieuses jejes, de la seconde moitié du me siècle à nos jours. L'ouvrage s'achève avec une ethnographie du rituel jeje qui permet d'identifier les changements survenus au fil du temps au Brésil et en Afrique. Ce livre renouvelle et enrichit ainsi l'histoire culturelle du Brésil.

11/2011

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Histoire de France

Le Sang du Prince. Vie et mort du duc d'Enghien

Le 20 mars 1804, à quatre heures du matin, dans les fossés du château de Vincennes, sur ordre du général Bonaparte, seize balles tirées par seize gendarmes d'élite foudroient un jeune homme de trente et un ans, le duc d'Enghien, dernier des Condé. Sa faute ? Etre prince du sang royal de France. C'est au prix de ce sang-là que le consul Bonaparte va devenir l'empereur Napoléon. Pour retrouver les traces de ce personnage, Florence de Baudus a visité les lieux où le prince est mort et ceux où il a vécu. A Chantilly, dans le château des Condé, elle a marché sur ses pas, dépouillé une correspondance abondante et des journaux manuscrits, pour la plupart jamais encore publiés. Dans le somptueux château de Sychrov, en Bohême, comme dans la modeste maison d'Ettenheim sur les bords du Rhin, dernière demeure du prince, elle a cherché le souvenir de ses amours avec la princesse Charlotte de Rohan-Rochefort... S'interdisant tout jugement politique, elle s'est attachée à rendre vivante la personnalité de ce duc Va-de-bon-coeur, séduisant, courageux, intelligent, et donc trop dangereux pour qu'un Bonaparte ambitieux le laissât en vie. Auteur de plusieurs ouvrages, Florence de Baudus se passionne pour les noeuds familiaux de la petite et de la grande Histoire, en particulier dans les périodes confuses où les fidélités sont mises à mal, comme ici la Révolution française et ses conséquences.

06/2015

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Critique littéraire

Correspondance . 1942-1975

De 1942 jusqu'à la mort de Saint John Perse en 1975, Alain Bosquet et Saint-John Perse n'ont pas cessé de correspondre. C'est à peu près la totalité de cette correspondance (117 lettres retranscrites) qui est publiée dans le présent ouvrage. Saint-John Perse " travaille ", crayon en main, sur les lettres qui lui sont adressées, avant d'y répondre, anxieux pour la vie publique de son œuvre, préoccupé par la question de ses manuscrits perdus. La mise au point du volume Seghers est au cœur de l'intérêt que présente cette correspondance. Pour Saint John Perse, l'essai d'Alain Bosquet sera chargé de représenter une orthodoxie dans la lecture de ses œuvres, et cette correspondance le montre clairement. Le Paris littéraire d'après-guerre est en arrière-fond. Il est question de Valery Larbaud, de Jean Paulhan, de Marcel Arland, de Roger Caillois, de Cioran. Fin 1959, profitant d'un séjour de Saint John Perse à Paris, Alain Bosquet organise une petite réunion avec de jeunes poètes : Yves Bonnefoy, Pierre Emmanuel, Luc Estang, Robert Sabatier, Charles Le Quintrec. Mais ce qui caractérise le plus ces lettres, c'est la fidélité absolue qu'a eue Alain Bosquet à son admiration pour le poète qu'est Saint-John Perse et pour sa poésie. La notoriété de Saint-John Perse est en partie redevable à Alain Bosquet, qui, à sa génération, a été, avec Roger Caillois et Pierre Guerre, son premier soutien.

10/2004

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Critique littéraire

Papiers inédits. De Dada au surréalisme (1917-1931)

Grand couturier, mécène perspicace, Jacques Doucet constitua dans les années vingt une Bibliothèque Littéraire d'une richesse unique. Aragon, qui fut son conseiller, y figure par de très nombreux manuscrits. On lira ici tous ceux qui restaient inédits pour la période 1917-1931 : correspondance avec Doucet lui-même, protecteur indulgent que le poète ombrageux finit par rejeter, - lettres à des destinataires aussi divers qu'Adrienne Monnier, Tzara, Max Jacob, Natalie Barney..., - échanges fascinants avec André Gide, - journal d'une amitié rompue avec Jean Cocteau, - lettres de Jean Paulhan... Et tout un éventail de textes inédits ou retrouvés : critiques destinées au mécène, billets d'humeur suscités par l'actualité littéraire, etc. Ces écrits nés aux carrefours de multiples rencontres recréent par leurs échos mutuels une étonnante unité. Ils sont une mine de documents pour l'histoire d'une période charnière, de Dada au surréalisme. Ils enrichissent la biographie d'Aragon de maints jalons fiables, et nuancent un portrait complexe, où s'allient fragilité et confiance en soi, sensibilité théâtrale et souveraine insolence, optimisme et désespoir. Lettres ou chroniques attestent le même bonheur d'expression, la pensée naît frémissante au fil de la plume, car " nous ne pensons rien que nous ne l'ayons écrit au préalable " - ceci proclamé cinquante ans avant les Incipit. Epistolier charmeur ou griffu, lecteur incisif, polémiste étincelant dans la vindicte ou l'éloge : tout l'arc-en-ciel du premier Aragon, d'Anicet au Traité du style, se déploie dans ces pages.

11/2000

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Théâtre

L'Odéon. Un théâtre dans l'Histoire

L'histoire du théâtre de l'Odéon, le plus ancien "théâtre-monument" de Paris, inauguré en avril 1782, riche, mouvementée et parfois méconnue, témoigne au plus haut point des évolutions et des événements de la société française, de sa vie théâtrale ou de sa politique culturelle. Sur plus de deux siècles, à travers l'Odéon, il est possible de croiser l'histoire de la création théâtrale - des révolutionnaires aux romantiques, jusqu'à Lluis Pasqual, Georges Lavaudant, Olivier Py - avec l'histoire de la politique culturelle (l'Odéon est un curieux et intermittent laboratoire de l'action publique en matière de théâtre) et celle de la politique nationale (du scandale de Figaro à la prise de l'Odéon en 68). Mêlant ces chronologies et ces approches, cet ouvrage veut placer l'Odéon, tel un personnage dont on entreprendrait la biographie aventureuse, au centre d'une ambitieuse histoire culturelle. Il mêle dans sa forme l'histoire, les archives et les images, et monte l'un avec l'autre un récit nourri de documents, ourlé de spectacles et de portraits, ambitieux dans son approche historique, avec un ruban d'images (gravures, peintures, photographies, maquettes, manuscrits, documents d'archives, documents de presse...) - un continuum visuel puisant dans des représentations généralement peu connues, diverses, parfois spectaculaires. Avec cette idée en forme de manifeste : les rapprochements des images et des mots offrent une forme incarnée à l'histoire du théâtre.

10/2010

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Philosophie

De l'esprit de conquête et de l'usurpation

14-20 septembre 1812 : le feu ravage Moscou. 17-19 octobre 1813 : la bataille fait rage à Leipzig. Le 3 novembre, secouant la poussière des bibliothèques, délaissant manuscrits et femme, Benjamin Constant part de Brunswick pour Hanovre, où il dîne le 6 avec le "Béarnais" ; Bernadotte. Dès lors, il se voue au "service" du prince royal de Suède, composant fébrilement, en un temps record, son Esprit de la conquête, destiné à hâter le renversement de Napoléon et installer en France une monarchie constitutionnelle, sous le sceptre de Bernadotte. Une oeuvre de circonstance, conçue dans le vif de l'action, devient vite un classique de tous les âges contre les régimes totalitaires. La tyrannie est définie comme anachronique : elle caractérise l'Antiquité conquérante et esclavagiste. Appliquée à la société des temps nouveaux, elle asphyxie et tue ce qui en fait l'être même. En rupture avec l'ordre figé de la cité des Anciens, où tous ont un droit de regard sur chacun, la modernité est caractérise, grâce à l'industrie, par les occupations et les jouissances personnelles. La liberté devient ainsi partie intégrante de l'homme, et les attributs du pouvoir sont déterminés en vue des droits individuels. Le lecteur trouvera ici le texte de l'ouvrage célèbre de Benjamin Constant, dûment introduit et commenté, établi selon la leçon de la première édition de janvier 1814, avec l'indication des changements et additions ultérieurs.

01/1993

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Philosophie

Ce qui fait une vie. Essai sur la violence, la guerre et le deuil

Difficile, quand on est de gauche, de penser la protection de la " vie " comme un objectif politique légitime. Nous avons été habitués à appeler " pro-choix " les mouvements de défense du droit à l'avortement, et " pro-vie " ceux qui s'y opposent. Y a-t-il cependant un moyen pour la gauche de se réapproprier la pensée de la " vie " en un sens non réactionnaire ? Avec cette question directrice en tête, Judith Butler analyse une série d'événements politiques récents, depuis le scandale des photographies des tortures d'Abou Graïb jusqu'aux attentats-suicide, en passant par les poèmes manuscrits des prisonniers de Guantanamo, censurés par le ministère américain de la Défense. Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge les grilles de lecture que nous imposent les médias dans leur couverture des guerres contemporaines. Elle analyse comment les sentiments que nous éprouvons, nos réactions morales face à la violence - horreur, indignation ou indifférence - sont modelés par ces cadres de perception imposés. A quelles conditions certaines vies, certains sujets peuvent-ils ou ne peuvent-ils pas être reconnus comme vivants ? De quelles vies pouvons-nous faire le deuil ? La philosophe en appelle sur cette base à une réorientation de la pensée politique - l'enjeu le plus urgent étant de mettre au coeur du projet politique la reconnaissance de la précarité radicale des vies humaines, une reconnaissance qui va de pair avec la nécessité de leur protection contre la violence de pouvoirs arbitraires.

05/2010

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Critique littéraire

ECLAT DES CONTRAIRES. La poétique de Saint-John Perse

L'œuvre de Saint-John Perse semble édifiée à l'écart des mouvements littéraires du XXe siècle. Le poète a cultivé cette distance en même temps qu'il sculptait le masque du personnage appelé " Saint-John Perse " dans le volume de la Pléiade rédigé et agencé par ses soins : il entendait alors défendre sa poésie dans un contexte jugé défavorable. Colette Camelin interroge l'historicité de cette œuvre, donnée pour intemporelle, et montre comment, affrontant les enjeux majeurs du siècle, elle se construit dans un dialogue complexe avec le symbolisme, le surréalisme, la peinture de Georges Braque... De manière originale, l'étude conjointe des manuscrits et de la bibliothèque du poète permet de combiner l'analyse des recueils, au fil de l'élaboration de l'œuvre, avec l'examen des ouvrages qui ont nourri sa pensée. On lit par-dessus son épaule Empédocle, Pindare, Virgile, Plotin, Spinoza, Rimbaud, Nietzsche, Bergson, en même temps qu'on accompagne son évolution intellectuelle, inscrite dans les Proses et la texture même des poèmes. Dans cette poétique se dégagent ainsi de vives tensions entre l'énergie cosmique et l'action humaine, la puissance du subconscient et la rigueur intellectuelle, mais aussi entre la souffrance de la perte et l'éclat de l'éloge, le rythme savamment gouverné et l'émotion qui brise la syntaxe. Œuvre humaine " à fleur d'abîme ", œuvre vivante où, des contraires, jaillit l'éclat.

11/1998

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Histoire de France

Correspondance (829-886). Tome II, 847-862

Loup appartient à la génération qui se forma dans les écoles nées du grand mouvement de la renaissance carolingienne. Avide d'acquérir sans cesse de nouvelles connaissances, de posséder des manuscrits qui pourraient lui livrer des textes meilleurs ou des ouvrages inconnus de lui, sollicitant des uns et accordant aux autres des consultations érudites, il nous fait assister à l'immense effort de son siècle pour sauver la civilisation latine. Théologien remarquable, il nous entraîne à sa suite dans les milieux ecclésiastiques qu'agitaient les querelles dogmatiques. Abbé d'une communauté de soixante-douze membres, toujours sur la brèche pour la défense des droits de l'Eglise, il nous livre des documents de première main sur les rapports de l'Eglise et de l'Etat, comme aussi sur les menus faits de la vie conventuelle dans un monastère important. Fidèle d'un prince qu'il sert de son mieux, il nous conserve dans toute leur fraîcheur les impressions d'un contemporain sur les événements publics, comme sur les intrigues du palais ou sur la misère des temps ; et le jugement qu'il porte sur les faits ou sur les hommes, même entaché de parti pris, n'est jamais indifférent à l'histoire. Souvent encore une brève mention, quelquefois une simple allusion enrichissent notre connaissance de faits qui, sans lui, seraient restés dans l'oubli, ou d'aperçus qui éclairent des événements connus.

01/1964

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Littérature française

Correspondance / Cicéron Tome 10 : Correspondance

Ce volume contient soixante-trois lettres écrites ou reçues par Cicéron durant les huit mois (août 44 - avril 43) au cours desquels il a lancé contre Antoine ses virulentes Philippiques ; à la fois complément et contrepoint des discours publiés, la Correspondance nous montre sur le vif le sexagénaire réussissant par son acharnement à galvaniser l'énergie vacillante des sénateurs - comme il l'avait fait vingt ans plus tôt contre Catilina -jusqu'à la victoire sanglante des forces sénatoriales devant Modène, mais au prix d'une alliance scabreuse avec l'autre héritier de César, l'ambitieux Octave, qui parvient à endormir sa méfiance en exploitant habilement sa haine contre leur adversaire commun. Le texte, établi après relecture des principaux manuscrits, présente des divergences assez nombreuses avec les éditions récentes de Shackleton Bailey et de Watt, soit par élimination de corrections jugées inutiles, soit par des choix différents entre les variantes, soit même par des conjectures originales. Cinq notices détaillées, situant les messages à leur moment historique, précisent leur sens et dégagent leur portée ; des notes complémentaires éclairent et, le cas échéant, justifient la traduction, entièrement neuve. Jean Beaujeu, ancien professeur à la Sorbonne, a déjà publié aux Belles Lettres dans la collection des Universités de France la traduction de la correspondance de Cicéron des années 46, 45 et 44 (Tomes VII, VIII et IX) la traduction de l'Octavius de Minucius Felix et le livre Il (Cosmogonie) de l'Histoire Naturelle de Pline l'Ancien.

01/1991

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Non classé

Madame guyon (1648-1717) un nouveau visage

Ce livre est né d'un scandale. La figure de Madame Guyon croise - et, aux dires de certains, perturbe - le destin des plus grands, à la Cour et dans l'Eglise, à la fin du XVIIe siècle. Elle a été "brouillée" , trahie, salie, par des rumeurs, des suspicions, des calomnies, des violences, sur lesquelles les historiens même passent parfois très vite. L'auteur tente de reprendre à nouveaux frais l'examen de ce dossier. Le retour critique au texte de la Vie de Madame Guyon par elle-même, la découverte et l'exploitation de manuscrits inédits, permettent de restituer à ce visage sa force mystérieuse et sa puissance d'interrogation. Au milieu des tensions qui précèdent la naissance du siècle des Lumières, l'itinéraire de cette simple et grande femme prend un relief singulier. Face à la rationalité montante du "cogito" cartésien, elle offre le visage d'une folie attestant la rationalité plus essentielle d'un volo, divin et humain à la fois. Dans l'opacité d'une société occupée à se donner le spectacle d'un ordre établi, elle traduit l'urgence de la communication spirituelle. Dans un paysage de débris et de ruines, elle en appelle à celui dont toute existence croyante développe le procès, Dieu. Condamnée au silence, elle fait trace dans l'histoire. Sans doute indique-t-elle la région en laquelle se fonde la dignité humaine et où elle reconnaissait la révélation centrale du Verbe.

01/1989

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Sciences historiques

Le Berry de la Renaissance. (vers 1480-vers 1580)

De même que le Val de Loire, le Berry a participé pleinement de la Renaissance. Sur le plan intellectuel, notamment grâce à l'Université de Bourges, mais aussi dans les domaines culturels et artistiques, comme l'attestent de nombreuses constructions, châteaux, églises, hôtels particuliers et maisons, ainsi que des oeuvres d'art, manuscrits enluminés, peintures, sculptures, créations littéraires et musicales. La deuxième moitié du XVe siècle, après la fin de la Guerre de Cent Ans, a vu une reprise économique et démographique, puis l'apparition du style "à l'antique" en lien avec les Guerres d'Italie. Le "beau XVIe siècle", qui a précédé les Guerres de Religion, a constitué une période faste sous la conduite de duchesses éclairées, Jeanne de France, Marguerite de Navarre, Marguerite de Savoie. Un grand nombre d'intellectuels de talent ont participé à l'effervescence née des idées nouvelles de ce temps. Cet ouvrage de synthèse, à la riche iconographie et aux multiples entrées, a été rédigé par les meilleurs spécialistes locaux et nationaux, réunis par les deux sociétés savantes berrichonnes, l'Académie du Centre (Châteauroux) et la Société d'Archéologie et d'Histoire du Berry (Bourges). Il évoque des monuments prestigieux et des figures illustres, mais il fait également découvrir des lieux moins connus et des personnages oubliés. Il montre l'importance du Berry dans la France d'alors et son rôle dans ce vaste mouvement de la Renaissance.

04/2019

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Serres

Les cahiers de formation : 1960-1974. version integrale. Volume 1 des oeuvres complètes. Version intégrale

En 1960, Michel Serres a 30 ans. Il n'a encore publié aucun livre (le premier paraîtra en 1968) et se prépare. Ces 18 cahiers manuscrits, formant ici le premier volume des oeuvres complètes, constituent une sorte de "journal philosophique" , où le futur auteur de Petite Poucette note ses intuitions et ses trouvailles qui seront la matière de l'oeuvre à venir. Esquisses de thèse, brouillons d'articles et notes de lecture se mêlent à des réflexions sur l'époque, sur le monde et sur soi-même. Une pensée chemine, inspirée par le souci de jeter des ponts entre le monde des sciences et celui des lettres et de la philosophie. Dès ces années, fort de sa double culture, Michel Serres aspire en effet à restaurer l'esprit de l'Encyclopédie, plus précisément à "tracer des routes transversales" dans l'océan des savoirs. Le lecteur y découvre un homme qui passe du bonheur de la pensée lumineuse à l'angoisse du vide, et traverse des moments de crise et de grande solitude, qu'il surmonte par le travail d'écriture. On y perçoit les relations complexes qu'il entretient à l'époque avec Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault et autres contemporains. Souvent sévère à l'égard du monde universitaire, terriblement exigeant envers lui-même comme envers les autres, Michel Serres nous livre dans ces Cahiers un monde d'intelligence, d'invention et d'humanité.

10/2022

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Romans historiques

Les Grands romans d'Alexandre Dumas : Les mousquetaires. Vingt ans après. Les trois mousquetaires

" Les trois Mousquetaires ", " Vingt Ans après ", " Le Vicomte de Bragelonne " sont beaucoup plus que des romans : ils constituent notre seule épopée, suite d'actions héroïques étonnantes qui blasonnent ce que l'on pourrait appeler la " mythologie française " dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître, trahi quelques fois, mais traduit pourtant. Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, s'ils n'ont réussi, à eux quatre, qu'à mettre au monde un enfant romanesque trop faible et trop sentimental, sont cependant les véritables pères de la France. Nous sommes tous de leur engeance. Aussi l'édition de la suite des " Mousquetaires " que nous avons conçue ressortit-elle du devoir filial : ce n'est pas une 1002e édition, c'est un essai obstiné de restituer la fraîcheur des textes : la relecture des manuscrits a permis de rétablir tel chapitre oublié, tel passage amoral censuré ; la correspondance, les articles de journaux de l'époque éclairent la genèse de l'œuvre ; enfin, une annotation essentielle qui s'appuie sur des dictionnaires critiques recensant personnages et personnes cités en facilite la parfaite compréhension. Dumas, à l'extrême fin de sa vie, s'inquiétait de la postérité de son œuvre : " Crois-tu qu'il restera quelque chose de moi ? " demandait-il à son fils. " Tu peux être tranquille, il restera beaucoup de toi ", lui répondait celui-ci. Cent vingt ans plus tard, nous faisons la même réponse, nous, les autres fils d'Alexandre Dumas. CLAUDE SCHOPP.

11/1991

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Histoire du droit

Fecimus Concordiam. Les mécanismes de gestion des conflits dans l'espace aquitain au Haut Moyen Age (VIIIe-XIIe siècle) - Pack en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Le premier Moyen Age a longtemps souffert d'une mauvaise réputation, celle d'être une période sombre et particulièrement violente. A l'appui de nouvelles grilles de lecture, la recherche a entrepris, au cours des dernières décennies, une réévaluation de sa justice. Mais ce champ d'études est encore lacunaire, et plus encore pour l'Aquitaine. La présente étude s'attache donc à reconstituer ses cadres institutionnels et sociétaux entre le début de la période carolingienne et la fin du XIIe siècle. Une étude d'anthropologie historique du droit permet, à partir de cas concrets, de démontrer les mécanismes par lesquels les conflits pouvaient être gérés, tout en dégageant les évolutions majeures qui s'observent dans les sources. Appréhender la justice altimédiévale passe par la reconstitution des structures, des procédures judiciaires et des stratégies sociales alors déployées pour trouver une solution aux différends. Il apparaît bien vite que les juges se sont appliqués à donner des réponses aux litiges en privilégiant les accords et la paix, plus que la coercition. Leur action se situe à la croisée du droit, du social et du religieux. Dans cette perspective, il est nécessaire de regarder le Moyen Age, non pas du dehors avec des yeux modernes, mais du dedans pour comprendre les logiques qui en soutiennent toute la structure. Cette analyse donne l'occasion de mettre en lumière les manuscrits juridiques aquitains, dont une partie est encore inédite, pour reconsidérer l'efficacité de la justice altimédiévale.

03/2022

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Biographies

La Vie de Monsieur Descartes

Adrien Baillet offre une traversée du dix-septième siècle européen : 1596, naissance de René Descartes, 1691 : publication de La Vie de Monsieur Descartes. Cette biographie n'est pas uniquement l'histoire de la vie privée et publique de Descartes, entouré de ses amis et répondant aux controverses, ni seulement l'histoire de l'élaboration de ses oeuvres philosophiques et scientifiques, de leur publication et de leur réception en Europe, c'est aussi l'histoire du cartésianisme. C'est une somme unique sur la vie intellectuelle européenne, une véritable Encyclopédie avant l'heure. Cette édition annotée avec orthographe modernisée, sources explicitées et discutées, est une nouveauté éditoriale qui va permettre aux lecteurs contemporains d'avoir accès à un écrit majeur du XVIIe siècle sur Descartes, ses livres publiés et ses manuscrits dont certains ont été perdus. Baillet cite avec talent la vaste correspondance de Descartes. Il se réfère aussi à d'autres lettres, en particulier celles de Mersenne, de Gassendi, de Saumaise et de Sorbière - qui éclairent des thèmes philosophiques et scientifiques -, et celles de Chanut, ambassadeur de France en Suède, qui précisent le portrait de la reine Christine et les récits sur la mort de Descartes. L'édition critique de la grande biographie de Descartes par Baillet enrichit, en le contextualisant, un texte irremplaçable, passionnant et foisonnant. Les notes expliquent les termes tombés en désuétude, les notions scientifiques, philosophiques, religieuses, politiques et clarifient les vifs débats.

10/2022

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Muséologie

Le musée absolu

Ce musée imaginaire abrite la plus prestigieuse collection d'art jamais rassemblée. Ses 440 salles mettent à l'honneur des milliers d'oeuvres emblématiques ou confidentielles, immenses ou minuscules, mais toutes d'une valeur inestimable. Les peintures, sculptures, fresques, photographies, tapisseries, frises, installations, performances, vidéos, estampes, paravents, céramiques, manuscrits et bijoux ici réunis offrent un regard sans précédent sur l'histoire de l'art du monde. Nulle part ailleurs Le Printemps de Botticelli, les portraits de Rembrandt et les montres molles de Salvador Dalí côtoient des céramiques chinoises, les estampes d'Hokusai, des pièces d'orfèvrerie péruviennes, les peintures rupestres de la grotte de Lascaux ou les oeuvres de Pablo Picasso, Bruce Nauman et Cy Twombly. En flânant dans ses 25 galeries, vous découvrirez des oeuvres de toutes les époques et de toutes les cultures sélectionnées parmi plus de 600 collections publiques et privées à travers 66 pays. Des textes muraux rédigés par des experts apportent un éclairage pertinent sur la diversité de la créativité humaine, tandis que des cartels explicatifs décrivent chaque oeuvre en détail. Les références croisées vous guident tout au long d'un voyage riche en découvertes. Des cartes, un glossaire et un répertoire des musées complètent ce parcours aussi exaltant qu'instructif. Réalisé pendant dix ans par plus de 100 spécialistes, Le Musée absolu est une ressource sans égal : un musée imaginaire monumental accessible 365 jours par an.

04/2023

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Littérature française

Une héritière

A dix-sept ans, Nora Lefebvre s'ennuie dans la douce torpeur de son adolescence. Les sociologues diraient sûrement d'elle qu'elle est une " héritière " : fille unique d'une famille aisée bordelaise, son milieu et son parcours scolaire l'ont programmée pour la réussite matérielle, une vie sans histoire ni relief. Mais à son entrée en terminale, une rencontre vient tout bouleverser : son professeur de philosophie, la troublante Anna Berl, l'initie à l'amour, aux livres et aux cercles mondains de la bourgeoisie locale. Sous la tutelle de son mentor, la jeune femme est reçue avec brio à l'agrégation de philosophie et s'envole pour la capitale, où elle a été nommée professeur de lycée. C'est là que sa route croise par hasard celle de Maurice de Grancey, éditeur au sein d'une grande maison parisienne, qui propose de lui confier des travaux de réécriture de manuscrits. Peu intéressée par l'enseignement, Nora accepte. Bientôt, l'homme, qui vient de franchir la soixantaine, lui demande de devenir sa secrétaire personnelle pour l'aider à écrire ses Mémoires, lui dicter ses pages et ses fantaisies sexuelles... Un jeu dangereux commence alors, où Nora, Anna et Grancey sont avant tout possédés par le désir, l'ambition et la soif de vengeance. Avec Une héritière, Gabriela Manzoni signe un premier roman d'une intensité rare, entre satire grinçante et mélancolie, où s'entrechoquent les questionnements féministes qui traversent notre époque.

02/2022

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Ouvrages généraux

Le sultanat du Mali. Histoire régressive d'un empire médiéval XXIe-XIVe siècle

Entre le viiie et le XVe ? siècle ont existé au Sahel nombre de villes-marchés, de cité-Etats, de royaumes et de sultanats. La plus célèbre et la mieux documentée de ces formations politiques est le sultanat du Mali (XIIIe-XVe siècle). S'y rapportent tant l'épopée de Sunjata, texte monument de la tradition orale, que la "? charte du Manden ? ", parfois présentée comme la première déclaration des droits humains. Il est évoqué dans plusieurs des "? manuscrits de Tombouctou ? " rédigés au XVIIe ? siècle. Au milieu du XIVe, Ibn Battuta aurait séjourné dans la capitale du sultanat, relatant son voyage dans sa fameuse Rihla. Quelques décennies plus tôt, en 1323-1325, son chef Mansa Musa avait défrayé la chronique des savants mamelouks lors de son pèlerinage vers La ? Mecque via Le ? Caire. C'est alors, sans doute, que nous sommes au plus proche du Mali médiéval. A défaut de sources internes, ce pôle majeur de l'Afrique au Moyen Age n'est en effet accessible qu'au travers de ces regards portés sur lui au fil du temps. D'où la nécessité d'une archéologie du savoir, à même de démêler et de comprendre les multiples transformations des manières d'appréhender le Mali, du XIVe ? siècle à nos jours. C'est à cette ambitieuse entreprise qu'est consacré cet ouvrage qui, de manière régressive, restitue les métamorphoses des représentations du Mali, pour mieux éclairer ce qu'il est possible de connaître de son histoire. Préface de Bertrand Hirsch

03/2022

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Poésie

Oeuvres complètes. Tome 1 : Poésies complètes

Je sais l'autre : c'est à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg qu'un jeune apprenti bijoutier suisse a découvert la troublante formule que Gérard de Nerval, peu de temps avant sa mort, a inscrite au bas de son portrait par le graveur Gervais. Dans ce refus de sa propre image, Freddy Sauser a-t-il entendu l'injonction qu'il attendait ? L'autre pour lui, l'autre lui-même, ce sera donc le poète, mais un poète en mouvement perpétuel et brûlant ses vaisseaux. Pendant plus de quarante ans, il s'en fera une devise de vie et une règle dêcriture. Lorsqu'il se rend à New York, fin 1911, sa décision est déià prise : il écrira. A son retour en Europe, il emporte son premier poème, Les Pâques, et pour le signer il emprunte à l'oiseau phénix le nom de l'autre : Blaise Cendrars. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le premier volume recueille les Poésies complètes de Cendrars dans leur chronologie de composition et avec les illustrations des éditions originales (Kisling, Modigliani, Picabia, Tarsila do Amaral...).

10/2022

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Marx

Les dernières années de Karl Marx. Une biographie intellectuelle, 1881-1883

Au cours des dernières années de sa vie, Karl Marx élargit ses recherches dans de nouvelles directions : il étudie les récentes découvertes anthropologiques, analyse les formes communautaires de propriété dans les sociétés précapitalistes, soutient le mouvement " populiste " en Russie et critique l'oppression coloniale en Inde, Irlande, Algérie et en Egypte. Entre 1881 et 1883, il a également voyagé hors de l'Europe pour la première et dernière fois de son existence. En se concentrant sur cette période de la vie de Marx, ce livre met à mal deux appréciations classiques de son oeuvre : que Marx a cessé d'écrire ses dernières années, et qu'il était un penseur eurocentrique et économique uniquement préoccupé par la lutte des classes. Marcello Musto montre la richesse de l'oeuvre tardive de Marx, en mettant en lumière des écrits inédits ou précédemment négligés, dont beaucoup ne sont toujours pas disponibles en français. Les lecteurs sont invités à reconsidérer la critique de Marx du colonialisme européen, ses idées sur les sociétés non occidentales et ses théories sur la possibilité d'une révolution dans les pays non capitalistes. En analysant les manuscrits tardifs, on découvre donc un Marx à distance des critiques contemporaines " post-coloniales " qui ne voient en lui qu'un penseur eurocentrique et limité. Alors que Marx fait actuellement l'objet d'un regain d'intérêt, ce volume comble d'importantes lacunes et permet de réévaluer certains de ses concepts-clefs.

03/2023

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Imprimerie, reliure, typograph

Cathédrales de poche. William Morris et l'art du livre

Comment réenchanter le livre au royaume de l'industrie ? En créant des livres inactuels, néogothiques, inspirés par les manuscrits médiévaux et les premiers incunables, répond William Morris. Scandalisé par la laideur des livres de l'époque victorienne, il a pour ambition de changer la société et le quotidien par la dissémination d'une beauté propagandiste. Entouré de sa magnifique collection de livres anciens, il admire les théories de l'esthète et critique d'art John Ruskin. Sous son influence, il défend l'idée que le livre doit tendre vers la perfection, être l'expression de l'amour de l'homme pour la Création, diffuser le Verbe divin, incarner l'idéal, être une "cathédrale de poche" selon l'expression du peintre préraphaélite, illustrateur et ami de toujours Edward Burne-Jones. Dans le chapitre de Notre-Dame de Paris "Ceci tuera cela" , Hugo avait prophétisé l'avènement du livre de papier condamnant le livre de pierre. La cathédrale et l'imprimé fusionnent au contraire chez Morris, dans une conception architecturale du livre composé comme un tout harmonieux, alignement de l'oeil, de la main et du coeur. S'il l'évoque parfois avec légèreté, la "petite aventure typographique" s'est ainsi transformée en un projet de plus grande envergure jusqu'à former une enclave possible contre les conventions de la modernité : "Je voulais imprimer quelques beaux livres. Et je voulais m'amuser. Et je peux dire que j'ai fait les deux".

02/2024